Archive jusqu'au 11/novembre/2002

Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2002: Novembre-Decembre 2002: Archive jusqu'au 11/novembre/2002
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 11 novembre 2002 - 19h56:

Je viens d 'avoir, par mon correspondant détaché, à New -York, des nouvelles de Janet, elle vous passe le bonjour et sera parmi nous très bientôt. Une petite prière pour Janet Castro, pas trop longue, serait la bienvenue.
MERCI.
RABY MYAK….

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 11 novembre 2002 - 19h55:

LE PROVERBE DE MA GRAND-MERE MEI'HA….KEL KIF…..

'Ner'dah en aïïche fouk él hard taht jouè'nèh débènnè, khir mèl taht èl hard fèl jébènnèh…!
(Je préfère vivre sur terre sous les ailes d'une mouche que sous terre dans un cimetière..!)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 11 novembre 2002 - 19h19:

'…EL HAJ KLOUF….' 5

Dans le rôle de SI EL HAJ……………..BREITOU
…………………SIDI ALi………………….JEX…..
…………………OMI TRAKi……………….CHANEZ
…………………ECK'HTI ZOHRA……………..BICHETTE

Mise en scène ALBERT…………..Paroles d' ABRAHAM
DECOR……….SLIM BEN DEBA…
MUSIQUE…….TAWFIK L'INDOU…..
LE BIJOUTIER MOUMOU………FERNAND.
1° Assistant……………………………J.P.P. J J J
2° Assistant……………………………WNES
3° Assistant……………………………ZBIB EL AKRI.

Joué au théâtre de LA GOULETTE CASINO …Sous la direction de Monsieur MEYER…..Assisté par Monsieur Hai Victor.
Sketch en UN ACTE…de naissance.

Bessmèllah èl raham èl rahim…
Mouatinèt, Mouatinout,……..! Ekhèwoutti èl tounsè…SAHA CHRIBETKOM
Fèl nââr él khèmess ta ch'ahar Ramadan, él moukaddèss…
(Au cinquième jour du mois de Ramadan le sacré…
Breitou mtâ Sidi Mardoum, ou Halfa- Ouini yè narri…J J J J I kââdèlkôm…( Vous présente)



'…EL HAJ KLOUF….'
( Celui qui se mêle de tout)
'…LE PECHEUR..'

S'il Haj se promène du côte de la plage de Goulette Casino…Et il aperçoit son cousin si Fazouz….

S'il Haj….' Sbah èl khir yè si Fazouz….!'
( Bonjour…..)

Lui……..' Ellèh b's'il Haj..! Ech'nouè hwè'llèk..?'
(Ah bonjour….Haj…! Comment vas-tu….?')

S'il Haj.'……' En ham'doullèh…! Kôlli écht'ââmèl….?'
(Ca va D ieu merci…! Qu'est ce que tu fais……,')

Lui…………' Néz'dad….!'
(Je pêche…!')

S'il Haj……..' Tèz'dad…! Yè s'il chbèb….!'
( Tu pêches…! Jeunot…?')

Lui…………' Eyè nâ'âm….! El hout….!'
(Oui……! Le poisson….!')

S'il Haj……'El hout….! Mè'wèch él srèdék oull' èl djèj….!'
(Le poisson….! Pas des coqs ni des poules….!')

Lui………..'Lè yâ'âd…! Eddou'kèh bèl chèb'kèh….!
(Non….! Cuex là , on les peches avec un filet….!')

S'l Haj……' Kôlli….! Yè s'il chbèb…! Mar'tèk Sabiha jét tét'chèkè….!'
(Dis moi toi….! Ta femme est venue se plaidre à moi…!')

Lui………' Tèt'chèkè…..? Ou fèch ou'kââ èl chkè'ïïè…?'
(Se plaindre…? Et pourquoi cette plainte….?')

S'l Haj……' Kât'li élli mâ'ïïatch thèb tékh'dem….!'
(Elle me dit que tu ne veux plus travailler…!')

Lui……….' Eye nâ'âm …! Khdit l'intrète….!'
(Oui….! C'est vrai…! Je suis à la retraite…!')

S' il Haj…..' L'intrète …! Yè si Fazouz…..?'
(La retraite …! .Monsieur Fazouz….?')

Lui……….' Oulidétti ïï'èkh'dmou ââ'liè….!'
(Mes enfants travaillent pour moi….!')

