Par Albert (Albert) le jeudi 12 juin 2003 - 20h44: |
Ghzal , le cordonnier.
Chez les Ghzal, père et fils ( deux), la cordonnerie n'avait pas de secret d'alcôve. Leur étroite échoppe, situé sur l'avenue Roosevelt, recevait toutes les paires de chaussures handicapées. Du talon de femme décollé à celui des hommes usés. Sans oublier les semelles à remplacer. Il y avait le père Ghzal, les deux fils, Balbik et Bichi qui régnaient en seigneur dans un espace réduit, pas plus grand qu'une cave parisienne en tout cas comme la mienne.
Toutes sortes de chaussures hétéroclites gisaient dans un coin, pêle-mêle. Sans ordre.
Assis sur des tabourets de taille basse, ils avaient devant leur petits établis, un tiroir à compartiment à ciel ouvert dans lequel, clous, rivets, aiguilles, tranchets, allènes, boite de colle, râpes, marteau- clouteur et ficelle se tenaient compagnie en bric a brac. Tout sentait le désordre. Ils portaient un tablier en cuir et cela afin de ne pas se blesser lors d'une coupe de bavure de cuir. La chaussure à réparer se retrouvant coincée entre leur main et la poitrine. Les phalanges et la paume étaient souvent tachées par de la colle ou du colorant.
Les réparations se faisaient souvent en présence du client ou cliente qui attendait patiemment sa bottine ou haut talon. Je suivais du regard l'opération rafistolage. Il décollait d'abord la vieille semelle à remplacer et découper, d'un tapis de cuir enroulé, un bout de cette matière. Un morceau assez large ( 15 cm sur 20 ) de forme rectangulaire qu'il enduisait de colle forte: une sorte de glue. Puis, une fois cette première prise en main terminée, il mettait de côté ce morceau afin de laisser le produit prendre l'air. Quelques minutes plus tard, il reprenait celui là qu'il pressait sur l'envers de la vieille chaussure puis prenait quelques clous ( semences) coincés entre ses lèvres qu'il pointait et par petits coups secs et précis, cloutait son rectangle à intervalles réguliers sur un pied-debout ( sorte d'enclume). Pour conclure, il recoupait les débords en suivant la forme de la chaussure. La finition se faisait par à coup de râpe.
Il passait ensuite un liquide noir pour teindre le nouveau bord.
Les frères cousaient aussi toutes sortes de cartables à riveter ou sac à main dont les anses se sont détachées.
Une vraie passion dont ils se sont fait les champions.
La famille était nombreuse, D ieu bénisse, 7 frères et sœurs que je cite de mémoire, grâce à mon ami Henri, qui me les a soufflé.
En plus de Bichi et Balbik, on trouvait Baiza ( l'ami de mon père 'Z'L) Manou, Chenchen, Yvette et Traki.
Par Albert (Albert) le jeudi 12 juin 2003 - 20h26: |
'....Okkayyyyy Albert, vous êtes prêt à tout recevoir, eh bien je vous envoie la Marmite de Djoha....
Un jour Djoha se rendit chez son voisin et lui demanda de lui prêter sa marmite.
L'aimable voisin s'exécuta, et Djoha rentra satisfait chez lui, avec la marmite dans son couffin.
Le lendemain Djoha retourna chez le voisin et lui remit la marmite en le remerciant pour le service. Lorsque le voisin reprit la marmite, il constata qu'elle contenait une toute petite mini marmite.
"Que vient faire cette petite marmite ?" s'étonna l'homme.
"Vois-tu, cher voisin, alors que ta marmite était chez moi, elle a accouché d'une petite marmite, et là je te les retourne toutes les deux".
"Non, mais c'est une bonne nouvelle!" s'exclama le voisin, et tenant les deux marmites il s'empressa de renter chez et de refermer sa porte.
Quelques jours plus tard, Djoha revint chez son voisin et lui demanda de lui prêter cette même marmite. Le voisin s'excécuta avec plaisir. Djoha placa la grande marmite dans son couffin et se dépêcha de regagner sa maison. Et les
jours, et les semaines passérent ....
Ne voyant plus revenir Djoha, le bon voisin s'en alla taper à sa porte.
"Ecoutes Djoha, j'ai besoin de ma marmite aujourd'hui, il faut que tu me la rendes!".
"Aaaaaaaaa, mon pauvre voisin!" répondit notre luron, "ce que j'ai à t'annoncer est trés triste! - Ta pauvre marmite est morte et je l'ai déjà entérrée."
