Par Wnes (Wnes) le vendredi 31 janvier 2003 - 01h39: |
Chronique d’El-Fenech : ZgouGou l’obsédé !
C'est le petit ZgouGou qui était étendu sur le sable, avec son petit cousin ZguiGui, sur la plage de nudistes de Hak El Ouet, à l’époque ou les intégristes de tous bords, n’avaient pas encore commencé à sévire, en obligeant les braves gens, à porter des feuilles de vignes.
Il regarde les gens pendant un moment et tout à coup il demande à ZguiGui :
- "Pourquoi il y a des hommes qui ont le ZgouGou en l'air et d'autres qui ont le ZgouGou en bas ?"
ZgiGui qui apparemment en savait « long » sur la question, est embarrassé pour répondre et réfléchit. Il a une idée :
-"Eh bien ceux qui ont le ZgouGou en l'air sont riches, et ceux qui ont le ZgouGou en bas sont pauvres".
La réponse satisfait le jeune ZgouGou et il continue à regarder. Peu de temps après, ZguiGui lui demande :
- "Au fait as-tu vu où est passée notre gouvernante ?".
Et ZgouGou de lui répondre :
"Oui, elle était en train de parler à un homme pauvre, qui est devenu riche, et elle est en train de lui pomper tout son pognon !".
C’est un brel, mais il apprend vite ce ZgouGou.
Ciao bambini
Berdah
Par Albert (Albert) le jeudi 30 janvier 2003 - 21h18: |
Il s'est retrècit comme une peau de chagrin, ce film, à la fin, DARIO le programmait pour la fêtes d'Esther la séance de 10 HEURES.Ils rentraient à cette heure là et ressortaient 20 minutes plus tard.FIN...
Par Printania (Printania) le jeudi 30 janvier 2003 - 21h09: |
Albert, le premier film arabe qu’on a projeté à la Goulette, s'appelait "Rabh'a", il y est passé au moins 300 fois.
Les gens l'avaient tellement vu et revu, avaient tellement entendu les chansons, au café également, qu'ils payaient leur place, allaient s'asseoir, pour voir un film invisible, tellement il était usé, rayé, et quand c'était le moment des chansons, la salle les chantait en chœur.
On m'a dit que ce film passait encore au REX.
Par Albert (Albert) le jeudi 30 janvier 2003 - 20h58: |
LES MEMOIRES D'UN GOULETTOIS
L'ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
PHOTO
18/06/89
' .....CINE DARVIC...'
LE REX
' .. .Bonjour Lahmi , porte de sortie
Amis ravis . Film bien fini .
Bonsoir Lahmi , amis fâchés
Terrasse enfoui. Film navet .
Adieu Lahmi , notre bon papi
Qui est parti depuis Paris.....'
Le cinéma Rex mérite à lui tout seul tout un livre. Son proprio, Mr Lahmi et son associé Mr Dario étaient très appréciés par la 'bella roba vecchia ' goulettoise .On y côtoyait, assis les auprès des autres , les humbles et les riches sans distinction de fauteuil .Les écorces de glibettes, et le chewing- gum témoignaient de l'ardeur de certains ou certaines pour le masticage et le ' souffletage ' à volonté.
Dès que la lumière s'éteignait et que le silence et l'obscurité régnaient, rots et pets jouaient la 5 ième symphonie de Beth......Din Omôm en harmonie sans distinction de race et de couleur .
Les amoureux se déplaçaient, comme des sioux pour aller rejoindre leurs copines , ce qui , parfois , irritaient les scotchés du fauteuil .
Les ' chut' et les 'vous n'avez pas honte ' et même des 'ya khrâa ( merdeux) étaient monnaie courante. Quand deux vedettes d'un film s'étrennaient jusqu'au baiser final , certains en mal de vocabulaire lançaient à la volée des 'Casse - croûte ' ou 'Bamboloni ' , les plus hardis des ' Ya Zaira ....omôk jèt (Zaira ....ta maman est venue ).Dans la tribune balcon réservée aux 'gens biens ' , on les comptait sur le bout des doigts , Suzanne marte Nanouche el Bayade , resquilleuse à souhait , avait 6 places vides devant elle ,et pour cause de ‘souffletage’ de glibettes / pépites ; un couffin rempli de cette précieuse denrée gisait à ses pieds et parfois sur le fauteuil à porté de son bras. Le couffin aussi ne payait pas sa place. Il resquillait.
Notre am , Dario , était souvent devant la porte d'entrée lorsque le film était beau pour recevoir les congratulations de sa fidèle et nombreuse clientèle mais s'esquivait à la terrasse lorsque le film était franchement mauvais.
Son cinéma accueillit un jour, un ministre, Mr Chedli Klibi -information et culture .Mr Victor , tout paniqué avertit une semaine à l'avance tous les zigotos de bien vouloir rester tranquilles en présence de l'illustre hôte et surtout de ne pas fumer. Quand le ministre s'installa et qu'il alluma son gros cigare, le cinéma s'embrasa et s'enveloppa de ces odeurs habituelles.
On jouait un jour 'Le Guépard ' , un film pas très intéressant pour la fine fleur goulettoise. Notre boucher M'Biréckh , sans précaution s'aventura tout seul dans la salle .Survient l'agent de police Scoubidou qui lui intime l'ordre d 'éteindre sa clope ou de sortir :
"Mè nètfich èl cigarou ou ekyèd ouhdèk fèl cinéma "
(Je n'éteins pas la cigarette et reste seul au cinéma)
Notre ami Sâad, le noir, de petite taille, aimait introduire sa tête à travers le petit guichet pour choisir sa place , ce qui faisait dire à Victor....
'Ouallia .....èchbiè él salla dlamèt far darba..'
'Mon D;ieu .....comment se fait que la salle se soit obscurcie aussi rapidement)
On n'oubliera pas la gentillesse de Mr Victor et de Dario son coéquipier et surtout son cri de guerre ' Dépêchez vous ..il va pleuvoir...'
-Beauclair ne pouvait trouver le sommeil chez lui que s'il allait somnolait un court instant chaque soir au ciné avec la bénédiction de Victor.
-Tsoupèpé avait la démarche très lente, il devait donc rentrer une demi heure avant le début du film -.Sa place préférée était au balcon, dernière rangée ......il avait tout juste le temps de s'asseoir avec ses gâteaux , qu'il devait redescendre parce que le film était terminé.
-Mr Dario derrière son guichet, se plaisait quelque fois a cocher les places sur son registre .....en pyjama certain vendredi soir .
-Le Haj est décédé, m'a t'on dit d'une indigestion de pastèque.
-'Bijilouch ' avait la manie de fouiner son nez .......il balançait ses petites boules grises , en forme de petits pois , par dessus la tête des gens .Comme une tire boulettes.
-Gérard Guetta, le fils de Kiki Guetta le célèbre chansonnier, se trompait souvent de couleur de crayon pour marquer les billets à souche .......rouge pour le balcon ...bleu pour le rez- de chaussée............cela donnait trois personnes pour la même place .
Les fauteuils étaient en bois pour le bas .......et rembourrés pour le balcon ......le parquet était en bois pour le bas en linoléum pour le balcon .
L'écran à son début était standard normal d'époque jusqu'à sa rénovation en cinémascope .
Mon premier film ,' la Maîtresse de fer ' suivront ......Mangala la fille des Indes ' .....Les Macistes....Hercules ..Zorro .....Tarzan.....le Train sifflera..........Règlement de compte à OK Corral.....Psychose .......A l'Est d'Eden.......Autant en emporte .......l'Homme au masque de cire.........ya Taxi garam......Ali Baba et les 40....Confidences sur l'oreiller.....avec Doris Day dont j'étais follement amoureux à 13 ans ..... Jerry Lewis/Dean Martin l'inséparable couple Fanfan La Tulipe .......Fraid Astère ......... Scaramouche ......etc.......etc.........
Les actualités françaises étaient annoncées par un coq gaulois ......Pathè Marconi.....et le générique du film souvent avec la tête 'écrinèe ' du Lion de la Warner Bros......and co....RRRRRRRRRR.......
Le Rex avait un plafond à toit ouvrant. Les toilettes étaient réservées pour les taffards (matteurs). ETC….
CHIKH PRINTANIA...
Par Printania (Printania) le jeudi 30 janvier 2003 - 20h41: |
Albert, au sujet de Meïh’a, tu n’as pas l’exclusivité.
As-tu connu ce marchand de bestiaux qui ne savait ni lire ni écrire, qui était riche, même disait-on très riche.
Il avait épousé une femme très belle, comme les aiment les marchands de bestiaux, elle avait tout…partout.
Tous les samedis soir, ce couple avait ses places réservées au cinéma REX, ils arrivaient assez tôt, pour que tout le monde puisse les voir.
Le patron du REX les accompagnait jusqu’au balcon (il n’y en avait qu’un seul) et les quittait quand ils étaient bien installés.
Donc, cet homme ne parlait pas un traître mot de français, sa femme lui servait d’interprète.
Elle lui traduisait du mieux qu’elle pouvait, assez fort, il était dur d’oreilles.
Je ne dis pas, les gens qui étaient assis à côté, pouvaient dormir et voir le film.
L’apothéose, c’était pendant un film comique, les gens riaient, la dame aussi, et le mari attendait la traduction.
Comme elle tardait à venir, et que ce Monsieur croyait qu’avec l’argent on obtenait tout, il disait à sa femme :
Va dire à Dario qu’il arrête le film, le temps que tu me traduises.