S'l Haj…..' Ahhhh….! Ïââ'ïèche gua'man…!'
( Ah…! Je vois tu vis comme un barbot alors….?')

Lui………' Gua'man…..? Aaaaah yè s'il haj….! Kaderni…!'
(Proxénete..??? Ah un peu de respect s'il Haj…!')

S'il Haj…..' En kââ'drèk…! Yè bkhil….Echnouè âm'rak bèch en kadrèk…?'
(Je te respecte…! Fainéant…! Quel âge as t'u pour que je te respecte….?')

Lui………' Ji trente huit ans…! Moi…!
(J'ai 38 ans…..!')

S'il Haj……' 38 ans ji….! Tbèrkâlla ââlik…..! yè sidi Farziz….!'
(38ans….Tu as….! Dieu bénisse…pour toi….!' Grillon…!')

Lui……….' Farziz……..? Mènnè lèghouè…!'
('Grillon…????? Drôle de langage…!'

S'il Haj…..' Si Farziz wèl ziz…!
(Oui grillon et le ziz( ?)…!')

Lui…….…' Wèl ziz zéddèhhh….! Barkella oufik yè s'il Haj…!
('Et du ziz en plus……! Merci beaucoup s'il Haj…!')

S'il Haj…...' Ou zid én kôllok èk'tar mèl farziz….!'
(Et tu veux que je t ' en rajoute encore plus qu'un grillon….!')

Lui……….' Bèyi….! Khèllini âândi !…Jèbdè….!'
(Ok……! Laisse moi j'ai une touche….. ( de poisson)..')

S'il Haj…...' En khè'lik….?'
(Je te laisse…!')

FAZOUZ tire sa ligne…..

Lui……….' Ahhhhh….! Jèbdè bèyè end'hali….!
(Ahhhhh…! .Je crois que j'ai une bonne touche…!')

Il tire…..et là….

Fazouz…….' Mirde alors…..! Ine gazouza….!'
(Merde alors….! Une bouteille de soda….!'

S' il Haj……' Hââtè bèch tèzdad mè'ïïèkche capable ….!.Yè Farziz….!'
( Même pour pêcher tu n'es pas capable…..! Grillon…..!')

LE HAJ se retire…

Fazouz……… ' Farziz…….? Enhè yè s'il Haj Khlouf ….Viè con….!'
( Grillon….? Moi ……..Espèce de vieux con….!')

J J J J
Dédiée à mes amis Slim, Tawfick, Jex , Amsou, Chanez et Reine.
D'après une idée de Hamouda Mï'ïali..

PAR L'ENFANT DE LA GOULETTE.

('Toute ressemblance avec des personnes récentes ou passées n'est que pure coïncidence…)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 10 novembre 2002 - 21h53:

Merci d'avoir bien voulu reediter cet "Email a mon pere defunt". Je me souviens l'avoir lu il y a plus de deux ans mais cela ne m'a pas empeche d'avoir les larmes aux yeux en le relisant.
On ne peut que s'identifier a un hommage aussi bien rendu.

Tous mes respects, Monsieur Albert Simeoni.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 10 novembre 2002 - 18h10:

MONSIEUR LAPID,
Puisque nous sommes dans les cimetières voilà..
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEON (BEBERT)
. 18/06/2000

E-MAIL A MON PERE DÉFUNT.


Très cher père

Je ne t’ai jamais écrit. La poste et toutes les messageries modernes et à venir n’ont et n’auront aucun lien avec l’au -de là. Ma seule communication avec toi est mon unique pensée. Elle n’a jamais cessé de t’honorer en silence. Cela fait longtemps que tu es absent de mes rêves, d’ailleurs pour ne rien te cacher, je ne rêve plus. La vie trépidante à Paris et le stress journalier me font sombrer dans un sommeil réparateur cependant ton visage est toujours présent dans ma mémoire.

Père affectueux, gentil, honnête et généreux, aimant tes enfants jusqu’au bout de tes ongles... tu me manques et parfois je ...

Déjà presque 20 ans que tu nous as quitté par une sombre et pluvieuse journée de décembre 80 à un âge pas très vieux. Je t’écris aussi parce que j’ai le cafard. Je l’ai presque au quotidien depuis que je suis ici. Là -bas jadis, j’étais souvent en ta compagnie invisible à bichonner avec affection et énergie ta dernière demeure, tous les Vendredi. Je te parlais de vives voix, tu m’écoutais en silence hélas. Le rabbin Cassuto que j’entendais à peine lire sa millième “CHKEBBA” sans cesse renouvelée au fil des semaines, attendait, patiemment que je quitte ma concentration, sous la pluie ou le soleil pour recevoir son obole. Je repartais alors rasséréner.

