Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 13h00: |
Que de la PROPAGANDE.
Et en plus chacun contredit l'autre genre, moi je sais plus toi et toi tu ne sais rien, moi je sais lire toi pas, moi je comprens mieux que toi toi tu es bim, tu lis mal moi je lis mieux que toi, rabqom.
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 12h56: |
Votre politique de merde me casse les couilles.
Par Breitou (Breitou) le jeudi 29 mars 2007 - 12h48: |
Je regarde ce lien des métiers et j'ai les larmes aux yeux bordel.
Par Mr_Germain (Mr_Germain) le jeudi 29 mars 2007 - 12h40: |
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 12h19: |
.
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 12h14: |
Non pas cent ans d'écriture, c'est une fanfaronnade.
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 11h39: |
HENRI TIBI
http://www.youtube.com/watch?v=equoU31v_eQ
Portrait
Paris le 7/05/2006.
Suite aux liens de mon ami Bekhor.
Henri Tibi dit DARBALI…..L’existentialiste… !’
Nombre d’entre vous ignore sans doute qui était Henri Tibi.
Un article passe sur lui sur accueil, il y a qq années, en parle.
Je l’ai connu personnellement durant ses évolutions et transformation.
Photo graveur professionnelle, il a rarement pratiqué son beau et rare métier, à Tunis.
L’homme n’était pas fait pour endurer et subir les horaires régulières d’un travail fatiguant.
Intelligent, érudit, sportif, il avait le verbe haut et la parole facile.
D’un abord conviviale, il s’est fait un tas d’amis.
A Tunis, son lieu de prédilection était le café du NOVELTY ; un lieu de rassemblement pour toute une génération de jeunes et de moins jeunes de toutes conditions.
Il était situé à l’avenue de Paris pas loin du passage.
Très attaché aux animaux domestiques, il était tuteur de plusieurs chats, chiens, d’un âne, d’une volaille et même d’un singe.
Tout ce zoo logeait chez lui.
On imagine l’endroit.
Il était champion de Tunisie de ping-pong.
Il se lance, farniente oblige dans la photographie.
Il parcourt les plages de Khérreddine et les cafés de banlieue à toute heures, à la recherche de portraits vivants qu’il immortalisait à l’insu des non-prévenus. Le soir, ses photos développées, il les proposait au jeune ou vieux piège, surpris d’être pris dans une attitude originale.
Les gains étant misérables, il abandonne et se consacre à la chanson
Il parodie des tubes connus tout en les remaniant en judéo-arabe.
On se souvient de son
‘….Ye rebbi HAI TAIEB ââ’oue’ni choui’yè.
Ehnè ould Israël, ou flouchii keroui’ye…. !’
(Saint Rabbin HAI…..Secoure moi un peu
Je suis fils d’Israël et mon fric ressemble au carvi…)
Ses succès le firent propulser jusqu’au LIDO de la Goulette, un café à ciel ouvert avec terre plein à l’intérieur, fréquenté par un public hétéroclite qui s’y pressait surtout le samedi soir avec armes et casse croûtes, pour entendre chanter, lors de représentations estivales données en soirées, une dizaine de jeunes talents juifs, filles et garçons en herbe accompagnés d’un orchestre moderne.
Ils donnaient des récitals (pour un cachet de 50 Dinars( 250 Frs d’époque) ) sous l’œil amusé d’un certain animateur de radio HAMADI JAZIRI.
Darbali passait en solo entre les intermèdes.
Bref, devant le succès retentissant et voulant répondre aux nombreux autographes, il s’affuble d’un certain CHARLY….(Ye lahdiya, expression chère à HENRI F’ z’al emporté par les malédictions selon ses dires. )
Charly, son impréssario...? Comment vous le décrire.
Petit, court, épais, tassé…. ? Une grosse tête légèrement étirée vers les oreilles, un visage joufflu et bouffi, embelli par une paire de lèvres charnues, bien gourmandes, retroussées naturellement qui rehaussait sa grassouillette face . Il était assez volubile.
Henri Tibi l’engage donc comme porteur de son attache case. ( sa valise, un vrai fourre tout, où s’entassait photos de filles nues, portraits douteux et cassettes.)
Vu l’important courrier que notre chanteur devait recevoir et surtout y répondre ( yè lah’diya ) il se devait d’engager un homme ‘respectable et convenable’) qui ressemblât au sergent GARCIA de Zoro, sans moustache ; un vrai ‘guignolo’ portant costume blanc, une chemise qui fermait mal because son bide qui donnait du fil à retordre à ses malheureux boutons exagus, d’un nœud papillon rouge ( un petit carcan) chaussures blanches et socquettes jaunes couleur canari, talonnant de près son patron, en pleine chaleur de Juillet et D’Août sur les plages de la Goulette et de sa voisine Kherredine, suant les larmes de son corps, essuyant toutes les minutes la sueur qui perlait sur son visage, transportant un cartable qu’il ouvrait toutes les cinq minutes pour en tirer une bouteille d’eau Melliti, qui n’avait de marque Melliti que l’étiquette, l’eau étant simplement du robinet et voilà le tableau brossé dignement et sans exagération de notre imprésario, au labeur.
