Par Albert (Albert) le dimanche 29 février 2004 - 17h40: |
LES MÉMOIRES D' UN GOULETTOIS
L'ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
Dans un article de l’époque intitulé …’Vingt jours à Tunis, l’écrivain Paul Arène en a laissé la description suivante :
‘..Le voyage est plaisant entre Tunis et la Goulette par le chemin de fer Rubattino, sorte de tramway à vapeur, primitif et commode, avec ses lourds wagons disgracieux, mais ouverts au grand air et muni de plates formes où l’on circule.A droite, la lagune aux bords sablonneux peuplés d’oiseaux (flamands roses), à gauche, des coteaux bas, sur lesquels des nuages promènent leurs ombres, plantés d’oliviers trapus au feuillage dru et qui ne s’argentent pas au vent comme les oliviers de Provence….’
MAITRE RAOUL DARMON. NOTULES.
PHOTOS TGM 18/06/89
'......TUNIS -GOULETTE-MARSA...'
ou le Train de la Grande Merveille.
Oublierais -je -le T.G.M ? .........notre petit train blanc. Deux wagons aux heures creuses, trois aux heures de pointe.......
Nos gares, à des moments bien précis, étaient bondées par nos bureaucrates, secrétaires ou fonctionnaires. L'oreille et le regard pointés vers l'Aéroport, ils guettaient son arrivée. Les retardataires, prenaient un malin plaisir à le prendre en marche. Le watman-machiniste- ralentissait l'allure de son train leur donnant le temps de s'agripper et de s'engouffrer.
1H 22, 1h 38, 1h 42, chacun avait son heure et son wagon préféré.
Moitié première classe, moitié économique, ce dernier était souvent l'occasion pour toute cette gente mêlée de blaguer et rire dans une ambiance fraternelle.
De petits groupes, 2 ou 3, se formaient suivant les amitiés du moment pour disserter sport, histoires ou anecdotes salées tout en regardant défiler par la grande fenêtre vitrée ' l’autoroute ' étroite et le lac. Au fond, les Flamands roses et l'île Chicly, imperturbables regardaient d'un air indifférent passer ce train de la joie.
Le T.G.M, moyen de locomotion préféré des estivants tunisois en quête de fraîcheur et de farniente, en été.
Il vomissait par vagues entières aux stations choisies, un grand nombre de famille qui envahissaient dès les premières chaleurs estivales nos plages. Pastèques et melons reposaient sur les portes bagages ou franchement par terre. quelques fois sous les bras au grand damne des voyageurs serrés comme des anchois dans une boite de sardine sans huile.
A l'approche de l'été, les stations -les gares - étaient les lieux de prédilection des courtières -samsaras - qui élisaient, momentanément debout, domicile. Leur fond de commerce.....? -des clefs qu'elles agitaient, comme des cloches pour attirer le regard et l'oreille des prétendus locataires. Discussions, marchandages et parfois insultes se déroulaient aux abords des marches de la gare, parfois avec succès, dès fois sans rien.
La parole et la confiance, souvent trahies, nos samsaras récoltaient souvent malédictions en tout genre.
C'est dans ce train que, mon cœur palpitant par la trouille et par la honte, je demandais à un ami. la permission de sortir avec sa sœur...Alors vous comprenez pourquoi, je l'aimais.....
'Train blanc dévalant la colline d'Hamilcar, serpentant à travers Carthage et Salammbô, bravant 'vent en poupe ' le D.ieu Éole qui caressait tes flancs, chaleur qui brûlait ton chef, grêle et pluie qui martelaient ta tête faisant ruisseler sur tes vitres des larmes, tu resteras pour nous et à jamais, même là où tu es, notre grand ami'.....
LA GOULETTE TRANSPORTÉE...
Par Albert (Albert) le dimanche 29 février 2004 - 15h52: |
Me kborom lol
Par Albert (Albert) le dimanche 29 février 2004 - 15h49: |
Dedie à tous mes amis où qu'ils soient.
Par Albert (Albert) le dimanche 29 février 2004 - 15h41: |
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
18/6/89 29/05/2001
LEGENDE.
1° MENUISERIE DE YACOUB .
2° FAMILLE SMILA.
3° FAMILLE MAHMOUD ET SES PIGEONS.
4° LE CHARBONNIER HAMADI, RECONVERTI EN BOISSON GAZEUSE ET AUTRES ALCOOLISÉS ‘STELLA ET CELTIA’. L’ATOME AYANT REMPLACE SON COMBUSTIBLE.
