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EXTRAIT DU LIVRE EN PREPARATION: Les mémoires d'un déraciné


   

EXTRAIT DU LIVRE EN PREPARATION: Les mémoires d'un
déraciné.
Auteur: Victor Cohen.

Extrait d'un chapitre inédit en exclusivité pour le site
"HARISSA.COM

"La patronne demanda à Jean Claude.

- As-tu des camarades maltais ?

- Oui.

- connais-tu une partie de l'histoire de ce peuple?

- Non.

Evelyne lui dit avec un fort accent pied noir.

- Saches Ye oueldi*, (mon fils) que nous, les maltais avons
été esclaves des Turcs pendant longtemps... au seizième
siècle des dizaines de milliers d'habitants de l'île de
Gozo* et de La Valette* à Malte furent capturés et emmenés
en esclavage en Tunisie.

- Ah bon ! Je ne le savais pas du tout,répondit Jean Claude,
et demanda:

 -Qu'est que cela a à voir avec la tradition Arabo-Maltaise
?

Elle répondit.

-J'arrive, ye oueldi, j'arrive, le fameux corsaire Dragut
qui travaillait pour les Turcs, dirigeait les combats contre
Gozo et Malte, c'était un homme sanguinaire cruel et
méchant, c'était l'ancien apprenti du pirate Barberousse...
il dépassa son maître en cruauté... les esclaves hommes
qu'il captura étaient destinés à la marine turque pour ramer
sur les galères, les femmes jeunes et belles étaient vendues
pour servir dans les harems turcs, et les autres vendues
comme servantes et esclaves.

- Ah bon ! Continuez madame, c'est passionnant, dit l'un des
convives.

Elle continua.

- Les beys, les sultans, les pachas, les effendis toute
cette haute classe de l'aristocratie turque avaient des
harems disséminés sur tous les pays du vaste et grand empire
ottoman.. la Tunisie faisait partie de cet empire..il
fallait meubler ces harems de jeunes et jolies femmes pour
donner du plaisir à ces messieurs.

- Ou Allah yé* (exclamation) Evelyne ! Tu nous donnes un
cours d'histoire aujourd'hui, dit l'oncle de Jean Claude.

- Oui, pourquoi pas ? Il faut bien que ces jeunes sachent
pourquoi la plupart des maisons de rendez-vous sont tenues
par des maltaises... bon ! Je continue, ces femmes esclaves
sont devenues les pensionnaires des Harems, là elles
reçurent une éducation leur inculquant que l'homme qu'elle
servirait serait un prince; il doit prendre un maximum de
joie et de plaisir en leur compagnie; n'oublions pas que mes
ancêtres les esclaves maltaises servaient l'aristocratie
Turque... C'était les Turcs qui régnaient à cette époque...
pour elles,  le temps et les efforts ne comptaient pas,
c'était la félicité de l'homme qui comptait en priorité.

- Je comprends maintenant le dévouement de tes
pensionnaires, yé Evelyne! répondit l'oncle.

- Oui je leur apprends l'hygiène, l'anatomie de l'homme, les
zones érogènes, comment donner du plaisir à un homme.

Il ne faut pas oublier que le sourire, l'amabilité, et le
dévouement sont les qualités prioritaires de notre métier..
moi-même ce que j'ai appris je le détiens de ma mère qui le
tient de la sienne.. je transmets ce savoir à mes
pensionnaires..n'oublions pas aussi que mon aïeule était une
odalisque...chez moi mes pensionnaires apprennent aussi la
musique, le chant, la conversation et surtout comment mettre
en valeur leurs atouts.

- Toutes vos filles savent faire de la musique ? demanda un
des invités.

- Non, cela dépend si elles sont douées ou pas. Il y a
celles qui sont douées pour la musique, d'autres pour leurs
conversations ou leur instruction, d'autres sont douées
psychologiquement pour satisfaire les pervers...d'autres
pour la danse...mais toutes sans exception doivent apprendre
à faire de leurs corps un instrument de plaisir pour le bien
être de l'homme...bon, j'ai assez parlé, je vais vous
laisser.

Quelques instants après Evelyne s'adressant à Jean Claude
lui dit.

-Voila..c'est tout cet apprentissage que j'ai décrit, que
j'appelle la tradition Arabo-Maltaise. C'est l'héritage de
nos mères et grands mères..n'oublions pas que les îles de
Malte sont le carrefour des civilisations d'Afrique du nord,
du bassin méditerranéen et de l'Europe..d'ailleurs la langue
maltaise est un mélange de langues Sémitiques et
méditerranéennes, s'y mélange à merveille l'Arabe, l'Italien
et le Sicilien.

-Pardon madame, c'est quoi une odalisque ?

demanda un des cousins de Jean Claude.

-Une odalisque est une esclave chrétienne enlevée de son
pays natal par des pirates arabes..vendue aux riches sultans
Turcs pour les mettre dans les harems.

Puis Evelyne s'adressant à l'orchestre demanda de chanter la
chanson des pirates de "Victor Hugo."

Les musiciennes de l'orchestre entonnèrent cette chanson :

Nous emmenions en esclavage
Cent chrétiens, pêcheurs de corail
Nous recrutions pour le sérail
Dans tous les Moûtiers du rivage.
En mer, les hardis écumeurs !
Nous allions de Fez à Catane...
Dans la galère capitane
Nous étions quatre vingt rameurs.

On signale un couvent à terre
Nous jetons l'ancre près du bord.
A nos yeux s'offre tout d'abord
Une fille du monastère.
Près des flots, sourde à leurs rumeurs,
Elle dormait sous un platane...
Dans la galère capitane
Nous étions quatre vingt rameurs.


La belle fille, il faut vous taire,
Il faut nous suivre. Il fait bon vent.
Ce n'est que changer de couvent,
Le harem vaut le monastère.
Sa hautesse aime les primeurs,
Nous vous ferons mahométane...
Dans la galère capitane
Nous étions quatre vingt rameurs.

Elle veut fuir vers sa chapelle.
Osez-vous bien, fils de Satan ?
Nous osons, dit le capitan.
Elle pleure, supplie, appelle.
Malgré sa plainte et ses clameurs,
On l'emporta dans la tartane...
Dans la galère capitane
Nous étions quatre vingt rameurs.

Plus belle encore dans sa tristesse,
Ses yeux étaient deux talismans,
Elle valait mille tomans ;
On la vendit à sa hautesse.
Elle eut beau dire : Je me meurs !
De nonne elle devint sultane...
Dans la galère capitane
Nous étions quatre vingt rameur."

Victor Cohen. Copyright 2007           

 

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