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Discus: Le Petit Théâtre de Breitou: Archives 2004: Archives Avril 2004: Archive jusqu'au 13/avril/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mardi 13 avril 2004 - 01h40:

Les 10 commandements sur FR3

vous avez aimé ( un peu ) le film

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 12 avril 2004 - 21h27:

RECEUILS EN VERS LIBRES...REVUS ET CORRIGES.


N0 4


POUR SHARON.

Elle a paru

'….Et quand l’heure sonnera
Qu’elle t'annoncera !
Je me lèverai les yeux mi-clos, mal entrain
Mes quatre cheveux en bataille, ce matin
Craintif et fébrile, pour le dire.. ' Il faut que j'y aille…'

'….J’'élèverais sur mon chemin, mes yeux vers toi, mon D ieu
Pour invoquer, à voix basse, mes prières, par mes lèvres tremblantes,
Qui iront vers toi, Seigneur tout puissant, toi le maître des cieux,

'Yè rabi, yè moulènè, hattinè bentnè mébin yèdèq…'
Khèrjè mél khatwè hédi, ou jibélnè él khir wèl hénè..!' *

*'…O mon D ieu, seigneur, nous avons mis notre fille entre tes mains
Délivres là de cette passe, et envoie nous le bonheur et la tranquillité..!'

Et lorsque tout sera fini,
Qu’elle aura retrouvé
Ses esprits,
Nous nous pencherons ainsi
Sur sa couche, bien remise
Pour poser sur son front couleur lys
Les baisers des nouveaux papis.

Conquis par la 'Titouille'* encore endormie.
Nos regards émus, posés sur elle, attendris,
Par dessus son petit nid douillet bien tenu,
Irons timbrer son visage tout menu.
Bien avant de la serrer dans nos bras
Qui ont perdu nos gestes d'autrefois !'

Et lorsque ma vieille maman rentrera
Les yeux bien doux et la démarche bien lente,
Nous lui présenterons la nouvelle née
Dans ses langes vierges bien parfumées
Posée comme une alliance sur son écrin ‘velourè’

Et j'entends déjà dans ma tête, ses prières
Ses bénédictions et ses louanges adressées
A sa petite fille, encore mal, réveillée.

Albert Tout en vers

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le lundi 12 avril 2004 - 00h41:

Albert

Merci pour ton intervention à propos de cet enterrement.

tu es quelqu'un de bien.


Si, si, je t'assour

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 21h37:

OPERATION ENTERREMENT.

ASSOUR.


Tout ce que je vous relate ici est la stricte vérité.
Sans balout.
Une histoire à dormir debout, à réveiller un défunt.

Ecoutez donc.

Je fus témoin aujourd’hui 29 Mars d’une situation que je n’ai jamais connue auparavant . Et j’en ai vu des enterrements de toutes sortes en tout genre que cela soit chez les musulmans ou chez les catholiques.

Au point que je me suis demandé si je ne rêvais pas.
Mais non me suis-je dis, je vois ma sœur, mon frère, tous mes cousins et consorts.

Il est 14 heures pile quand je gare ma voiture. Je suis en avance. L’enterrement est fixé vers les 14 heures 30. Je bois donc un léger café, attablé à une brasserie ; juste le temps de tuer le temps. Très beau soleil.

Bref, las du panorama des fleurs funèbre, je paye et me lève et franchis le grand portail de l’entrée du cimetière de Pantin. Beïth mta Haim.

Je vise quelques connaissances. Palabres et éloges sur le défunt. Rien qui ne soit extraordinaire dans pareils cas. Bref, le corbillard arrive. Suivit d’une longue file de voitures.
Une trentaine. Je suis la voiture mortuaire, dans les toutes premières places.

Nous arrivons au carré dit, après cinq minutes de trajet.

La voiture s’arrête et les préposés aux funérailles font sortir les tréteaux pour poser le catafalque. Le fils, l’aîné, YECHOUYA, du nom de mon grand-père, petit louba à la barbe florissante, elle se confond par sa longueur avec la broussaille du cimetière, sort du véhicule pour aller inspecter l’endroit provisoire (car la famille a décidé de l’enterrer en Israël après un an et un jour) se rend compte que l’emplacement du caveau se trouve entouré de tombes chrétiennes.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOooo..Kleht …….

