Archive jusqu'au 15/mars/2005
Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2005:
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a Albert
qu'est-ce que c'est :thibarine de sidi Thabet?
merci d'avance.
Albert Simèoni
Paris le 22/4/2004
Récit raconté par Breitou et Valérie en XIII Chapitres.
Les faits rapportés ici sont imaginaires.
L’Oubliè...I.
Shirley et Simon.
Au début je voyais flou.
Que des ombres. Plus tard, les ombres s’estompaient. Les contours des visages se précisaient. Plus nets, voilà pourquoi les bébés répondent par des sourires à ceux qui leur sourient.
Le visage de ma maman, de mon père, de ma grand-mère ou grand père maternels, devenait familier.
J’avais le sens olfactif assez développé et cela m’aidait à les reconnaître aisément à leur odeur et parfum ; leur haleine aussi. Ne croyez surtout pas que les mômes de mon âge, manquent de sensibilité nasale ou d’acuité visuelle.
Mon environnement était donc composé de silhouettes, de senteurs. Autant vous confier que nous sommes aussi dotés du sens culinaire et savons distingués, un lait sein d’un lait factice.
Mes grands parents paternels habitaient le sud de la Franc, Nice.
Vers l’âge de deux ans, je m’attachais à mon grand père Simon et à ma grand-mère Tilda.
Ils habitaient à deux pâtés de notre maison. Quand mes parents vaquaient à leur travail, j’étais déposée chez eux. Ils étaient aux petits soins envers moi.
Ce qui ne les empêchait pas de venir nous rendre visite chez nous en m’offrant toutes sortes de petits présents.
A 3 ans, mes parents me casèrent dans une garderie, toujours pas loin de chez nous. Arriva la maternelle.
Mon grand-père Simon venait la plupart du temps me cherchait à la sortie des petites classes en attendant l’arrivée de mon père.
J’étais heureuse de la promenade qu’il m’offrait juste avant le coucher du soleil. Par beau temps. Je sentais qu’il était fier de moi et souvent, il en parlait avec ses amis avec entrain.
A 6 ans, alors que je faisais connaissance avec mes premières matières scolaires, dans la classe maternelle, ma grand-mère Tilda décéda, laissant mon Papy éploré. Elle avait 58 ans.
A mesure que les jours passaient, son chagrin augmentait. Il perdait quelques repaires et ne voulait plus vaquer à ses besoins les plus élémentaires. Il s’était, du moins, au début enfermé dans un mutisme de circonstance.
Ma maman décida de l’héberger. Une chambre lui était destinée mais il refusa l’offre, craignant d’être une gêne, une charge. Il avait 69 ans et surtout très indépendant.
Il émit le vœu d’aller dans un hospice de vieillard du coté de Vaucresson, un centre juif situé à quelques kilomètres de Paris. Nous allions le voir tous les dimanche et il était heureux par nos visites. Il était bien entretenu par le personnel, et ne se plaignait jamais de sa nouvelle condition.Puis, nos visites s’espacèrent pour se raréfier.
Ma maman se contentait de téléphoner de temps à autre pour avoir de ses nouvelles.
Je profitais pour entendre sa voix.Nous avions aussi changé d’appartement entre temps. Nous habitions le 15 ième arrondissement. Puis, nous ne l’appelions plus. L’oubli commençait à faire son œuvre. J’avais pensé qu’il était mort et que mes parents me l’avaient caché, afin de ne pas me perturber, au vu de mon attachement à sa présence. Mais ce qui m’intriguait le plus, était qu’aucun souvenir, cadre ou autre n’était accroché à nos murs. Je n’osais rien dire à ma maman afin de ne pas lui rappeler son père ‘décède’. D’autant plus que je ne me souviens pas, là aussi, m’être rendu à un quelconque enterrement. Dans mon jeune âge. Bref, on ne pose pas tellement de questions dans mon cas et même quand je demandais après lui, ma mère me répétait invariablement...
‘..Il va bien là où il est... !’.
Ma maman souffrait d’une dépression. Elle ne s’en sortait pas. Mon grand père était sorti de notre vie. On l’avait oublié lamentablement.
A la maison, nous n’en parlions même pas. Comme si le sujet était devenu tabou.
Donc je cessais de l’importuner par ma curiosité.
Passent les années.
J’étais dans les grandes classes. J’avais 18 ans.
Un jour, alors que je me promenais sur les berges de la Seine, à la recherche d’anciens bouquins, je poussais la porte d’une boutique, celle d’un vieux bouquiniste. Des centaines de livres et brochures étaient alignés dans de grands rangements. Des piles en tout genre se dressaient dans des coins de sa boutique. Je me hasardais à fouinier dans ces tas mis pèle –mêle. Tout à coup, je tombais par hasard, sur un fascicule dont la page de garde représentait le visage d’un bébé avec un titre ainsi libellé...
’ ...Recueils de Poèmes dédies à ma petite fille Shirley... !’
C’était mon visage de bébé scanné à l’âge de deux mois. Je le sais puisque je figurais dans le cadre accroché juste au dessus de notre télé. Je restais sur le coup hypnotisée par cette découverte. Le vieux bouquiniste vint vers moi...
