| Accueil | Annonces | Arts | Calendar | Cartes | Chat | Commentaires | Communautés | Coutumes | Culture | Délires
| Enregistrement | e-Souks | Forum | Fun | Galerie Photo | Genealogie | Harissatheque | Histoire | JRencontre
 | Kandil | KesTuCherch | La bouffe | Links | Loterie | Medias | Musique | Objectif | Paracha | Plan du site | Portail
| Recherche | Religion | Sommaire | Sondages | Souvenirs | Telecom | Tunes Célèbres | Voyages |
 

 

 

BAR-MITZVAH - TFELLIM


   

   Mash nedoyou aalla wah’ed ouled elli ja lwakt taou bash ielbesh tfelimou.
Kbel ma yezzem yelbesh etflelim lazem errebbi iqari wishouf kan yaaref mah’ashtou.
Oukan louled mnih’ yaati karod elli y kouloulou Bar mezva.
Ou feddar oubou ou omou ih’adrou etfelim, sar oula sarayn qbel.

Traduction :
Nous allons parler d’un garcon qui a atteint l’age auquel on procede a la ceremonie de la majorite religieuse.
Avant de pouvoir proceder a cette ceremonie, il faut qu’un rabbin le fasse lire pour voir s’il sait ce qu’il a besoin (de savoir.)
Si l’enfant est bien, il lui donne un papier qu’on appelle Bar mitzvah.
Et a la maison, son pere et sa mere preparent la ceremonie un mois ou deux a l’avance.

Wadda kelou bekhlaf la3sha hiya bida ta3 ettfelim. Fea3sha meshtanshine ya3mlou bqayila belo3sbane.
Yebda kif lilet ettfelim y7abou ya3mlou 7aja mni7a, oukan jada ma temash wahed li-mat felfamilia ela3m adda ijibou a3wadyia ou jada ijibou 7ajam bash i7ajem lel 7atane ou s7abou babin el a3wadyia todrob welghanayia ta3lel.
El 7attan labesh keshwa jdida wella bijama weskarpa yeberkou briq wekmeja 7rir ou gorbata 7amra ta3mel keif.
Nash el a3wadyia kif yedekhlou elbeit elfishta yelkawa m7adra, temma nofs milimintou mghoti beqmash a7mar ou esfar. Ouman jelma y ji arba wella khamsa mennash.
Temma li a3ndou el ezzrana ou sa7bou lqanoun ou lakhor a3ndou darbouka, ou marat temma o3ud ou tar/
Bash akka temma kif li swiya khayda, swiya t7ouk ou la3b feddar.
7ina bab eddar yoke3d ma7loul ou ka3dine yedekhlou ezirane welfamilia kella.
Ou louliyed ba3da bda yela3b ma3 owled a3mou walla owled khaltou.

Traduction :
Et tout ceci en dehors du repas lui meme de la veille de la ceremonie. Pour le repas, il est habituel de faire de la bkaila avec du osbane.
Donc, si on peut faire quelquechose de bien la veille de la ceremonie, et aussi s’il n’y a pas eu de mort dans la famille dans le courant de l’annee, on fait venir un orchestre ainsi qu’un coiffeur pour coiffer le jeune homme et ses amis, pendant que l’orchestre joue et que les chanteurs chantent des chants de louange.
Le jeune homme est revetu d’un costume neuf ou bien d’un pyjama et d’une paire d’escarpins brillants, d’une chemise de soie et d’une cravate rouge a faire plaisir.
Les gens de l’orchestre, lorsqu’ils entrent dans la piece ou a lieu la fete, la trouvent prete, il y a un canape couvert d’etoffe rouge et jaune. Ils sont en tout, quatre ou cinq.
L’un a un violon, son compagnon un qanoun, l’autre une darbouka, quelquefois il y a un luth et un tar. (C’est un cerceau avec des castagnettes)
Ainsi il y a comme un peu de tumulte, un peu de rire et de jeu dans la maison.
Maintenant la porte de la maison reste ouverte et les voisins et toute la famille ne cessent d’entrer.
Et le petit garcon a deja commence a jouer avec ses cousins paternels ou maternels.
**********
Avant de poursuivre, il est important de constater la facon dont les parents vont inviter la famille et les proches, le respect pour le deuil, les liens etroits qui unissaient tous les voisins.
Il n’est fait nullement mention, au cours du recit, de la confession des invites ou des voisins.
C’est bien une des principales choses que nous avons perdues, mon grand-pere ne cesse jamais de me le faire remarquer.
Egalement les gens ne faisaient pas le genre de fetes que nous connaissons aujourd'hui, qui frisent l'ostentation. (Kbelet a3in hara3) Tout se passait la veille, et le lendemain après la synagogue, on servait de l'orjeat avec du Biscoutou. Simplement.