Le duo ne manquait pas d’air. Henri écoulait sa came en disquette tandis que l’autre fredonnait derrière lui ses ‘tubes’. S’enfonçant part moment dans le sable, dû à sa charge et à son obésité.
Charly est le papa de ce jeune homme qui vit à Paris et que tout le haut gratin juif parisien connaît à BELLEVILLE ou A MONMARTRE, puisqu’il troubadour de ‘profession’ avec sa darbouka sous ses bras. Il squatte les restaurants juifs en tambourinant à tue tête sur son instrument tout en s’accompagnant de sa belle voix merdique. Il chante en arabe dans le métro puisqu’il je l’ai surpris, gesticulant et ânonnant un air de ALI RIAHI devant des usagers qui ne comprenaient un traître mot de sa mélodie dont la moitié des paroles étaient fausses.
J’avais la honte et je fus quitte qu’il ne me reconnaisse pas dans ce wagon.
De quoi être dégoûté d’être juif devant sa ridicule prestation.
Henri et Charly se disloque par la suite pour incompatibilité de caractère et surtout par le déclin de notre chanteur plagiste. La renommée comme toute chose ne dure qu’un temps.
A Paris, Le Darbali se retrouve un nouveau créneau. Il sera vendeur ambulant de tableaux de peinture( images) représentant des scènes de la vie juive, des synagogues, des portraits de rabbins loubavitchs etc… qu’il écoule dans les restaurants huppés de la capitale, entendez par là, Benisti la fine fleur de Belleville, chez le grand Lalou, Chez Bébert, la Boule Rouge Monmartre, Chez Journo etc……Là aussi, le métier est bien dur . Nos amateurs d’art juif préfèrant plutôt plonger un croûton de pain dans leur sauce et grillades embrochés ou jetés dans leur assiette que de salir leurs plat par la poussière du cadre. Puis avoir les doigts tachés d’harissa et palpés (ces copies) de chefs d’œuvre à 500 francs n’est pas convenable.
Plus tard, il quitte Paris incognito, oublie de tous, pour aller vivre ailleurs, en Province m’a t’on dit d’après certaines rumeurs.
On ne l’a plus revu depuis.
Un avis de recherche lancé par ses proches parents, il y a quelques années, inquiets d’être sans nouvelle de leur Henri, avait inquiète ses amis .
Il leur donna enfin de ses nouvelles allégeant ainsi leur angoisse.
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 11h16: |
METIERS D AUTREFOIS
http://www.youtube.com/watch?v=bxJCyr8qW48
Mais où ont t'ils étè cherchè celà??? Zut alors.
Les Mémoires d' un goulettois;
Par Albert Simèoni
L'Enfant de la Goulette.
Dans la série des métiers statiques et ambulants d'autrefois….
' Le marchand de granit'
A proximité du célèbre restaurant goulettois Bichi, à cette époque, se trouvait une petite échoppe jouxtant ce commerce. Il appartenait à un certain Charlot. Un employé, trapu mais bien battit présidait à la confection du granit. Ces bras n'étaient pas loin de ressembler à ceux du 'famous' Popeye', des bandes illustrées…Il tournait durant une bonne partie de la journée un baquet en laiton plongé dans un contenant remplit de glace salée. Je le regardais souvent 'créer' son granit blanc à partir de sa citronnade, qu'il versait dans ce récipient. Légèrement verdâtre.
Puis il faisait tourner son outil, à plusieurs reprises suivant les aiguilles d'une montre. Par coups synchronisés et secs. A mesure qu'il donnait le vertige au baquet, le liquide citronné venait se figer aux bords de la paroi de laiton. Une légère buée de froid s'en dégageait. Annonciateur de la formation de la glace/granite. Il avait un long manche dont l'extrémité était retournée, genre cuillère, cela lui servait pour ramasser par petites touches la précieuse matière qu'il nous servait soit dans des verres de tailles différentes suivant le choix du client ou alors dans des cornets en biscuit.
Quand il arrivait vers la fin du remplissage, il laissait par la pression de son manche, un débord, et surtout prenait bien soin de ne laisser aucun vide une fois le verre remplit. Cette larme qui débordait du verre, nous donnait déjà l'eau à la bouche.
Plus tard, un second baquet est venu s'ajouter au premier, c'était le granit à la fraise naturelle. Les pépins du fruit venaient se coller entre les interstices de nos dents et parfois à l'intérieur de nos bouches, sur la chaire de nos palais.
N'est ce pas là un sorbet de roi…? Au fait…Quel délice Lalla…!!!!! PASSE LE 17/5/2003
Fahem..le charbonnier.
-Sa marchandise noire était contenue derrière une charrette tirée par un âne ou une mule. Une bascule à main qu'il tenait en équilibre par son milieu, reposée sur son tas de noirceur. Un plateau pour les poids et un autre plus large et plus grand pour peser son charbon souvent mouillé, une astuce malhonnête qui lui faisait gagner du poids et de l'argent. Il commençait d'abord à poser de gros petits blocs puis à mesure qu'il avançait dans sa pesée les morceaux devenaient de moindres importances pour finir par quelques pognées de 'shak', poussière. Tout était question de choix dans la marchandise; pour un kilo la cliente ne récoltait que des menus morceaux d'importance, des brindilles calcinées, pour plus volumineux elle avait droit à de bons morceaux qui se consumaient moins vite dans le canoun. Mais même dans ce cas là, le 'shak' était obligatoire …
-'Melle éhdèkè lézèm, yè léllè…!'
