Né le 8 juin 1913 à Sousse, en Tunisie, Max Guedj, bien que passionné d'aviation, suit des études de droit qui l'amènent à devenir docteur en droit, puis avocat.
A la mobilisation, ayant effectué son service militaire dans l'aviation à Metz, il espère continuer sur cette voie, mais on l'affecte au 21e régiment de Zouaves. Il révèle vite ses talents de chef-né en accédant rapidement au grade de sergent, mais il n'aura pas l'occasion de se battre contre l'envahisseur allemand.
Démobilisé en août 1940, la défaite lui laisse un goût amer. Retrouvant le barreau, Max Guedj veut rejoindre la France Libre. Il prétexte une plaidoirie à Tanger, d'où il quitte le continent africain et rejoint Lisbonne, en territoire neutre. De là il gagne l'Angleterre et s'engage dans les FAFL le 26 septembre 1940. Il adopte le surnom de « Maurice » pour éviter les représailles contre sa famille restée en Afrique du Nord. Il rejoint le camp d'entraînement d'aviation d'Odiham, où il est promu sous-lieutenant en août 1941.
Le 19 février 1942, il est affecté au Sqn 248, dépendant du Coastal Command. Ce Squadron est équipé de Beaufighter VI, et le Pilot Officer Maurice volera le plus souvent avec le même observateur, le Flight Sergeant Corder.
Participant à plusieurs attaques contre la Kriegsmarine, Max Guedj se fait remarquer le 17 mai 1942, en attaquant à plusieurs reprises deux contre-torpilleurs d'escorte du Prinz Eugen, en mer du nord. En août 1942, le Sqn 248 est basé à Malte, où il assure la protection des convois chargés d'approvisionner l'île. Le 11, il se fait à nouveau remarquer en détruisant 3 avions au sol au cours d'une attaque de grande envergure sur les aérodromes d'Elmas et de Decimomannu.
De retour en Angleterre en janvier 1943, il est nommé lieutenant, et reprend les missions d'attaque contre la Kriegsmarine et les patrouilles de protection des convois au-dessus du golfe de Gascogne. Le 10 mars, il abat un Ju 88 au cours d'une de ces patrouilles. Bien que légèrement blessé, il parvient à ramener son avion endommagé à son terrain, équipage indemne. Suite à cet exploit, Max Guedj reçoit la DSO en même tant que sa DFC.
Au cours du même mois, il est envoyé au repos en tant que Squadron leader du N° 132 OTU (Operational training unit). Il apprend à ses élèves combien il est important de bien savoir tirer, et obtient un taux d'efficacité de leur part jamais dépassé dans les autres OTU. Il apprend le décés de son père, torturé à mort par ordre du gouvernement de Vichy.
Il est de retour au Sqn 248, le 12 février 1944, qui fini d'être transformé sur Mosquito FB VI. Il est nommé capitaine par les FAFL en mai 1944, et la RAF le nomme " Squadron leader acting Wing Commander " en juillet.
Le 6 décembre 1944, il est nommé à la tête du Sqn 143 de la Wing de Branff, mais ayant reconnu depuis longtemps ses qualités de meneur d'homme, les Britanniques lui donnent des responsabilités de Wing Commander. Il mène d'ailleurs le plus souvent possible son escadre au combat.
Le 15 janvier 1945, Max Guedj est porté disparu, avec son observateur le Flight Lieutenant Langley. Il est à la tête de sa Wing lors d'une mission d'attaque contre la Kriegsmarine dans le port norvégien de Leirvik. Cinq Mosquito seront abattus par des Fw 190 basés depuis peu en Norvège. L'avion du Wing Commander « Maurice », le K/143, sera vu une dernière fois avec trois Fw 190 à ses trousses.
sources : Icare n°152. Les pilotes de chasse de 39-45.
L'inauguration
de l'esplanade Max Guedj
Le
15 janvier 2001 a été inaugurée, à Paris, l'Esplanade Max
Guedj, du nom du redoutable pilote des Forces Aériennes Françaises
Libres, Compagnon de la Libération. Le général d'armée Jean
Simon, Chancelier de l'Ordre de la Libération, participait à
cette cérémonie présidée par M. Jean Tibéri, Maire de Paris.
De
nombreux vétérans, notamment des Forces Aériennes, assistaient à
l'inauguration de cette esplanade située dans le XVe
arrondissement, au croisement de la rue Balard et de la rue Gutemberg.
Deux
discours ont été prononcés par M. Jean Tibéri, Maire de Paris, et par le Général
d'Armée Aérienne Guéguen. La plaque a été ensuite dévoilée
conjointement par Mme Claudine Dars, fille de Max Guedj, M. le Maire de Paris,
et M. le Chancelier de l'Ordre de la Libération.
GUY
GUEDJ