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SORTIES  D.V.D. JUIN   2004


                

JE ME SOUVIENS de Andrej Wadja et Marcel Lozinski (1)

 

le documentaire d’une heure filmée sciemment en noir et blanc  montre le visage de jeunes gens juifs (2)juxtaposant celui des protagonistes. Ces derniers sont au nombre de quatre se souviennent : de la complicité de leurs parents , de leurs premiers amours, de tous ces êtres exterminés par haine, de leur cachette indécelable  (sous le lit d’une prostituée pour allemands, dans une tombe) de leur rage à leur libération de se cacher encore et encore, de leur travail néfaste comme Sonderkommando(3). Ils se souviennent aussi de leurs révolte (4), de leur évasion et de cette faculté de survivre face à l’horreur. Plus l’inracontable se définit plus les visages de la jeune génération qui coupent leurs entretiens se métamorphosent en regards fixes, anxieux, larmoyants . Des physionomies atterrées croisent celle du pape confondue. Mais qu’est ce cette douleur des témoins aux âmes vidées de leur quintessence . un documentaire puissant de la part d’un des plus grands cinéastes polonais si souvent controversé.

 

 

(1)  déjà réalisateurs de « Témoins de Kielce » documentaire sur l’extermination de juifs

(2)  dont nous apprenons qu’ils effectuent annuellement un rassemblement appelé « La marche des vivants »

groupe chargé d’évacuer les chambres à gaz après chaque utilisation.

 

COUP DE FOUDRE (1983) de Diane KURYS  Studio Canal

LA BAULE-LES PINS  (1990 )  de Diane KURYS  Studio Canal

de Diane KURYS  Studio Canal

 

                                 La réalisatrice juive d’origine polonaise trace avec ces films une trilogie autobiographique

                                « Coup de Foudre » nous montre Léna (Isabelle Huppert) jeune juive d’origine russe internée dans un camp de Perpignan en 1942  épouser un français Michel (Guy Marchand) pour échapper à la déportation mais ce dernier lui apprend qu’il est de même confession après la cérémonie. Dans une autre ville à Lyon Madeleine (Miou –Miou ) épouse Raymond (Robin Renucci) , bonheur de courte durée car Raymond est abattu par la milice . Dix ans plus tard le destin va faire rencontrer ces deux femmes antagonisteset une amitié forte sans ambiguïtés va naître .Léna est toujours avec Michel et Madeleine est marié avec Costa (Jean Pierre Bacri) et leurs connivences va mettre en péril leurs couples. Film intimiste , grave rondement mené grâce à une peinture fine et fouillée des personnages , notamment féminins et aux comédiens pré cités Le film est présenté avec une interview de la réalisatrice et une filmographie de ces deux actrices .

 

                              « La Baule les pins » parle aussi de l’échec du couple au travers l’histoire de Léna (Nathalie Baye) et de  Michel (Richard Berry) .Cette  rupture dont sont témoins impuissants leurs deux  filles  Frédérique et Sophie commence à nouveau à Lyon en 1958 pendant les grandes vacances où les parents sont en instance de divorce. Là aussi la réalisatrice sait donner une épaisseur psychologique à ses personnages , recréer une ambiance, une époque et souligner le déséquilibre affectif des enfants due à cette désunion . Le dvd accompagne cette œuvre avec une interview de Diane Kurys et des retrouvailles des enfants 15 ans après et des filmographies de tout un chacun.

 

 

QUAND ON SERA GRAND de Renaud Cohen  France 2003 Blaq Out éditeur

 

                          Simon se cherche, il a 30 ans un père psychanalyste, un grand-mère qui perd la tête, un travail de journaliste à "Tabac magazine" et une petite amie avec laquelle il essaie de faire un enfant. La rencontre avec une voisine enceinte  Claire  et l'explication avec son père vont résoudre ses problèmes et tracer sa route.  Simon (Matthieu Demy) va secourir Claire (Amira Casar ) qui a quitté son mari .

                  Film imparfait mais néanmoins attachant qui exploite le malaise des trentenaires, la psychanalyse et la famille juive et les exprime avec gravité et humanité. Ce qui fait de cette oeuvre foisonnante t chaotique un portrait interessant de générations. Le Dvd comprend outre des scènes coupées, des commentaires, une filmographie et un court metrage du réalisateur.