"Arrêtes donc cette plaisanterie!" rétorqua le voisin - "Est-ce-qu'une marmite peut mourir? - Allons donc!".
"Naturellement!" répondit Djoha, "A partir du moment qu'elle peut accoucher."
Rabi Khalik
Nanou
Par Albert (Albert) le mercredi 11 juin 2003 - 22h42: |
'......Il eût une époque où je soulevais des haltères.Trop dur. Aujourd'hui je soulève l'entousiasme, ca ne demande pas trop d'effort...
et je transpire moins...!'
Albert HAI I NEGUEZ....
Par Albert (Albert) le mercredi 11 juin 2003 - 22h23: |
CAUSERIE I
Lettre d'une amie marsoise
A un ami goulettois …
Bonjour Albert,
Je lis quotidiennement vos chroniques avec beaucoup d'émotion, tant elles sont sublimement
bien narrées et à chaque lecture je ressens cette même sensation de bien-être, que vous seul, cher ami goulettois, savez si bien transmettre au lecteur tunes par la magie de la mémoire.
Je souhaite et ressens souvent la nécessité de repartir là-bas. D'y retourner, pourquoi ? - Ce que je veux chercher n'appartient pas, je crois,à l'ordre de la raison mais à celui du cœur.
Comme il serait bon de pouvoir vivre tranquillement en bi-culturée sans risque de devenir la proie de la névrose m'obligeant à faire un choix impossible!
Vos narrations sont un baume pour mes racines et pour mon identité.
Les sujets dont je voudrais vous entretenir prochainement et qui font parti d'un patrimoine commun, sont une rangée de perles d'anecdotes simples, naturelles, humaines, toutes encensées de cette atmosphère unique, dont seule la Tunisie, notre douce mère "Omna Lahnina", a su nous imprégner, avec beaucoup de tendresse. Il y aura des odeurs, des rythmes, des croyances, des couleurs, de la musique et de l'humour.
Je remercie chaleureusement notre Webmaster Jaco, d'avoir bien voulu établir le contact, et vous dis à bientôt et Rabi I Khalik!. (Que D. te garde)
Amicalement
L'enfant de la Marsa
Ma réponse…
....El wach wèl gharbè, Madame, m'ont prédestinés à écrire des souvenirs, à sentir des odeurs et écouter des sons, tels qu'ils me parviennent encore dans mes oreilles et voir défiler des images devant mes yeux. Rien ne me prédestinais à écrire. C'est venu comme ça un beau matin de mars 1989 soit 6 mois avant que j'immigre en France. En laissant derrière moi les trois quart de ma vie. Cette logorrhée verbale m'a surprise et ma mémoire s'est ouverte aussi loin dans ma jeunesse et de ma petite enfance. Alors je me suis investis là dedans, et j'ai plus de 450 textes se rapportant à tout ce que la vie m'a appris là bas, dans les rues, ruelles de mon quartier.
Je vous conseille vivement d'aller lire les archives sur le THEATRE DE BREITOU mes chants, poèmes, récits, opéras en tout genre et vous aurez là devant vous le personnage qui s'est
'dérisionè' bon enfant. Je suis goulettois, né modeste au cœur humble. Rien de ce qui est humain ne me laisse indiffèrent, mon éducation ne m'a pas permise de faire des choix sur telle ou telle identité, et je me considère citoyen du monde à part entière.
La vérité Madame, ne peut se dire haut et fort alors parfois je la maquille avec des sous entendus dans le seul but de ne pas choquer. Dites là et on sera catalogué de tout ce qu'on n'est pas. Alors, je ruse avec les mots et mes messages un peu partout, en les voilant afin de ménager toutes les susceptibilités.....
Je souhaite et ressens souvent la nécessité de repartir là-bas. D'y retourner, pourquoi ? - Ce que je veux chercher n'appartient pas, je crois à l'ordre de la raison mais à celui du cœur. Comme il serait bon de pouvoir vivre tranquillement en bi-culturée sans risque de devenir la proie de la névrose m'obligeant à faire un choix impossible!
'....Le cœur ??? Madame, est la seule chose qui fasse vibrer mes écrits car sans lui rien n'est émotionnel. Et si dans la vie, on veut se faire aimer il faut faire parler cet organe que beaucoup de gens ont oubliè de le faire....
j'ai le triste privilège de causer avec lui et c'est de lui que tout part car la raison est froide , Madame.... Vous n'avez aucun choix à faire, c'est vos sentiments qui doivent parler sans retenue , vous êtes née comme vous êtes et la faute n'incombe à personne. Soyez vous même surtout....Sans chichi.
