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LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 

TUNIS


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AVENUE JULES FERRY (COLLECTION H. BELLICHA)

 

Capitale de la Tunisie et ville la plus grande situee au nord-est du pays.

Deja a l’epoque de la Carthage punique (ville detruite en 146 avant JC), il y avait des juifs vivant a Tunis. Les juifs qui habitaient dans les provinces des conquetes romaines en Afrique au Ier siecle, jouirent de traitements de faveur, ce qui leur permit de pratiquer librement leur judaisme.

Au IVeme siecle, lorsque le christianisme fut declare religion d’etat, les juifs subirent les consequences des lois discriminatoires et leur situation se degrada jusqu’a la conquete arabe en 688.

Entre le VIIeme et le XIeme siecle, il n’existait que quelques petites colonies juives eparpillees aux alentours de Tunis. A cette epoque, c’etait surtout Kairouan, ville situee au nord-est de Tunis (vous pouvez vous referer a la page Kairouan sur notre site pour un historique plus complet) qui etait le principal centre d’activites juif.

A peu pres a la meme epoque que le declin de Kairouan en 1057, un quartier juif fut cree –Harat El Yahud- sous le regne de Sidi Mahrez qui mourut en 1022.

En 1159, la dynastie des conquerants Almohades (musulmans extremistes qui envahirent toute l’Afrique du Nord) assiegea Tunis. Ils tuerent beaucoup de juifs et les habitants non musulmans qui refusaient de se convertir et obligerent tous les juifs du Maghreb a porter des vetements distinctifs pour qu’on les identifie plus facilement.

Sous le regne des Hafsides, de 1228 a 1574, la ville de Tunis fut elevee au rang de capitale du pays et les juifs, qui etaient "proteges" jouirent d’une certaine liberte religieuse et de bien-etre economique. A la fin du XVeme siecle, bien qu’ils furent forces de porter des vetements d’une certaine couleur, les juifs continuerent a profiter du commerce et a etre proteges par le pouvoir en place.

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LA MEME AUJOURD'HUI

Pendant la periode Ottomane jusqu’en 1881, apres la victoire turque sur l’Espagne en 1574, Tunis devint le centre culturel et economique des juifs. Ils menerent le commerce exterieur, furent actifs dans l’artisanat et les professions manuelles telles la joaillerie, la confection, la cordonnerie et la construction. Certains avaient meme des fonctions gouvernementales et imprimaient la monnaie.

L’expansion economique de la communaute juive s’accrut avec l’arrivee des juifs Livournais au XVIeme siecle. Tunis devint la cite juive marchande. Les juifs de Livourne transformerent le "Souk-El-Grana" en un veritable centre economique.

Au XVIIeme siecle, Yaakov Lumbroso etait a la tete de quatre ateliers de confection et devint l’importateur principal de laine d’Espagne. Deux siecles plus tard, les juifs etaient toujours impliques dans le commerce de la laine et de la soie mais le Bey avait eleve certains d’entre eux au rang de medecin de la Cour ou collecteurs d’impots.

Des le XVIIIeme siecle, le "Caid" fils d’un membre honorable et influent proche de la Cour du Bey fut a la tete de la communaute. Son pouvoir etait tres etendu. Ainsi, il collectait les impots, nommait les autorites rabbiniques et les "dayanim" et veillait a l’application des sanctions administratives.

Au XVIIIeme siecle, le Rabbin Yehoshua Cohen Tanouji officia et il vivait fastueusement. Il fut succede au XIXeme siecle par le Rabbin Bourghil de la famille Shamama.

Il existait egalement des associations d’artisans avec a leur tete des "aminim" (trustees) qui servaient de mediateurs entre les artisans et les institutions gouvernementales.

Au debut du XVIIIeme siecle, la rupture intervint entre les membres de la communaute livournaise et les "Tounsa". Les Livournais etablirent leurs propres institutions communautaires et sociales. Cette cassure durera jusqu’en 1944.

En 1876, le Bey emit un decret par lequel il reduisit les fonctions du comite juif connu sous le nom de "Fonds d’Aide et de Charite de Tunis". Ce comite redistribuait aux juifs dans le besoin, les revenus provenant de la vente de la viande, des matsot, des vins et de l’emission des licences necessaires aux enterrements. Il s’avere que 40% des juifs de Tunis de cette epoque vivaient au dessous du seuil de pauvrete.

En 1921, des elections intervinrent et quatorze sionistes furent elus parmi les soixante delegues. L’assemblee elit douze membres avec une representation proportionnelle de Livournais et de "Tounsa".

Au debut du siecle, on denombrait environ 24.000 juifs a Tunis. La population passa a 27.000 pour culminer a pres de 30.000 ames a la veille de la seconde guerre mondiale, representant ainsi environ 30% de la population globale de la ville.

 

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LE COLISEE ET LA CATHEDRALE (COLLECTION H. BELLICHA)

Des Juin 1940, sous le regime de Vichy, les lois anti-juives discriminatoires prises contre les juifs de France furent appliquees aux juifs de Tunisie. Les juifs perdirent leurs emplois dans le service public et la pratique de professions liberales (droit et medecine notamment) leur fut interdite. Certains virent leur commerce confisque.

Le 8 Novembre 1942, les armees de la Wechmacht envahirent la Tunisie et jusqu'en mai 1943, le pays fut sous la botte de l’occupants allemand et italien. Les Allemands instituerent le "Judenrat" dont la supervision fut confiee a Paul Ghez. 4000 juifs furent envoyes dans les camps de travail pres des lignes frontalieres. Pendant cette occupation, les juifs subirent les expropriations de leur propriete et furent assujettis a de lourdes amendes communales. Les activistes politiques connus et les contrevenants aux lois furent liquides sans proces ou envoyes dans des camps de concentration en Europe. La grande synagogue fut requisitionnee et servit de base de stockage du materiel des armees.

A la liberation de la Tunisie par les allies le 7 Mai 1943, les activites sociales, economiques et culturelles juives reapparurent. En 1946, la communaute juive de Tunis s'elevait a 34.200 personnes.

Les juifs obtinrent des emplois dans le service public et un grand nombre de jeunes juifs partirent etudier dans les universites en Algerie et en France le Droit, la Medecine ou l'Architecture et les professions d’ingenieur. Dans le monde litteraire, un certain nombre d'ecrivains juifs tunisiens gagnerent leur reconnaissance, en particulier l’ecrivain Albert Memmi. Le nombre de commercants juifs et d'artistes augmenta et le statut de travailleur juif fut officiellement defini.

En 1945, l'emigration vers Israel commenca d'abord illegalement puis avec la creation de l’Etat, elle devint legale par le biais de l'Agence Juive et de "Alyat Hanoar". Jusqu'en 1953, pres de 15.000 juifs de Tunisie firent leur alya, certains pour des raisons religieuses, d'autres pour leurs convictions sionistes.

Certains journaux publies etaient ouvertement pro-sionistes comme "L'Echo d'Israel", " La Voix Juive" ou les articles d’ Andre Shemama parus dans "La Gazette d'Israel".

De 1952 a 1956, les remous, premices a l'independance de la Tunisie, ne presagerent rien de bon pour les juifs, et ce malgre que l'election de Habib Bourguiba comme President de la Tunisie ait ete soutenue par le vote juif, ceux-ci esperant ainsi recuperer des postes administratifs laisses vacants par le depart de la bureaucratie Francaise. Ainsi l'avocat Albert Bessis obtint des fonctions officielles dans le premier gouvernement. Mais le processus "d'arabisation" du pays, qui etait deja lance, vint mettre un terme a leurs illusions.

En 1957, le tribunal rabbinique fut dissous et au cours de l'annee 1958, le comite communautaire ne fonctionna plus. Le vieux cimetiere juif fut transforme en jardin public. Apres le vote de la constitution tunisienne en 1959, la radio juive de Tunis fut interdite d'antenne. Dans les annees 60, la crise economique qui en plus frappa le pays, donna l’occasion a de nombreux juifs de quitter le pays.

En 1967 apres la Guerre des Six Jours, les magasins juifs furent pilles et la grande synagogue fut incendiee. En 1971, le Rabbin Mazliach Masus fut assassine en pleine ville. La population juive diminua progressivement chaque annee. En 1979, ils n'etaient plus que 3000 pour la plupart des personnes agees et quelques familles riches terriennes, qui possedaient des biens immobiliers, dont elles ne souhaitaient pas se defaire. (Source : Beth Hatefutsoth museum, Jerusalem. Traduction par Isabelle Tahar-Miller)


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Tunis, par Dottore Roberto Boschetti


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