Archive jusqu'au 29/octobre/2002

Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2002: Septembre-Octobre 2002: Archive jusqu'au 29/octobre/2002
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 29 octobre 2002 - 08h22:

Tawfick,
Tant que cela ne soit pas des boules.....Saha ou Farha...yè khouyè......Bèch fè lik Jex

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par William_Jexpire (William_Jexpire) le lundi 28 octobre 2002 - 23h50:

et le mot NIKKON en japonnais veut dire " mesdames et messieurs servez vous tout est gratuit ce soir et il y en a pour tout le monde!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Toufiq (Toufiq) le lundi 28 octobre 2002 - 22h34:

apres consultation de main dictionnaires,le mot "nikka" en japonais signifierait "s'il vous plait merci beaucoup votre altesse serenissime passe moi la sauce de soja". le met delicieux que tu as commande nous met les bulles a la bouche.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 28 octobre 2002 - 20h26:

Voilà le morceau que je devais envoyer hier soir…

'...CASSE-CROUTE....'


Il y a peu de temps, une amie bien inspirée, et surtout pleine d'éloges et noble par dessus tout, puisqu'elle porte une particule à son nom composé et simple, me faisait cette remarque O combien puérile, suite à mes articles sur 'LA HOFFRA' et 'AMOUR D 'AVRIL' ….

'ALBE..EERT….Tu aimes les femmes…..!'

'MON D.ieu quelle horreur….! Moi….? Aimer les femmes mais allons donc…!.Je les sublime, je les sacralise au point que tous les murs de ma maison sont tapissés de noires, de jaunes, de vertes, en posters…. Soyez sans crainte. Ma chère Dame…..Ceux qui parlent beaucoup sont souvent les moins entreprenants….Et il vaut mieux faire confiance à un torrent qu'à une mer calme.
Personnellement, et n 'en déplaise à ceux qui pensent que je suis trop personnel, la gente féminine m'apprend plus sur ma condition d 'homme que des fadas hébétés imbus de rien du tout.
Je compte parmi mes amis, des hommes sincères, triés sur le volet, et des femmes au-dessus de tout soupçon. Avec qui j'échange des discours plus rieurs que languissant, et comme je sais que la femme aime rire alors j'use de 'mon charme' pour les dérider. Y a t'il un mal à cela….? Ou bien doit t'on penser de travers et se poser des questions malheureuses qui alimentent les cerveaux d'une pléthore de sarcastiques plus habiles à nourrir la malveillance qu'à la bienséance ! Oui, j'aime la femme …..dans un domaine bien précis…… celui de son intelligence et dans sa manière de composer son 'jardin' personnel dont le maître d'art est celui qui aime le faire fleurir.'

Mesdames, Messieurs,

Albert vous offre ce soir les ingrédients pour un bon CASSE CROUTE A LA SAUCE BREITOU…

BREITOU,

'Savez vous qu'un écrivain chinois a philosophé durant toute sa vie à déchiffrer le mystère du sexe de la femme en 25 volumes de 300 pages, je les ai ''bouffé avec délectation jusqu'à m'en repaître…. Ces pages.
Sa conclusion fut pathétique

' Ais je vraiment consacré ma vie et mon temps à déchiffrer ce que la nature dans son grand mystère n'a pas voulu me révéler….!'

Consacrer sa vie à cette misérable fin, ressemble à si méprendre au BELEBOU cherchant Babouss èl bled ( LA QUEUE D UNE VILLE )

Je ne vais m'attendrir là dessus et le mystère du sexe de la femme, a mon goût ressemble à un' bel entonnoir pour réceptionner les zizi amoureux connus et inconnus mes payant'. Je ne compte les zizi amants qui tirent à la sauvette dans l'inconscient obscur des femmes en mal de vertiges.
Mes dames, excusez mon impertinence, je ne suis ni maso, ni myso mais homo….sapiens.

LA préparation …ingrédients…
-Un bon couteau tranchant.
-De l'huile.
-Salade.
-Jus de citron.
ETC…...

'Munissez-vous d'un bon couteau bien effilé, comme le mien, aiguisez la pointe lentement en mouvements horizontaux et verticaux puis incisez délicatement la croûte du petit pain 'lefif' afin de caresser la mie bien chaude. Cette mie, tendre et moelleuse à mesure que la pointe pénètre sans forcer les deux parties.

