Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 17 septembre 2002 - 14h17: |
LES MEMOIRES D'UN GOULETTOIS
L'ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
18/06/89
'...ALLONS MON ÂME, AVANT L'HEURE
BUTINER LES FILLES EN FLEURS......'
ALBERT DE SIMEONI.
'....TAFFARDS A LA GOULETTE...'
TAFFARDER / VERBE = OEILLETTER =MATER
TAFFARDEUR / NOM = PERSONNE QUI TAFFARDE .
TAFFFARDAGE / NOM = ACTION DE TAFFARDER.
La Goulette comptait deux catégories de 'Taffardeurs': Les professionnels et les occasionnels. Les premiers toujours isolés ou par deux patientaient parfois des heures, tapis dans l'ombre sous un porche, dans une encoignure de porte, dans une terrasse, derrière un poteau ou des persiennes sur rue pour surprendre la jeune femme ou la jeune fille -oubliant de fermer ses portes ou volets - en tenue légère. Tous les moyens étaient bons pour l'opération et rien ne décourageait les ardeurs de cette espèce pour assouvir leurs phantasmes une fois chez eux. Les plus entreprenants élisaient leur lieu de travail dans les wagons du TGM ou alors tout simplement derrière une queue en attente cinéma ou autre. Dans un train, bourré de voyageurs, ils se collaient derrière la jeune fille et procéder par attouchements Les mains, souvent dans la poche, frétillaient au moindre soubresaut du wagon. Les après midi d'été, ils montaient aux terrasses pour une vue sur cour et surprendre celle qui a eu le malheur de se doucher ou de sécher dans sa chambre. La discrétion était de mise.
Certains se transformaient en 'Chitta' sur les arbres, se jouant de tous les dangers, pour accomplir leur besogne. Les taffards occasionnels travaillaient uniquement des yeux, d'un regard tel des fléchettes inassouvies, qui mitraillaient la jeune élue. Fesses… culs......centre...et seins .......réveillaient en eux des soupirs et des 'maniements de manche à balai' chez eux en solitaire. Repus.
Ils y avaient aussi ceux qui, en aparté, dans leurs toilettes 1m x 1 m, mater les images d’actrices célèbres de l’époque en petite tenue et poses suggestives…
Ouallia combien d’amants a t’elle eu la Bardot ou la Cardinale et la Lolo… ? Virtuellement. Elles habitaient toutes dans leur cervelle à ce moment propice. Ils les imaginaient en fermant les yeux là, debouts , à poils dans les toilettes, en face du mur gris. Ils pouvaient même les toucher… chuchoter avec elles ..
‘..Ouvres tes cui…salope..non ouvres ….doucement…allonges toi, comme tu es bonne…’au point de ne plus savoir sur laquelle, dans leur imaginaire, ils vont étalés leur douceur ‘Aaaaahhhhh’. Une fois l’astiquage terminé, ils les insultaient en disant ‘Ya kahba’. Heureusement qu’elles étaient à des milliers de km. Brigitte pute.. ? Lolo pute... ? Voyez vous ça… !mes amis la hchoumè ( la honte).
‘Y’a t’il quelqu’un qui puisses me contredire sur cela… ?’
A la plage, à distance raisonnable, ils creusaient un petit trou ….
‘Bèylik khèlinni chouch cinéma… ?’
(‘Pousses toi , laisses moi voir le cinéma..’)
et s'allongeaient sur le ventre en prenant bien soin de camoufler leur morceau flasque puis raidi quand la belle de jour 'éparpillait ' ses jambes sur le sable chaud. Ils pouvaient rester des heures, sans craindre le coup de chaleur ou l'insolation à 's'attendrir ' sur l'objet de leur désir. Quand la jeune fille rentrait dans l'eau pour se rafraîchir, notre taffard suivait à quelques mètres pour mieux apprécier les évolutions de la sirène, qui ne se doute de rien. Transformé en scaphandre notre homme va évoluer, tel un requin tournant autour de sa proie en cercle rapproché, jusqu'à même la toucher 'involontairement 'qu'il dit. Rien ne pouvait faire reculer ce genre d'individu qui ont fait du 'Taffardage une corporation connue par tous les goulettois avertis. La plupart étaient célibataires. Je vous avoue que j'ai pratiqué une seul fois ce genre d'exercice 'comme tout bon petit voyou goulettois innocent'.
Aux Antilles, les combats de coq sont très prisés, à la Goulette certains pratiquaient un autre genre de combat ou plutôt un concours que seuls les initiés connaissaient ; c'était à celui qui pouvait casser une noix avec son z…i. Le vainqueur, toujours le même s'appelait 'Moumou él Régal' (Moumou l'homme') Son machin pouvait lui servir de trépied avant ou si vous préférez de troisième jambe. quand il perdait l'équilibre.......allez savoir si cela était vrai......vue de la Goulette rien ne peut m'étonner.......même les affabulations des 'niqués' de la tête.
Cette ‘profession’ peu lucrative, n'a certainement pas disparue de nos jours, elle doit exister à Paris, dans le mètro parisien et ailleurs. les mateurs ont seulement remplacés les taffards. C'est tout et puis cela fait français.
FAIT DIVERS. OPERATION TAFFARDAGE.
Juliette est abonnée au 1H22 M. Ro. n'est abonné à rien du tout. Il est chômeur de
Luxe. Il peut donc prendre le train de ses envies.1H22 sera aussi son train. Wagon bondé Juliette à un derrière proéminent. Le taffard aime cette partie 'bombante et charnue'. Il monte derrière Juliette. Plaquée entre la porte vitrée et son gros ventre, Juliette à tout juste le temps de respirer. Le taffard va d'abord avancer doucement sa jambe, un effleurement imperceptible vers la petite 'oie'. Ro... , 'Enzamma' perdant l'équilibre, va tendre son bras et prendre appui sur la barre-accoudoir, et toucher un peu plus sa jambe. La main libre va se cacher dans la poche. Pas un cm ne les sépare. Ro. a collé carrément sa jambe entre les jointures 'fessières '. La fille malgré quelques retournements persistants de tête ne peut ni bouger, ni alerter l'opinion publique sans provoquer un esclandre. Les taffards sortent toujours indemnes de ces situations. Juliette subit. La main du téméraire travaille dans la poche. Juliette sent mais ne réagit pas. Elle est bien éduquée polie et bien jeune. Il ne faut pas qu'elle se retourne sinon la position lui serait fatale. Ses idées s'embrouillent, la transpiration perle sur son front : les bouffées de chaleur. Ro. sent d'autres chaleurs monter ailleurs. Vu de haut Juliette et Rio.....ne forment presque plus qu'un .'Pourvu que le train ne s'arrête pas au milieu de la voie ' se dit t'elle en son for intérieur. Non. Le T.G.M, ce jour là, ne lui fera pas défaut. Il arrive à bon port. Durée du trajet 20 minutes d'angoisse. 20 minutes dans lesquelles, elle va penser que tous les hommes sont 'des vicieux' ', des salauds '.1/3 d'heure, qu'elle n'oubliera pas de si tôt . 20 minutes dans sa vie qui peuvent la perturber. Pendant ce laps de temps, l'autre connard a régné en maître sur le néant.....dans son univers 'vicieux ' de déséquilibré.
Par Wnes (Wnes) le mardi 17 septembre 2002 - 14h02: |
Chronique d’El Fenech : Le Poète ivrogne.
On raconte qu’à Hak El Ouet notre Bey – Le salut est sur lui, notre Bey donc avait un poète favori, que tous les Goulettois nommaient Prince, pour Prince des Poètes, mais c’était avant tout un ivrogne notoire, remarquez que souvent l’un ne va pas sans l’autre.
Prince présenta un beau matin à notre Bey, une poésie tellement sublime, qu’elle ne pouvait avoir trouver sa source, que par une nuit d’ivrognerie particulièrement salée.
Notre Bey en fut si bouleversé, qu’il s’exprima en ces termes :
- Parles Prince ! quel cadeau puis-je t’offrir ?, pour m’avoir composé un tel chef d’œuvre !
- Ya Baba, la seule chose qui me ferait vraiment plaisir, serait que tu donnes ordre aux janissaires, de ne plus me donner les quatre vingt coups de bâtons, prévus par la loi, chaque fois qu’ils me ramassent dans la rue, en état d’ébriété.
- Fils ! Tu sais bien que cela je ne le peux pas, même le Bey est soumis à la loi, car sans la loi, où l’on va ?
Le Bey alors consulta El Fenech et lui parla ainsi :
- Ce poète Prince me fait peine à voire, mon cœur se fend chaque fois que les janissaires lui donnent du bâton, et surtout que je me rends compte que cela ne sert à rien, malgré le bâton il recommence.
- Il y a une solution Ya Baba, si tu ne peux changer cette loi qui a été édictée pour le bien commun des Goulettois, tu peux cependant, par décret royal édicter ce qui suit : « Celui qui à tort ou à raison molestera un poète sera puni de cent coups de bâtons !«
L’idée géniale de notre Jurisconsult fût immédiatement adoptée par le Bey, et plus aucun janissaire n’osa molester le Prince des Poètes.
Le Bey fit subir au Prince des Poètes, une cure de désintoxication, qui le guérit de ses abus de boukha, mais alors la qualité de ses poèmes déclina rapidement si bien qu’il n’eut plus aucun succès.
On raconte depuis, que notre homme se fit raser la tête, s’acheta un cilice, s’en revêtit, se chaussa de sandales faites d’étoffes usées, prit un bâton et une besace, et s’en alla en ermite visiter le Monde, qu’il rencontra un grand succès en vendant dans ces contrés nouvelles, les écrit de ses poèmes anciens, ceux qui précisément furent composés sous l’emprise de l’excès de boukha.
Extrait du livre : Politique fait Loi !