Par Albert (Albert) le jeudi 30 janvier 2003 - 20h37: |
Ma chére LALLA L'air du temps s'y prête peu aux rires mais dans la torah il est dit 'Je vous donne une heure de tristesse et 23 heures de joie...Alors .....Vous qui nous donnez le LA...La sole est un poisson que j'aime beaucoup...Houttè ââlik pour vos rires, mon clavier en est tout mouillè. Tu as compris que Printania est aussi grand Fed'leg....? J'étais au CM2 quant lui terminait son BAC HUMOUR...Bref Chalinè...Vous êtes exempt d'abonnement pour les séances de théatre...Où allez vous trouvez deux comme nous Brabi...! Mnih...!Si notre consoeur Mexico récite la torah en dormant, nous on peut vous chanter la TRAVIATA sans ouvrir la bouche et même diriger une chorale goulettoise de muets...! Etes-vous assises au moins sur des pampers...?
Nemchi kombanna....(Je pars comme une cloche...)
Breitou...
Par Albert (Albert) le jeudi 30 janvier 2003 - 20h28: |
ALBERT SIMEONI
REFLEXION…
Netfekar ou nahki… Bad El gbar....Mémoires d'Outre -Tombe..
La vieillesse…..? Elle m'a fait souvent rire. Car voyez-vous, elle a ceci de particulier, c'est de nous ' ramener' en enfance. Tout se ramollit de haut en bas et même le fer a repasser n'y peut rien J J J.On devient tributaire de tout, une charge bien vivante, lourde, pesante que l'on veut ignorer, que l'on essaye de refouler au fond de soi pour masquer sa conscience qui elle n'oublie pas…! Allez savoir pourquoi un fils, une fois marié 'fuit ' sa mère alors que la fille, dans les mêmes conditions, 'impose' la sienne.
'La hmè dimè mah'kourra yand él kènè…! ( La belle- mère est souvent méprisée chez la bru) Hatati bachatti…Babounouttttttttttt Yè Printania…….Ya Babba…..
A force de 'Ta mère…! Ta mère..! Le fils se pose cette malheureuse question ' Serais-je coupable des agissements de ma mère qui, même si elle ne divague pas, ne correspond pas aux vues de mon épouse???? C'est la malédiction. La suite au théâtre……
Meiha…
'….Il lui arrivait bien souvent de venir s'asseoir vers les 19 heures auprès de nous, la vieille, sur son fauteuil, juste devant la télé de marque Philips en noir et blanc. Elle ajustait ses lunettes et me lançait de sa douce voix…
Allez lire….! Allez lire…!
'Yè Biber…..? Ech'koun éd'dou fèl cinimaaaa….?'
'Eh Bebert…? Qui sont ces gens là dans la Cinéma…?'
Je lui répliquais en plaisantant…
'Li indiens…! Yè mémé…!'
(Les indiens..)
Elle …'Li indiens…? Aâl'èdè èl âyat…?'
( Les indiens…? C'est pour ça les cris…?'
Moi….' Lèèèèèèèèèèèè…? El jirèn kââdin i ââi'tou…!
(Nonnnnnnn…? Ceux sont les voisins qui chahuttent…!'
Elle n'était pas bête….Puis…
'Yè Biber….? Eh'dou élli kôt'li yal' ièèèèm fouk él tounoubilaaaat…?'
(…………..Ces gens la dont tu me parles, ils sont sur des voitures…?')
Elle continuait….'….Mouch fouk èl ah' saièn li indiens????..'
(..Pas sur des cheveux les indiens….???')
Moi…..' Li indiens he'dou…! Moudirne…!'
( Ces indiens là, sont modernes….!')
Modernes les Indiens que je lui disais pour rire… ! Sur des chars d'assaut…!
Elle….' …Fi tounèchhhhh….?' ( A Tunis….?')
Moi…….Yè mémè…! Ouni mè yan'dnèch li indiens …! Yandnè Haj Klouf, Kassat massrièn, Ali Riahi….!'
(' Ici nous n'avons pas des indiens….! Nous avons …………des films égypiens….)
Comme si j'avais le pouvoir de changer les programmes…! Comme si je pouvais changer le cours des choses…! Comme si je détenais un quelconque artifice quelque part qui pourrait lui faire plaisir, lui montrer un film égyptien d'amour alors que je voyais un film de guerre…..de bombes….de morts…Le Pont de la Rivière KAY…( vomi)…
Moi …… 'Mè i nèj mouch yè mim'ti i bèd'lou …él barnamèj….Mouch kif èl cinima ta Dario ouni…!'.
(' Ils ne peuvent pas changer le programme….Ce n'est pas le cinéma de Dario ici . ( Le Rex).