5° LA VILLA ZEITOUN
6° MA MAISON.
7° NOS MONTAGNES
8° NOS JUNGLES. CHASSE AUX SERPENTS
-‘Nèlyab ….oulléh y’ a pas de jeu…. ?
(‘Je joue…ou bien…..’)
-‘Iyaiche Lalou (Elie) …..laisse nous encore un peu … !..jouer entre nous….. !’
-‘Lou….. ! ‘ (Non…’)
Agglutinés autour de Lalou , nous le supplions amicalement, aimablement, fraternellement de nous laissait terminer cette partie de foot. Nous subissons son chantage sans réaction.
Il était plus grand et plus fort que nous.
Telle était hélas, la loi de notre jungle sur le terrain noir dit du charbonnier ou encore du ‘fahèm’ ( charbonnier).
Tous nos jeux de gosse se déroulaient sur cette surface, d’une superficie de 400 m2 environ
de couleur noire, dur, parsemé de tessons de bouteilles. Coincé entre la rue du Capitaine Bourdonnau au Sud, la rue Rabbi Rahmine Chmila à l’Est, la rue Hamouda Pacha à l’Ouest et la rue Pasteur à l’ Ouest et cerné par un pâtée de maisons et d’une menuiserie, il représentait le centre le centre de nos loisirs, de nos disputes, altercations, et de nos jeux. Nos mères nous ont accouché, pas très loin de sa compagnie, à quelques ‘encablures’. Tout goulettois bien né a foulé au moins une fois dans sa vie ‘cette aire bénie par nos pieds’. Nous lui devons la formation de nos mollets musclés et toutes les expressions ‘mal élevé..ses’ (déplacées) pondues par nos bouches de petits voyous. L’utilisation de la bonne langue française n’étant pas admise dans ce haut lieu académique.
‘Tfi allà bouk ou alla jèd bouk él tahan ou ômmôk èl kahbèh élli jabetèk fèl skak fèl lil.
( il a craché sur son père ainsi que sur son grand-père sans épargner son arrière -grand -père l’ entremetteur et sa mère la pute qui l’a accouchée dans la rue , la nuit ). ( pas le jour ).
Je m’excuse auprès des lecteurs mais c’était ça et pas autre chose quand le gars , hors de lui, se sentait floué.
Et encore je suis gentil de tronquer cette tragédie Racin…ienne. C’était d’une recherche si poétique que même Chateaubriand en rougirait.
Deux générations de jeunes goulettois y ont fait leurs premières armes. Les jeux de billes des images…..du tiro ( tire- haut) ….des arcs….des billes et du bis voleur….du ‘yeutage’(matage)….des jeux de ballon quelqu'ils soient…..de l’embrouille …du petit négoce….n’avaient plus de secret. ‘ ‘Ascoulà ta èl darb oul gbaha’( une école du coup de poing et l’inconduite) en plein quartier dont furent issues ces lumières si intelligentes, si respectables que notre vocabulaire s’en est trouvé enrichi par des expressions, qui ont fait nos beaux jours……telles que ’les ‘yatik yasba’( va te prendre une saucisse) ‘ya nayèk’( enculè) ‘ ya tafar ( vicieux) ‘ ‘je vais niqu…ta mère ou ta sœur’ et parfois les deux ensemble… étaient monnaie courante.
Molière et son Scapin dans le Malade imaginaire…. ? on avait nos Scapin et tous nos malades… Montesquieu et l’Esprit des lois… ? on avait édicté nos lois bien avant lui…. ! Voltaire et son Zadig… ? les nôtres étaient déjà nés bien avant ce dernier.
Tous ces bons maîtres de la littérature française n’avaient pas droit de cité dans cette Sorbonne de mal appris. Les biens éduqués étaient pratiquement rares sur le terrain noir. Je dirai que cette espèce dorée n’évoluait pas dans notre giron.
… ‘No c’è zarbout interra.. ? ’…un cri de guerre lancé dans notre créole légèrement matinè d’italien ( Il n’y a pas de toupie à terre). Un axiome qu’on lançait envers celui, que le sort a désigné et qui tardait à poser sa toupie au centre d’un cercle établi à l’avance. Une fois, nos toupies enlacées et lancées , nous devions viser et ‘fouetter’, du premier coup, la victime ‘défunte sur terre’ avec l’énergie du désespoir tout en essayant de la briser, ce qui arrivait rarement, sous le regard meurtri de son proprio.
