LETTRE DE POURIM A MON AMIE MICHKA

Discus: Forums Harissiens: LETTRE DE POURIM A MON AMIE MICHKA
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le dimanche 04 mars 2007 - 21h25:

Merci Albert pour ce souvenir de Pourim à la goulettoise.

Les chevaux de fer sappelaient les sulkys.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le dimanche 04 mars 2007 - 19h09:

C'est un pourim que je n'ai jamais connu ton pourim.

Dis-moi c'est compliqu� ce nouveau PTB!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 04 mars 2007 - 18h29:

Lettre à mon AMIE MICHKA.
Souvenirs de Pourim.

Il fut un temps, ma chère amie ou Pourim chez nous avait une autre résonance.
D’abord les fouchiks et les bani-bannis qui emplissaient l’air de notre bonne petite ville de la Goulette.

Il y avait d’abord le spectacle de l’OSE. La pièce de Esther que nous préparions un mois avant la représentation que nous donnions devant un parterre de notables juifs.
Je jouais le rôle ingrat de Aman. Que l’on voyait pendu à la fin par un jeu d’ombre.
J’avais 10 ans à cette époque.

Ensuite, on nous emmenait voir un film au cinéma REX.
Toujours le même. TARZAN ET LES ZOUGOULOUS. La longueur du film raccourcissait
comme une peau de chagrin d’année en année tant et si bien qu’au bout de dix ans, nous avions droit à un quart d’heure de pellicule.

Le méchoui à la maison c’était mon papa David, qui n’est jamais mort dans ma tête.
Il lui incombait de tenir la méchou’oua. Pour chaque morceau de viande qu’il posait sur son gril, une cigarette et un petit coup de boukha accompagnaient ses gestes tant et si bien qu’un quart de bouteille de cet alcool y passait. Au bout d’un moment, il ne voyait plus clair et lorsqu’on lui demandait du merguez à mon généreux de papa, il nous servait un morceau de bayd ou autre abat.

On ne pouvait pas le contredire sans qu’il en soit offensé. Alors on laissait faire dans cette salle à manger ou les plats étaient les uns sur les autres, coincés entre ‘el shan’ de harissa et les baguettes de pain. Un vrai délice et un vrai kif. On ne pouvait pas tous être assis. Mon oncle mangeait sur son lit de camp ouvert pour la circonstance tandis que ma grand-mère et ma tante Poupée étaient servies dans la grande cuisine, soit deux mètres sur un.
La fumée qui se dégageait du brûlot suffisait à nous noircir le visage et les narines.
On mangeait à notre faim et on discutait sans fin.

Nous étions surtout pressés, nous les enfants, à prendre connaissance de nos jouets bien empaquettes. Ceux de l’OSE étaient modestes. Les jouets de mon papa étaient plus beaux.
Et plus circonstanciés. Souvent de grandes toupies, un jeu de mécanos, des petites voitures électriques ou alors pour nous tous les 4 enfants, un train électrique qui n’était pas assuré pour la vie. Il vivait pas plus de deux jours et ensuite il retournait dans son garage de service, le dessus de l’armoire à glace. Déjà engorgé par mille petites choses.

L’après midi, papa nous emmenait à Tunis, du coté du jardin du Belvédère.
Il y avait là un manège de chevaux en fer. Nous étions impatients, nous piaffions presque pour engager une course entre nous ; les frères .
Heureux surtout de pédaler comme BEN HUR dans un circuit au périmètre restreint.


Aujourd’hui, qu’en est t’il… ?

Nous sommes seuls à table, trois pas plus, mes autres enfants sont ailleurs invités chez les beaux-parents et proches. Je viens de me lever de la sieste et je n’entends rien, ni fouchiks ni bani-banis.

Le temps ne s’y prête pas et le quartier est français. Alors.
Il me suffit de replonger dans cet univers d’antan pour me dire

‘…J’ai passe un agréable Pourim... !’
Tout seul.

Ma chère, c’était un spécial Pourim.
Je suis qq un qui honore les traditions.

NB/ Ne me laisse pas tomber toi. Je me pendrai haut et court si c’était le cas. :) :) :) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le dimanche 04 mars 2007 - 18h01:

Comme tu peux le constater ma chére, je suis
un réssuciteur de rubriques.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 04 mars 2007 - 18h00:

Tout à l'heure.


Ajouter un message


Ceci est une zone privée. Un identificateur et mot de passe valable est requis pour poster des messages dans cette discussion.
Identificateur:  
Mot de passe: