Archive jusqu'au 03/février/2004

Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2004: Archive Fevrier 2004: Archive jusqu'au 03/février/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le mardi 03 février 2004 - 10h53:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Tarfiste :

La sagesse à Hak El Ouet a été transmise de générations en générations, grâce aux proverbes contés parles Boussadias, et les dègueza.

Comportement c’ est comme poil tu rase ca pousse.

Il n’ existe pas de différence entre abaisse toi, et ouvre ton QI.

Crayon de Dieu n’ a pas de gomme.

Quel que soit la puissance du jet de ton urine, la dernière goutte retombe toujours entre tes jambes.

Femme c’ est pas l’ homme.

On a beau tirer sur les oreilles, elles ne dépasserons jamais la tête.

Qui avale une noix de coco fait confiance a son anus.

Celui qui ne se précipite pas récolte des os sans chair.

Qui donne aux pauvres prête à Dieu.

Si la vie est un choix donc le choix aussi est une vie.

Acheter est meilleure marché que demander.

Qui est riche a beaucoup de parents.

Quand le sage montre la lune , l´imbécile regarde le doigt.

N´achetez pas avec vos oreille mais avec vos yeux, et surtout avec votre nez..

Celui qui cherche une femme sans défaut, restera sans femme.

L´amour d’ une mère est plus profond que la mer.

Couche toi et sois malade , tu sauras qui te veut du bien ou du mal.

On perd ses amis lorsqu´on va les voire trop, ou trop peu.

Quant vous buvez l´eau , n´oubliez pas la source.

Celui qui ne demande rien n’ a rien.

On ne voit jamais les larmes du poisson qui pleure dans l’ eau.

Si tu empreintes le chemin de je m’ en fout, tu vas te retrouver au village de si je savais.

Quand la justice tarde a venir, c’ est qu’ elle est allé au loin chercher de gros bâtons très flexible afin
de mieux châtier les coupables.

Il faut avoir dormi avec une poule, pour savoir qu’ elle pisse.

Quiconque avale une noix de coco fait confiance à son anus.

Quant un aveugle te dit qu’ il va te jeter un cailloux, c’ est qu’ il sait là ou il est assis!

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 03 février 2004 - 11h23:

 LES MAINS

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 21h28:

Albert va publier.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 21h25:

MAXITON ,

Le sorcier récidive...

'...Sharon...Yè benti vient néy'nè ( boire ou manger )ton lolo..!'
Qui dit mieux...Je viens de les trouver aux puces de Clignancourt ces deux mots enfantins et pourtant...' Wness...Vient prendre NEY'NE pour ton lolo :) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 21h18:

Demain premier chapitre du roman policier..' L 'Innocent..' Avec dans le rôle de l'inspecteur Boulakia, Wness Boulaliq....
Ecoute la DOUDA, si tu recommences à ne pas rentrer ici au moins si ce n'est pas plus trois ou quatre fois par semaine en direct, je fais la grève OK???? Mnih.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 17h31:

LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)


25/02/2002
Ce texte est pass2 le 25/2/2002 sur le site ADRA d’Harissa.


AU NOM DE TOUS LES NOTRES..

Récit à lire de haut en bas sans aller dans la cave. Texte inédit.

‘…..Elle était là , ma vieille fleur flétrie, assise sur son lit. Ma grand-mère Meiha.
J’avais pris l’habitude quand elle gémissait la nuit de la rejoindre sur son lit et de l’enlacer , mon dos contre le mur.
Nous sommeillons ainsi serrés , l’un contre l’autre, dans cette inconfortable position. Sa tête posée sur ma poitrine.

Un soir, j’entendis le râle. Je ne voulais point réveiller mes parents et mes frères. Je me levais donc, sans bruit et allais près d’elle. Ses petits yeux, mal réveillés m’ont deviné.

Je la soulevais délicatement. L’entourant comme décrit ci-dessus. Mais ce soir là, j’étais mu par un affreux pressentiment….