N'oubliez pas d'abord de bien malaxer-les 'olives' d 'en haut afin que la mie soit plus humide..

N'oubliez pas d'ajouter un peu d'huile d'olive de SFAX entre les deux croûtes à présent légèrement ouvertes.
Pénétrez la fine pointe avec dextérité en prenant soin d'éviter les mouvements brusques.
Laissez le métal à l'intérieur inciser profondément pour que la salade soit bien au chaud, et qu'elle soit bien déposée au fond de votre casse-croûte.
Et surtout ne l'étalez pas trop vite sinon votre opération échouera lamentablement. Soyez vicieux. Et faites durer au maximum votre première couche.
Au bout de quelques minutes, vous entendrez comme un doux gémissement et surtout n'arrêtez pas de triturer avec la pointe de votre couteau le fond de la mie.
Une fois, vos deux salades mélangées avec vos jus de citron, empaquetez le tout et bouffez le avec
Bonheur. Ahhhhhhhhhhh…….Que c 'est bon !

Excusez-moi mes dames et messieurs, le meilleur casse croûte du monde est celui des TUNES. Sans
Harrissa.

Taita……..' Eddeh Breitou endalli chouiè 'mnaiek' fi môkkhou…..!'
( Ce BREITOU, je crois qu'il est un peu 'tarè' dans sa tête……!'
Titine……' El casse croûte tayou kaadli fèl grejèm…..!'
( Son casse croûte m'est resté dans la gorge……!)
Titine…….'Yendèk èl mèjèl elli kyadlèk fi garjoumtèk…..!'
(Tu as de la chance qu 'il se soit arrettè dans ta gorge…..!')
Taita……'Mellaaaah wène habbit youkefli ahhhhh……?'
(E t où veux qu'il soit…..?)
Titine…..'Fi chirè ekhrâââ……!'
( Ailleurs….Dans un autre endroit….)
Taita…..'Mè tèhchemch yè zèktiyè……!'
(Tu n'as pas honte espèce de vulgaire…..)
Titine….' Ennééééh yendi sénèwet eélli mèklitch casse croûte ekkèh….!
(Moi…. Cela fait longtemps que je n'ai pas mangé un tel casse croûte……')
Taita….' Echmâââ…! El kôl yarfou elli yendèk tlètèè skèkèn….!'
(Ecoutes…..Tout le monde sait que tu as trois couteaux ( en cachette)….' ( trois amants)
Titine…'Bien sur ma ' chaire', et allaish doit elle s 'en priver….Hein…..?'
Taita….' Enti trifa…..!' ( Tu es impure…..)
Titine…'Je fais ce que je veux…..rajli arrèb yalliyè ou khalèni mlouhè….
(Mon mari a fui et m 'a laissé tomber et désemparèe….)
Taita…..' Mnih….Madourraaa….!'
(Bon…..Je te plains….)

Moi aussi je la plains la Titine et plains aussi ces hommes infidèles qui pour le plaisir d'un corps ramassé dans le caniveau s'imagine échapper à leur destin en fuyant leur responsabilité.
Des pauvres casse- croûtes comme la TITINE, au cœur d 'or, peuplent notre monde.

ALBERT A DES PHANTASMES, QUE DES PHANTASMES ET RIEN D AUTRES, LA REALITE EST TOUT AUTRE, NE LUI JETEZ PAS LE CASSE CROUTE SUR LA FIGURE,IL EN A DEJA UN QU'IL GOUTE AVEC UN PLAISIR ENNIVRANT.
PARDONNEZ A L 'ENFANT IMMATURE QUI VEUT SE PRENDRE DES ALLURES D'ADULTE.
________________________________________________________________________________________

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 28 octobre 2002 - 20h11:

LES VOYAGES IMAGINAIRES D'ALBERT

L'Enfant de la Goulette. LE 17/10/2002



' Sukuza Bengo'