‘...Si cela vous intéresse, j’ai encore quatre classeurs de récits et de mémoires de ce monsieur...’ Me dit t’il de sa voix rauque...
‘....Je voudrais bien les voir si cela ne vous dérange pas... !’
Il s’absenta quelques minutes pour réapparaître avec les classeurs en question. Il me laissa une instant toute seule. Je jetais un rapide coup d’œil dans ses feuillets tapés sur ordinateur.
Je demandais à les acheter. Je payais le prix qu’il me fixa et j’enfournais le tout dans un sac en plastic. Je rentrais chez moi, dans ma chambre pour découvrir l’auteur de ces écrits.
Le recueil était tout poussiéreux, écorné. Mon visage de bébé était taché par l’humidité. De grosses cocardes grises les avaient maculées. Par le temps.
Je dépoussiérais le petit fascicule tout en m’asseyant au bord du lit. Les pages qui me semblaient jaunies ne l’étaient pas en fait, elles étaient faites en parchemin. Assez épais dont le titre était fort révélateur, je relisais le titre plus attentivement...
‘...Recueils de poèmes composés pour SHIRLEY, ma petite fille....Le............19......Il était daté et paraphé.....’..... De la part de ton Papy Simon.... !’
Et là je compris que je venais de tomber sur une mine de lecture. Les écrits de mon grand-père Simon.
Je commençais à lire les premières pages et à mesure que je progressais, je me mis à buer des yeux même à sangloter comme une gamine.
Mes sanglots avaient pris leur vitesse de croisière et redoublaient à un tel point que je ne voyais plus rien. Je m’essuyais les yeux avec mon revers de manche.
Ca coulait comme une fontaine de jouvence.
A suivre...
Albert Simèoni
Le Papi de Maisons-Alfort.
L’ancien enfant de la Goulette.
Paris le 22/4/2004
Récit imaginaire raconté par Breitou.
Résumé / La jeune Shirley raconte sa vie de bébé et de son enfance. Elle est choyée par ses grands-parents. La grand-mère Tilda décède laissant son mari Simon dans état de grand chagrin. Le papy émet le souhait d’aller en maison de repos, refusant l’offre faite par ses enfants, d’être prit en charge. Les années passent et les visites au vieux s’espacent pour devenir rares sinon inexistantes. Elle le croyait décède. Vers ses dix huit ans, alors qu’elle se promenait sur les berges de la Seine, elle pousse la porte d’un vieux antiquaire de livres et là elle fait une découverte, un recueil de poèmes qui lui est dédié et des classeurs de son papy Simon. Elle est bouleversée par ce qu’elle découvre
L’Oubliè...II
Shirley et Simon.
Je m’arrêtais par moment pour revenir en arrière comme si je voulais assimiler et m’imprégner par tant de poèmes. Je dégustais en silence dans la pénombre chaude de ma chambre, ces morceaux de vers libres dédiés à ma personne, moi, l’enfant née, il y a 18 ans.
J’ignorais que mon grand père était poète à ses moments perdus, et mes parents ne m’en avaient jamais soufflé mot. Je découvrais aussi cinq grands classeurs. Des textes en récits, en sketch, monologue, aventures etc....bref en tout genre.Des poèmes dédiés à des amis et amies étaient enserrés entre les mâchoires de ces derniers. J’avais là entre les mains un trésor d’écriture.
J’étais toute remuée dans ma chambre. Ma maman vaquait à ses occupations. Je ne dis rien et m’enfermais à double tour craignant que l’on découvre mes albums.
Je commençais à découvrir mon papy sous un nouveau jour. Ses textes étaient agrémentés de photos de son pays, la Tunisie. Un nom revenait souvent dans ses écrits, la Goulette.
Je découvrais là encore un beau jeune homme entouré d’amis, de ses parents, de ses frères ; mes oncles que j’avais à peine connus. J’étais éblouie par tant de richesse que j’ignorais.
Ma maman inquiète de ne pas me voir à table pour dîner, frappa à ma porte. Je cachais le tout sous mon lit et faisait mine de rien. J’allais les rejoindre.Je restais très silencieuse à table. Mes parents, peu habitués à ce genre de situation, essayaient de deviner mon mutisme. Mon esprit était ailleurs, vers les écrits de mon papi jusqu’à la fin du repas. J’avais hâte de me lever et d’aller dans mon ‘home’ pour prendre d’assaut la suite de ses mémoires et narrations ; continuer à lire mon papy Simon. L’oublié, le défunt peut être.
Mais avant, je lançais envers ma maman...
‘...J’ignorais que nous avions eu un poète et un écrivain dans la famille...’
Ma réflexion attira leur attention et les fit sortir de leurs plats. Ils n’avaient pas compris l’allusion.
‘...De qui veux tu parler, chérie... ? ‘ Me lança maman...
‘...Non rien du tout... ! Je divaguais....’
Mon repas terminé, je montais dans ma chambre. Je me déshabillais et allumais ma lampe de chevet.
J’étais encore une fois seule avec les pages de mon grand père. Son visage remonta à la surface. J’étais plongée dans son monde. Les heures défilaient et je ne me rendais pas compte que le matin s’était levé. Les bruits des voitures devenaient de plus en plus fréquents. J’avais passe toute la nuite à lire et à m’instruire sur l’aïeul.
