Par Albert (Albert) le dimanche 25 mai 2003 - 20h32: |
HISTOIRE DE COIFFURE…Dans ma boutique accessoire, aphrodisiaques, magie…et boucha dia...
'Monsieur bonjour…,
Voilà puisque vous êtes du métier, je voudrais un conseil…!'
-' Oui, je suis marabout dans la magie..!'
-'Mais ce n'est pas de magie, c'est au sujet de ma coupe de cheveux, pensez vous que je puisse me teindre les cheveux en plus clair….?'
-'Ahhhhhhhh….! Vu votre profil ( ouhèhda kliqua mchouma = une laide) il serait souhaitable que votre coloris soit en harmonie avec votre faciès et surtout je vous vois avec une coupe plus tangente sur la nuque, évitez les coupes mini au delà de la rigueur, concentrez vous sur une coiffure qui aille avec votre entrain juvénile ( elle a 65 ans ) je verrais une couleur brun 'zab..pardon zarbouyi…( gris rat ) avec quelques 'mèchettes' circonstancielles qui reflèteraient l'air du temps, soyez branchée, vos sourcils seront taillés en équivoque avec une pincée de poudre à la limite du descend…
-'Je descends où???'
-'Mais pour relever votre touffe en chignon, je me permettrais de vous suggérer un anneau à la mode qui ceinturerait conjointement votre queue…C'est bien plus que conseiller c'est à prendre dans toutes les positions…! Puis vous ajusterez le point des pattes d'une façon adjacent avec une baguette du genre chinoise pour soutenir l'armature…En la gardant en équilibre….!'
-Mais dites-moi, Monsieur, c'est plus qu'un conseil que vous me donnez, je suis ahuri…Vous êtes coiffeur…?'
'…..RE CON VERTI dans le tmènik, yè bagra…!'
-'Merci, je reviendrai vous voir une fois ma coiffure finie ..!'
-'Bien sur yè LALLA….
Par Albert (Albert) le dimanche 25 mai 2003 - 19h59: |
je suis d accord avec Mexico, d'abord voir un élèphant sur une barque, il n'y a que Wnessou qui a du le voir à moins que celà ne soit un MAMOUTH est là le thèorème bidon de Wnessou s'arrette aux défenses. Tout corps plongè dans un liquide salèe reçoit mes condolèances, mchè ma èl mitin.
Par Wnes (Wnes) le dimanche 25 mai 2003 - 13h51: |
La Douda ( Agence centripète Goulettoise )
Toute paire d'adam khout plongée dans la Boukha, en ressort imbibée, comme l'auteur de ces lignes, !ZZZZZ!
C'est bien la Flouka qui s'enfonce, aussi l'eau remonte vers la ligne de flotaison, principe de notre pote Carbone, qui l'a mis au point ya Kbel !
Ciao Bellicimi
Berdah
Par Meyer (Meyer) le dimanche 25 mai 2003 - 12h19: |
La pesee de l'éléphant (ca trompe enormement).
Quand on met une charge dans un bateau, ce n'est pas l'eau qui monte mais l'embarcation qui s'enfonce, meme si on est en maree montante.
On pourrait mettre chacune des pattes de l'elephant sur une balance differente et faire la somme des quatre poids. Ou alors dresser l'elephant a se mettre sur une seule patte.
Par Henri (Henri) le dimanche 25 mai 2003 - 08h47: |
Principe d'Archimede
Tout corps plonge dans l'eau ressort mouille
Par Mexico (Mexico) le dimanche 25 mai 2003 - 03h08: |
J'ai encore pas mal de memoire...
Principe d'Archimede:
Tout corps plonge dans un liquide, s'il ne revient pas a la surface au bout de 20 minutes est considere comme perdu
Par Albert (Albert) le dimanche 25 mai 2003 - 01h26: |
Wnessou,
A quand la DOUDA CENTRIFUGE...ET VERMOULUE..
Par Wnes (Wnes) le dimanche 25 mai 2003 - 00h34: |
La Douda ( Agence vermifuge Goulettoise )
Chronique d’El Fenech : Comment peser un éléphant !
Un commerçant de Hak El Ouet vint trouver un jour notre Jurisconsult El-Fenech, il lui annonça :
- Ya fils Jurisconsult ! Je vais acheter un éléphant, débarqué d’un bateau sur le port de Hak El Ouet, et comme il est vendu à la tonne, je suis bien embêté pour le peser, car dans tout notre bled, je n’ai pas trouvé une balance de capacité suffisante, tiens fils voici trois cent dinars pour toi si tu trouves un moyen de le peser.