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 17 septembre 2002 - 13h01: |
Ma chère RACHCO, un Albert Siméoni tout court me conviendrait, même sans majuscule.
AU NOM DE TOUS LES MIENS…..
LE PETIT THEATRE DE BREITOU
Petit et pas grand. Juste quelques mètres carrés sans grande dimension, une longueur et une largeur, virtuelles sans commune mesure avec ces salles où les rangées se comptent par dizaine avec balcon et poulailler.
Combien mesure ce petit THEATRE…..? Nul ne peut le dire…Combien contient-il……? Nul ne peut le savoir…! Qui donc fréquente ce menu théâtre sorti de l'imagination…..? Par la grâce du WEB…..
Une chose est sur, j'aime cet espace restreint mais immense dans ma tête. Sorti un jour sur un écran sans tapage ni pub, il fait son bonhomme de chemin.
J'aime cet espace, et je m'y sens bien, à l'aise et jouer la comédie devant un parterre d'hôtes aussi virtuels, est mon illusion ! Mais j'ai surtout cette sensation d'être entouré, depuis son ouverture il y a six mois environ par de gens qui, loin d'être inconnus sont devenus mes amis même si je ne connais pas leur visage.
J'ai appris à les sentir dans l'ombre, j 'entends leurs voix dans le vide et devine leur émotion à travers mes prestations fantasmagoriques, et ses visages inconnus ont parfois un nom…..Un pseudo…..Une expression chaleureuse.
J'aime ce qui est petit, sans doute parce que j'ai vécu dans l'étroitesse dans mon enfance.
J'entends les respirations, les souffle, les soupirs et les cœurs qui battent à l'unisson aux émotions. A l'émotion, celle qui soulève des rires et enfanter des pleurs. Il est difficile, à travers un écran, de toucher la fibre émotive des spectateurs.
Seul le vrai spectacle, le vrai théâtre le peut sans artifices.
Alors j'utilise les miens connus ou vus à travers des films anciens ou nouveaux pour 'installer' et faire vivre l'internaute fidèle ou passager dans une situation qui se rapproche de la réalité.
En fait, j'essaye de m'introduire dans son imaginaire et le contraindre à épouser le mien de la plus belle manière qui soit.
Je m'interdis de le leurrer, de le mener en bateau, je veux seulement qu 'il me suive dans mes pérégrinations en ayant comme souci majeur ' qu'Albert s'amuse ' et vous avec.
L'essence même de cette création du petit théâtre de BREITOU à pour seule vocation de donner à ceux qui me lisent, la sensation d'un retour aux sources. D'un vécu, non pas oubliè mais toujours présent dans nos mémoires de juifs et juives tunes En hommage à nos ancêtres. De se remémorer, tout en sirotant un cafè ou un thé, un petit bout de bonheur, tant soit vraiment qu'il existe en réalité.
Tant il est vrai que qu'il ne se mesure qu'en centième de seconde, juste le temps d'oublier que le souci est là derrière nous prêt à prendre la relève.
Je ne saurai, encore une fois, au risque de me répéter, remercier tous ceux qui, par leurs écrits, aident ce théâtre et qui décorent à leur façon ce petit lieu de distraction imaginaire qui restera dans les annales harissiennes comme une petite partie sauvegardée de notre culture judéo-arabe.
Comme l'as dit monsieur CHEMLA.
Par Wnes (Wnes) le lundi 16 septembre 2002 - 13h47: |
Chronique d’El Fenech : Hak El Ouet assiégé !
Il arriva aux oreilles de notre Bey – Le Salut est sur lui qu’une véritable armée de pillards venant des régions de la Kroumirie, ravageant tout sur leur passage, faisant de la rapine, et des razzias de fellah réduits et enchaînés pour être vendus comme esclaves.
Tel Attila le roi des Huns, leur roi fort d’une armée en marche de dix mille guerriers cavaliers, fût bloqué à Hak El Ouet par les barrières naturelles de notre cité, la mer, le grand cannal, et le bougase du Chott Bahira, car c’était des cavaliers, et non pas des marins.
Les janissaires de notre Bey se déployèrent pour les combattres, érigeant des fortifications construites à la hâte, ils ne purent les repousser, mais seulement les contenir, en les bloquant sur les routes principales, à l’époque cordons littoral, menant à notre Bled.
Le conseil militaire se teint, présidé par notre Bey, et le Général des Janissaires prit la parole :
- Majesté ! notre situation est très difficile, il sont dix fois supérieurs en nombre par rapport à notre armée, et même en faisant tonner les canons de nos félouques de combat, nous ne pourrons qu’anéantire un certain nombre, mais il en restera toujours beaucoup trop, et à moyen terme il vont finir par nous submerger.
- Décidément, repris le Bey, vous ne servez pas à grand chose vous les militaires, à part vous battre, il vous manque une certaine dose d’Intelligence Service ! Appelez moi donc El Fenech le Jurisconsult, je suis sûr que lui au moins il aura une idée !
Convoqué au conseil de guerre, El Fenech prit ainsi la parole :
- Ya Baba Si l’Bey – la Paix soit en toi, moi je viens faire la guerre ! Donne moi un écrit pour ton cousin de Sfax, afin qu’il me confie une caravane de trois cent chameaux, chargés de sac de blé, et chaque nuit vous observerez dans la direction du Kram, dés que vous verrez s’élever dans le ciel, deux fouchiques aux couleurs de notre drapeau, l’une blanche et l’autre rouge, c’est que l’armée de nos ennemis sera anéantie ! Alors tes janissaires pourront partir à l’assaut finir le travail.
Le Bey perplexe, accéda à la demande d’El Fenech, qui la même nuit embarqua en secret sur la félouque de pèche de son pote Edouardo, emenant ave eux un certain Berdah navigateur de renommée, et tous trois firent voile vers Sfax.
La douzième nuit qui suivit, les gardes qui observaient dans la direction du Kram, avertirent notre Bey, qu’ils avaient vu les deux fouchiques dans le ciel du Kram.
Alors, ordre fut donné aux janissaires, de partir à l’assaut, et ceux-ci en arrivant sur les lieux du combat, découvrirent l’armée des pillards en pleine chekchouka, tant ils semblaient flagada et sous l’emprise de la drogue.
Plus de dix mille d’entre eux furent fait prisonniers, et vendus comme galériens aux plus offrants, et Hak El Ouet en sortit enrichie et plus prospère que jamais.
- Qu’as tu fait El Fenech demanda notre Bey au Jurisconsult ? Quelle victoire sans déplorer chez nous la perte d’une seule âme ! Raconte Fils, Ya Oueldi ! ZZZZZ !
- Majesté, je me suis innocemment présenté avec mes trois cent chameaux chargés de blé, et comme prévu on m’amena chez le fameux descendant d’Attila le roi des pillards, je lui dit que les chargements de blé constituaient l’impôt que te devaient tes felah de la région d’Aïn Zaghouan, il confisqua alors tout le blé et ordonna qu’on fit du pain avec, afin de nourrir son armée d’afamés. Je fus fait prisonnier, mais ce qu’il ne savait pas c’est que j’avais fait mélanger tout le blé avec de l’huile de takrouri, ce qui les a rendu tous kiffés, et c’est alors que j’allumais les deux fouchiques, qui permirent à tes hommes de remporter une grande victoire ! ZZZZZ !
- El Fenech ! s’écria le Bey, que ferrais-je sans toi, tu es de mes sujets celui qui a le plus de valeur ! Afin te récompenser, je te donne le produit de la vente de cinq cent galériens, et pour cette fois c’est net d’impôt !
- Les Graces sont sur toi Ya Si L’Bey, car la récompense c’est beau, mais les impôts …stop… je vais encore dire des jurons.
Extrait du livre : Stratégie Goulettoise.
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 15 septembre 2002 - 16h09: |
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
18/6/89 25/05/2001
Dans la série des portraits…..
‘……AU NOM DE TOUS LES MIENS….VI…’
A MES FRERES ET SŒUR..
Frères et sœurs ont souvent partagè la même chambre jusqu’à un âge raisonnable. Les petites chamailleries et menues jalousies étaient courantes….’Tu m’as pris ma chemise..’ ‘..ma culotte….mon ‘ Nous Deux…’ (périodique à la mode) …ou je vais dire à maman..’
Parfois on se bousculait. Chez nous, dans le grand château à deux pièces de la rue Pasteur
( Casino), on s’agrippait, au grand dam de ma mère, au lustre pour nous balancer …de la haute voltige qui nous faisait atterrir sur le sommier de mes parents. Maman nous poursuivait jusque sous le lit avec un éventail ou un manche à balai. De vrais garnements sans foi ni loi. Shorts troués, genoux sales et écorchés souvent noircis par les cabrioles …les roulades sur les flancs de nos ‘montagnes’ puantes ( dragage) du canal Khérrédine. Les poux s’en donnaient à cœur joie sur nos têtes. ’Ouallièh èchnoué yanèt ômmi finé’ (Pauvre ma mère …de ce qu ‘elle a pu endurer avec nous… !’….encore aujourd’hui d’ailleurs…
Qu’est -ce donc un frère ou une sœur… ? sinon une partie physique ou moral de nos géniteurs.
J’ai hérité de l’encadrement du visage de mon père, l’angoisse de ma mère, un peu de son instruction et de quelques litres de son précieux sang (anémie). C’est mieux que rien. Ma mère est instruite et écrit très bien. J’ai peur des lendemains. Ma fiche signalétique.. ? calvitie, ulcère et hémorroïdes. Hérédité oblige. Marié trois filles. Lé yéchouii had.