('Il en faut madame…!' Passe le 19/5/2003
-Le Vitrier ambulant; une spécialité plutôt tenue par des italiens ou des maltais, rares étaient les juifs qui colportaient derrière eux une sorte d'échelle, sans échelon, adossé à sa voûte lombaire. Il criait souvent son métier comme tous les vendeurs ambulants…Une fois invité à réparer, il 'pesait' ' youzen' d'un simple coup d'œil le travail puis annonçait son prix souvent amplifié pour arriver à un compromis assez convenable. Une fois, le marchandage termine, il prenait la mesure du' foss' ( carreau de vitre) et allait l'acheter chez le droguiste. PASSE LE 20/5/2003
-Le 'Tonsseur' de chien, spécialité des gitans, des gens du voyage ou des maltais. Il faut savoir qu'à la Goulette, rares étaient les personnes qui avaient un chien dans leur appartement sauf celles qui avaient une villa. Quoique, nous en avions, un de Bobby, c'était son nom. Le plus souvent, ils couchaient dans les balcons quand le temps le permettait ou dans les terrasses. La tonte se faisait souvent à l'approche du printemps, le tondeur muni d'une tondeuse à main, taillait dans la masse chevelue, souvent court à la limite de la 'calvitie'. Parfois quelques 'tiques' dormantes, dérangées par le 'bourreau', se retrouvaient coincées d'entre les lames. Très adroits et vifs, ils étaient payés au forfait. Et suivant la taille du chien. Ils tondaient aussi les moutons dans les écuries. Toujours à la même période.
-Le Plombier ou 'lahem' ( soudeur) (staniou) Il accumulait parfois les deux fonctions; une grosse boite à outils derrière son dos ou en bandoulière, il arpentait les rues au son de sa voix ' Plombierrrr' 'Hlakmi' 'Lahèm'. Dans sa boite, toute sorte d'outils pour ce faire. Il réparait indépendamment les fuites et les robinets, les cuvettes en zinc trouées et usées avec de la brasure en baguette spécialement faite à cet usage. Il frottait d'abord les abords du trou avec une sorte de graisse blanche ensuite il posait un peu de 'tungsten'' en baguette qu'il chauffait avec un outil à bec. Une fois la pointe de son instrument rougie sur un primus, il apposait sur la matière à souder, autant de fois qu'il le fallait, le bec chauffé, pour étaler sa 'mixture' toujours en y ajoutant un peu de cette graisse dont je ne me rappelle plus le nom. Bref, sa soudure finie, il versait de l'eau pour bien se rendre compte de sa bonne finition. Ou alors, si le récipient était trop étroit, il soufflait dedans pour sentir si son souffle s'échappait ou était resté emprisonné dans la fiole. Son prix était assez variable, bref il y avait toujours palabre à la fin des travaux.
-Egouttier à la Goulette. Les services municipaux tout comme bonne mairie qui se respecte avait son équipe d'éboueur professionnelle, tous logés à la même enseigne, derrière les gares. La Goulette était connu pour ses débordements d'égouts en grosse période de pluie qui nous inondaient jusqu'au genoux. Or l'infrastructure n'était pas adapté à recevoir des millions de mètres cubes d'eau en si peu de temps parfois. Il fallait donc, en prévision de ce genre de désagrément toujours entretenir les canaux , les dégager à la main, du moins au début, avant que ne vienne les aspiratrices en camion.
Donc au début, il ouvrait le couvercle en fonte de la bouche d'égout, et le maître, le 'kabran' donnait des instructions. Et là, il déroulait un long fil de fer qu'il entortillait à différentes longueurs pour en faire une sorte de manivelle très longue et très maniable puis, au nombre de sept ou huit, les hommes se mettaient à équidistances les uns des autres puis tournaient dans le sens inverse d'une montre 'la manivelle' qui faisait remonter quelques objets hétéroclites, comme chiffons, serpillières etc…Ensuite, une fois l'opération 'manivellage' terminée, ils remontaient des sceaux remplis d'excréments qu'ils reversaient derrière une remorque à cet effet munie d'un réceptacle basculant. Ce dernier allait évacuer sa précieuse marchandise en la balançant du côté de la Sebkha. A proximité du lac mort. Passe le LE 21/5/2003
Anecdote.
Ma maman a eu souvent affaire à ce genre d'homme car notre 'Meskoukè, bouche d'égout était en plein centre dans la cuisine, ce qui donnait du fil à retordre à ma mère parce qu'il fallait souvent la vidanger quand l'eau montait dans la rue. Donc , elle avait le fil en manivelle et tout l'attirail de l'éboueur caché dans la cour.
Je me rappelle un fait qui m'a fait rire aux larmes. Mon jeune frère Max avait dragué une jeune et très jolie anglaise de passage en Tunisie. Il l'invita même, sous l'œil inquisiteur de ma mère, à passer le restant de ses vacances chez nous. J'étais marié à cette époque et habitais pas loin de chez elle.
