Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 14 août 2002 - 16h59: |
D'où l'expression proverbiale WNES....
'HAKLOU BEL FELFEL....'
Merci de leur prouver à ces SFAXIENS notre sens
piquantà la sauce DU HAQ EL OUED
Par Darmon (Darmon) le mercredi 14 août 2002 - 14h31: |
"Ce que je préfère dans la masturabation, c'est les calins d'après!"
Woody Allen
Par Wnes (Wnes) le mardi 13 août 2002 - 19h18: |
Chronique d’El Fenech : La vrai histoire de l’invention de l’Harissa !
Harissa était à l’origine une très belle femme, et non point une sauce piquante, remarquez que parfois celles-ci vont de paire! Elle était une très lointaine ancêtre de notre ami El Fenech, qui me le confia un soir de nuit sans Lune à Hak El Ouet.
Cette très belle femme vivait à la court du Dey d’Alger, le trop fameux Baba Aroudj, Barberousse pour les Francaoui, et Barbarossa pour les Granas !. Ce Baba Aroudj, ainsi que son nom l’indique avait une grosse barbe, c’était le grand seigneur, mais aussi saigneur de l’Empire Barbaresque, qui de concert avec son frangin Kaïr Ed Ine, écumait de ses galéres pirates toute la méditerranée, des Colonnes d’Hercule à Lépante, de Venise à Gène, et de Massilia à Hak El Ouet !
C’était l’époque où un certain Cristobal Colombus venait de découvrir un tout nouveau continent, à la recherche de la trop fameuse épice qu’était « le poivre « , si prisée des marchants de poil à gratter pour leurs boutiques de farces et attrapes.
Un capitaine de galère pirate, rapporta une cargaison venue tout droit du pillage, d’une caravelle venant nouveau monde, dans laquelle notre aïeule Harissa découvrit des fruits allongés appelés Felfel par les pirates, et le capitaine de lui confier qu’il en utilisait le jus pour en oindre, les fesses des galériens récalcitrants, afin de mieux les faire galérer, d’où le nom de Felfel (abréviation de fel terma ) !
Notre Dame Harissa excitée par le piquant du récit, décida donc d’y goutter et là elle se rendit compte, que ce Felfel était un million de fois plus puissant que le fameux poivre, et elle en conçut en bonne femme d’affaire, tout le parti commercial qu’elle pouvait en tirer.
Elle décida donc de racheter le reste de la cargaison, que les marins utilisaient uniquement au titre de châtiment corporel , en y investissant tout ce qu’elle possédait, et le soir même elle quittait Alger sur la galère en partance pour Hak El Ouet, où notre Bey ( le salut soit sur lui ), l’y avait invitée depuis des lustres.
Ainsi arrivée à destination, munie des précieux fruits venant des Amériques, elle mis au point la fameuse sauce, en broyant ces fruits merveilleux, avec du sel, de l’ail, de l’huile d’olives et du kozbor, en conservant suffisamment de graines dont elle avait la détention exclusive, afin de multiplier les Felels.
Ce qui devait arriver arriva donc, notre Bey goutta à la sauce de notre Dame Harissa, et son palais en fût si émerveillé que bientôt, il ne put plus s’en passer, il en réclamait à tous les repas, il y trempait même les croissants du petit déjeuner, tant et si bien qu’il convoqua notre Dame, et lui proposa de lancer une industrie agroalimentaire, ainsi fût donc fondée la SOCONA ( Société des conserveries de Nabeul ), et plus tard le Phare du Cap Bon.
L’exportation démarra dans tout le bassin de la méditerranée, puis vers le Moyen Orient, les Indes, et l’extrême Orient, la Chine…et j’en passe ! La Fortune de Hak El Ouet devint immense.
Le fameux poivre objet de toutes les spéculations, se mis à péricliter, de même que les Bourses, de Venise, Gène, Séville, Madrid, Lisbonne, Londres…etc… L’Empire Barbaresque lui même, finit par s’effondrer, car vu la faillite de tous les armements européens, les pirates d’Alger, n’avaient plus rien à se mettre sous la dent, il finirent d’ailleurs par aller se faire ratatiner comme mercenaires pour les Turcs, à la fameuse Bataille de Lépante.
Voilà Mes Chers Lecteurs Harissiens, la vrai histoire de l’Harissa, qui fit la fortune de tous les Goulettois, aux temps des splendeurs de Hak El Ouet.
Extrait du livre : Le Collier de Felfels.
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 13 août 2002 - 13h34: |
MON AMI DRUN KRAT..
Il est huit heures du matin en ce mercredi ………..quand le portable de ma femme sonne…
'Allo….Heu…hei Bonjour Madame…..Est- ce je peux parler à Monsieur ALBERT SIMEONI…..?'
' Oui…..Je vous le passe…..'
Je sors ma tête de dessous les couvertures comme une tortue et……
'Oui….Bonjour…..! Qui est à l'appareil…..?
'Boujour Monsieur SIMEONI…..C'est LAJMI…….?'
'Je ne connais pas Monsieur……Vous faites erreur…..'
'C'est DRUNKRAT……'
'Ahhhhhhhhhhhhhhh…..Echnouè houèlèk yè azizi…..'
'Bien Monsieur ALBERT……'
'Alors quand peux -tu venir……?'
'Si vous voulez Monsieur SIMEONI……demain soir…..Ok….?'
'Ok…..Drun…Pas de problème….'
'Ecoutes je serai dans le hall, j'ai 1m 85 et les yeux bleus….Je ne passe pas inaperçu….'
'Ok Drun avec un physique pareil en effet, je saurai te reconnaître parmi la masse d'espagnoles…!'
Le lendemain soir, je m'habille 'In' pour la circonstance, tout en blanc comme à mon premier rendez-vous d'amoureux et attend à l'heure dite, soit 21 heures précise assis sur le fauteuil couleur orange du hall.
21 heures 15 et personne en vue, j'étais très curieux de voir ce 'norvégien de 1m 85 avec les yeux bleus. Et puis ce genre d'européen est facile a repérer parmi tous ces 'andalous au type arabe '. Je guettais donc son entrée qui ne pouvait passer inaperçu quand, à ma grande surprise, je vois rentrer une masse nonchalante
à la démarche débonnaire en 'chlaka'( tong tune ) et short, un vrai tune au visage bien portant et rond comme une 'ftira' ( une beignet) venir vers moi et me dire…..
'Vous êtes Monsieur SIMEONI…..?'
'Eye Rabbek….'
'Ah pardon…..'
'Cesses de m'appeler monsieur SIMEONI….! 'que je lui dis.
On s'embrasse et nous échangeons quelques mots aimables du genre…
' Mèna norvégien avec les yeux bleus…yè si byar….'
(Tu as tout l'air d'un norvégien espèce de ventru….!
1m 82 pour 95 kgs, une allure de boxeur, une grosse tête carrée, cheveux à ras, telle est la physionomie de mon ami DRUN qui sous cette apparence secrète, cachait un caractère d'une telle gentillesse, d'une telle sympathie, bonté et générosité que nous n'avons pas perdu de temps pour communiquer dans ce langage du pays qui sied à deux tunes encore inconnus depuis une heure et qui se sont trouvés, grâce à l'Internet et à HARISSA.COM, des affinités bien plus qu'amicales, je dirais fraternelles.
Un très bon vivant, mon ami DRUN, un 'CHEYEKH, comme on le dit ici, un homme qui apprécie la bonne table et la bonne bouffe. Un fin gourmet qui en impose quand il s'assoit dans un resto car par trois fois je fus surpris par sa finesse et son bon goût. Difficile et exigeant quand il s'agit d'être servi, il alla jusqu'à refuser deux gros complets poissons douteux au grand dam du restaurateur qui acquièsa à sa demande. En présence de JEX et de deux autres amis…
'L'odeur de la tête de ce mulet ne me plait pas….'
D'où ma réplique cinglante envers lui …
' Allaisch rassèk khir mennou….in yaddin rad.....'
(Pourquoi ta tête vaut mieux.....' ).
Nous avons donc échangé ce premier soir, jusqu'à une heure avancée de la nuit ( 1 heure du matin) quelques confidences……. Anodines qui ne rentrent pas dans le cadre de vous en dévoiler la teneur.
Sous la lumière blafarde des spots d'une boite de nuit à la mode d'HAMAMET de six bonnes bières suantes, comme témoins, nous avons échangés nos impressions sur tous les sujets anciens et modernes avec parfois des fous rires dont je m'en souviendrais…..Ces histoires narrées en arabe m'ont permis de conforter cette impression que je tenais bien là, le type même d'un homme, marié père de trois enfants, affectueux aux idées généreuses et conformes à ces écrits.
En fin de soirée de notre première rencontre, et alors qu'il me raccompagnait, je lui lançais cette boutade…
'Tu sais DRUN, je suis un type difficile, et si je suis venu ce soir c'est plus pour voir ta tronche qu'autre chose
alors ne m'emmerde plus, nous avons fais connaissance et je ne crois pas te revoir….Ok….Notre prochaine rencontre se fera à Paris…Ok…..!'.
Il me répondit avec une telle gentillesse que j'en eux quelques remords…
'Ok…yè azizi…Alors on se dit au revoir et à Paris….'
Il me refila entre temps l' endroit où il travaillait à Tunis….au Colisée…
Le surlendemain, un jeudi, je prenais l'autoroute pour Tunis. J'avais loué une voiture. Pour rentre visite à mon père au cimetière et ma grand-mère et tante. J'ai relooké un peu leurs ' vêtements'- pierre tombale. Ensuite, je me suis rendu chez mon ami au Colisée qui tient un magasin de chaussure à l'enseigne ' AVANTAGE'. Il fût surpris de me voir et m'invitait à monter auprès de lui dans sa mezzanine. Il était accroché sur son ordinateur, au cafè des dattes. Je pianotais quelques instants sur ce lieu avant de découvrir les diplômes de mon ami DRUN. Un universitaire portant un toque et un parchemin, son diplôme en main. Un as ce DRUN. 5X5 pour lui. Bref, je pris congé de mon ami après avoir passé près de lui deux bonnes heures bien rafraîchissantes.
Il me téléphonait tous les jours. Le surlendemain, ils nous invitaient ma femme et ses enfants dans un restaurant du centre d 'HAMMAMET, pour le midi. Un vrai régal, je lui reproche seulement de ne pas m'avoir laissé payer mais je l'attends au détour. Ses jeunes enfants sont très beaux, ils ressemblent au père qui est dèjà 'moche' ( je plaisante, yè ftairi).
Nous attendions la venue de JEX, qui par trois fois , nous fait faux bon, un arabe qui vit en Allemagne devient automatiquement un 'escroc dans les rendez vous 'comme un juif tune qui vit à PARIS.kif kif borrico.
Sans parole. Bref , finalement, le JEX , s'annonce avec deux amis et notre DRUN, fidèle à sa pensée de gastronome nous emmène encore une fois au premier restaurant , boite de nuit, plein air. Une chikhè, sous le ciel étoilé touristique d'HAMMAMET et de la bonne compagnie de jeunes touristes allemands et tunes.
JEX et DRUN sont de bons buveurs de bière et de vin, des gens qui apprécient la bonne table. Comme des juifs arabes. Et la survient un incident majeur, le grand complet poisson sentait le pourri. Ni une ni deux notre fin gourmet, avec son autorité, refusa de le manger, malgré les dénégations du serveur.
'RAASSOU FI EL RIHA' ( sa tête sent mauvais)
d'où ma petite phrase sibylline….
'Wentti rassek kiffèch….,' ( et toi te tête , elle est comment…)
'Khir mèl khrââ élli jebnè' ( mieux que la merde qu'il nous apporté)
Nous avons donc bu et 'chikhé' pendant trois bonnes heures. J' ai fais connaissance avec deux de leurs amis, un avocat de renom et un vendeur à la sauvette. Tous les deux très rieurs qui m'ont pris en sympathie.
Bref c 'est JEX, pour une fois qui a payé, par contre moi je n'ai fais que boire et manger, c'est comme ça les juifs, ils profitent des arabes. Pour une fois. La prochaine fois, c'est eux qui profiteront de moi, mais ne vous en faites pas, malin comme je suis, je saurai me dérober au moment voulu.
B ref, nous arrivons à la fin et le DRUN m'accompagne à l'hôtel vers les 2 heures du mat. Nous bavardions un peu sur la chaussée, de tout et de rien, surtout de rien, quand l'ami DRUN, me lance à l'improviste…et en tendant la main , comme si il allait serrer une main..
'Bonsoir MADAME SIMEONI……!'
Je ne vous dis pas la FEJYA que j'ai eu à cette heure là ( Deux heures du matin). J'ai cru que ma femme était derrière moi……
Et moi comme un con, je me retournais le visage 'korkob' ( jaune)…pour dire à mon fantôme de femme..
' Salut chérie…..! T 'est encore réveillés à cette heure là……?'
Ils ont eu un de ces fou rire que je ne vous raconte pas, qui paraît il leur a tenu compagnie durant tout le retour à SFAX. In yaddin rabb….k yè DRUN.
Voilà dans quelle condition nous nous sommes quittés. En attendant une prochaine rencontre.
DRUN, ma grand-mère, que tu n'as pas connue, m'a appris une phrase…..
'RABBY I KHATTAR MENEK EL NESS…..'
C'est la seule malédiction que je te souhaite. MERCI MILLE FOIS.
RABBY MYAK.
A MON AMI DRUN KRATH
Mon cher ami NEJIB, puis-je au moins t'offrir ces quelques vers
Toi qui, durant mon bref séjour et par quatre fois, m' a servi verres
De bière, et presque saoulé de houblon par tes bonnes paroles
Mais aussi enchanté d'avoir tendu l'oreille à tes histoires drôles.
J'ai découvert un homme sensible, bon vivant, délicat et chaleureux
A la démarche débonnaire, à l'intelligence à fleur de peau et sérieux
Et surtout un 'aventurier' qui n 'a pas fini de nous étonner
Puisque plus de quinze pays sont à son actif sans compter
Son envie d'aller vivre à la ' MERMEDE' ( mermed rabbèk)
Tu a été aussi bon qu' un AUREL et moi tmènikjji comme HARDY
Ou si tu préfères comme un pathétique SULLY et moi le roi HENRY.
Merci DRUN pour tes délicatesses
Je t'offre mon bon droit d 'aînesse
Que j 'ai déjà vendu pour presque rien !
A toi l'homme à toque*, tranquille, galant, cool..
Serein, aimable, généreux, ' Qu'oul '( ïèktââ ââssabèk chtèkèl)
Bof…..Euf….Peff…
· Drun est Docteur HONORUS CAUSA de l'université de PINCETON
· ( Il a présenté une thèse en criminologie intitulée 'Les chaussures ont 'elles un avenir dans c e monde de fous. Il en est sorti major d'homme…. C'est mieux qu'un majeur levé )
· _________________________________________________________________________________
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 21h04: |
LADY AND GENTLE MAN TRAITEMENT ( c la marque d'un défrisant pour noirs)
J'ai le plaisir de vous annoncer la fusion de ma sociétè avec celle de DARMON.Nous allons être cotè en bourse avant de perdre les nôtres.Mois, je garde les miennes d 'en bas et toi DARMON tu fais ce que tu veux OK....?
OK pour le projet signature, demain chez MAITRE
HALLOUZ.3 Rue DU TFELDLIK ARKANSAS.
On paiera moin d'impots.
ALBERT/DARMOUN.
Par Darmon (Darmon) le lundi 12 août 2002 - 20h55: |
Attention demoiselles, mesdames et messieurs!
Voilà que BREITOUNA AND CO et DARMON ENTERTAINMENT ENTREPRISE se joignent pour vous dévoiler leur toute dernière production: leur projet cinématographique, premier du genre sur Harissa!
Après le succèS DE LA MAISON DE PROD. Breitouna a la Scala et les nombreux "blockbusters "de Darmon, voici qu'ils se joignent pour votre plus grand plaisir (et délire)!
A courant de la semaine!!
Par Wnes (Wnes) le lundi 12 août 2002 - 19h09: |
PASTEUR : Une pensée unique qui a tout révolutionné :
On célébrait le 28 septembre 1995 le centenaire de la mort de Pasteur. Le "plus grand savant français" est surtout admiré pour la pluralité de son oeuvre, même si sa méthode fut parfois outrageusement critiquée. Ce qu'il faut saluer; en réalité, c'est la remarquable unité de sa démarche intellectuelle.
A 20 ans, il fait une rencontre décisive. Après avoir assisté a une conférence du chimiste Jean Baptiste Dumas à la Sorbonne, le jeune Pasteur obtient la permission de passer ses loisirs dans son laboratoire, où il s'interrogera sur les liens qui existent entre la chimie, la physique et la cristallographie, bases de ses futures recherches.
L'oeuvre de Pasteur - incomparable - souffre de deux maux. En premier lieu, elle est souvent perçue sous l'angle d'une diversité qui n'est qu'apparente : partie de la cristallographie et de la physique moléculaire, elle aurait rejoint la chimie, les fermentations, puis l'ontogénie (la microbiologie), enfin la zootechnique, la pathologie, l'hygiène, les virus même, l'immunologie, etc. En vérité, Pasteur ne s'est attelé qu'à une seule tache, dont tout le reste a découlé logiquement : séparer les molécules bio-organiques des molécules minérales. Mais la plupart des interprètes privilégient la vision kaléidoscopique de son œuvre.
Autre erreur, les historiens ont loué Pasteur, lui ont même voué un culte, en raison surtout de ses dernières découvertes, parce qu'elles touchaient à la vie de l'homme et le sauvaient des effroyables fléaux qui le frappaient, la rage notamment. Mais il ne faut pas séparer, dans ce monument scientifique la fin du commencement.
La vie exclut la symétrie :
Tout part d'une découverte ponctuelle à propos des tartrates, ces sels de l'acide tartrique qui se déposent dans les tonneaux au moment de la fermentation, et sont recherchés par l'industrie. Les tartrates posaient un sérieux problème, car s'ils possèdent tous les mêmes propriétés chimiques, et cristallisent sous la même forme, ils diffèrent cependant à l'examen en lumière polarisée. Certains se montrent très actifs, d'autres pas du tout.
Pasteur parvint à démonter cet écheveau. D'une part, le premier, il aperçoit de minimes troncatures à l'extrémité de la moitié des faces des cristaux (elles sont même inclinées à droite) d'autre part, il découvre cette même particularité chez les tartrates prétendument inactifs.
Toutefois, ces sortes de micro épaulettes sont tournées tantôt à droite, tantôt à gauche, ce qui rend compte de la neutralisation. Bref, Pasteur met de l'unisson là où régnait la cacophonie. Il comprend désormais les différences entre des corps très proches.
S'ils possèdent bien les mêmes propriétés chimiques, ils varient seulement dans leur structure ou leur organisation; l'examen cristallographique comme l'examen optique - tous les deux en accord - le confirment.
Pasteur généralise. Il pense que les molécules venues de matières vivantes, végétales ou animales, ces molécules organiques, se caractérisent par leur asymétrie. Ce que produit la vie exclut la régularité ou le simple empilement des unités. Combien de fois Pasteur compara la molécule à un escalier tournant, en colimaçon, qui va ou bien à droite, ou bien à gauche ! La même molécule minérale, formée des mêmes unités (les mêmes briques), les range de façon régulière (l'escalier vertical). L'optique (la lumière polarisée) et la cristallographie, elles mettent en évidence des différences spatiales.
Il en découle davantage de variété pour les molécules organiques, parce que l'escalier peut aussi bien tourner à droite qu'à gauche (de même, notre main droite et notre main gauche, se ressemblent, mais ne sont pas identiques: car le gant de l'une ne convient pas à l'autre). On a donc deux isomères, le dextrogyre et le lévogyre. Il faut encore ajouter le principe du mélange des deux, ce qui donne un faux inactif.
Pasteur, en effet, apprend à dédoubler les deux formes emboîtées. Il découvre ainsi la vie moléculaire, ou plutôt la molécule asymétriques propre aux êtres vivants (1'alcool, l'amidon, la cellulose, la fibrine etc.), qui se distingue des molécules minérales, définies elles, par leur symétrie.
La fermentation est due aux bactéries :
De nombreux obstacles viennent toutefois entraver le système si bien dualisé entre le vivant et le minéral.
Cette idée simple et forte devra cependant affronter l'expérience. Par exemple, des molécules, nées dans l'organisme, ne possèdent pas les propriétés qui devraient d'après la doctrine nouvelle, les caractériser. Elles sont homogènes.
Pasteur trouve vite la réplique : urée et acide oxalique, entre autres, relèvent de l'univers des excrétions et non de celui des sécrétions. Ce que le vivant élimine n'est pas du vivant : ces matériaux filtrés appartiennent au minéral, donc à l'inerte.
Le chimiste, plus tard nuancera cette thèse, et remettra même en question la séparation initiale entre le minéral et l'organique. En effet, des molécules complexes purement "minérales" dévient, elles aussi, la lumière polarisée par conséquent, le vital n'est pas le seul à posséder une architecture orientée (spiralée).
La première découverte de Pasteur va logiquement en entraîner une autre. Il note que des solutions qui comprennent des substances dites inactives qui associent deux formes, la droite et la gauche se scindent : après fermentation, il ne reste plus que l'une d'entre elles; l'autre a disparu.
Comment expliquer un tel dédoublement spontané ? Pasteur avait déjà été alerté par un certain alcool amylique, formé en réalité de deux alcools, l'un qui dévie à gauche le plan de la lumière polarisée et l'autre qui, justement, ne la dévie pas à gauche. Or, au cours de sa transformation, les proportions entre ces deux alcools varient. La conclusion s'impose : seule la vie peut reconnaître la vie dans sa spécificité.
Pasteur n'est pas le premier à repérer l'existence des levures, des mycodermes, des moisissures, des unicellulaires, parfois invisibles au microscope mais il est le premier à comprendre, et à systématiser leur rôle: ils s'emparent d'un des deux composants (le droit ou le gauche) pour s'en nourrir, et de ce fait, dégradent l'autre forme.
Conséquence fondamentale pour la bactériologie ainsi renouvelée : pour mettre en évidence un micro organisme (un microbe) qui échappe à la vue, il faut lui offrir la substance qu'il consomme électivement et dont il s'alimente (un bouillon de culture approprié). On parle alors de prolifération.
Avec une implication tirée du principe pastorien de la vitalité (omne vivum ex vivo) : une bactérie ne saurait surgir d'une préparation qui fermente ; au contraire, c'est la bactérie qui la met en mouvement et la dégrade. Toutefois en 1858, un botaniste de Rouen, Félix Pouchet, prétend avoir provoqué une génération spontanée : L'apparition de micro organismes vivants à partir d'une solution inerte en voie de décomposition.
Tout le système est remis en question. avec ce prétendu passage de l'inerte (le minéral ou le putréfié), au vital.
Pasteur s' emploiera à réfuter une telle expérimentation. On comprend d'ailleurs qu'on puisse s'y tromper, tant les deux notions d'inerte et de vital sont liées (mais la moisissure ne naît pas d'une matière pourrissante, c'est l'inverse). Comment alors apporter la preuve de l'antériorité du micro organisme ?
Selon les tenants de la génération spontanée, adversaires de Pasteur, il ne fallait pas chauffer la préparation sous prétexte de tuer les germes, car on lui enlevait par là même sa puissance.
II ne fallait pas davantage la priver d'air ou d'oxygène, indispensables à la vie et au pullulement des microbes, et il n'est pas possible de séparer les deux théories opposées.
Drame et Controverse :
Pasteur, l'expérimentateur, y parviendra cependant. Entre autres moyens analytiques, il utilisa des ballons munis de tubes en "col de cygne", ainsi nommés parce qu'ils sont plusieurs fois recourbés. La solution reste alors en contact permanent avec l'air qui y entre (il n'est même pas filtré). Les particules solides (les ferments vivants) qu'il contient sédimentent d'eux même et se déposent au plus bas de la première sinuosité et, si l'une d'elles remonte, elle sera arrêtée par la seconde.
L'air arrive donc sans être modifié, ni chauffé, débarrassé cependant des moisissures. En conséquence, la solution ne fermente pas. Mieux, inclinons l'appareil de manière que la liqueur fermentescible arrive jusque dans les courbures du tube : elle ne manquera pas alors de se mettre à bouillonner.
Plus tard, le problème sera reposé : " Toutes les conditions sont elles réunies pour fabriquer une substance organique synthétisée? et à partir de celle-ci, un virus lui même macromolécule? ".
Pour prouver son idée, Pasteur multiplie les ruses : ainsi, il dispose ses ballons, prêts à fermenter, à l'air libre, mais dans les Alpes, sur la mer de Glace; à cette altitude l'atmosphère pure ne contient pas les germes qui s'accumulent aux niveaux inférieurs.
En ville, notamment dans les caves du laboratoire, à Paris, la préparation ne manque pas de s'agiter (elle fermente),alors qu'en altitude elle reste immobile. Nouvelle et habile stratégie de la dissociation.
Pouchet répliquera cependant : " Nous avons franchi les Pyrénées françaises, emportant avec nous, d'abord à La Rencluse, à 2083 m d'altitude, puis aux glaciers de la Maladeta, un certain nombre de ballons remplis au tiers d'une infusion de foin filtré et bouillie pendant plus d'une heure. Les résultats démontrent de la manière la plus péremptoire, que l'air des hautes montagnes n' empêche pas les décoctions de devenir très fécondes. Compte rendu de l'Académie des Sciences du 21 Septembre 1863. Preuve au passage que la science pastorienne vie dans le drame et la controverse.
L'Agroalimentaire le sollicite :
Mais la décoction contient le Bacilus Subtilis aux endospores résistantes. Un chauffage, même intense, ne les a pas détruites. Il fallait dépasser les 120 degrés fatidiques pour stériliser vraiment, mais alors on entravait le Principe germinatif de la préparation.