Sauveur, par contre, ressemble à mon grand-père maternel Choua…Oujjou mdaouar kif kaykèh fériné ( son visage est rond comme une pâtisserie orientale). Surnommé Scapin, à cause de ses pitreries et moqueries en tout genre. Très brave et humain, il a goûté un jour à la merde de son premier bébé, par amour pour sa première fille. Son parcours scolaire trébucha un jour au CPEM à Marseille mais grâce à la ténacité de ma mère, il a pu reprendre sa fac. Chirurgien –Dentiste aujourd’hui. Pieux à ces bons moments, blasphémateur quand maman est près de lui à Marseille.
Richard.. ? la crème de nous tous. Il pouvait rester une semaine avec son pipi et caca sans broncher dans son jeune âge. Intelligent et ‘Chriff’ ( humain) et grand sportif en volley, le meilleur des quatre. Il ressemble physiquement à …. ? je l’ignore, par contre, son teint gris/pâle… ?… brun ? fait ressembler à un ‘Oussif’ ( noir) ma éclairci …je vais me renseigner délicatement à qui de droit.
Maxo… ? ressemblance physique avec mon père…un goût prononcé pour les belles choses. Toujours bien mis, comme le ‘merhoum’ ( le défunt).Généreux avec lui-même et avec les siens ? Secret et taciturne. Je l’ai surnommé ‘Dèlaya’ ( pastèque) car ce fruit présente, des similitudes caractérielles, avec lui et quelque soit sa position. C’est lui qui m’a sauvé à Paris de ma déprime….remuant ciel et terre pour dénicher une affaire. Juste retour des choses puisqu’à Tunis, dans la marbrerie de mon père, il se comportait en ‘Gaman’ ( barbot). Nous sommes associés depuis presque trente ans dans une humeur et ambiance sans faille (5 X 5) . Un jour, je posais cette question insolite et curieuse à mon benjamin.
‘Max…. ? comment choisirais-tu ta prochaine élue… ?’
‘Tarchah , yamiè , ou bakou_chéh… !’
(‘Sourde, aveugle e t muette.’)
Il fût largement servi par ... le contraire. Deux enfants, un garçon et une fille. Adorables.
Philosophe….
‘ Une image, un dessin ou une esquisse vaut mieux que mille discours…’
Il faut l’avoir vu pour comprendre sa définition des choses.
Quand Joëlle fût née ... en 1960 mon père, ce matin là, sautillait de joie sur son lit en répétant cent fois, à qui voulait l’entendre…..’Jènnéh tèflè’ ( on a une fille ). On ne comprenait pas très bien cela.
La petite fille a grandi parmi nous avec beaucoup de ‘Hallè ‘ ( gâterie) .Mon père l’aimait beaucoup sa ‘ Joullèh’( Julie= nom de sa défunte mère). Je lui faisais ses rédactions jusqu’en 3 ième. Chirurgien –Dentiste. Mariée deux enfants.
Nous fûmes tous des sportifs accomplis et reconnus…gouletoisement.
Les frères sont une bénédiction du seigneur tant que l’argent n’entre pas en ligne de compte comme du ‘Guijél’ (mauvais profit) entre eux et tant que les femmes et sœurs ne s’immiscent pas dans leurs affaires de couple. Une grande diplomatie mêlée de surdité s’avère nécessaire pour tenir compte des susceptibilités des uns et des autres. Je ne vous apprends rien dans ce domaine.
Voici en images quelques portraits de mes frères dans leur jeune âge. Un vrai bonheur. Je les aime tous exactement comme une partie de moi-même.
Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 15 septembre 2002 - 15h49: |
SAINT ANTOINE.JEX
Par Darmon (Darmon) le dimanche 15 septembre 2002 - 10h53: |
salut a tous je suis juste passe vous dire SHANATOVA et je vous souhaite une bonne anne!!
passez un bon Kippour, et retouvez la famille et les amis!!!
Pour ma part, je suis coince a l`aeroport d`Oslo ou g finalement trouve unen borne internet ET gratuite, en plus... g ete vite fait sur le chat et c`etait un veritable plaisire de retrouver les cyber amis...
Que D. vous protege en ces temps incertains!
a bientot, darmon le grandissime!
Æ Ø Å
Par Rahelina (Rahelina) le dimanche 15 septembre 2002 - 00h06: |
merci Hai pour tes encouragement et tes compliments.J'ai decouvert quelqu'un qui avait du talent que moi,il s'agit de mon tres cher fiance.(il est d'accord que j'ecrive ici ses poemes)
ma princesse ,je te cherchais,je t'attendais,
chaque jour davantage,ma nechama(ame) cherchais la kedoucha(saintete),et mon coeur son ame soeur,et ce fut toi celle qui ouvrit les portes de mon coeur,oh! ma dulcinee,je suis tout epoustoufle de pouvoir comptempler en toi toutes les merveilles du monde.
voici un autre poeme qu'il ma ecrit dans mon agenda le jour du mariage...(a faire fondre n'importe quel coeur)
ce soir j'epouse la plus merveilleuse des princesses c'est toi ma rahel,celle qui pendants 120ans sera a mes cotes,oh mamille je vous aimes,je reve de pouvoir te serrer et t'embrasser fort contre moi et que ton sourir reste a tout jamais sur tes levres que j'embrasserai,ton romeo religieux!
tu es une rose rayonnante dans toute sa splendeur,dans toute sa lueur,je m'appercois du dur labeur de ne pas te sentir pres de moi!
(et oui on ne se touche pas meme pas le petit doigt pour ceux qui ne me connaisse pas )
voila vous avez un roman des feu de l'amour en direct!!!
rahel21
Par William_Jexpire (William_Jexpire) le samedi 14 septembre 2002 - 12h12: |
nous tunes ,nous avons aussi notre San Antonio
en la personne de Breitou !
Par cohen victor (Bekhor) le vendredi 13 septembre 2002 - 17h16: |
BRAVO RAHEL
aj'ai beaucoup aimé ce que tu as ecrit, continue tu as beaucoup d'avenir dans l'ecriture, car la
description de tes sentiments semble vivre a travers ton texte.
le proverbe dit:
"il est aisé de critquer un auteur, mais il est difficile de l'apprecier".
Mais toi Rahel on t'apprecie facilement, tu devrais continuer.et pour t'encourager Alphonse Karr disait:
"Le nombre des ecrivains est deja inombrable, et il ira toujours croissant, parce que c'est le seul metier, avec l'art de gouverner, qu'on ose faire sans l'avoir appris".
Victor Cohen, HAI.
Par Wnes (Wnes) le vendredi 13 septembre 2002 - 14h45: |
Chronique d’El Fenech : L’épreuve de fidélité du Jurisconsult.
A Hak El Ouet, on raconte que notre Bey – Le Salut est sur lui ! tenait son Jurisconsult El-Fenech en très haute estime, et que la familiature de la court de notre Bey , les familiers donc en conçurent une très grande jalousie.
Ils dirent au Bey, afin qu’il prit notre El Fenech en suspicion, que le Jurisconsult entretenait une correspondance avec les autres Bey de la région, des communiqués de conspiration pour lui enlever le pouvoir.
Le souverain pressé par sa court de se débarrasser d’El Fenech, voulu à tous prix éprouver notre ami, et s’en vint le rencontrer dans sa boutique.
- Ya Baba la Paix est avec Toi ! Quelle joie que m’apporte ta visite, dans mon humble boutique !
- Fils je viens te voir pour te consulter, au sujet d’un désire soudain qui est venu me visiter dans mes songes cette nuit, celui de renoncer au pouvoir, pour revêtir un cilice et parcourir en ascète les régions du Monde. Que feras-tu après mon départ ?
- Demain Ya Baba, selon la Volonté Du Très Haut, Le Bey verra ce que je compte faire, répondit El Fenech.
Lorsque le Bey fût parti, El Fenech se rendit chez le Hagem du coin, se fit raser la tête, s’acheta un cilice, s’en revêtit, se chaussa de sandales faites d’étoffes usées, prit un bâton et une besace, et se présenta à la fin de la nuit, à l’entrée du palais de notre Bey.
Les gardes janissaires lui barrèrent le passage, lui disant :
- Qui va là ?
- Je suis le Jurisconsult et je viens voir notre Bey, qui me reçoit à toutes heures.
- Toi le Jurisconsult, vêtu comme un va nus pieds ?
- Oui moi ! appelles donc le commandant des gardes.
Le commandant des gardes :
- El Fenech !ZZZZZ ! Que fais tu là dans un tel accoutrement ?
- Je viens voir notre Bey qui m’attend, amène moi à lui !
Le Bey le reçu et lui dit :
- Que signifie cette tenue pour venir me voir au palais, à une heure aussi matinale ?
- Maître ! Elle est conforme au projet que tu m’as énoncé hier, de renoncer au pouvoir, et de t’en aller voyager de part le monde en ascète, déclara le Jurisconsult. Je me suis dit alors : « Je dois être avec notre Bey, dans son activité de part le Monde, en toutes circonstances, et dans toutes fonctions qu’il y assumera, et aussi afin de purifier nos âmes « !
Le Bey alors éclata en sanglots, prit El Fenech dans ses bras, le serra très fort et lui dit :
- Fils Ya Aziz, je vais te dire le complot que mes familiers avaient ourdi contre toi par pure jalousie, j’ai hier déjà donné tous les ordres pour les chasser de ma court, car je ne pouvais les croire et je n’avais point besoin de t’éprouver, mais ce que tu as fait me remplis le cœur d’une grande joie ! Nous ne partons plus ! Nous restons ici à Hak El Ouet, car c’est ici notre Monde ! ZZZZZ ! ( Stop ! Lui aussi, maintenant il s’y met ! )
Extrait du Livre : La Sagesse Du Bey.
Berdah
Par Wnes (Wnes) le vendredi 13 septembre 2002 - 00h29: |
Chronique d’El Fenech : Les Krarz du Jurisconsult.
