Archive jusqu'au 19/février/2003

Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2003: Archive Fevrier 2003: Archive jusqu'au 19/février/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 19 février 2003 - 21h21:

Hey Albert,
Je sais bien que ce message empruntera des chemins de traverses pour te parvenir mais que veux tu ? La technique évolue. En général dans le sens d'une plus grande rapidité des transmissions.

'Mon cher ami Fernand.....Et bien nous avons fais un grand pas de géant ce soir.... Dix minutes seulement entre mon envoi et sa parution....Je crois que l'on peut croire au miracle...'


Là, nous faisons un léger retour en arrière et les délais de publications sont multipliés par une variable x qui nous est inconnue.

'.....Cette inconnue de X très probèmatique m'a toujours donnèe des sueures froides et chaudes du genre ménè pose, mais aussi je l'avoue cette relache m'a fait du bien, j'étais entrain de disserter sur un sujet hors sujet qui à mon sens n'atait que super ficelle....'


Mais rassures toi, nous ne sommes pas revenus au temps des pigeons voyageurs et les messages postés, ne mettent pas plus de 4 h pour parvenir à la connaissance de tout le monde.

'....Les pigeons voyageurs ou les tortues à retardement...? D ieu bénisse hier ils ont attendu quatre heures sous la neige avant de lire deux mots. J'étais entrain de dormir quand ils ont frappè à ma porte...!'

Est ce rédhibitoire? Je ne le crois pas.

'.....Redhibitoire...? Kel français...? Redi bitte toire Vraiment Fernand tu érectes ou tu éructes...

Alors, Albert fourbis ta plume, rejoins nous et fais confiance au Webmaster qui, j’en suis sûr, trouvera la solution ad hoc pour que les messages de Albert destinés à son théâtre bénéficient d’un passe droit leur permettant de parvenir à destination dans un délai nous évitant d’attendre à la porte de ton théâtre jusqu’à minuit.
Erjaa neh ya khouyè et viens égayer cet espace qui en a bien besoin.

Fourbir ma plume oui... ! Mais sans doute pas fourbe comme veulent me le prettrer cer tunes..Bon
voilà, pour l'instant munissez vous d'un plastic ou d'un parapluie....Moi je porte le béret qui n'est pas basque mais goulettois.
J'y suis j'y reste..OK???? :) :) :)
Printania je t 'attends..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Fernand (Fernand) le mercredi 19 février 2003 - 20h22:

Hey Albert,
Je sais bien que ce message empruntera des chemins de traverses pour te parvenir mais que veux tu ? La technique évolue. En général dans le sens d'une plus grande rapidité des transmissions.
Là, nous faisons un léger retour en arrière et les délais de publications sont multipliés par une variable x qui nous est inconnue.
Mais rassures toi, nous ne sommes pas revenus au temps des pigeons voyageurs et les messages postés, ne mettent pas plus de 4 h pour parvenir à la connaissance de tout le monde.
Est ce rédhibitoire? Je ne le crois pas.
Alors, Albert fourbis ta plume, rejoins nous et fais confiance au Webmaster qui, j’en suis sûr, trouvera la solution ad hoc pour que les messages de Albert destinés à son théâtre bénéficient d’un passe droit leur permettant de parvenir à destination dans un délai nous évitant d’attendre à la porte de ton théâtre jusqu’à minuit.
Erjaa neh ya khouyè et viens égayer cet espace qui en a bien besoin.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 19 février 2003 - 20h39:

' …ANNA ILIANOVITH….' Suite…..Et fin.

Résumé:
Anna Ilinovitch est abandonnée, bébé, sur le perron de l'église du village. Sa maman Miya décide, après quelques années, de chercher et de retrouver sa fille. Elle rencontre le père Grégory qui se souvient du fait.Le prêtre lui donne quelques renseignements. L'Allemagne est réunifiée. Sa fille, Anna âgée de 31 ans, habite Berlin Est. Elle afait la connaissance de Sergueï, quatre ans plus âgé, un jeune officier devenu informaticien dont elle tombe amoureuse. Ils projètent de se marier.
Miya se rend à l'adresse que lui a remis le bon père Mais hélas, la caserne n'y est plus. Cependant Miya fait la connaissance de l'ancienne concierge Irma, qui va l'aider dans ses recherches. Elle lui propose de fouiller les caves à la recherche de vieilles photos laissées par les soldats lors de l'évacuation de leur caserne. Las et fatiguées…
Irma tombe sur la photo d 'Anna.Elle apprend qu'elle est fiancée. Miya toute heureuse n'en revient pas. Ses efforts furent enfin payés. Elle décide d'écrire au commandement générale militaire, afin d'avancer dans ses recherches. La vieille et bonne Irma décède entre temps et lui laisse sa fortune, ses économies , plus de
1 000 000 frs…Plus des bijoux. Pendant ce temps, Sergueï et Anna préparent leur mariage….

'…..Un mois plus tard, Miya reçut de la part du haut commandement militaire le renseignement demandé concernant sa fille. Il lui avait adressé son dossier . On pouvait y lire 'Qu' Anna Semionov anciennement Ilianovitch avait pris le nom de le famille d'accueil…' suivait ses diverses adresses connues et la dernière en date Strass 128 Volgograd….à Munich. Elle décida de s'y rendre. Sans perdre de temps, deux semaines plus tard, elle hélait un taxi et se rendit dare-dare à la dernière adresse connue. Elle se présenta devant un grand portail, sonna . Une concierge au physique d'homme lui ouvrit……

Lui dit elle dans un mauvais allemand..

-'Bitte ist Anna Semionov wohnen hier....?'
(' Pardon…..! Est-ce que Anna Semionov habite ici, s'il vous plait…?')

-'Anna hat eine andere Wohnung seit sieben Jahren Frau.....! Sie liebt im Berlin...!'
('Anna a déménagé il y a sept ans déjà madame….! Elle vit à Berlin…!')

-'Berlin….? Aber ich komme von.da...! Sut hallo…! Aber who dan in Berlin…?'
('A Berlin…? ' Mais je viens de là-bas…! Zut alors…! Mais où donc à Berlin…?)

-'Moment mal, ich verde mein agenda consultiren...!'
('Attendez, je vais voir mon calepin….!')

La dame rentra dans sa loge, ouvrit un grand cahier et lui tendit un bout de papier sur lequel était inscrit la nouvelle adresse d'Anna Strass 78 Cracovie ost Berlin .

-' Ach ..! Ha hier Frau....! Bist du eine familie von sie...?'
('Tenez voilà madame…! Vous êtes une parente à elle…? ')

-'Ich bin seine mutter ...! Danke frau…!'
-('Sa mère…!….Merci Madame…!')

Elle reprit le train Munich/Berlin.

Arrivée chez elle, elle chercha dans l'annuaire le nom de sa fille. Elle fut déçu de ne rien trouver.
Mais pour mieux se rassurer , elle composa le numéro de téléphone des renseignements et là encore le préposé lui apprit que son numéro était au rouge. Mais il était incapable de lui dire si sa fille y habitait .

Elle décida d'en finir et préféra s'y rendre en bus. Là encore, on lui apprend que la jeune fille à déménagé chez son ami, chez ' son beau-père' qui avait une très grande maison. Miya ignorait tout du beau père, en fait son ancien fiancé qui, las d'attendre à l'époque des nouvelles de sa Miya, avait décidé de refaire sa vie. Ailleurs.

Nous sommes le 27 mai après midi, et Miya, comme elle le fait depuis ce jour où elle rencontra le père Grégory, se rendait à l'église, de son quartier, là même où ,dans une heure on allait célébrer le mariage de Sergueï et d' Anna Semionov Iliannovitch. La fatalité allait être au rendez vous.

Miya avait repoussé sa recherche pour le lundi suivant. Elle était fatiguée par tous ses déplacements. Elle sentait que quelque chose allait lui filer entre les doigts. Elle était mue par un pressentiment sordide. Surtout que la veille rêvât d'un long labyrinthe avec au fond comme une lueur brillante. Un mauvais présage.

