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KANDIL SIDI MAHREZ MEI DAWI KEN AL BARANI.
(la lampe de Sidi Mahrez n’éclaire que sur l’étranger).


    Je ne suis ni historien, ni auteur ou inventeur de cette histoire.

Quand j'etais petit dans les années 1954/1958, Ma grand mere (ZAL) nous racontait presque chaque soir avant de dormir, toutes sortes d'histoires a épisode et a suivre, ses histoires nous étaient racontées en judéo-arabe, en arabe, en italien et aussi en français, elle etait parfaitement multilingue.

Elle ne passait presque pas une journée sans évoquer des proverbes en arabe et en judeo-arabe.

Souvent elle evoquait le proverbe arabe qui evoque le "KANDIL DE SIDI MAHREZ"  a savoir en arabe:
KANDIL SIDI MAHREZ ME IDAWI ghir AL BARANI.
ou en judéo-arabe:
KANDIL SIDI MAHREZ ME IDAWI kine AL BARANI.

Ma grand mère (ZAL), quand elle parlait dans ses histoires quasi quotidiennes
d'un roi, d'un Bey ou d'un Chef d'Autorité, elle disait toujours: "ES-SOLTANE", quel que soit l'époque ou le siecle de l'histoire de la Tunisie.

 Étant donné aussi, que je ne connais pas les époques des conquêtes arabes, ou les divers différents entre "sunnites et chiites" je pensais
"peut être a tort" que ma grand mère parlait d'un des nombreux
"BEYS DE TUNIS". (n'oublions pas qu'a l'époque j'etais enfant et que j'avais moins de 10 ans, et que les beys existaient encore à Tunis)

 

Vous pouvez consulter un commentaire critique sur ce texte en allant a cette page Sidi Mahrez par Samia Maherzi et Moncef Guellaty

 

Cette expression arabe tunisienne très répandue signifie un vrai symbole pour les juifs de Tunisie.

A cette époque quand la Tunisie était gouverné par l’empire Ottomann, les juifs n’habitaient pas dans l’enceinte de la ville de Tunis, ils travaillaient à Tunis, mais il n’avait pas le droit d’y habiter.

Le grand imam* de Tunis s’appelait Sidi Mahrez, il avait beaucoup d’influence auprès de sa majesté le Soltane, il était également le porte parole et le lien entre les rabbins responsables de la communauté juive et sa majesté le Soltane.

Sidi Mahrez pour se donner de l’importance vis-à-vis de toute la population Tunisienne et de la famille beylicale, racontait a qui voulait bien le croire qu’il accomplissait un miracle quotidien, qu’il allait tous les jours faire des prières a la Mecque et qu’il revenait à Tunis.

A l’époque les avions n’existaient pas, et le trajet de Tunis à la Mecque représentait des milliers de kilomètres de distance, donc c’était un voyage qui était complètement impossible à faire en une journée.

Sidi Mahrez étant une personne parfaitement respectable et très craint, sa parole n’était contredite par personne au sujet de ces voyages imaginaires et quotidiens qu’il prétendait effectuer en aller et retour.

Même les puissants notables qui étaient sceptiques à ce sujet n’osaient pas le contredire ni ne faire aucune illusion à ce sujet, qui sait, pensaient ils, les murs peuvent avoir des oreilles, et Sidi Mahrez avait beaucoup d’influence auprès du Soltane.

A plusieurs reprises, les rabbins de Tunis demandaient à Sidi Mahrez d’intercéder auprès de sa majesté le Soltane afin qu’il leurs accordent un bout de terrain dans la ville et qu’on les autorisent a pouvoir habiter la ville de Tunis.

Sidi Mahrez promettait toujours tout aux représentants de la communauté juive, mais ne faisait jamais rien en leur faveur.

Les années passaient et les juifs résignés devaient faire quotidiennement des trajets très longs a dos de juments ou en calèches et en charrettes afin de retrouver leurs demeures dans les villes avoisinante tels que Le Kram, Salambô, La Goulette, la Marsa, etc. etc.

En Tunisie à cette époque le métier de bijoutier était une profession réservée uniquement aux juifs, dans toute la Tunisie, il ne se trouvait aucun musulman qui était bijoutier de métier.

A cette époque aussi, le métier de rabbin n’était pas rémunéré, les rabbins avaient un métier manuel pour gagner leur vie.

Il se trouva qu’a une certaine époque le rabbin responsable de la communauté juive était aussi un fin joaillier, ce rabbin qui était malin, eu une idée géniale.

En cette période les femmes portaient les bracelets par paires et non pas comme pièce unique comme de nos jours.

Le rabbin confectionna une paire de bracelets en or filigranés à l’orientale, d’une finesse et d’une beauté rare, un vrai chef d’œuvre, ils étaient sertis de diamants et de diverses pierres précieuses aux couleurs vives et chatoyantes.

