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Israël ­ USA : " reset "

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Israël ­ USA : " reset " (info # 010610)
par Stéphane Juffa © Metula News Agency

" Inacceptable ! " C'est ainsi que la Maison blanche a qualifié les déclarations d'Ariel Sharon. D'ailleurs, les grognements des hauts responsables américains étaient si violents, en réaction au discours du Premier ministre israélien, qu'ils sont parvenus jusqu'à Métula !

L'Administration US a d'autre part affirmé quelque chose de très pertinent : " lorsque éclate un différend entre alliés, il existe d'autres voies d'en discuter, que de l'étaler sur la place publique ". Ils ont sans doute raison, à Washington, mais si Sharon n'avait pas secoué le cocotier, à la façon d'un bulldozer, personne ne l'aurait entendu !

De plus, nous sommes suffisamment bien placés, à la Ména, pour vous dire que le chef de l'État hébreu, " avait déjà utilisé toutes les autres voies " et de manière intensive, en plus, avant de taper du poing en public, mais que ses appels diplomatiques étaient restés totalement ignorés du Président Bush.

Ajoutons à cela, que le manque de communication directe, au plus haut niveau, entre ministres israéliens et américains, depuis les attentats du 11 septembre, avait quelque chose d'anormal, dans les relations entre les deux alliés. Et ce manque de communication, alors que Bush a reçu à Washington les dirigeants de dizaines d'autres nations, était à porter à la charge des Américains. Ils avaient un peu trop tendance à considérer le soutien israélien comme " dans la poche " et d'oublier, que nous nous trouvons aux premières loges pour le feu d'artifice et que cette situation justifiait des égards particuliers !

Cela est vrai, surtout lorsqu'on sait, que Sharon a mis le paquet, pour soutenir l'effort de guerre américain. A Métula, on vous dit que des sections entières du Mossad travaillent sur les requêtes du FBI et de la CIA et que le Premier ministre a donné des instructions personnelles, afin qu'Israël mette toutes ses " relations particulières " au service de la " liberté immuable ". De plus, l'État hébreu a fait de la place pour des soldats américains dans ses propres casernes, et sans aucune condition, aidant ainsi l'Amérique à remplir des missions pointues de soutien tactique, depuis le sol de notre pays.

Dans l'autre sens, l'attitude de l'establishment US était dédaigneuse et l'information ne parvenait pas à Jérusalem en temps réel ! Ensuite, il y a eu cette affaire de " proposition d'une solution politique imposée, pour le différend israélo-palestinien " et ce fut la goutte qui a fait déborder le vase. Pour Sharon, il est bien sûr impossible de prouver la tenue de ces discussions à Riad et au Caire mais cela ne veut pas dire non plus, qu'elles n'ont pas eu lieu.

Dans leur empressement à courtiser les régimes arabes, les Américains en oubliaient même de remarquer, que l'Autorité palestinienne ne respectait en aucune manière les cessez-le-feu, auxquels elle avait souscrit. Plus que cela, les E.U semblaient se satisfaire des seules déclarations d'intention de Yasser Arafat et devenaient insensibles aux cas des trop nombreux civils israéliens, qui sont tombés ces derniers jours, sous les attentats de la terreur palestinienne. De Métula, nous rappelons d'ailleurs à nos abonnés, que le terroriste qui a tué trois civils innocents à Afula, faisait partie du Fatah, le parti même de Yasser Arafat ! (Des fois que Tf1, l'AFP, Enderlin, le Monde etc. auraient omis ce " détail d'ordre technique ").

Voilà, plus ou moins bien reconstitué, l'environnement politique, qui a amené les conseillers de M. Sharon à tenter un coup d'esclandre, afin de remettre les pendules des relations israélo-américaines à l'heure ! En fait, à Washington, on a surtout été irrité du choix du moyen, plus que par la teneur du discours de Sharon. Et puisque le chef d'État israélien a joué l'incident public, on lui a rendu la monnaie de sa pièce et on a fait le coup des " vierges effarouchées ", le scénario du " Oh surprise ! ".

Les besoins stratégiques des deux alliés étant ce qu'ils sont, leurs brouilles ne peuvent être que superficielles, croyez-en la longue expérience des analystes de Métula ! Ce qui n'empêche pas les " partenaires " de se faire des petits coups tordus, et de se mettre parfois des coups de pieds sous la table. Comprenez : nous n'affirmons pas que l'irritation était tout à fait feinte, ni dans l'excitation de Sharon, pas plus que dans les l'ire de Bush et de Powell ! Non, ce que nous disons, c'est que ces formes d'expression pseudo spontanée, sont instrumentales de mouvements politiques calculés. En d'autres termes, l'expression publique d'un ras-le-bol, est aussi un moyen codifié pour faire changer les choses !

Bon. Après les échanges de mots désagréables, après la scène de ménage, les alliés se sont rapidement réconciliés. Il n'a pas fallu plus d'un coup de fil, entre Sharon et Powell, afin d'émettre, dans les deux capitales, des communiqués d'amour parfait, à tel point, que l'observateur peu avisé de ce genre d'effets de scène, n'a aucune chance d'y retrouver son latin !

Alors, me direz-vous, Sharon nous a fait la grande scène du quatre pour rien ? Que non, vous répondrai-je, son message est parfaitement passé et la situation actuelle est formidablement différente, de celle qui primait avant la fameuse conférence de presse ! En fait, et pour rester clairs et précis, dans le style de la Ména, le bruit de la brouille a servi de paravent parfait pour deux modifications tangibles de la situation :

a) Israël a rompu le cessez-le-feu, qu'elle observait unilatéralement, à la demande de l'Administration américaine depuis le 11 septembre et les USA n'ont rien trouvé à redire, à " l'incursion " de Tsahal dans deux quartiers arabes de Hébron, pas plus qu'au renouveau des éliminations ciblées de Palestiniens, ayant participé à des assassinats de civils israéliens.
b) Colin Powell et Yoschke Fisher (mais ou se cache encore ce vieil Hubert ?), ont littéralement pris d'assaut le téléphone de Yasser Arafat, pour l'obliger à respecter un cessez-le-feu absolu avec Israël. Cette fois-ci, ils ont averti le Raïs palestinien, que s'il continuait à prendre les occidentaux pour des bananes, ces mêmes occidentaux allaient modifier en profondeur leur relation avec l'Autorité palestinienne. Il semblerait d'ailleurs, que Powell et Fisher aient été suffisamment précis, puisque Arafat a fait lui-même une déclaration, ce soir sur la TV palestinienne, pour ordonner à toutes les composantes palestiniennes, de respecter scrupuleusement la trêve. A Métula, nous notons que pour la première fois depuis longtemps, Arafat a menacé le Jihad et le Hamas de mesures de rétorsion, au cas où elles refuseraient d'obtempérer.

Gageons que Powell a expliqué à Arafat, que Sharon était vraiment " énervé " et que les USA ne pouvaient plus en faire façon. De là à exiger du Président de l'Autonomie, " qu'il cesse de donner de bonnes raisons au Premier ministre, de régler lui-même le manquement des Palestiniens à respecter le cessez-le-feu ", il n'y a qu'un pas, que les abonnés futés de la Ména auront franchi depuis longtemps !

Est-ce que vous comprenez, maintenant, comment on appuie sur le bouton " reset ", dans les relations internationales ?

 


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