Seulement faites attention à l'obscurantisme qui court en ce moment partout dans ces nouvelles sociétés qui pensent être les meilleures.
Gardez en vous l'essentiel et l'important, votre foi dans tout ce que vous faites et vous n'en sortirez que grandit. Vous pouvez rentrer avec moi au théâtre, et nous animerons ensemble cet espace de culture tunisienne, écrivez en arabe phonétique.
Je vous suivrai dans tous vos sujets.
Merci A bientôt....Je vous salue RABY MYAK...
Par Albert (Albert) le mercredi 11 juin 2003 - 21h51: |
CAUSERIE I
Lettre d'une amie marsoise
A un goulettois …
Je vous présente Nanou. Une marsoise, fille du saf saf, qui vit quelque part en Europe, et qui, par l'intermédiaire du Webmaster a émit le vœu de correspondre avec moi et surtout de relater son enfance en m'envoyant quelques récits et anecdotes. De son crû.
Dés sa première lecture, j'ai senti la chaleur et la convivialité de cette dame un peu 'exilée' comme nous tous. Elle m'a promis de nous rapporter ici son vécu et son 'Wahch de notre Tounèch mimètna èl haninè…' A sa façon.
Ces quelques écrits seront publiés comme ci dessus indiqués. Je présenterai ces derniers en forme de causerie, non pas au coin d'une cheminé mais sous le jasminier cher à notre chanteur populaire HEDI JOUINI
'…Taht él yassminè fèl lil….§§§§§..
Gdhit èl youd ou hahkit…...§§§§§..
En jnoum tèmin finè ou rabi chèhèd ââlinè…§§§
Taht èl yèsminè fèl lil……§§§§§§
Démyèt yèni tèjri fayadaHHH….
Némsah fiè ou nébki, …§§§§..
Yè rabi moulèhi, farkarni….§§§§..*
Selon quelques paroles d 'Albert…
Albert l 'Enfant de la Goulette à l'Enfant de la Marsa.
Par Albert (Albert) le mardi 10 juin 2003 - 20h48: |
Pour la première fois dans ce theatre..
Un pollard....
ALBERT SIMEONI (BEBERT)
L’ENFANT DE LA GOULETTE
Récit policier. Pollard.
10/09/2000
PROLOGUE.
Premier chapitre.
L’imaginaire .....mon univers. Un univers dans lequel je plane .D’une virgule....j’ouvre trois pages......du point.........8 ........d’un mot......40 pages ........et avec une phrase ....une baracha plus longue qu’une encyclopédie. Mon père Ayouche avait la tchatche facile et sympa......son fils Breitou (moi en arabe)....a hérité de la tchatche orale ,écrite ....’un don’...’tbarkalla’ qui s’est réveillé à 25 ans depuis le jour où j’ai concocté la première rédaction de ma sœur .
Elle obtint, à ma grande surprise, un 9/10 avec en marge cette appréciation de son maître Mr de Balliancourt
‘Bien .... ! Mais je doute fort Mademoiselle que cela soit vous qui l’ai écrite’.
Depuis, il n’eut de cesse d'admirer celle qui lui remettait mes copies.
Voici une fiction policière à la sauce goulettoise. Je vous invite à la goûter.
Toute ressemblance avec des évènements passés ou récents n’est que pure coïncidence. Les noms de certains de mes amis sont vrais, les autres imaginaires tout comme le déroulement de l’histoire. Que mes amis me pardonnent d’avoir inventé des fonctions, des conversations ou des faits qui ne correspondent en aucune manière à leur sérieux et probité......mais après tout ne suis donc pas goulettois et enfant...?
.
5/09/2000
' ....Vous ....'.
Dit il en pointant son index haineux et en contractant sa mâchoire de nazi vers nous ..
’Je n’ai pas besoin de vous rappeler que vos parents portaient.....
'L’ÉTOILE JAUNE. '
PHOTO DU SIGLE
Par une froide nuit de décembre le téléphone sonna à une heure tardive.
'Allo..... ! Inspecteur Boulakia ....... ! Ici......Kouba .... !'
'Qu’elle heure est ’il .....?'
'Une heure du matin .... ! Chef....!'
'Je t’écoute.....?......Ce doit être vraiment urgent....!'
'En effet ... !.Chef....il faut que vous veniez tout de suite......à Neuilly.....au 95 rue des Érables
........c’est affreux.....’