Le faux triomphe pyrénéen permettra de contester cette dernière certitude ( Des germes qui sporulent et échappent à la suppression ). De plus, la température ne tue les microbes qu'en présence d'eau ou en milieu humide. Or, le ballon de Pouchet n'a été rempli qu'au tiers : à sa partie supérieure, les germes risquent encore d'échapper à l'élimination. Comme si un matelas d'air empêchait la diffusion de la chaleur.
Ainsi Pasteur a-t-il jeté les bases de la microbiologie expérimentale; On conçoit qu'il ait été tellement sollicité par des industriels de l'agroalimentaire confrontés à un échec, où à des mécomptes dans leur fabrication, de la bière, du vin, du vinaigre, de l'alcool, du sucre.
Il suffit en effet qu'un microbe parasite se substitue à celui qui assure les changements moléculaires recherchés pour que leur production soit compromise.
L'altération du vin, par exemple, provient de germes étrangers ; Pasteur parvient à les détruire par simple chauffage ( La pasteurisation conservatrice ). Le principe pastorien le veut : seul un agent ( vivant ) spécifique peut modifier une substance organique donnée. Tel ferment assure la transformation et pas un autre.
Un pas de plus, et Pasteur entre dans le champ de la maladie, qu'il identifie à une fermentation ( Les humeurs mises en fermentation par un microbe donnent la fièvre ). La pathologie résulte donc de la prolifération d'un germe.
Le même principe que précédemment s'applique : tel microbe implique telle maladie. Mais, ici le vitalisme de Pasteur l'entraîne trop loin.
En effet, en 1887, un chimiste allemand, Edouard Buchner, broyant des cellules de levures, obtiendra un jus acellulaire cependant capable de transformer le glucose en alcool, avec dégagement de CO2, sans l'interférence de la vie.
Pasteur ne l'aurait pas imaginé : il s'en tient à la vitalité, qui implique pour lui une compétition entre la bactérie, dévoreuse d'oxygène, si elle est aérobie, et l'hôte qu'elle affame.
Bientôt, les toxico infections viendront ébranler ses certitudes : le microbe ( celui de la diphtérie, notamment, comme celui du tétanos ) végètent à la surface, il n'entre pas dans le corps malade, il ne s'y répand pas, il y distille seulement, à doses infimes, un poison mortel.
Bien que sa théorie soit mise à mal, Pasteur va connaître de grands sucés, à propos de deux maladies, le choléra des poules et surtout le charbon des troupeaux ( qui touchait surtout les moutons ). Non seulement il confirme magistralement sa théorie microbienne, mais aussi, dans les deux cas, le principe de la vaccination.
Il faut dire qu'il avait injecté à une poule une culture qu'il croyait fraîche, alors qu'elle datait de plusieurs semaines, dans un milieu de culture non renouvelé. Le volatile survit à l'inoculation du germe affaibli, puis se met à résister à des injections très virulentes.
Pasteur renouvelait et précisait le procédé empirique, mis au point par le médecin britannique Edward Jenner à la fin du siècle précédent. En 1881, il applique ce principe à la maladie du charbon, dans une ferme de Pouilly le Fort près de Melun : tous les moutons vaccinés survivront, les autres pas. La vérification a lieu devant un public médusé. Pasteur pensait alors que la consommation du microbe atténué, ne laissait pas de quoi se nourrir au microbe pathogène, il n'avait pas imaginé l'existence des anticorps.
Une consécration : L'Institut Pasteur :
Toutefois une difficulté de taille l'attendait : une maladie épidémique, la rage, frappait les individus qu'un chien contaminé avait mordus. Cette pathologie tourmentait Pasteur pour deux raisons. D'une part, il s'agissait d'un virus qu'il ne pouvait ni isoler, ni même voir.
Impossible donc de préparer un vaccin ( qui suppose un microbe affaibli ). D'autre part, comment vacciner toute une population contre une affection qui ne concerne que quelques rares paysans ? autant abattre tous les chiens suspects !
Pasteur va cependant réussir - c'est son coup de maître - à guérir un malade de la rage.
Incroyable renversement : on vaccine normalement pour prévenir la maladie ; Pasteur lui, vaccine pour guérir ! Comment ? Il profite du fait que la rage incube lentement ( un mois ).
S'il ne l'a pas identifié, il sait que le virus s'implante dans le tissus nerveux. C'est sur celui-ci qu'il va agir. Utilisant une moelle de lapin rendu rabique, il parvient après manipulation, à en atténuer la capacité pathologique, alors que le virus a conservé sa vitesse de propagation.
Pasteur aurait ainsi arraché à la mort deux jeunes bergers, Joseph Meister, et Jean-Baptiste Jupille. Certains affirmèrent qu'ils n'étaient peut-être pas contaminés (malgré les morsures), à l'époque, il était difficile de s'en assurer.
L'édification d'Instituts Pasteur à travers le monde consacrera sa victoire.
L'oeuvre de Pasteur se divise en trois périodes :
La première, de 1846 à 1860, révèle la structure des molécules - en somme, la chimie dans l'espace. La seconde, de 1855 à 1878, étudie les fermentations microbiennes et met fin au mythe de la génération spontanée. La dernière période, de 1879 à 1886, est consacrée aux maladies infectieuses et à la vaccination. Le lien entre ces différentes phases est parfaitement logique, il n'est pas possible de les séparer, et l'ensemble de l'oeuvre frappe par son homogénéité, et sa vision globale.
Son manque de souplesse l'a servi :
De cette entreprise qui marque le 19 ème. siècle, on peut tirer bien des leçons. D'abord Pasteur n'est pas allé d'une découverte à l'autre : il a suivi avec une rare intrépidité une seule et même piste, et si cet entêtement théorique a pu le conduire à des généralisations excessives, voire à quelques impasses - c'est le revers de la médaille -, il a aussi apporté une lumière qui a éclairé La Science entière : Physique, Biologie, Epidémiologie.
Surtout ne lui reprochons pas sa raideur : car la souplesse d'une théorie est parfois son pire défaut.
S'il est vrai que Pasteur a poussé loin la logique née de sa première découverte, il alliait aussi la rigueur et le goût pour la systématique au don de l'observation, de l'examen minutieux, à la sensibilité aux moindres détails. N'a-t-il pas été le premier à discerner sur les cristaux des sels de l'acide tartrique, de légères et presque imperceptibles inclinaisons à l'extrémité de quelques-unes de leurs arêtes ?
Or, ces deux dons, celui de la théorisation généralisante comme celui de la plus fine observation, le don du théoricien de la physique moléculaire et celui du naturaliste, se rencontrent rarement ensemble. Ils rendent compte, au moins en partie, du génie de Pasteur.
Propos recueillis
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 17h08: |
DARMON C'est pour toi.
Elle vient souvent se reposer le soir sur le bord de mon lit.
Surtout avant de me coucher, c'est sans doute son envie.
Elle était même entrée en moi un jour dans ma vie
Sans savoir exactement ce pourquoi, mais ravi.
C 'est lorsque tout est silence, qu'elle pose sa tendre main
Sur moi pour me souffler des choses divines pour demain.
Alors, je me lève par ces matins là bien tristes
Et inscrire ces notes soufflées sur mon registre
Grand ouvert. Des mots d'amour colorés
Ou parfois des idées inspirées, bien nées.
Je lui ouvre mes bras dans ces moments là
Et l'étreint comme cette bel' reine de Saba.
Je lui caresse ses cheveux, épouse son regard
Qui m'inspire tant et tant de choses bien tard !
Elle pénètre mon âme envolée, tous mes rêves
Endormis, titille même mes idées sans trêve.
Nous voilà enlacés, sans d' yeux témoins
A partager cette idylle, ni plus ni moins.
Elle me découvre, sans pudeur
En tout temps et toutes heures.
Je la déshabille avec bonheur
En prenant soin de sa lenteur.
Point de gestes obscènes dans nos échanges
Que des paroles tendres, saines, mon Ange.
Des chuchotements adoucis à mon oreille avertie
Qui me donnent ce plaisir fou d'écrire sur mon lit.
Mais je sais qu'un jour, quand ma vie sera fermée
Elle désertera le palais* de mes pensées, trépassé.
Cette infidèle ira loger dans une tête bien pensante
Sans égard ni respect pour son ancien et vieil amant.
Ainsi vivent les Muses, ces belles maîtresses d'antan
Qui sans mourir, naissent, renaissent au gré du temps
Pour faire chanter par quelques idéaux, des hymnes tonnants
De joie et de douleur qui font partie de l'air de tous les vivants.
* Tête.
A MA MUSE.
ALBERT L ENFANT DE LA GOULETTE.
8/8/02
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 17h04: |
Mon cher ami DARMON,
Je vais modestement traduire ce texte en judèo arabe te le faire chanter.Les paroles bien sur se raprocheront de l'esprit telles que tu les a publier ici.Je ferai un effort sans te le garantir.Traduire fidélement ALBERT COHEN est un tache ardue.Tu verras et tu me donnera ton avis
OK????e
DARMON DANS QUELQUES MINUTES JE T OFFRE MON POEME
EN SIGNE DE MON AMITIE......MA MUSE.
ALBERT
Par Darmon (Darmon) le lundi 12 août 2002 - 16h40: |
Albert et Divo, vous qui parliez des mères juives, je vous ai trouvé une poesie etudiée cette année, d'Albert (Cohen, l'autre grand poete au nom d'Albert, mais malgré qu'il soit plus reconnu que notre Breitou national, manie-t-il aussi bien le judéo-arabe-français-anglais??)
alors voici je vous la dédie ainsi qu'a tous les HARISSIENS ET BIEN EVIDAMMENT SURTOUT A TOUTES LE MERES JUIVES DU MONDE!!
Plein de nostalgie, au soir de sa vie, l'auteur
se souvient, ému de sa mère...
"Ô mon passé, ma petite enfance, ô chambrette, coussins brodés de chats rassurants, vertueuses chromos*, conforts et confitures, tisanes, pâtes pectorales, arnica, papillon du gaz dans la cuisine, sirop d'orgeat, antiques dentelles, odeurs, naphtalines, veilleuses de porcelaine, petits baisers du soir, baisers de Maman qui me disait, après avoir bordé mon lit, que maintenant j'allais faire mon petit voyage dans la lune avec mon ami un écureuil.Ô petite enfance, gelées de coing, bougies roses, journeaux illustrés du jeudi, ours en peluche,convalescence chéries, anniversaires, lettre de Nouvel An sur du papier à dentelures, dindes de Noël, fables de la Fontaine idiotement récitées debout sur la table, bonbons a fleurette, attentes des vacances, cerceaux,diabolos,petites mains sales,genoux écorchés et j'arrachais la croute toujours trop tôt, balancoires des foires, cirque Alexendre où elle memenait une fois par an et auquel je pensais des mois à l'avance,cahiers neufs de la rentrée, sac d'école en faux léopard, plumiers japonais, plumiers à plusiurs étages, plumes Sergent-Major, plumes baïonettes de Planzy Poure**
,goûters de pain et de chocolat, noyeaux d'abricots thésaurisés***, boîte à herboriser, billes d'agate, chanson de Maman,leçons qu'elle me faisait repasser le matin, heures passées à la regaredr cuisiner avec importance, enfance, petite paix, petits bonheurs, gâteaux de Maman, sourires de Maman,ô tout ce que je n'aurai plus, ô charmes, ô sons morts du passé, fumées enfuies et duissoutes saisons.Les rives s'éloignesnt.La mort approche"
Albert Cohen, "Le livre de ma mère"
*: Images en couleurs
**:Types de plumes en acier utiliséesz par les écoliers, Blanzy Poure est le nom du fabriquant
***: Amassées comme des trésors
Ah!!! nostalgie quand tu nous tiens!!!
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 14h48: |
LES VACANCES DE MONSIEUR ALBERT
Souvenez –vous de ma dernière prestation 'dèrisionnère' d'il y a deux ans……? ou peut être plus mais bon, qu'importe le temps s'il fait figure de témoin à charges.
J'avais aussi raconté l'an dernier mes vacances à Juan les Pins avec ma chère maman. Cette année, un changement de programme ' incirconstanciel' de ma part s'est avéré plutôt bien réfléchi et bien vu.
Une chance, et je ne vous dirais pas le montant pour deux personnes. Nous nous sommes éclatés ma femme en……soleil ( 5X5 ) et repos. Nous en avons tellement profité que certains 'jaloux étrangers' murmuraient en espagnole mais que je traduisais instantanément en français, ……
' Mais c'est pas possible, on dirait que le soleil nous ignore…'
Des jaloux, je vous dis les amis……! De 9 heures du matin jusqu'à 19 heures du soir sans temps mort, comme au volley…..Mon petit déjeuner…..? Servi au bord de la piscine, par e-mail room service, le repas du midi….? Servi par e-mail room service. Le dîner….? Par e-mail room service le soir, et attendez ma femme ne m'a pas lâchée d'une demi-semelle et pour la première fois de nos jeunes vies, nous nous sommes découverts des points en commun si riches et si beaux que j'en ai les larmes aux yeux.