Te souviens - tu, cher père de nos vieux moments agréables, à la maison, entourés par mes frères et maman. Hélas… Quelle époque .Tu nous as enseigné le respect de nos traditions mais malheureusement aujourd’hui certaines d’entre elles se sont évanouies dans les méandres de l’oubli. Je veux parler du mouton de Pâques qu’on égorgeait sur le seuil de notre maison rue Pasteur, de la “Cheukà” (cabane ) qu’on confectionnait sur le balcon. Tous les fruits de saison pendaient à l’intérieur, au centre. Et les petits bracelets ? en ruban de papier coloré que l’on collait de bout en bout pour en faire une longue chaîne fragile qu’on suspendait sur les lustres et qui ornaient nos chambres pour honorer nos saints rabbins Meyer et Chemyone. Elles restaient ainsi pendues pendant tout l’été et une bonne partie de l’hiver. La laitue qu’on déposait sur les battants de portes de nos chambres pour marquer la fin pascale et pourim ? avec les pétards et Hitro avec ses sucreries en caramel de diverses couleurs représentant de petits animaux de basse cour sans oublier le chameau et les pigeons farcis sur lesquels on se disputait pour avoir le plus dodu et ......puis plus rien après. J’en ai la chaire de poule.

A mon tour aujourd’hui d’être papa depuis 23 ans. Mes filles ? je ne laisse manquer de rien .......exactement comme tu nous as laissé jamais manquer de rien. Je les laisse vivre , sans contrainte en me disant “RABI MYAYAM” soir et matin et des fois l’après midi . Elles ont des portables comme toutes les filles à Paris, c’est la mode, nous à l’époque maman nous appelait par le balcon quand la nuit tombait .Elles portent des talons hauts qui les font ressembler à des bus londoniens .....trois étages ......nous, on portait des fly -floot .....genre basket d’aujourd’hui mais plus chers ....... à 850 frs la paire .....yà méjalli.
A l’époque, on attendait les colis anglais que l’O.S.E. (goutte de lait) nous distribuait à 1 dinar 500. avec dedans des chaussures souvent étroites et des shorts étriqués… une seul fois je crois j’ai eu les bonnes mesures .......ils ont dû se tromper pour moi en Angleterre .....mais on ne leur a jamais dit à L’O.S.E....dés fois que les anglais se trompent une nouvelle fois.....

Je vois grandir mes enfants et moi. je me vois rapetisser ......je veux dire vieillir certainement et sûrement. Chaque soir......lorsqu’elles dorment .....je profite de leur sommeil pour aller les embrasser en cachette sur leur front ....j’ai l’impression, qu’elles me protègent un peu .....comme tu nous protégeais il y à 50 ans dans notre enfance.

Yà babà.......ton nom sur mes lèvres s’est évaporé ......et je ne pleure plus avec mes yeux .....j’ai appris à pleurer avec mon coeur et à chuchoter ton nom dans mes oreilles .....dans le silence du souvenir. Des fois, je lève mes yeux vers le ciel et je cherche parmi les étoiles, s’il ne s’en trouve pas une qui te ressemble. Ah ! yà rabbi ......elles brillent toutes et toutes ressemblent à nos pères et à nos mères. Mais où te caches- tu donc dans ce firmament de lumière ?

Père ......je reviens sur terre .....te souviens -tu, quand tu m’emmenais au cimetière de l’avenue de Londres tout enfant, et puis au Borgel quand j’ai “plus grandi “. Tu prenais un sceau, une brosse et une “finè”(pierre ponce) Tu remplissais de l’eau au puits. On faisait le tour de tes défunts ancêtres et de ceux de tes beaux-parents. On frottait les cotés, les pourtours et les dalles de ces tombes avec énergie afin de leur donner un aspect comme neuf. Au début, je ne comprenais pas pourquoi j’étais celui que tu choisissais pour effectuer cette opération de “lifting” parmi tous mes frères. J’ai saisi plus tard, qu’étant l’aîné de tes enfants, ce serait à moi de perpétuer ce rituel. Alors, j’ai continué à le faire jusqu’en 89 du moins pour toi car les autres tombes ont toutes étaient recouvertes par la mauvaise broussaille. La tienne, cher père, je l’entretiendrai jusqu’à la fin et aussi longtemps que D.ieu me prête vie. Je combattrai “l’ennemi” afin qu’il ne t’étouffe pas.