'Bon...... .....! Je m’habille et j’arrive...OK…?'
L’inspecteur Boule, comme l’appelaient ses amis à son insu , était né à la Goulette en 1946. De courtes études scolaires au CEG de la Goulette, et un triennat à L’ORT de l’Ariana lui permirent de décrocher un CAP- tourneur. Son père Miro aurait voulu voir son fils embrasser ,tout comme lui ,une carrière policière....mais l’adolescent ..... , il voulait réparer plus tard des avions..., qu’il n’a jamais vu sauf en images Le "Mektoub" allait faire de lui plus tard , le commissaire le plus redouté de la ‘crim’ à Paris. Un concours de circonstance lui fit connaître un jour, alors qu’il cherchait du travail ,du coté de Montreuil, celle qui devait être sa femme mais décéda dans ses bras lors d’une agression dans un parking ,par un certain soir gris et fade .Il fit le sermon ,sur sa tête, de combattre le crime .
Quelques années plus tard, l’inspecteur Boulakia prenait ses fonctions à l’ âge de 35 ans dans le quartier de la rue des Morillons à Paris, puis quelques années plus tard à Neuilly .Sa forte personnalité, sa carrure musclée, ses cheveux coupés courts - à la brosse- et ses costumes bien taillés lui donnaient un air de faux gentilhomme anglais.I l arborait un bouton noir, sur le revers de son veston. En mémoire de sa fiancée.
Il jeta un rapide coup d’œil par la fenêtre de son appart, où il vivait seul. La pluie, en ce soir du 28 Décembre, tombait drue. Il ingurgita son petit café noir mal sucré, ferma la braguette de son jean et allait juste descendre quand...
'Allo....! Inspecteur......! Le procureur .....!'
'C’est bon......! Kouba ....! Tu ne vas pas m’appeler toutes les 5 minutes....?'
Il raccrocha sur son nez.
Sa moto l’attendait dans le sous -sol mais comble de malchance, la roue avant de sa BM était crevée......
'In....yadin.....! Radek...yà kahba...!' ( Pute ) Il lança un gros juron en arabe appris quand il était un voyou à la Goulette, en signe d’énervement.
Il remonta chez lui…..
'Allo.....! Kouba....? Envoies moi une voiture......!'
'Ok.....! Chef….!'.
A SUIVRE…..
Par Albert (Albert) le mardi 10 juin 2003 - 17h42: |
'.....§§§§§§....Aâlla yassfouri....Ha...§§ Aâlla yassfouri....§§§§§... Yè mama...Kif en hal él bèb i tir bjouan'hou...§§§§ Yè mama...§§§§§....
Aâlla yassfouri èl ghèlli, i ghèni méghir klèm méllè bèl zokra...§§§§§.......Sawtou kif él kanalou élli rayèh fèl é jbèl...§§§§§.....
.Oukèn yè nssè tahtou bi ..§§§§§..Khèb'youhou taht él ferchè ...§§§§§..Ou estahafdou ââli fi yèdkèm....Ellâ'bou bi.....§§§§§.... Assfourri bnin ou ghèlli...§§§§§.....Méghir roch.. ..
§§§§...
Chanson sur mon canari...
Wenssou......En challa dimè èl kanalou mtayak mertah ou msérèh..
J'ignorais que tu aimè les canaris toi...??? Et en plus, il parle le judèo mta ZAGHOUANNNN....Il ne doit pas être a court d'eau le tien.... ;) ;)
Par Wnes (Wnes) le mardi 10 juin 2003 - 17h17: |
Yéh Bébert, Yéh Asfour FelFel,
Ma t'arebch mel kfess, oula n'chedek bel shebka, ou bel Khazib !ZZZZZ!, èda mouch klem ( Oud-Arbi ) m'ta Hak el Ouet, èda klem m'ta Aïn Zaghouan, el bled m'ta y.
Li ken andek l' babous tuil blah rich,
l'babous m'ta y kif cicar bel chlagui,
L'asfour m'ta y kelem kif el boubreil
Blech chram, alech oua grel, kin el brel,
Oma canalou, ou Bou Moknine ( Cheref Bessif),
Ek el asfour y rahni kin boulboulone,
Koul lioum, ou koul lil.
Anè mraz, alech mel has, manjemch n'argod,
koul lil !
Fi lamen yéh Bébert, yéh Boulboulone,
Wenessou El Douda
Par Albert (Albert) le mardi 10 juin 2003 - 10h58: |
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
A CHACUN SA GOULETTE….
Dans la série portraits célèbres goulettois….…..