 

LA GRANDE ILLUSION  de JEAN RENOIR 1937 studio Canal

 

                Ce film de 1937, véritable chef d’œuvre du cinéma français des années 30 est reconnu comme l’un des 10 films les plus imposants du cinéma mondial

L’auteur y parle de paix entre les nations et de tolérance. Nous sommes en 1917 dans un camp allemand où se trouvent réunis un groupe de prisonniers  français dont l’aristocrate Boeldieu (Pierre Fresnay) (1) le contremaître Maréchal (Jean Gabin) (2) et le banquier juif Rosenthal (Marcel Dalio) . Les trois vont se solidariser lors d’un transfert dans un fort commandée par Von Rauffaustein (Erich Von Stroheim) (3) Cette décennie est connu aussi comme celle où pullulent le plus de personnages juifs montrés comme négatifs (4). Celui de Marcel Dalio acteur de second plan qui connut une triste destinée (5)  se trouve face à un Maréchal un tant soit peu antisémite, le dialogue qu’il échange à un certain moment est très caractéristique du climat antisémite de l’époque                       

-"je suis ne a Vienne , capitale de l Autriche d un père polonais naturalise et d une mère danoise" dit Rosenthal

-"vieille souche bretonne quoi"" réplique narquois Maréchal

-"c est possible mais vous autres vieux français de vieille souche, tous réunis vous ne possédez même pas cent mètres carrés de votre pays, les Rosenthals ont trouve le moyens de s offrir trois châteaux historiques avec chasse , étangs , clapiers vergers ,...trois galeries d authentiques ancêtres au grand complet; si vous croyez que ca ne vaut pas la peine de s évader pour défendre tout ca"

Là, le bat blesse; il est implicitement expliqué que les juifs sont en France  dans un but de profit  et de spéculation et qu'ils sont bien plus débrouillards que d'autres français, ce qui n’exclut pas qu'ils soient pas moins  patriotes doublés de bons camarades de guerre A part cet aparté  l’œuvre est foisonnante, attachante et humaine et demeure le meilleur film de Jean Renoir

 

(1)l’acteur connut des ennuis à la libération pour avoir travaillé  avec la Continentale une firme allemande

(2)Jean Gabin préféra s’exiler dans la même période à Hollywood

(3)Ce grand réalisateur et acteur d’origine autrichienne se vit banni des écrans allemands avait caché à tout le monde ses origines juives (« Du ghetto au gotha » de Fanny Lignon )

(4)Plus de 15 films alimentèrent cette haine comme la fameuse série « Lévy et Cie » de André Hugon

(5)  Juif d’origine, Marcel Dalio se sauva aux USA en 1940 où il apprit la déportation d’êtres chers . Il y restera plus de 20 ans tournant avec John Ford, Sternberg, Hawks, Huston , Wilder et Samuel Fuller

 

PERE ET FILS  de Michel Boujenah France 2003

 

                     Léon 70 ans se sent, non sans raison  un père délaissé (Philippe Noiret) parvient grâce a un subterfuge à réunir ses trois fils David (Charles Berling) Max (Bruno Putzulu) et Simon (Pascal Ebé également co scénariste) . Il leur apprend qu’il va mourir et envisage de partir ensemble au Québec pour voir les baleines .Cette réunion inopinée sera prétexte à des retrouvailles entre cette fratrie et ce père en quête d’affection. Pour son premier film l’humoriste Michel Boujenah  choisit une histoire d’amour filial  , chaleureuse et de tendre pour rendre hommage à la figure paternelle, au bonheur d’être ensemble . Un film réussi grâce aux comédiens, aux personnages bien saisis et au ton juste. Quant au DVd il contient d’excellents bonus (présentation du film par Philippe Noiret, un making of, des scènes coupées, des histoires drôles du réalisateur, premières lectures du scénario par les comédiens, une galerie photo et une bande annonce ; tout ce qu’il faut pour prolonger le plaisir du film.

 

ALILA  de Amos GITAÏ  Israël 2003  Arte éd.

 

                           Œuvre ambitieuse et réussie dans son traitement , adaptée d’un roman (1) qui raconte la vie collective de locataires dans la banlieue de Tel Aviv actuelle. Cette communauté se côtoie sans communiquer  sauf pour entamer une querelle (Les israéliens sont ils venus nous espionner ?) et Gitai dresse sans concession dans cette chronique de la vie ordinaire une peinture d’un monde en manque de communication, de tolérance et  de pouvoir d’intégration .

 

INTOLERABLE CRUAUTE des frères COEN  USA 2003   Universal

 

         Les frères Coen semblent apprécier et maîtriser la comédie romantique , pour preuve ce nouveau sujet amoureux qui raconte la rencontre tumultueuse entre Miles (Georges  Clooney) avocat célèbre et Marylyn une belle femme  chasseuse de millionnaires qui ne voit en lui qu'une future victime. mais sans s'en passer à l'amour . A nouveau avec une trame succinte, les deux auteurs au meilleur de leur forme nous offrent  une oeuvre pétillante, dénonciatrice des moeurs américaines, jubilatoire et libératrice. Les personnages bien définis et bien jioués rendent ce film réjouissant , il faut  voir ses américains préoccupés principalement

par des actes procéduriers , G.Clooney obsédé par ses dents blanches, C.Z.Jones jouer de son glamour hollywoodiens pour mieux appâter son prochain. Un pur joyau que nous offrent les deux Frères. A cela s'ajoutent dans le DVD , les coulisses du film, la garde robe et un bétisier.

 

SPARTACUS de Stanley Kubrick 1960 USA              Universal

 

                                        Enfin en DVD bien fourni(1) le fameux film de Stanley Kubrick avec l'acteur réalisateur Kirk Douglas ainsi que Tony Curtis(2), Laurence Olivier ,Peter Ustinov (3) Jean Simmons et Charles Laughton (4) L'histoire repose sur le parcours d'un esclave Kirk Douglas (5) formé à l'école des gladiateurs qui forme une révolte  des siens contre l'empire romain tout puissant. Cet ébranlement symbolise la lutte pour la liberté et la dignité humaine et reste un grand spectacle qui inspirera entre autre Ridley Scott avec son "Gladiator"; Un des dvd les plus enrichissants et le plus passionnant sortis en ce début d'année.

 

(1) Commentaires de Kirk Douglas, de l'auteur du livre Howard Fast, du producteur Edward Lewis , de Robert A.Harris , expert en restauration qui a fourni un travail spectaculaireet de Saul Bass décorateur et auteur du gérique et de ceux des films d'Hitchcock , de Jean Simmons la femme de Spartacus qui croit et défend ses idéaux, ainsi que un makinf of, une multitude de photos et de story board , des scènes inédites, la musique additionnelle , et un documentaire sur l'école des gladiateurs.Le film est présentée dans sa version ibntégrale (plus de trois heures) entièrement remastérisée.

 

(2) Ses rencontres avec Kirk douglas sont narrées dans "Tony Curtis l'autobiographie" Belfond  1995

 

(3) deux interview de cet acteur réalisateur à 30 ans d'intervalle sont proposées

 

(4) acteur réalisateur d'un seul film mémorable avec Robert Mitchum "La nuit du chasseur"

 

(5) l'acteur raconte le travail et l'investissement harassant de cette super production qui a récolté 4 oscars "Le fils du chiffonnier- memoire" qui consacre plus de 60 pages à cet évenement .

 

LA LISTE DE SCHINDLER de Stéven Spielberg   1993  Universal Studios

 

                 Un film culte d'un grand cinéaste qui pose son regard sur le destin du peuple juif, sur la barbarie humaine et sur le  Juste au travers trois protagonistes qui se croisent dans ce moment cruel de l'Histoire: l'industriel Oscar Schindler (Liam Neeson), le SS Amon Goeth (Ralph Fiennes) et le comptable juif Izak Stern (Ben Kingsley) . Oscar Schindler être manipulateur, charmeur va en recruter sous la directive  du comptable des prisonniers juifs pour son usine d'articles de cuisine  destinés à l'armée allemande. Des livres, des documentaires (1)vont nous apprendrent que l'homme va sauver tout en travaillant avec les nazis plus d'un millier de juifs .