- Ignorant que tu es ! Ya Baba ! dit El Fenech empochant ses trois cent dinars, c’est très facile ! Faites descendre l’animal dans une embarcation du port, marquez des deux côtés l’endroit où l’eau arrivera. Puis faites sortir la bête, et remplissez l’embarcation par des pierres pesées au préalable, en nombre suffisant pour que l’eau monte au niveau des marques. Le poids total des pierres, représentera le poids de l’éléphant. ZZZZZ !
Voilà comment on gagne trois cent dinars en une minute !
Extrait du livre : Les Sciences d’Archimède – Le Paix est avec Lui.
Berdah
Par Albert (Albert) le samedi 24 mai 2003 - 23h17: |
Albert SIMEONI
Mémoire du jour.
23/5/2003
TEMOIGNAGE
Je vaquais à mes occupations dans ma boutique en cet après-midi du Vendredi après midi, à l'abri du soleil quand rentre une dame du nom de Madame Nicole CAPITAINE, dans mon antre …
'..Pour voir ..!' Me dit 'elle …'Pour assouvir ma curiosité ….! Instruire ma culture qui est en manque de ce que vous avez…! C'est très beau ici..! Mais comment pouvez vous vendre des bougies avec des cheveux..? '
-' Mais madame …! Dans les supers-marchés, ils vendent bien toutes sortes de conneries, c'est le nouveau marketing qui veut ça et puis j'ai aussi des Aphrodisiaques et de la magie en poudre….! Alors je touche à tout et même que je touche à ce qui n'est pas interdit….!'
Bref, curieux comme je suis, je lui demande '…D'où êtes vous Madame….?'
-'Je suis native de Radés…..! Maxula Radès….! ' J'ai quittè la Tunsie à l'âge de Cinq ans…!'
-Ah bon…?'
-Oui, mes parents avaient un 'Henchir' ( ferme ) et je me souviens de beaucoup de choses..!'
-Quoi par exemple ….?'
-Je me rappelle déjà de l'eau fraîche que mon grand-père nous versait par une gargoulette bandée de lanière de tissu qu'il plongeait tous les matins et remontait du puits l'après midi…..! Je ne vous dis pas Albert, j'en ai encore l'eau à la bouche…..!' Nous n'avions pas de frigo à l'époque, nous étions pauvres….!'
-Venez je vais vous faire lire quelque chose….!'
-Et là je lui fais lire le marchand de granite…
'Olalalllla……! La granite au citronNNNNNNN, c'est ce que j'aimais le plus …! Mon D ieu…..! J'ai encore le parfum dans mes narines et ce goût exquis, Albert je me souviens aussi de l'odeur des fleurs d'oranger…..! Et du jasmin…! Tu sais Albert, je me rappelle aussi de la grande balançoire que mon oncle nous avait accroché à une branche du mûrier…! Et ces mûres..? MMMMMMMMM…..! Mon D ieu..! Bien grosses violacées bien sucrées….! Tu sais quand je montais en haut sur la balançoire, je pouvais voir le jardin de mes voisins et ainsi œilletter sur leurs faits et gestes. D'autant plus que ces gens là pratiquaient du naturisme….! C'était drôle de les voir tous nus, et puis je me suis habitué..! Nous avions aussi un grand citronnier sous lequel mes parents faisaient un grand méchoui….! Et puis, mon D ieu les pizzas de ma grand-mère, si épaisses qu'une seule 'rondeur de pâtes' bien garnies nous suffisait…! Souvent nous allions sur les coteaux du Bou-Kornine, à Hamam-Lif, pour pique-niquer…! Olallalala… J'avais 5- ans et je n'ai pas oubliè tout ça…! Les vers à soie, je ne les ai pas oubliè aussi, on les mettait dans des cartons troués et j' attendait les cocons qui éclosaient et les papillons….! Mon D ieu…..! '
Et là elle s'arrête un instant…
'Je suis émue Albert..!'
-'Je vous comprends madame…!'
-'Ah….! Tiens, je me souviens aussi de ma grand-mère qui nous préparait après mes classes, un grand bol de pois chiche moulu dilué dans de l'huile ( sorte de Bchichè) …avec du sucre…! Un vrai régal…! Mon
D ieu…! Et les 'makrouds' de ma mère, uniques en leur genre, je n'en ai pas trouvé de pareils à ce jour à Paris…!'
Et elle parlait avec fougue et émotion pendant que je notais de tête son souvenir parfume.
Puis contre toute attente, elle me dit…
-'Voilà, donnez moi quelque chose….!'
-'Je ne comprends pas madame, je ne fais pas commerce de votre témoignage…?'