Lors de nos promenades à travers cette jungle et ces allées défoncées, nous nous arrêtions devant quelques tombes dont tu connaissais le locataire.

‘Chouffe.......yà ouldi ......éddà kén.....i bèy èl gatouéte rue Chidi Mardoum’
‘Regardes .....mon fils........celui là .... il vendait des pâtisseries à la .............

‘.....Ouéddi ......kènette jarti .....semsarrà ......kéddéch klèt dyà fi dényèttà
......téchken rue Daouletti .......oubouè narfou........jèddà.....
‘.....Celle là !........c’était ma voisine.....une marieuse.......combien elle à reçu de malédiction dans sa vie.....je connaissais aussi son père......


‘.......Héddà ken mérkenti yèssér ......yenddou ballassat .....fèl avenue de Paris.........ken mjèffét .....’
‘......Celui là, était très riche. il avait des immeubles avenue de Paris...
mais c’était un avare......’

‘.......Héddà ?.........èlli ouhadou ?.......byid yàl jmayà ......louhoullou él fèch
......ktèl rouhou.......’
‘ ......Celui -là ?......il est seul...........enterré loin des autres .....on lui a lancé la pioche .........il s’est suicide...(voir explications ci dessous)


Cher père, je m’arrête de te déranger, je t’embrasse et ne te quitte pas.
A bientôt. “

Mon papa était très connu à Tunis comme à la Goulette. Il connaissait tout le monde puisqu’il fréquentait assidûment les bars à BOUKHA.Ayouche comme sobriquet, David pour l’état civil. Marbrier de père en fils jusqu’à moi depuis plus de trois générations, son affaire périclita en 1956 due à la fuite des français. Il travailla bar man à la brasserie Suisse, avenue H. Bourguiba à Tunis durant trois pénibles années chez les frères Ktorza (esclavage). En 1963, il ouvrit une autre affaire rue Bab- El -Khadra. En 1970, je quittais le journal la Presse de Tunisie (directeur HENRI SMADJA et de COMBAT à Paris) et fus embauché à ses côtés. Le métier s’est transmis et j’en fus passionné. Aujourd’hui encore le marbre me manque. Je suis un orfèvre dans cette profession et n’ignore rien de ce noble matériau qu’il soit de Carrare ou du Brésil. A Paris, je suis........employé dans notre affaire ( avec mon frère .....dans les cosmétiques Afro-Antillais (accessoires et perruques) .D’un métier d’homme, je suis tombé bien malgré moi dans un métier de pédè.

Deux marbriers juifs existaient à Tunis jusqu’en 89 : ALLOUCHE et SIMEONI.Plus rien aujourd’hui.


EXPLICATIONS.A titre d’information, je rappelle pour ceux qui ignore cette ancienne pratique ,que le suicide, étant interdit par la religion, le suicidé n’avait pas le droit ni le privilège d’être enterré avec les “morts normaux”. Le fossoyeur, à l’époque, en présence de la famille (et du corps) se saisissait de sa pioche et la lançait aussi haut et aussi loin qu’il le pouvait .Comme un lancer de marteau olympique. L’impacte de la pioche sur le sol déterminait l’endroit à creuser la fosse. Il existe une légende et un proverbe populaire qui dit./

‘Jéw bèch yédèfnouhou .......kamelèm ou arrabéllem bèl féch.....”

(‘On est venu pour l’enterrer.....il s’est levé et s’est sauvé avec la pioche”)

Cette pratique à disparu depuis longtemps.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 10 novembre 2002 - 17h02:

'…EL HAJ KLOUF….' 4

Dans le rôle de SI EL HAJ……………..BREITOU
…………………SIDI ALi………………….JEX…..
…………………OMI TRAKi……………….CHANEZ
…………………ECK'HTI ZOHRA……………..BICHETTE

Mise en scène ALBERT…………..Paroles d' ABRAHAM
DECOR……….SLIM BEN DEBA…
MUSIQUE…….TAWFIK L'INDOU…..
LE BIJOUTIER MOUMOU………FERNAND.
1° Assistant……………………………J.P.P. J J J
2° Assistant……………………………WNES
3° Assistant……………………………ZBIB EL AKRI.


Joué au théâtre DE LA GOULETTE CASINO de Tunis…Sous la direction de Monsieur MEYER…..Assisté par Monsieur Hai Victor.
Sketch en UN ACTE…de naissance.