Une Goulettoise bon teint et assez âgée, s’en vint un beau jour trouver notre Jusisconsult dans sa boutique des coups tordus, et pour une fois notre El Fenech reçu une magistrale leçon en matière de ruses.
- Ya Omi que viens tu faire dans ma boutique ? Que puis-je faire pour toi, parles ya Omi, pour toi c’est gratuit !
- Non ya Oueldi ! Tu dois gagner ta vie, même avec moi, car je suis très riche, vois dans ce sac ! il ya dedant 9 millions de dinars, et crois moi ils font des petits, ya Oueldi ! ZZZZZ !
- Mais comment t’y prends tu ? C’est pas possible !
- Mais bien sûr que c’est possible ! Je gagne très honnêtement ma vie en faisant des paris.
- Alors tu viens parier avec moi repris El-Fenech ? Parles ya Omi ! Dis moi ton paris !
- Fils je suis prête à parier contre toi 25.000 dinars que tes krarz ne sont pas rondes mais carrées !
- D’accord j’ai gagné mes 25.000 dinars dit El Fenech en rigolant, je m’en vais de ce pas te les montrer !
- Non fils pas encore, je reviens dans une heure avec un huissier de justice, qui constatera et produira un PV de justice.
Une heure plus tard, la dame revint accompagnée d’un huissier, connaissance de notre El Fenech :
- Allons Fils ! Montres nous tes krarz, et comme je suis très myope, je veux constater en les touchant !
- Fais comme chez toi, je n’ai rien à te cacher dit El Fenech en soulevant sa djélaba, touche tout ton soul ! ZZZZZ !
La dame toucha donc, et s’exclama :
- Ca y est ! c’est bon.
Alors l’huissier de justice de se lamenter, de pleurer, de se taper la tête contre les murs, de crier, de déchirer sa djélaba…etc…
- Mais qu’est ce qu’il a ce type, il est fou ?
- Non fils reprit la vielle, ce vénérable homme de lois, vient de perdre contre moi 250.000 dinars, en voulant tenir le pari que je n’était pas capable de faire montrer les krarz du Jurisconsult, et de les toucher, maintenant il doit payer ! Toi tu gagnes 25.000 dinars et moi 250.000 ! Tu vois comment ils font des petits ? ZZZZZ !
La leçon vallait bien une paire de krarz, pardon de baïds !
Extrait du livre : Les Jeux Interdits.
Berdah
Par Ben Debba, Slim (Slim) le jeudi 12 septembre 2002 - 21h18: |
Ya Si Breitou:
Tu n'a aucune idee combien ton histoire a propos des Aratak ou Djej de Kippour m'ont fait rire. Khamsa ou Khmis Aalik, tu m'a apporte un grand sourir et un grand bonheur cet apres midi: Rabbi Ihannik ou Ifadhlik
Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 12 septembre 2002 - 19h58: |
Mon cher BUENO ce texte t 'es dédié…..
Que la brakha que tu vas faire pour nous tous soit entendue..
AMEN.
JE SOUHAITE A TOUS LES HARISSIENS ET HARISSIENNES DE MANGER LA POULE 'MAHCHIE'(FARCIE) DONT LA RECETTE VOUS FUT DONNEE PAR HAI DANS LA JOIE LE BONHEUR ET AUSSI DE DEGUSTER DANS LA GAITE LA MARMELADE DE COINGS CHERE A NOTRE AMIE ARIANE….SAHA OU FARHA.
CHANA TOVA….OU ATTITKA ( METOUKA)
SHALOM AAL KOL AAM ISRAEL….
BESMELLAH EL RAHAM EL RAHIM
AU NOM DE TOUS LES MIENS....
LES MEMOIRES D'UN GOULETTOIS
L'ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI ( BEBERT)
18/6/89
NOS FETES RELIGIEUSES
A LA GOULETTE
(Aujourd'hui NOTRE YOM KIPPOUR )
Que l'on se rassure, mon propos n'est pas de décrire, dans le détail, toutes les manifestations religieuses à la Goulette mais de faire revivre quelques instants magiques forts, tantôt graves, tantôt gais, qui émanaient de la ville et qui secouaient toute une communauté fébrile à l'approche de ces fêtes juives, musulmanes ou chrétiennes. Encore une fois, il est inutile de rappeler que les frontières entre membres de telles ou telles révélations monothéistes n'existaient pas ou presque. Elles manifestaient toutes le même engouement à la gloire de D ieu.
Bien entendu, j'ai respecté l'ordre de passage, afin de ne pas soulever de polémique, entre frères de confessions différentes, des trois révélations divines……Dans une …..
LETTRE A DAVID (Mon neveu) ( 18/6/89.)
J'ai reçu cher filleul, avec beaucoup d 'émotion l'invitation que tu as eu la gentillesse de m'adresser à l'occasion de la célébration de ta 'BAR MITSVA'.
Treize ans déjà se sont écoulés depuis ta 'BRAT MILLAH', que nous avons célèbre tous ici, à la Goulette.
C'est depuis cette ville, où tu as vu le jour que je t'écris ces quelques mots, maintenant que tu vis en France. Ton admission dans le monde des adultes m'emplit de joie et m'incite à te recommander de suivre les préceptes de notre religion.
Mon cher filleul, quelques rappels d'antan me viennent en mémoire. Ton père qui a vécu ces fêtes a du te
les raconter vite fait mais aujourd 'hui, je voudrais que tu les lises et les imprimer dans tes souvenirs d 'adolescent afin que notre patrimoine de juif tune revive pendant quelque temps dans ton esprit.
'…..Ah…..! Mon enfant notre Yom Kippour, à cheval entre septembre et octobre…..ce jour de recueillement dans la prière quel délice et quel spectacle, du folklore. Nos estivants tunisois repoussaient parfois 'leur descente à Tunis ' pour partager ce jour de ferveur. Notre syna de la Goulette, 'L'Hôpital', trop petite pour l'évènement était débordée. Les fidèles envahissaient la rue et ruelles adjacentes, surtout vers la fin du jeun, au moment de la prière des Cohanim, formant ainsi un grand parapluie bleu et blanc, sous lequel les familles murmuraient leurs vœux et louanges à voix basse.
D'autres salles hétéroclites, maisons, restaurants et cafés se transformaient pour la circonstance en lieu de prière.
De nombreux fidèles, cherchant la fraîcheur des salles, thalets jetés sur les épaules, se déplaçaient de salles en cafè à travers les rues et impasses pour trouver celles qui conviendraient le mieux à leur aisance.
Papotages et bavardages animaient bien souvent les conversations entre amis, au grand damne du rabbin, qui tentait de ramener l'ordre en frappant de ses poings cette' theba' aussi vieille que Mathusalem, pour restaurer le silence. En vain.
Quelques altercations entre acheteurs de 'MITSVOTHS' se produisaient parfois. Les femmes, perchées au poulailler 'Balcon' et penchées sur la balustrade en bois, suivaient avec grincements de dents la montée des enchères de leurs maris indifférents à leur grimace. Quant au 'Chemech', il se faisait un malin plaisir à prolonger une vente qui mettait aux prises deux 'acheteurs' potentiels, qui ne lâchaient pas facilement leur prière de toute l'année. Il arrivait ainsi qu'une femme 'foulardèe', du haut de son 'bastingage', de sa tribune, apostrophe ce 'commissaire priseur d'un jour' pour lui lancer sans honte et sans vergogne ….
'Yé Challoum…..! Dèri chwïïe rajli…..Ma âândouch……'
( Hè Challom….! Arrange un peu mon mari…! Il n'a pas les moyens….!)
Nos amis musulmans, respectueux de nos traditions et fêtes regardaient avec un air curieux ce va et vient continuel de 'Kippas' et de châles blancs et bleus à franges. Parfois, ils se mêlaient à nos conversations au seuil des syna.
La dernière heure était la plus pénible et la plus importante. Ceux qui ont dormi toute la journée chez eux, se réveillaient en sursaut et d'un pas rapide regagnaient-la' Choule 'du coin.
Presque honteux et confus et se dérobant à la vue des amis, ils entendaient le son du 'Shoffar' qui nous libérait du jeun.
Embrassades, accolades et évanouissements mêlés aux souhaits de bonne année clôturaient notre YOM KIPPOUR, notre jour du grand pardon.
Chaque famille, le ventre presque à l'agonie, regagnait sa maisonnée pour goûter au boulou fait maison par la maîtresse de céans accompagnée d'une bonne citronnade suante, de confitures de coings. Bouillons…..de poule 'Mahchiè bèl tkik ou laadèm' comme je t 'aime….!'
A suivre….A chaque début de 'Mou yid' je vous enverrai un article.
ALBERT L'ENFANT DE LA GOULETTE.
LA KAPARRA…………'Nemchi Kobbarra Allik'
Levée très tôt le matin, ma maman, comme elle le fait depuis des décennies, sort pour aller réserver ses coqs et ses poules chez le volailler bien connu du marché de la Goulette. Une bonne poignée de femmes sont déjà sur place battant la semelle devant la boutique de Si EL DJEJ OU L' ATTATTEK' ( Poules et poulettes).
Le rabbin, affublé d'une paire de lunettes, préside à la 'cérémonie d'étêtage' tout en aiguisant sa lame, son 'couperet' .Mille fois qu'il repasse son 'tranchant' sur son ongle avant de donner sa bénédiction à ce fil de rasoir. 'L' AASSEB' ( les nerfs ) c'est lui…..
'Chnouè yè rebbi…..! Mézèlt fèl tââmir èl youd…..?'
(' Alors rabbin…..! Tu es encore à accorder ton luth…!'
(Sous-entendu……' On commence à en avoir marre de ta préparation d'aiguisage)
Lui……….' Echmââ yè Tita…..Khèllinè bèl kder….Qu'ol ouhed fi kaddrou…..El sekinè mézelèt mouch
Kéchir…..!