-‘Echbik …yè mémè yinyin… ? ( Qu’as tu mémé.. ?)
-Moujya……mè tkâyèmch ômôk… ( j’ai mal…ne réveille pas ta mère… !)
-Mnih…. ! ( bon)
-Yè ouldi..yattini yèddék….( mon fils, donnes moi ta main)

Je pris sa douce main veinée et la serrais. Nos doigts étaient à présent mariés dans le silence de la nuit.

-Yè ouldi…wèynouè Chouââ…. ? ( mon fils où est Chouè )
(Elle vient d’invoquer le nom de son mari Sauveur décédé le 9 mars 1945 le soir même de mon fekkèn èl Couhin. Je suis né le 9/2/45. Ma vente aux enchères s’est déroulée dans le palier tandis qu’un autre rabbin entonnait le chant du défunt le Télim. Curieux destin. Naissance et mort. 2 en 1.

-Téwè nââtoulèk….( Je vais l’appeler).
-Yèrrak tfouj… ( Que tu vives).
-Yè Ouldi…ââyèt Louizè… ! ( Appelles- moi Louise ).

Elle demande à présent à parler avec sa sœur, décédée le 1/5/1973. Louise vivait chez nous sous notre toit pendant 20 ans. Elles étaient fâchées depuis ce temps là. Incompatibilité de caractère. Vous avez remarqué, ma grand-mère ne demande pas à parler à sa fille, ma mère. mais…

-Deidou..( mon père)…bouchou..nèch mnèh…( Deidou….embrasse le , il est gentil )

Je compris que les anges de lumière tournoyaient au-dessus de nos têtes dans un ballet invisible. Ils allaient emporter dans leurs chariots couverts d’or, celle qui durant 37 ans m’a élevée en association avec ma mère.

A présent, Sa tête reposait sur mes épaules. Je regardais son doux visage sillonné par les rides…elle souriait.

-Mémé…lébèch… ? ( Mémé tu vas bien… ?).

Ses doigts lâchèrent prise et son bras glissa lentement comme une larme sur ma joue vierge.
Paisiblement sans bruit, sans chichi ni tracas, sans plainte ni râle, ma vieille mémé sans prévenir ni avertir monta dans le carrosse angélique. Les amères larmes de mon chagrin coulaient sans retenue sur les draps, inondant ses cheveux blancs dans le silence noir de sa chambre obscure.

Invocation…

Yè Joul, Jouli…..
Echmââouni ..
Enéh Halquelouwèdi.
Ben Chemyouni…
…( …écoutez moi je suis goulettois et fils…Chemyouni ).

-‘Yè mèmè Yinyin….yè mémè…enti li kââda fèl dénièt èl haq….oukken ji tarèf kââdèch bkit èkkèl nâr éddèk…oukkén jit tarèf kââdèch t wèhechtkôm enti ou babba….nakssin li…Echmââyouni …nhabkôom mè fôm qu’albi .. …Ouni fèl site ta Adra fèrghè , nètkèllèm yâllikôm bèl yarbi mkéssar ou bèl francise ouakèf…En dalli femmou kââddèh en habkôm…
Tèwé mè nèjemch en ji kââyad lèyi biya…Samhouni….samahni ya baba….yè hanin…ouldèk msââyar…..’

(Eh…mémé…yinyin…toi qui repose dans le monde des justes..…si tu savais combien j’ai pleuré ce jour là….si tu savais combien je vous ai langui toi et mon père….vous me manquez …Ecoutez moi … ! Je vous aime de tout mon cœur… Ici…dans le site Adra du vide...je parle de vous en arabe cassé et en bon français debout …Je crois qu’ils ont compris combien je vous aime.
A présent, je ne peux pas venir près de vous…je m’occupe d’elle….Pardon…pardon papa….l’affectueux…ton fils a des soucis….)

‘OHHHH…. OHHHHHH..Larmes ne vous retenez pas .. !
Coulaient donc sur mon clavier gris et sous mes pas
Inondaient ses caractères…jusqu’à la moisissure…
Le fils et p’tit fils Breitou n’a point de salissures. ‘

Que le site s’assagit quelques instants en mémoire de nos aïeux, de nos parents, frères et sœurs et en souvenir de toutes les victimes innocentes de la terre qui ne peuvent plus prendre la parole.
Que leur ‘nèchama’ restent dans nos cœurs à tout jamais .

ALBERT ABRAHAM BREITOU SIMEONI dans un de ses états d'âme.
Merci de votre attention.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 17h14:

J'ai eu une RADDA ye BABA...:) :) :) Nous étions si fébriles pour cet héritage, que nous sommes sortis comme je ne te dis pas. En plus le notaire avait oubliè de nous demander de payer son travail. On a fait la sourde oreille. Il est sur le périf pour nous rejoindre. :) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 17h12:

LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)


20/12/88 6/04/2001

A mes amis Italiens de la Picola ‘Chichilià’.


‘ LES BALANCELLES ‘

Une vieille famille italienne de pêcheur de la Picola Sicilia. LES CARBONE.

Via ST CYPRIANO.
Il est deux heures du matin.
L’hiver n’a pas de manteau de neige, à la Goulette. Rarement. Un vent violent, vif, dur et humide, souffle depuis la mer. 3 jours dèja, que le mistral, balaie les rues nocturnes et désertes. Les volets sont clos. La pluie, sa compagne, n’est pas en reste. Noël n’est pas bien loin, au chevet, de cette année qui se meurt.

Les Italiens, les Maltais, les Siciliens et toute la chrétienté universelle consacre cette fête commémorative, en toute convivialité, chez eux. Et les familles, de la Picola Sicilià, sont très traditionnelles, leur ferveur ressemble à s’y méprendre à celle qu’on trouve, là bas dans les chaumières campagnardes du sud de l’Italie. Ils ont leur sainte Madonne, celle de Trapani, qui veille sur eux, qui veille depuis bien longtemps sur cette communauté que D.ieu a bien voulu nous faire connaître et surtout apprécier et aimer. La patronne des marins, tel le phare des blocs, Bou Raz, sans jamais s’endormir, accompagne nos marins pêcheurs, lors de leur sortie en mer.

‘ Sainta Madonna di Trapani chè amma , vèdo, ….ascolta nostri prèguiri….’ Amen.
(Sainte Madonna……………….. Que je j’aime, vois et entends nos prières..’)

Telle est l’invocation quotidienne, qu’ils adressent avant de prendre le large.

Giogio Carbone, 55 ans, patron pêcheur sur son ’Hirondelle’, père de 5 enfants, travaille sur sa balancelle depuis que –33 ans auparavant son père Amèdèo dit ‘Il Pèpé’ vieillissant et d’une voix grave lui dit un jour……

‘Figliolo…Basta cossi la scuolà ! è méglio il profumo dèl mare è dèl pèsce…’
(‘Fils …… Assez d’école …l’odeur de la mer et du poisson sont meilleurs pour toi…..’

L’adolescent, peu porté sur les études, suivit les conseils de son père et se retrouva à ses côté, apprenti.
Comme il le fait depuis cet âge, et sans jamais faillir un seul jour, Giorgio se lève en cette froide nuit du 22 décembre à 4 heures du matin, prenant soin de ne pas réveiller sa femme, Maria et ses 5 enfants qui dorment dans leur chambre ; les trois filles en bas âge sur un lit tandis que les deux garçons allongés à même le sol sur une couverture.

‘E l’orà… ?’
(Il est l’heure’)

dit sa femme en ouvrant les yeux…

‘Ma ti è svègliatà.. ?’
( Mais ..Tu es réveillée… ?’)