Le but de l’opération consistait, une fois que ‘ notre zarbout’( toupie) tournoyait au sol , à le relever avec habileté sur la paume , et de frapper ‘ la morte’ avec violence, la faisant ainsi avancer par à coups jusqu’à l’introduire dans un autre cercle tracé plus loin. Là, Le vainqueur s’en appropriait ou s’acharnait sur elle, en lui faisant subir dix, vingt ou trente coups de dents ( pointes). Ainsi malmenée et piquée jusqu’au cœur, la toupie ébréchée et mal en point, blessée à mort, était remise à son proprio dans un tèl état que ce dernier, amère et fâché, se consolait on nous menaçant d’un…. ‘Je vais aller dire ça à ma mère’. Les vols et les tartufferies étaient nombreuses.
Le bis ( trou de golf)- voleur, cette invention goulettoise consistait à creuser un autre trou à proximité du vrai ….une fois la bille rentrée à l’intérieur de celui ci , elle suivait une petit boyau creusé auparavant en pente et invisible. On détournait l’attention du naïf tandis que l’un d’entre nous s’appropriait en douce ‘la gazeuse’( belle bille) en la déterrant du trou factice.
Le tiro ( tire- haut) un jeu d’adresse composé d’un manche à balai (environ 40 cm) et d’un quinet (15 cm, petit bout de bois taillé dans la même matière, en pointe aux extrémités). Il suffisait de pincer au sol le quinet sur son bout pointu avec le manche pour le voir s’élever en l’air. Arrivé à hauteur de poitrine , ‘le frappeur ’ frappait sèchement, violemment et avec dextérité ce bout de manchon qui allait souvent se balader sur les terrasses et les cours intérieures ou atterrissait tout simplement sur la tête ou dans l’œil d’un compagnon de jeu. Très dangereux.
L’opération réussit, le frappeur devait laisser sa place au tireur.
Ce jeu , à 5 , s’organisait avec , un frappeur et 4 ramasseurs /lanceurs) . Une fois le quinet envolé, l’un de nous, devait s’en saisir au vol ou sur le sol c. a. d. là où il a chuté, le ramasser, pointer, viser, lancer et essayer de le faire passer, de là où il est ( immobile), habilement sous le manche (du frappeur) posé entre deux pierres équidistantes soit quarante cm.
Les noyaux… ? premier prend tous. Des quarts de noyaux secs posés sur le trottoir, face à un mur. Alignés à la queu-leu-leu par 10 ou 15 tas, le tireur, tiré au sort, devait viser le premier de la liste ou celui qui est derrière pour ramasser les suivants. S’il réussissait du premier coup, les autres compagnons placés au premier plan se jetaient sur les noyaux éparpillés pour s’en accaparer. Par jalousie et mauvaise foi. Colère et insulte à n’en plus finir de la part du vainqueur qui ne trouvait même pas les siens.
‘Bapser’ … (passer une datte au derrière) …à celui qui était mal accroupi…. ? Cette grave offense se transformait en pugilat, sous les regards attendris des copains.
Les parties de foot à 7 ou à 8 étaient les plus amusantes et les plus viriles. Les coups durs étaient très fréquents. Mauvaise foi, injures, bras d’honneur et autres petits gestes voyous et obscènes faisaient partie de notre charte sportive. Les arrêts de jeu étaient si nombreux qu’il fallait user de beaucoup d’embrassades pour faire revenir les esprits à de meilleurs sentiments.
Nous avions plusieurs jeux, comme le ‘ballon –prisonnier’, ‘cache-cache,’ ‘pris’…etc….
Je fréquentais deux bandes. Celle du terrain noir et celle de la rue ‘Pasteur’. Suivant les saisons.
J’ai su garder mes amitiés avec l’une comme l’autre. Tour à tour bien èlevé avec la bande à Pasteur’, voyou avec celle du terrain noir. Les deux bandes avaient besoin de moi. Pour ‘Pasteur’, c’était les images, les noyaux, les toupies tandis que le foot, le volley, le cerceau, le chariot, etc….faisaient partie de la bande à Charlino. La chasse aux serpents (vipères, couleurs, orvets et menus reptiles, coccinelles comprises) était le thème principal de mon chef Charlino, bien inspiré dans la matière.. Les orties, les buissons et autres plantes urticantes se sont rassasiés de nos mollets d’enfants, et nous ont procuré de grandes joies.