Le pays du soleil levant et du Pont de la Rivière Kwai m'a toujours attiré.
Loin d 'être une société a part, le Japonais, à l'instar des goulettois aiment la bonne chaire en tout genre. On dit aussi qu'ils sont de fins gourmets, la preuve étant faite que des restaurants Cacher Beith Din et Glad ont appris la cuisine nipponne. Leurs femmes, et ils le reconnaissent ont des jambes arquées et des fesses plates.
Le Suchi et le Sacha ( Distel) ne vont pas de paire.
J'eus la chance, de pratiquer, autrefois et cela pendant dix ans, un art martial qu'on appelle Karaté. Une discipline considérée comme dangereuse par les profanes. Or , il n'en ai rien.
Le 'Compte' Albert est ceinture noire de Karaté ( çà c 'est vrai) diplômé de l'école de Wakasuku ( ça c 'est pas vrai) Les Oi Tsuki, Ma wachi gueri, Kiaïï et autres katas n'ont plus de secret pour moi .Dix ans de souffrance ont eu raison de ma colonne vertébrale. La sciatique était au rendez-vous. Je cessais cette discipline et pour cause.
Mon maître spirituel en Shotokan, Monsieur Kama Soutra, descendant direct d'une lignée de' Chamou Ray' , m'enseigna quelques rudiments mais n'eut pas le temps, malheureusement, de me parfaire. Il quitta donc la Tunisie, plus précisément la Marsa, non sans m'avoir invité chez lui au Japon.

Je reçu quelques jours plus tard, une missive de sa part ainsi libéllè…

' Mi Ki Lo Breitou à la Kun Foufounette Kwo Lang Osoka…'
( Cer ami Breitou…C'est avec un vif plaisir que je t'invite chez moi a OSAKA…!'
Suit une carte postale du Mont Fuji.

Sans perdre de temps, je lui répondais sur l'heure. Un mois plus tard, j'atterrissais à Tokio. Un aéroport aussi vaste que mon imagination. Dans l'avion, je fis la connaissance d'un couple de français qui, par charité chrétienne, il en faut, me déposa au point G (lieu de rencontre). Mon maître m'attendait.
' Mon D ieu…! Dans quelle fourmilière ou ruche suis –je tombé…?

Mon maître lisait dans mes pensées…

'Comte Albert….! Ne vous inquiétez pas, je ne vous laisserai jamais seul ici…!'

Ah …!Un souci en moins..! ' lui répondis-je

Il devinait mes pensées comme s'ils les déchiffraient sur mon front, comme si elles défilaient devant un écran d'ordinateur. Nous roulions depuis environ 3heures, passant d'une bretelle d'autoroute suspendue à une autre. Un grand huit dont je ne voyais pas l'arrivée.
Nous quittâmes la ville, au-dessus de laquelle, planait dans mon rétroviseur, un nuage de brume grisâtre. La fumée des voitures.

De grandes enseignes, aux noms prestigieux, toutes illuminées, attiraient mon regard…Nikon, Mitsubichi, Suzuki, Canon etc…des immeubles à étages dont les toits approchaient les bas nuages .

Nous étions à présent dans la campagne. Un décor d'arbre était planté sur tout le long d'un sentier. Le paradis était t'il là…? Qu'elle calme et quelle sèrènitè…Je fus subjugué !

'C'est ici que je vis …Albert…!'
Je l'écoutais sans mot dire. Il contourna une petite colline et je vis apparaître son lieu de résidence. Un ensemble de pagodes moderne alignées les unes près des autres. Rien de fastueux.
Les murs étaient faits de pans en matériaux légers, de larges fenêtres coulissantes et des portes sans serrure.
Une statuette, un Bouddha, bien assise surveillait la résidence tandis qu'une fumée d 'encens lui tenait compagnie.
Sa famille, en kimono chatoyant, attendait sur le seuil de la maison. Il me présenta sa femme madame Kini Anno, ses jumelles Kini Anna et Kini Annu et son fils Kino Mattèo.

Dans mon trouble, je saluais gauchement et murmurais le seul mot qui m'est venu à l'esprit 'Sayonara' en joignant les deux mains à hauteur de poitrine. Ils me répondirent tout ensemble de la même façon.
Je me déchaussais avant de pénétrer dans la grande salle, couverte de tapis au sol. Le mobilier était fort simple mais de bon goût; quatre tables basses entourées de coussinets à même le parquet, étaient disposées à
équidistances les unes des autres. Il m'apprit que chacune d'entres- elles avaient une fonction, l'une pour servir le thé, l'autre pour le déjeuner et la dernière pour le dîner tandis qu'il me désigna de l'index la quatrième pour les invités. Il m'invita à m'asseoir alors que sa femme s'éclipsait par une porte dérobée. Les enfants étaient assis à côté de nous, à part.

