Par Belebou (Belebou) le vendredi 14 décembre 2001 - 09h31: |
Ben , chez nous à Tunis on ne sautait pas au dessus du poisson au 7 iéme jour mais on pratiquait le Kessèn El houta' chez les nouveaux mariés.IL s'agissait d'introduire un bout de manche en bois dans le ventre du poisson. On prèsentait toujours le cotè bois mis à l'insu du marié qui bien entendu peinait à trancher alors que la nouvelle mariée avait tôt fait de le couper.Certaines familles le font encore à Paris mais celà tend à disparaitre.On prèfére leur offrir le voyage de noce .
BELEBOU à tout à l'heure.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le vendredi 14 décembre 2001 - 08h01: |
Mella dhahka; ces blagues sont fantastiques. J'essayerai de m'en rappeler de quelques unes.
Entre temps, j'aimerai demander aux tunes si ces deux coutumes existent-existaient aussi chez les Juifs Tunisiens:
La premiere s'apelle Tanguizet el Hout: c'est une coutume qui existe encore chez quelques familles Sfaxiennes qui consiste a observer les prochains maries a sauter (t'naguez) 5 ou 7 fois au dessus d'un recipient contenant un gros poisson (generalement du Mannani).
La seconde s'apelle Nzoul a Sfax et Outia a Tunis (les Mahdaoui ont une coutume trs semblable et encore plus elaboree). Au cours du nzoul, la future mariee s'habille en un coustume brodee en or (tres lourd). On lui couvre le visage et on la fait tourner alors que les vieilles dames chantent (des chant que je ne comprend pas quelque fois) et ces vieilles dame Yurchqou ou bien Yarmiou (Literallement jettent) de l'argent que les invites presentent en l'honneur de la future epouse (l'argent aidera en partie a subventionne le mariage).
Alors, Beleblou, Victor, et tous ceux qui connaissent bien nos coutumes, est-ce que ces meme coutumes existent toujours chez les Juifs Sfaxiens?
Entre parenthese, je me rapelle de quelques lignes de ces chansons:
Wallek Wallek, l'Arousa T'jellet
ensuite elles repetaient ces paroles qui n'ont a mon avis aucun sense: Miri, Miri, Miri :-)
Par Belebou (Belebou) le mercredi 12 décembre 2001 - 21h29: |
El yayta fi Radès..
Grim est un grand buveur...et il n'arrive jamais à reconnaitre la porte de sa maison situé au rez de chaussée..Sa femme..
'Chouff ya grim...rkââ....mèl radouwah fel lèyle..
en rhèrèj kannoun fèl yatbèh..
(Regardes .....merdeux...dès demain je te fais sortir un canoun sur le seuil de la porte..
Comme ça Grim pourra reconnaitre grace au sémaphore sa maison...
Trois semaines se passent sans incident quand Mrèymé sa femme oublie la lanterne...par contre sa voisine Haloumè fait sortir le sien...
Et c'esz comme ça que Grim... a trompè sa femme..
à cause d'une lampe tempete..
Par Belebou (Belebou) le mercredi 12 décembre 2001 - 21h09: |
Chouchou Grimelèh ( l’impie) et Hai èl Médièn ( le pieux ) ( ne ris pas Taw…) marchent cote à cote sur un sentier de campagne. L’un prie avec ferveur ( Barouch atta..) et l’autre blasphème sans pudeur ( In yad..elli jèbni …) .
Ils vont enjamber un pont en bois un peu douteux ( ne ris Taw..hram)..
Le grim….’ Hènnéh nètyadda loulani ou rabbi myayiè…’ (Je passe le premier et que D.ieu m’assiste..) . Arrivé au milieu du pont, celui s’effondre et emporte le grim..
Le Mèd….’ Oukken mchè ouahdou mouch rhir lou.. !’
(S’il était parti tout seul cela n’aurait t’il pas valu mieux pour lui.
L’impie et le pieux sont assis au café Flore…à Paris…
L’impie ‘ Ch’tochrôb…in yand…raddèk.. ?’ ‘Qu’est ce que tu bois…juron.. ?)
Le pieux ‘ Chey…. !’( Rien)
Gri………’ Rkhoud chewièh Evian cacher ‘.. ! ( Prends un peu ….)
‘Le pieu…’Mnih….’ ( Bon…)
Le garçon sert Evian et Johnny Walker..
Hai….’ Baroukh attah……………chi a couhin bètbaroukh ( Béni soit mon D.ieu……pour cette eau sacrée….’
L’autre…..’ Baroukh èlli yatani………………….chi Jounny ould Barouckh Walker…)
Grimèllèh ou sekèrji.. ( Impie et buveur)
Ils sont sur la plage de Juan Yupin…..Mèd..prie sous la chaleur et Gri…lance des regards à droite et à gauche vers les belles femmes….
Hai s’adressant à Grim…..’Mnih….tèjém tkôlli échnouè élli kayâd tkâllèb.. ?
(Peux tu me dire qu’est ce que tu es entrain de chercher… ?)
Grim……’ Oukkèn èn kôllok téwé tèt trayèd..’ Si je te dis , tu vas te fâcher..)
‘Le pieu..’’ lèh ….addar… ! (’ Non parles..)
-Ouayèn hattit èl sabbounièh.. ? ( Où as tu mis le savon.. ?)
Grimèlléh ou taffard mèl fouk…….( Viscieux..)
Fernand ya baba, le copiè collè me rappelle mes classes du secondaire...tout ètait ècris sur ma main à l'endroit et à l'envers..
Je reviens après vous avoir lu..
BELEBOU...yattikôm....brakhtou...
Haq...j'en ai cent mille de proverbes et moquerie
Elli fi fi hattè oukken tkessoullou baydèy..