Par moment je fermais les yeux par la fatigue mais je me forçais à tenir bon.
Je lisais et relisais. J’étais immergé dans son monde réel et irréel dans lequel l’imaginaire prenait une place prépondérante dans ses écrits. Puis, là, tout d’un coup, une photo intercalée tomba d’entre les feuillets ; une photo d’une dame distinguée au visage ridé du nom de Janet ( Z’al).
Je concluais assez rapidement qu’elle était peut être sa maîtresse mais les faits me démentirent bien vite.
Il y avait d’inscrit.... ‘JANET...HARISSA.COM....MARS 2003... pour Simon, mon poète N.Y 19....!’
La photo était scannée.
Je retenais le nom du site Harissa. Et aussi un vague nom de PTB....Je poussais mes investigations plus loin et soudain, je déchiffrais le sigle du Petit Théâtre de Breitou....Mais là où je me perdais en conjecture, c’est que mon papy s’appelait Simon et non pas Breitou mais approfondissant ma curiosité, je tombais sur le nom de son père qui lui s’appelait Breitou Abraham. La boucle était bouclée.
Le puzzle se reconstituait. Je compris que mon grand père fût hébergé, autrefois, dans un site, tenu par un certain Jacques Halfon, et que ses pseudos étaient Breitou Belebou, Abraham, Shirley. J’ai ressenti à cet instant précis, des dards qui me pourfendaient le corps ; j’étais saisi par l’émotion.
Une nouvelle fois, je me laissais aller à pleurer.
Au petit matin. Je m’habillais en toute vitesse. Maman, comme elle fait à la même heure, tous les matins, posa ma tasse de lait taché de café sur la table avec deux tranches de biscotte.
‘....Nous n’avons pas compris ta remarque d’hier soir, Shirley... !’
‘...Ce n’était pas une remarque mais une constatation, une découverte... ! Que vous m’avez cachée... !’
‘...Expliques toi ma chérie.... !’
‘...Plus tard, je dois chercher... ! D’abord... !’
‘...Mais qui.... !’
‘...Mon poète... ! Celui qui parle aux muses... !’
A suivre....
Albert Simèoni
Le Papi de Maisons-Alfort.
L’ancien enfant de la Goulette.
Paris le 22/4/2004
Récit imaginaire raconté par Breitou.
Résumé / La jeune Shirley raconte sa vie de bébé et de son enfance. Elle est choyée par ses grands-parents. La grand-mère Tilda décède laissant son mari Simon dans état de grand chagrin. Le papy émet le souhait d’aller en maison de repos, refusant l’offre faite par ses enfants, d’être prit en charge. Les années passent et les visites au vieux s’espacent pour devenir rares sinon inexistantes. Elle le croyait décède. Vers ses dix huit ans, alors qu’elle se promenait sur les berges de la Seine, elle pousse la porte d’un vieux antiquaire de livres et là elle fait une découverte, un recueil de poèmes qui lui est dédié et des classeurs de son papy Simon. Elle est bouleversée par ce qu’elle découvre; son papy Simon à travers ses écrits. Elle est émue par ce qu’elle lit et surtout fort désappointée du secret que ses parents lui avaient caché. Malgré eux.
Voici l’un des poèmes qu’elle lue…
Poème à Shirley….
Mon petit amour
Ma frimousse
Aux doux contours.
Avides sont mes doigts
Qui veulent cent fois
Caresser le pourtour
De ton frêle visage.
Comme tu es sage
Et souriante.
Tes jeunes sourires
Me font rire.
Edentée encore, l’est ta jolie petite bouche
Moi qui l’observe, penché sur ta couche.
Mon chou, toute langée
Ma boule bien aimée.
Je t’aime comme tu es
Fille de ma fille adorée.
Shirley…. !.Chérie….. !
L’Oubliè...III
Shirley et Simon.
Croyant que je délirais, je sortais avec mes bouquins sous les bras. Sans rien ajouter.
J’étais obnubilé par toute cette faconde que je lisais, assise dans le bus.
Je descendais à un arrêt quelconque, bien décidée à appeler mon papy.
Par chance, j’avais autrefois noté le numéro de téléphone de mon grand père mais je ne voulais pas le déranger pour l’instant avant d’avoir tout lu. Je voulais m’assurer d’abord de sa présence dans cet hospice.
Je visais une cabine téléphonique. J’introduisis une pièce et composais le numéro de téléphone de l’établissement en question.
Mes doigts fébriles, tous tremblants, firent tourner le cadran. J’attendais la communication.
Mais en vain, un message m’informait que ce numéro n’existait plus. Sans me décourager, je me résignais à appeler le 12. La voix de mon interlocutrice, après quelques secondes de recherches, me donna les bons chiffres. Je tombais sur une voix de femme ...
‘...Bonjour madame.... ! Suis-je bien à l’Hospice ‘Les Papillons ‘ de Vaucresson...Rue des Amandiers... ?’
‘...Oui, mademoiselle, vous y êtes... ! Que puis -je faire pour vous... ?’