Un midi alors que je lui rendais visite, je vois un attroupement devant le seuil de la maison, et là le spectacle fut sidérant; la jeune anglaise, en super mini, courbée à essorer l'eau avec ma mère, ses douces mains dans la merde car les égouts avaient débordé dans la cuisine. Elle était là, 'Mkenbya' sur son sceau, à tordre le cou de la serpillière devant des ' vices-lards' ', et si vous savez combien elle riait de cette situation incongrue. Que l'on voit son cul en dentelle, sans honte ni pudeur, ne la dérangeait nullement…Elle me disait 'Im am sorry Albert…!' Sorry de quoi, ma chére sujette anglaise…! ' Et Maxo qui me disait 'Khèlièm i chikhou èl nèyèkè ehdou..' (' Laisse kiffer cette bande de pédè…!' )
Elle était d'un flegme et d'une gentillesse comme pas possible…' .Good bye Lady Anna…'
Cela s'est passe dans les 83. PASSE LE 22/5/2003
Fernand, si je m'adresse à toi c'est pour ne pas avoir l'impression de parler aux rideaux.
Faire du théâtre sans réplique n'est pas du théâtre, la profession est difficile et ne soulève pas de vocation. Pourtant on y gagne bien sa vie, je roule en Mercedes, un yacht et suis en tractation pour l'acquisition d'un Mystère bipède depuis que je fais le spectacle. Je vous dis là la vérité si je mens. Donc voilà, ce métier très lucratif mérite le respect. Depuis que 'j'y suis c'est fou ce que l'argent me tombe dru, je ne sais plus où cacher mes euros, et là je crois que je vais faire appel à des mercenaires pour garder mon fric. Peut-être des tchèques pour faire échec aux malveillants. Fernand tu seras leur capitaine, rémunéré au pour cent age, quoique ton âge mérite une plus grande responsabilité.
Je me retrouve donc seul ici à débattre avec personne. A part Wnes, qui nous fait l'honneur de nous raconter ces belles histoires. Pas une âme qui ne réplique depuis que Printania à 'démissionner'. C'est une situation peu confortable. Je me retrouve donc à raconter sans que personne ne vienne m'aider car voyez vous il est plus facile de critiquer que de construire. Il y a bien eu Hajkloufet et Sibyle, et Anonyme qui sont venus nous égayer ce lieu mais comme on dit ' Le rire ne dure qu'un temps tandis que le sérieux reprend vite ses droits' bien que l'on puisse faire les deux en même temps. Et qui m'ont congratulé. Alors, à présent, je pense et m'interroge si par hasard je ne devrais pas faire de la politique. Sans théâtre. Ce qui va soulever des cauchemars pour mon cher patron, qui me supporte difficilement déjà là-bas. Surtout avec mes réflexions mta raby.
Je voudrais ajouter aussi, que celles qui pensent que j'ai milles pseudos au cafè, se trompent car je me dévoile toujours à mes amis et amies qui vendent la mèche aux autres. Donc, ce n'est un secret pour personne.
Après tout, seul celui qui se connaît lui -même, sait ce qu'il vaut.
Donc voilà pour vous …..CETTE PARTIE EST PASSE LE 17/5/2003 SUR LE THEATRE
Le Faiseur de beignets. Knendli.
Il y en avait 5 ou 6 à la Goulette de marchands de beignets éparpilles sur nos avenues. Si ma mémoire est bonne.
J'étais client chez celui qui était situé entre le Casino et l'épicerie à deux portes Hamza. Le propriétaire était natif, tout comme ceux qui l'aidaient dans sa tache, du Sud de la Tunisie, du Jrid.
Je le voyais toujours assis, 'mgamèz', rarement debout, en tailleur comme un bouda sur 'la doukhana', un bâtit carrelle à mi-hauteur d'homme, habillé d'un Serwel ample et d'une simple chemise. Il était coiffé d'une chechiè ou tout simplement d'une calotte tressée. De couleur blanche. Une généreuse moustache à l'ancienne 'naturelle' bien coupée lui donnait un air austère.
Il portait aussi un tablier bleu noué à hauteur des hanches, qui lui servait à s'essuyer les mains ' gluantes et enfarinées' toutes les deux minutes.
Il dominait de tout son sérieux son bac à huile, encastré dans ce bâtit. Un 'Babour' ( grand primus = primus étant une marque ) caché à la vue de la clientèle, alimenté au pétrole à ces débuts, chauffait à grand bruit, la généreuse huile dormante dans ce grand contenant de couleur noir à force d'être 'brûlé'. La bonbonne de gaz vint, plus tard, remplacée cette première énergie.
Ce qui m'impressionnait le plus, c'est sa façon à confectionner ses beignets à l'huile ou au miel, avec une grande habileté. Il prélevait son morceau de 'ramollie', toujours de la même grandeur, en le soupesant du coin de l'œil. Au feeling. Ni bascule ni zamara puis, il le lançait à la volé en lui imprégnant un tournis. Dewkhè
Cette petite boule de mie molle, détachée d'une masse de matière blanche, stagnante dans grande bassine en zinc, venait par la suite 'griller' avec des 'tkechkich' ( petits grésillements) dans l'huile chauffée à 'blanc'. Avant cela, il trempait légèrement ses doigts dans un bol d'eau afin que celle-ci ne colle pas entre ses phalanges.
Il agissait toujours de la même façon avec des gestes mesurés, répètes à l'envie tel un automate réglé comme du papier à musique.
Une fois dans la marre d'huile, un ouvrier prenait la chose en main en inculquant à l'amalgame, quelques rotations à l'aide de son 'cheffout' ( longue aiguille en fer ) et cela afin de lui imprégner la rotondité voulue et suivant le souhait du client qui la voulait soit en trapèze 'Sfenj'soit 'Mgahmta' ( braise), 'Medrouba bèl cheffout ( Piqué par la pince afin qu'elles soit bien cuite et croustillante) soit alors molle sur les rebords. Un art. Mais toujours bien dorée.
Cette petite main d'œuvre répétait souvent comme un leït-motiv..
'Thaba kiffèch…?' ('Tu le veux comment…?')
Le bac à huile n'était jamais vide, à mesure que les beignets étaient piqués et sortis de 'l'enfer bouillonnant', le patron en rajoutait toujours si bien que quatre ou cinq cerceaux de pâtes se retrouvaient à 'bronzer'.Tout était minuté.
Il confectionnait aussi des 'bambalonnis' ( Chi-Chi en France à ne pas confondre avec Chichi Chirac) petite couronne de pâte, vide au centre; le patron ôtait un bout de mie centrale. Juste un anneau. Une fois cuite, l'ouvrier s'empressait de les mettre en vitrine et de les sucrer. En générale, le 'Knendli' les fabriquait sur demande et cela afin de les servir bien dans 'leur chaleur interne'.
Les briks au miel, par contre, étaient confectionnées tôt le matin. Pour une clientèle matinale qui venait goûter en solitaire ou en famille, ces petits ronds mielleux superposés en pyramide dans la vitrine.
Les beignets à l'huile pour les fins gourmets, s'accompagnaient souvent soit de Karmouss ( Figues vertes dites Bitar= première récolte) soit de petites figues violacées ou vertes aussi, certains les saupoudraient de sucre. Le kif était de les poser sur le toit de sa voiture et de les grignoter par petites 'déchirures ' en short debout sur le trottoir ou attablé avec ses enfants au cafè vert sous un parasol le dimanche..Yè Baba..! Chikhè…!
A côté des briks au miel, on trouvait, sur un côté de la vitrine quelques –{rouge'Zlebia' ( pâtisseries orientales en forme de colimaçons imbibés de miel mises les unes sur les autres et toujours posées en forme de pyramide; Quelques makrouds, souvent rassis, reposés aussi dans un plateau en alu.
Pendant la période du ramadan, la proportion s'inversait. Fête oblige.
Son service termine, il procédait au recueillement de l'huile frite. Il vidait son bac à l'aide d'un appareil à siphon. Un gros bidon en zinc muni d'un aspirateur. Pour la remettre le lendemain, sur le 'tapis'.
Petite anecdote du crû ancien..
Lorsqu' une maman se présentait avec son bébé dans les bras, le 'faiseur de beignets' s'empressait de lui confectionnait un mini beignet assez mou pour le lui offrir. La maman, en prélevait un petit bout qu'elle mâchait pour le réintroduire, dans le palais de son avorton. Sans son avis.
Préparation de la pâte à beignet.
Eau, farine, sucre, sel, amidon. A l'inverse de la pâte à pain, cette dernière n'est pas pétrie mais battue à la main assez longtemps et cela afin de donner à l'amalgame, une certaine élasticité, propre à la facilité de la confection.
(La pâte à brik à la main, de forme légèrement alvéolèe, est plus soutenue. J'y reviendrai dans le faiseur de brik à l'œuf… )
'Miro….? Miro…? Viens yè baba….! Toi que je ne connais pas….! Approche….! Pose ton oreille sur l'écran…! N'aie crainte…! Breitou ne fait pas de mal…! Ecoutes…! Tu entends…! Le bruit de la mer de la Goulette…! Tu écoutes…! Tu vois ce temps que nous avons déplacè avec nous ici ou ailleurs, c'est de l'or qui dort encore dans notre mémoire, plus pour longtemps, mais vois tu….! Là bas, c 'est fini…!Alors fait ton kif en Israël…! Et ne pense plus à 'l'arrière' qui est mort….Raby myak Miro….! ' Mon frère…! Cheddè fi raby'
Je remercie l'ami qui m'a donné quelques conseils sur la recette de la pâte à beignets.
Le vendeur de glibettes.
Cette 'corporation' était issue d'une même et grande famille, née et élevée dans la région de Gomrassen. Dans le sud tunisien. Là où on trouve de très nombreux champs de cacahuètes, à défaut de takrouri, dont elle est le plus souvent propriétaire.
Le métier se transmettait de père en fils. Le plus connu d'entre eux, du moins à la Goulette, qui nous a servi depuis de nombreuses années se nommait 'Je suis là…!' On l'affubla donc de ce pseudo sans connaître véritablement son nom ni prénom. Il était de petite corpulence, une moustache et toujours pieds nus, sans doute pour bien se mouvoir sur le sable. En jellaba blanche, ouverte sur les côtés à hauteur des genoux qui laissait découvrir ses mollets musclés et poilus.
J'avais l'impression que sa voûte plantaire ignorait la chaleur du grès de nos plages, inondées de soleil.
Il avait aussi un foulard blanc, un genre de 'kieffèf' assez long qui débordait jusqu'à ses hanches. Sans doute aussi une protection de son cou contre les dards solaires. Il était d'un caractère affable, toujours bienveillant et jamais grognant.