( Il faut savoir que par manque de place, les services municipaux , ont décidé de déterrer des tombes trentenaires pour les remplacer par des défunts juifs, donc à la longue a fur et mesure des enlèvements des corps, le carré deviendrait juif à la longue. Mais en attendant une cinquantaine de tombes chrétiennes côtoient quelques enterrés juifs )

Stupeur de l’assistance du moins pour quelques uns qui ont crié au scandale.
‘Assour…..’ Dit l’un des proches de ma famille…..

‘Mais… ! ‘Réplique le responsable de l’entreprise des pompes funèbres…’ Je vous l’avez dis… ! ‘

‘Non…. ! Réplique le fils, je ne le savais pas… ! ‘


Il interpelle ses sœurs qui, elles le savaient mais ignoraient que leur père serait enterré à coté d’un chrétien à sa droite et deux croix à ses pieds.

Khleht…. ! Je vous répète.....Branle bas de combat…

Je m’aventure à donner ma conception des choses…..

‘Mais quel différence qu’il soit… !

‘ASSSOURRRRRRRRRRRRRRRRR…… !!!’

Chedouli fi Assour qu’à la fin je suis devenu A……SOURD………………………..

Bon, le louba file se saisit du téléphone portable et demande à parler au grand rabbin de Paris, Monsieur Sitruk.

‘…Il n’est pas là ‘…Lui répond t’on.

Qu’à cela ne tienne, il compose le numéro du rabbin Rebibo….. !

‘…Il n’est pas là…’…Lui répond t’on…

Je vais refaire une autre proposition intelligente….

‘..Puisque….. !’

‘ASSOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUR…… !

Chedouli fi Ass FOUR…qu’à la fin je me décidais de me taire puisque ce que je disais était ASSOURRRRRRRRRRRRRRRRRR….. !

Notre YECHOUYA , le décideur compose le numéro d’Israël.. Il demande à parler à Rav
Cheninè de Bratislava….

On lui répond …’ A...SSSSSS….’ Il n’est pas là… ! ‘Mais en hébreu….

Je propose d’appeler le grand Rav de New-York….

‘AAAAAA….. !’

Je me tais définitivement mais avec la ferme intention de reparler.

Un cri du coté des tribunes. La sœur , ma cousine, tombe en syncope. Mazar, ma ward, friction Bien être.

Elle reprend ses esprits une demi-heure plus tard.

YECHOUYA revient à Paris et demande cette fois ci à parler à un responsable du consistoire pour demander si la Halakha permet de placer un défunt juif entre des chrétiens.

Au bout du fil……J’entends.

‘..Assour……ASSOURRRRRRRRRRRRRRR…. !

Ne croyez pas que je blague, j’ai des témoins.

Finalement je demande mais qui est ce HASSOURRRRRRR….. !

On me regarde croyant à une plaisanterie de mauvais goût, je crois que Assour veut dire TRIFA ou INTERDIT.

Neuchkeut.

YOSHOUA annonce….

‘Mesdames et Messieurs, j’emmène mon père en Israël….Ce soir…. !

Je vais lui demander comment dans un couffin ou dans un tupéroir congelé… ?

Il me regarde et me dit…..

‘..D ieu est grand, il va faire un miracle et mon père vient de me dire qu’il va trouver une place ce soir ici, parmi les juifs…. !’

Ma mère s’affale sur un banc par la fatigue, ma tante est épuisée, moi qui suis venu avec pleins de pleurs dans la poche, je me retrouve à sec.

La foi des pleurs est partie. On forme des petits groupes. On discute, on propose, on essaye de trouver une solution à cette situation pour dénouer le problème qui s’est posé…

‘…Yechouya …. ! Peux- tu me dire quel est la signification d’un carré… ? ‘ Si ton père est dans un carré, on n’a pas déterminer la longueur ni la largeur…. ! Donc il sera enterré dans son carré et non pas dans un carré COMMUN….. !’

J’aurai mieux fait de taire ma connerie. Il m’envoie un éclair …..Et je vois sa barbe se raidir.

Mchit. Je ne dis plus rien. Mais dans un quart d’heure je reviendrais pour donner encore mes avis.

Un quidam….
‘Je n’ai jamais vu ça de ma vie…. !’

‘Si ça continue, mon oncle va se lever et on va courir derrière lui car je crois qu’il commence à en avoir marre… !’

