Archive jusqu'au 23/avril/2006
Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2006:
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Bon je reviens comme avant ! pourquoi? j'ai changé aprés Pessah ?
Sur msn tu me dis de mettre de l'huile? où? sur le feu? où sur ta tonsure ??regarde ca repousse !!
Bonne année Bonne santé !
'.....VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVvvvvv.....WWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWW........
Ok Meyer...! Pour la prochaine ..!
Albert, à quand " Voyage au centre d'un sandwich tunisien ", et " Surf sur une schnitzel Albert " ?
Récit imaginaire.
Paris le 22/04/2006.
Passe ce jour.
…VOYAGE SUR LA PLANETE NEPTUNIUM…’
‘…PapIIII…. ? Je n’y arriverai jamais à escalader ce bord….. ? Aides moi…,’
‘…Pose ton pied sur le promontoire…. ! Et agrippe-toi à cette brindille …. ! Ou comme cela, vas-y à présent tire sur tes bras…. ! Voilà, c’est bien… !’
Sharon enfin se tient debout sur la surface de la planète Neptunium. En compagnie de son papi Albert.
‘…Viens et surtout suis-moi, on va l’explorer avec attention… !’
‘…Elle paraît immense hein Papi… ?’
‘…Oui.. ! Et surtout plate d’après les photos satellites…. !’
‘…Pourquoi l’a t’on appelé Neptunium… ?’
‘…Sûrement à cause des éléments qui la compose… ! Attention où tu mets les pieds ma chérie…. !’
‘…Ca parai visqueux et mou par ici… ! J’ai l ‘impression de m’enfoncer… !
‘…Evite les creux et pose délicatement tes pas sur ce qui te paraît dur.. !’
‘…J’essaye…. ! Il y a des bulles par-là… !’
‘…Ce sont de légères enflures, de l’air emprisonné en dessous… ! Ne t’inquiètes pas … ! Contourne-les.. ! Marche sur ses petits tapis d’herbes sèches.. !’
‘…Il y a des flaques rouges … ! Je vais les sauter.. ! Voilà ahahah…. !
‘…Ca ressemble à des petits marécages… ! Marche sur les petites brindilles, on dirait des ponts… !’
‘…C’est merveilleux Papi…. ! Un paysage lunaire multicolore… !’
‘…Tu vois ces petits rochers noirs*, des tonneaux troués, tu peux passer à travers avec précaution…. !’
‘…Et c’est quoi ça, papi…. ?’
‘…Des parasols couchés** à terre … ! Sharon, ne t’éloigne pas s’il te plait… !’
‘…Ne t’inquiètes pas, je monte juste un peu sur ce pied de parasol… ! Papi c’est quoi la bas, cette chose jaune entouré de blanc…. ?’
‘…On va s’approcher de plus près… ! Tiens-moi la main… !’
Ils s’approchent de la chose, une rotondité jaune entourée par de la ‘lave’ blanche.
Ils contournent fossés, lacs rouges, rochers proéminents***, petits volcans endormis…
Ils arrivent enfin aux abords de l’œil jaune, un soleil recouvert d’une fine membrane.. !’
‘…Comme c’est beau Papi… !’
‘…Surtout ne mets pas le doigt sur le blanc, prend en photo le mont Jaune.. !’
Elle clique.
‘…Un demi-soleil immobile sur le sable… !’
‘…Il est temps de continuer notre route, il se fait tard, ma chérie.. !’
Ils s’éloignent du Mont Jaune.
Ils s’arrêtent pour déjeuner un instant.
Reprennent la route
Enfin, ils arrivent sur l’autre versant.
‘…Voilà, nous sommes arrivés ma chérie, on va se laisser glisser sur la nappe grâce à nos cordes… !’
‘...Papi, merci tu es une BONNE PÂTE… ! Tu sais… !’
C’était VOYAGE SUR UNE PIZZA …NEPTUNIA……
* Olives.
** Champignons.
*** Thon.
'...Ech'biyè Mamili...? Ye ouldi...?'
Bonne santè Mamili et surout reviens nous comme avant. Prends ton temps, ces choses là demandent de la patience et surtout du courage, j'en sais qq chose moi...!'
BARBES SHOW...Dernier paragraphe qui termine ce tryptique.
Après ......
Spectacle de rue.
Paris le 21/07/2005.
Passe ce jour.