‘...Je....Je....Voudrais m’entretenir avec Monsieur Simon... ? S’il vous plait... ?’
‘...Ah le chef de la bande des Anciens Harissiens.... ? Ils se font appeler les Hérissons... !’
‘...Les Hérissons..... ? ‘
‘...Une belle et joyeuse bande qui parlent souvenirs d’autrefois... ! Attendez je vais vous l’appelez.... !’
‘....Attendez.... ! S’il vous plait... ! Comment est il.... ?’
‘...Très en forme pour son âge.... !’
‘...Ok.... ! Passez le moi.... !’
Il était donc bien vivant.
Je patientais, le combiné serré entre les doigts....Le temps me paru assez long, puis j’entendis des bruits de pas sur le carrelage, qui se rapprochaient.
Je fus soudain prise de panique quand j’entendis la voix de mon grand-père Simon.
J’étais saisie par l’émotion. Mon cœur battait fort. Mes doigts devenaient moites par le trac. Ma langue était collée à mon palais et je sentais qu’aucun son ne parviendrait à sortir de mon gosier. Son visage m’apparut dans le cadran du téléphone du moins l’imaginais-je ....
‘....Allo..... ?’
Je restais clouée, sidérée ne sachant plus rien dire, je me forçais à émettre un son, à répondre a ce ‘Allo’ qui me parvenait de si loin, un ‘Allo’ vieux de 10 ans et qui n’avait pas changé de timbre....
‘....Allo.... ? Qui est à l’appareil... ?’
‘...Je.... ! Vous êtes monsieur Simon.... ? ‘ Dis-je, presque avec une extinction de voix.
‘...Oui.... ! Mademoiselle...... ! Qui êtes vous.... ! Ma fille.... ?’
Il avait dit ma fille, aurait il reconnu ma voix.... ? Me dis-je...
‘...Vous me reconnaissez Monsieur.... ?’
‘...Non, cela fait longtemps que personne ne m’appelle.... ! Ma fille... !’
Je raccrochais en toute hâte, et je fus prise d’une crise de pleurs sans précèdent....
Une personne qui attendait derrière la porte ...
‘...Vous vous sentez mal.... ? Mademoiselle... ?’ Me dit elle dans mon trouble...
Je levais la tête pour la regarder et sans me rendre compte de ce que je faisais, je posais ma tête sur son épaule comme si je voulais la retenir afin qu’elle ne tombe à terre. J’étais effondrée par cette réflexion ‘ ...Plus personne ne m’appelle... !’
La dame compatissante, comprit mon état. Elle sortit un mouchoir. Je m’essuyais le visage.
‘...Ecoutez... ! Je vois que vous n’êtes pas bien.. ! J’habite de l’autre coté de la rue, venez je vais vous donner un remontant... !’
J’étais comme groggy. Je suivais la bonne dame inconsciemment jusqu’à son appartement qui était sur rue. Elle avait une MEZZOUZA clouée au battant de la porte.
Elle s’appelait Madame Guislaine Castro. Je franchissais le seuil de son appartement. Un jeune homme sortit d’une chambre.... !
‘...Bonjour... !’
‘...Chéri.... ! Je te présente... !
‘...Shirley.... !’
‘...Oui.. ! Shirley... ! Mon fils...Patrick ! Rentrez ma fille, reposez vous là sur le sofa... ! Je vais préparer une bonne tisane pour vous remonter un peu et quelques sodas... !’
En voici un des tous premiers poèmes du recueil…De Simon…
Il y a quelque chose qui change
Lorsque l'enfant paraît !
Tout semble moins dense
Par la naissance du bébé.
Après avoir fait la fête.
Je vais me prendre la tête.
Boire et danser sans retenue
Assouvir ma joie avec chahut.
Plus tard j’attendrais l’instant
Où dans les bras de ses parents
Dans notre foyer, à tout moment
Ils rentreront avec leur enfant
Notre Shirley.
Lorsque nous irons dans leur foyer
Sans' bonjourner', ni 'bonsoirer'
Vers son berceau, l'adorée, la bien aimée.
Nous nous pencherons.
Pour la chouchouter
L'embrasser
La prendre dans nos bras, la chérir cette vie
Tout en la regardant dans les yeux, à l'infini.
Lorsque l’Enfant parait.
Simon
Tout en Vers.
A suivre...
CE SOIR LE SUITE DE 'L OUBLIE OU SIMON ET SHIREY' ....LES TROIS CHAPITRES EN MEME TEMPS...! Plus 2 poèmes du fameux recueils trouvè chez le brocanteur...
Une dame antillaise bien foutue rentre dans ma boutique et me demande une lotion
‘ Suivez moi’ Elle existe, je vous assure…
‘…Vous ne craignez pas que certains mal intentionnés vous suivent après avoir mit ce parfum sur vous… ?’
‘…Ne vous inquiétez pas je sais faire le tri… !’
‘…Vous êtes célibataire…. ?’
‘…Je cherche l’âme sœur.. !’
‘…Alors qu’une âme sœur pas un frère âme… ?’
‘…Si vous voulez… !’
‘….Dommage… !Que je sois marié…Sinon… !Sinon je vous aurais fais des ‘Petits Antillois’
Par contre si vous voulez, je peux vous indiquer un endroit où vous trouverez ce qui vous conviendra… !’