Bessmèllah èl raham èl rahim…
Mouatinèt, Mouatinout,……..! Ekhèwoutti èl tounsè…SAHA CHRIBETKOM
Fèl nââr él rébââ ta ch'ahar Ramadan, él moukaddèss…
(Au quatrième jour du mois de Ramadan le sacré…
Breitou mtâ Sidi Mardoum, ou Halfa- Ouini yè narri…J J J J I kââdèlkôm…( Vous présente)


'…EL HAJ KLOUF….'
( Celui qui se mêle de tout)
(El Baba Rè'ïïou) Le perroquet


Si Hattab rentre avec un perroquet en cage…

Trèki……' Ech'nouè èl ass'four yè Si Ali….Haaa…!' (' C'est quoi cet oiseau ????Ali…')

Si Ali…...' Baba..Ré'ouïï yè Traki…..! Hahahah….!' ( Un perroquet Tréki…!()

Elle…….' Baba échkounnnn….? Yè oulidii….?' ( Ce qui se papa, mon fils…?')

Lui…….. ' Assfour yèt'kèlèm yè Traki….! Hahahahah…!' ( un oiseau qui parle….!

Elle……..' Yèt'kèllèm…..?' ( Qui parle….?')

Le perroquet…..' Trè……Trèèèètrèèèè…..Kiiiiii…..?'

Elle……..' Ou…..! Sétar ya jabbar….! Omèk Trèkiiiii…..?' ( O mon D ieu ….! Mamam Trèki…?')

Lui………' Rit…! Ahhhh…! Ya'lèm'tou…' ( Tu as vu…! Je lui ai aprris…)

Elle………' Ou ya'lèmtou hâjjè okh'ra zèddè…..?' ( Et que lui as -tu encore appris…?')

Il s'adresse au perroquet

Lui………' Eyè yè Coucou….! Kou'llèlè….! Yas'lèma Yè kh'èlti Trèki….!' ( Allez coucou…! Dis lui ….! Bonjour ma tante Tréki…!)

Le perroquet….' Yâââsllllèèèèmaaaaa..Yèèèèèèè…Klouffièèèèèèèè…!' ( Bonjour la commère…!)

Elle très énervèe…..' Chnouèèèèèè….! KloufièèèèèEEEEEE…? .Adékouè èlli mèzèl…! Yè Ch'èïïèb èl hatba…!'
(Quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…..! Une commèreeeeeeeeeeeee……! C'est tou ce qui manque…! 2s^èce de vieux de rue…!')

Hattab……..' Hahahah…! J I fèd'lèk ma'ïïak…! Yè Tréki…..!' (Ahhhhh….! Il plaisante avec toi……!')

Elle………..' Yèk'hir rabbit èl djèj mââ….! Yè elli mè'tahchèmcht….! Yè zouffriiii…..! ' ( Nous avons élevè les poules ensemble…..! Tu n'a pas honte….. ! Voyou…..!

Le peroquet…….' Klououououououoouuououo….Fièèèèèèèè…….! ( Commmmmèreeeeeeeee…..!')

Elle……………..' Ourass sidnè Mouhamed oullè enti ouni oullè énnè….! Trkhè'jèch fï'ïè yè Coucou …!
( Sur la tête de notre prophète Mohamed…Ou c'est toi ou c'est moi…( sous entendu qui reste à la maison)…! Tu veux me facher Coucou…!')

Hattab………….' I fédlèk mï'ïak…..Yè Tréki….! J Hahahahahahahahah…J'
( Il plaisante avec toi….

Rentre son mari s'il HAJ…..Il a le dos tourné et il n'a pas vu l'oiseau…

Le perroquet…….' Yaâââââââ^ssslllmammamma Yè s'illlllllllll…..Hajjjjjjjjjjjjjjjjjjjj…..!'
( Bonjour…………..!)

Il croit répondre à sa femme…

' Tèt raddèn ââli' ïïè….Yè Tréki…..?' ( Tu te moques de moi Trèki…')

Le perroquet…. ' Tètttttttttttttttttttttttte raaaaaaaaaaaaaaaaaddèn âââlliiiiiiiè…..!
( Tutututututu te moqueeeeeee…..!')

Hattab envers son oiseau…' Ti esskèt yè coucou….! ' ( Mais tais toi, toi…!)