Oui…..se découvrir comme c'est beau en vacances, surtout quand on commence à retrouver ces couleurs d'origine , cette couleur un peu 'mat' de notre cher pays d 'avant .Il nous a suffit quelques heures pour bronzer. Et redorer nos corps sveltes, élancés et gracieux qu'en fin de compte je me suis mis à réfléchir sérieusement. Me lifter….. car voyez-vous, j'ai beau détourner mon regard du miroir, je suis une horreur en mouvement par rapport à d'autres horreurs stagnantes. Il s'agit là, non plus d' esthétie mais de fierté personnelle, la sauvegarde de mon nom est en jeu. Et de mon couple.
Et surtout de mon physique. Mon espèce viendrait à disparaître si je n'en prenais pas bien soin, en bon judèo-arabe OULLIT HMOUM, MCHOUM OU BRAD. En clair en bon français, il va falloir que je monte sur le billard, pas pour jouer avec mes boules, non……! pour me retoucher quelques éléments que je juge disgracieux….Pourquoi les femmes et pas nous…? Pas moi….Y'aurait il quel part ' une quelconque discrimination féminine d'esthète' dans ce bas monde pourri…….? L'homme n'aurait il pas droit aussi à sa beauté canon alors qu'il ne fut jusqu' à présent qu'un fût…..?
Hein JEX toi qui brasse dans la bière et que je n'ai pas vu en ce dimanche 20 juillet sur le bord de la piscine……? N'y aurait il pas là matière à réflexion….? ( Entre nous soit dit, quand je n'ai pas vu le JEX sur ses petits sabots Sfaxiens, j'ai eu comme une sorte de satisfaction car si nous devions nous présenter à un concours de beauté pour gens difformes, du genre concave, il remporterait, haut la main, la médaille du Canon )
DRUNKRAT, ne ris pas, tu n'es pas mieux logé à l'auberge de la sveltesse. J'y reviendrai..
La première chose que vous faites, quand vous arrivez dans votre chambre d 'hôtel, c'est d'abord de poser vos valises, puis laissez le soin à votre femme pour accrocher vos affaires dans la penderie tandis que , pris comme dans un vertige, vous cherchez désespérément votre maillot de bain dans votre valise fermèe, laissant tomber avec désinvolture votre pantalon qui va traîner là pendant une semaine et votre slip que vous aurez oubliè sous votre lit. Votre 'string' en main, vous vous regardez un instant tout nu devant le miroir et là vous attrapez un coup de 'blues' pour deux raisons, la première….. est que votre femme vous lance..
'Mais mon chéri, il n' est que quatre heures du matin et le soleil ne s' est pas levé donc pas la peine de te presser ..!'
Et là, tu ne te presses plus, au contraire tu réalises soudainement que tu as voyagé de nuit et, de ce fait tu freines tout.
La seconde raison tu réalises aussi combien en un laps de temps, ta physionomie corporelle a évolué dans le sens du ' type svelte et branché ' avec un bide qui ressemble comme me l'a dit ma femme avec un sans gêne désarmant et un humour poilant….
' Tu sais, tu ressembles à la carte géographique de la Tunisie, vu de haut '. En parlant de mon profil bien sur, ce à quoi j'ai répondu avec ma colère toute naturelle…..
' Merci chérie que D ieu te garde ' ….
Imaginez un instant que j'eus cette mauvaise intention de lui répondre en pleine visage avec un regard méchant….
' Mais dis moi…..Tu t'es bien regardée dans le fond des yeux et le fond du miroir ….
'Et à quoi ressemblerais -je ….Mon cher…..?'
M' aurait elle demandé…..Ce à quoi j'aurai répondu avec mon autorité usée…
'Heu…..! A Marilyne Monroe à 20ans …Trésor…..!'
J'ai du propos dans mes bagages, qui me tirent souvent de situations……tordues.
Vous savez, je suis ce qu'on appelle 'Un diplomate Averti Pour Dénouer Mes Affaires Merdiques ' quand il s'agit de répondre, ' pour les autres couples, je ne m'en occupe pas.
Bref, j'ai réfléchi à la chose et me suis dis, que si je voulais rester jeune, ferme, garder ma fraîcheur d'antan et honorer ma femme de la façon la plus cavalière qui soit, je me dois de prêter mon corps à la science, juste quelques heures, pour me lifter.
Oui, cette intention qui m'a, à un moment, effleurée puis abandonnée à cause du coût exorbitant, à refait surface dans mon subconscient, depuis que je me suis rendu compte avec effarement qu'un double pli a, non seulement pris naissance à mon insu sous mes postérieurs, mais pris une effroyable proportion, c'est à dire mes amis, qu'une lame de chaire molle, genre pli sous les yeux, flasque pend au -dessous de ma culotte fleurie, juste au-dessous de mes fesses, à la naissance de ma cuisse, au firmament de ma vieillesse, à l'apogée de ma gloire. Moi, qui croyais partir vers les 120 ans bien droit, bien dur et bien comme il faut, me voilà à présent en conflit avec ma conscience qui m'interdit que je me lift. Je l'emmerde celle là et vais plonger quelque soit l'addition.
J'ai pris rendez-vous, pour la rentrée, avec mon 'lifteur personnel'…J'en ai deux …toujours un de remplaçant, comme au volley. On ne sait jamais…..Je préfère les juifs….Ils s'y connaissent mieux en chaire à couper. Et puis, je n'ai rien contre les juifs.
(Hier encore à la télé, la plupart des interviewés en chirurgie plastique étaient juifs. Comme çà au moins les beurs ne diront plus …..
'…Ouais les juifs ….c'est des banquiers….c'est le fric….c'est le show ….!'
Ils ne diront plus rien parce qu'ils ne pourront pas bien prononcer le mot de ce nouveau créneau très à la mode.
' Euh….Le juifs sont des sthèteeee…..en ….Et puis merde ils sont ce qu'ils sont….!'
Revenons sur le déroulement de mes vacances. Piscine donc comme je l'ai dis, bronzage à gogo, allongé sur
un transat, séance culture physique trois minutes en dix jours, et puis et surtout j'ai découvert le JAYKA HOUZY. ….' Du nom de son inventeur. Encore un juif ce Houzy .
Ah….! Mes amis……! Bien que je ' connaissasses' cette thérapie, aussi vielle que moi, je n'y ai jamais prêté attention….'
Ma femme, mordue par ce genre de massage lymphatique, qu'elle vient de découvrir, m'y traîna.
Et je me suis donc mis à l'intérieur de cette espace bouillonnant…Des bouillonnements telles que j'eus des frissons et des sensations ignorées surtout quand je mettais genoux sur le banc en ciment, à la verticale des bulles d'air. Une sorte d'énergie qui vous remue votre corps plongé dans cette eau et qui reçoit des secousses ascendantes de bas en haut n'est pas faite à vous laisser de marbre. Et bien mes amis, je peux vous le dire faites cette COUILLOTERAPIE qui vous raffermie les bourses sans pour autant vous faire perdre les boules. Figurez-vous, je vais installer cette sorte de baignoire à l'eau vibrante dans mon salon. A la place de la table à manger. Mes prochains invités seront servis autour de ma 'mini piscine' en maillot de bain, ils s'en retourneront chez eux bien repus bien secs et bien secoués. Et à moi le plongeon sous mes lustres. Depuis, cette formidable découverte, j'ai comme l'impression que quelque chose à changer.
Un raffermissement de mes conjugaisons et surtout de mes analyses dans lesquelles mes attributs épithètes
de ma sujette sauront quels bienfaits ces bulles sur mes noix ramollies, ont fait. Un miracle, mes amis et moi qui dédaignais ce genre d'exercice….mais quel con je suis….!
Pour les femmes c'est autre chose, je me suis rendu compte que lorsqu'elles en ressortaient, elles avaient un long filet d'eau qui s'échappait d'entre les cuisses, à travers leur string. Au début, je crus à un soulagement, mais dix femmes qui se soulagent en même temps sur le bord d'une piscine à SECOUSSES, ce n'est plus du hasard mais bien un 'échappement d'eau enclavée'. Renseignement pris auprès d'une touriste, il paraît que c'est le jet d'eau très fort qui en est la cause et qui emmagasine un certain volume de ce liquide, à leur insu dans leur réservoir naturel.
A part ça le reste, c'est passé sans grand incident majeur sauf que j'eus la surprise de recevoir un grand invité de marque mon ami DRUNKRAT
Au prochain numéro MON AMI DRUN
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 12h45: |
Mon cher WNES,
Mettre l'histoire des goulettois en avant me touche profondément.Oui nous sommes les meileurs
et je suis fier que tu es vécu dans ce triangle
d'or aurefois entre la GOULETTE LE KRAM ET L 'AEROPORT.Les sfaxiens vont en prendre de la graine car eux à part l'huile je ne vois pas ce qu'ils savent faire de mieux.Bon ne les accablons pas, j'ai des amis qui vont peut etre se facher.
ALBERT
Par Wnes (Wnes) le lundi 12 août 2002 - 11h36: |
Chronique des Chroniques ! Celle d’El Fenech.
Les chroniques que vous lisez sur le site du Théâtre de notre ami Bébert, qui furent écrites des centaines d’années avant Machiavel, constituent à leur façon non moins divertissantes, la meilleure réponse aux occidentaux étonnés, qui découvrent aujourd’hui, avec une stupéfaction que n’excuse pas leur ignorance, l’extraordinaire habileté politique des responsables du monde Goulettois.
Ministres mandatés par notre Bey de Hak El Ouet, le salut soit sur lui !, potentats du commerce international, seigneurs des déserts à la tête d’immenses fortunes, portes paroles des pays » pauvres « ,… et j’en passe !
Fermement décidés à tenir leur place ( Au dépend s’il le faut des pays riches, qui les ont d’abord exploité. ), tous Goulettois confondus, héritiers d’une grande sagesse vielle de plusieurs millénaires, mais toujours étonnamment vivante.
Les hommes d’affaire New-Yorkais, les banquiers Londoniens, les marchands de Frankfort, confrontés à ces Goulettois d’un autre monde, qui les battent désormais sur leur propre terrain, déclarent avec une touchante naïveté : « Ils n’ont pas mis longtemps à apprendre ! « Grave erreur ! car « Ils savaient déjà, et depuis longtemps ! «
Ces chroniques le montrent à suffisance. Il ne s’agit pourtant pas de traités de science politique : ce genre de littérature abstraite, répugne absolument à l’imagination des Goulettois, tous épris de réalités charnues, d’anecdotes savoureuses, où passe l’essence même de la vie.
Non ce qui est donné ici même au lecteur, est un fin tissu de paraboles colorées, d’histoires symboliques dont les leçons visibles ou cachées, s’entrecroisent comme autant de fils ingénieusement agencés, pour notre édification et notre émerveillement.
Niccolò Machiavelli n’a décidément rien inventé, que les Goulettois ne savaient déjà !
ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ ! Ne vous endormez pas Bonnes Gens !
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 11h04: |
Ma chère JANET,
Vous qui m'appelez presque tous les jours, je profite de votre bon sommeil, j'entends vos ronflements d'ici, pour vous dire que vous avez là une sérieuse concurrente en la dame nommée DIVO. Bien sur, je vous serai fidèle malgré votre âge et votre voix de 95 ans, mais comprenez moi, les hommes étant ce qu'ils sont, je souhaiterai vous faire des économies en téléphone, alors espacez vos appels, disons une fois tous les trois jours....Si cela vous convient, je vous fais la promesse de vous ôter ce rectangle rouge, le tapis, qui chiffonne votre vue tous les matins.
Ma chére DIVO, votre souhait s 'est réalisé, est vous avez eu ma voix et cela afin de la poser sur mes textes.
Comme je vous l'ai dis, j'ai gardé mon timbre de SIDI MARDOUM, elle représente à mes yeux ma culture tune, mon identité. Je ne m'en départirai pas car la perdre serait une forme de trahison envers ma culture judéo arabe. A vous lire, sur ce théâtre, je vous serai gré d'interner vos impressions et surtout cette richesse des propos que vous avez. N'est ce pas là une très bonne occasion de nous faire partager vos sentiments ….?'
Wness , nous attendons PASTEUR.
Dans quelques heures ......LES VACANCES D 'ALBERT.
SUIVI CE SOIR DE MON AMI DRUN.Haader rouhek yè si LAJMI.
ALBERT
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 08h48: |
Ma chére DIVONA, rien n'est impossible aux dames de valeur.Je vais de ce pas assouvir votre curiositè et vous appeller.Ce n'est pas la voix du D ieu le père que vous allez entendre mais celle de BREITOU.Autant vous dire qu'elle est un peu rocaileuse pleine de bsal ou loubia bref une voix tune immigrèe en FRANCE qui refuse de se conformer aux timbres des voix françaises.Parce que naturel.
Nous les habituès du cafè des Dattes, nous sommes restès hier dans l'embarras, j'ai tellement croquè de chocoalt BEL GHASSRA que je me suis levè ce matin tout noir, bon je me coule un cafè pour m'éclaicir un peu. C'est pas possible une soirèe sans cafè.Lilè blèchi kawa kif djèjjè blèchi rich;( Une soirèe sans cafè c 'est comme une poule sans plume) ( proverbe chinois d' Albertinou CHANG)
Bon ouvrez vos oreilles Divo, votre voix arrive...
comme celle de son maitre.
BREITOU.
Par Divo (Divo) le dimanche 11 août 2002 - 13h30: |
Albert,
Je reviens aujourd'hui pour te relire...etje reprends le texte sur ta maman et là dans ma tête, les mots s'envolent et je la vois; et je l'entends! C'est fou son accent, je l'adore...Et son humour de maman! C'est comme cela que je serai à son âge!hihihi! C'est ainsi que les miens me trouvent déjà: une vraie mère juive!
Mais sais tu ce que j'aimerais maintenant c'est t'entendre toi de vive voix....Quelle voix pour l'homme qui me fait rire et pleurer, rêver et aimer le monde ???
Qu'en penses-tu albertinou? Me permettras-tu de t'entendre? Et embrasse bien fort madame S..et ses filles(les tiennes aussi!) qui ont bien de la chance de vivre auprès d'un homme comme toi!
DIVONA
Par Wnes (Wnes) le samedi 10 août 2002 - 16h10: |
Chronique d’El Fenech : une astuce pour faire faire baisser le prix des pierres précieuses.
A Hak El Ouet, on raconte que notre Bey, la Paix est avec Lui ! aimait beaucoup les pierres précieuses, et que ses sujets, les aimant beaucoup plus que lui même ne les aimait, ses sujets donc raflaient tout ce qu’ils pouvaient trouver sur le marché, et ainsi l’inflation devenait galopante.
Notre Bey décida de réunir son Conseil des Sages, afin d’élaborer une stratégie pour faire baisser les prix, ceci pour que le trésor de la Cité de Hak El Ouet, se constitue à meilleur compte.
Après la tenue du Conseil, les Sages de Hak El Ouet vinrent trouver notre Bey, et lui annoncèrent :
« Majesté ! il se trouve que nous n’avons pas de solution, tant les Goulettois aiment les pierreries, mais il nous a semblé que l’on pourrait consulter, notre Juris Consulte El Fenech ! Lui qui a plus d’un tour dans son sac, devrait pouvoir trouver une solution. «
Notre Bey répondit : « Alors à quoi ça sert que je vous paye, si c’est pour sous traiter, le conseil à un brigand comme El Fenech ! Bénit soit-il, plus clairvoyant que vous n’êtes ! «
Mais notre Bey préférant avoir une bonne solution « Clé en Mains », que de hasardeuses spéculations politico-financières, convoqua le rusé d’entre les rusés.
Et El Fenech de dire devant l’Assemblé :
« Quelle est la matière la plus digne de remplire un coffre, où l’on abrite sa fortune ? «
Et eux de répondre tous en cœur :
« Les pierres précieuses, bien sur ! «
« Ignorants que vous êtes, prenez ce chaton de bague en diamant, qui se vent dix milles dinars sur le marché, et brisez le en morceaux «
Ceci fut fait, et El Fenech de demander : « Combien vaut-il maintenant ? «
« Même pas un dinar le fragment, répondirent-ils »
El Fenech ensuite présentant une pièce de vingt dinars or, il demanda qu’on la coupa en morceaux, ce qui fut fait, il demanda : « Combien vaut-elle maintenant ? «
Les Sages de répondre « A peu prés dix neuf dinars, fils ! «
El Fenech de conclure :
“ La matière la plus digne de remplir un coffre à trésor, est celle qui, coupée en morceaux perd une partie infime de sa valeur, et non pas celle qui brisée, ne conserve qu’une partie infime de sa valeur ! «
Cette histoire tirée du livre antique « Le Collier de Glibettes «, fit le tour du Royaume, et les Goulettois firent fortune en délaissant les pierreries, pour se consacrer aux pièces d’or !
En récompense El Fenech fut anobli par notre Bey, et il reçu le titre de Sir : Oxford oblige !
Les Goulettois quant à eux continuèrent à lui accorder leur clientèle, ce qui fit son immense fortune.
Berdah
Par Mexico (Mexico) le vendredi 09 août 2002 - 02h16: |
Cher Drunkrat,
Je viens de laisser un message a Albert a ton sujet au Cafe Tmenick.
C'est seulement apres que j'ai remarque que tu viens de poster un message. C'est deja bon signe!
Pourquoi ce silence?
J'espere que tu vas bien.
Donne moi, je t'en prie de tes nouvelles.
Yael
Par Janet (Janet) le jeudi 08 août 2002 - 16h07: |
KOL A CAVOD
ALBERT,ON VOUS RETROUVE ..PAS DE DOMMAGE DANS VOTRE ESPRIT
AU CONTRAIRE
LE VOYAGE ET LA DEPRESSION QUI A SUIVI VOTRE RETOUR VOUS ONT FAIT DU BIEN
LE THEATRE EST UN EXCELLENT DOCTEUR
JE N'AI JAMAIS AUTANT RI
MERCI POUR LA CHIRURGIE PLASTIQUE ET MON NOUVEL AGE
JE VAIS M'Y HABITUER TRES VITE
ON VOUS AIME
Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 08 août 2002 - 15h25: |
AU THEATRE CE SOIR….
SHALLOM AAL KOL AAM ISRAEL
BESMELLAH EL RAHAM EL RAHIM
Dans la série des sketchs…..
9/5/2001
BREITOU est revenu des vacances….Il est super bronzé…..Un teint qui lui va bien.
Il porte un tee-short sur le quel est imprimé 'PEACE AND LOVE'……Ses fidèles fans sont là toujours aussi jeunes et beaux à un âge où d'autres sont déjà presque en ruine. Janet s'est juste fait un petit lifting, du côté du menton, ce qui a fait dire en coulisse a ALBERT…
.' Ourrabi zrakhet de (Elle a rajeuni de …)de 40 ans…
Réponse de BREITOU à la volée…..
' Mèèlè oullet yenda 8 ans…..?( Alors elle a 8 ans)…Puis il entre sur scène sous les applaudissements effrénés de ses amis, tous divins et enguirlandés de jasmin. Ses amis et amies d'ISRAEL, sont là assis au premier rang…..Ofek, Tatarachel, Maboulette Rahel, Rose, etc…..
Puis….Il interpelle une dame, assise dans la rangée de gauche,, tout en couleur, jupe bleu et chemisier blanc, elle porte un joli collier de jasmin autour du cou. Son mari et son fils sont assis à côté d'elle.
'Madame MICHKA, excusez moi, de vous interpeller de cette façon, je ne connais pas votre nom et prénom, vous n'en voulez pas j'espère…..?'
Elle rit et me dit en souriant….
'Lèh……!'( Non)
'AHHHHH…….TUNE…….!'
'OUI.....pour une courte période......'
'C'est pas grave…..d'ailleurs on n'a pas besoin de l'être depuis des générations entières…!'
'Je m'en excuse Breitou
'
'OHHHHHHH…..t'excuser pour si peu….ce qui compte c'est que vous soyez de cœur avec nous….le reste en s'en fiche …..!'Voulez – vous m'accompagner dans mon sketch….?
'Oh oui…..J'en suis ému, j'ai toujours rêver monter sur des planches et aujourd'hui tu m'en donne l'occasion….!'
'Et voilà votre rêve exaucé…..vous savez cela va vous changer de toutes les conformitès ….!'
'Oh que oui…..!'
'On commence….? Madame…..?
'Je vous entends…..'
'Il s'agit de ma maman……extraordinaire dame….!'.
‘ J’ai fais quatre garçons pour rien…..’ Tiré du livre des proverbes de ma mère.
‘….LES VAURIENS…. ’
Ni bonjour, ni allô , ni rien….remarques…
Ma mère… ’ Yamèlt khèmché tkoura yal èl rhlè oul rèybéh.’
(‘ J'ai fais 5 garçons pour le désert et le néant) = qui ne servent à rien)
Moi……… ‘Qui c’est le 5 ième que je ne connais pas….maman.. ?
Elle ‘J’ai dis comme ça pour que l’on ne vous prenne pas de l’œil…. !’
Moi……… ’Ahhhhh…. tu as même peur de mon œil…. sublime… !’
Silence…………………………………………………………………………………….
Moi……‘Bon…. tu viens d’arriver des States…. tes valises sont encore fermées et dèja tu grognes .. ?’
Elle……….’L’Amériiiique…. ? élli yèchma i kôllôk dènié jèt…..pour ce j’ai vu… ?’
‘……. pour celui qui entend on dirait que monde est né = le bout du monde)’
Moi……… ‘Mais tu as été à Disney land…. !’
Elle……… ‘Yèkbèr alla yènéyè Mickey ou Popeye…ahhhhh.. ?’
( Ils grandissent à mes yeux..= ils sont si important à mes yeux….’)
Moi……… ’Au téléphone……! Tu étais enchantée.. !’
Elle………’. Babounout… ! .ouwè tèmé èl yadèb ta mesrayène élli jiné fi.. ? nar kôllou ouhnè Fich ou Bourger…Mac Do….’
(‘Insignifiant…. Peux - tu imaginer la souffrance d’Israël (sous-entendu la traversée du désert) dans lequel nous étions… ?…. Tous les jours Fich Burger….’)
Moi………’Pourquoi.. ? il n’y avait pas de restos… ?’
Elle…………‘ Non…. y’avaiiit…mais c’est trop cher…on voulait économiser…. !’
Moi…………’Yallèdéééh….jit dyaffâââââh’
(‘C’éééé pour cela que tu es venu amaigriiiie’)
Elle……… ’Dyeyffââââââh… ? r’dit 4 kgs . Chouffe… ! hèdéh Maxou (mon frère) kèssarli sakayè bèl mèchién… !’
(‘Maaaaigre… ? J'ai pris 4 kgs. Regardes Maxo ton frère, il m’a cassé les pieds à force d’aller et venir….’)
Moi………’ Hattatiii… ! ne voyages plus avec lui…’ (Hélas)
Elle………‘Et avec qui je vais.. ? avec ton père au cimetièéére… ?’
Moi………’Et les Iles Canaris …et l’Espagne…. ?’
Elle…… ’Spagnaaaah….yatièm yasbannah bèl doud….
‘L’Epâââââgne…..qu’ils leur arrivent une saucisse verminèe…’)
Moi…… ’ As tu vu les corridas… ? ’
Elle…… ‘ Ahhhhhhhh….féeriques…..’
Moi…… ’Ahhh….heureusement…. N° 3’
Elle……… ‘J'ai eu beaucoup de peine…pour la mise à mort….mchèkén…bkit yallièm…’
(‘……les pauvres …j’ai pleuré sur eux..’)
Moi…… ‘Tu pleures pour une queue et deux oreilles… ?’
MICHKA rie sous cape….
'Vous riez MICHKA……Vous vous moquez de ma maman…..?'
'Non….Non…..pas du tout……elle est sympa avec son accent tune…..……!'
'Et le mien alors…..!'
'Non …..c'est pas pareil……le sien est un peu confiture……marmelade….!'
'Ma mère…..? Une marmelade…?…Confiture…..et pourquoi pas mayonnaise…..Hein…? .comme ça j'aurai un bon petit déjeuner le matin et une lezba le soir….!'
'Ouhhhh….Ouhhhhh…..Mon D.ieu….!'.)
Je continue…
Elle…… ’Quand même awèyéch….i chèrffou….
(‘….c’est des bêtes….ils me font de la peine…’)
Moi…… ‘Awèyéche kiffèk… ? (Des bêtes comme toi)
Elle ……‘ Ahhhh… ? ya kbih hèddéh èl kbir entayi tbarkallah ! qui traite sa mère de bête.. ?’
(‘…Mal élevé…. toi mon ainé D.ieu bénisses ! qui traite sa mère de bête…. ?’)
Moi…… ‘ Je plaisante ma maman…on n’a plus de respect entre nous… !’
Elle…… ’ Mouuuu …je suis devenu vieille…et sensible…’
Moi…… ’Bon je retiendrai ma langue la prochaine fois…et la Hollande… ?’’
Elle…… ’Yallèh Hollandâââ….la_jijééééh… !’
(‘Pour la belle Hollande’)
Moi…… ’ Quoi… ?…Tu as été déçu… ?’
Elle…… ’ 15 jours de mauvais temps….Kaydèh yallè bank…. Mètéhchém yè Bèbért.. ?…
Bard ou chtèéé…je croyais faire du lèche vitrines …mais Maxo ahhh.. ! mè habch i rèjèjni…….marrah mè narèfch wèn mché…rhèléni ouèhdi…. !’)
(‘………………………………. Assise sur un banc ….tu n’a pas honte…. ? le froid et la pluie…….il n’ a pas voulu me faire sortir…..je ne sais pas où il a était….il m’ a laissé seule..
( NDLR . il a était voir les filles dans les vitrines ce jour là’)
Moi………’A savoir…il est tellement secret….’)
Elle……… ’Châkouti mènéh môwti…’) ( Le silencieux est aussi secret q’une tombe )
Moi……… ’Et l’ Angleterre….. ? c’était beau….. non…. ?’
