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La
communauté juive de Tunisie serait-elle en danger ? La vérité sur l’affaire de l'attentat de la Ghriba |
La
communauté juive de Tunisie serait-elle en danger ? La
vérité sur l’affaire de la Ghriba Par Bernard ALLALI , Président
de l’A.T.P.J.T Jeudi 11 avril aux premières heures du jour, un camion citerne explose à Djerba la douce, l’île des lotophages. Une île où, par milliers, les touristes du monde entier viennent apprécier la magie du dépaysement, le calme, le soleil et le ciel bleu. Ce jour là, un car de touristes allemands (beaucoup d’entre eux profitaient des vacances de Pâques) effectue une tournée des sites historiques de l’île. Et c’est par la synagogue de la « Ghriba » que ces touristes commencent leur circuit. Ils sont 45 et déjà 35 d’entre eux sont à l’intérieur du monument lorsqu’une camionnette explose à l’extérieur provoquant sur le coup la mort de 5 personnes et en blessant 32 autres. Selon M. Perez TRABELSI,
Président du Comité de la « Ghriba », il y aurait 5 morts, 4
touristes allemands et le chauffeur du camion. On saura plus tard que le bilan
définitif s’élèvera malheureusement à 21 morts dont 14 Allemands, mais
rien à ce jour ne prouve la mort réelle du chauffeur du camion. Parmi les 32
blessés au départ 14 d’entre eux mourront lentement de brûlures atroces.
Immédiatement, les autorités tunisiennes bouclent l’accès à la zone et
les journalistes sont tenus à l’écart. Nous constaterons alors que depuis le début de cet événement dramatique, une série d’informations contradictoires seront diffusées par la presse et les médias. Des informations
contradictoires émanant des différentes parties concernées selon leurs intérêts
respectifs. Ces informations seront soit différentes soit compléments opposées. Les parties concernées seront : - Les autorités tunisiennes - La communauté juive locale - Les autorités allemandes - Et, indirectement, l’Etat d’Israël Les principales contradictions se concentreront sur les sujets suivants : - S’agissait-il d’un accident ou d’un attentat ? - Quel était le nombre réel de morts et leurs origines ? - La camionnette était-elle remplie de bonbonnes de gaz ou était-ce un camion citerne ? - La camionnette était-elle garée devant la « Ghriba » ou était-elle en mouvement ? - De quelle façon s’est fourni le chauffeur en gaz liquide ? -
Le terroriste présumé est-il encore vivant ? A toutes ces questions il
nous est encore difficile de répondre, mais sur l’une d’entre elle le
doute est complètement levé aujourd’hui : Le drame du 11 avril était
bien un attentat. Emmanuel Nachston,
porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères sera le
premier à affirmer le jour même, la thèse de l’attentat. Il annoncera
publiquement : « Selon nos informations, il s’agit d’un
attentat. On pouvait alors se poser la question : de quelles informations
pouvaient disposer les services de renseignements israéliens sur ce sujet
dans des délais aussi cours. De leur côté, les
autorités tunisiennes opteront dans l’heure même qui aura suivi
l’annonce de l’explosion pour la version d’un accident. Elle
s’empresseront de remettre en l’état les lieux et dans des délais
record. La presse locale défendra aussi cette thèse et cela pendant
plusieurs jours. Les communautés juives
de Djerba et de Tunis suivent le
raisonnement du gouvernement et le confirment de déclarations en communiqués
successifs. M. Perez Trabelsi, Président
de « l’Association de la Ghriba » déclare : « Il
s’agit d’un accident ordinaire qui n’a aucun rapport avec ce qui se
passe au Moyen-Orient . » Un communiqué de presse
de l’Association « Les amis de la Ghriba », dont le Président
est M. Ouzifa Trabelsi et les Présidents d’Honneur seraient le Grand Rabbin
Joseph Sitruk et le Grand Rabbin Haïm Madar précisait que, je cite :
« Sur la base des témoignages des membres de la communauté à Djerba,
nous avons conclu à l’origine accidentelle de l’explosion. Nous estimons,
à cet égard, que rien ne justifie des spéculations infondées et regrettons
les tentatives de manipulations injustifiables et l’exploitation politique
de cet incident par certaines parties. » Il conclut : « Jamais
depuis des siècles, la communauté juive n’a eu à souffrir de drames ou de
violences, bien au contraire. » On notera que deux jours
plus tard, après les déclarations du Chancelier allemand, M. Ouzifa Trabelsi
