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Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2005: Archive Septembre 2005: Archive jusqu'au 18/septembre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le dimanche 18 septembre 2005 - 20h52:

LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
PAR ALBERT SIMEONI ( Bébert)
L’ENFANT DE LA GOULETTE.


‘CHEZ AYOUCHE’


BRIK A L’ŒUF A LA MAIN.
-SPAGUETTIS MAISON.
-GRILLAGE AU FEU DE BOIS.
-COMPLET POISSON.
-CASSE-CROUTE AU THON.
-CASSE CROUTE A LA BOUTARGE.
-OMELETTE AUX FINES HERBES
-OJJA MERGUEZ MAISON.
-BOISSONS ET SODA.


Tel était le menu affiché et écrit à la main avec une craie blanche. Cette pancarte était suspendue au mur, à hauteur d’homme, sur le coté droit du rideau, de notre restaurant/gargote.
Il était situé juste en face de l’épicier à deux portes Hamza à proximité du Casino. Entre la rue du Capitaine Bourdoneau et le Billard Hassen. A une cinquantaine de mètres de notre maison de la rue Pasteur. Le café Vert se trouvait à quelques coudées. Pour être plus précis.

La faillite de mon père, en 1956, due à la fuite des entrepreneurs français mit mon père dans une situation difficile, les créanciers affluèrent puisque les débiteurs s’envolèrent.

Point de recettes pour payer les traites et factures. Un coup dur. Comme on dit dans le jargon populaire ! Nous étions sur la hssira.

En 1958, pour conjurer la mauvais sort et surtout nourrir une famille de sept personnes, y compris ma grand-mère, ma mère proposa à mon père d’ouvrir avec ses quelques économies, ramassées dans la poche de mon père quand il était bu, un restaurant pendant l’époque estivale. C’est à dire quatre mois de juin en septembre. Avec terrasses, tables, chaises et vitrines sur le trottoir.

La ‘Nessba’ ( vitrine) à casse-croûte servait à confectionner les petits pains tranchés en leur milieu et remplis par les divers condiments connus, salades et autres. Une modeste vitrine de moindre taille reposée sur des roulettes presque au bord du trottoir. A quelques cinquante centimètres.

Elle servait à servir de petits ronds ‘Caque’ accompagné d’un morceau de boutargue de mulet ou de thon séché et salé recouverte par de la cire, préalablement découpé selon grandeur et au choix du client. Suivant sa bourse du moment. Aussi. 50 millimes ou 100 millimes, la petite collation.

On jouait aussi sur les prix selon le profil du client, qu’il fût aisé et le prix grimpé, pour un ‘Mnèyèk’ on se sauvait. Mon père, connaissant tous ces amis me les signalaient par un code convenu entre nous….Ce qui donnait à peu près ce dialogue.

‘Bebert…. ! E'dèq elli jèyi tnèjèm zidou… !’
(………… ! Celui tu peux lui ajouter…’)

Quand apparaissait un ‘moisard’, un avare qui achetait un casse-croûte à 50 millimes qu’il partageait avec sa femme, il me disait….

‘Arrab… !’ Et ainsi allait la boutargue…Bref, challinè…

J’avais 13 ans, Sauveur 11 ans, Richard 9 ans et Maxo faisait encore pipi dans ses langes. Maman était une femme énergique, elle s’occupait de l’hygiène et des fourneaux. Du moins pour la première saison. Mon père était aux sandwichs et moi à la boutargue. Nous partagions donc les taches sans oublier mes frères qui faisaient le service de ‘garçonage’. Notre breikèji Chaloum (‘Z’L) présidait aux briks à l’œuf à la main, accompagné par un ouvrier. Il était payé tous les week-ends suivant le nombre d’œufs vendus, donc à la pièce. Au pourcentage. Souvent, je remplaçais mon père qui remplaçait ma mère à la cuisine et pour cause, elle devait rentrer pour s’occuper de mon jeun frère resté à la maison. Adèb. Elle revenait une fois le petit alité et endormi aux bras de ma grand-mère. Parfois, mon oncle venait nous donner,
sous les blasphèmes de mon père bu, un coup de main. Gratuitement. Nous avions une serviette collée à la ceinture de nos shorts. Nos deux serveurs attitrés encaissés sous mon œil jaloux les pourboires des clients ce qui me mettait en colère. Car, je travaillais pour la gloire. Je mis fin à cette injustice en me ‘ promutant’ garçon le jour où mon père embaucha un maître-cuisinier Hmida, un homme extraordinaire que nous avons pris en estime. Nous l’appelions baba Hmida. Un chef, d’une gentillesse et d’un savoir-faire unique. Il était intransigeant dans la confection de ses plats et ne laissait à personne le soin de pénétrer sa cuisine. Il portait toujours sa toque blanche de chef, ce qui lui donnait une certaine distinction.
Tout était Cacher.Notre cuisine maison prit grâce à ce chef, sa vitesse de croisière à un tel point que les clients attendaient plus d’un service pour s’asseoir. Sous la chaleur de nos nuits d’été. Nous avions nos clients attitrés, ceux qui nous laissait un généreux pourboire, étaient les mieux servis quant aux autres, nous leur tournions le dos. Déjà. Il arrivait que telle ou telle veuille être servi par tel ou tel frère, ce qui soulevait souvent nos mauvaises humeurs. Au grand damne de mon père qui surveillait l’obédience.

Nous étions parfois, très fatigués mes frères et moi, ce qui faisait que nous nous allongions à pour de rôle’ sous la ‘Nessba’, cachés aux yeux des clients pour roupiller entre les pains et les sacs en jute de farine vide. Couvertures dérisoires qui servaient à garder les petits pains au chaud.

