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Chronique d’un Pseudo-Goulettois 


Chronique d’un Pseudo-Goulettois :

Dédié sans ballouts à notre pote Bébert tellement il nous régale Zekch !

Il fût un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître,( Kalek l’autre ! )

Carthage en ce temps là ne faisait pas d’émules, tandis qu’au Lycée c’était plutôt école buissonière.

Avec mon pote Ferjani, et mon pote Edouardo, c’était la coulée douce, par cette après-midi de mai 1954. J’avais à peine douze ans et déjà, je Chtratait le lycée.

En lisant ces lignes : A peu que le cœur ne me fend,( Kalek François Villon ! ) : Malgré tout il en reste quelque chose.

Mes potes et moi, on s’entraînait au plongeon depuis l’arche du pont, de TGM qui enjambe le canaletto qui joint le grand canal, au bougaz du Chot Bahira, là ou Bébert avait surpris les poissons, qui faisaient la sieste le ventre en l’air, histoire de se bronzer quelque chose.

Tellement l’eau elle était bonne et elle était propre, Zech ! C’était les paris de celui qui allait sauter le plus haut.

Le père de notre pote Edouardo qui rentrait du travail, dans la Dyna familiale en compagnie du Tonton, disait passant à notre hauteur : « Si j’attrapais mon fils à faire ça gare à lui . «

Le Tonton lui dit « Mais c’est pas Edouardo tout en haut sur le pont ? ». Alors le père furieux arrêtant de la voiture cria : « Descends Disgratziato ! »

L’autre ne fit ni une ni deux disant : « Papa Papa guarda che facciu ! « et du haut de son perchoir, nous fit un de ces magnifiques Saut de l’Ange, il toucha l’eau du haut des dix mètres, et Style Tarzan en sortit, fier comme Artaban devant nos sifflements admiratifs.

Le père qui était un colosse, attrapa son rejeton et le secoua en lui disant : « Disgratziato che sei, vado lo dire a tua mama che a casa ti amazera, Testa facciato che sei «.

Le gamin prestement embarqué se mit à geindre,
et nous de rire aux éclats, alors le père exaspéré devant tant d'effronteries, nous dit : « Et vous disgratziati ché vous êtes, zé vais tout des suites, les dire à vos parents ! «

Là on était moins fiers, mais le brave type n’en fit rien.

Le lendemain au Lycée de Carthage, je demandais à mon pote, « Tiens ? ta mêre ne t’a pas assassiné ? «, « Penses-tu ! mon père n’a pas osé lui raconter, autrement, c’est lui qui se serait fait tuer. «

Heureusement pour moi car connaissant la drolesse, elle n'aurait pas hésité à se plaindre à mes parents.

Ciao a tutti, siamo anche figli della Luppa !

Berdah   


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