Par Albert (Albert) le samedi 15 février 2003 - 21h25: |
' …ANNA ILIANOVITH….' Suite…..Chapitre IV
Résumé/
Anna Ilinovitch est abandonnée, bébé, sur le perron de l'église du village. Sa maman Miya décide, après quelques années, de chercher et de retrouver sa fille. Elle rencontre le père Grégory qui se souvient du fait.Le prêtre lui donne quelques renseignements. L'Allemagne est réunifiée. Sa fille, Anna âgée de 31 ans, habite Berlin Est. Elle afait la connaissance de Sergueï, quatre ans plus âgé, un jeune officier devenu informaticien dont elle tombe amoureuse. Ils projètent de se marier.
Miya se rend à l'adresse que lui a remis le bon père Mais hélas, la caserne n'y est plus. Cependant Miya fait la connaissance de l'ancienne concierge Irma, qui va l'aider dans ses recherches. Elle lui propose de fouiller les caves à la recherche de vieilles photos laissées par les soldats lors de l'évacuation de leur caserne. Las et fatiguées…
'…..Miya dégoûtée, s'en retourna chez elle, la tête pleine de nausée. Elle rentra sous la douche et se mit à pleurer. ' Je n'y arriverai jamais …'!' se dit elle…' 'Jamais..!' ….Alors à quoi bon aller dans la fange chercher et remuer la merde et même si elle trouvait, qu'elle sera la réaction de sa fille….? Accepterait elle de revoir cette inconnue…..? Mais toutes les mamans qui ont abandonnées leurs enfants savent pertinemment que dans 80% de cas, ces derniers ne veulent pas remuer leur passé…..Ils ne veulent plus savoir…Ils ne veulent plus connaître les raisons qui ont poussé leurs parents inconnus à les abandonner alors qu'ils ont, le plus souvent, fondé des familles. Alors pourquoi ressurgir une souffrance morale, consciente, qui les a longtemps obnubilés durant leur jeunesse. Miya n'ignorait pas tout ça mais elle voulait avant de mourir un jour, connaître sa fille. Légitime requête d'une maman qui souffre depuis 30 ans par cet état.
Elle s'en retournait dans sa cave toujours avec la bonne concierge qui fouillait avec elle, le passé perdu de cette dame qu'elle commençait à apprécier au fil des jours. Deux mois sans pause. Les mains toujours dans la saleté. Vous savez, on a beau dire et beau faire, il arrive parfois que la chance au détour d'un coin, un hasard vienne perturber le désespoir des gens. Et bien le hasard ce jour fut au rendez-vous. Irma, posa un tabouret sur le flanc d'une étagère et là un carton de photo couvert de toile d'araignée tomba dans ses mains. Elle le fit descendre délicatement en prenant bien soin de ne pas le faire tomber. Elle ouvrit le couvercle de papier et alla s'assoire sur un tabouret afin de consulter les images à tête reposée. Elle tirait les photos les une après les autres quand soudain elle reconnut la jeune fille Anna en compagnie de soldats aux visages d'éphèbes. Une écriture au stylo …..
' Anna Semionov Ilianovitch .Sergueï…Alexandra…Anouchka….Igor….Andréa…Léonide….Suivaient d'autres noms bouffés par l'humidité….Puis ' Gruppe 1988….était inscrite au dos de la carte.
Elle ne croyait pas ses yeux…Elle scrutait le visage de la jeune fille et..
-' Miya...!Miya....!eto vasha dotch...!Ya ouznala eio a eto eio droug s kotoriim ona hadila tchasto...!'
('Miya..! Miya….! La voilà votre fille…! Je la reconnais et là c'est son ami avec qui elle sortait souvent..!')
Miya s'arrêta, et vint s'asseoir près de la vieille femme…Elle prit la photo que lui tendait Irma.
Elles sortirent de l'endroit lugubre afin de mieux cerner les contours de sa fille.
'Ona sgodena...? Irma maya dotch....?'
('Elle est fiancée…? Irma ma fille…?')
-' Ya ne znaiou, oni tchasto biili vmesto v ofitserskii kloub, ya ouznala eio i evo tojje. Oni tchasto priejali v maya loja.'