Elle……… ’L’ ingliiiiize.. ? babba yand ou bou… ! èbki yallièm ou nouh… ! Ejni yand madame Tussot kif Tité tay’néééh ….’
N° 4
(‘Les anglaaaaais… ? Mon père chez son père (= ça ne vaut rien) pleure sur eux et griffes toi les
joues ( comme les pleureuses)… ! Il m’a emmené chez ma dame Tussot….un genre Tité de chez nous….’)
('Ne riez pas MICHKA ……C'est ma mère…!'
'Oui …je sais…..elle est drôle….mais je comprends pas….elle n'ai jamais contente à ce que je vois…..!'
'Si…….! Mais cela lui arrive rarement deux fois dans toute sa vie……!'
'Ah……quelle merveille!….Quand….?
'Le jour où j'ai lui ai donné ma paye…..quand j'ai travaillé pour la première fois……..et la seconde quand je lui ai dis que j'ai eu une augmentation…..!)
Reprise.
Moi, genre surpris….’ Qui c’est……! Celle là… ?’
Elle………………..’Il paraît qu’elle reçoit beaucoup de monde….
Moi……………… ‘ Et qu’est-ce qu’il t’a dit… ?’
Elle……………….’ Ourras ouldi, je lui ai dis mais qu’est ce qu ‘elle a de spéciale celle là…..hein
Maxo…. ? .Aâllèh nitti…tu sais ce qu’il m’a répondu….’ Taymèl ouarkâ ta èl breikhs ou tayjèn farinè …..il se moque de moi…..’)
(‘Sur ta tête mon fils……………… ? Naïvement ………… ‘Elle confectionne des feuiiles de breikhs à la main et pétrie du pain ….’)
Moi……………….’C’est un musée maman….comme le musée Grévin….’
Elle……………….’ Eye rsarrââh…. fèllet forjah …..’
(‘Oh quel dommage ? j’ai raté un spectacle….’)
Moi……………….’ Ce sera pour la prochaine fois….si D.ieu veut… !’
Elle……………….’Quand ça … ? A mon âge ? je ne peux plus me déplacer facilement…depuis que
j’ai reçu la valise de l’Abbé ( un Abbé de retour d’un pèlerinage) en 1996 sur ma tête dans le T.G.V.’
Moi……………….’Ah..! oui…je me rappelle….’
Elle……………….’Tu ne peux pas me refaire une belle lettre à l’assurance pour qu’elle me rembourse un peu plus que les 8.OOO frs qu’elle m’a donnée pour mon ‘doloris clausus. ?’= pretium doloris) ?’
Moi………………’ Dolorus clausus… ? non….maman… c’est Doloris primus (ancien réchaud à cuisson)
Elle… 'Bon challinèh ( je m’en fous) ….doloris de merde, j’ai encore les vertiges…. !
Moi…………… ’ L’affaire est éteinte….. Tu as été d’accord et tu as signé sur ça… !
Elle…………… ‘Nankôr…..’ ( Je me rétracte….je nie…)’
Moi…………… ’ Laisse tomber….’
Elle…………… ‘Tu vois pourquoi je dis que vous ne valez rien………. les enfants…. ahhhhh ; ,’
J’ai raccroché.
Ma chère MICHKA, avant de quitter la scène et rejoindre votre famille, je vous offre ce bouquet de jasmin……!
'Ohhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh….!
'Pas si long…..! Pas si long……!'
Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 08 août 2002 - 13h23: |
Albert est enfermè dans son bureau depuis quatre jours déjà.Il ne veut plus rien entendre et ne répond plus au télèphone.
Breitou, son acteur et ami depuis sa tendre enfance, entre dans son bureau.
'Yè yarfi....! Echbik...Shabbèk i tèlbou fik kaadin yestèwfik....ourra bab.....!'
('Patron....Qu'a tu...Tes amis te demandent, ils t'attendent....derrière la porte....!)
'Yakhir kôlli bââtouek bèch tètkellèm aâliem???
('Ils t'ont envoyè pour que tu parles à leur place')
'Essmââ aamèl rai ou kôôllom hajè èl minou...!
(Ecoutes fais toi une raison et dire leur qq chose au moins...)
'Tu crois que je n'ai pas envie de leur parler moi
tu crois que je suis fachè avec eux....?'
'Non je sais le bien, mais quand même, ils se sont habituès à moi , a toi et à BELEBOU...Alors c 'est comme ça que tu les laisse tomber....?'
'Ecoutes, fais ce que tu veux, va au theâtre et ouvre leur porte, raconte leur ce que tu veux moi je reste ici....'
'Mnih, je vais aller m'habiller,je vais leur faire
un sketch en attendant que tu vienne leur dire bonsoir...OK.....?'
'Ecoutes si tu vois mes amis JANET,DRUN, JEX, HAI
ROSE, BICHETTE......
Albert s'arrette d 'éppeller parce que des larmes coulent sur son visage....
' ....Et JOSEPH....DARMON....SUGGEST...LELOUP...
Il pleure à chaudes larmes....
'...MEYER....DIVONA.....RAHEL....MABOULETTE....
Il s'arrette d'énumerer....
Sa grande fille VICKY, rentre dans son bureau..
'Papa je t'aime....'
Breitou s'avance vers son patron, lui entoure la tête et l'embrasse....
'Yè yarffi mè tèbkich....Chouff oulidet i habouèk
ou zid shabèk èl kôl kââdin i ââtouèk mèl kôl chirrè ou chirrè....dakhlou fik....'
(Patron cesse de pleurer...Regardes tes enfants t'aiment et tous tes amis qui t'appellent de toutes parts....Ils sont tous entrès dans ton coeur...
'In yaddin rabbè....Ils t'on mis porte parole...!'
'Ils m'ont mis ce qu'ils m'ont mis, tu crois que je vais rester en chômage....moi....?'
'Bon va faire ce que tu veux...'
BREITOU DANS QUELQUES MINUTES VA PRESENTER SON SKETCK.......LES VAURIENS
Par Fernand (Fernand) le jeudi 08 août 2002 - 11h56: |
Albert,
Tous les amis qui te demandent de continuer à écrire ont raison de le faire.
D'ailleurs tu n'a jamais dit que tu cesserais de le faire.
Alors continues à le faire, mais à 2 conditions sine qua non:
1/ Que ce soit toujours ton Kif.
2/ Que ce ne soit pas au détriment des devoirs que tu as envers toi-même et ta famille.
Rabbi Myak
Par BeauSity (Drunkrat) le jeudi 08 août 2002 - 11h23: |
YA BEBERT.
"kallou: ya baba hayya nwallyw chourfa, kallou: ye wlidi hatta eymoutou kbar el houma".
Wenty mezzelt hay tbarkallah, hatta had may foklek blasstek hena.
RAK SID WE ALIK LEKLAM, MOUCH UN RENARD WELLA UNE TORTUE BACH TKHAWFEK. WE BACH YEKTBOU HEKAYTEK FIL JARIDA.
NHEBBEK TEFHEMHA HADHY BEL GUEDA YA KHOUYA.
Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 08 août 2002 - 08h05: |
Mon cher WNES, 5X5 pour toi.
Tes textes sont tres beaux comme je te l'ai dis.
Mais ne peux tu pas nous les envoyer en deux ou trois fois, genre à suivre pour que nous puissions les lire sans nous épuiser.Tout le monde y gagnera en temps.
Je compte sur toi brass bouk...C'est faramineux.
Tu sais pour le HUGO, je n'ai pas encore tout lu que déjà je vais accumuler du retard?
Attends n'envoie pas PASTEUR pour l'instant.Je dois lire les espagnols.Excuse moi WNES.Je ne peux plus courrir dérrière les trains de banlieue.Comme
avant.
MERCI OU RAABY MYAK.
BREITOU DE LA GOULETTE.
Par Henri Bueno (Henri) le jeudi 08 août 2002 - 07h50: |
Berdah Chalom
Tu as reussi a m'emouvoir de bon matin en me rappelant mon pere et la rue Charles de Gaule a Tunis.
Mon pere avait deux qualites exeptionelles.
Il avait une foi inebranlable en D...,et surtout il ne pouvait meme pas penser a faire du mal, meme a ceux qui lui en faisait. Il etait toujours content.
LE JOUR DE SON ENTERREMENT A PARIS J'AVAIS PRIS L'AVION A LOD VERS CINQ HEURE DU MATIN ET VERS MIDI J'ETAIS DANS SA CHAMBRE MAIS LE CERCUEIL ETAIT DEJA FERME ET JE N'AVAIS PAS PU LE VOIR.
CE SOIR MEME JE DECIDAIS DE DORMIR DANS SA CHAMBRE EN ME DISANT IL VIENDRA CERTAINEMENT ME RENDRE VISITE. ET A MA GRANDE JOIE, IL M'EST APPARU EN REVE.
IL ETAIT A TABLE ENTOURE DE JEUNES "TALMIDE HAHAMIM" TOUT SOURIANT ET TRES CONTENT COMME A SON HABITUDE ET ETUDAIT LA TORAH. LE MESSAGE ETAIT CLAIR JE SAVAIT QU'IL ETAIT ARRIVE LA OU TOUT LE MONDE VOUDRAIT ARRIVER.
Apres le Maroc,Dany a continue sur Strasbourg et a pris recemment sa retraite en Corse. Je pense qu'il finira par monter en Israel.
Je me ferais un plaisir de lui parler de toi ce soir. Mon pere etait venu lui rendre visite a Comakry.
Chalom et Brakha. Roch hodech tov.
Par Wnes (Wnes) le jeudi 08 août 2002 - 00h52: |
Chers amis Harrissiens, vous qui aimez la lecture et la culture, je ne saurais que trop vous conseiller, la lecture du livre de l’auteur : Michèle Escamilla-Colin, Crimes et chatiments dans l´Espagne inquisitoriale.
L’auteur retrace ici l’histoire d’une Espagne baroque déclinante, dégage le rapport entre délit et sentence, retrouve le profil socioprofessionnel du condamné, et aussi son aspect physique, grâce aux coordonnées d’identification à jamais fixées par le zèle du policier du Saint Tribunal. Les principaux aspects de l’expérience inquisitoriale, vécue dans une souffrance quotidienne : arrestation, mise au secret, torture, délation forcée, infamante et théâtrale exhibition en autodafé, condamnation à la ruine, à la prison, parfois à la plus horrible des morts nous sont révélés. Parmi eux, les cryptojudaïsants sont les plus nombreux. Pour avoir pratiqué leur religion, interdite depuis le décret d’expulsion du royaume d’Espagne, en 1492, ils sont enfermés, torturés, jugés et châtiés. D’ailleurs, le Tribunal de la foi, alors vieux de deux siècles, n’avait-il pas été créé pour eux ? Ne furent-ils pas l’adversaire privilégié de l’inquisiteur, le seul qui méritât tous ses efforts, le seul qui fût digne de lui ?
En voici un résumé :
CRIMES ET CHATIMENTS DANS L'ESPAGNE INQUISITORIALE
DU CRYPTOJUDAISME A L'AUTODAFE
L'Espagne du 14em. siècle,... l'Espagne n'avait pas échappé aux horreurs de la peste bubonique, pas plus qu'elle n'avait échappé aux séquelles d'une autre peste, c'est à dire à l'agitation sociale. Vers la fin du 14em. siècle le virus de l'antisémitisme qui avait pris naissance dans l'Europe du nord, commença à infecter la culture espagnole.
On assista alors à des flambées de violences contre les Israélites, sous l'impulsion de dirigeants religieux ultras, on s'employa avec ardeur à convertir au christianisme tous les Musulmans, et tous les Israélites d'Espagne. En certains lieux il leur fut fait interdiction de manger, de boire avec des Chrétiens, voire même de leur parler.
Ils furent empêchés d'exercer leurs métiers d'artisanat et d'agriculture, il leur fût interdit de porter des vêtements de soie, et on les contraignit d'aller en guenilles, la famine menaçait. Faisant irruption dans la synagogue de Tolède des Chrétiens zélateurs en firent une église : Santa Maria la Blanca, le même sort s'abattit sur quantités d'autres synagogues et de mosquées. Les pressions et la violence se firent si intenses que des milliers de Israélites et Musulmans se convertirent au christianisme.
Ici comme dans le reste de l'Espagne une vague de conversions déferla, en refluant elle a laissé derrière elle pas moins de cent milles convertis, les Espagnoles les appelèrent les Nouveaux Chrétiens. La communauté des Séfarades si bien intégrée à la vie espagnole fut déchirée en deux clans, beaucoup de ses membres s'étaient convertis publiquement, mais en privé continuaient à observer les rituels de leur religion originelle. Un ressentiment se fit jour contre ceux qui continuaient à observer leurs anciens rites, les Chrétiens ulcérés les surnommèrent les "Marranos", vocable tiré d'un mot ibérique désignant les cochons.
