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SAUVE QUI PEUT LA FEMME


   Chronique d’El Fenech le Jurisconsult de Hak El Ouet et de son neveux ZgouGou :

Ya TonTon s’écria ZgouGou !

" Je préfère glisser ma peau sous des draps pour le plaisir des sens,
Que de la risquer sous les drapeaux pour le prix de l'essence."

Puis il déclama ainsi qu'en avant première privée un bref : « SAUVE QUI PEUT LA FEMME «

Les femmes doivent posséder une infinité de côtés car nous savons que la courbe est féminine.

Irrattrapable Moi et 3,141592653589793238462643383279502884197169399323, entre autres quadrateurs)

- Faut-il tout ramener au sexe, souffla ZgouGou en examinant son TonTon de ses yeux noirs Ma Jnoun, le sexe en tant que principe unificateur ?

- Quelle question, s’emporta El Fenech. Mais bien sûr que oui. Et à quoi d’autre ? L’unique primitive du couple humain n’est-elle pas la reproduction comme chez les animaux, mis à part qu’ils ne sont pas perpétuellement en chaleur. Tout passe, du moins pour l’instant, par le sexe.

La voisine de palier JoseFina qui passait par là sourit, se hâtant de chausser une paire de lunettes de soleil.

- Tu m’as fait un sale coup, Yéh TonTon, avec Sauve qui peut l’Amérique ! Franchement je ne m’attendais pas à trouver mes idées sous cette forme ! Pas totalement mauvaise, mais j’aurais aimé être plus précis à propos du déclin de l’Empire Des Sens. Tu n’es qu’un gros prédateur. Alors… je te suggère quelque chose. Si tu publies ce que nous allons nous raconter, trouve un titre de circonstance. Appelle ça « Sauve qui peut la Femme ! » et n’oublies pas que tu seras alors dans mon collimateur…

- Message reçu khamsa khmis, l’assura El Fenech en restant à prudente distance de ses jurons, style WNES : $ZZZZZ£.

Mais ZgouGou ne donne pas dans le style de JoseFina la Belle Voisine de palier et cette dernière fort occupée à essayer sa nouvelle chemise de nuit, ne prêtant aucune attention aux deux compères qui l’observaient du coin de l’oeil, comme deux tafards, qu’ils étaient.

El Fenech ajouta : « Il existe un point commun entre les marchés financiers, les femmes, la météo, les règles du permis de conduire et les équations de Lorenz sur les attracteurs étranges, c’est l’imprévisibilité « .

J’avais rencontré JoseFina à Kerredine, sur la plage naturiste, à la belle époque où il y en avait une, avant que les intégristes de tous poils, n’aient décidé de forcer les bourgeois de Hak El Ouet à se masquer avec des feuilles de vignes.

Elle m’en avait bouché un coin pour deux raisons :

La première - et je l’assure ici de mon éternelle jalousie - fut cette félouque.

Vous connaissez les félouque, c’est l’embarcation là plus vendu dans la Méditerranée et, mis à part le détestable usage que les pirates en firent au cours des siècles, et que l’ oncle Sam s’apprêtent à en faire, c’est l’un des plus beaux aigles de fer jamais construits.

Je parle bien sur du F-16, car en un dixième de seconde, et en songe je le retrouvais sur un aérodrome du Golf, son bec effilé et son cockpit à grande visibilité lui confèrent son aspect de prédateur élégant et l’on en parvient presque à oublier l’énorme caisse de métal sur laquelle il est posé, son réacteur.

Je mourais littéralement d’envie d’en piloter un. À moi, qui n’avais pas dépassé le stade du rêve de piloter une simple félouque barbaresque, ça ne risquait pas d’arriver.

Quelle n’avait pas été ma surprise quand, sur le taxiway, derrière les grilles, je vis passer l’une de ces bêtes racées, la version biplace pour instruction.

Le janissaire qui est aux commandes est sûrement un abruti prêt à balancer ses œufs mortels sur de pauvres gens grommelai-je, mais, par curiosité, je suivis la bête en zoom max avec ma digicam, jusqu’aux hangars d’en face. La grande surprise, après l’arrêt des réacteurs, fut de voir, au sortir d’une combinaison anti-G, exploser au vent un superbe casque de boucles d’or.

Les femmes pilotes sont encore rares sur F-16, même dans cet endroit où des pilotes de toutes nations viennent suivre leurs stages de perfectionnement. Celle-là me parut totalement atypique, peut-être en raison de cette somptueuse crinière qui n’est pas vraiment dans le style de l’US Army.

Je n’hésitai pas, sautais dans le van obligeamment loué par une bande de schmucks constipés et socialement myopes pour dévaler à grande vitesse les petits chemins désertiques qui menaient de l’autre côté du tarmac et, au croisement de FelFel et Ganaouïa, à l’entrée de la base, je me cassai le nez sur un MP tout sauf aimable.

Il se disposait à me flinguer à vue quand une petite japonaise boueuse de location couleur pétrole s’arrêta à notre hauteur et que JoseFina en sortit, histoire de me sauver la vie.

C’est là qu’on s’est connu.

Ainsi SAUVE QUI PEUT LA FEMME négocia avec un thème impossible : le couple humain.

C’était assez pour me tenter. J’ai fait appel à JoseFina la surdouée pour qu’elle jette les bases de sa « théorie des cordes amoureuses », à JoseFina la furieuse pour qu’elle me donne un cours de pelotage, à des méduses, des otaries, au sexe de la Vénus de Boticelli, à Jean d’Ormesson qui m’annonce sa mort et transfiguration, à ZgouGou qui m’a refilé un sacré bout de texte et aux Angiospermes qui envahissent ce livre.

J’ai dû refuser énergiquement la candidature du Sieur Bébert de Hak El Ouet, qui se cherchait un rôle crédible car j’avais une tendresse pour Ishtar, la battante de Mésopotamie et pour le Sidi Ballout qui a pensé une bonne moitié de ces pages.

J’enseigne au passage la nature de la pierre philosophale à Paracelse et je cornaque six personnages en quête de reproduction trisexuée, dont une femme de ménage très équivoque, le tout sur toile de fin du monde.

De quoi s’amuser et, si vous insistez, réfléchir.

J’ai une bonne nouvelle pour vous : Un voleur m’a dérobé le manuscrit, priez donc pour ce pauvre pécheur, qui n’y comprenant rien l’ai sans doute vendu aux Angiospermes.

Vôtre dévoué,

El Fenech


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