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Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2003: Archive Octobre 2003: Archive jusqu'au 01/octobre/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h28:

LE SHOFFAR ET LES MASQUES

Albert Simèoni.
L'Enfant de la Goulette.

Le 23 AOUT 2003


Un vendredi soir chez ma mère.

Lorsque votre femme et enfants sont en vacances, il arrive souvent qu'un proche parent, connaissant votre situation d'esseulé, vous invite à passer le Chabath chez lui. Alors vous lui répondez pour esquiver 'Je vais réfléchir…Yè ba…! Merci….!' Mais quand c'est votre maman qui vous invite, là vous ne réfléchissez pas et c'est normal.

A part téléphoner à maman, je n'ai pas mis les pieds chez elle, alors qu'elle habite à un quart d'heure de ma boutique en voiture, depuis 2 ans. Sans me tromper. Je ne me rappelle plus à quelle occasion, bref, mercredi matin, suite à ma colique, et à la visite de la veille de ma maman et Max- mon frère eut cette belle expression à son départ ' Tu me casses les couilles'- ma mère m'avait préparé une marmite un bouillon de petites pâtes et douze cuisses de Jupiter en poulet immergées dans cette mixture, un vrai délice des D ieu qui m'a fait tenir le coup pendant trois jours. Sinon, mét.

Je passe donc, directement chez elle, ignorant ma maison pour me rafraîchir. Je sonne, elle m'ouvre d'en haut. Déjà, avant que je ne monte les marches, j'ai senti cette odeur typique que je reconnaîtrais même avec les narines bouchées; l'odeur du couscous et des boulettes mijotant dans leur marmite.

Je rentre dans sa salle de bain, me donne juste un coup de peigne pour relever mes quatre tifs chagrinés, épars et solitaires, me laver le visage et désodoriser les aisselles pour assassiner la senteur 'sudique': un coup de vapo sur mes poils poitrinaires ( tfarfira) et j'étais prêt pour la réception de la fiancée chabatique.

Nous attendions aussi mon frère qui n'allait pas tarder à venir. Entre temps, je passais en revue la maison de ma maman. Rien n'a change depuis mon dernier passage, tout est ordre et discipline. Les cadres sont toujours à la même place et je profite pour décrocher quelques photos de mon jeune âge afin de les scanner et vous les montrer. Une grande photo, tirée à l'époque par Henri Tibi, mes frères et mon père allongés sur la plage de Khérredine, est toujours en bonne place. Nous étions jeunes hommes encore, et surtout dragueurs 'sportifs', je m'explique, nous essayons d'attirer le regard des filles en étalant nos prouesses…L'une d'entre elle qui voulait m'aguicher me lança un jour du bord de la mer….' C'est de la frime en maillot tout ça, Albert, je ne sortirais pas avec toi…! ' Et bien elle avait raison, et justement trois semaines plus tard, elle sortait avec moi en boite, en fait, elle m'avait provoquée sciemment. La petite rouquine.

Je passais donc en revue, mes grands-parents paternels et ma grand-mère Meiha, mes parents en costume de marié. Mes enfants, ses petits-fils, ma mère et mon frère durant leur voyage aux States. Mes photos , mon père, ma sœur et les autres en groupes ou solitaire. De très jolis souvenirs d'enfance parmi des souvenirs d'adulte et d'aïeux. Plus de trois générations se côtoient, accrochés au mur au crépis rose.

La porte s'ouvre et mon frère vient de faire sa rentrée. Il arrive tout droit du boulot et m'embrasse alors qu'il m'a déjà embrassé, il y un an, lors du mariage de ma fille. Il est très 'hanine', c'est un frère qui aime sans le dire, c'est dur à trouver un frère comme ça. Bon, il me convient ce dernier qui se donne des airs de PDG en gestation alors que moi je le fus en 'foestation':) :) :) .

Il va se laver les mains tandis que ma mère 'thèrèj él slata'( assaisonner la salades ) qu'elle a préparé depuis deux heures. A l'époque, chez nous, ma mére garnissait la table du sedder, par une dizaine de petits plats sertis de différentes salades les une plus appétissantes que les autres, 'mzoura', 'megboubè',' hajlouk' etc…Ben hier, juste une salade d'artichauts crus coupés en petits quartiers.

Elle n'a plus la force, maman pour cuisiner. Elle fait le strict nécessaire et prépare souvent ses mets en prenant son temps; elle les congèle 'Au cas…!' me dit elle ' Où elle tomberai malade et qu'elle n'aurait pas la force de cuisiner ce jour ou ce soir là....' Tekra lahchèb' ( elle anticipe sur ses lendemains) . Elle a toujours été prévoyante et là encore à son âge, elle ne veut dépendre de personne. Elle me dit souvent ' Léwèhni âând had') (Que je ne sois jeté chez personne).

Cela a toujours été la devise des mamans et papas tunes. N'être sous la tutelle de personne. Ahhh….! Cette dignité…!' Et ils ont raison car ils se savent dérangeant chez la bru ou le gendre.