Traki……..' Yè s'il Haj….Ijjè…! Ijjè…! ( Et s'il Haj viens….!)

El Haj……' Ech'bikk yè Tréki….? (Qu'as tu Tréki…?')

Elle……..'Yânnè dé'ïïèf…..! Si coucou…..!' ( Nous avons un invitè…! Monsieur Coucou….'!)

Lui………' Marhèbé yè si coucou……!' Sans encore le voir… Hatab l'a cachè sous le lit…
(Qu'il soit le bienvenu monsieur Coucou…..! )

Elle……..' Et'khrèl……! I Ijèèèèhh…..! ' ( Rentre…..! Viens….donc….!')

Il rentrè le Haj… 'Wih'nou sil èl coucou….Yè Tréki….?' ( Où est ce si Coucou….! Tréki….?')

Le perroquet…………' Assssssslèmaaaaaa….Yééééééééééé siiiiiiiiél kkkkkkkkkkklhouffffffffffffffff….!'
(Bonjourrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr….Compère……………!')

Le Haj……….' Echkoun i kèlèmni yè si Tréki……?' ( Mais qui me parle de cette façon….?')

Elle…………..' Si coucou……………!

Hattab………' Ekh'rèj yè si coucou…….!' ( Sors si Coucou..!)

Il se penche et fait sortir le perroquet…….

Tréki………..' Si coucou yè s'il Haj….! Baba ré'ïïou….! Ouldèk si Ali jéboul'nèh….!
(Monsieur Coucou…..! Est un perooquet….! C'est ton fils Ali qui nous l' a apporté…!')

Le Haj………' Qu'ôlli yè si chbèb…..! Th'ab tââmèlè concurrence mââ ômok Tréki….?'
( Dis moi toi le jeunot…..! Tu veux concurrencer ta maman Traki…!')

La Traki…….' CHNOUEEEE….?….CHNOUEEEEEEEEE…..? Yè sidi……….! CONCONRRENCEEEEEEEE…..? Mèlla rw'âïïèk..!
(COMMENNNNNNNNNNNNNNT……! COMMENNNNNNNNNNNT……? Monsieur…CONCURRENCEEE…? Quel langage…..!')

Le Haj……….' En dékkèk ââ'lik yè Trèki…..!' ( Je te taquine chére femme….!')

Le perroquet…….'Ennnnnnnnddddddddddddddddéééééééééééééééééééééékkkkkk…..!
( Je me moquququququququququqqqqqqeeeeeee….!)

(La Traki…………..' Esskèèèèèèètttt enttiiiiii…! Yââââtik bèkchèèèèèèèèèèèèèèè….!'
( 'Ta gueule toi…..! Qu'il t'arrive un mutisme…..!')
:) :) :) :)
Dédiée à mes amis Slim, Tawfick, Jex , Amsou, Chanez et Reine.
D'après une idée de Hamouda Mï'ïali..

Par l'enfant de la Goulette.
('Toute ressemblance avec des personnes récentes ou passées n'est que pure coïncidence…)

POUR JANET..
Léïï…§§§§…Lïïe..…nè..§§§……Lèïï nè….Oul said i koun mïïââ…
Léïï…§§§§…Lïïe…nè..§§§…Lèïïnè….Oul said i koun mïïââ…
Wèl mraida raby i foukkèh
Oub kèdrèt raby i chfièhhh….

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le samedi 09 novembre 2002 - 19h54:

POUR JANET..
Léïï…§§§§…Lïïe..…nè..§§§……Lèïï nè….Oul said i koun mïïââ…
Léïï…§§§§…Lïïe…nè..§§§…Lèïïnè….Oul said i koun mïïââ…
Wèl mraida raby i foukkèh
Oub kèdrèt raby i chfièhhh….


VOIR CHAPITRE 1 2 3 PASSE AVANT

Le jeune venait à peine de terminer son troisième chapitre quand…
Madame de la Castre (Janet)…
-' Dites moi …Jeune homme..? Vous n'avez pas le profil d 'un 'Lorètien' , vous???
Il voulait répliquer quand…
La Comtesse Abi…
-' Les 'Lorètiens ont un profil spécial, Marquise….?'
-'Son nez…?'
-'Son nez…????'
-'Oui…! Je le trouve comme …enfin une impression de…!
-'Ce n'est qu'une impression….! Marquise…!'
La Marquise de Castre..
-' Dites jeune homme, ne seriez vous pas, par hasard…..?'
Il voulait répliquer quand….
-'En effet; il est….!'
Et voilà qu'une belle petite fille penche sa tête de par de là la porte du boudoir, ses doigts entre ses lèvres et..
-'Rentre ma chérie…! Rentre….! Je vous présente Nadia…Ma toute dernière…! Je te présente Albert….!'
La petite…
-'Bonjour…!
La Comtesse…
-'Tu peux venir t'asseoir près de moi…! Si tu veux…?'