‘…Ah bon… ?’
‘…Oui Rue des Annelets… ! Il n’y a que des ânes mais pas de boriccos du genre bim mais des ânes mâles bien éduqués, instruits et surtout riches, des bourriques fortunées comme vous les aimerez, des animaux qui n’ont jamais portés de fardeaux mais des charges légères, vous verrez des annelets de bien et puis je suis sur qu’ils vous donneront satisfaction en tous points de vue. ..’
‘…Vous dites rue des Annelets… ?’
‘…Oui dans le 19 ième, je crois…. ! Demandez la brasserie Bouriche, et là dés que vous entrerez avec votre parfum, vous aurez tous les imbéciles et les idiots qui vous suivront à la trace la queue en l’air, une femme comme vous se doit être honorée avec respect… !’
‘…En plus j’ai une bonne situation et je ne comprends pas que les hommes me fuient.. !’
‘…Ecoutez, les hommes d’aujourd’hui posent plus leur regard ailleurs que sur les belles plantes comme vous, et en plus je suis sur que vous demandez qu’à être arrosée… !’
‘…Oh que oui, mais que voulez vous, je ne vais qu’en même pas leur courir derrière.. !’
‘…Non, laissez les venir vers vous avec respect ; et puis c’est si bon, de les sentir par derrière vous aurez au moins la satisfaction de ne pas les voir ces ânes… !’
‘…Ajoutez moi aussi le parfum ‘…Tien be raide e pas molli…’ ( Tiens bien raide et ne mollit pas… !’
‘…Au cas où… ?’
‘…Au cas où ces ânes ne tiennent pas longtemps, vous comprenez, il faut bien les parfumer non.. ?’
‘…Zeddah… !’
‘…Que faites vous comme métier… ? Sans indiscrétion… ?’
‘…Parèpapéticienne dans un camion… !’
‘…AHAHHHHH……KAHBA…. !’
Paris le 14/03/2005.
Il y a deux ans jour pour jour, Madame Janet Castro Z’al quittait la scène.
La vie , laissant pour nous ce beau décor peuplé de fantômes et de gens O combien sympathiques, gentils, serviables, aimables, solidaires surtout, aimant bref cette belle comédie terrienne où chacun y va de sa petite plume au cul acerbe. Et où les messages privés foisonnent…Yè Emile….
Janet, pas besoin de trop la décrire. On l’aimait ou on ne l’aimait pas. Elle ne se contentait pas d’être appréciée, elle voulait être aimé. Point barre.
Elle avait une grande qualité, celle de clouer au bec celui ou celle qui lui paraissait trop imbu de sa personne, ou alors qui gémissait à longueur de journée. Elle faisait peur et sa plume n’a épargné personne , même moi, mais moi la connaissant , je n’en tenais pas compte puisque deux minutes plus tard, elle s’excusait presque de m’avoir traité de ‘ voyou’.
Elle avait une grande éloquence dans ses propos ; celle de dire toujours la vérité au risque de mettre en colère certain. Elle ne supportait pas aussi le mensonge mais acceptait les blagues car cela lui donnait du tonus pour sa répartie. Pour peu qu’elle nous fréquentait ici , elle n’a laissé personne indiffèrent. Elle s’est mise presque tout le monde sur le dos et je la craignais en secret car je m’attendais au ‘pire’ avec elle et le pire est arrivé sans raison apparente ; un malheureux et malencontreux quiproquo tombé au mauvais moment.
J’ai eu la chance de la connaître et je me sens comme investis de rappeler ici sa mémoire pour le bien de tous. Car Janet, aime qu’on parle d’elle au présent.
POEME A JANET. Z’AL.
Madame…Madame ..Z’AL…
Janet Castro….L’oubli n’est pas ma vertu.
A l’amie fidèle que j’ai connue sur cette terre
Vous restez toujours, ma chère amie quelque part dans L’Albert.
Madame O…..Madame…
Les fleurs poussent toujours dans les sombres campagnes
Mes pensées fleurissent souvent autour de votre sépulture
Tous comme mes soucis qui poussent en certaine saison.
Votre souvenir, je l’ai gravé dans ma mémoire.
J’ai loué à vie dans ma calebasse, un joli coin du terroir
Rempli de fleurs, des coquelicots mais pas d’orchidées.
Que des lys et narcisses, des roses tous bien parfumés
qui vous entourent depuis deux années.
Madame…O…Madame…Noble Dame…..
Trop tôt partie pour un long voyage, destination éternité.
Je vous ai languie.
Qui peut affirmer parmi vous, passer un bon séjour
Une fois dans la bière bien au fond de l’ingrate terre. ??
On disait d’elle, qu’elle avait un drôle de caractère.
Mais dites moi bonnes gens, qui peut aussi prétendre
Ne pas en avoir un de pareil… ??? Etes vous tous tendres.. ?
Du maussade, à l’acide en passant par le grincheux
On trouve tous les goûts et les genres , tous bien heureux.
Madame…O …Madame…. ! Votre voix me manque.
Point de coup de fil ou encore d ‘ ..Albert… ! Albert… !’
Mais sachez que si je ne vous entends plus, ma chère Dame
Votre timbre ne m’a point quitté, il erre dans les airs
Et il couche dans mes maigres oreilles.
Sublime hommage de vous tous en son temps
De la part des HARISSIENS.
Reposez en PAIX JANE…..
A l'an prochain...
Comme les nouvelles du PETIT MATIN étaient souvent rassis, la veilleuse ne s'allumait pas pour le TUNIS SOIR il sortait toujours après le MOGHBROB VOILA POURQUOI ELLE UTILISAIT LE JOURNAL LA PRESSE...
Pour mes 58 ans, je reçus un jour un colis.
Je l'ouvrais et là je vis un petit violon de marque dans son écrin, or elle savait que j'aimais cet instrument qui figurait au début de mes opèras.
Le lendemain, je la remerciais vivement.
'...Un après midi, le télèphone sonna dans ma boutique vers les 16 heures, au bout du fil, une voix grave, enfumèe, lointaine qui se présentait en me disant '...Albert..! Albert..! Je reconnus tout de suite ce 'apostrophage'.J'entendais pour la première fois Janet LADYFISH, c'était je crois son pseudo e mail... Je n'en croyais pas mes oreilles et nous avons bavardè longuement.
Puis ce fut moi qui l'a rappellait la semaine d'après en lui faisant une surprise, j'avais accrochè au bout de mon balai le combinè du phone pour lui faire entendre des chansons en arabe....Elle me disait qu'elle était heureuse de réentendre RAOUL JOURNO Z'AL...
Je l'avais transportèe bien loin de son STATES...BIEN DES ANNEES EN ARRIERRE....
Elle jouait à découvrir qui était WNESS....lol..
Elle a mit plus de trois mois à mettre enfin un nom sous ce pseudo....
'...Je me souviens de nos échanges par e mail et voilà que je tombe sur un texte que j'avais imprimé et mis de côté. C'est en rangeant mon fatras que je découvre une partie de son écrit…Plein d'humour.
Elle..
'…….Ne vous inquiétez pas juste une mini incursion et je m'en vais, je ne voudrais surtout pas vous encombrer de ma présence si indésirable..! Well je viens sur moi, merci je n'en demandais pas tant, je suis désormais célèbre sur ce forum et peut être est-ce que je recherchais..? Célèbre et tant décriée juste pour avoir osé contester ce qui semble désormais être un monument:missieur breitou, albert, belebou , (bababou)????, ok autant pour moi: la ' Triha( la tannèe) que vous venez de m'administrer me suffit à me repentir:Pardon je ne recommencerai plus à toucher à notre Berrurier tune, désolée sincèrement si je l'ai ou vous ai tous blessés, mais sachez que j'assume ce que j'ai dis et essayer vous aussi de prendre un peu de recul; loin de moi également de déclarer la guerre à qui que ce soit ni de mépriser ou bannir qui que ce soit ! Un dernier mot pour vous dire que ce que je viens de lire m'a bien fait marrer, vraiment cela m'a rappeler les déconnades de mes oncles l'été à kerredine…et franchement cafè tmènik est idéal pour ça au fait je ne suis pas édentée, n'ai pas 90 ans et ne suis pas insensible à l'humour…!'
Ce texte est transcrit texto ….
C'était sa réponse sur la pièce que j'avais faite sur elle 'LES CITRONS' qu'elle lue à ces enfants. Elle m'avait dit qu'elle en riait à pleine voix au point que ces derniers ne comprenaient pas son hilarité soudaine.
Janet, si j'ai pu pendant quelques instants vous donner du bonheur, j'en suis ravi. Elle reconnaissait dans ce texte ces 'tords' ( qui n'en a pas ) et savait demander pardon en intimité. Son caractère indépendant ne souffrait d'aucun manque de sincérité. Parfois, elle se transformait en détective, essayant de découvrir tel ou tel personnage caché derrière un pseudo étrange…'Elle me disait…Albert…! J'enquête sur le Wnes…..Ne croyez vous pas que c'est….!' Et moi qui l'encourageais dans son enquête, pour me dire trois semaines plus tard….
'…. Ecoutez Albert, j'ai termine mon travail ( un travail c'était devenu pour notre Sherlok Holms) et bien je suis arrivé à la conclusion que Wnes……c'est…..! '
Je lui répondais avec amusement…
'Janet faites un complément d'information, vous êtes sur la bonne voie…!'
Elle persistait quand même dans sa première appréciation pour finalement m'avouer plus tard que le Wnes…..C'est Berdah…! Trois mois d' enquête pour arriver finalement à ce que je savais depuis longtemps….Mais je ne voulais pas la contredire avant qu'elle ne termine son enquête….Sacrée Janet…!'
Et puis son tapis rouge mon D ieu quelle étrange histoire…! Il y avait de quoi en souffrir. Lol… ):
Et voilà notre Janet et la Roche transformaient en archéologues du côté du Nil. Des moustiques à profusion qu'il fallait éradiquer à tous prix avec des bombes et autres explosifs. Un coup de fly-tox aurait suffit. S'en ai suivi des placements à la bourse et je ne sais quel délire encore qui nous ont tenu en haleine. Une guerre anti moustique et anti -virus venait d'être déclarée sous nos yeux et je suivais les péripéties avec des yeux d'enfant qui essayait de comprendre la trame. Nos deux détectives, une qui loge en Suisse et l'autre à New-York s'en donnaient à cœur joie sous l'ombre de leurs phantasmes…Quel délire ce fût….