Nous faisons la prière tandis que maman, toujours en marche, elle ne sait pas s'asseoir- et quelle mère sait se reposer me diriez vous..!- Va de la cuisine à la salle à manger pour poser sur la table bols de bouillons, 'mahchis' et couscous encore recouvert d'un linge, comme elle le faisait autrefois.

Une fois, ce petit rituel de prière termine, je fais le moussi, tandis que je l'observe, maman, la louche à la main, nous servir une portion de salade, puis nous verser le bouillon de sa main nervurée, dans nos bols….. ' Sebou chwiyè mél, él marka méchouchè…!' ( Versez un peu de sel dans le bouillon, le bouillon est fade ) Sempiternelle recommandation qu'elle nous faisait déjà à l'époque où ma grand-mère était vivante. L'histoire n'a pas fini et va se répéter à l'infini car moi aussi je mange sans sel, donc un jour, je dirais à mes enfants et mes petits-enfants, quand ils viendront chez nous, les vendredi soir, selon leur envie, 'Salez……Mes enfants …! Le bouillon est fade , si j'y arrive.


Bref, rien n'a change, sauf qu'elle vit seul et que nous sommes père de famille avec nos familles. Et nos soucis parisiens.

' Mon D ieu, yè Rabi….!Comme j'ai s'y froid soudainement..! Yè Printania…!'

lES MAINS

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h19:

A tout à l'heure.
Allez l'OM!!!!!!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h00:

Pourquoi tu n'a vu que ce Amos Guitai..? Et tous les autres gauchistes israeliens...? Israel aurait dû d'abord leur faire la guerre à eux avant de nettoyer les territoires. Ils font plus de mal que tous les palestos réunis, et ces derniers sont encouragès de trouver de l'autre cotè des oreilles 'pacifiques'. Ils n'ont pas compris qu'ils seront les premiers à être lynchè louken i batal èl gzira....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 01 octobre 2003 - 19h55:

Ah hamdoulla ââlik, il y a la mi-temps surement, pour que tu es répondu si vite. Mnih, tu vas me laisser seul ce soir...? J'ai rien à me mettre sous la dent à part un phamphlet , dois-je le passer ou attendre....? Bon, je vais chercher dans mes archives quelque chose de bien en attendant que tu revienne avec le score...:) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le mercredi 01 octobre 2003 - 19h54:

Alila.
C’est quoi cela ?
Un fruit ? Une nouvelle boisson ? Un nouveau paradis touristique ?
Je connais l’hallali, je connais également « Il nour ha Alila ! », Mais de Alila, makash.
Au fait, j’ai trouvé en cherchant bien.
Il s’agit du nouveau film de Amos Gitaï, dont l’action se situe dans un immeuble entre Jaffa et Tel Aviv.
Un entrepreneur israélien emploie illégalement des ouvriers asiatiques. Tiens, tiens !
Avec son épouse, il s’inquiète de l’avenir de son fils déserteur. Ah bon ?
Dans leur voisinage, une jolie femme entretient avec son amant, une liaison sulfureuse.
Elle hurle de plaisir en faisant l’amour, sous les yeux voyeurs de la caméra. Oh la vilaine !!!!
Tout un programme.
Ce cinéaste, que je n’aime pas, j’en ai bien le droit, fait plus de mal à son pays, que la propagande mensongère des arabes, et c’est peu dire.
Il a rabaissé Tsahal et les religieux, les conscrits, la jeunesse israélienne..
Kedma, Kadosh, September 11, Kippour, Yom Yom, etc.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le mercredi 01 octobre 2003 - 19h50:

LALOU!!!!!!!!!!!!
Il m'a toujours coiffé, et à présent c'est son fils Sylvain qui a pris la relève.
Je le rencontre souvent à Belleville, il a toujours ses mots pour rire, dans un judéo-arabe avec l'accent de Sidi Mardoum.
Ya Lalou, qadash ah'lou ou kadesh enh'abik!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 01 octobre 2003 - 19h46:

LA COUPE

Ma coupe de cheveux. Par le coiffeur renommè de chez LATINO à Tunis.Printania, tu le connais ou pas...????

Quelle concurrence mon cher....?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 01 octobre 2003 - 19h29:

Jit, haddar Printania...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le mercredi 01 octobre 2003 - 08h28:

Certains l’ont connu, ils ont bien de la chance.
D’autres n’étaient pas nés à cette époque.
Pour les uns et les autres, je voudrais vous parler d’un merveilleux docteur, évoquer son souvenir.
Isaac, Eugène Hayat, médecin de toutes les familles tunisiennes.
Médecin du riche, médecin du pauvre, sans préférence ni exclusive.
Tbib Khayat pour certains, docteur Hayat pour d’autres, Isaac pour ses familiers.
Omniprésent, disponible, toujours égal, il soignait avec sagesse ; en ce temps-la les antibiotiques n’existaient pas, il savait mélanger les plantes, fabriquer des tisanes.
Il n’était pas réfractaire aux ventouses, aux remèdes de bonne femme, bien au contraire, il félicitait celle ou celui qui avait pris l’initiative de les utiliser.
C’était un diplomate, une main de fer dans un gant de velours.
Il soignait partout, il avait une maison à la Goulette où il passait l’été, non pas pour des vacances, mais pour être plus près de ses malades qui venaient en villégiature.
Il avait fondé un préventorium à l’Ariana, ville réputée pour son air vivifiant.
Ce centre était spécialisé pour soigner les jeunes atteints de primo-infection tuberculeuse.
Il était aidé dans cette noble tâche par des dames dévouées, bénévoles, dont sa propre fille.
Quelles en soit remerciées !
Un ami me raconte.
Atteint de fièvre typhoïde, son père appelle le docteur Hayat.
L’enfant était gravement atteint ; en ce temps-la cette maladie était mortelle.
Le docteur l’ausculte et lui prescrit une tisane, en promettant de passer lui rendre visite, matin et soir.
Le petit garçon faisait un caprice, il ne voulait pas boire la décoction ; « J’aime pas ! »
Le docteur demande à la maman de lui servir un verre de cette tisane, il la boit d’un trait :
-Hum !!! Que c’est bon ! Tu n’aimes pas cette tisane ?
Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, la composition de la décoction était modifiée.
Ce garçon m’a raconté cette histoire, et s’il le peut aujourd’hui, c’est qu’il avait été sauvé.
Un autre me raconte.
Au moment de l’accouchement, la sage-femme, par un mouvement brusque, a provoqué un étirement du plexus brachial.
C’était la paralysie du bras assurée ; on ne savait pas soigner cela.
Il conseille aux parents de faire pratiquer des exercices d’assouplissements, et quand l’enfant a eu 4 ans, il leur a conseillé de lui acheter un vélo.
Cet homme se sert assez bien de son bras, il conduit et peut même nouer sa cravate.
Brave docteur, brave homme, que votre souvenir se perpétue à jamais.

mon image

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 01 octobre 2003 - 07h34:

En effet, Printania,

A cette époque où l'article est passè, j'étais en panne ADSL, et c'es un ami qui me l'a envoyè ce matin.
Je m'excuse notre Web ne nous a pas traitè de hérissons.

Me connaissant parfaitement, j'en éprouve de la peine. Après tout comme tu le dis si bien, cette petite éspèce de con de de connes aussi bien les uns que l'une ne valent pas la peine qu'on s'y attarde.

Quand je pense que je la defendais avec toi mille et une fois et qu'elle me ferme la porte au nez, à un père de famille qui aurait pu être son oncle ou son grand-père.... Tu sais 'chasse le naturel, il revient au galop.

Je vais effacer son nom, de la mémoire de mon ordinateur et dans ma tête. N'en parlons plus.
Yè khouyè bonne journèe à vous tous.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le mercredi 01 octobre 2003 - 07h30:

Albert.
Tu as lu la douda en haut?
Je suis resté sans voix, car vois-tu, comme les primaires, je lis à voix haute.
Tu crois qu'il a un scanner aussi grand, pour copier des textes de cette longueur?
J'ai décidé de l'imprimer et de le lire à la synagogue, le jour de Kippour, pendant la pause, entre Moussaf et Arvit.
Mella ah'kayia! ya Breitou.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le mardi 30 septembre 2003 - 22h55:

La Douda : Hak El Ouet Tracking Station,

Parole de Tarfiste :

Le petit Babous s'en vint rendre visite à son TonTon Bébert la Sardine, exhibant un magnifique oeil-au-beurre-noir.

Il s'installe donc devant notre Laskar, et naturellement, son TonTon lui demande comment ça lui est arrivé.

Babous raconte alors:

- Hier, je suis allé au Casino, histoire de me faire une table de chemin de fer.

Devant moi, il y avait une jolie jeune femme, avec une petite robe en soie.

Au moment où elle s'est penchée pour miser, sa robe en soie s'est coincée entre ses fesses.

Comme ça, elle avait vraiment l'air ridicule, alors pour lui éviter d'être embarrassée en en se redressant, j'ai avancé la main et je lui ai tiré le pli qu'elle avait de coincé entre ses fesses.

Ca a du la vexer car elle s'est retournée et m'a balancé un direct dans l'oeil!

Le lendemain, notre Babous retourne chez son TonTon.

Cette fois-ci, c'est son autre oeil qui est coloré de noir!

Comme Bébert la Sardine lui demande ce qui lui est encore arrivé, il raconte:

- Hier, et je suis retourné au Casino. Je me suis placé derrière la même jeune femme que l'autre soir.

Elle portait d'ailleurs la même robe.

Cette fois-ci, lorsqu'elle s'est à nouveau penchée pour miser, sa robe était ample et aucun pli ne s'était coincé entre ses fesses.

Pensant qu'elle préférait avoir un pli coincé entre les fesses et pour réparer ma bévue de l'autre soir, j'ai avancé la main et avec mon index, j'ai tenté de lui réintroduire le pli dans ses fesses.

- Ya brel ya Babous !

Wnessou El Douda