-'Mais si….! Vous allez gagner de l'argent….!'
-'Gagner de l'argent avec vos petits souvenirs que je connais déjà…!'
-Allez, je vous connais vous…!'
-'Vous me connaissez, expliquez-vous…! Je vous jure que tout ça est gratuit sans contre partie..!'
Elle franchit le seuil de la porte pour partir, après un quart d'heure de marchandage, d'un œil marri alors que je lui ai offert deux cigarettes auparavant.. …en me disant…
'Vous êtes tous des profiteurs les juifs….!'
-'Madame…Capitaine de mes deux….pendulettes….! Vous connaissez l'expression 'Malta hanina takol kobz wèl sardina….? Elle a été faite pour vous tellement vous puez de la bouche à force de manger que de la sardine pourrie, in yadin rab…..Omôk…ou rab bouk èl néyèk…! Yè kahba…....Maltia!' C'est ce que je lui ai offert en guise de paiement. A haute voix en pleine rue. Toujours gratuitement. A cette délurée célibataire de 57 ans.}
Jaco, tu ne peux pas lui envoyer un mandat dollar à cette crève la faim….? Ou un chèque bidon par
e-mail ….?'
Je ne sais pas pourquoi, c'est toujours sur moi que tombe ce genre d'histoire…! Me faire insulter gratuitement….! Par une 'Khlika mchoumè…! 'Elle ne sait pas avec qui elle est tombée celle là..!'
Par Albert (Albert) le samedi 24 mai 2003 - 23h15: |
Causerie avec……
'……..Te souviens tu du temps où tu m'offrais ce que tu avais de meilleur mais qui m'appartenait.! Il suffisait que j'introduise ma puce dorée dans ta fente pour que tu me serves ce que tu as de plus beau en toi. Aujourd'hui après m'avoir si bien ouvert ta hofra, tu me refuses ce qui sommeil en toi…..Pourquoi…? Pourtant je te caresse comme avant, avec douceur ton clavier…! As-tu oubliè ce temps là…? Me voilà comme un idiot, devant toi, les mains dans les poches et le regard béat, à contempler et toi….! Indifférente et sans scrupule, tu me fixes sans réagir me laissant dans l'embarras. Sans broncher ! Oui….! Je suis découvert et alors est ce un crime d'être à découvert…?
Cela arrive dans la vie, de l'être, mais voilà, tu es soumise à leur volonté, ils te surveillent et te contrôlent donc tu ne peux plus rien me servir 'Boite à billets..'
…………'Mon distributeur du Crédit Lynnais
24/5/2003
Par Albert (Albert) le samedi 24 mai 2003 - 23h08: |
message d 'ILIAN......
Je viens de lire sur le petit theatre de Breitou le recit du pecheur
Carbone de la Goulette. Je suis tres emu et boulverse par ce recit. Une fois
encore tu as reussi a eveille en moi des emotions fortes qui serrent la gorge et donnent del'humidite aux yeux. Je n'ai plus de mots de decrire mes sentiments apres chaque lecture de tes ecrits. Pour moi tu es le Plus GrandEcrivain qui existe sur notre Planete. Je suis heureux de te connaitre, pour moi tu es unique et surtout tu es porteur d'une culture qui depasse de
loin la Goulette et la Tunisie et desormais fait parti du patrimoine culturel del'Humanite
Milles fois merci Raby Myak ton
Ilian
Sans commentaires
Par Albert (Albert) le vendredi 23 mai 2003 - 20h09: |
Lalla, une felouque n'est pas une balancelle mais disons une barque mais plus grande à voile que l'ont voit surtout naviguer sur les bords du nil.
Une balancelle est un grand chalut pour percher les poissons au filet, à la traine, en haute mer.Les patrons posaient aussi des filets qu'ils venaient récupèrer plus tard, ils les balisaianet pour les reconnaitre....
Les chalutiers ou balancelles, elles pouvaient sortir en haute mer sans trop s'éloigner des côtes , et souvent elles naviguaient à vue sans radar.
Voila pour vous, un texte déjà passè...
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
1806/89 6/04/2001
A mes amis les Italiens de la Picola ‘Chichilià’.
‘ LES BALANCELLES ‘
Via ST CYPRIANO.
Il est deux heures du matin.
L’hiver n’a pas de manteau de neige, à la Goulette. Rarement. Un vent vif, dur et humide, souffle depuis la mer. 3 jours dèja, que le mistral, balaie les rues nocturnes et désertes. Les volets sont clos. La pluie, sa compagne, n’est pas en reste. Noël n’est pas bien loin, au seuil de cette année qui se meurt. Les Italiens, les Maltais, les Siciliens et toute la chrétienté universelle consacre cette fête commémorative, en toute convivialité, chez eux. Et les familles, de la picola Sicilià, sont très traditionnelles, leur ferveur ressemble à s’y méprendre à celle qu’on trouve, là-bas dans les chaumières campagnardes du sud de l’Italie.