A croire que les Japonais sont des gens muets. Comme frappés de mutisme !

' Etais- ce ma présence qui les rendait si taciturnes…?'

Ils conversaient par signe, par le regard. La maîtresse de maison apparue avec un plateau sur les bras.
Elle avançait avec une souplesse de félin, comme si elle glissait. Sans toucher le sol. Elle mit les genoux sur le coussinet et versa son breuvage, du thé, bien chaud dans nos tasses déjà posées sur la table. Le maître ce maison porta à ses lèvres sa tasse qu'il goûta avec délicatesse. Il nous fit signe d 'en faire autant. Je suivais.
Les autres enfants aussi. Sa femme retourna à sa 'cuisine'.
Maître Kama Soutra me conduisit, après cette collation, à ma chambre qui juxtaposait celle des enfants.
Le lendemain matin, je fus réveillais par un cri sec mais sifflant, je me penchais par la fenêtre et vit mon professeur en plein kata ( combat imaginaire). Il me salua m'invitant ainsi à venir le rejoindre. Ce qu je fis, dix minutes plus tard. Le programme fut digne d'une préparation pour les jeux olympiques, entreocupès de longues heures de méditation, assis en position de tailleur. De quoi se déchirer la peau avec le kimono. Harassant. Pendant mes quelques heures de repos, j'essayais de lier conversation avec les enfants, mais en vain. Je retenais cependant un mot clef fort intéressant, 'NIKKA', le commencement d'un début de vocabulaire qui me convenait, laissant les autres à leur infortune.

Plein d'égards pour moi et surtout presque soumis à ces leçons, il m'invita un samedi soir à dîner dans un restaurant du centre ville 'L'essential Balsam Balm' , un lieu très huppé par les technocrates et les dignitaires.

Le chef nous présenta le menu et là je fus très largement embêté. Je ne comprenais rien à ces mets écrits en nippon. Mais afin de ne pas perdre la face, je commandais un ' SUKUZA BENGO'. Le serveur décontenancé par mon choix cligna des yeux, sans montrer son désarroi il demanda à voir son chef cuisinier. Il s'absenta quelques instants. Le chef cuisinier était un cuistot noir. Un américain de Philadelphie qui réglait la symphonie dans ses batteries de cuisine. Mon maître, très délicat, attendait la réponse du serveur quand ce dernier arriva avec un sourire au coin des lèvres. Mon prof ravi, commanda son Suchi.
Un quart d 'heure plus tard, notre garçon nous servait. Il me présenta mon 'SUKUZA BANGO' enveloppé dans un papier alu, bien fumant. J'ouvrais les coins de mon fumet sous l'œil intrigué de mon maitre. Il me suivait ma découpe. Je découpais en petite portion mon carré de met et j'en portais un morceau à la bouche.
C'était exquis. Je compris aussi que mon prof voulait y goûter. Je lui présentais un bout aux extrémités de ma fourchette. Il glissa ma portion entre sa langue et son palais. Il fit une grimace et se retint à ne pas éjecter le morceau sur son assiette mais par politesse se retint, tout en hoquetant. Une bulle d'air s'échappa de son gosier et alla exploser dans l'air .Une autre suivit puis une troisième tandis que mes bulles me sortait par les narines sous le regard amusé des autres clients qui se tordaient de rire, croyant à un tour de magie.

Cela n'en était pas un car voyez-vous le SUKUZA BENGO n'est plus ni moins qu'une marque de savon corporel éclaircissant très prisé par les Africains. Cuit et servi bien chaud, il vous donne des bulles d'air et des pets savonneux.

'Echekalwèl TAWFIK fèl Shan lajjij….!'
'Que pense tu de ce met délicieux TAWFIK…..?')

'Jex, toi qui es souvent constipé, tu devrais en manger surtout que ce savon est à base d'huile de SFAX…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le lundi 28 octobre 2002 - 12h24:

Chronique d’El-Fenech : Une Chakchouka de Diamants.

Son Eminence El Fenech, pour avoir porté des jugements fort critiques sur la Brie-Comtesse du Djoudjoura, s'est attiré une vive antipathie de la part de celle-ci.

Dès lors son objectif est de rentrer en grâce auprès d'elle.