PHOTO.
23/02/2001
‘Bayd èl yaj oul sarrah…’
‘Après la beauté et sa souffrance…
Vous allez voir défiler au cours des prochaines semaines des portraits de goulettois BCBG, c’est à dire au-dessus de tout soupçon. Les meilleurs de notre race. Une faune hétéroclite qui a fait les beaux jours de notre cité.
Devant le nombre incroyable de cette ‘Bella Roba’, je n’ai pu retenir que ceux qui ont alimenté notre quotidien. J’ai déjà dépouillé quelques-uns dans mes écrits, avec éloquence et sérieux. Je m’excuse pour les autres. En tant ‘qu’écrivain ‘ pas encore reconnu, il m’appartient aussi de m’auto-dérisionner afin de prouver au lecteur que je ne suis pas aussi bon ni aussi mauvais qu’eux. Mais seulement un goulettois qui met en avant ses qualités et ses défauts. Voici donc ….moi….dans ……
‘…ALBERT LE BEAU…..’
Notre communauté est connue pour son autocritique. Nos grands ‘comiques’ ont soulevé des tonnes de rires universels par leur humour franc, jovial, provoc, sincère et bon enfant. Leurs sketchs et histoires farfelues ont mis sur scène la dérision et leur auto-dérision. La moquerie passe d’abord par soi même avant de s’attaquer aux autres. Une délicatesse dont ils ont abusé avec délectation.
Voilà….vous avez donc compris que je vais mettre mon portrait en pâture sur le net.
Ma personnalité ne souffrant d’aucun complexe ni commentaire, je vais disserter sur mon physique sans méchanceté mais en y mettant beaucoup de sérieux. Qui mieux que mon œil … mon regard ou mon miroir peut réfléchir mon image avec beaucoup de vérité et sans détour….mais avec douleur et chagrin..?
Que me reste t’il de mon beau physique…. ? De ce corps musclé, svelte, léger, sportif… ‘énergisant’….d’hier… ? Presque rien…sinon une tête chauve à la face bouffie pareille à une ‘ftira’ ( beignet) .. ? Des sourcils en broussaille que je régularise… ? des poils rebelles qui poussent sans arrosage … ? Ils ne sont pas loin de balayer la surface de ma lèvre supérieure si je ne les contrôle pas.
J’ai pensé un moment à me ‘lifter’ …me redonner du ‘look’, c’est la grande mode paraît t’il…, mais à mon âge…'brabi'…( par D, ieu) ‘hènneh lèyi fi èmih…mè yendi mè nèy…( moi je m’occupe que de mes problèmes…je n’ai rien d’autre à faire )…pour qui.. ? ..pourquoi.. ? pour moi.. ? Bof….
Mes épaules carrées se sont arcqueboutées dangereusement tandis que mon cou de ‘jeune bélier’ s’est transformé en un entonnoir ( kmah) fripé . Mes biceps, triceps et quadriceps… ? fondus….que des bandes de chair retenues par des os…ou presque….
Mes pectoraux d’avant… ? ma fierté d’antan… ? ont pris l’allure d’une planche à surf laissant émerger deux petits points marron/ bruns rabougris, incrustés et perdus dans une broussaille emmêlée couleur gris/sel. ‘Oullit hmoum ‘( je suis devenu moche).
Mes abdominaux…. ? je pleure dessus nuit et jour….de cette ancienne tablette de chocolat Allal qu’ils furent…je visionne à présent, en ajustant mes lorgnettes, une étrange forme ronde et proéminente qui m’empêche de voir mes orteils.
Passe encore pour mes attributs devenus épithètes du sujet que je ne reconnais plus. Je n’irai pas plus loin.
Mes fesses….. ? Quel horreur… ? De fermes à 20 ans, je les contemple distraitement molles et flasques, retenues par un caleçon fleuri ( genre chemise à fleurs Antoine le chanteur) sinon elles coulent.
Mes jambes… ? milles fois je gémis dessus. La guimauve ètant plus ferme. J’ai beau contracter et m’acharner à ressurgir ces muscles ( couteaux) ankylosés dans les méandres de mes souvenirs. Les rhumatismes sont à l’honneur et fleurissent sous ma peau.
Mes mollets… ? où sont t’ils donc passés mes beaux mollets de volleyeur….plus rien.. partis, enrobés, envollès..’mayonnaisés’..tout juste deux paires de saucisson blancs enflés, imberbes qui font rire mes clientes quand je les découvre au printemps sous un short.
Mes orteils…. ? ‘ebki yallim ou nouh ( pleure dessus et gémis) …je les confonds avec mes cors. Quand je me baisse, un bruit de charnière mal graissée me rappelle l’état délabré de ma ‘cordillère des hanches’ ;
Par moment, j’essaye de chercher dans ce physique ingrat, peu flatteur, un détail….un indice majeur ou mineur qui puisse remonter un moral démoralisé mais je ne trouve rien ‘Ya bou rab’ ( par D.ieu) qui me réconforte. Hélas…je soupire tendrement, ma tête posée entre mes mains accoudées sur mes genoux…et je me dis….
‘Albert….. ! ce qui compte ce n’est pas tellement le regard des autres….mais celui de tes enfants …de ta femme qui te trouve toujours aussi beau comme au premier jour….alors …… !.Alors hein.. ? je me relève et postillonne sur ce miroir de merde qui m’induit en erreur.
Vous voyez, franchement, je préfère m’occuper de ma personne que des autres. SANS COMMENTAIRES.
NB/ Bon, suite à ce que j'ai dit plus haut, ma carcasse s'est enjolivée d'une arthrose lombaire et ma jambe s'est raccourcie de deux centimètres, le kinè à force de m'étiré m'a rallongé l'épaule gauche ce qui fait que je suis obligé de marcher un pied sur le trottoir et l'autre sur la chaussée pour garder un certain équilibre morale. Ah……! Depuis que la mairie a installé des bittes en fer à hauteur des attributs, passage piéton oblige, je reçois presque chaque soir sur le chemin du retour, l'extrémité de l'une d'elle au milieu de mes entre- jambes chaque fois que je me retourne pour voir 'des amies' , c'est dur à encaisser et ça fait mal en plus….La rançon de la voye….
Par Albert (Albert) le mardi 10 juin 2003 - 10h45: |
'……Avant que je ne devienne du halkoum, j'avais un corps mta rabi: musclé, vigoureux, plein de nerfs, téméraire, bref un vrai Apollon . Les filles courraient derrière moi et moi je courrait derrière le balln de volley, à chacun sa course….Aujourd'hui, je suis un souffre douleur dans ma famille. Tout ce que je dis c'est de la merde, on ne m'écoute plus, on ne m'entend plus, mes conseils sont tout de suite archives bref, je fais seulement acte de présence et même ma prestance s'est émoussée. N…k ôma celle là…
Seulement voilà j'ai encore un atout en main, la clef du coffre , et ils sont tous au petit soin envers moi , du moins tant que je n'ai encore rien donné mais quand j'accède à leur désir mercantile je redeviens encore rien du tout….
Bref, elle m'embrasse quand même car je suis leur papa gâteau et halkoum….Ca m'arrange…
La seule chose que je désire c'est que qd je ne serai plus là elles disent de moi…..' Oui, notre papa était beau en tout….! 'Le reste je m'en fou ourass baba Ayouch….
Albertinou l'Enfant de la Goulette....El hassfour..
Par Albert (Albert) le mardi 10 juin 2003 - 08h23: |
'......Wnessou......
'.....Aândi yassfour kol sbah ââl chorj'ra i ghani.....
Mkhèbi ou mértah taht èl chouani..Lè ichwini..
Oukheyèk Breitou kôl lilè i charbou ou i nââmou
Bél ahlou élli tayah mèl ourakou...
Aâssifri kanalou, yâmèl séttè ou sittin kif
Baboussou ahmar méllè bléchi rich esfar...
Fi kfassou la'hrir chè'yèkh ou dè'yèkh, yès'tinè
El bab mè yét'hal...Bèch i bèkh'bèkh fer'tountou...
Yè lili ââla Breitou èl mé'ziane
Ou kanalou él ariane mkhè'bi taht él ah'ssira bââda....§§§§...
Yè lili...§§§§§§§..... Yèèèèèèèèèèè觧§§§§§§....LILIIIIIIIIII....§§§§§§.....Ijjè ââwèniiiii..§§§§§§....En attendant le judèo arabe qui tarde à venir , je chante mais plus pour longtemps, je me suis impatientè et j'ai perdu la foi...§§§§§.....
Par Wnes (Wnes) le mardi 10 juin 2003 - 00h26: |
Yéh Bébert,
Chnou ada andek el chram djèja, oula geld djèja, oula guelb djèja ?
!ZZZZZ!
Si ça continue tu vas bientôt prendre le pseudo Royal de " Bébert coeur de poule ".
Ciao Bello.
Wenessou