déclarera : « Il est impossible que le Ministre allemand ait
raison dans sa conviction que l’explosion pourrait être à l’origine
d’un attentat. Pour moi et mes compatriotes juifs et arabes de Tunisie, il
est impossible que pareille chose arrive ici. Ici les Arabes et les Juifs
s’aiment, ils ne peuvent même pas imaginer que cela arrive ici. M. Gérard Berrebi,
membre influent de la communauté de Tunis sera d’avis de relativiser les
choses. Il déclare à la presse : « Je tiens à dire haut et fort
que nous vivons en Tunisie dans la sécurité et pas dans l’insécurité, même
mieux que dans plusieurs pays européens. » Il a rajouté :
« Quand bien même ce serait un attentat, quel est le pays qui peut se
targuer d’enregistrer un acte pareil tous les 17 ans ? »
rappelant l’incident qui s’était produit en 1985 lorsqu’un policier
avait ouvert le feu sur des Israélites à Djerba, tuant deux personnes. Revenons maintenant sur
les faits. D’ou sortait cette camionnette ? Cette camionnette selon certains journalistes (entre autre le journaliste Lamine Ghanli de l’Agence Reuter) était remplie de bonbonnes de gaz individuelles , mais pour d’autres, et cela semble plus probable, il s’agissait d’un petit camion citerne. Celui-ci appartenait à un boucher juif tunisien établi à Djerba qui l’aurait revendu sans qu’il y ait eu régularisation. Le véhicule aurait été cédé à un habitant de Ben Gardane. La thèse du camion citerne volé reste possible, il a été retrouvé avec de fausses plaques d’immatriculation. On pourrait se poser la question suivante : mais que faisait un boucher juif avec un camion citerne ? On peut se demander aussi
comment le voleur de ce camion citerne l’a rempli de gaz liquide sans se
faire remarquer et chez quel fournisseur ? Quel a été le parcours
de cette camionnette ? Selon la version du
journaliste de l’Agence Reuter, M. Lamine Ghanli, des témoins se sont étonnés
de l’itinéraire choisi par la camionnette qui a emprunté un chemin non
goudronné traversant un champ d’oliviers pour venir exploser à environ
trois mètres du mur d’enceinte extérieur de la synagogue. Selon d’autres
témoignages, le chauffeur a cherché à tromper la vigilance des policiers,
peu de gens connaissaient le raccourci emprunté par le camion. Dans Libération du
13 avril : « La
configuration des lieux met à mal la thèse de Tunis qui évoquait vendredi :
Une mauvaise manœuvre ou un mauvais état des freins…. La synagogue donne
sur une voie sans issue et le passage d’un camion dans une ruelle de six mètres
de large à un endroit ou il n’existe pas de point de livraison de gaz reste
aussi inexpliqué que son itinéraire » Un autre témoin affirme
que le camion a été vu à plusieurs reprises aller et venir devant la Ghriba
avant de la percuter. « Il y a eu des étincelles, du feu, suivi d’une
explosion d’une violence extrême de la citerne projetée contre le mur de
la synagogue ». Propos d’un blessé
à l’AFP. Libération du 15 avril 14 blessés allemands ont été rapatriés vendredi et samedi. Helmut ECKERT, un ingénieur berlinois de 59 ans est parmi eux. Il affirme dans le journal Bild am Sonntag : « Un petit camion
s’est garé directement devant l’entrée de la synagogue. Un homme est
sorti par l’arrière et a fermé les portes. Il s’est dirigé rapidement
vers les maisons. Cela m’a paru bizarre. Il avait peut-être la trentaine,
portait une salopette bleue. Ca devait être l’auteur de l’attentat. » En France, la famille
de M. SAUVAGE qui se trouvait sur les lieux affirmait la même chose. Bild Lundi 22 avril Le quotidien allemand
publie le récit d’un rescapé Michael ESPER qui raconte avoir été projeté
en l’air par le souffle de la déflagration . Celui-ci critique aussi
la lenteur de la police et des secours et affirme avoir subi les quolibets de
la population djerbienne pour avoir dû emprunter, comme ses autres
compatriotes blessés, un autobus pour aller à l’hôpital faute
d’ambulances en nombre suffisant. L’auteur de
l’attentat serait-il en vie ? Le premier bilan fait
état de 5 morts et de 32 blessés, mais celui-ci va s’alourdir de jour en
jour. Le corps carbonisé du chauffeur terroriste laissera constamment un décalage
d’une victime entre les colonnes de la presse allemande et tunisienne. Le
chauffeur aurait-il pris le large ? Radio J annonce que
celui-ci serait en vie. On verra plus tard que