('Je ne sais pas, mais ils étaient souvent ensemble dans le mess des officiers, je la reconnais et lui aussi. Ils passaient souvent devant ma loge, enlacés. !)
Miya n'en revenait pas, elle venait de faire connaissance pour la première fois de sa vie avec sa fille. Elle mit la photo dans son sac, mit de l'ordre dans ses affaires et prit congé de la concierge non sans l'avoir embrassée milles fois.
Restait à savoir à présent où sa fille habitait dans ce grand Berlin. Elle eut l'idée de d'adresser une lettre au haut commandement militaire de Berlin, avec comme prétexte, une demande de recherche concernant sa fille, rentrant dans le cadre de la réunification des familles perdues lors des invasions allemandes. Deux semaines plus tard, elle reçut un courrier. Mais pas la réponse qu'elle attendait.
Un courrier lui annonçant le décès de son amie Irma suivit d'une recommandation. Elle lui indiquait
Le lieu où elle avait caché ses économies. Car la vieille Irma, esseulée a préféré 'léguer' sa fortune à Miya. Qu'elle étrange destin ! Miya toute bouleversée se rendit quelques jours plus tard chez la vieille. Elle poussa la porte et se mit à la recherche de la cassette qu'Irma lui avait décrite.
Un petit plan indiquait la cachette. Elle souleva une petite trappe secrète, cachée au regard des intrus, sous un vieux placard. Elle poussa la chose et souleva le couvercle. La cassette s'y trouvait recouverte d'un vieux journal de la
Pravda. Elle prit soin de fermer la porte. Et là ses yeux n'en revenait pas, une liasse, de marks en gros billets, entourée par une ficelle et deux colliers sans compter quatre bagues en or pur serties de petits diamants reposaient au fond de la boite en fer. Il y en avait pour 1000. 000 de francs. Une fortune. Le dur labeur de la vieille était là devant elle.
Elle referma le tout et retourna chez elle, mettre à l'abri ce trésor imprévu. La chance commençait à lui sourire. Elle respira un bon coup, réfléchit un instant puis descendit voir sa propriétaire. Elle voulait téléphoner à la morgue de la ville pour s'enquérir du corps, à savoir s'il avait été enterré décemment. On lui annonça qu'au vu de sa situation d'esseulée , l'administration l'a enterrée avec les gens 'inconnus' donc qu'elle n'a pas eu de sépulture décente. Elle demanda à ce qu'on la déplace dans un beau carré et qu'elle passerait demain pour signer toutes les formalités nécessaires et payer la concession. Deux semaines plus tard, le cercueil d'Irma était ré-entèrrè avec les bonnes gens. Elle commanda une très belle stèle pour sa vieille copine. A la mesure de sa générosité. Elle paya d'avance la société des pompes funèbres pour qu'on prenne soin de sa 'dernière demeure' pour 30 ans, donnant même comme instructions de la fleurir tous les mois, et de déléguer un prêtre à chaque toussaint pour lui réciter une prière.
Pendant ce temps, à quelques centaines de mètres d'ici…Sergueï et Anna préparait leur mariage. Anna en bonne femme, s'attelait à la tache en compagnie de son futur mari. Ils avaient déniché un très bel appartement dans le centre de Berlin au Strass 48 Adenauer. Anna toujours modeste avait commandé des meubles anciens, de goût. Ils convinrent de fêter la cérémonie en l'Eglise de Notre Dame de Lourdes. 1991.. Or cette église se trouvait derrière le studio où habitait Miya. A un patté de maison. La coïncidence et le hasard ont voulu que cela soit comme ça. Il ne nous appartient pas de changer le cours des évènements. ' Elli méktoub ââl jbin mè trâ èl aïan…' ( ' Ce qui est inscrit sur le front, l'œil ne peut le voir '). Nos deux futurs mariés avaient publiés les bans en la mairie du quartier, pour le 27 Mai 1991. Les invitations étaient parties. Anna eut droit à quelques cartons adressés à ses amis les plus intimes. Un faire part fut adressé aussi au prêtre Grégory. Les beaux parents de Sergueï étaient toutes prévenantes envers elle et surtout n'oubliez pas qu'Anna est la fille Andrei, son 'beau père'. Ce qui nous donne un mariage de deux demi-frères. Un inceste….
