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VOYAGE AU PAYS DE LOLA


   

LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS

L’ENFANT DE LA GOULETTE

PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)

 

Evènements réels en attitudes, en paroles et récit.

                         

L’homme d’affaire/ marbrier de son temps ,  se déplaçait régulièrement une fois l’an en Italie à la belle saison. Plus précisément à Carrare, près de Gènes) capitale mondiale du marbre. Pour joindre l’utile à l’agréable, mes parents, férus de vacances, m’accompagnaient parfois. Nos voyages se faisaient en voiture. On embarquait avec notre 404 familiale, année 1820, sur l’ancien car-ferry LE HABIB pour un ……

 

                                    ‘.….VOYAGE AU PAYS DE LOLA…’

                                                                        (…..brigida)

 

Un petit détour à Marseille, nous offrait l’occasion de rendre visite à mes frères et sœurs, installés depuis trois ans dans la ville phocéenne. Cette formalité accomplie et mes parents casès pour trois ou quatre jours auprès de leurs enfants, je prenais l’autoroute Marseille/ Gênes ( 450 kms) pour accomplir en solitaire ma mission. Le retour au pays du Café Vert (La Goulette) se faisait par le port de Gênes.

Mon frère Richard, le benjamin, exceptionnellement me proposa……

                        ‘ Bèbért.. !….Veux -tu  que je t’accompagne et puis, je reprendrais le train de là bas…. ?’

                        ‘Excellente idée , yèh rouhiè (frère)…cela raccourcirai mon ennui…’

Belles autoroutes de France. La frontière franco-italienne Vintimille fût atteinte en 3 heures.

 

                                    ‘Documenti..  per favore… ?’

                                    ‘ Prègo….’

Les douaniers italiens, d’un air nonchalant vérifièrent nos papiers. 4 heures plus tard, nous étions à Gênes. 19 heures. Le départ du  Mistral  de mon frère était prévu à 19h 58.

Je déposais donc mon illustre hôte devant la  Stazione à 19 heures 30 soit avec une avance de 28 minutes. Je prends bien soin de garer ma voiture dans le port, près de l’aire d’embarquement  et tombe sur hôtel de passe, à proximité. Rien que de la chaussée a  traverser.

                                    ‘Buongiorno signor… !’

                                    ‘Buongiorno signorina…è per una camèra…’

                                    (‘Bonjour madame…….c’est pour une chambre..’)

                                    ‘Si signor….documenti…per la cartolina di polizia…’

                                    ‘Si….’

Je cherche dans ma banane le précieux document.

                                   ‘Merdà…..scusà signorinà ..lo dimenticato nellà mià machinà…ritorno subito.. !’

                                    (‘……………………………………je l’ai oublié dans ma voiture…je reviens tout  de suite.. !

 Il est 19 h 40.

Je cours comme un forcené vers ma voiture en espérant trouver dans la boite à gant mon passeport. Rien de rien…et là je commence à flipper.  Je remonte dans la 404 et me dirige à la gare à la rencontre de mon frère  me souvenant après coup le lui avoir remis. sacoche.Il est 19h 46. Douze petites minutes me séparent de mon passeport. Par l’angoisse et la peur la sueur coule abondamment sur mon front…que dis-je des larmes embuées mes yeux.

                                    ‘Yèh Rébbi Hai Taieb….yèh Rebbi Miyer….’

J’invoquais les saints rabbins pour qu’ils m’assistent dans cette douloureuse ‘ ghassrah ‘( angoisse).

19 H54 , je gare en double file ,sous les regards des carabinieris, ‘ma Mércédès. Les 15 marches de la pyramides de la Stazione sont avalèes en 10 secondes, record d’ascension olympique battu dans cette discipline.  Je me trouve dans un immense hall rempli de voyageurs. Ce n’était plus des larmes mais de la pluie qui giclait de mes pores sur le carrelage en marbre reluisant du sol. 15 portes et 15 directions s’offraient à mes yeux ‘bim ourrah oussif = Ben porah Yossef.

Mais laquelle prendre à 19h57… ?

            ‘Prègo signor carabiniéro….il trèno per Marsiglià…pèr favore…yaiche rouhié.. ?

            ‘ Binario  trèdici…’ (Porte 13)

Ma chance. Et là…… mes amis que vois- je sous mes yeux obstrués par tant d’eau coulant sur mon visage …. ? une scène cauchemardesque. Le chef de gare, la main levée munie d’une cocarde prêt siffler  le départ du train Gènova/Marsiglia à 19 h 58. ‘Ourass oulèdi lajjèj ‘( sur les têtes de mes enfants chéris). Le ‘rossignol’( zèmarra = sifflet) était entre ses dents. Je bondis sur lui et m’agrippant  à son bras je lui dis….

                                    ‘Per favore signor……mio fratello…..passaporte…..trèno….’

Surpris par cette soudaine intervention, il reste bouche bèe ne sachant que faire. Profitant de cet instant de béatitude,  je longe le quai en courant à la recherche de mon frangin. 40  wagons et 1 km de long. Je sautillais comme un moineau goulettois gesticulant et criant le nom de mon  ¼ de sang ( mon frère) enfoui parmi cette masse  italienne stagnante. De temps à autre, je me retournais en faisant un signe au préposé ,  celui d ’attendre….

 

                             ‘..RI..CHAAAAARD……RI…CHAAAAAARD…..RI..CHAAAAARD

                             in yaddin rab…..in yad….bou….in yaddin…èl zirah tà …..’

                          (Jurons……                      ton père…………..ta race……’)

J’ insultais mon frère tout en courant. Les voyageurs italiens, les têtes hors des vitres admiraient les circonvolutions  de  ce zougoulou venu d’un autre âge, en short. L’heure du départ était dèja dépassé de 5 minutes quand…. par enchantement, déséspèré, fatigué et démoralisé, je découvre à ma grande stupeur mon petit frère assis, recroquevillé dans une cabine bondée de monde, les mains posées sagement sur sa sacoche….

 

                                    ‘Richard…Richaaard….c’est moi….ton frère Bèbért…..’

En lui faisant de grands signes de la main…..

 

                                    ‘…..ton frère Bébert….yèh rhkrâ….

Il fit mine de ne pas me reconnaître…..

‘…Tu ne reconnais plus ton frère…. ? attends à la maison….mon passeport  ….il est dans ta sacoche…..donnes le moi…..in yaddin zirà wèl mèchbahè tayâk….’

                                                ( juron sur la racine de ses ancêtres)

A ce moment précis, il se lève et  lance par la fenêtre sa serviette qui atterrit sur ma tronche . Sur le lac oui…. !.

                                   ‘Tiens prends le …’

Qu’il me dit  ce mal éduqué..?

J’ouvre la sacoche et me saisis du passeport.

Lui…                          ‘ Relances moi mon sac…’

Je le lui relance de la même façon et par le même trajet. Il esquive  et l’objet vient buter le nez d’un italien….Après je ne sais plus ce qui s’est passé car je donnais l’ordre au chef de gare de siffler ‘ le coup franc’ du départ.

Voilà comment….messieurs et mesdames …(un tour- note = internaute ) un goulettois a retardé  un train national Gênes/ Marseille de 10 minutes sur l’horaire prévu.   

                                    ‘Graziè mille signor….’

 

La suite ‘ Ritorno à casa ’ au prochain numéro… à ne pas rater…..

                       

                                           


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