Archive jusqu'au 23/mai/2003

Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2003: Archive Mai 2003: Archive jusqu'au 23/mai/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le vendredi 23 mai 2003 - 19h42:

Wnessou,

Exact c'était le même....LOL

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le vendredi 23 mai 2003 - 13h05:

ah,ces belles histoires...une balancelle c'est une felouque?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le vendredi 23 mai 2003 - 00h05:

La Douda ( Agence comique Goulettoise )

Chronique d’El Fenech : Profumo di dona.

Par une belle fin d’ après-midi de printemps, notre Jurisconsult El Fenech s’était installé à la porte d’entrée de sa boutique des coups tordus, confortablement assis dans son fauteuil, son narguilé à ses pieds, chauffant son huitième boukha, l’assiette d’adam khout arosée de citron, la kamia, le Super Kif quoi !, histoire de contempler les Balancelles qui déchargeaient, le produit de leur pêche au marché au poissons de Hak El Ouet.

Il vit soudain descendre de son navire, un patron pêcheur de ses connaissances, qui semble t-il n’était pas dans son assiette, tellement il chaloupait, à droite, à gauche, avant, arrière….. comme une âme en peine, et El Fenech de lui dire :

- Ya Sahbi, qu’es ce qui t’arrive ? ZZZZZ !, Ken El Bou Kornine takh fel rassek, viens t’assoire prés de moi, partager mon super kif, et racontes yé khouia, vides ta rasra Bel Eye !
- Bark allah oufik ! Ya Si Jurisconsult, je n’ose pas !
- Yézi bel Khaka, faisons notre kif et parles moi sans voile, pourquoi cette rasra ?
- Ya Baba dit le marin, sirotant son verre de boukha, on me vole tout mon bien quand je navigue, et il n’y a pas chez ma femme, la moindre effraction, ni trous dans le mur, ni trace d’escalade, ni portes forcées, et pourtant mon argent et mes effets précieux, disparaissent !
- Depuis quand es tu marié dit El Fenech.
- Depuis une année !
- Ta femme l’as tu prise vierge, ou déjà mariée ?
- Déjà mariée !
- A-t-elle eu un enfant, du mari précédent ?
- Non dit le marin.
- Es-t-elle jeune ou vielle ?
- Jeune !

El Fenech remis alors à son visiteur, le flacon d’un parfum très rare, d’une odeur forte et extraordinaire, inconnu à Hak El Ouet, car notre Jurisconsult l’employait pour lui même, il le recevait avec parcimonie d’un de ses amis Sultan de l’Extrême Orient…..Il dit au marin :

- Parfume-toi avec le contenu de ce flacon et tu verras tes soucis te quitter !

Quand l’homme fut parti rejoindre ses pénates, El Fenech fit venir quatre janissaire de notre Bey – Le Salut est sur Lui ! Leur demanda de se poster à chaque porte du Bled, et promis une belle récompense, à celui qui lui ramènerait un homme sentant l’odeur de ce parfum.

Le marin rentrant chez lui, dit à sa femme :

- Ce flacon de parfum suave et très rare, est un don d’un ami qui le reçoit de l’extrême Orient.

Le lendemain, notre marin étant parti à la pêche, la femme de celui ci reçut son amant, cet homme qu’elle aimait, à qui elle avait donné tout l’argent, elle lui dit :

- Mon bien aimé ! Parfume toi avec ceci, afin qu’il m’enivre encore plus quand tu me prendras dans tes bras !

L’amant parfumé de la sorte, passa par l’une des portes de la cité, il fût alors immédiatement arrêté par le janissaire en faction, qui manu militari le conduisit chez notre Jurisconsult.

- D’où t’est parvenu ce parfum demanda celui-ci ?
- Je l’ai acheté répondit l’amant.
- Dis nous à qui ?

L’amant donna une réponse pleine de contradiction ! Et El Fenech de lui dire :

- Tu peux encore régler cette affaire à l’amiable, autrement tu seras remis à la justice de notre Bey ! et tu sais ce que cela signifie, pour toi et la femme ! Donc tu paies au marin les vingt cinq mille dinars objet du recel plus cinq mille dinars de tort moral, pour moi cinq mille dinars pour mes honoraires, et mille dinars pour le janissaire.

On raconte que l’homme paya car c’était un amant professionnel, enrichi par les nombreuses maîtresses, qui l’entretenaient, mais que brulé à Hak El Ouet, il dut aller chercher fortune ailleurs, histoire de voire si l’herbe y était plus verte !

Quant au marin, il divorçât et se paya une balancelle toute neuve.

Extrait du livre : Bahira Mare Nostrum !

La Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le jeudi 22 mai 2003 - 23h54:

La Douda ( Agence comique Goulettoise ) :

Yéh Bébert,

Dis moi un peu, 'Je suis là…' séviçait aussi bien à la sortie du Lycée de Carthage, qu'au Lycée Carnot, était-ce le même marchand, ou des membres épars de la même confrérie ?

