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Le Wall Street Journal: Ariel Sharon n'est pas un criminel de guerre

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Ariel Sharon n'est pas un criminel de guerre.

par Seth Lipsky, The Wall Street Journal
traduit spécialement pour Reponses-Israel par Bernice Dubois

Ariel Sharon est venu à New York [récemment] pour prendre la parole au cours d'un banquet de la Ligue d'Amitié Américano-Israélienne. La Ligue est une organisation diverse et centriste, composée de Juifs et de non-Juifs. La soirée fut mémorable pour l'ambiance de chaleur et de détente accordée au dirigeant israélien à peine quelques mois après l'avalanche d'avertissements disant qu'il allait générer des divisions.

Pendant l'heure du cocktail on a pu entendre des grognements de la part de ceux qui pensent qu'il est grand temps pour le gouvernement d'unité nationale de M. Sharon d'engager une action militaire plus dramatique contre ses ennemis de l'Autorité Palestinienne. Mais même ces grognements étaient atténués.

Si cette soirée a connu une note plus légère, ce fut parce qu'à la tête de la Ligue se trouve Mortimer Zuckerman, propriétaire et Rédacteur en Chef du New York Daily News, alors que l'une des trois personnes honorées était Rupert Murdoch, propriétaire du quotidien rival de la ville.
Il y eut un peu de suspense pour savoir si M. Zuckerman présenterait personnellement les honneurs de la Ligue à l'ancien Australien (en fin de compte, les honneurs étaient présentés par Kenneth Bialkin, Président de la Ligue). Il semble que l'un des sentiments partagés par les deux barons de la presse est leur affection pour l'ancien général devenu Premier Ministre.

Quoi qu'il en soit, l'un des dires de M. Sharon était celui même qu'il a souligné le lendemain au Président Bush, c'est-à-dire que Israël ne négocierait pas sous la menace des armes. Un autre était l'importance qu'il accorde au caractère d'unité nationale de son gouvernement. Il a parlé de son ami, Shimon Péres, Prix Nobel de la Paix et colombe du Parti Travailliste, actuel Ministre des Affaires Étrangères israéliennes dans ce gouvernement d'unité nationale. De toute évidence M. Sharon pense que le peuple juif devra résoudre ses propres différences avant de pouvoir agir efficacement vis à vis de ses ennemis.

En rentrant je pensais à l'idée soulevé par des factions anti-juives en Europe, - que M. Sharon fera l'objet d'un procès pour crimes de guerre. En fait lorsque Augusto Pinochet fut arrêté en Angleterre, j'ai remarqué à quelques collègues avec lesquels je déjeunais que c'était un développement dangereux. "Tu ne vas tout de même pas défendre Pinochet", a dit quelqu'un. J'ai répondu que je le défendrai certainement contre un mandat émis en Espagne. "Si l'Espagne peut arraisonner un dirigeant étranger sur le sol d'un pays tiers", ai-je affirmé, "la prochaine personne contre laquelle on essaiera de porter plainte sera Bibi Netanyahu", qui était alors Premier Ministre d'Israël. "Oh, cela est ridicule", a dit quelqu'un.

M. Netanyahu a perdu les élections avant que les ennemis d'Israël n'aient pu soulever la question de crimes de guerre.

M. Sharon était en poste depuis seulement quelques mois lorsque la radio officielle britannique, la BBC, a émis son rapport suggérant que, du moins en théorie, il pourrait être poursuivi pour le rôle qu'il était supposé avoir joué, - ou pour l'intervention qu'il était supposé ne pas avoir faite pendant les massacres dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatilla au Liban. A peine quelques jours plus tard, un rapport circulait selon lequel un groupe de Libanais s'activait à porter plainte sous une loi peu connue de la Belgique, lieu étrange pour une telle affaire.

Les massacres de Sabra et Chatila, qui ont eu lieu en 1982, étaient des crimes horribles. Près de 1000 Arabes palestiniens, dont beaucoup de femmes et d'enfants, étaient tués, beaucoup alors qu'ils se blottissaient dans leurs foyers de fortune. Les tueries furent commises par des forces phalangistes libanaises. Au début de 1983, alors que j'étais rédacteur de la rubrique "étranger" pour le Wall Street Journal, Je suis allé à Beyrouth et ai visité le site de cette horreur. J'ai grimpé sur la ruine du bâtiment proche d'où, avait-on dit, les Israéliens auraient dû pouvoir voir ce qui se passait dans les camps. (Après y être grimpé, je douté de cela.) Mais quiconque ayant traversé ces camps après le massacre, ne pouvait que partager mon propre sentiment sérieux du mal qui s'y avait eu lieu. Cela ne doit pas être minimisé.

La seule autorité juridique à prendre cette affaire au sérieux était le gouvernement israélien qui a créé une commission pour enquêter sur les événements. Il a examiné de près ses propres officiels et autorités militaires y compris M. Sharon, alors Ministre de la Défense. La Commission a conclu que M. Sharon aurait dû prévoir le potentiel de catastrophe que comportait la permission donnée aux forces phalangistes d'entrer dans les camps et aurait dû alors prendre des précautions pour prévenir un massacre. Mais la Commission a rejeté l'idée que M. Sharon était directement responsable pour le crime, idée rejetée également par la cour Fédérale de justice de New York qui a statué sur le procès en diffamation intenté par M. Sharon contre la revue Time.

Demeure donc la question de savoir qui était directement responsable et où sont ces personnes maintenant. Ici toute cette affaire prend une tournure qui laissent perplexes les Européens soucieux de "faire du bien". En fait ils ne savent pas quoi en faire et ne veulent même pas s'en mêler.

Un livre récent présente un exposé haut en couleurs du rôle joué par un ancien commandeur phalangiste, Elie Hobeika qui, aux années 1990, est devenu un Ministre pro-syrien du gouvernement libanais. Le livre, intitulé "D'Israël à Damas" est écrit par Robert Hatem, ancien garde du corps de M. Hobeika et il se trouve sur le Web. M. Hobeika est le commandant présumé d'avoir dirigé la catastrophe de Sabra et Chatilla, après quoi il a passé les années 1990 comme Ministre pro-syrien dans le gouvernement libanais. Sans doute la raison pour laquelle les Européens ne réclament pas un procès pour crimes de guerre contre M. Hobeika est qu'il n'est pas Israélien.

Après l'émission de la BBC, un rapport disait que le Premier Ministre Blair pourrait refuser de voir M. Sharon lors de son passage à Londres en route pour les Etats-Unis. Mais M. Sharon a dit à ses divers publics ici que son entretien avec le Britannique était tout à fait amical. Et hier à Washington le dirigeant israélien a eu une autre rencontre cordial avec le Président Bush malgré le fait que l'administration américaine retourne à une politique clintonienne en s'efforçant de se positionner non pas derrière Israël mais plutôt entre ce pays et ses ennemis.
En fait cette semaine semble démontrer que les attaques personnelles pour démolir la bonne foi de M. Sharon trouvent peu de prise et que lors de son retour, le Premier Ministre jouira d'un mandat confortable pour exercer son jugement dans la guerre lancée par les Palestiniens.

© Seth Lipsky, The Wall Street Journal, 27 juin 2001.

"Bernice DUBOIS"

 


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