'….EMMMMMMMMMM….§§§§§…….KAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA….§§§§§§…….LINNNNNNNNNNNN….§§§§§§……KA…§§§§…. KAKALINKA…§§§§§……..KAMOYA……….KALINKA KAKALINKA KAMOYA……§§§§§§§§§….AAAAAAAAAAAAHHHHH….§
SAAAAAAAAAAAA…§§§§§§…..DOU YAGOUUUUUUU….§§§§§…..DA MALINKA, MALINKA MOYAAAAAAAAAAAAA…..§§§§§…
KALINKA MALINKA, KALINKA MOYAAAAAAAA…§§§§….AAAAAAAAAAAA…………'
A suivre..
Par Albert (Albert) le samedi 15 février 2003 - 08h19: |
Rabi Myak ye Baba, elli oussalt lèbéch, ertah chwiyè ou bââd ouken thab ahkilnè hajjè béyè ,yandèk èl wékt, si tu as mis un an pour rentrer on ne desépére pas de te voir écrire avant un an, le temps que tu reprennes ton souffle. RABY MYAK.....Un youyou pour notre BEJAOUA.......Ye serdouk èl ghelli...Notre cher coq bien aimè..
ALBERT
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 15 février 2003 - 04h19: |
Ya Khouya Breitou, Echnahkilek, Ma Ousalt Hna Oucan Besseif. Ya Sidi Ikater Kheirek Ourabi Yatik Sahet Lebden. Eliou Ethetrou Nta'ek Masrouah Akter Men Barah. Rabi Izahik Oukamel Alina Ou Alikoum Bel Kheir Oubel Ahna.
Liletkoum Saida Outesbahou Ala Kheir.
Khoukem El Baji
Par Wnes (Wnes) le samedi 15 février 2003 - 00h47: |
J'ai également connu Bouzambo, au kram nous l'avions nommé BEAUZAMBO, mais c'est loin déja, ya khasra, ya kbeul...!ZZZZZ!
Berdah
Par Printania (Printania) le vendredi 14 février 2003 - 21h30: |
Tu voudrais des détails sur la kémia qu'on nous a servie?
Par Printania (Printania) le vendredi 14 février 2003 - 21h29: |
Et moi, tu m'oublies Albert?
Je connais la vérité, c'est ton père z'l qui me l'a dite un jour.
Nous étions au deuxième demi de boukha, bien fraîche, à la brasserie Suisse à Tunis.
Par Albert (Albert) le vendredi 14 février 2003 - 20h47: |
Suite à un article intitulè 'LE BALLON DE SITBON' voilà ce quer je lis cette semaine sur ACCEUIL où j'y suis.Or cet ami, je ne l'ai pas revu depuis 4O ans et je ne sais pas où il habite..
BOUZAMBO
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Et toi BOUZAMBO ? Ou es-tu?
Imaginez une armoire a glace d’ebene; a la place des tiroirs, poignets, gonds et portieres vous aurez des muscles, biceps, triceps, pectoreaux, dorsaux sculptes sur une statue humaine et vous obtenez Bouzambo: Hercule noir portant le monde congele en blocs de glace descendant de son camion – glacier.
Hercule souriant, aux dents d’ivoire blanc, d’une blancheur immaculee, brillantes de toutes leurs feux, comme cette merveille du monde: le phare d’ALEXANDRIE.
Cet athlete de jeux olympiques passait dans notre quartier,deux fois par semaine, pour vendre aux menageres ete comme hiver, des blocs de glace a l’epoque pre-frigorifique.
Imaginez un athlete noir mi-nu,avec un blos de glace blanc et gros comme une banquise, pesant pres de cinquante kilos,pose sur un sac de jute a meme son epaule ruisselante d’eau et de sueur.Ce bloc de glace soutenu par des bras a faire palir le grand Arnold,autant par leurs beautes plastiques que par leurs dimensions: l’oval parfait des biceps aux nerfs tendus comme la corde invisible de cet arc de l’Herakles de Rodin.
Cette apparition d’une epoque revolue ,decendait les marches du camion ,d’un pas sure et desinvolte,comme un danseur portant une frele ballerine sur son epaule aux sons d’une musique connue de lui seul.