                Le DVD (2) propse un deuxième C.D  comprenant un documentaire de plus d'une heure sur la vie d'Oscar Schindler "Voices from the list"  et un autre sur la fondation de Stéven Spielberg crée en 1994  qui a pour but de préserver les témoignages des survivants de l'Holocauste

 

(1)

 

(2) Il existe une vzersion collector  avec en plus un livre de photographies de David James , un CD de la musique du film ( joué par le violoniste Itzhak Perlman)  , un sénitype (morceau de pélicule)  en édition  limitée

 

 

LE TANGO DES RASHEVSKI de Sam Gabarski France 2003                          

                                                                            Blaq Out éditeur

 

 

                Comment approcher le deuil et comment celui ci vous renvoie  à une recherche d’identité ? comment la perte d’un être cher vous ramène à vos racines religieuses et réveille en vous la nostalgie des traditions ? l’appartenance religieuse se résume t - elle à une pratique servile ? aller vers la religion de l’autre n’est –il pas une preuve d’amour et de générosité ? C’est quoi être juif, est ce si compliqué ?

              Toutes ces interrogations  posées par l’auteur font la force du film en partie, rendent le sujet attachant où chacun peut se refléter. Le sujet est d’approche classique au début. Rosa la grand mère meurt, elle qui détestait religion et rabbin avait réservé un carré dans le cimetière juif. Les Rashesheski sont réunis et s’interrogent sur comment l’enterrer, comment exister après et comment être ou redevenir juif. Il y a le grand père être tolérant et maladroit (Nathan Coogan l’interprète de « Madame Jacques sur la croisette » et « Voyages ») les deux fils Simon (Michel Jonasz)  marié à Isabelle (Ludmila Mikaël excellente)  une non juive plus proche et plus connaisseur de la religion  et David (Daniel Mesguich) . leurs enfants et petits enfants nagent aussi dans la contradiction et dans l’interrogation : dans leur choix amoureux avec un non juif

dans leur recherche ou non de leur identité . Dans ce film éloquent qui parle avec beaucoup d’humour de l’identité et de sa transmission Sam Gabarski nous donne une œuvre chaleureuse, moderne, empreinte de tolérance et d’amour qui est  plus remarquable que certaines autres œuvres abordant les mêmes préoccupations .

 

 

SORTIES CINEMA JUIN 2004

 

 

LADYKILLERS  des frères COEN sortie Juin 2004

 

                      Adaptant un film anglais des années 60 de  avec Alec Guiness, Rappelons la trame : des voleurs se faisant passer pour des musiciens en quête d’un lieu tranquille pour répéter loue à  une vieille dame (ici de couleur noire) une chambre et surtout la cave. Cette dernière pièce est voisine du lieu à dévaliser et leur locataire  femme pieuse, sévère  et droite se révèle un handicap pour leur tache malhonnête. Les deux frères fidèles à leur marque de fabrique nous offre un régal de remake, plein de fantaisie et  enjoué, soignant leur mise et leur reconstitution du Sud américain, des mœurs sociales qui y habitent  nous offrant une interprétation sans faille avec en tête l’étonnante Irma P.Hall dans le rôle de Me Munson la propriétaire, le légendaire Tom Hanks  jouer les gentlemen distingués récitant du Allan Poe à qui veut prêter oreille. Certes l’œuvre n’est pas l’adaptation grave des précédents longs métrages des deux auteurs, elle n’en reste pas moins dénonciatrice, ni talentueuse , même dans le choix de la musique Qui renforce l’atmosphère et prouve après « intolérable cruauté » leur talent dans la comédie tout comme dans le drame (voir plus haut  les 2  œuvres analysées des frères Coen)

 

 

MARIAGE MIXTE   de Alexandre Arcady   2004  France

 

 

 

                               Une comédie pesante et pas toujours drôle qui narre les mésaventures d’un riche homme d’affaires qui voit arriver d’un mauvais œil un gendre catholique dans sa famille de juifs religieux. Certes la tolérance est inscrite au discours dans tout ce qui il y a de sympathique , mais le film s’enlise , court après certains stéréotypes et ne fait qu’effleurer le problème qui quand la rencontre de deux cultures et de deux religions a lieu, le dénouement est autre et plus dramatique surtout qu’en les deux familles opposées ne sont pas d’essence bourgeoise et que le gendre est en question est féru d’Histoire et de civilisation juive. Rendez nous Alexandre Arcady avec « K » et « Là bas mon pays » et nous vous passerons le téléfilm désopilant « Papa ne veux pas que je t’épouse » bien plus drôle et sur le même problème.