 

Yekââdou ekka tlata wella arba zrar mashin jayin melbeït elbeït, yaklou h’uija ekka yemshyu yossorqoua felkoujina wennash lekbar yokââdou yedouyou fel beït lekbira.
Welouled elli qââd yelbesh ettfelim yebdaw iâytouou men shira le shira bash iboushouou ou yâtyiouou rigalouate, ella khatar lillet ettfelim iya lillet errigalouate.
Fad ellila louled bââda qbel men ând khalou khatem deb ou khalou lakhor âtâ hdida mungala ou âmtou âtatou stilou bbinina debb ou qatlou : ya weldi adda bash tâmel « reoussi » kif telâlem h’atta ibasho, beswyia trih’ou nshalla besââd welmejal, ija nboushek
Mabine adda kellou ou dakhlet okh’t louled ou jat mââ omma ou qaletla : shouf aj jabou, wah’ed meshlem ja bennouwar adou bkorta men ând âmi shishi.

Traduction.
Il y a ainsi trois ou quatre gosses qui vont et viennent d’une pièce à l’autre, ils mangent quelque petite chose qu’ils vont voler à la cuisine tandis que les grandes personnes bavardent dans la grande pièce.
Et le garçon qu’on est en train de fêter est appelé de tous côtés pour qu’on l’embrasse et qu’on lui donne des cadeaux, car la veille de la cérémonie est la soirée des cadeaux.
Déjà le garçon a reçu de son oncle paternel une bague en or et de son autre oncle un bracelet-montre et sa tante maternelle lui a donné un stylo avec une plume en or, en lui disant : « Mon fils, ceci pour que tu réussisses dans tes études, jusqu’au bachot ; Fais attention à ne pas le perdre, que Dieu t’accorde chance et bonheur, viens que je t’embrasse. »
Pendant tout ce temps, la sœur du garçon est entrée et est venue dire à sa mère : « vois ce qu’on a apporté. Un Musulman a apporté ces fleurs avec une carte de mon oncle Shishi. »
**************
Nous faisons une halte, pour commenter certains aspects et coutumes, relatifs aux fêtes chez les juifs de Tunisie.
Les oncles et les tantes offrent des cadeaux utiles et significatifs.
Une bague dite « chevalière », un bracelet-montre, un stylo qu’il fallait garder jusqu’au BAC..
Ces objets sont le signe distinctif du passage, du stade de l’enfant à celui de l’homme.
Aujourd’hui, malheureusement, les cadeaux sont souvent remplacés par des chèques que l’enfant ne voit pas, cela frise le mercantilisme.
Ou bien alors, ce sont des objets modernes, coûteux, des ordinateurs, des jeux électroniques dont l’enfant se lasse très vite, étourdi par tant de biens soudains.
A l’époque l’on savait être humble, on connaissait la valeur des objets.
Remarquez également le plaisir éprouvé, voire l’étonnement, à l’accueil de fleurs envoyées par l’oncle Shishi.
Remarquons également le mot: Rigalouate, c'est le pluriel de Rigalou, qui vient de l'italien Regalo.

 

Ow h’ina louled khda-ak errigalouate bash iwarriem lesh’ab taou ou bââda h’att lah’dida mungala welkhatem fiyedou wesstilou fi maktoubou kif ennash lekbar.
Wenbââd ja waqt lah’jama welâwaddiyia tshed feltââlil wennsha izarertou h’atta-lli-lh’atane ou sh’abou elkel youfow lah’jama.
wak ellwakt ellom ou benta yedekhlou besh’anat ou yebdaw iforrqou ; menbââd ennash bokhlaf loqrab yekherjou welab yebda ouraem bash iqolem : ma tenshawsh ghadwa ma tmankroush bash tjiou, ou fesbah’ netqablou fesla fettmenia qatqat, ou waqtli ma fodlot kan elfamilia sarvaw lebqayla ou kââdou âlmida welâwaddyia todrob .
Ou fesbah’ qbel ma yfik louled temma bââda feddar tlata wella arba nsha elli jaw bekri bekri bash yelbshoulou ah’wayjou
Ommou tji lawlla bas th’otlou elouwell h’aja ou bââda tji mra li ma ândash ouled (iqoulou li adda shay mnih’ lelah’balla) wenbââd lemrat lokhrin.
Majal kif oufa elbash waw dakhlou owlad el bayiout werjal elkol yabtou mââ louled besh yiemshiou lessla.
Fibab eddar oulad el bayiout yebdaw ighanyiou takrib h’atta myiat mitrou meddar.

Traduction.