Le naïf El-Fenech fait connaissance d'une aventurière descendante d'un batard de Baba Aroudj (Clone de Barbe Rousse), qui se fait appeler Jehane de Hak El Ouet.

Celle-ci aidée par son mari et un charlatan vénitien le Brie-Comte Alessandro de Cagliostro, entre autre amant de la Brie-Contesse (de son vrai nom, Giuseppe Balsamo), profite de la crédulité de celui-ci pour faire croire qu'elle est une intime de la Beyia, et qu'elle œuvre en sa faveur pour le faire rentrer en grâce.

Sur les douze coups minuit, elle lui fait croire à une entrevue avec la Beyia dans le Bosquet de Vénus du parc de Bab El Khadra. En réalité, le couple a trouvé une petite prostituée, dénommée « La Grotte des Mille Révélations « qui présente une forte ressemblance avec la Beyia. Ils l'habille d'une robe de mousseline blanche semblable à celle de la souveraine et la coiffe d'un chapeau à large bord.

Dans l'obscurité du Bosquet de Vénus, l'illusion est parfaite. Quand la fausse Beyia tend à Son Eminence une rose avant de disparaître dans le parc, l'homme est éperdu de bonheur.

Pas un instant il ne soupçonne que cet invraisemblable rendez-vous est un leurre.

A la suite de cette "Entrevue Beylicale", la Brie-Comtesse du Djoudjoura, à plusieurs reprise, se fait verser par Son Eminence de fortes sommes d'argent "destinées au bonnes oeuvres de la Beyia".

Quelque temps après, le hasard permet aux La Brie-Comtesse de tenter un coup d'éclat.

En effet deux joailliers Goulettois ont confectionné une rivière de diamants de 2 300 carats, espérant vendre ce fabuleux bijou à la Beyia.

Mais devant le prix demandé( Cent millions de Dinars), la souveraine refuse.

La Brie-Comtesse complice des deux filous, conçoit alors un plan diabolique.

Elle confie à El-Fenech que la reine désire acheter ce joyau en cachette de son mari et qu'elle lui demande de servir d'intermédiaire.

Sur la foi d'un billet signé « La Beyia », son Eminence, toujours sans méfiance, achète à crédit la parure, qu'il remet à Jéhane la complice de la Brie Comtesse. Celle-ci dessertit les diamants et les fait vendre en Venise par son mari.

Evidemment, à aucun moment la Beyia n'a eu connaissance de ces tractations.

Lorsque au jours prévu pour la première échéance du paiement, les joailliers se présentent au Palais, tout est découvert et Notre Bey (Le Salut est sur Lui) pour venger l'honneur de sa Digne Epouse, se résout à l'arrestation spectaculaire de son grand serviteur El-Fenech Jurisconsult de son état.

Le 15 août, alors qu'il s'apprête à célébrer la sortie de la Madona Di Trapani devant la cour , Son Eminence est arrêté et embastillé. Ainsi s'achève une rocambolesque affaire dont la première victime est le Jurisconsult de la cour, mais qui entache la réputation de la Beyia, pourtant totalement étrangère à l'affaire.

L'affaire des diamants de la Beyia qui touche à la Couronne Beylicale, va bien au-delà d'une escroquerie montée par deux filous particulièrement habiles. Elle est déjà un prélude à une fin possible du régime.

La journée du 15 août est toujours à Hak El Ouet une grande fête, car on y célèbre conjointement la cérémonie religieuse de l'Assomption et l’anniversaire de la Beyia.

Toute la noblesse Goulettoise est rassemblée pour assister à la cérémonie que doit célébrer Son Eminence, le Jurisconsult de Hak El Ouet, que notre Bey avait nommé Grand Maistre des Cérémonies . Celui-ci, paré de ses splendides habits d’officiant, s'apprête à accueillir le Couple Royal, lorsqu'on l'informe que Notre Bey le demande dans son cabinet.

El Fenech, très surpris, trouve Notre Bey en compagnie de la Beyia, du garde des sceaux de Hak El Ouet, ministre de la maison royale. Notre Bey, en lui tendant la lettre des bijoutiers qui fait état de l'achat d'un collier de diamants effectué par El-Fenech soi-disant pour le compte de la Beyia, lui demande des explications.