Quand les royaumes de l'Espagne chrétienne furent enfin unis sous le règne de Ferdinand et d'Isabelle, les monarques se mirent en devoir de purifier la foie de leurs sujets chrétiens. Le premier jour de l'an 1481 l'Inquisition espagnole commença sa sale besogne. Pour faire disparaître jusqu'aux derniers vestiges des rituels Israélites chez les Nouveaux Chrétiens, pour briser toutes relations entre les convertis et les autres Israélites d'Espagne, des milliers d'hommes et de femmes furent jugés et torturés, des milliers finirent sur le bûcher, pourtant des années de terreurs et de tortures ne purent anéantir les liens établis et leur héritage culturel.
L'Inquisition espagnole exigeait maintenant une action encore plus radicale, c'est dans la fastueuse salle des ambassadeurs de l'Alhambra, que le 31 mars 1492, la longue et illustre histoire des Israélites d'Espagne prit fin tragiquement, c'est ici que le Roi Ferdinand et la Reine Isabelle cédant à la demande pressante de Torquémada le Grand Inquisiteur, promulguèrent l'Edit d'Expulsion au terme duquel tous les Israélites d'Espagne, devaient soit se convertir au Catholicisme, soit quitter le pays avant la fin de la mi-été.
" D'après le rapport des Inquisiteurs, il ressort que les Nouveaux Chrétiens subissent un lourd dol de leur commerce avec les Israélites, subséquemment nous avons décidé d'ordonner à tous les Israélites de quitter notre royaume, et de n'y revenir pour quelle que raison que ce soit ".
Au cours de cette année là plus de cent cinquante milles réfugiés s'agglutinèrent en longues théories sur les routes d'Espagne, abandonnant derrière eux leurs demeures, leurs vignobles, leurs ateliers, leurs synagogues, leurs écoles, et leurs souvenirs de bonheurs, et ceux des jours d'épreuves, accumulés au cours de siècles inoubliables, sous la domination arabe puis chrétienne.
Ce fut là la plus massive des nombreuses expulsions d'Europe, mais ce n'était pas qu'une expulsion, c'était aussi pour l' Espagne, la fin d'une époque de cinq siècles au cours de laquelle la vie et la pensée avait atteint des sommets inégalés en Europe occidentale. Dans ce pays en particulier la vie des Israélites et des Musulmans avait été imprégnée par un idéal, qui était de vivre pleinement et de manière créative au sein d'une société plus vaste, tout en restant fidèles aux anciennes valeurs et traditions.
Et c'est ainsi qu'un certain jour du mois d'août, le même mois que Christophe Colomb avait choisi pour appareiller vers de nouveaux horizons, que les derniers réfugiés quittèrent l'Espagne.
Quant à leurs frères qui acceptèrent la conversion pour pouvoir rester sur leur terre, ils vont selon le bon vouloir des monarques, être livrés à la persécution et aux tortures de la Sainte Inquisition, pour finalement être jetés dans les flammes des grands autodafés populaires, qui comme nous allons le voire, et en similarité avec le jeux du cirque romains, permettait de canaliser la vindicte du peuple sur des victimes expiatoires toutes désignées.
Ceux des analystes qui se sont penchés sur ce volet honteux de l'histoire, sont frappés par les similitudes qui existent, tant au niveau de l'action méthodique, que de l'exactitude comptable, que de la concision des fichiers de police de l'Inquisition, similitude avec ce que l'on a vu bien plus tard chez les nazis, et autres régimes qui se spécialisèrent dans la prétendue chasse aux sorcières, que l'on peut aussi dénommer chasse aux boucs émissaires.
Le fichier est très simple, il comprend trois volumes qui groupent sur plusieurs siècles des centaines de procès dressés par l'Inquisition.
Dés le moment où tous les non - convertis sont sensés avoir quitté l'Espagne, on promulgue l'Edit de Délation qui énumère un certain nombre de pratiques, ou de signes extérieurs, de gestes, d'attitudes, ou de non gestes, qui permettent d'attirer l'attention du vulgaire, qui ne sait d'ailleurs lui même absolument rien, à cette époque là du judaïsme. Et parmi le catalogue de ces gestes on peut citer par exemple : le changement de chemise le vendredi, le fait surtout de ne pas travailler le samedi, et de travailler le dimanche, bien-sur au niveau des pratiques alimentaires, on demande de surveiller si les gens mangent du porc ou pas.
Evidement il y a là toute une frange de la population qui est bien placée pour surveiller, c'est bien-sur la domesticité par exemple, ce qui a du être absolument terrible, parce que tous ces nouveaux chrétiens ont évidemment des domestiques chrétiens, et il suffit que cela se passe un peu mal entre les patrons et les valets, pour qu'il y ait délation, sur les bases de tel ou tel signe assimilés à une pratique judaïque en privée.
Et il n'y a pas que les pratiques alimentaires que l'on peut citer, il y a aussi tout ce qui concerne l'enterrement, le fait de laver entièrement le mort, de l'habiller d'un linceul blanc, ce qui apparemment n'était pas fait par les chrétiens de l'époque.
On peut dire que c'était plus facile au 16 éme. siècle pour l'inquisition de repérer les cryptoIsraélites, que ça l'eu été pour la gestapo au 20 éme. siècle parce qu'ils ne mangeaient pas de porc, ou parce qu'ils ne travaillaient pas le shabbat.
On peut dire que beaucoup de convertis étaient restés très attachés à leur foi d'origine, et ils courraient des risques en pratiquant même de façon cachée. Et ils avaient quand même une double identité, et ce qui particulièrement atroce, c'est que l'on persécute des gens qui ne sont nullement agressifs, qui essayaient finalement de concilier leurs anciennes coutumes avec les apparences d'un comportement qui leur est imposé.
Ils ont conservé une fidélité au fort intérieur, et au fort intérieur largement étendu c'est à dire dans la cellule familiale, ou dans un groupe d'amis, et quant au reste ils donnent tous les signes extérieurs d'apaisement. Malgré cela on les épient en tentant de pénétrer au fond d'eux mêmes, ce qui fait que cette persécution apparaît comme spécialement atroce.
Il est certain que la situation de cette fraction de la population était très inconfortable psychologiquement, puisqu'en fait sauf bien entendu la toute première génération, celle qui suit le décret d'expulsion, ces gens sont complètement coupés de leur racines judaïques, ils n'ont plus de rabbins, plus synagogues, plus de livres, donc à mesure que le temps passe le contenu théologique s'amenuise, et quelques fois il devient difficile de distinguer ce qui est purement cultuel, de ce qui est culturel à l'attachement à l'identité à des racines puissantes.
Il est à ce stade nécessaire de rappeler des similitudes qui ont existé dans d'autres groupes isolé qui ont perpétués sans plus les comprendre, des symboles, des cultes, et des rites originaires du judaïsme, et dont les significations se sont perdues à travers les siècles, et les divers avatars de la diaspora. Les exemples sont nombreux et on pourrait en citer quelques uns.
Enfin on trouvait en Espagne beaucoup de marranes qui perpétuaient tel ou tel rîtes, purement par habitude, ou par seul attachement aux traditions familiales.
Mais par contre on trouve aussi des gens qui sous la torture disent croire en Moise, et pas en Jésus, et donc aussi qui savent ce qu'être israélite veut dire. Ce qui semble être le plus fascinant dans les documents, notamment dans les "Relations de Causes" qui sont des condensés de procès, c'est lorsqu'on voit précisément quelqu'un d'ordinaire qui n'est au fond pas très convaincu finalement que l'autre est chrétien ou israélite, et s'il pratique ou non un judaïsme précisément familial, lorsqu'au fond de la prison, on saisit le moment, parce que les interrogatoires sont répétés, le moment où l'inquisiteur qui contrairement à la gestapo veut convertir, et bien le combat de l'inquisiteur c'est précisément qu'il veut obtenir la conversion du condamné.
C'est donc une sorte de lutte absolument délirante, et ce qui est vraiment le plus terrible, c'est le moment ou un être, un homme ou une femme, et il y en a plusieurs exemples, à une audience dit : "C'est terminé, je suis israélite, je veux vivre ou mourir dans la vois de Moise, vous pouvez me brûler !". Et en général il ne reviennent jamais, on a vu plusieurs cas de ce type ou le procès a duré encore des années, et durant cette période la personne qui a pris cette décision au fond de la cellule, dans la plus grande solitude, le plus grand dénouement, et dans la plus grande misère morale et physique, lorsqu'il a pris cette décision, il n'y revient jamais.
Et pourtant c’est là on va s'acharner, et s'acharner d'une façon extrêmement intelligente même, puisque l'Inquisition met tout en oeuvre, on fait appel à des qualificateurs qui sont des théologiens redoutables.
Dans le fond le tortionnaire qui est en face de celui qui a accepté le martyr, se dit : "Mais si on pouvait l'avoir, quelle belle âme il ferait celui-là!".
Les martyrs sont surtout des hommes, mais on compte aussi énormément de femmes et de tous ages entre 14 ans et 90 ans, c'est absolument épouvantable, on torturait des enfants, mais aussi des vieillards.
Surtout on a pu remarquer que lorsqu'au niveau des condamnations au bûcher, qui sont bien entendu en pourcentages assez faibles, car on ne condamnait à mort qu'assez exceptionnellement, l’Espagne d’alors réservait ces cas seulement pour les grandes cérémonies, comme celles qu'on effectuait au nom du "Combat contre les grandes Hérésies" pour étoffer les cérémonies, ce qui nous parait aujourd'hui évidemment horribles et cyniques.
Les cas qui ont put être comptabilisés en nombre représentent un véritable minimum, mais essayons de parler de cette comptabilité: Sur un ensemble de 3260 personnes qui ont eu à subir ces procès, on a put constater que 71%, étaient poursuivis pour délit de judaïsme ou de cryptojudaisme, et il faut ajouter que l'Inquisition ne poursuivait pas que ces délits, que pour le reste, les 29% peuvent être cités comme suit : il y a la sorcellerie, la polygamie, le mahométisme, car on les assimilait facilement aux maurisques, le blasphème. Et puis les choses qui sont typiquement de l'ordre de l'église: par exemple dire la messe sans être ordonné 0,75% ce qui est peu important, le luthéranisme tout de même, l'imposture, le faut témoignage, la sodomie, il y a aussi la complicité, ce sont les bourreaux notamment, les gardiens de prisons qui quelque fois facilitent la vie des emprisonnés, ou même leurs mettent des drogues, il y a des chapitres intéressant à ce sujet, ces drogues leur permettent de moins souffrir au moment de la torture, et qui ensuite sont eux mêmes arrêtés.
On poursuivait même aussi les prêtres dits "Sollicitant", ces solliciteurs qui ont utilisé la profession pour abuser des victimes. Mais quand même, l'Inquisition pour l'essentiel traquait surtout les Israélites.
Bien que ceux qui ont brûlés ne sont pas la majorité, on peut dire qu'au 15eme. siècle qui est une période qui est peu documentée, étant donné que pour cette époque les comptes rendus de procès ont disparu, on sait tout de même que les bûchers ont flambé d'une façon considérable, atroces, les procès n'ont pas été conservés, et d'ailleurs ces procès devaient être extrêmement expéditifs.
Il y a tout de même des choses qui intriguent l'observateur par exemple : on s'aperçoit que ces converses judéo-chrétiens sont non seulement traqués et épiés, mais qu'on veut les empêcher de partir, il y a comme une espèce de paradoxe, et il faut avouer qu'on ne comprend pas toujours très bien les espagnoles, ces portugais qui sont des ex - espagnoles revenus en Espagne, souvent veulent repartir, ils veulent aller vers Bayonne, ou Amsterdam, ou en Italie etc... , alors on les surveille, et s'il y en a un qui s'absente trop souvent, on veut lui confisquer ses biens, et le déférer au tribunal de l'Inquisition.
Tout se passe comme si on voulait éviter qu'ils quittent l'Espagne, alors que ça aurait réglé le problème, mais c'est que finalement, et c'est là qu'ils sont pris dans le piège de la LEX OPERAE OPERATO, ce sont des gens qui ont été convertis, donc ils ne sont plus libres en quelque sorte, et c'est là que vous voyez le piège infernal, car l'Inquisition ne peut plus de ce fait les considérer comme des non - chrétiens.
Le paradoxe c'est aussi que l'on voit de temps en temps des Israélites étrangers qui passent en Espagne, parce qu'ils commercent avec l'Espagne, parce qu'ils travaillent pour le Roi d'Espagne, et alors ceux là sont filés, dés qu'il arrivent en Espagne et qu'on sait qu'ils sont Israélites, il y a des guetteurs que l'Inquisition met à leurs trousses, et à leurs frais. On entrevoit là un aspect financier sordide puisque les gens en prisons doivent aussi payer leur subsistance, et les policiers, on dirait aujourd'hui les barbouzes, devaient êtres en quelques sortes à "La Solde" de leurs victimes.
Parlons maintenant de l'autodafé car c'est en quelque sorte le pilier central de toute cette machine infernale. Parlons du grand autodafé de 1680, qui a fait l'objet du célèbre tableau de Francisco Rizi, que nous allons essayer de détailler un peu, et ce qui tout d'abord est incroyable pour nous aujourd'hui, c'est que c'est avant tout une grande fête populaire et aristocratique. Et c'est une fête que les gens de l'époque qualifient de "FIESTA", "THEATRO", "FERIA", etc..., le même vocabulaire que celui de la fête, et il est généralement organisé sur le lieu même où se déroulent d'autres activités.