Non…! Il n'est pas dans mes prérogatives de changer les programmes, ni la face du monde hideux 'Le cinéma de la vie…!'
Elle…..' Mèllè dimè i hattou li indiens…('Alors toujours ils vont mettre les indiens…?)
Moi…… ' Emèkhir yè Meiha…! Li indiens oullè ktayèl rouh …dmoum…boumbèt…guirrè…! Ah…?' El moundo kellou bèch yèt ghayer…ou béch yèl bess èl hobri…bèch yèdekh'lou fèl lé'bil…kol'ouhèd fi din'ou…!
( Qu'est ce qui est mieux……….Les indiens ou bien des tueries…du sang….des bombes….la guerre……Le monde entier va être perturbés….et aussi il va s'habiller de noir…..ils vont rentrer dans le deuil…selon chacun religion….!')
Elle …..' Mèllè kô'li élli en'toumè mouch métè'nihèn…? Gh'èdik…?'
('Alors dis moi que vous n'êtes pas apaisés..? Là bas…?'
Moi…….' Ouk'èn enti rét'hè ou mchit fèl lamor twil kif èl warda….Ouni…! fé'ma elli mèchin fèl zin èl amor….fèl hab'houb mta yach'tèm…ou zid béch tchouf yè'dèkh'lou sgha'rat chbèb…mézzèlou khér'jou mèl korch mta'omom..tèwè 17 yam…! Essma ôkyod fi blass'tèk yè mimti…! Mè djich fèl déniè hedi…!'
(' Si toi tu es reposée et partie à un âge avancé comme une fleur….Ici…! Il y a de ceux qui vont partir dans la dans la fleur de leur vie…et aussi tu va voir arriver chez toi des jeunes qui viennent à peine de sortir du ventre de leur mère, il y à 17 ans…! Ecoutes Grand-mère reste à ta place…! Surtout ne vient pas ici dans cette vie…!
Mta èl khraaaa….de merde…'In yaddin…'
.
Par Lalla (Lalla) le jeudi 30 janvier 2003 - 14h33: |
mes amis
je lis,je relis,je ris aux eclats,aux larmes et je vous remercie tous d'etre la,grace a Jaco mais grace a votre verve tunisienne;j'aimerais tous vous connaitre pour ces moments d'emotion que je ressens chaque fois...
Par Printania (Printania) le jeudi 30 janvier 2003 - 08h25: |
Albert ! Albert ! Tu réveilles en moi de vieux souvenirs.
Combien de fois ai-je entendu ce mot que tu as inscrit à la fin de ton dernier message ? Babounout !
Chez le marchand de beignets, quand la mère d’un enfant venait en acheter, soit que l’huile n’était pas encore chaude, soit qu’il était trop tard. Babounout !
Lorsque deux femmes parlaient de leur mari, qui ne pensait qu’à aller à la pêche au bloc, au lieu de travailler. Babounout !
Quand l’une d’elle demandait à l’autre pourquoi elle n’avait pas vu le dernier film qui passait au REX. Babounout !
Albert, à propos du REX…..
Non, je n’ose pas la raconter celle-là, elle fait partie du patrimoine goulettois, et j’ai peur que le Maltais s’en empare pour en faire un roman fleuve.
Par Albert (Albert) le jeudi 30 janvier 2003 - 07h54: |
Printania,
Mon ami , fais comme moi, lis le début et la fin.C'est tout.Qu'est ce que tu crois que font les autres...? Qu'ils vont se mettre tous à lire ces longs saucissons???...Surtout quand c'est de l'anglais....Babounout..
Par Printania (Printania) le jeudi 30 janvier 2003 - 07h47: |
Albert, tu as eu raison de me présenter ton ami Berdah/Wnes, de le recommander et de me conseiller d’aller lire ses proses.
Si c’est ton ami, alors c’est le mien spontanément.
Mais vois-tu, tu le sais bien, que dans notre bled, à part les titres de TUNIS-SOIR, on ne s’aventurait jamais dans le corps d’un journal, c’était trop long à lire, on attendait les nouvelles de la rue.
Ton ami a inséré un article, probablement fort intéressant, mais comme à mon habitude je n’ai lu que le titre.
A tourner les pages de ce libelle, j’ai déjà mal à la tête, envoies-moi par e mail un cachet d’aspirine.
Par Wnes (Wnes) le mercredi 29 janvier 2003 - 23h52: |
Ya Printania.
Dans mon Bled Aïn Zaghouan, on disait Hak El Ouet, et Malta h'anina, barcha khobz ou pocco sardina! Patois de terroire oblige !
Merci de ton message.
J'ai connu un super marché qui s'appelait Printania, mais c'était il y a trente ans à Conakry - République de Guinée de Sékou, qu'aucune main profane ne disperse ses cendres !ZZZZZ!
Tesbah la khire!
Berdah