Le rabbin mis un des bracelets dans son coffre, puis il mis le deuxième bracelet dans un écrin, il introduisit ce dernier dans sa poche et se mit en marche vers le palais de sa majesté le Soltane.

Il se fit introduire chez sa majesté le Soltane, le rabbin s’inclina devant lui et lui remit au nom de la communauté juive ce somptueux cadeau à l’intention de son épouse.

Le Soltane le remercia, aussitôt le rabbin pris congé de ce dernier et retourna a ses vacations journalières.

Le soir même sa majesté le Soltane remis a la favorite de son harem le bracelet, cette dernière le montra aux autres femmes du harem, mais toutes a l’unisson demandèrent pourquoi ce bracelet n’avait pas son pendant qui devait faire la paire.

La favorite de sa majesté le Soltane se plaint auprès de son maître, et demanda à avoir le deuxième bracelet jumeau.

Le lendemain le Soltane fit venir le rabbin auprès de lui, et lui demanda à acheter le pendant du bracelet.

Le rabbin lui dit qu’il lui était impossible de lui procurer le deuxième bracelet, mais qu’il connaissait une personne susceptible de pouvoir lui procurer ce deuxième bracelet.

Le rabbin désigna Sidi Mahrez, il expliqua que le bracelet venait en provenance de la Mecque, que le saint imam* se déplaçait quotidiennement pour faire sa prière.

Le rabbin promit à sa majesté le Soltane, d’expliquer à Sidi Mahrez comment faire pour acheter le deuxième bracelet à la Mecque et il s’en alla.

Le surlendemain le rabbin eu la visite de Sidi Mahrez, qui était visiblement courroucé.

Comment je vais faire pour trouver ce bracelet ? Se plaint il.

Quelle idée d’avoir fait ce cadeau au Soltane, il fallait me prévenir.

Le rabbin le regarda sans dire un mot, et Sidi Mahrez était entré dans une colère épouvantable.

Le rabbin le laissa déversait toute sa colère et quand Sidi Mahrez se calma, il lui dit qu’il avait peut être une solution.

Voila, mon cher confrère, vous affirmez bien que vous vous déplacez tous les jours à la Mecque pour faire votre prière.

Vu, que j’ai dit que ce bracelet vient de la Mecque, en le rapportant avec vous de votre voyage quotidien, tout le monde, et sa majesté le Soltane y compris auront une preuve irréfutable que vous vous déplacer réellement tous les jours dans cette ville.

Mais comment je vais faire pour me le procurer ? demanda il.

C’est simple, vous allez signé de votre sceau ce contrat, il stipule bien que vous vous engageait à intercéder auprès de sa majesté le Soltane afin que la communauté juive obtienne un bout de terrain à Tunis afin de pouvoir habiter la ville, il stipule aussi que vous vous engageais aussi a nous obtenir ce terrain, que c’est moi-même qui vous ai fourni ce deuxième bracelet ici à Tunis pour le remettre à sa majesté le Soltane.

Le marché fut conclu, le contrat fut signé, le rabbin remis à Sidi Mahrez le deuxième bracelet.

C’est ainsi que Sidi Mahrez remis le second bracelet au Soltane.

Sa majesté le Soltane et toute la population de Tunis eu la preuve irréfutable que le saint Sidi Mahrez faisait un miracle quotidien

Un peu plus tard Sidi Mahrez intercéda en faveur des juifs auprès de sa majesté le Soltane de Tunis, ce dernier demanda combien ces juifs étaient ils en nombre ? Khara* (un quarteron) majesté, répondit Sidi Mahrez

Sa majesté le Soltane autorisa Sidi Mahrez à octroyer un terrain aux juifs afin de bâtir leurs demeures.

Sidi Mahrez lança sa canne du haut du minaret de sa mosquée en direction d’un terrain vague, puis il désigna ce terrain où la canne était tombée comme l’endroit ou les juifs pourraient construire leurs maisons.

C’est a partir de ce moment que les juifs purent habités dans l’enceinte de la ville de Tunis, et c’est aussi a partir de la, que le quartier juif s’appela la Khara* (quarteron) des juifs.

Plus tard le mot Khara devint le mot usuel en arabe pour désigner un quartier.

Sidi Mahrez qui avait une éternelle épée de Damoclès sur la tête, en sachant que le contrat signé de son sceau, était en possession de la communauté juive.
Si ce contrat serait dévoilé, il mettait en cause sa réputation et sa notoriété, et uniquement pour cette raison il devint un ardent défenseur des juifs.

C’est également pour cette raison que l’adage en arabe tunisien prononcé uniquement par les musulmans, dit : KANDIL SIDI MAHREZ MEI DAWI KEN AL BARANI * (la lampe de Sidi Mahrez n’éclaire que sur
l’étranger).

Victor Cohen.

Vous pouvez consulter un commentaire critique sur ce texte en allant a cette page Sidi Mahrez par Samia Maherzi et Moncef Guellaty

 

 


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