La plupart des Hanoukiot  que j’ai connues en Tunisie, éclairaient à l’huile. Construites en alliage de cuivre, fondu ou travaillé, elles étaient très esthétiques. Les moins coûteuses étaient en fer-blanc, découpé dans des boites de conserve, il fallait les renouveler presque chaque année. Dans les deux cas on les accrochait à un clou. Leurs petites cuvettes dégouttaient  souvent de l’huile qu’elles contenaient, et tachaient le plancher et le mur. Moins utilisées aujourd’hui, elles décorent certaines maisons, comme objets de Judaica. La Hanoukia à bougies, propre et pratique, la remplace souvent ; plus besoin de verser l’huile ni d’utiliser les mèches.        

Pour les lumières du soir du Shabbat et des veilles de fête ou à Hanouka, ma mère continuait à utiliser de l’huile. Elle fabriquait ses aouama, une mèche de coton en forme de clou de girofle renversé dont elle passait la tige à travers un disque, en papier percé, qui sert de flotteur, ensuite elle lui plongeait la tète dans l’huile. Aujourd’hui en Israél  2003, j’allume chaque année deux Hanoukiot à l’huile, une d’elles en sa mémoire. Les petits enfants participent avec joie quand ils versent l’huile, de la fiole, dans les chandeliers.

La Hanoukia en bois. 

Lors du dernier séjour à Tunis, août 2000, on allait des fois manger chez Mamie-Lylie à La-Goulette. Elle exposait, à l’intérieur du restaurant, des objets artisanaux et de Judaica. Parmi ces pièces, il y avait une Hanoukia faite en bois avec 8 petits verres placés en un demi-cercle, et bien sur, le Shamash en haut. Elle n’avait pas encore décidé de la vendre. Après négociations, je l’achetai.  Moins facile encore, était de l’amener en Israél en bon état.

La Hanoukia en argent.

Ce trésor nous a été offert, par  ma mère, comme cadeau d’anniversaire de mariage. Toutes ses pièces sont faites en argent massif. La partie inférieure de chaque chandelier-réservoir-d’huile est faite en filigrane. Sur la photo de droite, on peut voir la fiole d’huile. 

Pour ceux qui seraient intéressés par les Candélabres Juifs.

Je recommande le catalogue de l’exposition « A la lumière de la Ménora, un symbole à travers les générations », édité par le Musée d’Israël, à Jérusalem, en 1998, C’était  à l’occasion du Jubilé de l’Etat d’Israël. Sur presque 200 pages (23 x 30.5 cm) on peut voir des centaines de Ménoroth, de l’antiquité à nos jours.

Avec la frise ici-bas je voudrais vous souhaiter Hag Hanouka Saméah et vous présenter 5 modèles de Ménorot, deux ( 3e et 4e) viennent de ce catalogue, les trois autres sont de ma collection privée.

Si on associe  Hanoukia  (étymologie: inauguration) à  Ménora (étymologie: lumière), c’est que :  primo, la Hanoukia émet aussi de la lumière, secundo, certains ajoutent à ‘Ménora’, le complément  ‘de-Hanouka’,  tertio,  on trouve plusieurs  Hanoukiot qui reprennent le modèle de la Ménora (7 branches), auquel on a ajouté  un  bras de chaque coté. 

Abraham Bar-Shay (Benattia)      eMail : absf@netvision.net.il