Ciao Bello

Berdah

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 22 mai 2003 - 19h52:

Suite au récite des EGOUTTIERS...
SUIVI PAR LE VENDEUR DE GLIBETTES...

Anecdote.

Ma maman a eu souvent affaire à ce genre d'homme car notre 'Meskoukè, bouche d'égout était en plein centre dans la cuisine, ce qui donnait du fil à retordre à ma mère parce qu'il fallait souvent la vidanger quand l'eau montait dans la rue. Donc , elle avait le fil en manivelle et tout l'attirail de l'éboueur caché dans la cour.

Je me rappelle un fait qui m'a fait rire aux larmes. Mon jeune frère Max avait dragué une jeune et très jolie anglaise de passage en Tunisie. Il l'invita même, sous l'œil inquisiteur de ma mère, à passer le restant de ses vacances chez nous. J'étais marié à cette époque et habitais pas loin de chez elle.
Un midi alors que je lui rendais visite, je vois un attroupement devant le seuil de la maison, et là le spectacle fut sidérant; la jeune anglaise, en super mini, courbée à essorer l'eau avec ma mère, ses douces mains dans la merde car les égouts avaient débordé dans la cuisine. Elle était là, 'Mkenbya' sur son sceau, à tordre le cou de la serpillière devant des ' vices-lards' ', et si vous savez combien elle riais de cette situation incongrue. Que l'on voit son cul en dentelle, sans honte ni pudeur, ne la dérangeait nullement…Elle me disait 'Im am sorry Albert…!' Sorry de quoi, ma chére sujette anglaise…! ' Et Maxo qui me disait 'Khèlièm i chikhou èl nèyèkè ehdou..' (' Laisse kiffer cette bande de pédè…!' )

Elle était d'un flegme et d'une gentillesse comme pas possible…' .Good bye Lady Anna…'
Cela s'est passe dans les 83.

LE VENDEUR DE GLIBETTES.

Cette 'corporation' était issue d'une même et grande famille, née et élevée dans la région de Gomrassen. Dans le sud tunisien. Là où on trouve de très nombreux champs de cacahuètes, à défaut de takrouri, dont elle est le plus souvent propriétaire.

Le métier se transmettait de père en fils. Le plus connu d'entre eux, du moins à la Goulette, qui nous a servi depuis de nombreuses années se nommait 'Je suis là…!' On l'affubla donc de ce pseudo sans connaître véritablement son nom ni prénom. Il était de petite corpulence, une moustache et toujours pieds nus, sans doute pour bien se mouvoir sur le sable. En jellaba blanche, ouverte sur les côtés à hauteur des genoux qui laissait découvrir ses mollets musclés et poilus.

J'avais l'impression que sa voûte plantaire ignorait la chaleur du grès de nos plages, inondées de soleil.

Il avait aussi un foulard blanc, un genre de 'kieffèf' assez long qui débordait jusqu'à ses hanches. Sans doute aussi une protection de son cou contre les dards solaires. Il était d'un caractère affable, toujours bienveillant et jamais grognant.

Sur sa tête, une rondelle en tissu épais, lui permettait de poser sa corbeille tressée de brindilles, en équilibre, qui contenait sa précieuse denrée; les glibettes ou pépites blanches ( graines de potiron, séchées et salées), des glibettes noires ( graines de tournesol couleur gris-sel et toutes sortes de fruits secs tels que amandes et cacahuètes décortiques, toujours salées et mises dans des sachets en cellophane transparent.

Les cacahuètes non décortiques étaient par contre enfouies dans des cornets en papier journal \rouge {' Fertounèt'}.
Il nous servait sa petite marchandise empaquetée en nous la lançant par-dessus les corps étalés de nos 'visiteurs tunisois' sous le soleil de plomb de notre cité balnéaire. Certains le payaient au comptant alors que d'autres, ses plus fidèles clients réglaient leur note à tempérament c'est à dire l'après midi quand il venait, en fin de service, pendant la pose- sieste, relevait les compteurs. Il avait une mémoire d'éléphant et rien n'était noté. Tout dans ses neurones.

Quelque fois pendant les chaleurs accablantes des après midi, il arpentait les ruelles, toujours pieds nus et marchant sur le macadam brûlant, épuiser un restant de cornet qui n'avait pas trouver preneur.

Ils avaient leur zone de vente, délimités par plage, parfois ils se croisaient accidentellement sur telle ou telle sable mais là il n'y avait pas matière à protester puisque le fils ou le cousin faisait partie du même clan.

'Je suis là…' mourut à un âge avancé dans son bled et ce fut son fils 'Oui…Oui…' qui le remplaçât… bref qui prit la relève. Toujours avec la même gentillesse et affabilité..

'Ecoutes Miro…!'