Parfois il portait un bloc sur chaque epaule chez des familles riches a la nombreuse marmaille et aux glacieres profondes comme des tombeaux.
Quand il arrivait chez nous, les Sitbon, il s’asseyait sur les marches de notre “villa”, pour boire un verre d’orgeat frais avec un croquant en ete, ou un bol de cafe avec du “boulou” en hiver, prepares avec attention et respect par maman Zizette, ma mere.
Car maman Zizette respectait tous les gens de peines : balayeurs, boulangers ambulants, egoutiers , marchands de quatre saisons et meme diseuses de bonne aventure (“Degazah”) .
Elle respectait surtout les balayeurs et les egoutiers qui nettoyaient ou recuraient les alentours de notre habitat, qui etaient apres leurs passages propres et luisants a faire enrager les voisines. Les bonnes ames, ne manquaient pas de faire courir des ragots a faire blemir papa Francois ,mon pere.
Maman zizette, avec une bouteille d’eau fraiche et des verres propres a la main etait comme la Madelon – cantiniere parmis cette armee de travailleurs qui guerroyaient contre la salete ou nous approvisinnaient jour apres jours par pluies, mistral et sirocco ( ou “vents et marees “[ “bel franssia”]).
Mon prefere etait BOUZAMBO.
D’un caractere gai et bon-enfant, il nous faisait pisser de rire quand il imitait nasillarde, avec son accent d’Afrique profonde, ses copains anamites du regiment d’Indochine.
Imaginez un buffle d’Afrique imitant un “ canard” asiatique..
Ce buffle a “laboure” avec son fusil ,maintes rizieres dans cette guerre d’Indochine.
Pleins de canards et de coqs francais y ont laisse des plumes.
Lui, Bouzambo, en est sorti indemme avec la queue un peu roussie par les faits d’armes..
Car notre Bouzambo etait medaille et reforme avec le grade respectable de sergent d’infanterie.
Le grade de sergent dans une unite combattante correspond au grade de general dans un armee de ronds-de –cuir.
Un jour qu’il sirotait son orgeat avec un morceau de “boulou” sur les marches de notre “villa”, il se souvint d’un de ses exploits connu de lui seul.
Moi, petit bout- de- choux assis a cote de lui , l’ecoutait les yeux ecarquilles et bouche bee ce qui s’avera etre pour moi un dilemme intellectuel.
Il parlait comme a lui meme , beaucoup plus comme une confession qu’un recit heroique de guerre.
Sa peau luisait de sueur sous les rayons du soleil d’ete, l’ombre de la vigne assombrissait plus encore certaines parties de son buste nu et les feuilles menues de la vigne vierge dansaient sur sa peau sous l’effet de la brise matinale.
Il resssembalit a un extra-terrestre a peau d’ecailles ondoyantes.
Les sons qui sortaient de ses levres etaient coupes par le siroitement de sa boisson ou par la mastication, parfois deformes par son accent sabir et agravant la comprehension .
Le mot “faces de riz” revenait souvent et ce n’est qu’une dizaine d’annees plus que je compris la vraie signification.
C’est comme-ca qu’il nomme les combattants d’HO-CHIN-MINH
En fait,”faces de riz”, etait la deformation, ou plutot son interpretation de “faces d’ahuris” que les tirailleurs senegalais avaient adoptes en designant ces combattants et plus generalement ce peuple don’t l’alimentation avait sans doute influence le facies et donnait les stigmates des constipes.
Quel beau melange ,cette Indochine, quelle belle mosaique: imaginez un tapis jaune fauve des autochtones avec, dissemines un peu partout de tout petits points blanc des officiers colonisateurs encercles et proteges par une multitude de petits points noirs des tirailleurs d’AFRIQUE :
Cela fait pelage de jaguar…..
Un de ces petits points noirs etait Bouzambo,loins de son Afrique natale,loin des siens,pour perpetuer et faire respecter son ancetre d’adoption Gaulois.
Quel crime de prendre des gens doux comme du miel sauvage et de les rendre des meurtriers forces.
Ils tuaient surtout pour sauver leurs peaux,se trouvant entre le marteau de la colonisation et l’enclume de la diginte humaine des liberateurs.