Elle se lève, prépare un bon café chaud à son époux. Son mari, bien emmitouflé dans son ‘Cardigan’ noir s’apprête à sortir. Maria, enveloppée d’un châle noir accompagne son époux au bas de l’escalier. Elle se signe, tandis que Giorgio bat le pavé qui mène à son ‘embarcadère’. Les berges des quais ‘Amiral Courbet’ et de ‘La Goulette ‘ sont en effervescence, comme tous les matins de sortie de pêche en haute mer. Il relève son col et enjambe le parapet de ‘L’Hirondelle’ amarrée, qui tangue sur les flots houleux. Ca siffle dans les oreilles. Quelques balancelles sont dèja parties. La lueur - de leurs petits lampions accrochés en haut des mâts – valse au grès de la tempête comme des lucioles. Bientôt, elles disparaîtront dans le lointain. Le moteur de L’Hirondelle’ ronronne. Marche arrière, marche avant, elle se place dans le sillage de la ‘Magdalena’. Nino ‘La Rascasse ‘, Benzarti ‘L’Yarbi’ , Guliano ‘El Mafioso’, Costa ‘Il Maltèse’ et le jeune moussaillon Rizzo sont à bord .Le sémaphore du bloc est en vue et Signor Canamella, le responsable du phare, ‘De la grande lumière tournante ‘, leur fait un signe de bonne chance :
Trois pressions sur le bouton de sa lampe torche.

Le brouillard, rare, s’est levé en mer. On navigue à vue et au grésillement de la radio.
La mer est forte, la houle ‘parle.
Maria chez elle, à genoux sur un coussin posé devant son autel, les yeux mi-clos prie -en compagnie de deux cierges allumés, en son for intérieur.

‘Saintà Madonna..’ Etc….

L’Hirondelle est en haute mer, balayée par le vent. Les flots fouettent ses flancs. Les heures passent. Elle est prise dans le brouillard…

‘Disgratiatà ….ma dové è il fanalle dèl Capo Bueno… ?’
‘Malèdiction…mais où est donc le phare du Cap Bon… ?)

Ils ont raté le repaire. Egarée ? Dans l’immensité ‘désertique marine, ’l’Hirondelle’l’est.
Les premières balancelles parties depuis 24 heures sont rentrées. Maigre butin dans leurs ‘Tirars’( caisses en bois dans lesquels les poissons sont ordonnés avec par-dessus de la glace) Deux d’entre elles manquent à l’appel :’L’Hirondelle’ et ‘L’Ave Maria ‘.

Sous la grisaille et la pluie…la rumeur s’est emparée des berges et des marins pêcheurs. La famille Carbone, Maria et ses enfants avertis et anxieux, vont aux nouvelles. Sur le quai ‘La Goulette ‘ l’effervescence est à son comble. On attend.

Solidarité oblige. On chuchote. On échafaude. On prie. On s’abrite - sous les remparts du Fort Charles Quint -de la pluie battante. Des abris de fortune. Des parapluies de fortune. Signor Canamella, perché sur sa tour de fer, ‘son clocher de lumière’, tourne en rond comme son phare, à droite à gauche, les yeux rivés vers le large obscur. 36 heures et rien. Maria lasse d’attendre, serre ses enfants. La foule, toujours renouvelée, se dirige vers la petite église. Le prêtre debout, derrière son autel, l’attend. Il connaît ses paroissiens. Il a l’habitude de ce genre de situation. L’église est pleine à craquer. L’odeur acre des cierges, asphyxie l’air.

Vittorio, Jean-Baptiste, Cèsario, Hélène et Antoinettà ainsi que la maman Maria sont aux premières loges. Face à la Madonna. Digne, debout, essuyant une larme furtivement qui coule sur sa joue rose, l’épouse Carbone a levé son regard vers la vierge. Dialogue intense, muet et plein de ferveur..

‘Maria … Santà Maria , Madre di bontà, per favore , per i tuo figlio Jèsu crucifacato, ascoltà mia dolore, sono vènutà con i miei figli …comè ti vèdo…implorare il tuo pardone..tua carità…’
‘Marie…Sainte Marie, Mère de bonté, s’il te plait, par ton fils Jésus crucifié, écoutes ma douleur, je suis venu avec mes enfants …comme tu le vois implorer ton pardon. Ta charité….!'

Longue oraison, intense, si intense qu’on a l’impression que la lumière de la petite église redouble d’intensité. Elle parle la Maria à la Maria…. Elle n’entend plus rien Maria. Ni prêtre, ni foule qui se bouscule au portillon. Elle est épuisée la Maria. La Picola Sicilia ‘ toute entière est là, en silence. St Antoine est invoqué, tous les saints sont réveillès et même ceux qui ne le sont pas. Certains invoquent leurs parents disparus pour qu’ils viennent à la rescousse des ‘égarés en mer’.

Des hommes de foi -sur les quais – impatients- égrènent des chapelets, tandis que les ‘mécréants’ ‘arrosent ‘ leur attente par quelques gorgées de vin.

Et puis, du haut de sa tourelle, Signor Canamellà a vu…Lui, qui pratique ce métier depuis 50 ans a vu…Il a vu, déchirant dans le brouillard, la grosse silhouette sans queue de ‘L’Hirondelle ‘. Oui…c’est elle, suivie par ‘L’Ave Maria. Six pressions sur le bouton de sa torche et voilà le rayon lumineux dirigé sur les berges surplombant les têtes ‘casquettèes’ des hommes de la mer pour soulever un cri de joie. La pluie par la peur s’est arrêtée comme par miracle. Ils sont là.
Rizzo, le moussaillon, agile comme un moineau, court vers l’église.
‘Maria…Maria… ?’
De sa petite voix fluette, non mue, il ‘creuse ‘ un passage d’entre cette foule absorbée On le reconnaît. On l’embrasse et caresse.
On lui ouvre ‘un tunnel ‘. A droite, a gauche, la foule s’est mise de côté. Entre les deux files, Rizzo marche, le béret entre ses mains. IL est là, devant Maria Carbone. Elle détourne lentement sa tête. Son regard a quitté celui de la sainte pour se poser dans celui, vif bleuté, du jeune garçon. Elle prend son visage entre ses mains chaudes, rapproche ses lèvres démaquillées et pose un baiser sur les joues froides du puceau.

‘Siamo qui…..siamo….qui…’
(Nous sommes là……………..’)

Maria, de sa voix douce……’Io lo so…lo sapèvo….’
Nous ètions le 24/12/1959 à 13 heures 15 . Dans quelques heures, se sera Noël pour Giorgio Carbone et la ‘sua famiglia ‘. Buon Natale Jean Baptiste.

Buon Natale a tutti gli Italiani dèlla Picola Sicilia.

Le temps dans l’espace n’est pas compté, mais je suis certain d’une chose que notre temps a existé quelque part dans notre espace GOULETTOIS.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le dimanche 01 février 2004 - 14h53:

albert
j'avais pas tout lu.
c'était l'héritage qui ne permettait pas de construire un
château à Loches.
Dommage Loches ne sera pas Loches les deux Chateaux.

ani mistayer

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le dimanche 01 février 2004 - 14h47:

"Pas de quoi construire un Château en Espagne, pas même
à Loches " albert

Albert,
Il y a un château à Loches. Un des 6 ou 7 châteaux de la
Loire les plus célèbres.
On peut y voir les cages suspendues dans lesquelles selon
la légende Louis XI enfermait ses ennemis à vie
Le plus célèbre étant le Cardinal La Ballue
Tu as eu la berlue ou bien l'émotion de l' héritage :):):) ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 16h02:

Paris le 25/1/2004
Le papy et sa petite fille.

Ils marchaient ensemble dans la grande rue. Comme de vieux amoureux, la main dans la main.

Un parc attira leur attention.

Un vieux monsieur fabriquait des barbes à baba. Le Papy tendit sa pièce et l'enfant se saisit du bout de roseau coiffé d'une belle écume rose; Faite de sucre.

Ils s'arrêtèrent un peu plus loin. Un vieux monsieur tournait une manivelle. De vieux petits airs de musique tirés d'un vieux répertoire parisien s'envolaient dans l'air frais.

Un vieux manége tournait. La petite fille enfourcha un poney en bois qui montait et descendait sans arrêt.

Elle en redemanda et choisit, au second tour, de conduire une mini voiture de couleur bleu. Elle se cala tout en tournant le volant, de droite à gauche.
Sous le regard de son papy qu'elle ne quittait des yeux.

Le vieux assis sur un banc usé, le col relevé, et les mains couvertes par des gants, suivait les
circonvolutions des chevaux et autres mécaniques immobiles.