('Ecoutes…Titè……! Laisses nous dans le respect….!Que chacun le garde…..! Mon couteau n'est pas encore cacher….')
Une autre……' Ye Mouhamed trââ ….! Choufli tlètè attitkat lè dââf lè mguèmin…..!
(' Et Mohamed cherche moi trois poulettes ni trop maigres ni trop grasses…)
Le Mohamed…' Thabèm kiffèk….!
(Tu les veux comme toi )
Enfin la lame du rabbin est prête….
' Echkoun louléniè…..! (Qui est la première…..?'
Dix voix s'élèvent en même temps….
'Ennè âândi mèl yâtyèdék mèlli kââda wakffè…..' ('Cela fait (compte tes doigts ) cinq heures que je suis debout…!')
'Chémèhni yè madame kif jit, enti kent tèssri fèl khôdra…..'!
( pardon madame quand j'étais venu tu étais chez le légumier)
'AHHHHHHHHHHH……?…..Chnouèèèèèèèèèèèèèèèè…… Kââdda tgèdéb fiè entiIIIIIIIIIIIIIIIII……?'
(QUOIIIIIIIIIIIIIIIII……? Commeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeent tu me déments……TOIIIIIIIIII.?'
Le rabbin…..' Mé tètkhassmouch…..Chwïïe bachinche…..!…..Yè Mohamed….zerrèf yédèk iaïïche khouyè…'
(Ne vous disputez pas un peu de patience……! Eh Mohamed presse un peu ta main….!')
Mohamed prend un à un poules et coqs jetés' soubre-sautant' pêle-mêle pour les déplumer alors qu'ils sont encore à se débattre dans leur agonie…..De temps à autre, il se gratte et se mouche avec le revers de son poignet, la tête et la poitrine….il a des puces ( berghout) de volaille de partout…
'Yè Mohamed….Weïïnoumèn en ntââïï…..? ( Eh Mohamed …Où sont les miennes…..?'
'Chouff mââ èl rebbi….!' (' Vois avec le rabbin…..)
Le rabbin arrête sa tuerie un instant et cherche les poules de sa cliente….Il les a marqué en principe, sur le pied ( de poule) d'un signe hébraïque que lui seul connaît, de son marqueur…
Au bout d'un moment…..
'Yè Mohamed mou kôtlèk ebdhè beddou…..?'
( Hè Mohamed je t 'avais bien dis de commencer par ceux là….?')
Le ' déplumeur'…..
' Chô Rabou….! Yè rabbi enti kôtli hajjè…..? Oukken bèch tmèmerdni nwakèf…'
( Juron sur le rabbin…! Eh rabbin tu m'as signifié quelque chose….Si tu vas m'ennuyer j'arrête le travail…!')
Les femmes …..' Ouehnè kiffèch namllou….?
' ('Et nous comment allons nous faire….?')
Bref ce n'est qu'après de longues attentes que tout le monde sera servi.
Ma mère…..' Ce n'est pas ces poules et ses coqs que j'ai choisi …Mon fils…Retourne et va voir le rabbin….!
Je retourne…..' Rabbin……'
'Barra kôl l'ômôk HAYE….! Elli tarrou……! Mchèw kobbarra….!')
(Va dire à ta mère qu'ils se sont envolés…Ils sont partis en sacrifice….!)
('Tarrou in yaddin rabèk….) (' Envolés..! Juron)
Ma mère me chargeait tous les ans de remettre à Mme Serror, la responsable de L'O.S.E quatre coqs, aussi maigres que je le fus, pour ce sacrifice mais avant elle les faisait tourner sur nos têtes…..DE CRETINS EN CULOTTE COURTE…..sept fois….. A la huitième je me sauvais….lo ( ce signe veut dire je rigole).
Le 'déplumage' des poules existe encore à Paris du côté de SAINT PAUL .Comme quoi….rien ne se perd…
Et moi, on ne me tourne plus rien sur la tête…….C'est moi qui tourne à présent.
Par Wnes (Wnes) le jeudi 12 septembre 2002 - 00h35: |
Chronique d’El Fenech : Une cachette pour stock de Hanna (Henné pour les Godzilas de Francia )
Un riche marchand de hanna consulta en ces termes, notre jurisconsult de Hak El Ouet El Fenech :
- Ya Oueldi El Fenech, toi qui as une solution pour chaque vicissitude, même les plus insolubles, voici dix mille dinars pour m’apporter ton aide.
- Mais quel est ton problème Ya Baba repris notre forban d’El Fenech, tout en empochant d’avance ses honoraires ?
- Je projette de capitaliser un stock de hanna, que je désire cacher afin de faire grimper les prix sur le marché de Hak El Ouet, et je voudrais bien que tu m’indiques la meilleure des cachettes, ZZZZZ !
- Brel que tu es, c’est très facile ! personne ne vas convoiter ton bien dans l’endroit ou tu vas le cacher, tu vas procéder ainsi : Tu vas transformer toute une chambre de ta maison en latrine. Tu vas charger ton procurateur en affaires, d’acheter petit à petit tous le hanna de bon aloi possible sur le marché, sous prétexte que c’est pour le mariage de ta fille. L’amassant dans des pots pas trop gros, chaque fois que l’un d’eux sera plein, tu le cacheras sous ton vêtement, avant de te lever pour aller dans le lieu des ablutions. Tu jetteras alors le pot dans la fosse d’aisance et tu sortiras de la chambre, sans avoir procédé à l’opération naturelle à laquelle ces lieux sont ordinairement destiné. Quand tu sortiras, tu cracheras sur les latrines et personne, sauf toi, n’y entreras, selon les régles en honneur chez les gens polis.
Le marchand de hanna procéda ainsi, au moment où il pénétrait, le domestique ouvrait la porte en sa présence. Ce domestique jamais ne s’aperçut du manège. Il ne cessait de jeter les pots de hanna, jusqu’à ce que les conduits des latrines fussent bouchés, alors il mettait de la terre par dessus, et creusait d’autre latrines.
La morale de l’histoire, car comme partout sauf à Hak El Ouet, il faut une morale, sinon à quoi ça servirait de vivre en société ? La morale, c’est qu’il y avait tellement de hanna à vendre sur le marché, que le marchand si riche soit-il finit par se ruiner !
Et un de plus pour la Manouba ZZZZZ !
Extrait du livre : les Archives de la Manouba.
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 11 septembre 2002 - 21h28: |
ABIGAEL.....!!ABIGAEL.....! MADAME ROCH.....!Toi qui vis
là-bas du cotè de la neutralitè dans un village perchè dans les montagnes suisses.....Toi qui de temps à autrefuis ta commune quelques instants pour venir te divertir au cafè des DATTES....
Toi qui aime notre compagnie, je viens ce soir
t 'offrir un texte que je te dédie puisque je sais que tu me lis là-bas d'entre les vertes vallès, là où l'herbe est couleur émeraude , là où ton âme vit dans ton regard que tu portes sur les hauts paturages.....Que tu sois bénis...Que tous nos enfants le soient...Que D ieu nous accorde en ce début d'annèe juive la santè, la paix et la sérènnitè...AMEN. Qu'il en soit ainsi...
AU NOM DE TOUS LES MIENS....
SHALLOM AAL KOL AAM ISRAEL...
BESMELLAH EL RAHAM EL RAHIM...
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT) 18/06/1989
‘.....RITA DE PANAMA....’
Les feuilles des ficus, jaunies et ‘craquantes’, jonchaient les caniveaux et formaient un long tapis éphémère sur le macadam gris-noir de la chaussée goulettoise. Une légère brise matinale les soulevait en tourbillon L’atmosphère était emprunte par cette odeur ‘de terre et de sel marin’ propre à toutes les villes en bordure de la Méditerranée, et très caractéristique aux nez des goulettois. L’été indien achevait la fin de l’autre.
Les rayons du soleil s’échinaient à traverser les premiers nuages ‘moutonneux’ de ce nouvel automne. Les mouettes s’en donnaient à cœur joie sur la plage déserte à présent rendu aux insectes. La mer, en pareille période, soulevait ‘ses enfants rageurs et écumeux ’ pour les fracasser aux pieds des murs de béton des maisons, milles fois rongés par le sel marin.
Tout était calme en ce matin de Septembre....Kippour est passé depuis quelques jours...
Rita, comme à son habitude, vêtue d’un chandail vert déboutonné et d’une robe légère à fleurs sans boutons laissant apparaître sa combinaison et, chaussée d’une paire de mule .....arpentait les rues et ruelles de la ville encore endormie à cette heure matinale.
Elle était enceinte.....son gros ventre n’allait pas tarder à ‘vomir ‘ sa première progéniture.
On l’a surnommée Rita de Panama....allez savoir pourquoi......peut être parce que Panama, que je ne connais pas, est un beau pays. ?.
Très belle. ?..... Rita l’était... Ses yeux bleus logeaient dans un visage de Madone. Ses cheveux lisses, très noir, pareils à une longue queue de cheval, ondulaient sous sa démarche féline. A 20 ans, Rita était la coqueluche des hommes. qui se retournaient sur son passage.....elle était très attirante ....bien qu’un peu dérangée......un membre de sa famille était interné à l’hôpital des fous de la Manouba (centre hospitalier pour les aliénés mentaux).Elle portait donc en elle un sage grain de folie. Ce handicap ne l’empêchait nullement de se faire accepter dans les bals par les jeunes gens dénués d’arrières- pensés.