La petite ne se fait prier. Elle vient poser sa tête sur les genoux de sa maman. Ses cheveux sont très clairs et ses yeux bien bleus. Albert fait sortir de sa poche, une vieille photo encornée…

'Tiens c 'est pour toi…! Une image de ma ville, de la Goulette…!'
-'Du Loiret..! Vous voulez dire Albert…! N'est ce pas réplique la Comtesse Abi…Des pieds…dans le matelas..
La Marquise…
-'Tiens..! Le Loiret a un pont maintenant…? Je croyais que cela était un département sans pont…?'
-'Bien oui…! Il vient d 'être construit, il relie la Creuse et le Rhône…!'
La Marquise de Castre…
-'Ah….! Je vois…! Votre connaissance géographique me surprend ma chère Comtesse…!
-'Si vous le dites….!'

LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
PAR ALBERT SIMEONI ( BEBERT)
L’ENFANT DE LA GOULETTE

18/06/ -500


LA LEGENDE DE GOULETTE IV

“......les Grecs englués par cette mélasse......”
...."On les emprisonna.”
Quelques-uns uns, trompant notre vigilance, se retrouvent face à la maison des Labiod. Les pauvres. Scialom l’aîné de la famille -cachait dans un recoin de son couloir-ouvre ses cages : Poules, coqs, lapins, pintades,oies et cannes plus canetons becquetèrent à ne plus en finir les arrières - trains de ces égares.
On envoie tout ce beau monde à la Karaka, chez Gagou pour interrogation. Gagou- grand spécialiste de la torture, les fait entrer et les allonge sur le dos. Puis, saisissant une plume de poule ,il chatouille la plante des pieds des intrus. Des cascades nerveuses de rires et de hoquets parviennent à nos oreilles. Les Grecs -hilares et tout heureux de subir un pareil traitement déballent tout ce qu’ils savent. Gagou -très généreux offre à chacun d’eux une plume d’oie dédicacée. Il les emmène par la suite chez le pâtissier Curatolo prendre quelques éclairs aux chocolats et des religieuses.
“Qui va payer ? “demande interrogatif Curatolo à Gagou
“Personne ......ou barrà échki èl yaroui “
(“Personne........et vas te plaindre chez l’Aroui”)
Répond Gagou, effrontément.