Il y avait foule devant le perron de l'église pour la cérémonie du mariage. Le père Grégory était parmi les invités. Des voitures de luxe déchargeaient les invités. Les cloches sonnaient à toute volée. Miya , était parmi la foule qui attendait l'arrivée des mariés. Elle se plaça juste devant le grand portail afin de ne pas rater la rentrée des futurs époux. La voiture nuptiale stoppa devant les invités et Anna, magnifique, accompagnée de son futur mari descendait l de la limousine. Ils abordèrent la première marche qui mènent en haut du lieu saint.

Miya, troublée, sortit la photo d'Anna, et regardait avec insistance cette fille qui ressemblait à sa fille. Elle prit soudain peur et faillit trébucher par l'émotion qui montait en elle.

' Mais ..! C'est Anna….C'est ma Anna….! Elle sortit du groupe et se trouva face à face devant les mariés…..Le cœur de Miya battait très fort. Elle sentait monter en elle des sueurs chaudes qu'elle n'avait jamais connu auparavant. Ses lèvres devinrent sèches et sa vue se troubla. Dans son émoi elle prononça le nom de sa fille ' Anna…! Anna…' dit elle par deux fois tandis qu'elle vacillait , elle tomba à terre. Devant la foule qui ne comprenait pas qu'un drame se jouait devant leurs yeux. Anna se baissa et prit la dame dans ses bras, froissant sa longue robe de mariée. Andrei, le père de Sergueï reconnut son ancienne fiancée…Miya. Tandis que le père se frayait un passage dans la foule, s'avançant vers la mère et la fille, l'une à terre allongée et l'autre à genoux.

'Miya…? ' lui dit il alors 'la pauvre ancienne fiancée' qui ne voyait que des formes autour d'elle.

Puis dans un dernier effort …

-'Andrei.....! Eto ya.....! Izvini.....! Izvini.....! Anna...! Anna....! Eto nasha dotch...!'

-(Andrei ….! C'est moi….! Pardon….! Pardon….! Anna….! Anna…. C'est notre fille…!' )

-'Chut...! ne gavari nitchevo Miya, mii prinosim tebie lineikou...! Stat v pakoi..!-'
-(Chut….! ne dis rien Miya, nous allons t'apporter une ambulance…!' Reste calme..!)

('Slihai...!Skaji Annou..!Dotch maia...!Patseloui menia..!'
('Ecoute...!Dis a Anna...!Ma fille....! De m'embrasser...!)

Anna toujours penchée sur sa maman ne comprenait rien à tout cela…Elle embrassa l'étrangère, sa mère, sur le front.

Puis ….
-' Anna...! Slihai v moem soumkou...!tvaia fotografia....!Vozmi eio...! est toje klutchi.....iz moiei kvartiri...! Pod moevo..!'Est odna meshka....! Sergueï...! Eto tvoi polou brat...!
(' Anna …! Ecoute dans mon sac….! Ta photo….! Prends là..! Il y a aussi des clefs…De mon appartement…! Sous mon lit, il y une caisse…! Sergueï…! C'est ton demi frère…!')

Les yeux de Miya commencèrent à se cristalliser , elle eut encore la force de dire…

Et dans un dernier souffle..

-'Miya...! Po......tse....lou.....!'
('Miya…! Em…..brasse ……mo…….!' )

Et son âme quitta la terre, sous les cloches qui tintaient.

Miya venait de succomber a une crise cardiaque due à une trop forte émotion, le jour même où sa fille se mariait…..Avec son demi-frère.

Le père Grégory…

-'Anna....!Eto biila vasha mat i Andrei eto vash radnoi otets...!'
(''Anna...!C'était votre maman et Andrei est votre père naturel...!')


'….Et les cloches sonnaient à toute volée….

'….EMMMMMMMMMM….§§§§§…….KAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA….§§§§§§…….LINNNNNNNNNNNN….§§§§§§……KA…§§§§…. KAKALINKA…§§§§§……..KAMOYA……….KALINKA KAKALINKA KAMOYA……§§§§§§§§§….AAAAAAAAAAAAHHHHH….§
.SAAAAAAAAAAAA…§§§§§§…..DOU YAGOUUUUUUU….§§§§§…..DA MALINKA, MALINKA MOYAAAAAAAAAAAAA…..§§§§§…
KALINKA MALINKA, KALINKA MOYAAAAAAAA…§§§§….AAAAAAAAAAAA…………'


Albert Siméoni L'Enfant de la Goulette.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le mardi 18 février 2003 - 23h41:

Ya Si Bébert !

Chnou ada ? Ouinek fi? Alech t'areb ?

Aïj fissa, fi lamene ya oueldi !

Berdah

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le mardi 18 février 2003 - 23h08:

La Brasserie Suisse.

N'étais-ce pas une brasserie tenue en 61 par Ktorza, dont le fils préparait le bac dans ma classe à Carnot ?

Berdah

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Fernand (Fernand) le mardi 18 février 2003 - 20h41:

Dimanche, lundi, mardi?
Albert cela va faire 3 jours que l'on n'a pas eu le plaisir de te lire en ce lieu.
Tité, s'il te plait, va réveiller Albert et dit lui qu'il nous manque.
Et s'il se fait prier pour revenir, dis lui que je vais lui envoyer Belebou.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 18 février 2003 - 00h24:

Ya Printania tu t'es vendu de ton histoire concernant l'entree du theatre de Sidi Breitou, maintenant je sais qui tu es. En tout cas ce n'est pas Breitou. Ton nom commence Printania avec la meme lettre qu'Harissa. En tout cas Tbarkalah Alik Ya Sidi. Darbeklou Yechtahlek.
(Que Dieu te benisse mon cher.Joue lui du tombour il va danser pour toi.)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le lundi 17 février 2003 - 15h52:

cHAPEAU a la Douda;j'ai imprime son article, distribue ames filles et aux amis;reunis autour d'un repas on va avoir beaucoup de merveilleux moments grace a vous.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le lundi 17 février 2003 - 01h09:

La Douda ( Agence de presse alternative ) :

Voici un dico bien utile pour nos frangins : Jaco, Emile & Bébert ( Off Course !), mais vous remarquerez en passant, que les auteurs ont oublié quatre points très important, je cite :

Hazouk, Aïnek bicha, Siméoni, et Berdah, ça c’est impardonnable ! Par Toutatis !

Le Tune sans peine en quelques leçons ?

Pour ceux qui ne le savent pas, les Tunes sont les israélites de Tunisie, en français.

Ce sont des humains (eh, oui !) affables, gentils, mais qui peuvent aussi employer des expressions excessives et définitives qui seront ressenties comme blessantes pour ceux qui ne connaissent les codes méditerranéens.

Ainsi, ils n'hésitent pas revendiquer pour eux le summum de la Torah : en effet, elle est composée de la Torah écrite et de la Torah orale, et les deux sont..."tune". L'argument est indéniable.

Il faut dire que les israélites d'Afrique du Nord sont coutumiers de cette assurance, se revendiquant comme les témoins de la Torate "émete" (la Torah de vérité), puisque le mot éméte en hébreu est composé des initiales de aleph (Algérie), mém (Maroc), tav (Tunisie). Puisque c'est écrit dans l'hébreu, il faut bien l'accepter. Vous le voyez, leur humour est direct, gai et gentil.

Pour sourire, dans ce lexique du Tune parlé, il a été glissé quelques mots d'autres communautés. A vous de les dépister.

Un défi à toi Ya Bébert : de compléter, corriger cette liste ; et postes les termes identiques utilisés dans les différentes communautés.

Recueillir, écrire, lire et comprendre ce langage vivant, c'est une façon d'aimer tous les Tunes : ce n'est qu'un début, continuons...