CE QU'ILS ONT DIT...
Par Bekhor (Bekhor) le samedi 15 mars 2003 - 18h23:
JANET, repose en paix dans le monde de la paix et du silence, que ton ame soit au paradis, AMEN.
Si tu peux, fait une priere pour la paix entre les peuples.
ZIKHRONEKH LIBRAKHA.
Victor Cohen.
Par William_Jexpire (William_Jexpire) le samedi 15 mars 2003 - 11h00:
Janet , repose en paix !!!peut être es tu maintenant
dans un monde meilleur que le notre.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le samedi 15 mars 2003 - 03h27:
A la famille et amis de Janet: El Barka Fikom: que D-ieu prepose son ame et qu'il lui accorde toute sa misericorde et sa bonnete.
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le samedi 15 mars 2003 - 09h43:
Sinceres condoleances a la famille de janet ,
qui s en est allee , rejoindre les anges , et veiller de la haut , sur nous , bande de rigolos , qui n oublierons , ni sa culture , ni ces critiques acerbes , ni son humour , ni son amour pour cet endroit
Nous te pleurons chere janet ,amie de ce virtuel qui nous semble si reel , que ton ame repose en paix . Amen
Par Suzy (Suzy) le samedi 15 mars 2003 - 01h31:
Mes condoleances a la famille
de Janet!!! j'ai eu le plaisir
de la connaitre a travers Abi-
gamiel qui l'aimait tant.Paix
a son ame:Amen!
Elle a été ce qu'elle a été,
Elle a été ce qu'elle a voulu être,
Et là où elle est, je suis sur, qu'elle est comme ici... !’
LETTRE DE JANET...
'…….Bien cher Albert,
Je regrette de n'avoir pas pu critiquer votre pièce de théâtre plutôt.
J'avais une excuse navrante... je suis malade... oui, malheureusement. , Je ne suis pas au lit, mais je suis dans un état terrible de dépression.
Je crois que vous savez ce que l'on sent lorsque la vie ne vous parait plus utile et que vous ne mangez plus
il n'y a plus de couleurs aux arbres ou aux fleurs la mort serait une délivrance, je ne veux pas vous faire de la peine et je dois vous dire qu'avec le médecin, j'essaie de réagir. C'est difficile, surtout que mes enfants sont plus tristes que moi à cause de mon état. J'ai perdu beaucoup de poids.
…..Comme je vous comprends ma chère Dame, vous avez bien raison en ce temps là, quand la maladie vous prends tout devient insipide, avez vous remarqué que les oiseaux chanteurs ne s’approchent pas des hôpitaux, même le ciel s’ habille d’un manteau de tristesse, tout devient morose et fine comme vous l’étiez vous, saviez que la partie était perdue et qu’une nouvelle page allait s’ouvrir pour vous ailleurs.
Rien plus ne m'intéresse que dormir et pleurer. Dans un moment de lucidité, je me suis forcée d'aller sur le site et de vous lire. Et j'ai pu sourire, au moins.
Vous êtes un artiste et je vous souhaite tout le bonheur possible et surtout la santé, vous devez deviner le choc qui a aide à me mettre dans cet état, vous allez certainement me dire que rien ne vaut la peine de se faire souffrir à ce point…'
D’ailleurs on dit souvent dans notre ancienne langue que vous aimez bien, puisque vous rechantiez dans votre baignoire des comptines que votre maman vous avez apprises dans votre enfance …EL MOUT ALLAISH MOUJOUDE MELLA EL AADEB ALLAISCH…’ LA MORT EXISTE MAIS POURQUOI LA SOUFFRANCE… !’ Voilà une question à laquelle personne je dis bien personne ne peut répondre….Que voulez vous, la mort par moment s’accompagne de douleur et de misère… ! J n’ai jamais vu qq partir heureux pour ce genre de voyage…. !’
Plus loin…
'……..Cher Albert, je vous confie tout cela, parce que vous êtes le seul ami qui me reste, je m'en tirerai avec un peu plus de volonté et de l'aide morale en tout et pour tout, cela arrive même aux plus intelligents de ce monde…! Ne m'oubliez pas…!'
Je ne vous oublierai pas, je vous en fais le serment tant que j’écrirais ici
Henri,
Merci. LEI MARDEQ...
DEUXIEME ANNIVERAIRE DU DECES DE MADAME FEU JANET CASTRO Z'AL LE 14/03/2005...
Voici ce qu'ils ont dit sur notre chére Janet Z'al...Le 15/03/2003...Je ne peux tout mettre alors au hasard..
HOMMAGE A JANET….
Wness le 15/03/2003.
Elle aurait sans doute aimé cette épitaphe
Sœurs et Frères humains qui après nous vivez,
Point n'ayez contre nous les cœurs endurcis,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Lui, en aura plus tôt de vous mercis.