 

 

ROSENSTRASSE de Margarethe Von Trotta Allemagne 2003

 

 

 

                                 IL est aussi question de mariage mixte dans cette œuvre sur fond dramatique. Nous sommes à Berlin  en  février 1943 , des femmes allemandes manifestent dans une rue (Rosenstrasse)où se trouvent les services sociaux de la communauté juive  pour que leurs époux de confession autre (Le mot juif n’est jamais prononcé par les personnages féminins) soient libérés. L’Histoire nous apprend que ces personnes emprisonnées , pour la plupart juives seront libérées et rendues à leurs épouses pendant  que d’autres étaient conduits vers les camps de la mort.  L’histoire du film commence de nos jours, Ruth vient de perdre son mari . Elle demande soudainement de suivre les coutumes juives et s’oppose au mariage de  sa fille Hannah avec un non juif. Maria tente de comprendre la métamorphose de sa mère et se penche sur son passé et découvre l’histoire de la Rosenstrasse. Certes l’histoire est belle, certes l’Histoire est méritante (beaucoup d’historiens se demandent si cela avait pu se réaliser au début des déportations juives car nous sommes en 1943, et l’avancée russe est forte et  Berlin est bombardée le 1 mars) et le film n’est pas à la hauteur de l’événement, son synopsis est en deçà de sa réalisation honnête et parfaite. 

 

 

COMING   APART de Milton Moses GINSBERG  sortie le 14 juillet

 

 

                               Film marginal réalisé en 1969 , tourné dans une même pièce habilement aménagée où se trouvent un sofa et un immense miroir témoins des rencontres amicales et amoureuses du locataire. L'action est présentée par le truchement de cette glace dos au protagoniste de l'histoire renvoit l'image, qui de surcroit est filmée par une caméra statique installée par le héros. Cette double caractéristique technique , qui rend le spectateur voyeur assermenté emprunte une liberté de ton, de dialogues et d'images qui vit  le film classé X il y a 25 ans. L'atmosphère étouffante, la verve et la cruauté morale des scènes , le parti ne ne point tricher , de rendre la réalité - ce qui est déja par essence anti cinématographique -n'est pas sans rappeler le cinéma de Cassavetés et nous fait comprendre pourquoi nous avons aimé un film aussi déstabilisant à la même période qui s'appelait "La maman et la putain" un autre oeuvre du cinéma vérité. Effectivement le discours sur le sexe , le plaisir et son reflet sur la vie reste assez actuel dans ce portrait sans concession de cet homme égoïste, dominateur misogyne. L'oeuvre demeure une des plus réalistes de la fin des années 60 où le cinéma indépendant et anti hollywoodien n'avait pas toutes les reconnaissances , Coming apart est vraiment un film à part.

 

 

Sorties livres de cinema juin 2004

 

LIVRES DE  CINEMA

 

 

 

 

 

LA  PHOTOGRAPHIE  D’ACTUALITE  ET  DE  PROPAGANDE SOUS LE REGIME DE VICHY  de François Denoyelle éditions CNRS Mai 2004

 

 

                            L'auteur revisite cet art méconnu  dans son histoire et souvent peu reconnu dans cette première moitié du XX  siècle . cette reproduction visuelle qui fut libre et marginale, prit une tout autre tournure sous Vichy en devenant esclave de ce régime. La photo synonyme de reproduction de la réalité fut mensongère, délatrice et haineuse. Par son côté servile , elle exalta  glorifia le Maréchal Pétain et participa de façon véhémente à l'antisémitisme (1) notamment avec cette exposition ignoble

