Par Printania (Printania) le samedi 23 août 2003 - 21h09: |
Albert, c'est vrai ce que tu dis là.
Imagine un garçon qui demande à son père, auvergnat de souche (pas de Sousse), ce que "CH" inscrit sur les plaques minéralogiques, des voitures Helvètes, veut dire.
Et le père, pour montrer son savoir, lui répond:
-Chuiche.
Par Albert (Albert) le samedi 23 août 2003 - 20h44: |
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
10/04/2001
Dans la série des sketchs…..
‘ LA PREMIERE DE LA GOULETTE ‘
Dans ce métier.
De mon ancienne profession, marbrier, j’en ai gardé la couleur du blanc de la puretè. Celle de mon ancienne passion. Mon nouveau métier, travestir les hommes et maquiller les femmes noires ..est ma nouvelle raison de vivre. Mon pain noir. Rien mais alors rien ne me prédestinait à vendre des perruques, de coiffes et accessoires capillaires. J’y suis tombé dedans, par hasard, comme un cheveu dans une crème à défriser. Les goulettois ont cette facilité de s’adapter aux aléas de la vie. Certains se sont réveillés commerciaux, d’autres assureurs, ceux là dans les fringues, tandis que d’autres à vendre du vent aux voiliers( pub) Que voulez vous..la vie vous réserve de ces surprises…surprenantes. Moi.. ? Après mon hibernation forcée, de 9 mois, je me suis retrouvé presque chancelant mais debout ..à peigner des perruques dans ma boutique ..Ce qui a fait dire à mon frère Max dans une envolée lyrique dont il a le secret…
-‘Qu’est ce que tu veux, avant nous étions des hommes en Tunisie..Aujourd'hui nous sommes pédès.. en France… !’
Une merveille…! Poser des postiches ..Aligner des boites..! Conseiller des coiffures après 25 ans de dureté ….’l’obstétricienne’ en esthètie, c’est Alberta…Moi.
1° jour d’ouverture.
Une femme d’un certain âge…genre madame de Fontenay sous Bois..Rentre dans la boutique et vient ‘directo’ vers moi..sans doute à t’elle deviné, à ma tronche libidineuse ( j’étais sous tranksène à l’époque ), une certaine expérience. Bèlhafiè yadioune….
Mme de Fontenay…… .’Bonjour monsieur, je voudrai faire un balayage.. !’
Moi, l’obstetr…surprise ‘ Comment, madame… ?’
Elle…………………….’Avez vous des produits de balayage ?’
Moi d’une voix assurée …………………
’Balayage…………. ? Vous avez vu des balais, de l’Omo (marque de lessive goulettois) , des serpillières, des torchons…..Des savonnettes Cadum…. ?’
Elle me regarde effarée…..’Mais Monsieur…..! Vous êtes vendeur ou pas… ?’
Moi………….’Je suis le patron madame…’
Mon frère qui suivait la conversation de loin, me fait signe avec ses mains en se caressant les cheveux…..Je le regarde puis haussant le ton…
- ‘Ya Khrââ …kif enti tarèf allèch mè djich tsèrviè èlli bèlyà bèguitè hedi….’
(‘Merdeux….puisque tu sais de quoi il s’agit pourquoi tu ne viens pas servir celle qui a avalè une canne’)
Elle …………’Monsieur….savez vous ce que c’est qu’un produit de balayage.. ?’
Moi, tout penaud………’Non…madame’
Elle ‘Ahhhhhh …..Touènchè…ennèh jèddé tounchiè… !’
( ……………..Tunisiens….moi aussi je suis tunisienne !)
J’étais mortifié par la honte.
- ‘Pardonnez-moi, madame, on vient d’ouvrir la magasin et le patron nous a laissé tout seul, mon frère et moi provisoirement…’
Elle…………’Mitchèche ya ouldi….bèchouié bèchouié tèwé tètyalmou’
‘Ne vous en faites pas mon fils…doucement….vous apprendrez’)
Et nous avons appris au bout de six mois…. comme des ‘diplômèes’ H.E.C (Hautes Etudes de Coiffure ). Le parfum des femmes a remplacé l’odeur du marbre. Elli hab ou khèiek (Ce que demande le frère) =le peuple.
Anecdotes. Sur la poignée de ma porte vitrée…il y a ceci….’Poussez sans tirer’ et ‘Tirez sans pousser ‘…C’est clair.
Une demoiselle rentre…achète, puis s’immobilise devant le petit écriteau..
‘Qu’est -ce je fais…Monsieur, je suis bloquée ?’
‘Où est le problème… ?’
‘Là….! Tirez sans pousser…! Qu’est ce que je fais.. ?
‘Comme sans nom l’indique ..ya ey'chè..( idiote) tu tires vers toi….’