Les Perses enchainaient les vaincus et les faisaient combatre de force dans leurs rangs sous peine de mise a mort immediate pour le moindre signe de faiblesse combattante.
La colonisation asservissait des peuples et les obligeait a se trucider sous peine de prison ou mort physique et morale.
Les sillons impurs de la Marseillaise abreuvant les sillons des champs de bataille de la Marne resonnait ironiquement et differemment aux oreilles d’un colonisateur.
Mon Bouzambo escape du massacre etait assis la, pres de moi, respirant la sante et la joie de vivre.
Bouzambo vendant de la glace equivaudrait a un esquimau vendant des noix de coco a Helsinki.
Lse paradoxes ironiques de la vie n’ont pas cessaient de m’emmerveiller.
L’orgeat etant faite de jus concentre d’amande amer melange a une grande quantite d’eau galace”cela donnait une boisson de couleur laiteuse sucree et rafraichissante.
Imaginez ce verre balnc comme neige entre des doigts d’ebene.
Quel merveilleux contraste,quel sublime mariage….
Le liquide moire donnait des reflets de boule de cristal sous les rayons fuyants du soleil qui peceaint entre les sarments de la vigne vierge.
Bouzambo fixait parfois son verre comme un magicien sa boule de crystal.
Bouzambo buvait son orgeat.
Moi, je buvais ses paroles :
Nous y voila, tour de garde, tapis comme une panthere noire ,le fusil entre les mains sous une pluie torrentielle,des eclaircies aveuglantes sous la lune dechirant le voile des nuages,et les myriades d’etoiles comme une pluie celeste ,et les yeux de mon ami les fixants avec nostalgie .
Ces memes etoiles, son pere, ses oncles,ses freres les voyaient comme lui.
Dieu seul savait sous quels cieux, sous quelle latitude:enroles par force ou par perfidie sous le drapeau tricolore.
Puis soudain, un feulement,l a..
Juste en face a une vingtaine de metres de lui sous ce manguier qui l’epouvantait a chaque fois qu’une mangue mure et delicieuse tombait avec un chuintement et un bruit mat sur les hautes herbes qui tapissaient la clairiere.
Sans doute une autre mangue qui s’ajouterait au petit dejeuner matinal.
Mais non.
C’etait bien oval, avec , sous la lune, des couleurs de mangue;mais ca avait des yeux et ca portait un fusil….
La pluie se remit a tomber,un deluge soudain accompagne d’éclairs et de tonnerre.
Bouzambo etait dechire entre l’envie de fuir, et celle de sauver sa peau et surtout de ne pas tuer ce Viet-Minh, cet homme en face de lui,son frere d’arme ennemi.
Il voulait hurler et lui dire:
--- “Vas-t-en,fous le camp,je ne veux pas de ton sang sur mes mains…”
Mais la rafale de vent etoufferait ce cri du coeur,comme si les elements se mettaient de la partie pour etre complice de ce qui allait suivre.
La forme rampait vers lui,le canon du fusil pointe sur lui.
Bouzambo crut qu’il etait repere et s’attendait a recevoir une balle entre les yeux.
Il ignorait que la nature l’avait dote d’un mimetisme qui dans la nuit le rendait invisible;seul le blanc de ses yeux le devoila et c’est vers eux que le combattant Viet pointait son fusil.
Bouzambo eu un moment de panique qui crispa son doigt sur la gachette.
Un éclair sortit du canon de son fusil. Il recut le recul de la crosse de son fusil sur son epaule.
Assourdi par le vacarme de la tempete, le coup de feu etouffe comme un pet de mouche dans une eruption volcanique, parti.
Puis ,silence.
Un soudain silence a vous faire dresser les cheveux sur la tete.
Un silence de terreur.
Ni pluie ,ni vent,ni eclairs:le silence total a peine pertube par ces mangues qui tombaient toujours avec le meme chuitement et ce bruit mat comme les grains de sablier geant egrenant ces secondes angoissantes.
Bouzambo ecarquillait les yeux et vit au meme endroit, se relever lentement au-dessus des herbes haute cette mangue aux yeux d’amande .
Il appuya encore une fois sur la gachette,la forme disparut encore une fois.
Cette fois –ci la detonation lui assourdit les oreilles .