L’atmosphère devient pesante et les deux tiers des présents sont partis. Kalkou.

Conversations dans les portables. La situation semble bloquer et Yechouya à la ferme intention de prendre son père…..Sans savoir où il va le mettre.

Nous sommes tous énervés par les événements.

L’un des badauds me demande d’aller donner mon énième avis…

‘Je suis ASSOUR…….. ! Ok…. ! Donc je ne dis plus rien…’

Les enfants trouvent le temps assez long mais YECHOUYA plein de vigueur et de foi nous en impose par sa philosophie.

‘..Je vous dis qu’il va y avoir un miracle…. ! Vous ne connaissez pas la grandeur de
D ieu… ! Soyez patient et vous verrez …. !’

En martelant le cercueil, de ses poings, pas encore sortit.

Je me suis assis sur l’herbe pour attendre le miracle. Mes yeux tendus vers le ciel.

Au bout d’un quart d’heure, une angoisse m’étreint et prend la place du miracle.

J’ai envie de crier contre YESCHOUAAAA……

Et voilà que……Un préposé du cimetière vient annoncer qu’ils ont trouvé une place libre un peu plus loin chez les juifs, un défunt vient de partir, il offre sa place gratuitement…..Ca alors …. ! Le MIRACLE DE KADDOUCH BAROUKHOU….. !’

Nous montons tous dans nos voitures.

Branle bas de combat.

Nous roulons deux cents mètres. Par choc contre par chic, tchica tchica stambali.

Pieds à terre sauf pour mon oncle. Trop fatigué pour marcher.

On cherche des yeux le nouvel emplacement. On se renseigne et là nous tombons effectivement sur une place libre herbeuse comprise entre des tombes juives bien fraîches.
On commence à espérer, voir la fin du calvaire de mon oncle lorsqu’on s’aperçoit que l’excavatrice, qui est arrivée une demi-heure après notre reconnaissance du lieu, est trop large pour passer par l’étroit chemin.

Deux hommes commencent à piocher….Piocher… ? Alors qu’il 16 H 30…. ?

Mais il leur faut au moins au bas mot, même avec ‘des hauts mots..’ s’ils décuplent leurs efforts, plus de 4 heures d’excavation.

Il ne reste plus qu’une trentaine de personnes pour assister à la mise en bière.

Finalement, l’excavatrice après maints efforts, se faufile à travers le chemin escarpé. Lentement mais en avançant sûrement. Elle arrive à se placer aux millimètres près de la terre à creuser.
Et là en moins d’une demi-heure, le trou est fait. Il est 17 HEURES 30. TFEDINE…La tfinè peut commencer.

On sort mon oncle pour les prières d’usage. Personne ne pleure. Sauf les enfants.

Nous passons pour lancer la poignée de sable en catamini comme des voleurs.

Je suis dégoutte par ce cas de force majeure.

Quant à YECHOUYA , mon cousin, il criait au miracle. Il était sur que son père était à présent dans un grand appartement, dans un pavillon plein de fleurs. Un immense jardin près des bienheureux. Alors que j’en suis sur, il aurait préfère rester dans son F5. Ici. Pour les fêtes de Pâques. Bref. MEKTOUB.

Bienheureux je serai, si je pouvais obtenir une chambre de bonne gratuite mais dans de bonnes circonstances. ZECKH…

Une dame que je connais me dit…..

‘Albert, tu veux gagner une mitsvat ?.’
‘Même deux si tu veux…. ! ‘
‘Accompagne moi chez moi… ! J’habite à la rue St Maure… !’

J’ai fais monter ma mitsvat. C’est toujours ça de gagner.

Je rentre au magasin et le téléphone sonne…..
Je prends le combiné…..
‘….. Albert, c’est moi ASSSSSSSSOUUUUU…..S, ton beau frère… !’

J’ai pété les plombs et c’est pas la faute aux Saturniens.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 20h51:

Khèli JO.
Mon Oncle JO.

J’ai ouvert les yeux presque dans ses bras.

A la mort de mon grand-père, le 9/3/1945, soir de mon Feken El Couhin ( Vente du premier né), ma tante, Poupée et mon oncle Jo, étaient venus quelques temps plus tard, loger sous notre toit. Dans ce fameux appartement grand luxe de 33 M2 ( Beit fi beit ou zenka plus’ l’abanda’ ou ‘Beit El Raha( la pièce du repos), les toilettes en bref ( 1M2)- l’espace dans lequel je ne pouvais me lever ou m’asseoir sans prendre un coup sur ma tête.