Sur sa tête, une rondelle en tissu épais, lui permettait de poser sa corbeille tressée de brindilles, en équilibre, qui contenait sa précieuse denrée; les glibettes ou pépites blanches ( graines de potiron, séchées et salées), des glibettes noires ( graines de tournesol couleur gris-sel et toutes sortes de fruits secs tels que amandes et cacahuètes décortiques, toujours salées et mises dans des sachets en cellophane transparent.
Les cacahuètes non décortiques étaient par contre enfouies dans des cornets en papier journal \rouge {' Fertounèt'}.
Il nous servait sa petite marchandise empaquetée en nous la lançant par-dessus les corps étalés de nos 'visiteurs tunisois' sous le soleil de plomb de notre cité balnéaire. Certains le payaient au comptant alors que d'autres, ses plus fidèles clients réglaient leur note à tempérament c'est à dire l'après midi quand il venait, en fin de service, pendant la pose- sieste, relevait les compteurs. Il avait une mémoire d'éléphant et rien n'était noté. Tout dans ses neurones.
Quelque fois pendant les chaleurs accablantes des après midi, il arpentait les ruelles, toujours pieds nus et marchant sur le macadam brûlant, épuiser un restant de cornet qui n'avait pas trouver preneur.
Ils avaient leur zone de vente, délimités par plage, parfois ils se croisaient accidentellement sur telle ou telle sable mais là il n'y avait pas matière à protester puisque le fils ou le cousin faisait partie du même clan.
'Je suis là…' mourut à un âge avancé dans son bled et ce fut son fils 'Oui…Oui…' qui le remplaçât… bref qui prit la relève. Toujours avec la même gentillesse et affabilité..
'Ecoutes Miro…!' PASSE LE 22/5/2003
Le Marchand de 'Guerguèb' –figues de barbarie. PASSE LE 18/6/2003
' Guergèrb, harra bdourrou…' (' Figues…! Le quart pour cinq sous..!')
Ce métier, tenu par des charretiers ambulants, jamais les mêmes, proliférait à l'approche de l'été. Il figurait, en bonne partie, dans le décor de nos villes de province.
Les marchands de figues poussaient devant eux soit une charrette ou tout simplement une brouette de ce 'fruit à grains', destines plus prosaïquement à l'alimentation des ânes et mules.
La gente humaine tunisoise y prit goût et s'en reput jusqu'à s'en assouvir. Il y avait les figues rouges et vertes. Des grosses et des petites.
Le vendeur, debout, muni d'un couteau ou d'un canif bien aiguisé nous servait, à l'arrêt, un quart ou plus, à consommer sur place. Sans gant de protection, il choisissait selon son intérêt, la pièce à découper, parfois le choix était fait par le client, ce qui soulevait souvent quelques remarques du genre 'Chnouè tèkhtar ken él kbir….?' ('..Tu choisis que les plus grosses….? ' ) Le marchandage était de rigueur.
Il opérait de la façon suivante. Il cicatrisait légèrement l'écorce épaisse une première fois en son milieu, en prenant soin de ne pas égratigner la pulpe puis, étêter les deux extrémités pour laisser apparaître cette dernière, généralement de couleur jaune, variolée par les 'pépins' ou rouge/violet, l'écorce, toujours collée mais fendue etait ouverte comme une rose éclose. Il nous la présentait ainsi et il n'y avait plus qu'à la détacher et l'enfourner dans le palais.
Nos mamans, afin d'éviter cette corvée de coupe et, surtout, préserver leurs jolis doigts non vernis, de femme de ménage, chargeaient ce dernier de le faire sans contre partie financière 'Bel tezzina' oulla bèl hara…' ( A la douzaine ou au quart..')
Le comptage se faisait tout simplement par le nombre d'écorce présentée à la cliente.
Mis au frais, ces 'guergueb' pour ânes, venaient souvent nous constiper quand la dose de la huitaine était dépassée.
'Guerguèb …!HARA BDOUROU…..! '
'Miro……? T'es toujours là….?'
LE BREIKEÏJI….ou marchand de brik à l'œuf.
'Chez Khèlifa…' Le roi de la brik à la main..'
Telle était son enseigne à succès. A la Goulette bien sur.
Juste en face du restaurant Bichi, le non moins fameux haut lieu de la gastronomie 'poissonnière'.
Khèlifa, était connu pour la confection de sa brik à l'œuf. Je le vois comme je ne vous vois pas. Sauf, bien sur derrière un écran qui cache vos visages qui ressemblent à des beignets ou à des briks à l'œuf à 20 millimes…
Assis derrière son 'établis', une table basse, sur laquelle était posé un marbre blanc ébréché à son nez devenu gris à force d'être huilé et enfarine. Une grande cuvette, pleine d'huile brûlante et sûrement rassie à force d'être cuite et recuite, à sa droite et à gauche un tas d'œuf mis sur un plateau avant que n'apparaissent les cartons coulés à cet effet, à gauche, tandis que sa pâte à brik, préparé en petits morceaux ronds, qui ont pris une forme 'alvéolée', reposaient dans une cuvette émaillée, trônant sur la table, et recouverte généralement d'une serviette humide et surtout placé selon sa convenance.