Abil, le deuil. Pendant les sept premiers jours. C'est la prononciation correspondant à l'hébreu avél.
Adjalouq, aajlouk, salade d'aubergines citronnée. Egalement avec des courgettes, potiron, etc.
Adma, oeuf ou déformé en adima (contre le mauvais oeil).
Afs, noix de galle qui colore.
Ahl al-kitâb, les gens du Livre, les Juifs. En arabe.
Akoud, plat de tripes au cumin, avec harissa.
Alla Hiatek, sur votre vie, équivalent de Blabès chez les Marocains, pour dire que vous avez manqué quelque chose et qu'on aurait aimé vous avoir avec nous.
Al-Najma, l'Etoile, journal local en judéo-arabe.
Al qallaline, les potiers.
Amine, nom de l'expert dans un métier et qui enseigne et forme des compagnons.
Aoud, luth.
Aoud kronfel, clou de girofle.
Ayine ha râ, le mauvais oeil.
Aranje, salade pimentée de navets violets, assaisonnés avec des oranges amères et cariouia (carvi).
Arissa el Louz, gâteau à la semoule fine, aux amandes et à la fleur d'oranger.
Aroussa ghelbeta, la mariée a vaincu son époux, c'est elle qui lui a marché sur le pied ; cris de joie poussés durant la cérémonie nuptiale.
Arricha, c'est une dafina au boeuf et au blé.
Bab, la porte. A Tunis, Bab Menara, Bab el Bahr (la porte de la mer), Bab Saadoun, Bab el Khadra (la porte verte), etc.
Baballes, semoule fine roulée en forme d'oeufs dits de nikitouche. Plus petit on dit caoua, café. Savez-vous comment les femmes de Tunis faisaient le nikitouche ? Elles sortaient entre amies, un petit cabas sous le bras et se rendaient au cinéma Le Palmarium qui avait des séances de cinéma permanent, elles regardaient le film tout en roulant leurs minuscules boules de pâtes. Lorsqu'elles en avaient terminé, elles reprenaient le chemin de la maison et le nikitouche était fait.
Baniyou, la baignoire.
Basla, confit d'oignons que l'on met au fond de la feuille de brick.
Batata bél kamoune, c'est une tajine aux pommes de terre et cumin.
Béchfa, voeu à quelqu'un qui est en train de boire.
Bchicha, un potage de semoule, aux pois chiches avec épices et parfumé à l'orange.
Bel'Hout ââlik , "le poisson est sur toi", formule contre le mauvais oeil.
Belgha, babouches pour les hommes et les femmes, le talon de la babouche est replié pour la laisser ouverte à l'arrière
Besbes, fenouil en grain, dans la cuisine.
Bessissa, coutume de Djerba la veille du 1e Nissan en souvenir de la fondation (bassis) du 1e Temple. Il est fait de blé et d'orge moulus, épicés de cumin, et coriandre avec des dattes, figues, sucre. Le père l'arrose d'huile d'olive, benit et le distribue. En Tunisie, la bessissa était aussi, ce même soir, la coutume de placer un instant, dans la lampe à huile, une pièce d'or ou un bijou que l'on donne.
Bezoz eflouche, pour deux zouzes, dans le chant de 'Had Gadia à Pessa'h.
Bighadilou, viande de boeuf hachée en gros morceaux, avec les oignons, de l'ail et de l'huile d'olive. Sert aux farces.
Bilada, nuit précédant la circoncision.
Bissara, soupe-crème aux fèves sèches et épluchées nommées févettes, ou aux pois cassés, et à l'ail.
Bit al muna, zone ou pièce à rangement et à provisions.
Bkaïla, ou épinards. C'est une dafina aux épinards, haricots, avec ail, menthe, harissa... servie aux fêtes.
Borgel, ou Beit ha'haym Borgel, nouveau cimetière de juif de Tunis où ont été déplacés les tombes des grands Sages qui étaient situées dans l'ancien cimetière Béit ha'hayim et Qdima, à partir de 1956 environ. On y trouve à côté l'une de l'autre les tombes de R. Natane Borgel, R. 'Haï Taïeb lo mét, R. Yit'haq HaCohen, R. Yechouê Bessis.
Borma, marmite haute pour la soupe.
Boskoutou, gâteau, appelé aussi pain d'Espagne.
Bou nouaya, jeu d'enfant avec des noyaux d'abricots.
Boukara ou elkelbtou, "Boccara et son petit chien", expression de mépris envers celui qui a un chien, ce que les juifs tunisiens n'appréciaient pas chez eux, selon l'enseignement de tradition, car le chien est un animal affecteux mais manquant de pudeur. Contrairement au chat. Voir foum. Il y avait réellement un Monsieur Boccara qui avait un chien qui le suivait partout.
Boukha, eau de vie de figues.
Boulou, gâteaux de raisins et coins parfumés au girofle. Spécialement à Chavouôte. Nom aussi d'un gâteau aux amandes, menus morceaux de chocolat, raisins secs parfumé d'écorces d'oranges hâchées et de jus d'orange.
Bourim, prononciation de Pourim.
Bournous, le burnou, long vêtement d'extérieur en laine pour les hommes, avec une capuche.
Boutargue, oeufs de poissons séchés. Aussi, poutargue. Dans la kémia.
Bqayla, plat d'épinards frits avec viande et haricots, avant Chavouôte.
Brache bél aachél, pain perdu aux oeufs, miel et à l'huile.
Braniya, plat de la sortie de Kippour dans lequel ont mijoté poulet, potiron, aubergines, pois chiches.
Brick, pâte fine de dessert, pliée en triangle (parfois en rouleaux, etc.) et doublée par prudence, frite. Elles entrent dans la composition des pastelles et de la mhencha. Elles peuvent être fourrées de pomme de terre, légumes, poulet, poisson, viande, oeuf, basla, etc.
Bsall, oignon, ou psall. Les Juifs tunisiens prononcent plus facilement le b (parfois, bourim pour Pourim).
Caïd, administrateur désigné par le Bey et ayant autorité sur touts les questns communau, y comprisles nominations de dayanes. Deux familles ont été les dynasties de caïds : 10 fois les Nataf dont le premier R. David Nataf, décédé en 1719 et les Cohen-Tanugi.
Camisa, une chemise légère.
Camoune, cumin, en cuisine.
Caponata, ratatouille au céleri.
Carouia, carvi, en cuisine.
Ch'ha, héros des histoires drôles, apparemment simplet mais finalement pas si bête, et donneur de bonnes leçons.
Chachiya, calotte rouge avec un cordon noir pour les hommes, dans le vêtement jusqu'au début du 20e siècle. Appelé aussi chachiya istambouli.
Chakchouka, légumes de saison revenus dans l'huile d'olive.
Chaytl, perruque en yiddish.
Chefchari, immense foulard des femmes (jusque 5 mètres sur deux) qui enveloppait tout le corps quand elles sortaient.
Chéimoute, amullete protectrice.
Chept ou béchbéche, aneth, dans la cuisine.
Ch'ha, héros des histoires drôles, naif mais pas si bête que cela.
Chkenjbir, gingembre, dans la cuisine.
Chmala, large ceinture de trente cm et de cinq mètres de long tenant le pantalon.
Chofar, l'entrée du chabbat était annoncée à Djerba par deux sonneries de chofar, une pour avertir, une pour indiquer la limite.
Cholent, plat typique juif dû à la nécessité de laisser au chaud un plat pour les différents repas du chabbat ; il se retrouve avec des variantes dans les différentes communautés. avec des appellations différentes (hamim. etc).
Chorba, soupe épaisse et très nourissante (pois chiches, lentilles, riz, farine, viande, tomates, etc.). Les musulmans la mangent à la sortie du jeûne du ramadan.
Chou, utilisé dans le court-bouillon asbane (sépharade), et le géfilte maguéne (alsacien). le gansnäschereise d'Europe centrale.
Chouquettes, choux fourrés.
Chouch ouard, rose séchée.
Cimetière. Voir Borgel.
Couscous kraa. C'est un plat aux fèves, potiron, oeufs, poivrons, merguez qui se mange particulièrement entre le 17 tamouz et le 9 av, période de tristesse.
Croustini, pain perdu.
Dabahia, mélange d'oeufs, pain et blanc de poulet, cuit au bain-marie.
Dad, charbon que l'on fait brûler pour éloigner le mauvais sort.
Dafina ou Tafina ou Adafina. ou Skhina. Plat composé de viande, pommes de terre. pois chiches, riz, ail, huile et paprika, spécialement chez les juifs marocains, qui mijote longuement après cuisson, en étant maintenu à la chaleur et mangé le chabbate, dans la majorité des communautés, en raison de l'interdiction de cuire pendant le chabbat.
Dakourdou, OK, d'accord.
Daqqa, coup frappé à la porte ou à la fenêtre de bonne heure pour réveiller ceux qui doivent venir à la prière du matin, cha'harite. On crie alors "déqaqa!".
Dar nouafcha, lieu des accouchements ou, plus couramment, l'établissement nommé maternité,au singulier, nefcha.
Dar tkya, cantine populaire de la coùmunauté.
Daydou, David.
Debla, gâteau formé d'une pâte fine frite dans le miel.
Déffana, le charbon spécial qui est utilisé pour veiller à la tafina.
Derbali, c'est un plat composé de boeuf, aubergines et haricots, avec bien entendu, ail, paprika, huile, etc.
Dhimma, statut de "protection" des juifs et des non musulmans en pays arabes. Cette dite "protection" concédée se traduisait de fait par une autonomie communautaire et cultuelle mais aussi par de nombreuses contraintes et vexations et surtout par des impôts prohibitifs nommés "jiziya". Celui qui est ainsi protégé est un dhimmi.
Djebah, large robe d'intérieur, pour les hommes.
Djou'ha, héros des histoires drôles.
Droo, poudre de sorgho, on en fait une soupe aux écorces d'orange ou au gingembre, mais surtout au petit déjeuner en hiver et en gâteaux comme du bouskoutou.
Dukkana, banquettes en maçonnerie dans les maisons, pour s'asseoir ou dormir.
Douni, le mauvais.
Elli fat mat, le passé est fini, mort.
El-Hamma, lieu de pélerinage sur la tombe de Ribbi Yosséf El-Maârabi.
El minhag irleb eddine, le minhag (la coutume transmise) est plus que les règles de halakha.Cela exprime l'attachement des Juifs tunisiens à leurs coutumes reçues.
Fadd, tajine au foie, coeur, poumon, à l'ail et au coulis de tomates, de la fête de Pessa'h ; est quelques fois aussi servi la veille de Yom Kippour.
Far'ha, joie.
Farka, gâteau de semoule, dattes et noix. Servi, en particulier, le Roche 'Hoddéche Tévéte, à la fin de Hanoucca - pour Roche Hodèche Le Banot. (tradition essentiellement tunisienne, le pendant de la Seoudate Yitro)
Fedjel, salade de radis salée et citronnée.
Fékane Cohén, piddiyone habbén, don au Cohen pour la naissance du premier-né.
Felfel akhal, poivre.
Felfel geïna haar, piment fort.
Felfel geïna hlou, piment doux, ou paprika.
Felleye, peigne fin.
Fenjel, petite tasse pour le café turc.
Fermla, gilet que portent les femmes sous la jebba, avec des manches courtes à dentelle et mousseline.
Fleichig. Voir parvé.
Fom el qatous cachir, fom el kelb trifa, la bouche du chat est cachère, celle duchien est impure, téréfa. Le chat n'est pas repoussé car il est pudique, contrairement au chien. Voir Boukara.
Foul, fêves.
Fourma, pâtes agrémentées de poisson , poulet ou viande.