Ses copains de section, dans leurs tentes,une vingtaine de metres derrieres lui, ronflaient sans se soucier de la tempete; confiants en Bouzambo qui avait plusieurs fois fait ses preuves de courage et de responsabilite.
Le deuxieme coup de feu parti,il avait peur de crier a l ‘alerte ce qui devoilerai sa position et pourrait declencher une panique qui se changerai en hecatombe.
Il attendait ,les yeux fouillants les hautes herbes et les troncs abattus.
Il voulait ramper en arriere,mais ne voila-t-il pas que la mangue aux yeux brides apparut au meme endroit.
Foutu..
Il etait foutu….
Il a rate a deux reprises sa cible, cette fois –ci c’est lui qui ecopera.
Il tira une troisieme fois sous un nouveau deluge de pluie,et le meme “ramadan” recommencat:
Rafales de vents , eclairs, tonnerre;de tout pour humilier l’humanite rampante.
La pluie fouettait son visage et se melangeat a la sueur ,car il suait a grosses gouttes comme s’il etait dans un “hammam”.
Il se mordait les levres jusqu’a saigner et des rubis rouges courronnaient les petales de petites fleurs blanches qui poussaient sous son menton.
Ce n’etait pas seulement de la sueur et du sang mais des larmes qui coulaient de ses yeux comme des diamants;car il etait sure,a present d’avoir tue cet homme en face de lui.Cela ne faisait pas de doute ,car le canon de fusil etait pointe vers le ciel comme s’il voulait tirer sur les etoiles qui etaient revenues,innocemment,les nuages partis,ignorant le drame sous elles .
Elles brillaient, les saintes- ni-touche. De toute leur beaute, indifferentes et froides.
Apres une eternite,Bouzambo rampa vers sa victime et fut horriffie de trouver ,pas un seul corps,mais trois etendus les uns sur et a cote de l’autre.
Il pleura toutes les larmes de son corps…..
Et les larmes de cristal du decore d’Indochine,se melerent a l’orgeat faite d’amandes amers ,prudemment je me levais et le quittais pour le laisser pudiquement seul avec son deuil .
Les heros souffrent mille morts dans leurs ames.
Plus tard,lorsque je lus les faceties de Tartarin de Tarascon,elles ne me faisaient pas rire et traitais mentalement son auteur de sombre plagiaire :le temps s’egrenant a rebours comme des mangues qui sauteraient de l’herbe pour rejoindre leurs branche.
Daniel Sitbon
A Bebert
Si tu me lis ,sache que j'ai beaucoup aime ton "ballon des Sitbon" , t'en remercie mais ne regrette rien des troubles et du suspens de chaque jour que je vous ai causes ,a vous mes amis ,grands footballeurs de mes deux qui n'avaient pas cesse de me traiter de tous les noms possible et imaginaires que seuls des goulettois puissent inventer pour faire palir leurs ennemis.
Sans rancune.
Daniel Sitbon
Par Printania (Printania) le vendredi 14 février 2003 - 08h07: |
Albert.
C'est maintenant que ton théâtre va commencer à s'animer.
Il ne manque plus que Juppé, et nous roulerons sous la table.
Par Albert (Albert) le vendredi 14 février 2003 - 08h01: |
Mon Cher Emile,
C'est un beau cadeau que tu nous offre là.Marahaba. Tu n'es pas dans l'obscuritè mais tu viens de nous prouver que ta clartè vient inonder le plus beau theatre du monde qui soit.Voilà tu es le bienvenu ici. Et même à nos ages on peut toujours faire de belles choses dans la theatre de la vie.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 14 février 2003 - 04h22: |
Breitou je suis venu au theatre et j'ai trouve les rideaux fermes. Je t'ai cherche dans les coulisses "CHAY, EDNIA KHAOUYA" "KHOFT MEDLAM"
QOLT OUENOU BREITOU AHRAB ALIA?
LA YA SIDI ANA MANHBECH ETHEATROU HADA CHAY IHABEL
YAMI ECHNOUA ETMANIK?
