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NOUS IRONS DE L'AVANT A PARTIR D'AUJOURD'HUI

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[Leonard Pitts Jr., journaliste noir de renom, est l'un des éditorialistes vedettes du "Miami Herald". Après cet éditorial, écrit quelques heures après l'attentat de New York, il a reçu, dit-il, plus de courrier et d'emails qu'en 20 ans de carrière.]


Nous irons de l'avant à partir d'aujourd'hui

Editorial de Leonard Pitts Jr., The Miami Herald, le 12 seprembre 2001.
Traduit de l'anglais spécialement pour Reponses-Israel par Nathalie Lerner

Mon métier est d'avoir quelque chose à dire.

On me paie pour que je donne les mots permettant de rendre compréhensible ce qui trouble l'âme de l'Amérique. Mais dans ce moment de terrible choc, quand des yeux éperdus versent de chaudes larmes, l'unique chose que je trouve à dire, les seuls mots qui semblent de circonstance, doivent être adressés à l'auteur inconnu de cette souffrance.

Espèce de monstre. Espèce de bête. Espèce d'indicible lie de l'humanité.

Quel enseignement croyais-tu nous offrir par cette lâche attaque sur notre World Trade Center, sur notre Pentagone, sur nous? Que pensais tu que nous en apprendrions? Quelle que soit la réponse, saches que tu as échoué.

Voulais tu que nous respections ta cause? Tu as purement rendue ta cause maudite.

Voulais tu que nous ayons peur? Tu as juste rendu notre détermination aussi solide que l'acier.

Voulais tu nous voir nous déchirer? Tu nous as juste rassemblés.

Laisses moi te parler de mon peuple. Nous sommes une famille étendue et parfois querelleuse, une famille aux divisions raciales, sociales, politiques et de classes, mais néanmoins une famille. Nous sommes frivoles, c'est vrai, capables de dépenser une énergie considérable sur un sujet de culture pop, la robe d'une chanteuse, les malheurs d'une équipe sportive, une souris de dessins animés. Nous sommes riches, aussi, gâtés par la présence et disponibilité de biens matériels, et c'est peut être la raison pour
laquelle nous avançons dans la vie avec un sens joyeux du droit. Mais nous sommes profondément décents, amoureux de la paix et pleins de compassion. Nous nous battons pour les bonnes causes et pour les appliquer. Et nous sommes, une majorité écrasante d'entre nous, un peuple de foi, croyants en un Dieu juste et d'amour.

Certains, toi peut être, pensent que tout cela nous rend faibles. Tu te trompes. Nous ne sommes pas faibles. Plus encore, notre force est telle qu'elle ne se mesure pas en arsenaux.

C'est vrai, aujourd'hui nous avons mal. Nous sommes en deuil et en état de choc. Nous sommes encore en train de prendre la mesure de l'inconcevable horreur de ce que tu as fait, entrain de nous convaincre qu'il ne s'agit pas là d'effets spéciaux d'un succès Hollywoodien, pas non plus d'un livre de Tom Clancy. Tant en ce qui concerne le périmètre de leurs ambitions/objectifs et le probable prix à payer en morts, tes attaques/attentats resteront probablement dans l'histoire comme les pires actes terroristes que les États-Unis aient jamais affrontés. Tu nous as ensanglantés tel que nous ne l'avions jamais été.

Mais il existe une différence énorme entre le fait de nous ensanglanter et celui de nous faire tomber. C'est la leçon que le Japon a eu à affronter la dernière fois que nous avons été frappés avec une telle violence , la dernière fois qu'on nous a imposé une telle douleur.
Quand on nous pousse à nous redresser, nous sommes terribles dans notre force et dans notre courage. Quand on nous provoque par un tel degré de barbarisme, nous supporterons toutes les douleurs, nous paierons n'importe quel prix, nous irons aussi loin qu'il le faut, dans la quête de la justice.

Je te le dis sans craindre la contradiction, je connais mon peuple, alors que toi, je le crois, ne le connais pas. Ce que je sais me rassure. Cela me fait également trembler de crainte du futur.

Dans les jours à venir, il y aura récrimination et accusation, doigts pointés afin d'incriminer ceux dont l'erreur a permis à tout ceci d'arriver, et ce qui peut être fait pour éviter que cela se reproduise. La sécurité sera renforcée, et on entendra des discours mal
intentionnés prônant la révocation de libertés de base. Nous irons de l'avant devenus plus sobres , plus chastes, tristes. Mais déterminés aussi. Incroyablement déterminés. Tu vois, l'acier en nous n'est pas toujours forcément apparent. Cet aspect de notre caractère est rarement compris par ceux qui ne nous connaisse pas bien. Aujourd'hui nous mettons en attente nos querelles
familiales.

En tant qu'Américains, nous allons pleurer, en tant qu 'Américains nous serons en deuil, et en tant qu'Américains, nous nous dresserons pour défendre ce qui nous est cher.

Alors je pose à nouveau la question : qu'espérais tu nous enseigner? J'ai pensé qu'il se peut que tu souhaitais juste nous montrer la profondeur de ta haine. Si c'est le cas, considères le message reçu? Et reçois ce message en retour :

Tu ne connais pas mon peuple. Tu ne sais pas ce dont nous sommes capables. Tu ne sais pas ce que tu viens de déclencher. Mais tu vas le comprendre très vite.

© The Miami Herald, Wednesday, September 12, 2001.

 


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