Celui de 1680 est particulièrement révélateur pour de multiples raisons, et parce que c'est le dernier des grands autodafés. Il n'est pas présidé par le Roi parce que le Roi ne pouvait pas présider l'autodafé, ça serait une erreur de le dire, car seul l'Inquisiteur Général préside l'autodafé, et il est d'ailleurs de ce fait placé obligatoirement au dessus, son trône si l'on peut dire est placé en surplomb par rapport aux balcons qui se trouvent au milieu du tableau de Rizi.
C'était une sorte de cérémonie extrêmement longue, qui durait toute la journée jusqu'au soir, où on lisait pendant des heures et des heures les peines auxquelles les gens étaient condamnés, et qu'on se demande comment les gens tenaient durant presque 14 heures, et que ça se terminait généralement tard dans la nuit.
On voit sur le tableau tout au fond un balcon où se tient la famille royale, c'est à dire Charles II, et sa jeune épouse Marie Louise d'Orléans, et la Reine Mère veuve, et ce jeune couple qui ont 18 et 20 ans, ils sont mariés depuis 6 mois, et c'est principalement pour honorer leur nouvelle Reine, que les espagnoles qui avaient des goûts bizarres, ont organisé ce grand autodafé, car ces festivités auxquelles assistaient les Rois, étaient organisées pour des occasions très particulières.
On y voit beaucoup d'aristocrates, et on sait que les grands d'Espagne se disputaient pour y avoir des places. Sur le tableau en arrière plan on peut voire toute la noblesse et les familiers de la coure installés sur les gradins à droite qui assistent à la fête, et vous avez parmi ces spectateurs beaucoup d'ambassadeurs, étant données les circonstances, le mariage du Roi avec une princesse de France, et il y a beaucoup de personnes qui viennent de la coure de Versailles. On sait aussi que quelques dames qui viennent de Versailles, qui sont obligées d'assister à ce genre de spectacle, qui ne partagent pas tellement le goût des organisateurs, et les spectateurs étrangers qui voient ça, envoient chez eux des lettres absolument terribles pour dire combien tout ça est répugnant.
Alors on peut maintenant dire un mot sur l'institution des Familiers, c'est que c'est en effet une institution très particulière, il s'agit donc de nobles qui deviennent les assistants de l'Inquisition, le Familier c'est un laïque qui devient un serviteur bénévole du Saint Office, moyennant quoi il reçoit en retour une certaine protection juridique, parce qu'il ne relève dés lors que du Tribunal Inquisitorial pour toutes sortes d'affaires, et en général l'Inquisition leur est bienveillante, car elles leur confère un passeport diplomatique, et il y a aussi tout le prestige qui s'attache à la Familiature.
Ca coûte plutôt assez cher pour devenir Familier, on paie de sa personne, de son temps, et souvent aussi de sa cassette personnelle, par exemple pour ce grand autodafé de 1680, on n'avait pas assez de places dans les prisons pour héberger les condamnés qui venaient de tous les tribunaux d'Espagne, et il avait bien fallut les loger quelque part avant l'autodafé, et les Familiers étaient amenés à les loger chez eux, à transformer leurs maisons en prisons en hébergeant à leur frais une dizaine de condamnés. Alors ces Familiers se trouvent à la gauche du tableau de Rizi, ils encadrent chaque condamné, dés la sortie de la prison jusqu'au bûcher s'il est condamné à mort, ou jusqu'à la fin de la cérémonie s'il ne l'est pas, le condamné est encadré par deux Familiers.
Alors est Familier en Espagne, du dernier des laboureurs ou du grand d'Espagne, sont sur pieds d'égalité vis à vis de l'Inquisition. C'est un des aspects les plus paradoxaux des tribunaux de l'Inquisition, c'est aussi le fait qu'à propos de la délation, le personnel et la domesticité étaient bien placés pour observer les faits et gestes des suspects.
Et bien il faut aussi dire une chose importante, le témoignage du dernier des valets a autant de poids devant le tribunal de l'Inquisition que celui d'un Grand. D'ailleurs à ce propos il faut aussi dire que pour un certain nombre de délateurs, et c'était une forme de racket, c'était tellement facile de faire chanter un nouveau chrétien, en disant qu'on le dénoncerait à l'Inquisition. Mais les tribunaux étaient assez pointilleux et ils ont aussi condamné un certain nombre de racketeurs.
Ce qui est fascinant et complexe aussi, c'est que ce genre de personnes sont en général issus justement des milieux concernés, les racketeurs ne sont pas que des exécutant mais des personnes qui appartiennent aussi en partie à cette communauté diffuse, hélas des marranes ! Ce qui rend évidement le problème encore plus terrible, car les victimes sont aussi dénoncées par leurs propres frères.
On pourrait aujourd'hui comparer les cérémonies de l'autodafé a la corrida, ne serrais ce que par cette espèce de goût pour le sang, et cette passion pour la morbidité, mais on n'a rien inventé en énonçant cela, ce sont précisément les textes et les commentateurs de l'époque qui le disent eux mêmes, et qui généralement emploient des métaphores absolument horribles dans cette comparaison, et dans leurs commentaires, notamment pour les autodafés de 1650, 1655, ou 1667, à Cordoue qui s'étaient organisés sur la place qui existe encore qui s'appelle la Corrideira, parce que c'est la place où on faisait les courses de taureaux.
Alors on pourrait se demander quel est l'enjeu de tous ces horreurs, et au delà de la consolidation du pouvoir, par les moyens de la division pour régner sur des populations somme toute primaires, non instruites, et pas éclairées, on pourrait voire apparaître le désire de tuer la pérennités, en exorcisant l'enjeu de la revendication de l'alliance, car il y a en fait deux peuples qui sont face à face et qui revendiquent la vérité unique, et l'appartenance à la vraie religion, le fait du peuple chrétien qui revendique une commune authenticité de l'alliance, et enfin on peut dire que cet homme qui est sur le bûcher rend service aux autres, car il est celui qui a authentifié l'alliance des autres, c'est pour ça que ça a pu durer si longtemps, et c'est là en fait où se trouve le piège.
Qu'est ce qui rend aujourd'hui nécessaire de ressortir tout ça ?, c'est à mon sens, et avant tout le devoir de ne pas ignorer la mémoire, et puis je pense que de toute façon il est utile de savoir, et particulièrement pour les chrétiens, qu'en un certain sens c'est une autre Shoah, une Shoah qui s'étend à travers des siècles, et je pense qu'il est aussi utile de ressortir de l'oubli les souffrances humaines, et de dénoncer la persécution de l'homme par l'homme, surtout lorsque la victime n'est coupable finalement d'avoir eu une autre foie, aujourd'hui nous dirions une autre opinion.
En même temps ce pécher, qui n'est pas simplement un pécher contre la charité, mais qui est surtout un pécher contre la transcendance, parce qu'il est commis par des gens qui dans leur logique étaient sincères dans une certaine mesure, mais que ces gens on voulu se substituer a leur Dieu, et c'est ça le crime.
Je pense aussi que cette histoire est une grande leçon sur l'intolérance, et qu'on a toujours besoin de voire jusqu'où l'intolérance peut aller, mais c'est aussi une grande leçon sur la foie, et aussi une grande leçon sur l'espoir.
Propos recueillis
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 07 août 2002 - 16h54: |
MY DEAR JANETTTTTTTTTTT...
C'est vraiment beau ce que vous m'avez écrit,
pour une fois, je vous ais fait oubliè votre tapis rouge.
J'ai du payer un nègre, mon ouvrier pour me traduire cette anthologie où la morale et la sagesse s'unissent pour me réconforter.
j'ai pris note.Mais pourkoi en anglais ma chère JANET....? La prochaine fois écrit moi en judèo arabe.MERCI ET 5X5 pour vous.
AGADA TA BICHAH EN ANGLAIS.Y a t'il quelqu'un dans la salle pour m'ècrire en polonais???
ALBERT
Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 07 août 2002 - 16h27: |
Suggest,
Ton article est à la mesure de ta pensèe.
Comme je l'ai toujours dis et écrits la critique ne me fait pas peur bien au contraire, elle me force à m'amèliorer et le fait que cet éspace s'anime ainsi et exactement ce que je voulais.
Eloges et critiques sont de bons alois.Ils vont de paire.C'est la rançon du petit succes que je ne croyais pas avoir.Sans en être imbu comme on me l as dit. Car je ne peux l 'être.
Ceux qui m'ont rencontrè ont vu ce que je suis.
Non, crois moi ce n'est ni l'inspiration, ni mon imaginaire qui sont prêt à s'arretter, c 'est le fait que certaines personnes, dans le privè viennent m'insulter sans aucun respect ni pour moi ni pour les dames qui y font partie.
Non, je continuerai à écrire et j ai tellement de textes en sommeil que je me ferai un plaisir à vous les faire partager.
Je suis même heureux que vous veniez ici dire tout ce que vous avez à dire comme au cafè de FLORE mais à la TUNE.
Quant aux marocains, je n'ai presque rien contre eux, ils ne sont ni meilleurs ni pire que nous.
Quant à mon bannissment, je bènificie de hautes relations au QUAI D ORSAY, mais je sais que je ne suis pas à l'abri d'un tél évenement et si cela m'arrvait j'irai me plaindre A CHOUCHOU CHRAC, il n'a jamais étè banni lui quand il a parlè des merguez.Au contraire, il a étè réèlu.
MERCI MES AMIS.CONTINUEZ A ECRIRE ICI TOUS CE QUE VOUS VOULEZ.C EST UNE CHANCE ET JE N'EN ESPERAIS PAS TANT.
BREITOU
Par Janet (Janet) le mercredi 07 août 2002 - 14h55: |
Pour Albert,mon ami
(qui trouvera certainement une bonne ame qui lui traduira ce texte )
DANCE LIKE NO ONE'S WATCHING
How did we ever let ourselves be tricked into believing that our life will be complete as soon as....something happens ? We convince ourselves that life will be better after we get married,have a baby,then another.
then we are frustrated that the kids are not old enough and will be more content that they are..After that we are frustrated that we have teenagers to deal with. We will certainly be happy when they are out of that stage. We tell ourselves that our life will be complete when our spouse gets his or her act together,when we get a nicer car,are able to go on a nice vacation,when we retire.
The truth is,there is no better time to be happy then right now.If not now,when ? Your life will always be filled with challenges. It is best to admit this to yourself and decide to be happy.
Alfred D Souza said, "" For a long time it had seemed to me that life was about to begin...real life...but there was always some obstacle in the way,something to be gotten through first,then life will begin. At last it dawned on me that these obstacles were my life. This perspective has helped me to see that there is no way TO happiness.Happiness IS the way..
So,treasure every moment that you have. And treasure it more because you shared it with someone special, special enough to spend your time with....and remember that time waits for no one...so stop waiting until you finish school,until you go back to school,until you loose ten pounds,until you gain ten pounds,until you have kids,until your kids leave the house,until you start work,until you retire,until you get married,until you get divorced,until Friday night,until Sunday morning,until you get a new car or home,until your car or home is paid off,until spring,until summer,until fall,until winter,until your song comes on,until you 've had a drink,until you've sobered up,until you die,until you are born again. Stop waiting for......something to happen and realize that there is no better time than right now to be happy...Happiness is a journey not a destination.
If we get our direction and guidance from within,then we never lose sight of our own greatness,our own joy and love,our own peace.
Create your life in the image of your dream...and enjoy it !!
Work like you don't need money,love like you've never be hurt,and
"DANCE LIKE NO ONE'S WATCHING !! ""
Par Wnes (Wnes) le mercredi 07 août 2002 - 14h38: |
Salut Henri.
S’il te plait, permet que l’on se tutoie, puisque tu es le Frangin de mon pote Dany, avec qui je travaillais à Conakry, comme enseignant à l’Ecole Nationale Des Arts Et Métiers, personnellement j’enseignais l’électronique et les télécom, j’ai sut par la suite que Dany était au Maroc, un très beau pays mabrouk à lui.
Que devient Dany ? parles lui de nous, et transmets lui mon amitié.
J’avais également connu ton père, qui avait une boutique face au Marché central de Tunis, prés de la grande Poste, ça ne nous rajeunit pas !
Les étymologies du nom Berdah sont probablement nombreuses, ce nom n’a pratiquement existé qu’en Tunisie, quoiqu’il m’a été rapporté quelques cas rares au nord de la Lybie, et à l’extrème est de l’Algérie, la où les frontières ont toujours été un peu floues.
Je ne pense pas qu’il ait une origine hébraïque, je crois par contre savoir, qu’il s’agit du nom d’une Tribut Berbère dont la conversion, remonterait à l’époque des Israélites qui accompagnèrent les Phéniciens qui fondèrent Carthage, à la suite de la destruction du Temple de Salomon.
Salut à vous Henri et Dany.
Berdah