Ils ont leur sainte Madonne, celle de Trapani, qui veille sur eux, qui veillent depuis bien longtemps sur cette communauté que D.ieu a bien voulu nous faire connaître et surtout apprécier et aimer. La patronne des marins, telle le phare des blocs, sans jamais s’endormir, accompagne nos marins pêcheurs, lors de leur sortie en mer.
‘ Sainta Madonna di Trapani chè amma , vèdo, ….ascolta nostri prèguiri….’ Amen.
(Sainte Madonna……………….. Que je j’aime, vois et entends nos prières..’)
Telle est l’invocation quotidienne, qu’ils adressent avant de prendre le large.
Giogio Carbone, 55 ans, patron pêcheur sur son’Hirondelle’, père de 5 enfants travaille sur sa balancelle depuis que –33 ans auparavant son père Amèdèo dit ‘Il Pèpé’ vieillissant et d’une voix grave lui dit un jour……
‘Figliolo…Basta! cossi la scuolà è méglio il profumo dèl mare è dèl pèsce…’
(‘Fils …… Assez d’école …l’odeur de la mer et du poisson sont meilleurs pour toi…..’)
L’adolescent, pas très attiré par les études, suivit les conseils de son père et se retrouva à ses côté, apprenti.
Comme il le fait depuis cet âge, et sans jamais faillir un seul jour, Giorgio se lève en cette froide nuit du 22 décembre à 4 heures du matin. Prenant soin de ne pas réveiller sa femme, Maria, et ses 5 enfants qui dorment dans leur chambre ; les trois filles en bas âge ensemble sur un lit tandis que les deux garçons allongés à même le sol sur une couverture.
‘E l’orà… ?’
(Il est l’heure’)
dit sa femme en ouvrant les yeux…
‘Ma ti è svègliatà.. ?’
( Mais ..Tu es réveillé… ?’)
Elle se lève, prépare un bon café chaud à son époux. Son mari, bien emmitouflé dans on ‘Cardigan’ noir s’apprête à sortir. Maria, enveloppée d’un châle noir accompagne son époux au bas de l’escalier. Elle se signe, tandis que Giorgio bat le pavé qui mène à son ‘embarcadère’. Les berges des quais ‘Amiral Courbet’ et de ‘La Goulette ‘ sont en effervescence, comme tous les soirs de sortie de pêche en haute mer. Il relève son col et enjambe le parapet de ‘L’Hirondelle’ amarrée qui tangue sur les flots houleux. Ca siffle dans les oreilles. Quelques balancelles sont dèja parties. La lueur - de leurs petits lampions accrochés en haut des mâts – valsent au grès de la tempête comme des lucioles. Bientôt, elles disparaîtront dans le lointain. Le moteur de l’L’Hirondelle’ ronronne. Marche arrière, marche avant, elle se place dans le sillage de la ‘Magdalena’. Nino ‘La Rascasse ‘, Benzarti ‘L’YARBI’ , Guliano ‘El Mafioso’, Costa ‘Il Maltèse’ et le jeune moussaillon Rion sont à bord .Le sémaphore du bloc est en vue et Signor Canamelle, le responsable du phare, ‘De la grande lumière tournante ‘, leur fait un signe de bonne chance :
Trois pressions sur le bouton de sa lampe torchent.
Le brouillard, rare, s’est levé en mer. On navigue à vue et au grésillement de la radio.
La mer est forte, la houle ‘parle.
Maria chez elle, à genoux sur un coussin posé devant son autel, prie -en compagnie de deux cierges allumées-les yeux mi-clos, en son for intérieur.
‘Saintà Madonna..’ Etc….
L’Hirondelle est en haute mer, balayée par le vent. Les flots fouettent ses flancs. Les heures passent. Elle est prise dans le brouillard…
‘Disgratiatà ….ma dové è il fanalle dèl Capo Bueno… ?’
‘Malèdiction…mais où est donc le phare du Cap Bon… ?)
Ils ont raté le repaire. Egarée .. ? Dans l’immensité ‘désertique marine ‘ …’l’Hirondelle l’est. ICI.
Les premières balancelles parties depuis 24 heures sont rentrées. Maigre butin dans leurs ‘Tirars’( caisses en bois dans lesquels les poissons sont ordonnés avec par-dessus de la glace. Deux d’entre elles manquent à l’appel :’L’Hirondelle’ et ‘L’Ave Maria ‘.