LELTEK SAIDA OUTESBAH A"LA KHEIR>
KHOUK EL KEBIR
Par Albert (Albert) le jeudi 13 février 2003 - 19h56: |
Margot,
Ma chére dame, c'est avec une grande fierté et un grand honneur saupoudré d'émotion que je viens vous répondre sur ce théâtre unique au monde. Je prends acte de votre e-mail et vous aurez de mes nouvelles. Sachez cependant que cet humour juif tune que nous mettons avec mon ami Printania et quelques-uns du terroir en valeur nous appartient.
Je vais vous envoyer par e mail quelques morceaux choisis de mon cru afin que vous puissez en rire en aparté.
Sachez aussi que votre pièce n'est pas passée inaperçu à mes yeux avertis puisque je l'ai vu, il y a deux ans à Paris, et j'y ai retrouvé notre humour et le rire propre à notre faconde.
Je suis prêt même si vous le désirez à tenir un rôle au cas où…..? J J J …..Bon ceci n'étant qu'une boutade …Je dispose de cassettes près enregistrées au cas où vous voudriez entendre la voix de BREITOU…..J J J
A bientôt Ma chére Margot…. Raby Myak.
Veuillez agréer, Madame MARGOT, mes sincères salutations.
Tenez en attendant ceci pour vous….Vite fait..
Titine …. ' Yè Breitou….! Chnouè Margot bent echkouOUUUUUUUUN……! Hédi élli yachqa fik….?'
('Eh Breitou…..! Qui est ce cette Margot la fille de qui….? Celle là qui est amoureuse de toi…?
Breitou……..' Yachqa Fièèèèèèè….? Bââda bââda….! Mè nérefch hattè oujjè….?'
('Amoureuse de moi déjààààààà…? Je ne connais même pas son visage….?')
Tité……….' En dalli bent El rébbi….! Mta RiénEEEEEEE….!
(' Je crois que c'est la fille du rabbin…! De l'ArianaAAAAAAAA…!')
Breitou…..' Bent el Rébbi????… Ou allèch mouch bent Hmainou él sézar…..?'
(' La fille du rabbin…..??? Et pourquoi pas la fille du Boucher Hmainou….? ')
Titine……' Mellèh kolli béch tèmchi mèn ouhni…..?'
('Alors dis moi que tu vas partir…..,')
Breitou….' Bon….. ! Eschmayouni baraw chouffou ouken él marka mta él kchouk'chou mézelèt fèl borma…!'
(Bon écoutez- moi ….! Allez voir si le bouillon du couscous est encore dans la marmite…..!')
Titè……..' Oualla kabriIIIIIIIIIIIIIIIIIII…El tayah..! En dalli enchit en sob èl mè….!'
( ' Ououou sur ma tombe tombèe, je crois que j'ai oubliè de verser de l'eau….!')
Par Margot (Margot) le jeudi 13 février 2003 - 13h28: |
Bonjour BREITOU,
Si je vous écris ces quelques lignes, c'est pour vous faire savoir que mon grand-père ALA IARHMOU, s'appelait aussi BREITOU. BREITOU JAMI de l'Ariana était un homme très drôle. Il aimait s'asseoir au café "CHEDLI" si ma mémoire est bonne, et invitait ses amis. Il leur offrait à boire et leur racontait des histoires à mourir de rire !!! Pour lui rendre hommage, j'ai écris et mis en scène, une pièce de théâtre tunisienne, qui s'intitule : "Une fille ça va. Trois filles... bonjour les dégâts !!!". Depuis 4 ans à l'affiche, cette hilarante comédie d'humour juif tunisien, bat tous les records du rire. Une reprise est prévue pour le mois de mars si D... le veut à l'ESPACE MONTMARTRE - PARIS 9ème. Si vous avez envie de rire aux larmes, venez donc voir Victor et Rachel, qui ont trois filles à marier. C'est une DAHKEIN pas possible !!! Mon plus grand souhait, serait de donner une ou deux représentations à la GOULETTE. "Ville où mon grand-père passait ses vacances d'été". Je sais que cela peut paraître impossible, vu que j'ai 11 comédiens,les charges étant très lourdes. Mais comme aurait dit mon grand-père :
vivons le temps présent, "AHIENI LIOUM, OUKTENI RADOUA" !!!
Abientôt peut-être.
Voici mon adresse E-MAIL : sdv.margot@wanadoo.fr