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Dis, Papa, construis-moi un bateau    (De L’Ariana à Arzal)


   

              

…                           

      Dis, Papa, construis-moi un bateau......

                                                                        (De L’Ariana à Arzal)

 

 

 

            Au fait, tout cela a commencé à Montréal (Canada), dans les années 70,

 

« Comme tout le monde », nous quittons la Tunisie pour le Canada en 1964.

 

            Au début des années 70’, dès que les enfants ont grandi, et que le ciment commença à prendre, il me fallait  une occupation pour les week-ends froids et neigeux de Montréal.

 Donc, pour occuper ces week-ends,  je décide de construire des maquettes.

( Modèles réduits de bateaux et d’avions )

 

            Je m ‘ installe dans la salle de jeu de la maison, au sous-sol, et  commence à déterminer  l’épure d ‘ un bateau à voile,… et je construis ainsi un joli petit voilier de 1 mètre de long ! Les enfants sont émerveillés par ce jouet, Simone ma femme est heureuse aussi, car tout ce qui fait plaisir aux enfants la rend heureuse.

 Bon, dans tout ça rien de spéciale, les gens passent leur temps à beaucoup  d’autres  occupations ou passions, à chacun de trouver la sienne.

 

            Après quelques  quatorze années passées au Canada, nous décidons de quitter ce pays pour la France. Les années ont passé, les enfants ont grandi et font leur vie. Quant à moi, ma carrière se termine par une pré-retraite.

 

 Dans  même temps mon fils aîné, dont la femme va nous donner notre premier petit enfant, (Pourquoi ce détail, vous le verrez plus loin..) Me dit  lors d’une réunion familiale : Dis, papa, construis-moi un Bateau. ? Je le regarde et je lui dis :

 « E ji bla rkakâ  », les maquettes c’est fini maintenant! Il me dit  : ‘’ qui te parle de maquette ! , C’est un vrai grand bateau que je veux -’’. Je reste  silencieux et le regarde, où ça, à Paris, dans un appartement ? Nous en  restons là.

 

            Quelques semaines ont passé. La discussion reprend, mais cette fois ci avec présentation de revues spécialisées et modèles éventuels de bateaux.

 

             A propos, j’ai oublie de dire,  que mon fils  est un passionné de voile et qu’il prend  des cours de navigation en Bretagne. La région lui plaît beaucoup.

 

 Quant à moi, le coté technique commence à me plaire.

 

             Bref ! Après quelques discussions houleuses, comme est la mer du coté de la  Bretagne. J’accepte le principe, sans connaître encore l’impact réel financier et logistique du projet. Le coté faisabilité technique, ne m’a causé aucun problème.

 

            Nous  décidons de le construire. Nous contactons divers architectes navals. Après sélection, nous achetons des  plans homologués, pour la construction d’un voilier en bois, de 9 mètres. (Sans connaître encore l’endroit où nous allons le construire, et sans aucun outil. !)

 

            Nous trouvons  grâce aux annonces de revues spécialisées, un emplacement dans un hangar d ’ une association pour construction de bateau amateur,  à 15 km de Paris. (Nous n’étions pas les seuls fous.)

 

            Nous voila avec un emplacement, des plans et quelques outils de bricoleur du dimanche. A part le fait de savoir lire des plans techniques, et possédant une  certaine habilité pour  travailler le bois; le reste m’est complètement inconnu: Terminologie de construction marine, fournisseurs de matériaux et matériels pour la construction navale.)

 

            Et voila de l’Ariana, où nous construisions avec Sylvain Benattar et Charly Cohen (le fils du tailleur ‘’Lamine’’); des trottinettes en bois et roulements à billes (achetés chez ‘’Kiki Zeitoun ’’) avec un manche de mèreige et un casse noisette en guise de marteau et de  pinces; je me trouve maintenant devant un vrai chantier, et il nous faudrait de vrais outils non pas de bricoleur! mais de  professionnels.