Après la jungle et la chasse, direction nos ‘hautes montagnes’ du canal. Ces randonnés figuraient au programme/loisir. Le point culminant ne dépassait guère les trois mètres. C’était notre Himalaya, notre Mont Blanc couleur gris/noire. En réalité, cette chaîne montagneuse était constituée d’un amoncellement de sable nauséabond qui provenait du dragage du canal. La grande excavatrice déposait sur les berges cimentées, des monticules qui, à la longue formaient de petites montagnes magnifiques et puantes. Une fois le sable séché, la vase, nous nous amusions à grimper aux sommets pour dévaler, en roulade, les pentes ‘envasées’. Souvent en rentrant à la maison, je faisais partager aux narines de ma mère, un parfum sans nul pareil au monde, l’odeur des égouts qui se dégageait de ma personne après chaque escalade. On a l’alpinisme que l’on mérite.
Le printemps annonçait généralement le début d’une autre escalade. L’Ascension dangereuse des mûriers.
Un mûrier, vert, jeune et costaud, ayant l’âge de ses 17 ans, trônait à la rue de Marseille. Il nous arrivait souvent de nous retrouver allongés , à plusieurs, sur ces branches généreuses que nous enlacions avec frénésie afin de ne pas choir sur le trottoir. Nous saisissions des ‘Toutes’ ( mûres) encore vertes. Le goût du risque nous était familier, nous effrayait et nullement. Il fallait faire preuve, à chaque instant, de son courage. Cascadeur oui… !..couard.. .non.. !.
Avec la bande ‘Pasteur’, nos jeux étaient moins violents, davantage civilisés. Notre chef Pierrot Boccara, mon voisin de palier n’était pas à courts d’idées. Son ‘règne’ était marqué par l’autoritarisme et il lui arrivait souvent d’être, à la fois, chef des gendarmes et des voleurs. Une situation très énervante et paradoxale. Ce non-respect de la séparation des pouvoirs m’amena un jour à lui cogner la tête contre un mur. Il me ‘facha’ ( index et pouce levés ) durant deux semaines. J’ai du charger dix émissaires pour lui demander la paix.
Une ignoble punition injuste.
En face du terrain noir, habitait une famille dont la fille , aux matins fériés, sortait en combinaison ‘largement généreuse’ pour étendre son linge. Les petits vicieux que nous fûmes, interrompions la partie pour se jeter à terre, comme des sioux, pour la ‘manger des yeux’, priant le ciel qu’un providentiel coup de vent vienne soulever momentanément son ‘jupon ‘ transparent quand elle se courbait pour essorer son linge. Toutes les fois qu’elle prenait cette posture, ‘les imposteurs’ que nous fûmes suivions la cadence.. (Jmayà taffaras= une bande de mateurs
Anecdotes pas trop reluisante.
Situé sur la rue Hamouda Pacha, cette fenêtre sur rue, aux volets souvent clos, laissait apparaître par une de cette petite traverse manquante, un spectacle que l’on disait insolite. Cette lucarne a fait couler beaucoup de salive et de jus …de coco. On chuchotait que la demoiselle pratiquait ‘un streap-tease’ à la nuit tombante. Une information comme celle là était payée à prix d’or. J’entrepris donc avec la complicité d’un ami, de faire un soir ‘ La voye’ ( mater). Déjà, rien qu’à y penser, nous étions surexcités. Nous nous postâmes à distance raisonnable attendant le moment propice. Deux jours auparavant, nous primes, par précaution, la décision de briser la lampe du lampadaire et cela afin de ne pas être surpris dans notre entreprise , par un quidam, un voisin. Pénombre naturelle. Nous nous dirigeâmes vers cette petite lumière du paradis, avec beaucoup de crainte pour assouvir notre vice d’enfant. La fenêtre, située à 1,80 du sol, était un peu haute pour nos petites tailles. Nous fîmes le ‘she for me’ ( elle pour moi). Le sort me désigna comme le premier voyeur.
Mon ami me fit la courte échelle. M’agrippant, hésitant et craintif, tant soit peu sur le rebord de la fameuse ouverture de mes désirs, j’arrivais à hauteur de la lucarne. La demoiselle feuilletait, habillée et gentiment assise, un roman ‘Nous Deux’.
Lui…. ‘ Alors…. ? qu’est ce que tu vois … ?’
Moi…...’C’est fantastique… !’
Lui……’Quoi…. ?’
Moi……’Elle se déshabille…. !’
Lui…….’ Raconte moi iyaiche Bèbért’.. !’( je t’en prie)
Moi……’ Elle a enlevé son pull et sa jupe… !’
Lui…….’Bon …descends c’est mon tour… !’
Moi……’ Non …attends encore un peu… !’
Lui…….’Et maintenant …zèdéh…. ?’ ( en plus)
Je pose un de mes pieds sur sa tête.
Moi……’ Elle enlève son soutien…. !’
Lui…….’ Bon….c’est mon tour….. !’
Moi……’Encore un peu je t’en supplie !.je vais te donner 100 millimes ( 1 francs).....ne me le lâches pas… !
Lui…….’ Et maintenant…. !’
Moi……’ Si tu vois les nichons … ! elle enlève le slip… !’
Lui…….’ Merde… !.je n’en peux plus….c’est mon tour…. !’
Moi……’ Elle est complètement nue….allongée…’
Lui…….’ Descends… !’
Il me lâche. Je lui fais la courte échelle.
Lui…….’ Mais… ? elle est habillée…. ?’
Moi……’ Ah bon… ? ..elle a du se rhabiller ….quand elle t’ a vu….’ !
Lui…….’Espèce de con… !’
Pour le petite histoire on retiendra.
- Un joueur fut accroché par son œil aux barbelés, en allant chercher le ballon tombé dans le jardin des Zeitoun. On gratifia le héros, pour son haut fait glorieux, par un surnom bien mérité de ‘Chittà’ (singe)
- Mon compagnon de classe, S……, lâcha sa diarrhée en plein cours élémentaire de français. Il resta scotché sur son banc refusant de sortir pour la recrée. Je ne vous dis pas l’odeur . 3 semaines d’encens merdique.
- Si Mahmoud avait un élevage de poules, de coqs et de pigeons. Un petit potager jouxtait le terrain que l’on piétinait agréablement toutes les fois que le ballon s’en allait sentir les betteraves et autres tomates.
-Yacoub avait un pouce si gros qu’il pouvait sans servir pour clouer ses planches.
-Mr Zeitoun nous houspillait et confisquait le ballon chaque fois qu’il allait dans son jardin. Son garage à ciel ouvert, nous servait de lieu de rassemblement pour jeunes désœuvrés et d’astiquage pour chien.
Par Albert (Albert) le dimanche 29 février 2004 - 15h34: |
Toi Sibyle vraiment ....ména dahka...
Par Sibylle (Sibylle) le dimanche 29 février 2004 - 15h16: |
Une blague que l’on m’a raconté hier :
Trois femmes se rencontrent une espagnole, une française et une arabe, leurs maris ne les aidant pour aucune tache ménagère, elles décident de se révolter.
La première l’espagnole dit : j’ai décidé de ne plus faire à manger, le premier jour je voyais rien, le deuxième jour je voyais rien, le troisième jour je voyais rien, le quatrième il fait du repassage.
La deuxième, la française dit : moi aussi j’ai décidé de ne plus faire à manger, le premier jour je voyais rien, le deuxième jour je voyais rien, le troisième jour je voyais rien, le quatrième il va faire les courses, fait à mon manger et même le repassage.
La troisième, l’arabe dit : moi aussi j’ai décidé de ne plus faire à manger, le premier jour je voyais rien, le deuxième jour je voyais rien, le troisième jour je voyais rien, le quatrième je voyais que d’un œil.
Par Maxiton (Maxiton) le dimanche 29 février 2004 - 13h45: |
Albert
yi ââyichek
la famille d'harissa s'agrandit
be porath yossef
Par Albert (Albert) le samedi 28 février 2004 - 22h38: |
Deux homos marocains rentrent dans mon antre.
'..Monsieur combien coute ces deux boucles d'oreiles Créooooleeees..?'
'...3 €...!'
-Oh...! Echtamma yè sahbi, j'ai deux euros 50...§'
-Non...! Je ne marchande pas...!'
Un quart d'heure à tergiviser pour 50 cts..
Finalement son amant...
'..Assez...! Natalie...! Soit un 'homme paye le qu'on s'en aille...!'
Par Albert (Albert) le samedi 28 février 2004 - 21h39: |
Maxiton ELF MABROUK YE BABA....BEL CHAAD OU BEL MEJEL.....OU BEL FERTOUNA OU EN SALLAH YARKOUBA MEBLOUL...
Par Albert (Albert) le samedi 28 février 2004 - 21h31: |
Shavoua tov.
Par Douda (Douda) le samedi 28 février 2004 - 01h44: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Tarfiste :
Innocent : Suite:
Après une nuit de sommeil bercés par le bruit des déferlantes, qui venaient se fracasser sur le sable
de la plage de Tamaris, nos deux compères furent tirés des bras de Morphée par le crépitement de
la radio. C’était la voix de Môme :
- Hi Number Two, tu as oublié de me dire bonne nuit hier soir !
- Ma Beauté, quel plaisir d’entendre le timbre de ta voix, de bon matin !
- Vouais, je me sens bien délaissée, maintenant que tu es loin, je me rends compte combien tu me
manques.
- Ok Darling, moi aussi je me sentirais mieux auprès de ma Belle ! Mais que veux tu ? Le bouleau
d’abord, après promis j’ me retire de ce bizness, pour nous deux ça sera la retraite dorée, après ce
dernier job! Promis! Bisous et terminé !
- Bisous! A plus !
Bassovitch :
- C’est vrai Lémy que tu t’retire ? Pour cette nana rencontrée par hasard , alors là ! Si j’avais pu
imaginer ! Un super boy comme toi, ça me la coupe.
- T’occupe Mec, c’est pas tes affaires, et d’abord c’est pas une “nana” comme tu dis ! C’est ma
Poule, alors “shut-up”! J’ai décidé de prendre ma retraite, pour devenir “un privé”, ya beaucoup à
faire, sur la Côte d’Azur, pour un mec comme moi, avec toute mon expérience FBI !
- Mais alors on pourrait s’associer, je suis sure que Boulalik serrait intéressé, lui aussi !
- C’est à voir, en attendant on avale le Kaoua, et on s’arrache, on doit être à temps pour surveiller
l’embarquement des lingots qui doivent partir pour Riad !
Aussitôt dit aussitôt fait, voilà nos deux compères partis pour l’aéroport d’Anfa. La tire tout à fait
banale, une simple R10 faisait très couleur locale, avec ses cabossages et sa peinture défraîchie,
mais pour la mécanique, une petite merveille super gonflée, quand à Bassovitch, avec sa djellaba,
ses babouches, et son fez, y avait plus à se tromper, le mec était parfaitement intégré au décorum !
Alors ?.........
Ils se présentèrent sur le tarmac, au moment même où les roues du vieux Douglas DC6 cargo de
GadAir, touchaient la piste. Après un long roulage sur le taxiway, il vint s’arrêter sur le parking fret.
Le fret arrivé la veille de Fort Knox, était déjà sur la piste, sur des chariots gardés par une vingtaine
de sbires armés de PM MAS43, aucun risque que les colis de plus d’une tonne d’or ne s’envolent
tout seuls.
Lémy monta à bord de l’avion pour l’inspecter, tout semblait normal, il se mit en rapport avec le
commandant qui lui présenta les membres de l’équipage, le copi et le mécanicien navigant, ainsi
qu’un troisième pilote en stand by, quatre hommes au total. Le fret déjà embarqué à Orly, l’escale
précédante, était pour des raison de centrage, solidement arrimé vers l’arrière du DC6, laissant ainsi
la partie située entre les ailes libres pour recevoir l’or à charger.
A l’aide de torche électriques, nos deux compères inspectèrent la carlingue dans les moindre
détails.
- Apparemment, tous semble en ordre dit Lémy !
- Ca a l’air Ok repris Bassovitch, mais il faut rester au moins jusqu’au décollage de cette vielle
bourrique de DC6.
- Vouais ! Ils sont en train de faire les pleins, et on bouge pas pour l’instant.
Le responsable de l’essence montât à bord, et fit signer au commandant les bordereaux de livraison.
- Ya rien à redire, repris Lémy une fois qu’ils furent à terre et que les portes de l’avion se furent
refermées, mais tout de même le copi m’a laissé une impression assez bizarre, t’a pas remarqué
comme sa chemise était trempée ?
- Vouais, il m’a a aussi fait une drôle d’impression ! Le mieux c’est que l’on monte à la tour
histoire de surveiller tout ça de haut, et d’écouter le trafic radio avec le contrôleur.
..........à suivre
Par Albert (Albert) le jeudi 26 février 2004 - 22h21: |
LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
25/05/2001
‘……MA CARABINE….’