Rita se retrouva seule vers les 23 ans, suite aux décès de ses parents. Orpheline donc .....seule contre tous.....contre toute la terre ......contre la société .....contre les yeux concupiscents et avinés des hommes qui désiraient profiter de l’état de sa petite maladie. Ils ne voyaient en elle qu’un corps sans esprit. Alors ‘La Panama’ fuyait les souvenirs de sa maison.....les hommes malsains......elle rentrait tard, se levait tôt pour oublier sa morosité....son sort qui ne l’a pas gâtée.....sa vie d’écorchée. Elle était d’une grande sagesse....parlait naïvement. Ses paroles puériles faisaient rire souvent ses ‘pseudo amis’. Douce comme je ne vous le dis pas......mélancolique comme je ne le vous raconte pas. Un bout de chaire me diriez vous...? non.....une jeune fille vierge que la nature et le destin se sont unis pour ne pas la choyer. Une nature et un destin qui s’unissent pour se ‘foutre’ des êtres humains. Rita dans sa tête, se sentait bien ....alors l’avis des autres ne l’effleurait même pas...
Roger, le fils de René Z........, célibataire et réparateur d’appareils ménagers à domicile vivait avec ses parents. Ne trouvant pas de femme, il jeta son dévolu sur 'la diffèrente ' et demanda sa main à .....personne. Rita, la simple d’esprit....acquiésa...sans se poser de questions....et d’ailleurs ont- ils des questions et des réponses les 'gentils'....? Ils se marièrent en privé...en famille et élirent domicile dans la famille du garçon. Les gens l’ont su par hasard ...au détour d’un chemin.....dans un wagon de train.....autour d’un café au Rex.
Ni bans...ni fête. On a rit à l’union.
Les mois passèrent et Roger, plus absorbé à 'trifouiller' les ventres creux des télés et frigos, que le bas ventre de sa femme. Rita n’était pas à l’aise chez ses beaux- parents. alors elle s’en ait retournée dans la rue ....tard le soir.....tôt le matin. Sans grandes illusions. Son mal empirait de plus en plus. Les années passaient, sans retenue.
De la belle Rita ....il ne restait qu’un visage fané.....sans fard....une robe rapiécée......et pas de mule. L’écho de sa voix résonnait dans l’air quand elle parlait seule. Les goulettois s’aperçurent de son état de grand délabrement.....que pouvait t’ils donc faire à présent qu’elle était mariée....
et d’ailleurs qu’ont t’ils fait lorsque que ‘La Panama’ était jeune fille..?
Rien. La pitié.......? Cette vertu ou sentiment. ..qu’on offre gratuitement aux gens ‘légers’ avec un soupir lancinant ....? n’ a aucune valeur pour ceux qui la reçoive. Elle ne peut que s’entendre... et puis Rita n’en connaissait même pas le sens. Elle était heureuse dans sa tête.
5 ans ont passé depuis son mariage. Par un heureux concours de circonstance ....Rita se retrouva enceinte. Les têtes bien pensantes, les génies de cette époque ont vite déduit que sa grossesse était l’œuvre d’un inconnu. Un bâtard vivrait donc dans son ventre...?
‘La choun ara ‘, la médisance allait bon train...mais Rita ....la pauvre Rita de Panama , complètement dérangée, se moquait bien de ces ragots. des méchantes langues ‘ciguées’.Comment défendre sa vertu quand on est seule....malade et .sans arguments.......contre la meute...... cette horde de loups aux yeux et pensées pleines de cancans scabreux.
Rita était enceinte de son mari qui trouva le temps, entre deux boulons à serrer, à introduire son ’bout de chair rigide' ‘ dans le bas ventre de 'l’infortunée'. Sa bien aimée.
Rita ignorant sa grossesse .......comme elle ignorait tout l’univers...ne prenait aucune précaution. Elle disait qu’elle avait pris du poids...tout simplement.
Ce que je viens de narrer, à présent, contient une grande part de vérité.....ce que je raconte ici bas ......est la vérité....toute nue et crue.
Rita au neuvième mois ....a ressenti les premières douleurs .....vers les 5 heures du matin , à l’aube de cet automne naissant .....la belle Rita .....l’admirable Rita .......la magnifique fille aux tristes yeux bleus .....comme une chatte de gouttière s’est assise à même le sol, dos contre le mur, sous ma fenêtre, à quelques mètres de mon lit, et, avec un courage inouï....ni cris ....ni gémissements....sans drap.....sans personne.....avec l’aide de D.ieu et de tous les anges de la terre et du ciel qui l’assistaient.....loin du monde sourd et de la nature aveugle .....les jambes écartées .....Rita .....l’ancienne belle Rita de Panama.....’la folle’ poussa....poussa......et mit au monde aux premiers rayons du soleil émergeants, un bébé....un garçon.....relié avec son cordon......plein de sang.....mort sur le champ, sa tête ayant cogné le maudit goudron noir.......
AHHHH....mes frères, mes sœurs.
Une ambulance la releva et la conduisit à l’hôpital.
Quelques jours plus tard, elle réapparaissait dans la rue .....
‘Vous n’avez pas vu mon bébé....mon fils..... ?’
Qu’elle disait à son entourage, à tout le monde dans la rue, en berçant une poupée de chiffon.
Ne vous émouvez pas mesdames....c’est le témoignage que je vous narre avec beaucoup de peine. Je me suis senti, alors que j’ignorais complètement le drame qui se jouait à 3 mètres de mon lit, rempli d’une tristesse incommensurable. Je dormais.
Des Rita avec ou sans ‘Panama’......vivent en grande quantité à travers le monde ......elles foisonnent sur cette terre avec leurs mille chagrins que nous partageons, en silence.....parfois pas très loin de chez nous......prés de nos portes closes.
Ciel ....Terre....Mer.....Nature........tristesse infinie ......pourquoi faut 'il que dans ta grande générosité et mansuétude, tu nous donnes des enfants 'diffèrents' que nous regardons avec les yeux de l'amour.
D.ieu .....toi qui répares......écoutes nos prières d'en bas ...sans que l'on soit à tes côtés. Pour elles ...pour eux....pour nous.....qui vivons malheureux.
TOUTE RESSEMBLANCE AVEC DES PERSONNAGES OU DES FAITS NE SONT QUE SONT QUE FORTUITS.
Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 11 septembre 2002 - 21h01: |
‘…..BOUR….GUI SONNE LE GLAS…’
Mohamed Masmoudi, ancien ministre des affaires étrangères de Tunisie sous l’ère Bourguibienne, fût l’instigateur du traité de Concorde signé par le Rais entre le fou de Libye et la Tunisie. Deux heures plus tard, alors que l’encre n’avait pas encore séché et que le Ministre n’avait pas foulé le macadam de l’aéroport, que Bourguiba, pourtant signataire, dénonçait ‘l’aberration’’ vivement. Il convoqua Si Mohamed ‘ Les affaires étrangères’, illico presto, au palais de Carthage…
Lui ‘Hâââh…chnouè yéé …si Mohamed…tsâhah…hâh .. ? yâtik èl sahâ…?’
(‘Hein ? Alors sieur Moh……tu signes hein . ? que tu reçoives la santé.. ?)
La victime surprise …… ’Sayèd èl rais….mou …kent…..’
(‘Monsieur le Président ..mais….tu étais…… !’) ( sous entendu consentant)
Lui ‘Trââ…. ! ijjèh…. ! ôkrôb…. !’
(‘Voyons… ! viens…. ! approches…. !)
La victime, peu méfiante, s’approcha du rais croyant recevoir des éloges et une médaille…
‘Rhou….yèh….nèy...’ (‘Tiens espèces d’enc…’)
Et de souffleter son ministre devant témoin.
Les tunisiens sont friands d’anecdotes quand il s’agit de leurs responsables. Raconté à leur façon, l’événement prend un sens particulier, souvent bien au-delà de la dérision, frôlant la moquerie..
Lors de sa déposition en novembre 78 par Ben Ali, les langues se délièrent. Le nouveau prétendant investit par lui-même, eut à résoudre, ce jour là, un grave problème. Comment déloger ce locataire ‘Le Combattant Suprême’ devenu encombrant…? Un vrai casse-tête chinois. On proposa à un sous fifre cette lourde mission qui relevait d’un certain héroïsme.
Le sous fifre tout tremblotant devant le président…et de derrière la porte présidentielle…
-‘Yah…Sayèd…èl Rais….’
Dit-il d’une voix tremblotante ….
-‘Echkôun….. ? ijjèh…? ôkrôb….. ?’
(‘Qui c’est …..? viens… ? approches... ?’ répliqua le Rais.
-‘Lèjjèm…..tèkhéd dèbchék ou…..trâouah… ?’
-(‘Tu dois…prendre tes affaires ( une petite valise avec un jebbah certainement.. !)et ….partir…’)
lança t’il d’une voix inaudible.
‘Ah… ? …ti okrôb….yè si Mohamed…èchkoun èlli raddèk rajèl…hâ… ! chnouè din ômôk
rkhditèk bèl rkhâ fi sérwèlèk. ?’
-(‘…….approches…..toi sieur.. Moh…. qui t’a rendu un homme ….hein.. quoi…juron sur sa mère…je t’ai embauché avec ta caca dans tes culottes…?’
L’autre, prenant confiance, s’avança vers le Rais qui ‘le canna’ avec une telle violence que le malheureux chaouch garda le lit pendant deux jours.
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On installa le ‘déchu’ au palais du Mornag , près des vignobles. Un jour, l’illustre locataire démis par la force du ‘général West Pointien’, voulant joindre l’utile à l’agréable et profitant d’une très belle journée ensoleillée trottinait allègrement dans les allées fleuries quand, mû par une idée saugrenue et originale ( il voulait tester le degré de sa liberté) , arriva à quelques mètres du portail donnant accès sur la rue, quand soudain il s’est vu..
La sentinelle.
-‘Sayèd èl rais samèhni ….mè tnèjémch tyâddi èl rath hèddéh…. ?’