"Le juif  et la France" en 1941 où furent exposés à Paris mille photos  caricaturant , dénonçant et accusants les juifs de France de tous les maux de la nation durant l'occupation allemande. Dès lors les attaques contre les juifs, appuyées par des lois (2) qui stipulèrent le retrait des entreprises juives de la presse, la radio ou la photo , virentdes entreprises de photos  non des moindres (3) liquidées, aryanisées , récupérées à des prix inférieurs à leurs valeurs et à leurs bénéfices annuels. Nous apprenons que beaucoup de juifs furent à la tête de ce domaine artistique , que le préjudice économique et psychologique (beaucoup d'entre eux ne reviendront plus en France excercer) furent traumatisants. La photo collaboratrice , instrument de propagande avait eu une tenue honteuse, ce dont elle se cacha à la Libération et comme d'autres arts tentera de s'accorder une virginité. Il sort de ce livre très fortement documenté , un regard nouveau sur une profession méconnue qui confirme le comportement des uns et des autres acteurs de l'Histoire. Un livre passionnant qui reste l'un des plus remarquables produit sur ce sujet qui semble inspiré beaucoup d'auteurs.

 

(1) L'auteur précise que les grands ce cet art ne participèrent point à cette manifestation raciste

(2) Celles du 3/10/40 et du 2/10/41

(3) Françoise Benoyelle  nous en donne une longue liste accompagnée d'une biographie succcinte certes mais inédite

 

 

LE XX SIECLE A L’ ECRAN   de  SHOLMO Sand  (traduit de l'hébreu)  SEUIL 2004

 

 

 

                                        Schlomo Sand analyse à son tour les oeuvres cinématographiques qu'il confronte à  l'Histoire, accusant ces premières de détournement d'informations et d'amnésie, reconnaissant néanmoins d' avoir toujours été le témoin privilégié des bouleversements de l'humanité et le traducteur des pensées du XX siècle. Eectivement l'auteur nous présente les regards des cinéastes sur les évènements qui ont   bousculé le siècle dernier le colonialisme, la montée du fascisme , la guerre froide les crises économiques .Pour Schlomo Sand la rencontre Histoire et Cinéma ne fut pas idyllique et source parfois de scandales (Chaque représentation visuelle de l'affaire Dreyfus apporta son lot d'échauffements. Par contre, on peut ne pas partagé l'hostilité de l'auteur envers Lanzmann qu'il accuse d'avoir délibérement écarté de son film tout lien entre la France et l'extermination des juifs et de "manifesté une profonde hostilité à l'endroit des paysans polonais" ?

 

 

 

 

PATHE NATHAN LA VERITABLE HISTOIRE  de André Rossel – Kirschen Edition Les indépendants du 1 er siècle 2004

 

 

 

 

                   Dans les années 30 en France , plusieurs affaires politiques firent la une des journeaux : en autres l'affaire Stavisky, l'affaire Hanau et l'affaire Natan.

C'est sur cette dernière que A.Rossel-Kirschen s'est arrété. Bernard Natan était un producteur français qui occupa une place prépondérante dans l'industrie cinématographique , notamment en prenant le contrôle de la fameuse société Pathé démantelée par son fondateur Charles Pathé. A cet homme nous devons les films de Marcel Pagnol (Angèle) de Raymond Bernard (avec son chef d'oeuvre "Les misérables" , et "Les croix de bois film anti belliciste ) les films de André Hugon (la série Lévy trés contreversé 50 ans plus tard pour son contenu cazricatural)  ceux de Julien Duvivier, c'est dire la qualité de sa production. Donc cet homme aux talents multiples (il fut l'instigateur du premier film parlant, créa le premier journal d'actualités sonoreset un appareil de distribution ) fut l'objet d'une presse diffamatoire, d'accusations infondées , destitué de son poste et vit sa société mise en faillite. Il sera emprisonné , puis déporté à Auschwitz où il mourra assassiné. La légende est tenace , plusieurs livres de cinéma de Jean Mitry à Georges Sadoul en passant par Claude Singer et Pierre Billard ainsi que ldes sites internet et les CD Rom consacrés au septième Art véhiculèrent la rumeur de " l'entreprise florissante, ruinée par l'escroc immigré juif Natan ". L'auteur neveu du producteur remet les pendules à l'heure en s'appuyant sur des documents irréfutables , inédits tirés d'archives consultables . Il rétablit une vérité repoussant toutes les accusations de faillite et de pornographe (Natan fut accusé et emprisonné sans preuve réelle pour des films coquins voire pornographiques) .L'auteur repousse toutes les calomnies, les inexactitudes de cet homme de prestige (à voir ses films de qualité) , de talent (La société Pathé loin d'être défficitaire à l'époque est fructueuse de nos jours grace à un Bernard Natan)  et assez généreux (la fille de Georges Méliès qui croit aux griefs sus mentionnés nous apprend que Bernard Natan a versé une pension mensuelle de façon anonyme à son célèbre père) Ce livre excitant au contenu  révoltant retrace le parcours d'une personnalité hors norme du cinéma, d'un novateur , d'un être passionné par le cinéma dont c'était sa raison de vivre et rapelle assez bien une période trouble qui au fil des livres et des témoignages s'avère de plus en plus claire.       