Enfant, je rêvais de deux choses. Une moto de marque , Gino Bartali, et une carabine. La première fût vite abandonnée, mes parents refusant de me pourvoir de cet engin de mort. La seconde trouva grâce à leurs yeux. A 18 ans , je m’achetais donc, avec mon pécule gagné à la sueur de mon front, l’arme à petits plombs.
J’en étais fier. Les moineaux, les pigeons, les chats et les chiens n’ont qu’à bien se tenir. J’inaugurais mon premier coup de fusil sur des boites de conserves vides, histoire de me faire la main. Le gros gibier attendra. 3m..5 m….10 m…. au delà le plomb prenait une trajectoire concave ou convexe. Mon œil aguerri, je visais les bergeronnettes. Dur de toucher une cible à terre. Enfin, les moineaux juchés sur les fils électriques en communauté en firent les frais. Je visais au hasard allah bab’ allah, avec le ferme espoir, vain, d’en toucher un ou deux parmi ces oiseaux. Ils me filaient d’entre le viseur bien avant que j’appuie sur la détente. Un espion/ Shin beth les avertissait de mon tir funeste. Je me suis donc retourné sur les pigeons. Mon premier trophée…. ? je l’ai accroché nul part….direction la poubelle. Le cinquième eut le même sort.
Un soir, j’entendis dans mon sommeil de chérubin perverti, une voix….
-‘Tueur de pigeon… ?’
-‘Merde…. ! qui traite donc ainsi , Albert le gentil… !
La voix…
-‘Assassin ..?…as-tu pensé à ces quelques morts innocents qui ne t’ont rien fait …des pères de famille …des mères….des enfants …des bébés ..que tu abats pour assouvir ton plaisir médiocre sans raison apparente…. !’
-‘Des pères.. ?..des mères… ?.. des enfants… ?…mais qui me parle…. ?
-‘…..Moi…. ! ..Le D.ieu des pigeons…. ! lâche.. !’
Je me réveillais en sursaut. Des cadavres de volatiles, les pupilles ouvertes, jonchaient mon lit…sur le sol de ma chambre. Partout. Au plafond. Sur le lustre. Sur l’armoire. Sur les cadres de ma grand-mère et mon grand-père. Sous mes couvertures. Sur ma poitrine. Hitchcock et ses oiseaux sont dans ma chambre.
-‘Les voilà…tes morts emplumés… !’
-Mais….je n’ai pas tué tous ces gens là… ? ceux là c’est pas moi…. ?’
-Tu as décimé leurs ancêtres déja morts…. avec le chagrin que tu leur causes…une seconde fois… !’
Je pris ma tête entre mes mains et me suis mis à pleurer. Comme un lâche. Un infâme.
La voix…
’ Ils ne reviendront plus à la vie…leurs enfants n’oublieront pas le mal que tu a fait.’
-‘Le mal.. ? mon D.ieu…’
Vite je me levais pour mettre mes téfs (phylactères)…….‘Chèmâ.. Israèl..Ado…’
-‘Ta prière ne vaut rien..impie……invoquer Jéhovah après ces tueries, c’est comme si tu te moquais de lui…. !’
-‘Que dois-je faire alors… ?
-‘Rien….tu supporteras dans ta conscience leur mort.’
Les pigeons sont dans ma conscience depuis 33 ans.
Mais alors dites-moi…. ? si des plumés habitent cette partie de mon âme que dois -je penser de tous ces hommes qui tirent sur des hommes, femmes, des vieillards des enfants et des bébés qui sont loin de ressembler à des pigeons d’argile.. ? sans distinction aucune. Si ma voix intérieure a parlé ….ces tireurs de la nuit embusqués le jour et la nuit sont t’ils pourvus de celle là.. ? Ont’ ils des cauchemars… ?
Ma 'haine' du pigeon a cessé…et quand la leur cessera t’elle… ?
La haine n’a pas de visage…elle n’est ni juive… ni arabe…ni chrétienne. Elle est humaine. Transmissible génétiquement tant que l’une des parties la cultive avec soin. Dans 500 ans encore on en parlera, comme on n’a pas oublié les guerres de religions ..ni la sainte Barthélemy. Et toutes les catastrophes ‘génocidales’ découlent de l’ignorance et du non respect des valeurs humaines.
Excusez-moi de vous avoir dérangé par mes turpitudes insensées. Je retourne d’où je viens.