Foutah, grand foulard que les femmes juives se mettaient sur le bas du corps. Egalement, serviette de coton pour le bain.
Fraji, Raphaël.
Fritèches, boulettes de matsa frites au miel. A Pessa'h.
Ftayir, beignets.
Ftayri, marchand de beignets.
Ganaria, salade d'artichauts citronnée.
Garfou, la fourchette.
Gartel, ceinture noire que les 'hassidim polonais portent autour de la taille quand ils prient pour séparer les zones du haut et celles du bas. L'usage est cité dans le Talmud par Abbayé (Traité Chabbate 10 a).
Gegilte fish, Plat typique des juifs d'Europe centrale, le chabbat, à base de poisson, spécialement de carpe.
Ghassal, mot féminin indiquant celui qui fait la toilette mortuaire.
Ghazza, sable ou poussière.
Ghorbel, tamis pour bien préparer la graine de couscous.
Ghribah, nom de la grande synagogue de Djerba en Tunisie.
Ghriyeba, sablés au beurre. chez les juifs marocains.
Gizata, ou gizada, gâteau fourré d'amandes.
Glatt cachér. Le mot glatt signifie lisse, doux et sans problèm, en yiddish ; il concerne l'examen du foie qui est un point très délicat et rigoureux dans l'examen de la viande. On comprend donc que l'on ne peut pas dire qu'on choisit du pain glatt cachér ; cependant. l'usage tend à utiliser ce mot pour parler de toute cacheroute hyper-rigoureuse. On dit aussi cachér lamméhadrine, cachér pour ceux qui veulent embellir la mitsva.
Gourbata, une cravate.
Grana, en Tunisie, juifs exilés d'Espagne par le Portugal, et venus par Livourne. Au singulier, un gerni.
Gréïba (ne pas confondre avec le nom Ghribah), boulettes de farine de pois chiches grillés et moulus agrémentées de sucre, amandes et vanille.
Guizada, gâteau de la période de Pessa'h, parfumé aux amandes et à l'orange. On consomme cette délicieuse patisserie toute l'année. Le meilleur compliment que l'on puisse faire à une jeune fille : "Son teint est comme une guizada". C'est un gâteau composé presqu'exclusivement de pâte d'amande et de semoule fine.
Habibi, mon chéri, mon ami.
Hachkava, nomination séfarade de la prière en l'honneur d'un défunt pour le repos de leur âme. Les achkénazes emploient davantage le terme de yizkor (se souvenir) ou Hazkarate néchama (faire souvenir de l'âme). La hachkava se dit dans diverses circonstances, après la montée à la Torah, à la demande et dans le service de Yizkor qui se déroule le dernier jour de Pessa'h, le second jour de Chavouôte, à Yom Kippour et à Chémini Âtsérète. Les ashkénazes utilisent l'expression El malé Ra'hamim. Une grande hachkava comprenant la liste de tous les rabbins célèbres de Tunisie se dit la veille de Kippour (voir Kol Nidré).
Hachoua, soupe à la tomate, ail et semoule, avec paprika ou harissa.
Haï, nom ajouté souvent au nom officiel en signe de bon présage pour l'existence.
Hakétiya, dialecte juif spécifique du Maroc et qui est composé d'hébreu, arabe et espagnol et écrit en caractères hébraïques.
Halbiya, cruche à eau.
Halka, heurtoir à la porte de la maison.
Halk el aouad, La Goulette. Voir ci-dessous.
Hallab, tasse en poterie à deux anses. Elle conserve très bien l'eau fraîche, le plus souvent aromatisée de quelques gouttes d'eau de fleur d'oranger.
Hamsa âlik, "la main sur toi", formule contre le mauvais oeil. La prononciation du 'h est accentuée.
Hamsa. cinq ; dessin de la main avec les cinq doigts, référant à la 5e lettre de l'alphabet hébraïque qui est le signe du nom de Dieu. Pendentif portant ce dessin et utilisé pour se rappeler cette présence et protection.
Hara, chez les juifs de Tunisie, quartier juif, ghetto. Avec ses rues Es-Snadly et Sidi bou Hadid...
Hara Kbira, chez les juifs à Djerba en Tunisie, nom du plus grand quartier juif. Le second était 'Hara Sghira et le plus petit 'Homt Souq.
Harira, soupe de légumes secs à la coriandre et au citron, spécialement chez les juifs marocains.
Harissa, purée de piments rouges piquants.
Hatane Torah. Dans toutes les communautés, à Sim'hate Torah deux 'hatanim montent à la Torah : le hatane Torah qui termine la lecture du livre de la Torah et le 'hatane Béréchite qui en recommence immédiatement la lecture. A Tunis on ajoute un 'hatane méôna pour lire Dévarim 33, 27 "méôna Eloqé qédém...", tu es un refuge.
Hatarate nédarim, au lieu d'être seulement prononcée la veille de Roche Hachana comme dans toutes les autres communautés, cette annulation des voeux irréfléchis et superflus se faisait aussi le 20 av (40 jours avant Kippour, la veille de Roche 'Hoddéche Eloul, et aussi la veille de Kippour après cha'harite.
Henna ou hénné. Cérémonie des communautés séfarades et orientales, se déroulant surtout avant le mariage, mais aussi parfois avant la bar mitsva dans laquelle on teint au henné les mains, les pieds et les cheveux des femmes. La femme qui décore au hénné est la hennana.
Hilouq, taxe prélevée aux abattoirs pour les juifs pauvres.
Hlalém, plat-soupe de nouilles et pois chiche sans viande que l'on mange à la sortie du jeûne de Ticheâ bé Av, avec ail, fenouil.
Hlailém, semoule fine roulée en forme de petits rouleaux ou boudins. On les met dans la soupe.
Hobra, correspond à la 'hévra qaddicha, société de personnes qui accomplissent le saint devoir de s'occuper des derniers honneurs à rendre aux défunts.
Homs bel-kamoun, sorte de pois-chiche à l'ail et aux épices. Petit déjeuner traditionnel d'hiver dans les gargottes juives et musulmanes.
Hougué, surnom de Yits'haq.
Imprimeries juives célèbres à Tunis. Nadjar Maklouf 26 rue de France. Uzan père 40 rue des Maltais. Mardochée Uzan et frères , 28 rue Sidi Mardoum. Sion Uzan.
Irani kappara, "que je sois sacrifiée pour toi" (en général un enfant) ; se dit en tout temps car les Tunisiens ont le drame très facile. Les hommes, qui ne sont pas si... généreux, n'emploient pas ces mots.
Irani ma netechouah, "que D. fasse que je ne sois pas en deuil de quelqu'un de très proche".
Irak tfouz, bénédiction après un éternuement, que tu grandisses, dans tous les sens du terme.
Izourek el khir, "que le bien ou la richesse te rendent visite". Très jolie bénédiction dite par le maître ou la maîtresse de maison à l'issue d'une visite par des amis.
Jann, un démon. Pluriel : jnoune. Jenne, se dit aussi de quelqu'un d'exceptionnel.
Je vais vous tuer". Un tunisien ou une tunisienne vous diront que cela ne veut rien dire, sinon que "vous n'écoutez pas ce que je vous dis". - Mais... - Oh, je vais vous tuer.
Jama al-Graâna, synagogue des Livournais.
Jida ou Slata jida, salade de crudités coupées en petits morceaux (concombres, poivrons, tomates, citron et persil) pour accompagner les viandes et poissons grillés.
Jiziya, impôts spéciaux imposés aux juifs dans les pays arabes en raison du statut de dhimmi. statut de "protection" des juifs et des non musulmans en pays arabes. Cette dite "protection" concédée se traduisait de fait par une autonomie communautaire et cultuelle mais aussi par de nombreuses contraintes et vexations.
Joujet el seurk, noix muscade, en cuisine.
Juderia, quartier juif en Espagne.
Kabbar, câpres, en cuisine.
Kmarra âm akhor, "bonne année", voeux formulés à l'issue de Kippour, ou Kmarra âm akjor kheyr mim hada "bonne année meilleure que celle-ci". ou Kamarra âm akhor kheyr min hada, "bonne année meilleure que celle-ci".
Kaki, gâteaux secs salés pour l'apéritif, que l'on sert avec la kémia.
Kalla, alcôve latérale dans une pièce.
Kanawita, coffre à bijoux.
Kanoune, petit fourneau en poterie, aux pieds surélevés, sur lequel on posait les casseroles.
Karfa, cannelle, en cuisine.
Kassa, gant de toilette en tissu épais.
Kassarola, la casserole.
Kbu, ou renfoncement, salon pour recevoir, trois des murs y sont longés de banquettes.
Kefta, boulettes de viande et parfumées mises dans le bouillon.
Kémia, amuse-gueule et petit apéritif, en raviers, avant le repas. Il est très varié ; il y avait des petits poissons frits (minuscules rougets, toutes sortes de salades et parfois de l'akoud) ; la bkaila, bricks et minina étaient à part dans le corps du repas ; quelquefois, dans les fêtes, on servait après la kémia, ce qu'on appelait une assiette anglaise (pourquoi donc?) composée d'une brick, d'une tranche de minina, de torchi el khel, d'un petit pain et de quelques tranches de salami avec bien sûr une olive ou deux, vertes - jamais de noires.
Kérén Ichouâ, synagogue de La Marsa, près de Tunis.
Keskes, marmite trouée sur laquelle on fait étuver le couscous ; aussi, plateaux ronds pour les patisseries.
Keswa ek kbira, magnifique robe brodée d'or des parures des juives du Maroc.
Keimane séfarim, cérémonie de rentrée des rouleaux de la Torah dans leur armoire, après Roche 'Hoddéche Hechvane, alors qu'on les en a sortis à Sim'hate Torah.
Khajem, le coiffeur qui vient préparer le nouveau bar mitsva, le 'hatane.
Khalini nechk ya youdi, chant de Pessa'h, en judeo-arabe, chanté après le 'Had gadya.
Khamsa, cinq, nombre ou geste de la main, symbolisant la lettre hé correspondant au Nom de D.ieu et utilisé contre le mauvais oeil. On l'accompagne de formules diverses : 'homsa (5), khmiss (5e), âl âinék (sur ton oeil), khomsa fi âïnék (5 dans ton oeil), etc ! Le mot Khamous, également, qui est le nom célèbre du chant de la libération des nazis à Tunis, écrit par Yacoub Cohen : Khamous jana, le cinq est venu.
Kheffaf, un guérisseur. Egalement : (à Nabeul, nom des petites boules de matza
moulue que l'on fait frire puis passer au miel, avec beaucoup trop
d'oeufs).
Kim'ha dépis'ha, c'est la caisse des pauvres alimentéee en particulier par la ponction obligatoire du demi-chéqél en souvenir du Temple. Cela se fait la veille de Pourim alors que, dans les autres communautés, le demi-chéqél est donné ailleurs traditionnellement le jour de Pourim.
Kittél, grande blouse blanche. signe de pureté que les askénazes revêtent le soir de Pessa'h, à Kippour et parfois au mariage et dans lequel ils seront aussi enterrés.
Kmarra âm akhor, "bonne année", voeux formulés à l'issue de Kippour, ou Kmarra âm akjor kheyr mim hada "bonne année meilleure que celle-ci".
Knaidla : reste de pâte à frire que la maman donne aux enfants.
Knèdles, dans la cuisine juive, boulettes composées de pain, de pomme de terre et assaisonnées.