Effondré, Son Eminence rédige une déclaration que lui dicte Notre Bey et sort du cabinet. Alors qu'il traverse la galerie des Dattes, au milieu de la foules des courtisans qui attend la cérémonie, retentit la voix du Garde des sceaux : "Qu'on arrête El-Fenech ZZZZZ!".

Son Eminence est conduit à la prison et l'instruction révèle petit à petit au public la stupéfiante escroquerie dont Son Eminence s'est rendu complice malgré lui.

Mais le Bey commet alors une grave erreur, au lieu d'exiler discrètement La Brie-Comtesse dans sa province lointaine il porte l'affaire devant le Parlement.

Le scandale publiquement déclenché rejailli sur Notre Bey et la Beyia.

L'instruction est longue et compliquée.

La Brie-Comtesse et sa complice Jéhane, arrêtées le 16 août font une déposition contraire à celle du Jurisconsult.

Les Goulettois prennent fait et cause pour le Jurisconsult, qui les a toujours éclairés de sa science juridique. Le Peuple ressent ainsi l'arrestation du Jurisconsult comme une atteinte à son égard.

C'est la Beyia qui a accusé El-Fenech, mais c'est le procès de la Beyia qui se prépare : caricatures, pamphlets, libelles présentent la pauvre Beyia comme ………. Je ne peux en dire plus ZZZZZ !

Quand le procès s'ouvre, devant les 64 magistrats de la Grand-Chambre et de Hak El Ouet.
10 jours durant, les interrogations se succèdent.

Enfin le procureur général prononce un réquisitoire fort dur où il demande la condamnation du Jurisconsult.

Son discours entraîne une tempête de protestations dans l'assistance et de violentes altercations entre les magistrats. Les délibérations des jurés durent 16 heures, tandis qu'une foule de plus de 10 000 personnes est massée autour du Palais des Dattes dans l'attente du verdict.

Chaque conseiller doit voter à haute voix. A 9 heures du soir, le verdict tombe : à la majorité, le Jurisconsult est déchargé des plaintes et accusations portées contre lui, mais chassé de la cour et exilé à Aïn Zaghouan son fief, où il devra mener une vie de felah et d’ermite.

Jehane et son filous de mari sont condamnée à être fouettés en public, marqués au fer rouge et emprisonnés à perpétuité dans l’Île Schikly, pour crime de lèse Majesté (Jéhane s'en évada par la suite). Son mari pas stupide, reste à Venise très enrichi, et devient contumasse.

La Brie-Contesse est condamnée, est condamnée à rembourser El-Fenech, payer le Tribunal, et l’immense préjudice porté à la Couronne. De plus elle est exilée chez ses sujets les Djaouras, cousins bien connus des Jurassiens dans les Aurès.

Une ovation accueille le verdict, El-Fenech est devenu un héros que le peuple en délire acclame.
Au Palais c'est la consternation car le jugement laisse supposer que la Beyia est impliquée dans l'escroquerie.

La monarchie vacille, El Fenech sentant qu’elle pourrait ne plus se relever du discrédit qu'a jeté sur elle la rocambolesque affaire des diams, demande alors audience à notre Bey, qui le reçoit.

- La Paix est avec toi Ya Baba, je suis très malheureux de cette vilaine aventure dans laquelle je me suis fait prendre. Je vais confesser la naïveté avec laquelle je me suis conduit, dans cette lamentable affaire, tous les Goulettois vont le savoir et te garderont leur affection.

- Va fils, va en Paix, car il y a toujours un temps pour la frustration et la colère, et un temps pour l’oubli, je sais que tu es sincère, La Beyia m’a chargé de te dire qu’Elle te garde son amitié, et que tu revienne vivre à Hak El Ouet !

- Ô merci Prince ! Je ne suis pas fait pour vivre comme un Fellah à Aïn Zaghouan, et je m’ennuis trop de Hak El Ouet, dont l’atmosphère me manque ………. !

Enigme Bernoise :

Il chura mais un beu dard te ne blus être perné !

Traduit en Suisse Romand :

Il Jura mais un peu tard de plus être berné !

Allusion qui concerne la guerre d’indépendance des Jurassiens, contre les colonisateurs Bernois.

Extrait du livre : Le Grand Fourbi.

Berdah

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Toufiq (Toufiq) le lundi 28 octobre 2002 - 04h20:

meilleux voeux de bonne sante pour janet,la cote ouest est avec vous.