 

            La construction commence. Nous travaillons ,  mon fils et moi, les dimanches seulement. Je commence à acheter les premières planches pour l’élaboration du marbre. (Support et gabarit qui va permettre la construction à l’envers du bateau)

 

            Le bois nécessaire à la construction du bateau (acajou) acheté à Bordeaux et livré à Paris, commence à arriver. Mon fils est là comme tous les dimanches et il m’aide à tracer les différents éléments du bateau en vraie grandeur.

 

            La construction bat son plein, car nous travaillons avec beaucoup de passion. Après quelques mois d’aide  de la part de mon fils,le projet avance  tout

doucement.

 

            Voila que le premier enfant de mon fils nait (une belle petite fille toute potelée.) et que l’aide que celui-ci m’apportait  a beaucoup diminué. Je me trouve tout seul face à ce projet gigantesque, en tous  cas pour un bon moment.

           

            Je suis en pré-retraite et voila que j’ai beaucoup de temps devant moi. Pour le moment je travaille seul sans aucune aide, cela durera environ cinq années.

 

  De temps à autre, mon fils et même Simone, viennent me donner un coup de main précieux. Le bateau commence à prendre forme. Les quelques visiteurs n’en reviennent pas de voir ce qui vient de sortir de mes mains. Le seul ami qui venait me rendre visite au chantier était  Sylvain Benattar. Ses visites étaient  toujours les bienvenues. Il venait avec son caméscope pour filmer, mais il acceptait toujours de bonne grâce de me donner un coup de main, car c’est quelqu’un de très minutieux, et son aide m’a toujours été utile.

 

            Les deux dernières années de construction ont été les plus folles. Mon fils commence à s’ impatienter. Simone  m ‘ aide d ‘ avantage. L’essentiel du bateau est presque terminé.  Il ne reste comme gros ouvrage que l’installation de la quille au-dessous du bateau. Cette quille en métal : (acier et plomb) pèsent environ une tonne. Pour la fixer, je demande à Sylvain Benattar de m’aider. Il accepte avec plaisir. Son installation a nécessitée une journée entière de travail.

 

            Nous décidons ensuite de le peindre, d’installer l’électricité, plomberie, de poser l’accastillage et le mât en Bretagne.

 

 Le bateau quittera le chantier , le 3 mai 2000  par transport routier pour la Bretagne., òu il sera placé près d ‘ un port de plaisance, dans la cour d’un chantier naval. Simone et moi décidions de passer  le temps qu ‘ il fallait  pour le terminer.

 

Le jour fatidique de   la mise à l’eau est arrivé. Ce jour là, réveil tôt et arrivée sur le chantier les premiers. On remorque le bateau jusqu’au quai du port.. Une grue le soulève de son support et commence à le mettre à l’eau.

 

Mon coeur battait la chamade. J’entends le ‘’Splach’’ sur l’eau, j’embarque, je laisse Simone à terre pour les photos et le film. Mon fils qui attendait ce moment,  était absent  à cause de son travail. Il nous rejoint le week-end, pour une première sortie.

 

            Je mets le moteur en marche, et le conduit jusqu’à l’emplacement réserve.

Le vendeur des voiles et du mat  les  installe ainsi que quelques gréements. Le bateau est prêt  pour l’aventure (soit dit en passant; cette aventure me coûta:

Une coupure au doigt nécessitant dix points de suture, une chute me causant des fractures de côtes et  une autre une fracture du pied droit avec plâtre pendant 6 semaines.

 

Et voila que la seconde aventure commence.

 

  Depuis nous avons effectué plusieurs sorties. Le bateau se trouve à Arzal : Port de plaisance sur l’embouchure de La Vilaine à la limite du Morbihan et de la Loire-Atlantique

Les seules personnes de l ‘ Ariana qui sont venues voir le bateau en Bretagne, sont : André et Mimi Giorno et  Evelyne Journo. ( Coïncidence, deux  homonymes.)

 

            Et voila comment un gars de l ‘ Ariana, après  un parcours atypique de la Tunisie vers le Canada et la France,  a  réalisé le rêve de son fils et peut être aussi le sien.

 

            « Le bonheur c’est de combler au maximum la différence entre le rêve et la réalité » Jacques BREL.

 

            Charly SARFATI.

 

                                                                                              

 

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