 

 

LES  DOCUMENTEURS  DES  ANNEES NOIRES de Jean Pierre Bertin Maghit  Edition du Nouveau Monde  Juin 2004

 

 

 

                                    J.P.Bertin Maghit  se penche à nouveau le cinéma français sous l'occupation  (1) passant au crible les 180 documentaires qu'il met en parallèle aux images (cinéma , affiches) de propagande pour mieux souligner l'atmosphère partisane, patriotique et de transmission d'idées pas toujours respectables . Cet élève de Marc Ferro (2) raconte la France de Pétain avec son climat de haine et de serviabilité aveugle. our appuyer son ouvrage de 288 pages, l'auteur a inclut un DVD qui reprend huit documentaires en intégralité et trois partiels. Dans ces documenteurs pour reprendre le jeu de mot judicieux de l'auteur , il est question de revalorisation de la France durant ces années noires, de promouvoir l'effort de travail, de dénoncer une dénatalité grandissanteet un mnque de denrées , accusant au passage les gouvernements précédents et se terminant par le portrait du maréchal pétain seul remède à tous ces maux. Ce cinéma devient détestable, affreux et raciste quand il se met ouvertement à dénoncer les prétendus fauteurs voire responsables de troubles. Ce sont systématiquement les étrangers, les juifs et les francs maçons.Ces films xénéphobes et antisémites sont des véritables appels au meurtre comme "Les corrupteurs" de Pierre Ramelot qui parle de l'influence néfaste des juifs au travers d'une fiction

comme  "Forces occultes" (3) qui montre du doigt une alliance judéo maçonnique et comme "Le péril juif" le film le plus virulant qui ne verra peu de résistance quand les juifs de France seront déportés. Un ouvrage essentiel à la compréhension de l'Histoire via l'image .

 

(1) "Le cinéma français sous Vichy, les films français de 1940 à 1944, signification, fonction sociale" (Albatros ed. 1980)

      "Le cinéma sous l'occupation" (Ed. Orban 1989; réed Perrin 2002)

(2) auteur de "Cinéma et histoire" qui préface le livre

(3) l'auteur du film fut fusillé à la libération

 

 

 

L'HISTORIEN ET LE FILM de Christian Delage et Vincent Guigueno  Folio Histoire  N° 129  2004

 

                                              L'ouvrage collectif  s'arrête sur les oeuvres symbolisant les étapes dramatiques du peuple juif dans l'Histoire du xx siècle ("le dictateur" de Chaplin  et souligne leurs difficultés à recréer la réalité , "Le camp de Falkeneau" par Samuel Fuller , "Nuits et brouillard" de Resnais, "Voyages" de Emmanuel Finkel  (1)et sur la difficulté de récréer  la réalité par une fiction proche du documentaire. L'auteur dénonce un cinéma limité dans ses représentations et ses reconstitutions au travers toutes ces analyses de documentaires euvres de fiction et contrairement à la littérature à ses propres formes de figuration historique. Le film devient substance nouvelle pour les reflexions de l'historien et montre des voies nouvelles d'analyse de l'histoire  pour le chercheur ; ce qui nous vaut un texte de George Duby "L'historien  devant le cinéma". Un livre essentiel pour comprendre le rapport des historiens avec le cinéma.

 

(1) qui nous livre un long entretien  au titre pertinent "Seule la fiction permet aux témons de jouer leur propre rôle"

 

 Roger Chemouni                


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