Par manque de surface habitable, mon oncle ouvrait un lit de camp, héritage des allemands, acheté aux puces de Sidi Halfaouine, qu’il pliait tous les matins et repliait tous les soirs.

Un rituel qui dura jusqu’au jour de son mariage. Un lit de fortune installé dans la salle à mange, déjà occupée par le divan qui recevait ma grand-mère et ma tante qui concouraient dans une ‘ronflerie’ hors du commun.

Sans parler de pets nocturnes intempestifs.
Trop de pois chiche et de ‘bsal ou loubia’ ont eu raison de leurs intestins qui s’en donnaient à cœur joie en claironnant quand les coqs roupillent et que les poules vont soigner leurs dents.

J’ai hérité de cela et aujourd’hui encore rien que d’y penser, me donne des gaz incontrôlables. Comme qui dirait, j’ai la gamme parfaite dans mes ‘Gams’.
Donc nous vivions, fél ‘Deik oul tounè’( Dans la promiscuité).

Mon oncle Jo, était un très bel homme, élancé, mèches grisonnantes qui prenait de l’assurance au fil du temps, affable, d’une douceur qui le rendait ‘Makta jébda’ (un soupçon de beurre). D’ailleurs on disait souvent entre nous ‘I tchèbè èl khèli Joujou’( Il ressemble à mon oncle Jo).

Un jeune homme à cette époque, qui portait blouson ‘ blaser’ côtelé velours avec fermeture éclair centrale, au détriment des vestes et nœuds de cravates en tout genre.

Cet accoutrement lui donnait l’allure d’un grand sportif.

Mince, il imposait par sa hauteur.

Il était à la fois sage et entreprenant. Serviable à souhait, à notre homme à service pour touts les menus travaux tels que ….cordonnerie, menuisier, reliure (son métier) bricoleur, peintre, ‘assassins de punaises’ etc… c’était lui qui, tous les étés, nous débarrassait de ces petites bestioles qui longeaient, au- dessus de nos têtes assoupies, les murs, à la nuit tombée, en colonie.

Il prenait les sommiers que nous montions ensemble à la terrasse pour procéder à leur mise à mort, en les aspergeant d’alcool. Un feu de joie qui était en fait, un bûcher pour ces buveuses de notre sang précieux, vierge et innocent. Le spectacle m’enchantait.

Son sourire ravageur ne le quittait jamais. Il était décontenancent.Et quiconque voulait hausser le ton envers lui était vite remis en place.

Il rayonnait de gentillesse envers ses proches et même envers les étrangers. Il ne laissait à personne le soin d’éplucher un quelconque fruit ou apporter un verre d’eau.

Il se plaisait à remplir les taches domestiques avec un tel entrain qu’il décourageait son monde.
Nous avions compris depuis bien longtemps que notre oncle était un homme serviable. Un homme hors du commun. Il imposait le respect par tant de douceur.

Il était celui qui fabriqua ma caisse en bois, cette prison en cube de 0,80 de hauteur et autant pour les côtés. Elle représentait mon square et ma cuvette à besoins. Elle fut celle sur laquelle je m’agrippais aux bords, pour m’adapter à la station verticale.

Ma grand-mère me racontait, qu’elle le cachait souvent dans une cage à poule afin que les allemands ne puissent le réquisitionner pour le S.T.O. Il était le cadet, le fils unique, compris entre ma mère et ma tante.
On comprend aisément par là, l’attention que lui portait Meiha, tout en sachant qu’elle avait perdu ses quatre enfants en bas âge bien avant, la naissance de ces trois enfants.

Mektoub.

Mon oncle Jo était celui qui m’a fait découvrir les cinémas Rex et Théatre à la Goulette. Il était celui qui me portait sur ses épaules et me posait sur son dos pour des ‘Gris-Babès’. Il était celui, sur qui, je pollué tant de fois ses bras de chemises par mes pipis et crottes.

Il était celui ‘Elli nahèli él khra’ ( Qui me torchait).

Vous devinez par là pourquoi, je l’aimais en silence comme la plupart de tous mes frères et sœurs.