(L’Aroui -homme très connu pour ses chroniques à la radio tunisienne)
Au café Rex , nos invités goûtent au plaisir de jouer à la “Chkoubbà” en compagnie de L’oncle Fragi(Agouba) ,de Jules (le coiffeur) de Biréckh (le boucher )et de Pino(le pâtissier ).
L’oncle “Echkoun el jmaa heddou ....yà Gagou ...?
(Qui sont ces gens là ? Gagou.... )
Jules “Lèjjém néyèkè.....”
( “Ce doit être des pédés.”)
Les Grecs portent des tuniques.
Sortant du café le regard de l’un des combattants est attiré par une affiche collée sur le mur du cinéma Rex “Ulysse contre les Cyclopes”.
“ “”YYOAPSDZRKMSYI....”
(Traduction du grec (“Tiens ..! On joue ici aussi ...?”).
Dit -il à son ami.
Du côte de Takket’s ,Neptune et ses acolytes ont fort à faire avec notre armée ,toujours commandée par Mimi Vigano Michou Yaffè ,aidé par sa sœur Michelle ,Danielle Sitbon, Dora Fitoussi , Nana Bokobza et par Guilou Krief les criblent de capsules de Boga ,de Jumat d’orangina ,de Camillieri ,de Salah El Meddeb ,de Stella etc..... ainsi que de bouteilles de Boukha vides tandis que Hamami lâche sur eux tous ces oiseaux .
Notre ministre de l’information et de la culture Max Fitoussi entouré des ses intendants enfourche son cerf volant pour inspecter minutieusement les places fortes. La précision de ces rapports -sans faute d’orthographe et de verbe -émerveille le haut commandement. Manitou ,service secret récolte une information capitale. La cinquième colonne qui devait attaquer du côte de l’oukala se ravise et décide de prendre le fort Charles le Quint à revers afin de libérer les prisonniers. On envoie le chien Rex flairer les intentions exactes de l’ennemi. Il revient avec une patte légèrement cassée. On passe l’information à notre commandant en chef Jacques Norito. Sa garnison entreprend donc d’occuper les meurtrières du fort en attendant le moment propice. En effet la cinquième armée, Thrace, tente de pénétrer par la porte de la rue de la Karaka .Du haut de la muraille, les Croce et compagnie aux cris de /
“Malta hanina takel kobz ou sardina “
(Douce Malte qui mange du pain et des sardines)
Déployèrent sur eux des centaines de filets de pêche. Les grecs sont recouverts de la têtes aux pieds par ces mailles tant et si bien que ces derniers sont aplatis au sol, frétillant comme des daurades ou des rougets dans une poêle à frire
S'en était fini. Les Grecs comprennent que toute résistance est vaine. Devant tant d’héroïsme et de bravoure, ils refluent en désordre vers leurs embarcadères à la proue coiffée de la tête de leur D.ieu. Ils vont lever l’ancre quand Charlino court à leur encontre.Il demande à s’entretenir avec Ulysse.Charlie lui propose un grand “méchoui aux poissons”.Ce dernier accepte l’invitation de Charlino qui les conduit dare- dare chez lui. Il les installe dans la cour, sous le citronnier et prépare un grand tonneau sans couvercle qu’il fait remplir de charbon.Au bout d’un moment, un brasier de feu s’élève. Il pose un grand couvercle percé de mille trous sur le tonneau et fait griller des tonnes de rougets, de merlans et de daurades qu’il sert à nos invités. Les grecs se régalent d’autant plus que le poisson est arrosé de quelques gouttes de citron "made in home".Toutes les mamans goulettoises sont conviées à ce gigantesque festin. Elles ont dans leur couffin quelques friandises et pâtisseries orientales "made in house".Les Grecs se délectent.
Avant le dessert, Charlino offre à son hôte quelques peaux de serpents séchées tandis que Gilbert (opticien) offrent aux cyclopes une paire de lunette à verre unique. Ulysse à son tour nous gratifie d’une immense gargoulette. On peut visiter ce monument au musée du Louvre, salle 23 ,escalier D ,en sortant de l’ascenseur puis tourner à gauche juste après la porte de secours.
On vérifie par prudence et non par méfiance, l’intérieur ,si dés fois .........on n’a pas oublié l’histoire du cheval de Troie. On décide par reconnaissance et en accord avec la municipalité de la Goulette de nommer certaines de nos rues par les noms d’Ulysse Didon, Marius, Thrace et Neptune .Les adieux sont déchirants On s’embrasse tout en se promettant de correspondre.
Un traité de paix est signé.(photo du cachet du traite)
Apache, l'handicapé, en profite pour ‘bapser" (passer une datte)à un légionnaire qui trouva ça très agréable.
Depuis cette mémorable victoire, aucune autre puissance étrangère n’eût l’idée d’envahir la Goulette. On déplore chez nous une seule perte -une paire de fly-foot appartenant à Zibi Gui.
“Une paire de fly -foot fut perdue ici
Le 18/6/-500 par notre cher ami Zibi.
La patrie reconnaissante.....”
Le soleil reprend sa course à 12 heures 59 T.G.M et non G.M.T..
Quelques jours plus tard, le 23 Juillet exactement ,une cérémonie de remise des médailles et décorations se tient sur le terrain du charbonnier , en présence de toutes les familles et des autorités. On remarqua Monsieur Chaix, président de la commune ,de Monsieur Gaspary Roger (mon instituteur ),du vice- consul de France en Tunisie détaché à la Goulette Mr Barthélemy Gaspary du colonel Hassine Hamouda ,du rabbin Rabbi Rahmin Chemila ,de Jojo Meimoun , de “Lolo” Allal et de tant d’autres dignitaires du régime .
Notre commandant en chef Charlino ,aidé par ses officiers grimpe , sur un gros tonneau vide à pétrole. Malheureusement pour lui,il tombe à l’intérieur car on a oublié le couvercle .Il se retrouve assis sur ses fesses .On le relève avec tous les honneurs tandis qu’il nous envoie une bordée d’injures en judèo-arabe “In yen d....ou yend .......” etc.....
On le repose délicatement sur le couvercle…..
A SUIVRE……