(‘Monsieur le président ..pardon ...tu ne peux pas franchir cette ligne.. ?’)
-‘Hââ...hââ….fèmma houddoud… ? Trâa… ! warrini bèlèh yâllik.. winnou èl rath….?’
(‘…….il y a donc une frontière…. ? tiens…. ! montres- moi, s’il te plait où est cette ligne… ?’)
Le planton , sans précaution aucune, se cabra pour tracer la ligne quand, sans avertissement, il sentit s’abattre sur sa tête l’ancienne canne présidentielle.
Je glissais, heureux sur l’eau (planche à voile) quand, avec de grands gestes de bras, le proprio debout sur la plage me faisait signe de revenir.
J’accostais.
Guilou Kriéf….
‘Tu as entendu….., ?’.
‘Quoi… ? mais… j’étais au fond…. !’
‘Ils ont bombardè Hammat-Chott…..les israéliens… ?’
‘Allez va te faire encu….ceux sont les libyens .. ?
Dis ‘je avec une certaine mauvaise humeur et inquiétude. L’envie de continuer s’éclipsa et rentrais à la maison sans rien dire à ma femme qui me servit sur la table du salon, face à la télé, un bon plat de ‘Mloukhiè’ (ragoût noir avec merguez). A treize heures piles, je pousse le bouton ‘des images’ et là je tombe nez à nez avec le speaker RAI UNO…les informations. Mon plat noir, par la peur et l’angoisse engendrées, se transforma en béton noir …les haricots prirent la forme de gravillons rassis..bèl fèjyah ( la peur)…..
‘Evelyne….. ? prépares les valises….on s’en va dans…..trois jours …le temps de voir les choses évoluer…..’
24 heures plus tard, après quelques calicots brûlés et cris scabreux de circonstance vus et entendus dans la capitale Tunis, le calme et la sérénité revinrent sous le soleil d’automne.
Mes voisins de la rue Bâb -El -Kâdra, très diserts …..
Lui ‘Yèh Biber… ! tarèf…chiyâhkiou èl mouèbnéh …. ?
(‘Eh…….. ! sais tu ce qu’ils racontent ces pédés.. ?)
Moi ‘Lè…. ! ourrass Bahri… ? (Non…sur ta tête… ?’)
Lui ‘Kallèk yè sidi rouhyèh…èl bouliss falistini wèl bouliss tounsi mèchin yâl
Chott….èl yassèh… ! oumèh kâyddin i thâddou, èl bouliss tounsi jèh myâ zèmillou…… ! qâllou….’Yè mohamed chouff….. ! radikèh fèl byid…èl ahmèm èlli jèyin… ?’
(‘On raconte mon cher frère…que le policier palestinien et tunisien marchaient cote à cote sur la plage….la surveillance…quoi !… Ils dialoguaient quand , le policier tunisien fait remarquer à son homologue ‘Eh Mohamed… ! regardes là-bas… ? les beaux pigeons qui arrivent…’)
Le palestinien habitué à voir ce genre d’oiseau …de pigeons….cria d’une voix étranglée..…
‘El kây…èl kay…’
(‘A terre….a terre….’)
Ils eurent juste le temps de se jeter sur le sable que les ‘oiseaux de feu ‘ , survolant leur tête de quelques mètres bombardèrent le Q. G palestinien faisant d’innocentes victimes parmi nos policiers, et une très large crevasse. Malheureusement.
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En juin 1967, solidarité oblige, Bourguiba leva un régiment de soldats valeureux et volontaires pour combattre l’ennemi sioniste. Le bataillon en question, parada avant son envol sur les lieux de combat, sur la grande avenue avec fanfare et bélier drapé aux couleurs nationales. Les badaux et les curieuses, suivaient avec beaucoup d émotion et des larmes aux yeux, le départ sans retour de leurs ‘hommes’. Ils empruntèrent, toujours à pieds, l’autoroute Tunis –Goulette sous le chaud soleil de juin. 10 km à parcourir. On leur servi tout au long du parcours, aux points de halte,( le tour de France.. ?) des boissons gazeuses et autres rafraîchissants Arrivés à Tunis….5 heures plus tard ….la guerre était finie……
Bourguiba….. ‘ Bon……kèl hèd yèrja èl mahlou…. !’
(‘…..Tout le monde rentre chez soi… !’)
Bourguiba était un homme très sympa, plein d’humour qui insultait souvent ces ‘incapables de ministres avec un langage très châtié.
‘
Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 10 septembre 2002 - 21h18: |
JANET,
Vous allez bientot assister peut être ici ou ailleurs à une offensive de grande envergure qui va laisser des marques profondes à un grand 'écrivain notoire' qui n'a rien d 'écrivain.
Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 10 septembre 2002 - 16h00: |
AU HENNE CE SOIR.....
Henné et croyances populaires berbères
mardi 5 février 2002
Le henné à un double langage, celui de la séduction et de la magie à travers les différents rituels. Sa pratique fascine, enchante notre société depuis la nuit des temps. Il fait partie intégrante de la vie traditionnelle...
Historique :
Le henné serait originaire d’une région allant du sud de l’Iran et de Mésopotamie au Bélouchistan. Il aurait suivi la migration des peuples ; il serait arrivé dès l’Antiquité en Inde du nord, puis vers l’ouest de la Syrie et terminé en Egypte. En effet, les Egyptiens anciens le connaissait, comme en témoigne la momie de Ramsès II dont les mains et les pieds en étaient couvert. Durant cette période le henné était apprécié plus particulièrement pour ses propriétés odorantes, et pour ses valeurs médicinales.
L’utilisation du henné est donc très ancienne, même s’il est associé le plus souvent à l’Islam de nos jours. Le rituel qui a le plus de valeur symbolique reste celui de « la nuit du henné » consacré à la cérémonie du mariage. Le henné est l’un des arbres du paradis pour l’ensemble du monde musulman. Cette plante se récolte dès qu’elle arrive à maturité. On ne la coupe pas, on l’effeuille, puis on le fait sécher à l’abri du vent et à l’ombre ; le soleil lui ferait perdre toute sa puissance. Actuellement, il est l’objet de tractations commerciales importantes entre les oasis productrices.
Attributs :
Le henné à un double langage, celui de la séduction et de la magie à travers les différents rituels. Sa pratique fascine, enchante notre société depuis la nuit des temps. Il fait partie intégrante de la vie traditionnelle. On peut exceptionnellement lui prêter un rôle obscur dans le domaine de la magie noire. Le henné est peuplé de légendes qui transforment tout en histoires fantastiques, ces croyances perpétuent la mémoire d’une culture. Mais, sa principale vertu est de protéger l’individu, de former un rempart entre le corps qui en est enduit et ces éléments extérieurs nuisibles que sont les démons, le mauvais œil ou la maladie. Le henné sert aussi de parure, et embellit celle qui le porte, de ce fait il accroît la séduction féminine et risque d’attirer le mauvais œil.
Les femmes principales utilisatrices du henné se nourrissent de croyances populaires, elles y puisent la force et le courage d’affronter les vicissitudes du foyer conjugal. Le henné est un lien magique qui les protège, les aide et leur apporte le rêve. Les femmes en particulier, ont différentes raisons de se protéger contre le mauvais œil, la vengeance, la jalousie etc..
Pour ce protéger elles font des offrandes de protection en déposant dans une assiette du « harmel* » (graine séchée utilisée contre le mauvais œil), l’Alun (pierre qui protège) et le sel auprès du bon génie secourable.
Contre les mauvaises influences de la foule Nass el kanoun, elles jettent du « harmel* » au devant de leurs pas et par dessus leurs épaules en pronon9ant ces mots : « Bismi Allah ( Au nom de dieu), ainsi le mauvais sort est conjuré.
Rites et Coutumes :
Il existe de nombreux rites associés au Henné.
– le rite du mariage :
La mariée est coiffée la jour du mariage par une femme heureuse, n’ayant pas de rivale. Après avoir reçu une application de Henné, les cheveux sont tressés, enserrés dans un anneau d’argent, symbole de pureté. La Hennayat casse un œuf sur sa tête, symbole de la fécondité, en nouant les cheveux, elle y introduit deux dattes enduites de miel, symbole du bonheur.
– le rite à la naissance et au baptême : circoncision :
La mère du petit circoncis tresse ses cheveux enduits de Henné et les attache avec un bracelet et une loubana, contre le mauvais œil. Elle sera protégée en recevant une pièce en argent et une bourse de harmel. A la naissance, les femmes perpétuent un rituel magique qui protègera la mère et l’enfant. Les ingrédients utilisés pour ce rituel sont les poudres composées de Henné et de harmel* qui accompagnent l’enfant jusqu’au quarantième jour. Lorsque le nouveau né apparaît, on dépose sur le cordon lié, un baume composé de farine et de Henné afin qu’il soit riche et bon. Après l’avoir purifié on le roule dans la poudre de henné. Le jour de la pose du henné est sacré, c’est une bénédiction divine, il prélude au rite de la circoncision.
Même si aujourd’hui, cette cérémonie revêt moins d’importance auprès des jeunes générations ; les coutumes perdurent et le henné garde une place de choix pour les rituels du mariage, du baptême et de la circoncision.
* le harmel est une graine séchée, utilisée contre le mauvais œil
Symboles :
– Le cercle, symbole de l'absolu.
– Les rosaces Les rosaces forment des triangles dont la pointe en haut symbolise le feu, la virilité ; la pointe en bas évoque l'eau et symbolise la féminité.
– Le point Le centre, l'origine, le foyer. Succession de points Poussée de l'intérieur vers l'extérieur.
– La spirale La spirale symbolise l'harmonie ; elle exprime le devenir et l'éternel retour. Elle est liée à l'ensemble lune, eau, fécondité, sexe féminin. Elle contient l'ensemble des valeurs féminines trop longtemps négligées dans les sociétés patriarcales. La composition du graphisme a pour effet de créer l'harmonie.