ALBERT L ENFANT DE LA GOULETTE

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 21 mai 2003 - 22h02:

Après l'accouchement, quand tout est fin près.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 21 mai 2003 - 21h17:

Coupe de Tunisie

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Fernand (Fernand) le mercredi 21 mai 2003 - 20h39:

Albert,
Et chez les Loubas Sepharades, elle se dé voile quand la grossesse?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 21 mai 2003 - 19h47:

REFLEXIONS EN VRAC ET PROVERBES DETOURNES…ETC….
Par l’ALBERT… :) :) :)


'…….Chez les loubas, une grossesse se dévoile auprès des intimes qu'après 3 mois, chez les Sépharades, après 9 mois. Voilà toute la différence e. :) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 21 mai 2003 - 20h12:

EGOUTTIERS A LA GOULETTE.

Les services municipaux tout comme bonne mairie qui se respecte avait son équipe d'éboueur professionnelle, tous logés à la même enseigne, derrière les gares. La Goulette était connu pour ses débordements d'égouts en grosse période de pluie qui nous inondaient jusqu'au genoux. Or l'infrastructure n'était pas adapté à recevoir des millions de mètres cubes d'eau en si peu de temps parfois. Il fallait donc, en prévision de ce genre de désagrément toujours entretenir les canaux , les dégager à la main, du moins au début, avant que ne vienne les aspiratrices en camion.
Donc au début, il ouvrait le couvercle en fonte de la bouche d'égout, et le maître, le 'kabran' donnait des instructions. Et là, il déroulait un long fil de fer qu'il entortillait à différentes longueurs pour en faire une sorte de manivelle très longue et très maniable puis, au nombre de sept ou huit, les hommes se mettaient à équidistances les uns des autres puis tournaient dans le sens inverse d'une montre 'la manivelle' qui faisait remonter quelques objets hétéroclites, comme chiffons, serpillières etc…Ensuite, une fois l'opération 'manivellage' terminée, ils remontaient des sceaux remplis d'excréments qu'ils reversaient derrière une remorque à cet effet munie d'un réceptacle basculant. Ce dernier allait évacuer sa précieuse marchandise en la balançant du côté de la Sebkha. A proximité du lac mort.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le mardi 20 mai 2003 - 23h15:

La Douda ( Agence comique Goulettoise )

Chronique d’El Fenech : Le Poète ivrogne.

On raconte qu’à Hak El Ouet notre Bey – Le salut est sur lui, notre Bey donc avait un poète favori, que tous les Goulettois nommaient Prince, pour Prince des Poètes, mais c’était avant tout un ivrogne notoire, remarquez que souvent l’un ne va pas sans l’autre.

Prince présenta un beau matin à notre Bey, une poésie tellement sublime, qu’elle ne pouvait avoir trouver sa source, que par une nuit d’ivrognerie particulièrement salée.

Notre Bey en fut si bouleversé, qu’il s’exprima en ces termes :

- Parles Prince ! quel cadeau puis-je t’offrir ?, pour m’avoir composé un tel chef d’œuvre !

- Ya Baba, la seule chose qui me ferait vraiment plaisir, serait que tu donnes ordre aux janissaires, de ne plus me donner les quatre vingt coups de bâtons, prévus par la loi, chaque fois qu’ils me ramassent dans la rue, en état d’ébriété.

- Fils ! Tu sais bien que cela je ne le peux pas, même le Bey est soumis à la loi, car sans la loi, où l’on va ?

Le Bey alors consulta El Fenech et lui parla ainsi :

- Ce poète Prince me fait peine à voire, mon cœur se fend chaque fois que les janissaires lui donnent du bâton, et surtout que je me rends compte que cela ne sert à rien, malgré le bâton il recommence.

- Il y a une solution Ya Baba, si tu ne peux changer cette loi qui a été édictée pour le bien commun des Goulettois, tu peux cependant, par décret royal édicter ce qui suit : « Celui qui à tort ou à raison molestera un poète sera puni de cent coups de bâtons !«

L’idée géniale de notre Jurisconsult fût immédiatement adoptée par le Bey, et plus aucun janissaire n’osa molester le Prince des Poètes.

Le Bey fit subir au Prince des Poètes, une cure de désintoxication, qui le guérit de ses abus de boukha, mais alors la qualité de ses poèmes déclina rapidement si bien qu’il n’eut plus aucun succès.

On raconte depuis, que notre homme se fit raser la tête, s’acheta un cilice, s’en revêtit, se chaussa de sandales faites d’étoffes usées, prit un bâton et une besace, et s’en alla en ermite visiter le Monde, qu’il rencontra un grand succès en vendant dans ces contrés nouvelles, les écrit de ses poèmes anciens, ceux qui précisément furent composés sous l’emprise de l’excès de boukha.

Extrait du livre : Politique fait Loi !

La Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 20 mai 2003 - 20h39:

FERn:)AND JE VIENS DE MESURER MON NOM IL A LA TAILLE D UNE SAUCISSE BEIT DEIN GLAD CACHER PREMIER CHOIX.