Sous la grisaille et la pluie…la rumeur s’est emparée des berges et des marins pêcheurs. La famille Carbone, Maria et ses enfants avertis et anxieux vont aux nouvelles. Sur le quai ‘La Goulette ‘ l’effervescence est à son comble. On attend.
Solidarité oblige. On chuchote. On échafaude. On prie. On s’abrite - sous les remparts du Fort Charles Quint -de la pluie battante. Des abris de fortune. Des parapluies de fortune. Signor Canamellà, perché sur sa tour de fer, ‘son clocher de lumière’, tourne en rond comme son phare, à droite à gauche, les yeux rivés vers le large obscur. 36 heures et rien. Maria lasse d’attendre, serre ses enfants. La foule, toujours renouvelée,
Se dirige vers la petite église. Le prêtre debout, derrière son autel, les attend. Il connaît ses paroissiens. Il a l’habitude de ce genre de situation. L’église est pleine à craquer L’odeur acre des cierges asphyxie l’air.
Vittorio, Jean-Baptiste, Cèsario, Hélène et Antoinettà ainsi que la maman Maria sont aux premières loges. Face à la Madonna. Digne, debout, essuyant une larme furtivement qui coule sur sa joue rose, L’épouse Carbone a levé son regard vers la vierge. Dialogue intense, muet et plein de ferveur..
‘Maria … Santà Maria , Madre di bontà, per favore , per i tuo figlio Jèsu crucifacato, ascoltà mia dolore, sono vènutà con i miei figli …comè ti vèdo…implorare il tuo pardone..tua carità…’
‘Marie…Sainte Marie, Mère de bonté, s’il te plait, par ton fils Jésus crucifié, écoutes ma douleur, je suis venu avec mes enfants …comme tu le vois implorer ton pardon. Ta charité….
Longue oraison, intense, si intense qu’on avait l’impression que la lumière de la petite église redoubla d’intensité. Elle parle la Maria à la Maria…. Elle n’entend plus rien Maria . Ni prêtre, ni foule qui se bouscule au portillon. Elle est èpuisée la Maria. La Picola Sicilia ‘ toute entière est là, en silence. St Antoine est invoqué, tous les saints sont évoqués et même ceux qui ne le sont pas. Certains invoquent leurs parents disparus pour qu’ils viennent à la rescousse des ‘égarés en mer’.
Des hommes de foi -sur les quais – impatients égrènent des chapelets, tandis que les ‘mécréants’ ‘arrosent ‘ leur attente par quelques gorgées de vin.
Et puis..Du haut de sa tourelle, Signor Canamellà a vu…Lui, qui pratique ce métier depuis 50 ans a vu…Il a vu, déchirant dans le brouillard, la grosse silhouette sans queue de ‘L’Hirondelle ‘. Oui…c’est elle, suivi par dèrriére par ‘L’Ave Maria. Six pressions sur le bouton de sa lampe de torche dirigée sur les berges, sur les têtes ‘casquettèes’ des hommes de la mer ont suffit à soulever un cri de joie. La pluie par la peur s’est arrêtée comme par miracle. Ils sont là.
Rizzo, le moussaillon, agile comme un moineau, court vers l’église.
‘Maria…Maria… ?’
De sa petite voix fluette, non mue, il ‘creuse ‘ un passage d’entre cette foule absorbée On le reconnaît. On l’embrasse et caresse.
On lui ouvre ‘un tunnel ‘. A droite, a gauche, la foule s’est mise de côté. Entre les deux files, Rizzo marche, le béret entre ses mains. IL est là, devant Maria Carbone. Elle détourne lentement sa tête. Son regard a quitté celui de la sainte pour se poser dans celui, vif, du jeune garçon. Elle prend son visage entre ses mains chaudes , rapproche ses lèvres démaquillées et pose un baiser sur les joues froides du puceau.
‘Siamo qui…..siamo….qui…’
(Nous sommes là……………..’)
Maria, de sa voix douce……’Io lo so…lo sapèvo….’
Nous ètions le 24/12/1959 à 13 heures 15 . Dans quelques heures, se sera Noël pour Giorgio Carbone et la ‘sua famiglia ‘. Buon Natale Jean Baptiste.
Buon Natale a tutti gli Italiano dèlla Picola Sicilia.
Le temps dans l’espace ne compte pas, mais je suis sur d’une chose que ce temps a existé quelques part dans notre espace GOULETTOIS.
Cette narration n'est pas loin d'être une réalitè.
WNESS Merci pour ton coup de fil..RABY MYAK..
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