‘…Le B.B Ye Baba… !
Le Barbès Black est le quartier par excellence où vivote une bonne frange de la population
hétéroclite noire de Paris. 50 habitants au m2 sur une surface de 500 m2 environ.
On y trouve des maliens et des sénégalais de confessions musulmanes en majorité sans compter les Ghanéennes et les Zaïrois à la foi chrétienne. D’autres ethnies cohabitent mais en minorité. Peu de juifs. Les africains et les nord-africains algériens et marocains se partagent le quartier de la Goutte.
A la rue de Deaudeville on y trouve une petite synagogue souvent gardée par des deux policiers, mitraillettes en bandoulière, les jours de yom tov ( fêtes juives, samedi compris ) tandis qu’une petite mosquée réunit tous les vendredis un grand nombre de fidèles qui déborde sur la rue sous l’œil vigilant de la police.
Les boutiques - accessoires de coiffure, produits afro-américano-antillais- sont tenues par des commerçants pakistanais le plus souvent unis par un lien de parenté. Ils sont les seuls à vendre en gros ou en demi-gros aux autres commerçants venus des alentours de la couronne et même de la province.
Beaucoup de boucheries Halal ont élu domicile à la rue Poulet.
Peu de commerce tenu par des français.
Les bars- tabacs sont devenus la convoitise des asiatiques qui achètent à tout venant.
Le marché St Jean est le ventre du quartier. On y trouve de tout surtout des produits exotiques tenus par des ‘chinois’ ; les employés sont pour la plupart africains.
La célèbre ‘gargote’ Guichi’ est située à rue Myhra. L’exiguïté de l’endroit et l’odeur des grillades et mets font que beaucoup de clients attendent bien souvent dehors avant de pénétrer chez le patron jerbien coiffé d’une kippa. Il est Kacher mais pas beth-din.
Après le coucher du soleil, toute cette rue est envahie par des femmes africaines qui étalent sur tout ce qui est immobile toutes sortes d’objets allant des vêtements en tout genre ; jeans, chemises, boubous et produits cosmétiques le plus souvent étalés sur les capots et toits des voitures. Les pare-brise n’y échappent pas non plus. Le samedi, la cohue est telle, qu’il est difficile de circuler même au pas par l’encombrement de cette foule bigarrée vêtue à la dernière mode pour les jeunes filles. Les bouchons sont nombreux. Il faut parfois un quart d’heure pour faire 20 métres sous les coups de klaxons des voitures.
On y trouve aussi pour les amateurs ‘du tombé du camion’ des portables derniers cris à des prix ‘ cassés’.. !!!! D’origine douteuse.
La station de métro Château Rouge accueille la plus forte densité de gens de couleur du tout Paris. Il est parfois difficile de se frayer un chemin entre les vendeurs à la sauvette, les poussettes et caddy remplis à ras le bord. Peu d’incidents par contre.
Les détritus en tout genre, éparpilles sur les quais de la station, sont devenus chroniques.
Nous avons introduis mon frère et moi l’expression ‘Ok… !Yè Baba… !’ Dans toutes nos conversations avec les Pakistanais, il à 13 ans de cela au point d’entendre beaucoup de commerçants l’utiliser dans leur relation commerciale.
Cette réflexion amicale adoucit les mœurs entre gens respectueux. Paraît t’il.
‘…Ye Baba… ! Le B.B est un endroit de folie noire.
Et............
Spectacle de rue.
Paris le 25/09/2005
Passe ce jour.
‘MAICHO’
Je vous avez déjà raconté succinctement la vie grouillante du côté de Château Rouge.
Je récidive aujourd’hui pour le motif que la saison du MAICHO bat son plein.
Si vous passez par le bd de Barbès à hauteur du métro de ce quartier vous serez surpris de constater que la saison de la vente du maïs a commencé.
Je m’explique. Il s’agit bien sur de la vente à la criée de cette denrée que l’on appelle ‘kto’ta’nia’( mais bouilli ou grillé).
Des dizaines d’hommes et de femmes noires, les premiers habillés modestement tandis que les secondes sont vêtues en boubou africain, proposent aux passants, le maïs bouilli sorti d’un sac de jute ou tout simplement d’un sac à dos.
Leur fond de commerce est à même le sol sous le regard des CRS compatissants.
Pour appâter le client, ils ouvrent leur sac d’où s’échappe une vapeur chaude, gage de la fraîcheur du produit.