– Le trait vertical Cette lettre se prononce En ou Anou 5, symbolise le souffle de Dieu, source primordiale de la vie. Le trait représenterait un éperon planté en terre, premier objet que les hommes ont adoré dans les temps anciens.
– Deux traits Ce deuxième signe est nommé Ila, Dieu suprême, maître omniprésent des Numides. Les deux traits symbolisent le dualisme qui anime chaque être ; le bien et le mal, le beau et le laid etc...
– Le croissant lunaire Il se prononce Iemme ; tracé rectiligne du croissant, il est la matière qui naît, grandit et meurt.
– Le carré Le carré est l'extension du croissant lunaire. Il se prononce Ieru, Dieu des Libyens qui n'offraient des sacrifices qu'à la lune.
– Le point au milieu du carré L'extension du point dans un carré est la manifestation éclatante des rayons solaires. Il se prononce Less, le dieu soleil chez les Berbères.
– Le 3 à l'envers se prononce i, c'est un signe fort, éclatant, il frappe à tout moment l'homme frêle, sans donner le moindre indice préalable.
– Le signe + Se prononce lette, symbolise l'étoile la plus brillante, perdue dans le firmament, elle est l'unique oeil de Dieu et le phare qui permet à l'homme de s'orienter. Ce huitième signe symbolise la porte originelle ; c'est le iedd des Numides, déesse nourricière.
– La croix L'idéogramme représente les deux bras ou les deux jambes et signifie l'activité supra-humaine ; il se prononce g ou k.
– Deux carrés superposés L'idéogramme représente la malédiction et serait l'envoi de Dieu pour punir et détruire le méchant. Ces symboles traduisent l'inconscient collectif où sont enfouis l'angoisse, le désir, le non-dit. A la faveur de l'art plastique, les artistes cherchent, à travers leur quête de l'absolu, à faire émerger des ténèbres, la lumière révélant l'essence divine et leur propre identité. Les symboles dessinés au henné ont une résonance en chaque être et un impact certain dans la société islamisée.
L’APPROCHE SOINS ET BEAUTE DU HENNÉ
Le henné (Lawsonia Inermis ou Lawsonia ALBA) appartient à la famille des lythracées ; c'est un arbuste aux rameaux gris très clairs qui donne de jolies fleurs blanches au parfum agréable qui rappelle le réséda.
Le henné est extrait de ses feuilles après avoir été séchées et pulvérisées. Connue surtout comme colorant corporel et capillaire d'origine naturelle, sa renommée a grandi au cours des siècles. On a tendance à oublier trop souvent que le henné est aussi un antifongique, un antiseptique et un antisudoral. On le met non seulement sur les cheveux pour leur donner cette chaude coloration cuivrée, mais aussi sur la plante des pieds, la paume des mains, les ongles et parfois les lèvres. Les femmes orientales mélangent les feuilles séchées et réduites en poudre avec de l'eau chaude additionnée de jus de citron, de fleur d'oranger ou d’eau de rose, obtenant ainsi un pâte onctueuse et parfumée qu'elles s’appliquent.
Rappelons que le henné n'a pas pour but exclusif de "colorer" ; c'est aussi un excellent fortifiant pour les cheveux, le cuir chevelu, et la peau en général. Nous voulons parler bien sûr du "véritable henné naturel".
Nous vous le recommandons aussi pour les soins des pieds (voûte plantaire) été comme hiver, contre la transpiration, mais aussi pour faire respirer la peau, éviter les mycoses. On peut le confectionner comme une pâte en mettant de l'huile d'olive ou quelques gouttes d'huiles essentielles (sauge, citron, eucalyptus).
Proposé par Laurence TERRIER
RECOPIE SANS EFFORT PAR ALBERT S.
Par Wnes (Wnes) le mardi 10 septembre 2002 - 14h34: |
Chronique d’El Fenech : L’Avocate du diable.
Suite à la prise de l’Île Shikli par les janissaires du Bey de Hak El Ouet – Le Salut Est Sur Lui, Le Grand Conseil des ministres fut convoqué, afin de décider des suites judiciaires à donner, au démantèlement du gang des pirates.
Tous les ministres de notre Bey y étaient présents, et dés l’ouverture de la séance, notre Bey comprit que selon la volonté de tous, il ne devait pas y avoir de procès !
Tous les ministres décidèrent que, seule la loi d’exception devait s’appliquer, style Court de Sûreté de l’Etat, et que notre Bey devait par décret royale, déclarer unilatéralement une sentence de condamnation aux galères à perpétuité, ou pire !
Notre Bey qui était un saint homme, ne pouvait se résoudre à une telle décision contraire à ses conception du droit, s’en vint rendre visite à notre Jurisconsult El-Fenech, dans sa boutique des ruses.
_ Ya Oueldi El-Fenech, la Paix soit avec Toi, tu sais à quel dilemme je suis soumis, mes ministres me pressent de statuer sur une décision, qui n’est pas dans mes conceptions de la justice.
- Je sais Ya Baba, le Salut est sur Toi, les Livres les plus Saints prescrivent que tout prévenu doit être défendu, dans un procès équitable, fusse-t-il le diable, et selon notre Constitution, il a droit à un avocat ! Dit El-Fenech.
- Oui Fils tu as parfaitement raison ! mais la Vox Populi ( Style un certain forum ! suivez mon regard ! ) exerce une telle pression, que tous les avocats de notre Bled, se sont récusés !
- Ya Baba tu peux en réquisitionner un d’office ?
-Non Fils je ne le ferrai pas ! Car si je le faisais, je ne suis pas sûr qu’ils soient bien défendus, et que le procès sera équitable.
El Fenech réfléchissant entrevit la lumière et dit :
- Ya Baba, te rappelles tu ma cousine la belle Jézeïlla, une Goulettoise bon teint, un vrai garçon manqué tellement elle aimait, se conduire comme un homme, et qu’elle jouait si bien au foot ball ?
- Oui Fils, celle qui a émigré à Paris chez les Francaoui, histoire de voire ( selon ton clone WNES ) si l’herbe y était plus verte qu’à Hak El Ouet, j’ai appris qu’après de brillantes études, elle est devenue un avocat renommé du Barreau de Paris, et qu’elle se plait à prendre la défense des causes les plus désespérées !
- Voilà donc ton homme ya Baba, ma cousine n’a rien à me refuser, et Berdah va me la ramener à bord de sa galère privée.
- Mais a fait, repris notre Bey, pourquoi est-elle réellement partie, ne se sentait-elle pas bien à Hak El Ouet ?
- Ya Baba, elle aspirait à tout ce qui lui était refusé dans sa cage dorée, par exemple, exercer tous les métiers, tous les sports, et toutes les activités, que notre société réserve aux hommes !
- Fils repris le Bey, ton idée est tout simplement géniale ! je reconnais ici ton esprit d’infinie ressource et sagacité, il y a fort longtemps que je désirais changer notre statut de la femme, qui est devenus obsolète et rétrograde, et tu me donnes là une occasion unique de faire bouger notre société, appelles donc ta cousine la Belle Jézeïlla, elle est la bienvenue de retour au Pays. De plus elle va nous fournir une occasion unique, de montrer aux autres nations à quel point, la notre est avancée en matière de respect des droits de l’Homme et de la Femme ! Faire plaider une Femme, Quelle riche idée El-Fenech, dans mes bras! ZZZZZ !
Le procès fut parfaitement équitable, la Belle Jézeïlla plaida tout son soul, évoquant les circonstances des arrestations obtenues au moyen des ruses de son cousin El-Fenech, et les prévenus se virent envoyer pour vingt années aux galères, évitant ainsi le pire aux pirates.
Certaines Vox Populi sont cependant restées fort mécontentes, mais elles durent bien se contenter de ce qu’elles avaient à se mettre sous la dent !
Extrait du livre : Le Barreau de Hak El Ouet.
Berdah
Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 10 septembre 2002 - 14h09: |
LES MEMOIRES D'UN GOULETTOIS
L'ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
18/06/1986
Dans la série des aventures….
'.....AU NOM DE TOUS MES AMIS IV..'
Bizerte. Sousse.....Kelibia.....Porto Farina.....Monastir.....etc......étaient nos lieux visités. On bivouaquait sur la plage et chacun y allait de son histoire .....les matchs 'On the beach' occupaient le plus souvent nos heures....le pique- nique général, vers les quatorze heures, était propice aux accolades et embrassades entre couple. Moqueries et petites altercations innocentes épiçaient cette relâche..
Elle en chuchotant, un tantinet éméché.
'Tu n'as fais que jouer. j'ai compté pour beurre.....'
Lui en la cajolant ;
'Non.......pour du zabaillon.....'
Elle boude car elle n'aime pas cette gâterie.
L'ambiance, chaleureuse, amicale, conviviale… je dirais....... faite d'un 'bonheur arc en ciel' n'a jamais dépassé la limite de l'incorrection. On s'aimait fraternellement. Se respectait sans jamais se dénigrer.
Certains soirs d'été, on se retrouvait aussi en bande entre 20,30 jeunes à s'attabler au resto, chez Kahloun à partager un dîner 'complet poisson’. L'addition ne souffrait d'aucun commentaire........
'.......Dites moi vous… j'ai mangé presque rien et je paye tout ça.....?'
'......Ecoutes va vomir comme ça on fera ta côte -part'
'.... .J'ai pas pris une côte -part...?'
'.. Si on plus, tu ne comprends rien…. restes dans ton trou la prochaine fois...'
.
‘Heureux qui comme nous avons vécu cette époque.
Heureux qui comme moi ai vécu ses moments nuls part ailleurs retrouvés.’