Il regardait sa petit fille tourner….Tourner…Tourner…

Puis, elle se détacha de la petite voiture. Elle me demanda de la porter. Je la levais pour la serrer dans mes bras, et sentir sa petite frimousse parfumée à l'eau de lavande.

Tourne manége….! Tourne la vie….!'

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 février 2004 - 14h37:

 LES MAINS

Les voyages de Monsieur Albert.

Paris le 27/01/2004

Voyage à Loches…w.Ness….!

5 heures du matin en ce jour de mardi 27 janvier.
Le téléphone sursaute…Chez moi.

'..Je suis en bas …Albert…!'

J'enfile mon manteau. Je descends. Il fait nuit. Il neige.

Les voitures ont blanchit sous une grosse couche de poudreuse blanche, qui recouvre leur carapace. Il fait froid. Je relève le col de mon tranche cote…

'…Bonjour…Albert…!'
'…Bonjour Sam….!'
'..J'ai préfère la voiture qu'au T.G.V…! A Tours, il faut prendre une navette qui met une heure pour venir et autant pour arriver à Loches, nous n'aurons pas le temps d'être au rendez-vous…!'
'…Ok…! Pas de problème…! Conduis doucement..!'

Loches est à 40 km de Tours qui elle même se trouve à 208 .kms de Paris. 3 heures environ de route. Chinon est à 45 kms de Loches.

Nous nous engageons dans le périphérique. Des nuées de flocons de neige en gerbe, viennent se briser sur le pare-brise. Les essuie-glace s'en donnent à cœur joie. Leur va et vient ne leur laisse aucun répit.
Un grand panonceau, planté sur le bas-côté, prévient les imprudents '….Attention route verglacée..!'.

Une précaution qui me 'relève le cœur..'. Quelques kilomètres plus loin…..'

'……BORDEAUX….EVRY…LYON…PALAISEAU…NANTES…….'

Est peint sur un grand écriteau, sur fond bleu, qui apparaît, phosphorescent sous les lumières de nos feux de route.

On roule en silence. La golf, par moment semble glisser. Sam vigilant, ralentit la vitesse, sous mon œil inquisiteur. Il rigole. Il y a de quoi rire. Nous laissons le périphérique derrière nous, pour nous engager dans l'autoroute l'A10.

Nous doublons des voitures de salage. Tous feux clignotants. Point de grande circulation à cette heure là. Nous écoutons radio FM qui émet sur 107.10. Les nouvelles météorologiques sont excellentes. Verglas de partout.
'…Accident sur la…..' '…Autoroute fermée à hauteur de .'…' …Deux camions couchés sur la nationale…'. Et vas- y que je t 'annonce les catastrophes.

, Nous nous regardons, Sam et moi, sans rien dire. Il fait chaud dans l'habitacle. La voiture roule à vitesse modérée. Il fait noir. Je m'aventure à jeter un regard sur le paysage. Qui ressemble à ma clientèle !

Je vois défiler, à la lumière de nos phares des arbres aux troncs noirs avec cent bras tendus vers le ciel que je ne vois pas, plantés à distance sur le bas côté.

De vrais fantômes immobiles, figés par le froid.

Pour tuer le temps, je baisse le siége avec l'intention de dormir. Ma position est inconfortable. J'essaye de prendre mes aises. J'ôte mes chaussures.
Une de mes socquettes fait apparaître un petit trou….

'…Tu as une aiguille Sam…?'
'...Pourquoi faire…?'
'…Pour raccommoder le trou..!…Si Meiha ( ma grand-mère, Z'AL) ) était là, elle l'aurait fait..!

Il rigole.

Je lève mes pieds et pose mes talons sur le tableau de bord. Mes orteils caressent la vitre du pare-brise. Je sens un léger froid...Pas la peine de geler. Je les enfourne plus bas. Sous la boite à gants. Ils retrouvent un certain réconfort. Je me recroqueville par la suite. Comme un fœtus ! Je prends mes aises. Le repose-tête est rigide. Je forme un oreiller avec mon manteau. J'essaye de fermer l'œil.
En vain….Une heure plus tard…

'..Sam…? Où sommes-nous…?'
'…On a fait 120 Kms..!'

'…BORDEAUX…CHARTRES…NANTES…ORLEANS…'

On s'arrête à un relais. La machine à pièces nous sert deux cafés. Un allongé pour moi, Nescafé sucré, un Capuccino pour Sam. On se sent mieux. Pas de perte de temps. On reprend la route.

Je relève mon dossier. Un quart d'heure plus tard, je le rabaisse. Ghassra ( nervosisme). Je n'aime pas rouler la nuit. Dans des conditions pareilles.

Km 148. Il est presque 8 heures
Le jour commence à poindre. Comme par enchantement, le ciel est clair. Le soleil ne va tarder à surgir…

'…C'est bizarre, Sam, on dirait qu'il va faire soleil…?'

Le macadam devient plus sur. Plus de neige, ni verglas. Aucun bouchon, la route est libre. On fonce.
'…Attention radar….' On ne fonce plus.

Le jour se fait plus net. La nature reprend ses droits.

Il y a de la verdure des deux côtés de la nationale.

Je viens de pénétrer dans la France profonde.

De grands champs verdoyants, aussi plats que l'océan pacifique, s'étalent de tous leurs ares, à perte de vue.

Le paysage est magnifique. Il correspond à ces anciennes gravures qui ont jalonné mon parcours de jeune élève, dans mes livres de géographie. Tout y est. Les fermes, les chaumières au loin, avec fumée s'échappant des cheminées. Deux chevaux, protèges du froid par une couverture, broutent l'herbe humide d'un champ clos. Tout est vrai et grandeur nature.

'…..BORDEAUX….TOURS CENTRE…POITIERS…TOURS….SAINTE-RADEGONDE…'

Je surprends des terres en jachère. A perte de vue. Point de sillon.
De petites clairières isolées, s'offrent à ma vue. Des fourrés et petits bois, sans doute habités par de jolies petites fées, à ma vue cachée, semblent dialoguer de loin en silence, par gestes, que le vent transmet.

Dans des petites excavations naturelles, dorment des petits plans d'eau, des étangs, pas encore réveillés, entourés par de solitaires arbrisseaux. Point encore d'oiseaux. Ici, ils peuvent se permettre de faire la grâce matinée, loin des bruits citadins Tout est rural.

Le soleil est là, la nature resplendit sous le ciel bleu clair et serein. Nous sommes dans l'Indre Et Loire.
Nous traversons des petits ponts. Des filets d'eau courent en dessous.

L'air est pur seulement entaché par la fumée de notre pot d'échappement.

'….CHATEAUROUX…LOCHES…CHAMBRAY…MONTBAZON….'

Loches 5 kms.

Nous croisons de grands et beaux pavillons assis sur les deux bords de la route. Une agglomération est traversée. Pas un quidam sur les trottoirs, sauf une vieille dame, une baguette de pain enfouie dans un filet qui trottine sur le trottoir.

Je suis dans la France profonde.

'..El khlè khèlli ou lazzar i dour…!
( Le néant est vide et le hasard tourne..!')
'…C'est quoi ca ..Albert….?'
'…Rien je parle seul…Sam…!'

'…Nous rentrons à Loches…w.Ness…'.

Petite ville proprette. La Mairie, est devant nous, de style empire. Pas de hordes de voitures, ni de bouchons ou de conducteurs pressés.

Nous rentrons chez le notaire. J'ai hérité d'une petite baraque qu'une ancienne aïeule, m'avait légué. Le déplacement et la 'fej'ya ( peur) de la route, ont coûté plus cher. Pas de quoi construire un Château en Espagne, pas même à Loches…

Il est midi, retour, à la case départ.

Même paysage, avec cependant, la voie ferrée qui longe la nationale et qui a échappé à mon écrit.
Voilà l'oubli est réparé. Merci.

J'ai vécu un jour de Printemps, qui m'a rappelle mon ancien village, de la Goulette.

Belles Terres profondes de France que je découvre pour la première fois.

Albert.