Pour un euro, le préposé vous enveloppe, une fois dénude de sa ‘légère couverture verte,’ le petit tronc aux graines dorées en répétant inlassablement la même syllabe, ‘MAICHO’ ( maïs chaud)
On trouve à côté de ces africains, de jeunes pakistanais qui vous le proposent grillé.
Un intercalaire (support) de frigo fait office de grill. Ce dernier chapeaute un bidon creux dans lequel se trouve le brasero. Lui même posé dans un vieux caddy.
Pour le même prix, il vous le sale et vous l’enveloppe dans un sopalin une fois cuit. Il ne vous reste plus qu’à le savourer en solitaire tout en faisant votre shopping.
L’africain préfère le bouilli.
Il a une manière très spéciale de le déguster. C’est dans le métro qu’il décortique ses graines de maïs avec respect. Il ne mord jamais la ‘longue carotte effilée’ sans doute par respect pour ce farineux, ‘aux dents d’or’.
Une fois, sa paume remplie par quelques dizaines de ces graines, il lance d’un geste sûr sa poignée qui atterrit, sans bavure, directo dans sa bouche pour la ‘ruminer’ avec délicatesse. Un kif africain.
Si vous passez à la jointure de la rue Poulet et du Boulevard Barbes, vous les verrez ces vendeurs à la sauvette gagner, en criant à tue –tête, leur pain à la sueur de leur ‘MAÏCHO’.
Voici le troisiéme volet ...
Spectacle de rue…
Paris le 15 Avril 2006.
Passe ce jour.PTB.
Barbes Show …..
J’ai l’impression de voir chaque soir un spectacle immuable.
Même acteurs et actrices, décor inchangé et les répartie connues
La descente dans le métro Château Rouge tourne parfois au parcours du combattant, à l’aventure périlleuse.
Aux abords du métro, la cohue est si dense que je risque quelque fois de ‘perdre la vie’ en me prenant un pied dans un de ces gros sac de marque Tati, rembourré de ’qchouch’( objets hétéroclites) ; la fermeture ‘éclair’ ayant bien souvent rendu joyeusement l’âme à force d’être tiraillée par de solides poignets de femmes aux bracelets de pacotille. Couleur or. Du faux.
Sauf pour les dents car pour une grande frange de la population africaine, si modeste soit- elle, porter une dent ou deux gencives en or, est signe de richesse.
Les avoir toutes, cela fait fonction de feux clignotants la nuit lors d’une traversée d’un passage piéton..
Noires au fond…. ! Elles sont cariées.
Les dames, d’un certain âge ont toujours les bras chargés par quelque chose mais jamais sans rien ; une africaine qui ne porte rien est une africaine née et élevée en France.
Ne l’oubliez jamais d’ailleurs je vous fais une confidence ; j’en croise de plus en plus qui ont les bras libres mais avec un bébé accroché au dos.
Les autres enfants, la ribambelle, suivent par trois ou quatre.
Ici nous sommes dans la région de la haute Savoie….Noire….L’arrondissement le plus clair et le plus honnête de Paris……Les lampadaires ont la double nationalités ; deux lampions pour voir plus clair car si par malheur vous écrasez un quidam couleur ‘charbon’ dans ce quartier, et que vous dites ‘… Je ne l’ai pas vu parce qu’il faisait nuit… !’ Vous encourez dix ans de prison …Le président du Tribunal vous répondra dans ce cas là ‘…Alors d’après vous, Monsieur, les noirs ne doivent plus circuler la nuit….. ?’
On ne va quand même pas instaurer le couvre-feu pour les noirs à partir de 21 heures… ?
A Barbès ????? Sous prétexte qu’on ne voit qu’eux ????? Crotte de Marquis de la Crotte.
Bon, revenons à ces belles dames africaines vêtues généralement en boubou ample très bariolé. Un fichu en forme de chapeau rehausse l’ensemble.
Un œil avisé sait reconnaître par ces vêtements en étoffe dite ‘wax’, portés par ces ‘Norvégiennes’ Dakar, du Bénin ou autre, le pays d’origine.
Les vêtements trahissent les origines de ces femmes. Et aussi sa situation matérielle.
Les dessins imprimés sur le tissu en coton, dévoilent leur appartenance à une ethnie qui correspond à tel ou telle région. Leur parle ou dialecte est aussi une source d’indication.