De notre mal personne ne s'en rie;
Mais priez Lui, que tous nous veuille absoudre.
Se Sœurs et Frères vous clamons, point n'en devez
Avoir dédain, quoi que fumes ici.
Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont point bon sens rassis;
Excusez nous, puis que sommes transis,
Envers le fils de Celui qui nous fit,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous ne sommes plus, âme ne nous harie,
Mais priez Lui, que tous nous veuille absoudre!
Prince, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie:
À lui n'ayons que faire ne que soudre
Hommes, ici n'a point de moquerie;
Mais priez Lui, que tous nous veuille absoudre!
Propos recueillis,
Albert le 14/03/2003 ( vendredi)
Axelle le 14/03/2003.
A vous Janet,
Comme je m'en veux de vous avoir si mal menée ! Mais, nous n'avons pas eu le temps de nous connaître, de nous comprendre et de nous parler.
J'ai été guérie, mais pas vous, pourquoi ? Et, pourtant, si vous saviez, comme j'aurais tant voulu avoir avec vous des conversations remplies de tendresse... Mais, je pense, aujourd'hui, avoir compris votre colère envers moi. Et, pour cela, je vous demande pardon. Vous êtes aujourd'hui près de Dieu, demandez-lui que les hommes ne se haïssent plus, mais s'aiment !
Je ne vous ai pas connue, mais, je penserais à vous tous les jours. J'aurais tant voulu vous parler, mais la vie ne nous laisse pas faire ce que l'on souhaiterait. Maintenant, vous ne souffrez plus. Reposez en paix pour l'éternité.
Et, nous nous verrons, plus tard .....
Je vous embrasse très……très tendrement. Axelle.
Abigeamiel le 14/03/2003.
Mes Chers amis,
J'ai la tristesse de vous partager une pénible nouvelle. Notre JANET est décédée cette nuit. Nous perdons quelqu'un de précieux, d'enjoué, avec tant de couleurs et de paradoxes qui rendaient sa personnalité attachante.
Je l'appréciais beaucoup. Nous n'avions pas le même âge, mais nous nous comprenions bien. Durant le peu de temps que nous nous sommes connues, nous avions eu beaucoup de plaisir à bavarder et rire ensemble au téléphone. Avant même de nous parler de vive voix, nous nous sommes tout de suite comprises et avons collaboré ensemble dans cette fantastique et éprouvante aventure de chasse aux moustiques du Nil. Nous rêvions de changer le monde en éliminant ces terribles insectes à l'aide de grenouilles. Nous avions trouvé le coupable idéal. Et notre but consistait à détruire ces bestioles, responsables de tant de folie humaine, de méchanceté, de jalousie, de terrorisme et d'antisémitisme.
Sachez que nous avons aimé nos grenouilles et avons même prié pour elles afin qu'elles accomplissent parfaitement leur mission de destruction. Tant d'êtres humains sont devenus inhumains par la faute de ces insectes pervers.
Malheureusement, faute de moyens financiers, nous n'avons pu remplir notre mission jusqu'au bout. Pourquoi, n'avons-nous pas réussi ce si beau projet salvateur de l'humanité entière ? Une des raisons principales explique qu'un jour le Messie viendra nous libérer de nos chaînes. Et comment vont réagir nos grenouilles, ne se sentiront-elles pas un peu ridicules ce jour là ?
Janet si tu m'entends là où tu es, j'aimerais te dire que je t'aime.
Maintenant tu es de l'autre côté du pont. Tu me connais, je suis curieuse et je me demande ce que tu fais maintenant. Es-tu dans un jardin, une prairie ? Y a-t-il des vaches ? Si oui, peux-tu les toucher, les caresser ?
Durant les derniers mois de la vie de Janet, elle avait l'intention ferme de venir en Suisse une fois rétablie et surtout découvrir les vaches. Elle m'a d'ailleurs posé plein de questions à leur sujet. J'ai trouvé curieux son intérêt pour ce type de créature. Personnellement, j'en vois presque tous les jours. Alors pour lui faire plaisir, je lui avais envoyé par poste une petite cloche avec un lanière en cuir garnies de broderies de mon pays, le tout accompagné d'une petite boîte que quand on l'agite, on entend "Meuh Meuh".
Du reste, je suis sûre que Janet a bien rentabilisé la cloche durant les derniers temps de sa vie. Elle m'a confié que pour appeler sa bonne, elle trouvait plus amusant d'agiter la cloche.
Avec mon amitié à vous tous qui m'avez lue.
La Comtesse Abigamiel du Pied du Jura.
Printania le 14/03/2003
Je suis bien triste, ce soir.
Ne dit-on pas que D...installe près de lui ceux qu'Il aime le plus?
Janet, puisque vous êtes si près du Bon D...demandez-Lui donc pourquoi Il vous a prise si tôt, Il aurait pu attendre un peu; pourquoi est-Il si pressé de nous ravir ceux que l'on aime tant.
Jane, vous êtes partie sans bruit, avec classe.
Nous regretterons vos "coups de gueule", comme ils vont nous manquer!
Chabat chalom, Jane!
Reposez en paix, Janet!
Et tous les autres qui lui ont fait un hommage appuyè…