d’après l’enquête menée par Berlin et révélée par l’hebdomadaire Stern
les autorités allemandes auront connaissance d’une conversation téléphonique
entre Djerba et l’Allemagne qui à eu lieu peu avant l’explosion. Sur place les dégâts
sont considérables : Le plafond de la salle mitoyenne (avant d’entrer dans la grande salle) a été affecté. M. René Trabelsi, le fils du Président de la Ghriba est venu spécialement de Paris , il explique que tout les dessins seront refaits à partir des photos dont il dispose. Sur le bâtiment d’en face, l’Oukala, une porte a volé en éclats et un pan de mur s’est effondré. La liste des victimes
s’alourdit
Samedi 13 on compte 19
blessés rapatriés en Allemagne et un autre qui restera sur place, 8
allemands sont morts mais aussi un Français, M. SAUVAGE, le Guide, 2 ouvriers
et un agent de la sécurité. Dimanche
14 Berlin AFP 2 femmes allemandes succombent à leurs brûlures à Berlin et
à Hambourg. Plus tard dans la journée un bébé de 18 mois succombe à son
tour.
Mercredi 17 Un adolescent
de 15 ans meurt à Lübeck. L’hécatombe continuera
jusqu’au jeudi 2 mai .Un homme de 44 ans de Berlin, brûlé à 70%
succombera à son tour. Des nombreux blessés
trop nombreux on se souviendra de la petite Elissa 8 ans dont la photo sur son
brancard aura fait le tour du monde. Dans les même temps à
Tunis et à Sfax les choses ne s’arrangent pas pour la communauté. Dans la nuit de Jeudi 11 avril la synagogue Keren Yéchoua de la MARSA a fait l’objet d’un saccage en règle. Des malfaiteurs sacrilèges ont pénétré dans l’édifice en cassant une vitre du côté de la véranda qui donne sur la plage. Ils ont ensuite jeté des livres de prières à terre, déchirant certains et en mettant le feu à d’autres, ils ont lacéré un ancien rouleau de Thora avant de le recouvrir d’un drapeau palestinien. Ils ont ensuite accroché sur les murs des portraits d’Arafat et ont procédé à des inscriptions racistes en langue arabe. Les autorités tunisiennes ont ouvert une enquête. Selon d’autres sources, la synagogue de Sfax et le cimetière juif ont été vandalisés. La sécurité est alors renforcée à Tunis et des grilles sont installées devant la synagogue côté avenue de la Liberté et aussi côté rue de Palestine. Des policiers équipés de mitraillettes surveillent, et tout stationnement est interdit aux abords. A la Goulette il en est
de même, alors qu’en temps normal il n’y a que deux policiers devant la
maison de retraite, plus de douze soldats montent la garde pour 48
pensionnaires. Vendredi 19 avril :
après un entretien entre le secrétaire d’Etat américain Colin Powell et
le chef de la diplomatie tunisienne Habib Ben Yahia, le porte parole du département
d’état Richard Boucher déclarait que : Tunis traitait l’explosion
comme une « attaque délibérée ayant des connexions
internationales ». Dimanche 21 avrilOtto Schilly, Ministre
allemand de l’intérieur se rend à Djerba et dépose une couronne de fleurs
blanches devant la porte de la synagogue avant d’observer deux minutes de
silence à la mémoire des victimes. Dans une semaine se déroulera le pèlerinage
annuel. Pendant tout ce temps l’enquête avance Très vite et à partir du Samedi 13 avril le Ministre allemand de l’Intérieur, M. Otto Schilly déclarait que les informations qu’il détenait le faisait pencher pour la thèse de l’attentat. A Berlin, le Chancelier allemand Gerhard Schröder déclarait sur la chaîne ZDF : S’il s’avère qu’il s’agit d’un attentat délibéré, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour arrêter les coupables. La veille (Vendredi 12), l’Allemagne dépêchait sur place 2 enquêteurs du BKA, la police fédérale criminelle pour participer à l’enquête sur place. Le Dimanche 14 avril
l’organisation islamiste tunisienne d’opposition Al-Nahdha (Renaissance,
interdite) dément catégoriquement depuis Londres avoir revendiqué
l’explosion. Le mardi 16 Le Quotidien « Al Qods Al Arabi » dans un communiqué signé du commandant de l’armée islamique pour la libération des lieux saints mentionne le nom du martyr tunisien : Nizar Ben Mohamed Nawar comme l’auteur présumé de l’attentat et publie son testament. Tunis nous apprend que le chauffeur du camion habitait Lyon avec sa famille. La France demande alors de s’associer à l’enquête. La famille de Nizar Ben
Mohamed est originaire de Ben Gardane ( le camion a été vendu dans la même
ville par le boucher), elle s’est installée à Saint Priest dans le Rhône.
Elle est stupéfaite d’apprendre que leur fils de 25 ans pourrait être le
conducteur du camion. Celui-ci travaillait pour le compte d’une agence de
voyages canadienne à Djerba après avoir suivi ses études au Canada. L’Allemagne envoie 5 enquêteurs supplémentaires en renfort à Djerba, mais en Allemagne leurs investigations les met sur la piste d’une nouvelle cellule islamiste radicale basée dans la région de Duisburg (ouest) et dont les membres semblent avoir eu des contacts avec Al-Qaïda et les kamikazes du 11 septembre. Elle interpelle deux suspects dont un certain Christian G., ressortissant allemand, converti à l’islam sous le nom de Abu Ibrahim. Ce dernier s’était entretenu par téléphone avec le chauffeur de camion, auteur présumé de l’attentat 40 minutes avant l’explosion qui lui demandait de prier pour lui. Ce Christian G. a rapporté aux enquêteurs avoir rencontré Nizar au Pakistan l’an dernier. Ils ont trouvé chez lui
une note avec le nom et le numéro de compte en banque d’un homme arrêté
l’an dernier à Hambourg, en Allemagne, pour des liens présumés qu’il
aurait eus avec les auteur de l’attentat du 11 septembre . La note faisant référence
à l’épouse de Mounir El Motassadeq. Mardi 23 avril On apprend qu’un suspect à été interpellé en Tunisie, une deuxième personne est impliquée dans l’attentat. Dans un communiqué les autorités tunisiennes ont précisé que Nizar Ben Mohamed avait agi en complicité avec l’un de ses proches parents résident en Tunisie. L’Associated Press nous
apprend le même jour que sur les révélation du frère de Nisar Ben Mohamed
NOUARD, Walid NOUARD, que l’oncle de Mohamed, Belgacem NOUARD avait été
interpellé peu après l’attentat. Lundi 18 juinLe pèlerinage de la GhribaIls étaient près de mille personne selon les organisateurs, 200 d’entre eux venaient de France, parmi eux une cinquantaine d’invités, sympathisants de la Tunisie ou natifs de ce pays : Claude Cheysson, ancien ministre des relations extérieures, Philippe SEGUIN et le couturier Loris AZZARO. Il y avait aussi sur place, trois Autrichiens et deux couples d’Israéliens. Une aide a été fourni par l’Etat Tunisien à certains nécessiteux résidants à l’hospice de La Goulette pour bénéficier du transport et de l’hébergement dans l’île pour cet événement. « Nous voici ensemble, unis, pour proclamer d’une même voix la mise en échec de tous les projets que peuvent inspirer l’obscurantisme et le fanatisme . C’est une victoire », a lancé le ministre du Tourisme, Mondher Zénaïdi. Les commanditaires de l’attentat : Dimanche 23 juin , trois
mois après le drame , dans un enregistrement vidéo diffusé sur la chaîne El Djazira, Soulaiman bou
Ghaith, porte parole d’Al Qaïda déclare : Cette opération a été exécutée
par le réseau Al Qaïda. Un jeune n’a pas pu voir massacrer et assassiner
ses frères en Palestine….tout en voyant des Juifs prendre du bon temps à
Djerba. Les enjeuxIl faut rappeler que près d’un million d’Allemands visitent la Tunisie chaque année. Tous les ans le pèlerinage de la Ghriba draine aussi des centaines de visiteurs Conclusion : Voilà mes chers amis, si je tenais à faire le point sur cette douloureuse affaire de la Ghriba de Djerba, c’est que la Tunisie en général et sa communauté juive en particulier sont chères à nos cœurs et que la vérité même lorsqu’elle est difficile à dire est la seule attitude qui permette de maintenir des relations fraternelles et durables.
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