Et voici que le garçon prend ces cadeaux pour les montrer à ses amis, et déjà il a mis le bracelet-montre et la bague à son doigt et son stylo dans sa poche comme les grands.
Puis arrive l’heure de la coiffure, l’orchestre commence les chants de louange, pendant que les femmes poussent des « riri » jusqu’à ce que le jeune-homme et ses amis aient fini de se faire coiffer.
Alors la mère et la fille apparaissent portant des assiettes et commencent à les distribuer, ensuite les gens, à l’exception des proches parents, commencent à s’en aller et le père les accompagne pour leur dire : « N’oubliez pas demain, ne manquez pas de venir le matin, nous nous rencontrerons à la synagogue à huit heures précises. » Et lorsqu’il ne reste plus que la famille on sert la bqayla et on se met à table pendant que l’orchestre joue.
Le matin avant que le garçon ne s’éveille, il y a déjà dans la maison trois ou quatre femmes qui sont venues très tôt pour lui mettre ses vêtements.
Sa mère vient la première pour le revêtir de son premier vêtement et après elle, vient une femme qui n’a pas d’enfant (on dit que cela est bon pour provoquer la grossesse), puis viennent les autres femmes.
A peine a-t-il fini de s’habiller qu’entrent les enfants qui chantent des piyyoutim. Et tous les hommes s’en vont avec eux à la synagogue.
A la porte de la maison les enfants commencent à chanter pendant à peu près 100 mètres.

 

Kif yousslou lessla bââda temma rjal okhrin ou temma rebbi jada « shibah’ layiel »aktar men menyian.
Loulled y h’ol mh’armat ettallit taou ou yejbed tallit h’rir jdid ou men skara zraïra tfellim ou sedour essla.
Yebda yeqra wi h’ott etfellim felyied lissar ou fouk rassou ou yelbesh jada ettallit ou yeqra essla kella tââ shah’rit.
Yejebdou shifer welouled yetla leshifer bââd el kouine ou yeqra menbââd basouq tââ lbarasha ou wakt li yabet mettiba yiemshi y boush nash el familia .
Wiwelliou lkeul mââ oulad el bayiout ou kif oqorbou leddar yiebdaw irhanyiou mallokhra.
Kif yessemôu lh’oss ada nash eddar ikemlou fisha tah’dir keul shaï wizaghertou waktli erjell elkeul woslou lelbab.
Ftour essbah’ louzada ou beskoutou.
Bââd oulad el bayiout yebdaw yrannyou. Ândlouwel nash el familia yoftrou jmîî fi dar et-tfellim.
Wak ennar el h’atane oush’abou yejmou yesserbou swagor, ou khalou biedou yââtiem bakou.
Ou men bââd yekherju loulad el keul yekraw krareuss ou yemshyiou idourou.

Lorsqu’ils arrivent à la synagogue, il y a déjà d’autres hommes et aussi un rabbin : D… merci, plus qu’il n’en faut pour le quorum nécessaire à la validité de l’office.
Le garçon ouvre le mouchoir dans lequel est pliée l’écharpe de prière et tire une écharpe de soie toute neuve, et d’une petite sacoche, retire ses phylactères et un livre de prière.
Et il commence à lire en mettant les phylactères au bras gauche et sur la tête, il revêt aussi l’écharpe et lit tout le service du matin.
On sort les rouleaux de la loi et c’est le garçon qui est appelé le premier au cours de la lecture, après le Cohen, puis il lit un verset de la Parasha. Et lorsqu’il descend de la Theva, il va embrasser les gens de la famille.
Et tous reviennent avec les enfants qui chantent les piyyoutim et lorsqu’ils approchent de la maison, ils commencent à chanter une nouvelle fois.
Lorsque les femmes entendent ce bruit, elles achèvent en hâte les préparatifs et poussent des « riri » lorsque tous les hommes sont arrivés à la porte de la maison.
Le petit-déjeuner est constitué par de l’orgeat et du biscuit.
Après, les enfants commencent à chanter. A midi, les membres de la famille déjeunent ensemble dans la maison où se passe la cérémonie.
Et ce jour, le jeune homme et ses amis peuvent fumer des cigarettes, et c’est l’oncle maternel lui-même qui leur en donne.
Puis les garçons sortent, louent des fiacres et s’en vont se promener.

NB. Qu'il est loin déjà le temps où les parents, ici l'oncle, offraient des cigarettes aux jeunes, et les encourageaient à fumer.
Egalement il est bon de noter, que les chants des enfants du Bayout étaient tirés des succès de la chanson arabe, avec des textes en judéo.
Il y avait des airs de Ferid el-attrache, Mohamed Abdel Wahab, de Laure Daccache, etc.

YOSSI MATALON 

A LIRE SUR DISCUSSION EN JUDEO-ARABE A http://www.harissa.com/Portail/forums.htm  

  

 

 

| Accueil | Annonces | Arts | Calendar | Cartes | Chat | Commentaires | Communautés | Coutumes | Culture | Délires
| Enregistrement | e-Souks | Forum | Fun | Galerie Photo | Genealogie | Harissatheque | Histoire | JRencontre
 | Kandil | KesTuCherch | La bouffe | Links | Loterie | Medias | Musique | Objectif | Paracha | Plan du site | Portail
| Recherche | Religion | Sommaire | Sondages | Souvenirs | Telecom | Tunes Célèbres | Voyages |
 
Google
 
Pour toutes informations, critiques et commentaires, envoyez un émail a :
jhalfon@harissa.com
copyright 1999-2008  Harissa Inc. All rights reserved.