Kol Nidré, il est dit la veille de Kippour après avoir sorti sous les rouleaux de la Torah. Ensuite on fait la louange d'une longue liste de rabbins tunisiens.
Korkob, colorant sans goût dans la cuisine.
Koumidiniou, une commode, meuble. On sent la langue corse, sous le mot.
Kouzina, la cuisine.
Koumita, comité de gestion de la communauté.
Kouttab, école rabbinique ou coranique élémentaire.
Kraâros. C'étaient, en Tunisie, les fiacres à deux chevaux qui étaient conduits par des Juifs ou des Maltais.
Kraïmi, gros poisson (genre daurade ou cabillaud) au coulis de poivrons, mariné, poché dans la sauce, accompagné de riz klaya, pommes vapeur etc. C'est le plat de Roche Hachanna.
Kvittel, C'est un papier que l'on transmet à un tsaddiq en yiddish et sur lequel on a écrit une demande qu'il transmettra dans sa prière.
Lablabi, soupe aux pois chiches, cumin, citron, harissa, huile d'olive, très digeste.
Ladino judéo-espagnol. Au sens strict, traduction des textes hébraïques dans le judéo-espagnol. Au sens large, langage parlé judéo-espagnol que l'on doit nommer plus exactement judezmo, spaniolish, romance. etc. suivant les régions de la dispersion d'Espagne. Il comporte une littérature écrite et chantée.
La Goulette. Petit village jusqu'en 1920 quand les habitants de Tunis commencèrent à quitter la grande ville pour les villages avoisinants. Nostalgies entendues : la promenade du chabbate à la Goulette : il n'y a qu'un seul boulevard qui longe la mer, la rue derrière abritait toutes les gargottes (mechoui, briks, fricassés), la plupart d'entre elles étaient tenues par des Juifs et la plus célèbre était " chez Bichi". Tout le monde rencontrait tout le monde, certains allaient au cinéma en matinée et payaient soit avant soit après chabbate, même chose pour les petits cafés tenus par des Italiens, Maltais ou Musulmans, les filles étaient bien habillées. En déambulant indéfiniment sur le boulevard, les jeunes gens et les jeunes filles en groupes s'observaient et commentaient. A la Goulette Casino, où les gens louaient une chambre à l'ancien casino, (voir oukala) les hommes juifs se tenaient sur le pas de la porte en pyjama et tricot sans manches. (n).
La iouarina, "que D.ieu nous préserve d'une telle chose".
La Javanaise, célèbre patisserie très fréquentée.
Lesqa, Lasqa : cire pour les traitements, onguent pour soigner en particulier les furoncles. Il y avait à Tunis, avenue de Londres, une femme pieuse qui avait reçu la recette secrète du Prophète Elie, elle ne prenait jamais d'argent et si les gens insistaient, elle le donnait à une oeuvre de charité. La veilleuse (Kandil) de Prophète y brûlait en permanence. Lsaqi, pommades de guérisseuses.
Lo met, pseudonyme de Ribbi 'Haï Taïeb né le 19 Kislév 5504 (1743), décédé le 19 Kislév 5598 (1837) et "pas mort" dans la vie essentielle et dans le souvenir de ses compatriotes.
Loubia bél kamoun, ou camounia, c'est une dafina aux haricots et au cumin. On l'appelle aregma quand elle ne comporte pas de viande.
Louzata, chez les juifs de Tunisie, sirop d'orgeat.
Maabarotes. Camps d'accueil et de transit pour les immigrés en Israël au début de la création de l'Etat. Les conditions difficiles d'existence dans ces camps ont laissé de profondes blessures familiales et entre les communautés.
Maadnouche, persil plat.
Ma beldou, "qu'il est lourd". (Ne se dit pas en présence de l'intéressé).
Maghdoura, "misérable" en arabe, surnom donné à des enfants nés dans des conditions terribles, comme R. Yits'haq 'Hayim David Hacohen-Tanugi dit R. Yits'haq Hougué Maghdoura, né vers 1770 juste après la mort de sa mère.
Mai'ha, prénom Sim'ha, joie.
Maïda, table basse.
Makola, fiole à khôl.
Maksoura, petite pièce.
Manicotti, pâte de la reuchta mais en forme de rosaces très belles. Nommées également débla. C'est frit et passé au miel, évidemment.
Maqoud, plat d'oeufs entiers crus et durs… se nomme minina, car il comprend seulement poitrine de poulet ou cervelle, oeufs et épices, c'est bien pourquoi on le sert aux fêtes ; la minina revient très
cher.
Maqroud, gâteau en forme de cylindre découpé, frit, au miel, fourré ou farci de couscous et dattes, noisettes, amandes pillées, cannelle.
Mara al a'har, que l'année prochaine soit meilleure !
Marmouma (à Sousse) ou Makbouba (à Tunis) composée de poivrons tomates et ail sautés dans l'huile d'olive ; désaltérant mangé froid. Se nomme frita quand elle est aux poivrons rouges.
Martba, c'est une chaise recouverte d'un beau tissu sur quel on pose des fleuret des livres de prièrespendant la circoncision.
Matbkha, cuisine.
Mazar, eau de fleur d'oranger.
Méchoui. Plat de viande grillée à l'huile et aux épices, macéré et cuit lentement, spécialement chez les juifs marocains. A Tunis ceux de "Beyza", et ceux de "Bichi" à la Goulette, sur le grill, étaient appréciés.
Méchouya, salade épicée de tomates, poivrons et ail grillés dans l'huile d'olive, mangée froid dans un ravier. On peut y ajouter des capres et du thon.
Méddéd, enseignant des classes élémentaires du kouttab.
Médersa, édifice coranique correspondant à la yeshiva.
Mégorachim Ce sont les juifs expulsés d'Espagne et du Portugal
Mellah, quartier juif au Maroc, en opposition à "la ville", la medina.
Mélya, vêtement fermé par une agrafe.
Mhamar, aubergines farcies.
Mherqua, ruban de pâte fine frite et sucrée. spécialement chez les juifs marocains.
Milchig. Voir parvé.
Mimouna (bonne augure. en arabe) ; à l'origine, fête des juifs marocains à l'issue de Pessa'h pour le retour à la nourriture faite avec du levain ; les voisins. juifs et musulmans. se rendaient visite et on se rendait en pique-nique à la campagne. Aujourd'hui cette fête a pris une extention en Israël comme fête de promotion des juifs séfarades, et fête de l'unité du peuple. Les divers leaders politiques tiennent à y faire acte ostensible et utilitaire de présence.
Mlohia, feuilles de corette en poudre, en cuisine. C'est une sorte de feuille d'épinard. On fait revenir dedans la viande de boeuf ou de merghez. On appelle ce mets : "le plat qui ne finit jamais". Il est servi très chaud dans sa sauce épaisse.
Moucharabiéh, sorte de balcon en bois, peint et fermé, permettant de voir l'extérieur sans être vu.
Mosht, peigne.
Moubiliya, les meubles.
Mrato ghalbatho, chez les Juifs de Tunisie, "sa femme l'a vaincu", expression dite lors de Qossane el 'houta, cérémonie de la coupe de poisson qui clôture les festivités du mariage, le chabbat suivant le mariage ; la mariée y revêt sa robe de noces.
Mraya, miroir.
Mridék, Mordekhaï.
Msoqqi, plat principal de Pessa'h composé d'épinards, de menthe, de légumes, de viande de mouton et de matsa. On l'appelle aussi tbikha. Quand la verdure prend le dessus (épinards) on l'appelle tabaa.
Mzaoura, ou mzora, salade de chou-fleur ou carottes cuites et pimentées au carvi.
Nabeul. On s'y rendait en pélerinage sur la tombe de Ribbi Yaâqoc Slamma?
Nahj, la rue. Nahj El Qallaine, la rue des potiers, Nahj Ennar, la rue du feu.
Nanaa, menthe.
Nafa, tabac à priser que l'on se passe à la synagogue pour éveiller la prière.
Nawba, petite pièce de musique.
Nédaba, don. Correspond à l'hébreu nédava.
Nikitouche, c'est un plat aux poulet et aux pâtes nikitouche ou baballes. Lire à baballe.
Nomination chez un voisin arabe. Comprendre une nomination arabe complète inclut 4 éléments : donc la paternité (Abou Yasser), le prénom (Ali), la filiation (ibnou Mousni) et l'appartenance (al Husseini) : Abou Yasser Ali Ibnoui Mousni Al 'Husseini.
Nuwwaha, pleureuse pour les enterrements.
Ojja, oeufs brouillés en sauce, accompagnés de merguez éventuellement.
Ouarkét en nefcha, feuille imprimée et couverte de formules de prière et de cabala, placée à la tête du lit de l'accouchée pour l'aider.
Oukala, un groupe de chambres autour d'une cour centrale où les locataires se partageaient la cuisine et les toilettes. Il n'en reste presque plus en Tunisie. Le très joli film : Un été à la Goulette, montre une oukala dans le quotidien ; également, un groupe de maisons.
Ozné amane, oreilles d'Amane, patisserie typie de la fête de Pourim.
'Osbane ou ôsbana, plat épicé de tripes, abats et salades, à Pessa'h. C'est aussi la sorte de saucisse aux herbes qui garnit le couscous.
Ouarqate al assél, (feuille de miel). Petite publication distribuée pour donner les précisions sur toutes les fêtes de l'année ; avant Roche Hachanna.
Oubbayta, fantôme effrayant de personnes qui ont eu une mort violente.
Oulad el-bayyout, enfants du piyoute, enfants que l'on réunissait chaque semaine, chez les juifs de Tunisie, pour leur apprendre les chants de la synagogue.
Patisseries. Rue de Constantine, à Tunis, il y avait de chaque côté de la rue deux excellentes patisseries juives qui se faisaient concurrence, Gafsi et... Chaque jeudi et durant toute la journée, les gens peu fortunés passaient aux magasins et ils recevaient sans compter et de la monnaie par pleines poignées, et des pâtisseries pour Chabbat
Polpetone, c'est un roti.
Poulet, on n'en mangeait pas à Djerba.
Psall, voir bsall.
Payétane, poète religieux, comme Ribbi Fragi Chaouate, Aharone Peretz de Djerba, Ribbi Néhoraï Jarmon ou Eliahou Sitbon, contemporain de R. 'Haï Taïeb.
Qabqab, chaussures de bois des femmes, socques, parfois garnies d'argent repoussé ou incrustés de nacre ; chez les Musulmans, qabqab ragabouz, sabots spéciaux offerts le jour du mariage par le marié, et que son épouse portera pour se rendre au Hammam..
Qandil, veilleuse à l'huile. Pluriel : qnadil.
Qossane el 'houta. Chez les juifs de Tunisie, cérémonie de la coupe de poisson qui clôture la semaine du mariage. La mariée revêtait sa robe de mariée, on mettait sur la table un gros poisson
sur un beau plateau, et on lui indiquait où le poisson était le plus tendre ; ainsi elle pouvait le couper car, enfoui ailleurs dans le corps du poisson, il y avait un cadeau, habituellement un bijou, offert par le jeune marié. Voir Mrato ghalbatho.
Qoufiya, coiffe en forme de cône ou de hénin, porté par les femmes juives en Tunisie jusqu'au début du 20e siècle. Pluriel : qouafi.
Qra, salade citronnée de courges.
Rabbi iachek, "D. te fait vivre". Se dit quand on demande quelque chose à quelqu'un, ou en guise de remerciement.(C'est quand même plus gentil qu'un simple s'il-te-plaît, non ?).