D'abord, il 'enfarinait' son marbre puis détachait un morceau de pâte préalablement découpée, qu'il malaxait un peu puis la déposait sur ce dernier. Ensuite, muni d'un rouleau de pâtissier, il allongeait sa mie luisante en la retournant de droite à gauche, l'aplatissant et l'étirant les deux extrémités à volonté et cela afin de lui inculquer la forme voulue. Un trapèze. Puis une fois cette première opération terminée, il 'fakoss adma' ( cassait un œuf) au centre de sa figure géométrique bien ouverte, puis rabattait une extrémité en pointe( la base) de la 'feuille molle' pour emprisonner l'œuf. Il demandait souvent au client s'il la voulait nature ou accompagnée d'un hachis de persil et d'oignons plus câpres baignant dans de l'huile. Parfois, le client souhaitait qu'on y ajoute aussi quelques miettes de thon ce qui augmentait le prix de son envie. Ou alors deux œufs, suivant la gourmandise du préposé affamè.
Avec gestes précis et professionnels, Khèlifa le roi soulevait le tout, avec soin en repliant légèrement son œuvre bien molle, avec une attention toute particulière pour la poser à la surface de 'l'huile', sans faire trop de clapotis. La question venait par la suite…
'Thèb èl yadma mrawba….? Oullè taïba..?' ('Tu veux l'œuf à la coque ou bien cuite.?')
Tandis que son ouvrier, une petite main, bien concentré sur la friture, s'ingéniait à formater à piquer à l'aide du 'cheffout' la surface du chef d'œuvre cuisant dans une marre 'd'oil' qui en ressortira bien trempé et croustillante, toujours en forme trapézoïdale, et surtout en laissant transparaître un ventre enceinte'; Son fœtus d'œuf et d'ingrédients cuits.
Pour terminer, la brik venait se reposer bien 'debout' sur une de ces pointes dans un 'keskes' ( (passoire) pour qu'elle s'égoutte.
A l'époque, la brik était servie dans des plats en fer en aluminium. Aujourd'hui dans des plats en papier. Préfabriqués.
'MIROOOOO……! Pour la brik…! Ce n'est pas ça qui compte dans la vie, on peut s'en passer…! Ourass khouyè..! Aâtina l'ehnè…!' Ou yandin èl brika…!' Mta ze…i!'
De mon zizi..!
'….Il n'y a pas de kif quand ailleurs on fait sauter nos frères…! PASSE LE 25/5/2003
Ghzal , le cordonnier.
Chez les Ghzal, père et fils ( deux), la cordonnerie n'avait pas de secret d'alcôve. Leur étroite échoppe, situé sur l'avenue Roosevelt, recevait toutes les paires de chaussures handicapées. Du talon de femme décollé à celui des hommes usés. Sans oublier les semelles à remplacer. Il y avait le père Ghzal, les deux fils, Balbik et Bichi qui régnaient en seigneur dans un espace réduit, pas plus grand qu'une cave parisienne en tout cas comme la mienne.
Toutes sortes de chaussures hétéroclites gisaient dans un coin, pêle-mêle. Sans ordre.
Assis sur des tabourets de taille basse, ils avaient devant leur petits établis, un tiroir à compartiment à ciel ouvert dans lequel, clous, rivets, aiguilles, tranchets, allènes, boite de colle, râpes, marteau- clouteur et ficelle se tenaient compagnie en bric a brac. Tout sentait le désordre. Ils portaient un tablier en cuir et cela afin de ne pas se blesser lors d'une coupe de bavure de cuir. La chaussure à réparer se retrouvant coincée entre leur main et la poitrine. Les phalanges et la paume étaient souvent tachées par de la colle ou du colorant.
Les réparations se faisaient souvent en présence du client ou cliente qui attendait patiemment sa bottine ou haut talon. Je suivais du regard l'opération rafistolage. Il décollait d'abord la vieille semelle à remplacer et découper, d'un tapis de cuir enroulé, un bout de cette matière. Un morceau assez large ( 15 cm sur 20 ) de forme rectangulaire qu'il enduisait de colle forte: une sorte de glue. Puis, une fois cette première prise en main terminée, il mettait de côté ce morceau afin de laisser le produit prendre l'air. Quelques minutes plus tard, il reprenait celui là qu'il pressait sur l'envers de la vieille chaussure puis prenait quelques clous ( semences) coincés entre ses lèvres qu'il pointait et par petits coups secs et précis, cloutait son rectangle à intervalles réguliers sur un pied-debout ( sorte d'enclume). Pour conclure, il recoupait les débords en suivant la forme de la chaussure. La finition se faisait par à coup de râpe.
Il passait ensuite un liquide noir pour teindre le nouveau bord.
Les frères cousaient aussi toutes sortes de cartables à riveter ou sac à main dont les anses se sont détachées.
Une vraie passion dont ils se sont fait les champions.
La famille était nombreuse, D ieu bénisse, 7 frères et sœurs que je cite de mémoire, grâce à mon ami Henri, qui me les a soufflé.
En plus de Bichi et Balbik, on trouvait Baiza ( l'ami de mon père 'Z'L) Manou, Chenchen, Yvette et Traki. PASSE LE 12/6/2003
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 11h14: |
CHEZ JULES LE COIFFEUR.
http://www.youtube.com/watch?v=W0nK3JOzfuI
Jules le coiffeur aussi a fait l'objet d'un article. Sa femme Clemence.