Nous étions ouvert de 17 heures à une heure du matin. En réalité nous fermions bien tard, car il fallait faire le service de nuit, rentrer les tables, vitrines et chaises pour recommencer le lendemain. Dure labeur que la restauration qui avait son fric mais aussi sa saleté.

Ils nous arrivaient, mes frères et moi, de piquer dans la caisse pour aller assouvir les ‘hofra’( fentes) des ‘pikfott’ d’à coté.

Trois années consécutives ont réussit à redresser la barre. Avec l’argent ramassé, mon père put ouvrir une nouvelle échoppe de marbre, sous le nom de ma mère. Dénommée MARBRERIE L.SIMEONI. ( Société Industrielle de Marbre Et Onyx Naturel Importé) C’est moi qui ai trouvé cette prédestination. A la rue Bab-El- Khadra.
Comme quoi dés fois…

J’en ai fais plus tard en 1971, mon métier. Mais là c’est une autre histoire.

‘….Savoir se reconvertir quand les circonstances l’exigent telle est la foi inébranlable des hommes avec l’aide d’ACHEM. Merci.

ALBERT Simèoni.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le dimanche 18 septembre 2005 - 19h39:

...DEMAIN SOIR....LE PTB HONORE...LA BILADA DE URIEL - DAVID MILLER 5X5 ...EN LEGER DIFFERE....A NE PAS RATER.....SITUATIONS COCASSSES.... QUAND LA DOUDA FAIT DES SIENNES...AVEC LA BANDE DES DELUREES EN PREMIER PLAN QUI S EN DONNE A COEUR JOIE TOUT EN CHANSON....!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Latitesse (Latitesse) le dimanche 18 septembre 2005 - 11h34:

Mazel Tov à URIEL - DAVID

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le dimanche 18 septembre 2005 - 00h05:

...LE PTB VA HONORER EN LEGER DIFFERE LA BILADA FACON ALBERT....


Mazel Tov pour l'ange URIEL- DAVID....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mamili (Mamili) le samedi 17 septembre 2005 - 23h17:

mes images

Mazal tov tous les bonheurs du monde au petit URIEL - DAVID qui a fait son entrée chez les bné Israel!
mes images

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le samedi 17 septembre 2005 - 21h50:

Chavouat Tov.

Hè...! Même Cacouboulou s'y est mis.
Tu as raison mon ami, on aime le pain TABOUNA, ici....Quel kif...!!!

-La Douda vraiment, j'apprecie ta table.
Ta chatte doit être gatèe aussi.
Saha liq ou liya....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le samedi 17 septembre 2005 - 01h35:

Cacouboulou :

Ya pas de raison que les deux rigolos Douda et Bebert, y mettent les petits plats dans les grands, et que Matmata il est exclus des libations en l’honneur du petit cousin d’Amerique nouveau ne, sans que le Tout Matmata il apporte sa contribution dans l’art culinaire de ses ancetres.

Nous tous on voudrais feliciter la Maman et le Papa, et qu’un jour quand le petit il sera grand, il vienne chez nous visiter Matmata, une terre de ses ancetres qui vivent aujourd’hui comme aux temps de la bible, c’est a dire que le matin on ne va pas trop vite, et que le soir on va plutot doucement, et que somme toute chez nous on ne fabrique pas des riches, comme les deux rigolos de Douda et de Bebert, qui ne pensent qu’a ftiler les impots, ces deux fartas !

Mais nous au moins on est sains, et chez nous personne il est cardiaque, ce qui fait que nous on kif plus longtemps que les autres, meme pas a La Goulette ! meme pas en Amerique on voit ca, et meme le regime Cretois zama on le ftil, ces mraz ils se croient forts mais ils ont tout appris de nous.

Alors le petit, grandis vite et viens nous voire, tu pourras devenir notre Petit Prince !

Signe Cacouboulou Premier ( Le Coeur Grand ! )

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Amnesty (Amnesty) le vendredi 16 septembre 2005 - 22h02:

bravo bien fait bien presenter vraiment chapeau je vous tire mon chapeau

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Latitesse (Latitesse) le vendredi 16 septembre 2005 - 21h18:

Mamiliiiiiiiiiiiiii, faut pas s'moquer, j'vais pas
faire une cuisine RATEE un jour de fete, pour
qu'un tout petit Harissien perde le gout !!

Vous m'intimidez à force de la faire si bien !!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Latitesse (Latitesse) le vendredi 16 septembre 2005 - 21h22:

La Douda,
Albert a raison, t'es fin prêt pour le mariage !!
Rires

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le vendredi 16 septembre 2005 - 18h46:

bravo La Douda
devant tout ca nous ne pouvons qu'avoir l'eau a la bouche! mais dites, votre chat comment il fait pour ne toucher a rien? moi je vous redis bravo et je vous demanderais de nous envoyer encore de si delicieuses bouffes tunisiennes virtuellement delirantes.
bonne chance au gentil nouveau-ne qui s'est trouve un parrain formidable.
mazal tov

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Latitesse (Latitesse) le vendredi 16 septembre 2005 - 11h10:

Waouhhhhhhhhhhh... le roi du petit plat, La Douda !! Pour Nao et son petit prince, il s'est surpassé !!

Je crois que La Goulette va éblouir le Nouveau Monde.

Je me charge des chandeliers, des bougies et du linge brodé.

Ah si j'avais des accolades !!

Soignes ce violoniste, Albert, il nous le faut !!