Plus tard, Il me prenait souvent pour l’accompagner vers ses rendez-vous à la rencontre de sa future femme, à l’Ariana.
Le tramway fut ma première découverte. Quand nous arrivions un peu en avance, nous flânions dans les environs car mon oncle était un monsieur précis. Il respectait les horaires comme un métronome. Ni avant ni après.

Quand il se maria, le couple logea dans un appartement à Tunis, pas très loin de la grande synagogue. Rue de Lyon. C’est là que mes cousins et cousines naquirent. Plus tard, suite aux événements de 67, ils immigrèrent en France.

A Paris, ils habitèrent un petit appartement pendant les premières années du coté du quartier de Ménilmontant . Puis, Rabi Gbir, ils déménagèrent pour un F5.

Ma tante et mon oncle étaient aux petits soins avec nous quand nous leur rendions visite lors de nos passages en France. Une chaleur et une affection dont nous leur sommes reconnaissants.

La famille venait souvent passer leurs vacances d’été à la Goulette, chez nous à la rue du Limousin. Ma tante Poupée et famille, en faisait partie partie. Nous nous retrouvions une trentaine d’âmes, certaines allongées sur des couvertures, ‘matelas’ improvisés’ par terre, par manque de lits alors que d’autres plus chanceux, roupillaient dans nos lits. Une faveur qui se renouvelait pas souvent.

Cela dura pendant une dizaine d’années.

Quelle époque.

Lorsque quelques dissensions, des litiges survenaient entre nous, mon père, afin de calmer le jeu, emmenait toute la smala, en villégiature soit du coté de la Marsa ou alors plus loin à Nabeul, Monastir ou Hammamet.

Et là, les esprits retrouvaient une certaine sérénité.

Chey mei doum ( Rien ne dure).


Mon oncle était très attentionné envers sa famille.
Qu’il aimait et gâté comme l’aurait fait n’importe quel papa aimant.

El chekhfè oul hnènè quénèt myalka fouk oujjou

(L’affection et la douceur étaient inscrites sur son visage.). Jamais un blasphème ou alors il le détournait de sa façon originale.

Son proverbe qu’il adulait et répéter souvent était..

‘..Yè oulidèti, èl aïche kif él kéch mé , él fouk mor méllè oulleta féma nokta yassèl….’
(La vie c’est comme un verre d’eau, au- dessus il est amère mais en bas il y a une goutte de miel)

C’est ce dimanche alors que je ‘clavetais’ que la nouvelle m’est parvenue par ma sœur.

‘…Tonton Jojo s’est reposé… !’
Sur le coup, je n’avais pas compris l’allusion…

Elle se reprit une seconde fois…
‘..Tonton Jojo est décède… !’

Je n’en croyais pas mes oreilles.
Je le croyais éternel mon oncle, un peu comme tout le monde. Nous n’admettrons jamais, que nos parents puissent disparaître un jour. Il y a tant de monde là haut, et c’est sûrement surpeuplé, D ieu peut bien faire des dérogations et ne plus appeler ceux qu’on aime… ! Non.. !

Je sentais mes larmes monter. Et je fus pris d’un sanglot nerveux. Ma sœur émit le souhait de venir me prendre. . Elle m’apprit en cours de chemin que mon oncle fut prit d’un malaise dans la rue du coté de la Villette.

Les secours n’ont rien pu faire.

Nous n’en plus.

Z’AL.

Au revoir yè Khèli. Rabi meï yechwich. Amin.

‘Yè Khéli… ! Yè Khéli… !Elli khèllé él khlifè mé metch… !

( Celui qui a laisse une postérité n’est pas mort ) dit une certaine maxime de notre culture.

Paroles vaines pour mes cousins, cousines, sœurs, petits-enfants et proches qui ne se contenteront pas de si belles paroles tant la douleur en eux, est immense.

Comme tous ceux qui voient la crème s’enterrer.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 20h49:

Et je suis tombè en PANNE...


'..ALLO ALLO....ECHTENEW'LI TAHT EN PANNE..... §4

karcherisation...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 20h43:

Où Emile m'envoie un poème en E mail...

ECHKEUT DEKHT....¨POURVU QU IL NE M ENGEULE PAS JE NE VAIS PAS OUVRIR MON E MAIL PENDANT TROIS ANS...J'AI QUATRE FENETRES OUVERTES A CAUSE DE LA PEINTURE...