‘Ah….je ne comprenais pas…! ’
‘Heureusement que je suis là…sinon tu restes bloquée toute la nuit…. Yà bagra…’
‘
Par Albert (Albert) le samedi 23 août 2003 - 20h10: |
Si je comprends bien, Printania, d'après ton histoire, les portugaises devraient apprendre le français avant de prendre le car ...Tu t'imagines la catastrophe si elle reprend le car suivant.
A moins d'héberger toutes ces femmes en Auvergne, là elles se feront comprendre NON....?
Par Lalla (Lalla) le vendredi 22 août 2003 - 08h51: |
c'est bien de vous ravoir parmi nous;
bonne continuation et merci pour les bonnes histoires!
Par Printania (Printania) le vendredi 22 août 2003 - 15h37: |
Douda, où as-tu appris à nous connaître, nous Goulettois de souche ?
Tu parles de nous en termes peu amènes.
Machiavel, tu as écrit ? Il était goulettois celui-là ? Tu peux nous dire qui était son père ?
Je vais essayer de te donner des précisions.
Le prix Goncourt avait été attribué, en 1991, à Pierre Combescot, pour son livre « Les filles du Calvaire. »
Ce livre raconte l’odyssée d’une fille de la Goulette, émigrée vers Paris, pour y tenir un bar, fréquenté essentiellement par des gens du cirque voisin.
L’écrivain, à ma connaissance, avait été aidé dans sa narration, par un garçon de la Goulette, qu’il a baptisé Loulou, mais dont on découvre la véritable identité, au fil des pages.
Esh a’lina, là n’est pas le sujet.
Voici donc ce qu’écrivait Pierre Combescot, pour présenter les Goulettois.
« Il est aujourd’hui encore, au coin de la rue Khaznadar, anciennement rue du Capitaine Petit jean, et de l’avenue de Carthage, devenue Avenue Bourguiba*, un hospice pour vieux juifs ; pour ceux qui sont restés après l’indépendance, soit qu’ils aient été trop âgés pour faire le voyage de France ou de Palestine, soit qu’ils n’eussent pas de famille ou plus vraisemblablement qu’ils ne se résignassent point à quitter ce bout de terre d’Islam dont ils étaient locataires, ayant, en effet, créé au cours des siècles dans ce faubourg de Tunis, une sorte de treizième tribu d’Israël : Celle de la Goulette.
Ah ! Mes aïeux ! Quelle tribu de petits malins que c’était là ! Et cette roublardise qu’ils savaient mettre en toute chose, et cette gaieté, cette gentillesse et cette bonne humeur !
Leurs tours, leurs farces, leurs goguenardises faisaient pouffer la diaspora entière ; et jusqu’en Pologne où l’on s’épanouissait la rate de leurs rodomontades au point qu’un rabbi de là-bas moins bégueule que les autres, voulut consigner en une sorte de Talmud les blagues de ses coreligionnaires lointains ; Ces « Yahoud–el Arab », véritables demi-burnous, des « ganav » de la pire voyoucratie pour qui on n’avait que mépris ; et cela tant il est vrai que leurs joyeuses entourloupettes s’exerçaient non seulement vis-à-vis de l’Arabe mélancolique et résigné, et du petit colon français péteux, mais aussi à l’encontre du grand-papa Jéhovah dont ils savaient avec un charme inouï et un culot de commissaire détourner la loi à leur profit »
*N.B. Combescot s’est trompé de nom de rues.
Esh a’lina, là n’est pas le sujet.
Par Printania (Printania) le vendredi 22 août 2003 - 09h13: |
D’habitude, on va en vacances vers des destinations plus chaudes, plus ensoleillées.
Il faisait 40° à l’ombre à Paris, il est allé chercher 28°, au soleil .
Quelle idée !
Comme ce boucher de Montréal, qui, pour avoir moins froid, par –40°, allait se réchauffer dans sa chambre froide, où il ne faisait (que) –18°.
Avant de partir, il avait ingurgité jusqu’à 8 litres d’eau par jour, de peur de se déshydrater.
La « Turista » faisait déjà son chemin.
Arrivé dans son pays de lait maternel, retrouvant un peu de fraîcheur, il s’est laissé aller, croyant retrouver ses 20 ans, oubliant qu’il en avait 3 fois plus.
Albert, nous avons l’âge de nos artères.
Pousser le sable avec la poitrine, n’est plus de notre âge, il faut rester raisonnable à présent.
Par Albert (Albert) le vendredi 22 août 2003 - 08h42: |
FI TOUNECH YE KHELI TAWFIK...
Par Toufiq (Toufiq) le vendredi 22 août 2003 - 00h28: |
biber ya baba l'aziz ou etais tu donc parti bech tu nous est revenu b'la tourista?
Par Albert (Albert) le jeudi 21 août 2003 - 23h44: |
Yatikom DAHKA AMIN VOUS LES DEUX, JE SUIS TOMBE ENTRE DES MAINS DE GENS EKEBRIENE....WEHDA LECHE MOI OU LAKHER BEBERTS BANDITS...TBARKELLAH..LA SAISON S ANNONCE 'MOI-CHONNEUSE' YE PRINTANIA, RESTE ENCORE LE TAWFICK. POUR LA DOUDA JE SUIS RASSURE, CES PERLES TIENNENT BIEN....CONTINUEZ ET JE SERAI PRIS COMME DE LA VIANDE DANS UN HAMBURGER......
Par Wnes (Wnes) le jeudi 21 août 2003 - 23h13: |
La Douda ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Commentaire du Ftileur : Les hostilités ont sérieusement repris à Hak El Ouet !
Machiavel Le Goulettois alias Bébert De Hak El Ouet
Les chroniques que vous lisez sur le site du Théâtre du Sieur Bébert De Hak El Ouet, qui furent écrites des centaines d'années avant Machiavel, constituent à leur façon non moins divertissantes, la meilleure réponse aux occidentaux étonnés, qui découvrent aujourd'hui, avec une stupéfaction que n'excuse pas leur ignorance, l'extraordinaire habileté politique des responsables, acteurs du théâtre Goulettois.
Ministres mandatés par notre Bey de Hak El Ouet, le salut soit sur lui !, potentats du commerce international, seigneurs des déserts à la tête d'immenses fortunes, portes paroles des pays " pauvres " ,… et ….. !
Fermement décidés à tenir leur place ( Au dépend s'il le faut des pays riches, qui les ont d'abord exploité. ), tous Goulettois confondus, héritiers d'une grande sagesse vielle de plusieurs millénaires, mais toujours étonnamment vivante.
Les hommes d'affaire New-Yorkais, les banquiers Londoniens, les marchands de Frankfort, confrontés à ces Goulettois d'un autre monde, qui les battent désormais sur leur propre terrain, déclarent avec une touchante naïveté : " Ils n'ont pas mis longtemps à apprendre ! " Grave erreur ! car " Ils savaient déjà, et depuis longtemps ! "
Ces chroniques le montrent à suffisance. Il ne s'agit pourtant pas de traités de science politique : ce genre de littérature abstraite, répugne absolument à l'imagination des Goulettois, tous épris de réalités charnues, d'anecdotes savoureuses, où passe l'essence même de la vie.
Non ce qui est donné ici même au lecteur, est un fin tissu de paraboles colorées, d'histoires symboliques dont les leçons visibles ou cachées, s'entrecroisent comme autant de fils ingénieusement agencés, pour notre édification et notre émerveillement.
Niccolò Machiavelli n'a décidément rien inventé, que les Bébert Goulettois ne savaient déjà !
Wnessou El Douda
Par Printania (Printania) le jeudi 21 août 2003 - 21h30: |
Albert.
Merci pour tes gentils mots de bienvenue.
Alors, pour te faire oublier tes déboires, je t'offre cette blague.
A vous autres également, amis assidus du PTB.
Une portugaise maîtrisant très mal notre langue se rend dans un commissariat pour porter plainte pour viol.
Maria: " bonchour, je fiens me plaindre que che meu chuis fait fioler dans le buche ... "
Police: " Comment? Vous vous êtes fait violer dans le bus ? "
Maria : " Oui, Il y en a un qui a commenché a me carrecher, puis il a abuché de moi , et ... "
Police: " Et personne ne vous a aidée dans le bus ? "
Maria : " Non, les ch'autres, ils ont regardé et puis ils chont venus me fioler eux auchi ! "
Police: " Tout le monde est venu vous violer ? "
Maria : " Oui, tout le monde .. "
Police: " Et le chauffeur, il ...
Maria: " Oui, le chauffeur, il a partichipé auchi .. "
Police " Mais, vous n'avez pas crié ? "
Maria : " Chi, chi, ch'ai crié ..."
Police: " Et personne n'a rien fait ? Ils ont continué ? "
Maria : " Oui, che vous chure, che criai " Léchez- moi, Léchez-moi...
Par Albert (Albert) le jeudi 21 août 2003 - 20h19: |
Quelle valeur...? Le médecin du SAMU est venu quatre heures après mon appel, alors que je dormais. Il a pris ma tension et il a trouvè 120 kgs sur la bascule, je suis devenu aussi gros que le BIM BENDUM...Je suis parti en touriste et je reviens avec une TOUR ISTAAAA....Tu t'imagines Printania.
Couscous et Boulette font parties de mes mamelles, tourista ou pas...