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Marc Rich plutôt que Pollard, ou les dessous pourris d'une grâce présidentielle. |
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par Yona Dureau
Nous avons attendu de pouvoir vérifier certaines informations, en particulier certaines dates
et correspondances possibles d'évènements, avant de publier les informations qui vont suivre.
Le 5 février 2001, TIME Magazine publiait un article titré "What's that smell?" (Quelle est
cette odeur?) concernant ce qui était décrit comme "le dernier scandale du président Bill
Clinton et le premier scandale du sénateur Hillary Clinton."
Rappel de l'affaire Pollard
Le dernier jour de son mandat, le président américain est habilité à faire usage de son droit
de pardon vis-à-vis des condamnés américains. Lors de la fin de son premier mandat, une demande
israélienne avait donné comme nom de demande de grâce, le nom d'un Druze, poussant un peu plus
dans l'oubliette politique le sort de Jonathan Pollard.
Rappellons un instant son cas. Pauvre Pollard. Citoyen américain sioniste, travaillant à la
CIA, il s'était un jour rendu compte que les USA ne respectaient pas l'accord d'échange
d'informations sur l'Iran et l'Irak signé avec Israël. ce qu'il avait découvert était
effrayant.
Toutes les préparations d'armes biologiques et chimiques de l'Irak, l'état de l'armement
irakien, le nombre et le type de missiles longue portée à la disposition de Saddam, toutes ces
informations étaient là, sous ses yeux, connues des services américains, et tenues hors de la
connaissance des services israéliens.
Pollard décida d'agir. Il contacta de son propre chef les services de l'ambassade israélienne.
Il prit des risques sans nombre. Il sortit des documents confidentiels le week-end, en
contrevenant ainsi à toutes les règles de sécurité qu'il avait accepté de respecter.
L'ambassade israélienne lui accorda la nationalité israélienne, lui promit secours et refuge en
cas de problème, et lorsque le problème se présenta, et que Pollard fut repéré et grillé auprès
de ses services, il se précipita à l'ambassade qui l'expulsa, le remettant de fait aux mains
des services de sécurité américains.
Israël nia tout en bloc, et sacrifia Pollard sur l'autel des bonnes relations israélo-américaines. Pollard fut traduit en cours de justice spéciale et fut condamné à la
prison à perpétuité pour haute trahison. On enterrait l'affaire des deux côtés, feignant du
côté américain de ne pas se rendre compte que Pollard n'avait fait qu'appliquer à la lettre
l'accord d'échange d'informations signé par les USA (Pollard n'a en effet transmis aucun autre
dossier à Israël que ceux concernés par cet accord), feignant du côté israélien de considérer
que Pollard n'avait agi que sous l'effet de son propre fantasme.
Voilà Pollard condamné à croupir en prison. régulièrement, nous dit-on à la Knesset, son
dossier est ré-examiné, en commission spéciale, à huis clos. Régulièrement, il est surtout
dédaigné et oublié par les politicards.
Et alors que l'état d'Israël est fier de se battre pour sauver le moindre de ses soldats aux
mains de l'ennemi, l'alliance avec les USA semble justifier que personne n'ait osé plaider la
cause de Pollard, pourtant si légalement défendable.
II. Clinton sollicité pour la grâce d'un escroc.
Au dernier jour de sa présidence, Bill Clinton est sollicité par des VIP israéliens, nous dit
pudiquement TIME, pour accorder sa grâce à un escroc condamné par les cours de justices
américaines, et vivant en exil en Suisse en croquant ses millions.
Pas un seul ne pense à Pollard. Il est vrai que Pollard n'a pas offert des millions à tous ces
hommes politiques.
Rich a escroqué le fisc américain de plus de 50 millions de dollars. Rich a commercé avec
l'Iran en pleine crise des otages, se moquant bien de ce que ce pays commettait comme délit
vis-à-vis de son ambassade et de ses concitoyens.
Rich vit depuis 17 ans en Suisse, protégé par des gardes du corps israéliens, et faisant
rondement tourner son affaire de 30 milliards de dollars, allant du pétrole au sucre, de l'or
aux céréales. La Suisse a refusé de l'extrader. Grâce à Clinton, Rich, qui aurait pu finir ses
jours en prison s'il sortait du territoire suisse, est à présent libre de ses mouvements,
blanchi de toutes ses fautes. Clinton inscrit Marc Rich, 65 ans, dans sa liste de grâciés, sans
se soucier de demander à ses conseillers juridiques si ce choix est bien judicieux...
Pourquoi Clinton a-t-il grâcié Rich?
L'ex-femme de Rich, Denise Rich, installée à New York, est une des plus grandes donatrices des
campagnes de financement de Clinton, et elle a versé des millions de dollars au parti démocrate
ces huit dernières années. L'avocat de Rich pour sa demande de pardon, Jack Quinn, était le
conseiller personnel de Clinton pendant de nombreuses années, et il a personellement fait le
siège, d'après les sources du TIME, du roi Juan Carlos d'Espagne, mais aussi d'Ehud Barak, pour
qu'ils demandent la grâce de Rich à Clinton...
III. L'intervention israélienne
Ehud Barak serait personellement intervenu pour obtenir la grâce de Rich. Selon le journal
Yediot Aharonot, daté du 22.2.2001, Rich a de plus versé des millions de dollars au fameux
centre Peres pour la Paix, avant d'en devenir un membre officiel. Peres serait alors intervenu
personnellement auprès de Clinton, prenant lui-même le téléphone pour demander à Clinton la
grâce du généreux bienfaiteur...
Cela ne fait que gonfler un peu plus le dossier de Shimon Peres, non inquiété par les services
du fisc, ni de la police israélienne, et pourtant déjà convaincu de détournement de fonds
(Alliance, journal non conventionnel, a déjà présenté nos articles sur les détournements de
fonds nationaux et internationaux dont s'était rendu coupable Shimon Peres, à la fois vis-à-vis
du fisc israélien, en s'adjugeant 70% du budget d'associations qu'il av0ait créées, ce qui est
interdit par la loi israélienne comme en France, mais aussi en détournant des fonds du Centre
Peres pour la Paix (Merkaz Perez Léshalom) Voir dossier Le Centre Peres pour la Paix, ou bien
le Centre de la Paix, au nom de Peres?)
Et le scandale de faire tache d'huile. Le journal Ha'aretz publie il y a une semaine des
interviews d'autres hommes politiques israéliens, qui ont tous reçu des "dons" de Rich. Ils "ne
savaient pas" que Rich étaient compromis. Ils "ignoraient la gravité" de ses fautes. C'est
curieux, parce que l'une de mes amies, dirigeant une fondation très honorable, et ayant reçu
des propositions de fondation émanant de Rich a tout de suite était prévenue que la source de
ces fonds était douteuse, et qu'il valait mieux refuser. Elle ne faisait pourtant pas partie de
la gente politique, qui ne manque pas d'informateurs. Mais bien sûr, quand on est assez haut
pour recevoir des fonds sans être inquiété, on ne voit pas pourquoi les hommes politiques
devraient se soucier de vérifier l'honnêteté de leurs pourvoyeurs.
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