LES MEMOIRES D'UN GOULETTOIS
L'ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI(BEBERT)
18/06/89
Dans la série des portraits …..
'..........CHEZ JULES LE HAJJAM......'
La boutique de notre ami , Jules El Hajam, notre coiffeur nationale, pour exiguë qu'elle fût (3 m x 2 m ) n'en était pas moins le rendez dominical de tous les voyeurs . Elle avait cette paticularitèe , en effet , d'être tapissée de bas en haut , jusqu'à la limite du plafond, d'icônes qu'on ne trouve ni dans les synas , les mosquées ou dans les églises , comprenez par là qu'il s'agit de posters de femmes- actrices très connues à l'époque . Photos de Gréta Garbo, Maryline Monroe , Brigitte Bardot , Martine Carole , et d'autres anonymes , starlettes aux poitrines opulentes , aux fesses généreuses , brefs aux silhouettes raffinées assises ou couchées dans des poses suggestives. Ce qui donnait souvent à tous ces énergumènes /clients des torticolis quand ils étaient assis sur la chaise 'matusalèmique ' de notre cher Joules........
Paroles de client../
'Alors Joules ......chnouè elli yalakte éllioum.....?'
(Alors Jules .......qu'a tu acrochès aujourd ' hui....?)
Lui......................' Aouadèk , lèsakt Bardot ...., chouff equèl zouz bètikhèt elli yanda mèkodém , oul koffa mèl telli........!'
(Voilà ......j'ai collé Bardot......admire ses deux potirons ( seins) par devant et le couffin / derrière qu'elle transporte.)
L'emplacement du miroir échappait à la règle. Sa clientèle de barjots - énergumènes jeunes et vieux dont je fus parti - venait admirer cette collection de nues muettes tant et si bien que cette bande de rigolos prétextaient une course urgente quand leur tour de se raser ou coiffer arrivait...Ce qui faisait dire à Jules........
'Ha ....jit bèch tkahèl ou tètrèb bounité fi darèk.....!'
(Ah.....tu es venu oeilleter et te la branler chez toi.....)
Jules était l'ami de tous , et , le mot 'respect' , avait chez lui une toute autre consonance , en clair il ne respectait personne et vice versa.
Hamouda , propriétaire de café 'Chez Hamouda , le sien , son voisin , homme fort connu ( ancien footballeur d'Hammam'lif - équipe beylicale) donc respectable et digne , s'encastra dans le fauteuil cité plus haut , pour un rasage .
Les joues mousseuses , et l'air béat , ses yeux rivés au plafond , notre ami savourait un instant de bonheur goulettois quand , son fils vint a passer .Ce dernier , ignorant la présence de son père , salua Jules.........
Jules , taquin et s'adressant à lui........'.Ya Rzougha ....Ya Rzougha .......qolli euchkoun èlli ji i hajèm yandi kèl nar Rmich..?
(Hé Rzougha ...........................................................dis moi qui vient se raser tous les Jeudi chez moi ....?
Le fils..............'Ken él touyeibout ouèl nayakèh....'
'Que les homos et les encu........'
Jules s'adressant à Hamouda.......' Tbarkèla , chemaytou èlli kal ouldèk , ya Hamouda , elli enti neyèk'!
(D.ieu bénisse .......tu as entendu ton fils Hamouda , il dit que tu es un enc.........)
Deux outrages en si peu de temps mirent notre homme de couleur noir , tout blanc de rage .Il se leva , mousse en joue et serviette collée au cou , courir derrière son mal élevé de fils .
Jules s'adressant à monsieur Cohen , le menuisier , assis sur le seuil de la boutique.
'..Tèmachi , yè Couhin , Hamouda èl nayèk arrabli bèl serviéttèh...!
(Tu te rends comptes Cohen , Hamouda l 'homo , s'est sauvé avec ma serviette .)
Que notre ami Jules repose en paix .Sa simplicité , sa sympathie , son humour jovial pince
sans rire , ses parties de cartes au 'Rex' café , et ses mots grossiers ne sont pas prêts d'être oubliés.
Suivra Cinéma DARIO , Cafè Rex , chez Curatollo le patissier , Café Miled , Casino, le Chalet,
la syna de l' Hôpital , Le Canal et ses montagnes .....Chez Mikèlino le coiffeur italien , Oukkala Club , La Jetée , femmes sages et pharmaciennes , le chalet , TGM etc..........je vous garanti cent ans d'écriture ........hèm....
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 11h09: |
Lors des montèes au seefer, le jour du grand pardon il s'imposait pour qu'on lui donne sa part de miswoths avec force et scandale.
Un grand artiste comique.
Par Albert (Albert) le jeudi 29 mars 2007 - 11h06: |
http://www.youtube.com/watch?v=Go2SsWBXEZI
Le personnage qui chante est un farfelu.
Du nom d'artiste, de Sayd Le lion, il habitait du cotè de la Goulette Neuve. Sa femme MAHOU feuilles de briks et magie a fait l'objet d'un article fait par mes soins.
Par Mr_Germain (Mr_Germain) le jeudi 29 mars 2007 - 10h53: |