Les jeunes filles sont beaucoup plus adeptes du jean serré, du ‘perçing’ et des boucles d’oreilles du genre Créole ou brillant à 4’sous. Toutes grimées à fond le fond de teint et le rouge à lèvres couleur chocolat ou rouge sang viendra relever leurs grosses lèvres. Un kif.
D’abord une grosse couche de matière brune qu’on étale bien sur les parties sombres même noirâtres et cela dans le but de masquer les imperfections du visage.
Arrive ensuite un balayage de poudre ou un passage de poudre à l’aide d’une houppette afin de lisser cette peau qui, au départ, n’était qu’une petite région caverne très granuleuse.
Hmoum ou brad. Depuis je suis devenu expert en retouche en tout genre, rien ne se fait gratuitement chez moi.
Les sourcils complément rasés seront tracés au crayon noir. Des vraies pattes d’oie noires.
Revenons à ce qui nous intéresse au ‘Voyage au fond d’un métro.. !’ Je réussis à passer donc d’entre les ‘ zougoulous’ en me frayant un chemin souvent en jouant des coudes.
De mon perchoir, je domine la situation c’est à dire le flux entrant et sortant des voyageurs.
Je tiens la barre d’appuie pour ne pas me retrouver éjecté en bas. Une dame à ma gauche attend un ‘cousin’ charitable qui pourrait la soulager de sa charge : sa poussette.
Ce dernier ne se fait pas attendre. Des cousins sur cette première marche, il y en a cent à la minute.
A coups de ‘…PaAAArdon… ! PaAAAArdon.. !’ Il se fraye un passage parmi cette forêt humaine qui se presse aux guichets. Il dépose la chose et son locataire à terre et l’aide même à passer en lui tenir le battant de la grosse porte basculante qui peine à s’ouvrir pour cause de grand appel d’air
Je suis en bas. C’est presque une émeute.
Une odeur de sueur acre et épaisse stagne dans l’air et baigne l’atmosphère au- dessus des têtes crépues et de deux trois têtes chauves mais pas n’importe qu’elle odeur.
Je fais comme si cela sentait bon. Je bloque ma respiration pour quelques minutes, si je peux.
Un masque à gaz ferait l’affaire. Il n’y en pas.
Si la police, allah yosterni ( que D ieu préserve) rentre par surprise et lance un ‘ HAUSSEZ LES MAINS… !’ Les manchettes de journaux feraient état le lendemain, de centaines de morts par asphyxie, dont moi, dans les couloirs du Métro poli J Putains… ! … Allah lei ouarina él riha él mchouma. Surtout lorsque je patauge dans la masse.
Pas besoin de gaz moutarde sur des tartines beurrées, on n’a qu’à bien se tenir chez eux sinon ils punissent par un PROUT PROUT QUI, S’IL SORTAIT D’UNE FACON IMPROMPTUE D’UNE CANULE NOIRE EN CHAIR C EST TOUT PARIS SOUS UN NUAGE ATOMIQUE QUI EN SOUFFRIRAIT.….
Foie gras de blanc. Comme je vous le dis.
A l’intérieur, il y a foule aux alentours des guichets.
On se bouscule de partout.
Les voix des femmes prédominent.
Il y a bouchon devant les portiques.
Deux appareils sont en panne. Sans doute que le CPE ( Contrat Premier Emploi) avorté, y est pour quelque chose.
On vocifère. On s’adresse avec beaucoup de gestes et sans aucune retenue à la guichetière qui n’entend rien. Elle vaque à ses occupations avec un air détaché.
Une femme invoque ‘Seigneur Jésus… !’ Son ticket s’est coincé, elle ne passe pas. Elle se retrouve prise entre les bras du tourniquet et des hommes qui la poussent par derrière.
De l’autre côté, les portes mécaniques de sorties s’ouvrent, une nuée d’honnêtes citoyens, pour la plupart sans papier, je le suppose, en profitent pour resquiller avec caddies, poussettes, bébés valises et Tati en sac, laissant en plan ceux qui veulent retrouver la liberté.
Ils ont bloqué les portes. L’aubaine se répète tous les jours à chaque minute, et cela depuis que je suis un fidèle client de la RATP, sur cette ligne.
Des chapelets de grains noirs se faufilent en file indienne sans aucun respect pour ceux qui veulent sortir.