Rabbi mâk, "D. est avec toi". Se dit surtout le matin lorsque le mari part travailler, ou quand les enfants vont à l'école, et en toutes circonstances.
Rabbi yaïéchna, "que D.ieu nous prête vie !"
Rabbi yéstor, "que D.ieu nous protège !"
Rébab, violon ne comportant que quelques cordes.
Rébayibiya, séance de guérison par les méthodes traditionnelles de la musique, dance et transes.
Rebbétzine, la femme du rabbin, en yiddish.
Reuchta, pâte large, étalée et découpée sous différentes formes et mise dans le bouillon.
Reunde, laurier, en cuisine.
Réourbél, tamis pour bien préparer la graine de couscous.
Rghaif, crêpes chez les juifs du Yémén.
Riz klaya, revenu à la poèle dans l'huile d'olive et le bouillon. Assaisonné.
Roche 'Hoddéche la banote : chez les Juifs tunisiens, c'est un jour de fête consacré aux jeunes filles célibataires pour leur souhaiter un mariage, le 1e du mois de Tévéte pendant la fête de 'Hanouka, Roche Hoddèche Tévéte. Ce jour-là, en Tunisie, on célébrait les fiançailles et les pâtissiers ne suffisaient pas à la demande de pièces montées. Si les fiançailles avaient été célébrées, c'était la même chose, sauf que le fiancé avait une "amende" supplémentaire, il devait insérer dans la pièce montée un bijou. La Maman faisait sa farka, la semoule fine était cuite à la vapeur au dessus de la marmite à couscous dans laquelle il y avait de l'eau, des écorces d'orange, du mazar, du sucre. Lorsque le "couscous" était fait, elle le versait sur un grand plat ovale, la kâssâ, et l'arrosait avec le bouillon, puis elle le laissait reposer. Elle faisait ensuite cuire les dattes en pâte, les amandes - ou noix -et faisait un sirop si épais qu'on pouvait le manger à la fourchette. Elle déposait son couscous sur une planche de marbre, huilée au point de devenir une patinoire, et l'étalait en rectangle au centre duquel elle mettait ses dattes etc... et enveloppait la farce dans la semoule qui maintenant était presque solide, décorait avec encore du sirop et des moitiés de noix. Environ 2000 calories par cuillerées à soupe, mais quel délice, une fois l'an. Les enfants recevaient toutes sortes de cadeaux du papa. On allait voir un film ou autre distraction selon les disponibilités du jour. La tradition continue là où vivent aujourd'hui les Juifs originaires de Tunisie.
Rozada, boisson à l'eau de rose.
Saba ou Cheba, nomination de la fille, sept jours après la naissance.
Safsaf, le café très populaire et celui des Juifs à La Marsa, station balnéaire, ancienne résidence des Beys de Tunisie, La particularité de ce café était le puits au centre et le chameau aux oeillères qui tourne la poulie du puits sans arrêt pour faire remonter les gargoulettes d'eau délicieusement rafraîchissante, servie dans des haleb. Le sol était fait de sable marin et on sentait l'odeur des chameaux.
Saha !, (demandez-le à vos amis tunisiens. Un excellent exercice)
Samsar (samsara), arrangeur de mariages, comme le nom chadrane en hébreu. Ce qui est étrange c'est que ce nom vient du sanscrit et signifie le cycle éternel qui mène vers l'harmonie. Pour cela Jean-Paul Guerlain en a fait son parfum de 1989 qu'il définit comme réincarnation du très féminin, composé de jasmin, roses, santal, vanille. A Tunis, tout cela était comme ça dans l'air ! (avec les mains).
Sandwich tunisien, fourré de slata jida avec quelques olives, oeufs durs, thon, harissa, un peu d'huile d'olive et parfois des pommes de terre.
Sarir, lit surélevé.
Sayyéd, "le maître", hassayyed.
Sba, ou déformé en swiba, le doigt, contre le mauvais oeil. Egalement, "un petit doigt "lorsque l'on demande ou offre quelque chose de petit.
Schnitzel, escalope panée, dans la cuisine ashkénaze.
Scoudilini, oeufs battus.
Secritou, secret.
Selq, épinards.
Séoudate bourim, le repas de fête de Pourim.
Serrajines, brodeurs sur cuir ou selliers.
Séoudate Yitro, chez les juifs de Tunisie, festin le jeudi qui précède la paracha de Yitro.
Sérara, en arabe. charge héréditaire de rabbin.
Séroual, pantalon bouffant porté jusqu'au début du 20e siècle par les juifs et rabbins de pays musulmans, spécialement en Tunisie et Tunisie. Egalement par les femmes. Pluriel : sraouil.
Sfargel, coings parfumés de girofle pour le Jour de Kippour ; habituellement on les apporte la veille, mais parfois les enfants les apportent à la synagogue.
Sfaxia, originaire de la ville de Sfax ; évidemment, soupe de poissons.
Sfenge, beignets, chez les juifs marocains.
Sigourou, sûrement.
Sisi sidi Bar Yo'haï, ouadi séouda... "Seigneur, Seigneur Bar Yo'haï, voici ce repas"..., chant en judéo arabe lors du Lag ba Omér.
Sistou, plat du séder en osier en forme de corbeille recouverte d'une petite nappe brodée.
Skifa, vestibule de la maison, entouré de dunnana.
Sla, salle d'étude, chez les juifs des pays arabes. Nom donné également à la synagogue. Pluriel : slaoui.
Souk el Attarine, le marché des essences, senteurs et parfums. Dans la Médina de Tunis, il y a également Souk El Belgha (pantoufles, babouches, cuir en général), Souk El Barka
(bijoutiers où on achetait l'or au poids et à la criée) et d'autres souks…
Soussou, Yosséf.
Stambali, chez les juifs de Tunisie, danse extatique accompagnée de musique pour chasser les mauvais esprits suscitant une maladie mentale.
Strimel, haut chapeau de fourrure porté le chabbate par les juifs polonais et hongrois.
Taalil, louange chantée à l'occasion d'une fête comme la bar mitsva, le mariage.
Tabel, coriandre en grains, moulue.
Taffala, récipient en cuivre qui contient du tfel, argile pour les soins de beauté et toilette.
Tafina ou Dafina ou Adafina. ou Skhina. Plat mijotant longuement en étant maintenu à la chaleur sans bouillir et mangé le chabbat, dans la majorité des communautés, en raison de l'interdiction de cuire pendant le chabbat.
Tahfifa, potiron revenant dans l'huile d'olive, les toates et la coriandre (tébél).
Tâgine, marmite basse.
Taïche, formule prononcée quand quelqu'un a éternué et signifiant "que tu vives". Ou "taïche outékbér outfouz" (que tu vives et prospères).
Takah, batonnet servant à entrer la corde fermant le pantalon sawal trantal.
Takrita, foulard des femmes.
Talil, chant populaire.
Taliyane, costume à l'européenne.
Taoula, une table.
Tarra'h, porteur de pain.
Tbark 'olla, Tbark Halla, chez les juifs de Tunisie, "Dieu soit béni".
Tbikha, chez les juifs de Tunisie, plat principal de Pessa'h composé de légumes, de viande de mouton et de matsa ; ou, dans le langage courant, avoir perdu une partie de foot par exemple: kla tbikha.
Tchabina, la charge très honorifique de tenir l'enfant lors de la circoncision.
Testour. S'y trouve la tombe de Ribbi Fraji Chaouat où l'on se rend en pélerinage. (Anecdote: pendant l'occupation allemande, un tankiste allemand voulait démolir le cimetière juif de Testour, lorsque le tank s'approcha de la tombe du Tzadik, le tank s'embourba et il y resta de très nombreuses années, le soldat s'étant enfui, terrifié, en abandonnant son engin).
Thaléte lila, chez les juifs de Tunisie, de l'araméen, repas ayant lieu la troisième nuit après la circoncision. la coutume veut que l'on invite 3 musiciens : un aveugle, un sourd et un muet, ils étaient de toutes les 3e nuits et arrivaient l'un derrière l'autre se tenant par l'épaule. Ils savaient quand venir et très souvent, personne ne les invitait. Tout se sait en Tunisie, ni fax, ni web, ni tel, ni kloum, ils arrivaient les trois en file indienne, se tenant par l'épaule, l'un guidant l'autre, s'installaient, mangeaient tout leur soûl et jouaient des piyoutim, au violon... On adorait... Il paraît que leur virtuosité était proportionnelle à la générosité des hôtes.
Thamane, valeur d'un objet dans le commerce.
Thoum, ail.
T'Hour ou Tahour, la mila ou circoncision.
Tiche, repas célébré avec ferveur et chants dans lequel le rabbin 'hassidique est entouré de ses disciples et prononce des commentaires sur la Torah, spécialement après la fin du Chabbate.
Tikhel, foulard qui recouvre les cheveux, en yiddish. (Mais, qu'est-ce que vous faites ici, vous ?).
Tita, Esther.
Tounis El Khadra, Tunis la verte.
Torchi ou Torchi el khel, légumes (carottes, poivrons, navets), découpés et assaisonnés de citron, eau et vinaigre et conservés en bocaux. Se sert avec les viandes ou en kémia.
Touansa, chez les juifs de Tunisie, les juifs installés depuis très longtemps, pour les différencier des livournais ou portugais nommés grana.
Treino, le tramway. Il reliait La Goulette, El Karm, Carthage, Gamart, La Marsa...
Yabrak, feuilles de salade romaine ou de chou vert farcies de boulettes de viande garnies d'herbes, revenues avec des tomates et du riz klaya. On le sert à Pessa'h.
Ya Baba, Papa !
Yaïchék, que D.ieu te fasse vivre !
Ya 'habibi, mon chéri, mon ami !
Yasmina, le jasmin, il embaumait, on appréciait d'en mettre un brin sur l'oreille en restant assis à l'ombre avec des amis taa'ht el yasmina, sous les jasmins. Taa'ht el yasmina fel leil, chanson très célèbre de Abdel Awab.
Yazi bla kraka, ne fais pas le (la) lourdeau (ton tellement mignon!)
Yéd, la main
Yéd el-méftou'ha, la main ouverte, dite aussi la main de Fatma.
Yisma'h 'hatani, chant de mariage ("que mon époux se réjouisse").
Yoyo, petits anneaux de pâte joints et frits dans l'huile et le miel puis parfumés et sucrés.
Youki, Young Pérez ; le héros juif tunisien, champion du monde de boxe en 1931 , exterminé à Auschwitz.
Zafrane, safran. Le safran de moindre qualité et moins fort, se nomme spigol.
Zaouya, édifice qui abrite la tombe d'un Saint. Les noms de rue commençant par Sidi indiquent qu'il y a une zaouya dans la rue.
Zariya, soupe populaire aux pâtes, riz, tomate, légumes, poissons, viande, etc.
Zélije, poterie ou céramique émaillée.
Ziyara, pélerinage sur la tombe d'un sage, en Tunisie. En Turquie, visiter la tombe d'un parent s'appelle aussi Ziyara. Toute visite au cimetière (en dehors des enterrements) s'y appelle Ziyara.
Zougdida, chez les juifs de Tunisie, mini séder de Pessa'h pour les enfants.
Zrazy, émincés d'entrecôte de boeuf. chez les juifs polonais.
Zrirate, en arabe, les youyous de joie des femmes lors des fêtes, par exemple quand le jeune monte à la Torah pour la première fois. Egalement zégharite.

