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Les Kaparoth, un rite ou une superstition ?


   


Quelle est l’origine des Kaparoth que certains pratiquent la veille de Yom Kippour ? S’agit-il d’un rite ou d’une superstition ?

Certaines personnes ont pour habitude, la veille de Yom Kippour, de faire tournoyer autour de leur tête un coq (pour les hommes) ou une poule (pour les femmes). La formule qu’elles récitent à cette occasion traduit l’idée que ce volatile recueillera nos péchés et que sa mort procurera leur absolution.

L’animal est ensuite égorgé par un cho‘het, puis consommé en famille, laquelle doit en verser la contre-valeur aux pauvres.

Dans certaines familles, les Kaparoth en volailles sont remplacées par de l’argent, consacré ensuite à la tsedaqa.

La raison du choix de cette volaille, de préférence à un autre animal, tient à l’homographie du mot hébreu guévèr (« homme », comme dans Devarim 22, 5) et du même mot en araméen, qui signifie « coq » (voir notamment Yoma 20a).

Il n’est fait état nulle part, dans le Talmud et dans Rambam, de la pratique des Kaparoth.

Les Gueonim et les Richonim la rapportent, certains pour l’approuver, et d’autres pour la proscrire.

Dans son commentaire sur la Guemara Chabbath 81b (s.v. Haï parpissa), Rachi rapporte une habitude qui était en honneur chez les Gueonim : Dans les semaines qui précédaient Roch hachana, on semait dans des récipients un « haricot d’Egypte » ou un autre légume que l’on appelait un pourpissa. La veille de la fête, chacun prenait sa plante et la faisait tournoyer sept fois autour de sa tête en déclarant : « Ceci au lieu de cela, ceci est mon remplacement, ceci est mon échange ! », puis il jetait la plante dans une rivière.

Nombreux ont été les décisionnaires du Moyen Age qui se sont opposés à l’usage des Kaparoth. On peut citer Rachba, qui l’apparente aux darkhei émori (« activités ressortissant à la magie »), ou Ramban, qui lui reproche de ressembler aux pratiques païennes.

Le Me‘habèr (Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayim 605) signale la pratique des Kaparoth tout en recommandant de ne pas l’adopter, tandis que Rema la préconise.

Le Michna beroura (ad loc. N° 2) la rapporte lui aussi, mais l’assortit de réserves. Lorsqu’on pratique les Kaparoth dans un lieu où se réunissent beaucoup de fidèles, il existe en effet, selon ce décisionnaire, un risque sérieux que les cho‘hatim s’épuisent à la tâche et ne surveillent pas attentivement l’état de leurs couteaux. Ils exposent ainsi les pénitents au danger d’une consommation de viande non cachère. Ces réticences du Michna beroura sont partagées par de nombreux posqim des dix-neuvième et vingtième siècles, comme le ‘Hayyei Adam, le Kaf ha-‘hayyim ou le ‘Aroukh ha-choul‘han.

Peut-être est-ce pour cette raison que l’on a parfois suggéré (Peri megaddim, rav ‘Ovadia Yossef), pour alléger la tâche des cho‘hatim, de disperser les Kaparoth sur l’ensemble des ‘asséreth yemei techouva (« Dix jours de pénitence »).

Certaines personnes ont encore pour habitude de rechercher tout particulièrement des volailles de couleur blanche, et ce par référence au verset : « Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige… » (Isaïe 1, 18).

Le Kitsour Choul‘han ‘aroukh (131, 1) condamne vigoureusement cette pratique.

Peut-être ce rite des Kaparoth prend-il son origine dans un désir inexprimé de voir rétablir le culte des sacrifices. On sait en effet que, lorsqu’un animal était présenté et consumé sur l’autel, il recueillait en quelque sorte dans sa propre chair, pour en débarrasser celui qui l’offrait, les péchés de celui-ci. Sans doute est-ce pour cette raison que de nombreux décisionnaires s’y sont opposés : Ils n’ont pas accepté qu’un culte sacrificiel soit réintroduit furtivement avant que soit reconstruit le Temple.

           

 

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