Les clefs de St Pierre leur ouvrent le paradis du quai de la Station Château Rouge.
J’arrive enfin à proximité des portillons
Je suis pris en sandwich comme une saucisse de Strasbourg.
La moindre plainte, gémissement ou saut d’humeur peut tourner à la révolution.
Nous sommes trois blancs dans la mêlée ; bouche cousue et les sens en alerte ; les pickpockets sont légions sur cette ligne.
Enfin, je réussis à passer en travers des deux bras d’acier couleur alu mon ticket tarde à se faire poinçonner, je suis presque soulevé et déposé sous une pousse extérieure qui fait culbuter les tourniquets de fer, couleur aluminium.
Je suis presque libre de l’autre côté tenant bien fort mon attache-case. Reste la seconde étape à franchir.
J’ai pris soin au passage d’extirper mon ‘ oblitéré’ …Par miracle… Cependant mon Figaro attitré, s’est retrouvé à terre déchiqueté par des pieds incultes ; Les ignorants de l’info et de cette bonne presse, tout en photos.
Je me sens soulagé.
Je dois parcourir le corridor où stationnent sans pause les vendeurs à la sauvette, les Pakistanais qui à la moindre alerte sur la présence de policiers en civile, détalent et dégringolent les marches sans précaution, se mêlant ainsi à la cohue pour échapper aux contrôles sécuritaires.
Je suis en haut des marches prêt à affronter la descente.
Je prends mon souffle en me tenant à la balustrade en fer de couleur noir.
Je laisse passer les plus presses. J’attends que la foule se décante.
Un mendiant, un habitué des lieux, invoque quelques versets coraniques. Il ressemble à une épave qui bloque la circulation sur un périphérique.
Lui donner une obole serait un risque majeur et périlleux pour le donateur tant on se bouscule sur cette volée d’escaliers.
Toujours les mêmes sacs Tati. Les poussettes aussi . Diber, des sauterelles en mouvement.
Je ne cherche plus à comprendre. Enfin, je me laisse aller vers le front de quai.
Je slalome d’entre ces paquets de femmes debout qui, pour tout l’or du monde, ne se déplaceraient pas pour rien.
Certaines sont agenouillées dos au mur, offrant en spectacle l’intérieur désordonné de leur cabas et sacs ouverts.
Je croise trois jeunes filles avachies sur les rebords des bancs en ciment revêtu de petits carreaux en faïence rouge.
Elles ( ‘qhab’= putes) me saluent en m’offrant un grand sourire ghanéen et anglophone de circonstance
Je suis leur fournisseur attitré de préservatifs et autres lubrifiants.
Ca sert dés fois de commercialiser ce genre de chose.
Les relations n’en ressortent que plus approfondies et raides.
Je vise, enfin, un coin plus calme. Je vomis, en solitaire, mon overdose d’angoisse..
Je suis en tête de station. Mon attache case sur mes genoux.
L’air y est meilleur.
Le métro rentre en gare. Vide.
Ouf, je suis sauvé encore une fois.
A demain même scénario.
Mon sot.
Je te la présente.
Elle parle comme toutes les anciennes maman Lza.
Un peu judéo, beaucoup français...Pourquoi tu ne comprends pas ce qu'elle dit???
'..Non, elle est vulg, je veux une femme honorable, de bonne famille, ca suffit du Persil, du concombre et de la laitue...
-Ok, je vais t'en voir une de bien..!
Une tante à Mamili...! Elle en 10 toutes en age de se marier, 75 et plus...!'
'..Mart Chmiyane él haoutè mta El Marchè de Belleviell, elli msar'nè maq'ssou'sin mââ Fritnè chel'fè Mayad'nouch...!'
La femme de Simon le poissonnier du marchè de Belleville, celle qui est une amie PRESQUE JUMELLE ( texto ses intestins sont coupès avec ..) la femme de Fortunè, son gendre Persil...
'...Naréf ââl lém eh'ne....! Ech'khass si tu me trouves une amie de mon âge, elles sont jeunes ici, elles pourraient être mes filles...!'
' ..Olla comme ce serait bien....!'
Moi - 'Tu veux une 'Bninè.... De femme attend, mart Chmiyane él haoutè mta El Marchè de Belleviell, elli msar'nè maq'ssou'sin mââ Fritnè chel'fè Mayad'nouch...!'