Quelques noms de famille des juifs tunisiens :
Abitbol, Abokara, Aboutboul, Accos, Allal, Allali, Alnadjar, Ankry, Azoulay, Baranes, Bellaïche, Benattia, Benmoussa, Bensimon, Berribi, Bessis, Bidoussa, Bismouth, Bismuth, Boccara, Bokobza (voyons, la boukha!), Bonan, Borgel, Boujenah, Brami, Calvo, Castro, Chiche, Chitroug ou Sitruc, Cohen, Cohen-Hadria, Cohen-Solal, Costaz, Dana, Danon, Darmon, Darmoni, Fellous, Fitoussi, Galula, Giami, Giamii, Gozlan, Guez, Habib, Haddad, Hadgege, Hagége, Hassid, Hattab, Jarmon, Journo, Karila, Kayate, Kazim, Khalfon, Khayat, Koskas, Koskasse, Krief, Labi, Lambroso, Levy, Liscia, Lellouche, Louzoun, Lumbroso, Madar, Maklouf, Maimoun, Mamou ( Isaac Mamou ayant participé en tant que représentant au Congrès de Théodore Hetzel en 1897), Marzouk, Mazouz, Meimoun, Memmi, Métoudi, Msalat, Messika, Mimoun, Mizrahi, Nadjar, Naqqache, Nataf, Nizard, Nunes, Osuna, Pariente, Parodi, Perez, Racah, Rossi, Sarfati, Saada, Saadoun, Sadoune, Saporta, Saraf, Sebag, Sfez, Setbon, Silva, Sitbon, Sitruk, Scemama, Selama, Seroussi, Slama, Smaja, Smila, Suid, Sultan, Tammam, Tanugi, Taourel, Tapia, Tartour, Temam, Tibi, Tmime, Toubiana, Tubiana, Uzan, Valensi, Valenzi, Zarka, Zarrouk, Zeitoun, Zemmour, Zerbib…

La Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le dimanche 16 février 2003 - 15h58:

Printania,Brailletout,et les autres,quelle chance j'ai de vous lire,de rire meme en ces jours tres difficiles pour tous...merci de resister

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Ilian (Ilian) le dimanche 16 février 2003 - 16h20:

Je suis present Albert

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le samedi 15 février 2003 - 21h37:

Il y avait à La Goulette une sage-femme qui nous avait pratiquement tous fait naître.
Je parle de la génération d’avant Bourguiba.
Cette femme, fort corpulente, avait son cocher attitré, un maltais au surnom de Loubia (haricots).
En fait nous n’avons jamais su d’où lui est venu ce surnom.
Certains disent que c’était parce que son cheval dégageait des nuées nauséabondes, Loubia ne lui donnant à manger que des restes ramassés au marché ; d’autres parce que notre cocher était friand de Bsal ou Loubia.
Toujours étant que quand on prenait sa calèche, il fallait d’abord vérifier d’où soufflait le vent.
Alors, quand notre sage-femme, appelée pour une urgence, une femme arrivée à 5 francs (vous comprenez j’espère), et si le vent soufflait du mauvais côté, Loubia menait sa carriole en marche arrière.
Souvent la sage-femme arrivait en même temps que les youyous.
Ici, dans le théâtre, nous avons quelque fois la visite d’admirateurs, qui se comportent comme notre vénérable cocher, ils attendent de voir d’où souffle le vent, et c’est pour cela qu’ils mettent plus de deux ans à trouver l’entrée.