POEME D EMILLE....POUR MOI..
Cher Albert

Te rappelles-tu de cette poésie qu'elle t-ecrit?


Albert l'amoureux de sa femme et de ses filles
Tu composes des poèmes comme si tu jouais aux billes
Comme tune tu nous fais honneur, avec charme et fantaisie
Bravo Albert j'applaudis tes poèmes avec joie et frénésie

Je sais que tu as du mérite, pour moi tu va un peu vite,
Laisse-nous un peu de place sur les pages de notre site
Si tu ne veux pas que les harissiens aillent au chômage
Qu'ils soient des commentateurs, des poètes ou des sages

Ya Mimti, Ana Jite Fia'rga, Ouenti Zitni Figalbi Harga
Taoua Nerkeb A'zarga Oun Rod Kol Makan,
Nchalah Youm Milatek Eldima Farhan ou Metman
Ma chère maman, je viens d'arriver en sueur,
Tu a ajouté une brûlure dans mon coeur
Je vais monter sur ma jument, et retournerai ton ardeur
Pour ton anniversaire, je te souhaite beaucoup de bonheur

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 20h40:

ANNIVERSAIRE DU PTB...AN II
REMAQUE.....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 20h38:

 LES PALMIERS

Une époque sans souci...
Je m'en souviens...

Dernière nouvelle
Mamili vient d'être aperçue en compagnie de Papili à La Jamaïque.
En voici la preuve irréfutable.
Tout un chacun pourra constater que Mamili ne prend aucun risque pour sa santé en se maintenant sagement à l'ombre d'un palmier tandis que Papili, lui, grille tranquillement au soleil.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 20h34:

Retrospective sur un vol et un rapt...
'...Elle court elle court la Mamili! Albert : Moi ce n’est pas rue Ramponeau que je l’ai aperçue
Mais rue de Pali-Kao, ou elle s’y débarrassait de ses derniers oripeaux :
Après Mamili a été tout simplement manger un complet poisson au restaurant le ‘Relai

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 20h31:

C'était il y a un an ...

Où une certaine RADIO ...Nous délivrais des comptes rendus au sujet d'un rapt...

'....En direct de radio H
Georges W bush en personne , vient de contacter la redaction pour rectifier la somme ridicule annoncee . Il s agit en fait d un budget de 80 milliards de Dollars ...
Nous allons essayer de joindre le cafe des dattes pour avoir les 1eres reactions
Ne quittez pas l antenne ....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 11 avril 2004 - 16h59:

SHARON


Receuils de poèmes en vers libres.

3.

Naissance.


Et quand l’heure sonnera
Qu’elle t'annoncera !
Je me lèverai les yeux mi-clos, mal entrain
Mes quatre cheveux en bataille, ce matin
Craintif et fébrile, pour me dire.. ' Il faut que j'y aille'.

Bras dessus, bras dessous, tout sens dessus
Nous irons, maman tes sœurs et moi, sous le beau clair de lune
Ou les rayons du soleil, accompagner de nos émois
Notre fille.Nous la regarderons bien plus de cent fois
Dans la voiture qui nous portera vers sa destination.
Son havre de délivrance.

Comme tous les parents du monde, nous serons
Assis, le visage fermé mais plein d'émotion,
Bien pales, sur un anodin banc couleur blanc,
Dans un couloir aux odeurs et murs sans nom.

Nos ouies à cette heure là, capterons le cri du Schoffar* *Le cri de la délivrance.
Bien avant l'heure d'un jour de l’an sacré, quelque part.
Il retentira dans nos cœurs son joli son sortit de ton corps.
Et là nous lèveront nos yeux vers le lointain firmament
En disant 'Baroukh achem.'

Nous guetterons l’homme habillé vêtu de blanc
Venir annoncer …. 'Vous êtes grands-parents…'

Et lorsque l'enfant paraît….
Du fond de nos vieilles gorges, montera un son
Mouillé, humide, un chant inconnu vibrant,
Sortit par nos cordes vocales embrouillées. Mazel Tov.

Heureux ceux là, qui repartiront, le cœur rassuré
Plein de tendresse, de joie, chez eux s’en retourner.
L'air serein et l'espoir dans le palpitant.
Un nouveau matin est né, un soir renaissant
La vie reprend tous ses droits dans ce présent.
Albert tout en Vers.