PARACHA TOLEDOTH

C'est dans cette paracha que Yits'hak a transmis la benediction a son fils Yaakov.

Lorsque Yaacov est entre dans la tente de son pere pour lui donner les mets qu'il lui avait prepare a cette occasion, Yits'hak s'exclame: "Rehe rea'h beni kereha'h sade acher bera'ho Hachem" ce qui signifie : "Vois l'odeur de mon fils comparable a l'odeur du champs que D-ieu a beni".
Nos maitres expliquent que "reha'h sade",  "l'odeur du champs" en question est l'odeur du Gan Eden, du paradis. Lorsque Yaacov Avinou est entre dans la tente, l'odeur du Gan Eden l'y a accompagne.

"D'ou Yits'hak connaissait-il donc l'odeur du Gan Eden? C'est pour s'y etre promene durant trois annees.

Il est explique effectivement qu'apres avoir ete attache afin d'etre sacrifie, puis detache, Yts'hak a du attendre trois annnee afin que Rivka grandisse et qu'il puisse l'epouser, et durant ces annees il a vecu au Gan Eden.

C'est ainsi que nos sages expliquent le verset: "Veyetse Yits'hak lassoua'h bassade", ce qui veut dire: "Et Yits'hak est sorti pour "bavarder" dans le champs.  Ce verset est ecrit en rapport avec l'arrivee de Rivka pour le mariage.
Nos maitres posent la question suivante : "D'ou est-il sorti?" Et ils repondent: "du Gan Eden". Ainsi Yits'hak Avinou s'est "promene dans le champ" avant de se marier, et c'est seulement apres ceci qu'il a fonde un foyer.

Le mariage de Its'hak et Rivka est le premier mariage juif raconte dans la Torah.
Et il est dit : "Mahasse avot simane labanim", ce qui signifie:
"Les actions des patriarches sont un signe pour les descendants",
Cela signifie que l'on peut tirer pour nous-memes un enseignement du mariage de Yits'hak et de Rivka, concernant la facon dont doit se fonder un foyer juif.

Pendant la periode qui precede le mariage, nous devons devons, nous aussi, "nous promener dans le Gan Eden".

Qu'est-ce que ceci signifie pour nous ?

Dans notre monde materiel, ainsi que dans les mondes superieurs intermediaires entre ce monde-ci et le Gan Eden mais dans une dimension plus fine, le mal existe. Par contre dans le Gan Eden lui-meme, il n'y a pas d'existence du mal.
C'est ceci que signifie pour nous "se promener dans le Gan Eden" : il faut, avant le mariage, retire tout le mal qui existe en nous, que ce soit dans nos pensees, dans nos paroles ou dans nos actions.

C'est ainsi qi'il convient de se preparer pour un mariage reussi.
Une fois marie, il est necessaire que les epoux se vouent un respect mutuel, que le couple soit reellement une entite unie qui avance ensemble.
Pour arriver a ceci, il convient avant le mariage de se debarrasser totalement de toute mauvaise chose.

Et precisement par le fait d'avoir, avant le mariage, un comportement entierement kadoch, d'atteindre un niveau eleve au point d'avoir un degout de toute forme de mal, comme ceci est le cas au Gan Eden, cela amene automatiquement la benediction divine sur le foyer, qui sera une realisation eternelle, et ce dans la mesure de ce que l'on recite dans les benedictions du mariage: "Sama'h tesama'h rehim ahouvim, kesame'he'ha yetsire'ha beGan Eden mikedem". c'est a dire: "Rejouis doublement les proches aimes, comme tu as rejouis ceux que tu as formes dans le Gan Eden autrefois".
(Mazal Tov au passage a mes amis Yossef et  Hanna, dont je ne pourrai pas etre au mariage la semaine prochaine)

L'age auquel Yits'hak s'est marie, c'est a dire quarante ans, est egalement un enseignement pour nous. Cet age symbolise la perfection dans la comprenhension, comme nos sages expliquent que c'est au terme de quarante ans qu'un homme "se tient sur la connaissance de son maitre".
Nous comprenons ainsi qu'il est necessaire de maitriser la comprehension de la Torah lors de son mariage.

On comprend ainsi une coutume repandue qui consiste a obtenir une smi'ha (diplome) dans un des domaines de la loi juive (hala'ha) avant le mariage.
Avant de pouvoir batir un foyer juive, il faut avant tout batir un foyer de Torah, maitriser la hala'la, qui est la parole de D-ieu.
La base sur laquelle repose un foyer juif est l'etude de la Torah, et particulierement des lois pratiques (ora'h 'hayim).
C'est ceci qui permet de fonder une veritable construction eternelle, "binyian ade ad", de donner naissance a une descendance droite sur laquelle reposera la benediction divine.

Bonne semaine a tous,

Chlomo
chlomo@libertysurf.fr