Je pense que le Zaa’rour (ou A’anab), le Jujube, est un fruit de Rosh Hashanna que  nous avons oublié.

Les juifs de Tunis (pas toute la Tunisie) achetaient du Jujube pour les prières de Rosh Hashanna. Voila qu’on en parle peu sur ce site Tune et même sur la fameuse « Feuille de Miel », on n’en parle pas, personnellement, je l’avais presque oublié. J’avoue que je ne l’ai connu qu’à mon arrivée à Tunis et ma mère ne pensait pas l’ajouter à toutes les douceurs qu’elle préparait.

Un ami de Paris m’a téléphoné avant la fête pour me demander si j’ai pu en acheter en Israël. La vérité est qu’on n’en trouve pas dans les marchés que je connais.

Alors j’ai fait quelques recherches chez les « «vieux » et sur le Net et voici le résultat.

Ce fruit était bien connu  dans nos Ecrits. Dans la Mishna, on l’appelait déjà O’ZRAR (qui voulait dire PETIT, petite pomme) ou O’ZRAD.

Certains pensent que c’est le Tapouah’, Pomme Biblique, est le Jujube (la pomme de nos jours n’étant arrivée d’Asie qu’àprès Alexandre le Grand),.

 

On le retrouve plusieurs fois dans le ‘Cantique des Cantiques’.

D’autres pensent que la Pomme qu’Eve a offert à Adam n’était en fait qu’un grand Zaa’rour.

Cette ‘petite pomme’ est un fruit de l’Automne et a une chaire douce, ce qui peut expliquer que quand nos parents Tunes ne pouvaient pas se procurer la ‘Grande pomme’ (trop chère ou rare), ils avaient adopté le Zaa’rour. Il se peut aussi que, c’est pour la même raison qu’ils avaient ajouté la confiture de Coings, pour remplacer la ’pomme-et-le-Miel’.

Il est le fruit d’un arbre épineux et ne possède qu’un seul noyau. Il pousse généralement comme arbre sauvage dans les pays méditerranéens.

En plus de l’espèce des petits fruits que nous connaissions là bas (jusqu'à 2 cm) ; il y a celle dont les fruits sont de la grandeur d’une pomme de petite taille, de forme sphérique ou allongée.

Certains agriculteurs israéliens cultivent aujourd’hui trois espèces de jujubes de la grandeur d’une pomme moyenne. On peut les différencier selon le goût qu’elles rappellent quand on les mange: le goût des dattes, celui du miel et celui de la pomme.

Alors pourquoi négliger cette belle tradition qui est spécifiquement Tune et mangeons du Zaa’rour à Rosh Hashanna, l’année prochaine sera sûrement plus douce que les années précédentes.

Avraham Bar-Shay (Benattia)

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