( Ce qui est en lui est en lui même si vous lui coupez ses attributs ) pour quelqu'un qui ne changera jamais..
Par Halkeloued (Halkeloued) le mercredi 12 décembre 2001 - 20h55: |
Allez! Encore quelques uns et je vous quitte pour ce soir.
I ghatti âïn echems bgrorbal.
Chouri, chouri, saqueï be rish.
Celle-la je la traduis
Tout moderne, plumes aux pattes.
C'est ainsi que l'on désigne les freluquets.
Machi lttali quif boul ejmel.
Ya Sââdek ya lotreush.
Tessebh'ou âla khir!
Par Halkeloued (Halkeloued) le mercredi 12 décembre 2001 - 20h46: |
Bébert, qui rapproches-tu de cette formule?
Jahi mettali ou i âayiet ya mali.
ou bien
Kane kari ou wellah mou le dar.
ou bien celle-la;
Mebaâd ma bass, h'azek termaï
Est-ce que le jeu continue?
Par Toufiq (Toufiq) le mercredi 12 décembre 2001 - 20h39: |
autre moquerie:ayou tatayou (chantee entre gosses)
Par Belebou (Belebou) le mercredi 12 décembre 2001 - 20h29: |
Je lance la série des dictons et moqueries populaires les plus usutées.
'Mekbar râatitèk yé èlli mé yèdankch dar..'
'Combien est grande toi qui n'as pas un toit..'
En clair celà veut dire qu'un invitè surtout un alliè qu'on a invitè ou s'est invitè pour quelques jours et qui traine à prendre sa valise pour partir devient à un tel point encombrant que les maîtres de maison vont lui faire comprendre par des petits mots et gestes très rechérchès que son séjour et sa présence longue durée deviennent gênant.Les amis je reviens dans des histoires de Griméllèh et Mèdiène. Merci Ferand, ne quitte pas le site...Haq..aussi et Ben et Taw...et èl moundddou kellou.
BELEBOU
Par Halkeloued (Halkeloued) le mercredi 12 décembre 2001 - 14h53: |
Victor, i ââyiech Khouya! Ne jouons pas sur les mots.
Ta dernière phrase dit bien qu'il s'agit d'un dialecte qu'on essaie de réveiller.
Disons que j'ai mal compris, ce n'est pas grâve, j'espère.
Quant au mot Barka, c'est de l'arabe; On bénissait le premier billet.
Tu ne te souviens peut-être pas, les commerçants, arabes ou juifs, ne sortaient pas d'argent de la caisse avant d'avoir encaissé.
Le commerçant prononçait le mot " Nestefta'h", pour indiquer l'ouverture de la caisse par une rentrée.
Dailleurs les encaisseurs n'allaient jamais le matin de bonne heure présenter les titres de paiement.
Par cohen victor (Bekhor) le mercredi 12 décembre 2001 - 14h23: |
Ya si Halkloued,
Je crois que tu ne m'a pas compris, je n'ai jamais dit que le judeo-tune etait un dialecte, mais j'ai dit que c'etait une langue qui derivait des differentes langues arabes parles par les juifs de Tunisie/Tripolie/Algerie.
mom grand pere qui etait commercant de NESHEFS (eponges naturelles de mer) comptait les eponges en commencant par le mot BARKA. exemple BARKA, TNINE, TLATA. ARBA, etc,etc.
le mot barka est-ce du judeo-arabe?
Par Halkeloued (Halkeloued) le mercredi 12 décembre 2001 - 08h16: |
Mon cher victor, tu écris comme un livre, mais je suis navré de te contredire.
Contrairement à ce que tu crois savoir, ou à ce que les rabbins t'ont dit, le Judéo-arabe n'est pas un dialecte, c'est bien une langue.
Il existe une grammaire, un singulier, un pluriel et même un complément d'objet direct, qui nous a tant fait souffrir à l'école française.
Il existe aussi ce que l'on appelle dans les langues dites sémitiques, "le duel", c'est à dire ce qui est par deux.
Par exemple, en arabe pour dire 2 cafés on ne dit pas zouz ou thnin ca'houi on dit ca'houtine.
On ne dit pas pour 2 verres, zouz ou thnin kissan, on dit kassetine.
Le duel en arabe a la terminaison "ine"
En judéo arabe, elle est en "èine"
Pour 2 semaines on dit "jemââteine"
Egalement en hébreu, on ne dit pas pour 2 lèvres, shetaïm saphot, on dit sephataïm.
Le duel, en hébreu a la terminaison "aïm", pour cette langue il n'est pratiquement utilisé que pour les parties du corps humain.
Ce que beaucoup d'entre nous ne savons pas, c'est que le judéo-arabe était la langue écrite des érudits juifs; le tribunal rabbinique l'utilisait dans tous ses documents.
J'ai connu beaucoup de commerçants juifs en Tunisie, qui tenaient leurs comptes dans cette langue.
Mais elle n'a pas résisté, car nos rabbins-enseignants, ne communiquaient pas avec les jeunes venus apprendre l'hébreu, pour préparer leur majorité religieuse "bar Mitzvah", ou du moins ne communiquaient qu'oralement.
Bien sûr il y avait le "targoum", mais il n'était utilisé que pour la lecture des textes religieux.
Peut-être était-ce aussi une politique délibérée de faire apprendre aux jeunes, le français, langue d'avenir, au détriment du judéo-arabe considéré comme une langue de communauté.
Je pensais aborder plus tard, le côté linguistique de cette langue, mais devant le manque d'engouement des "harissiens", et pour ne pas te laisser planer dans l'erreur, j'écris cette prose aujourd'hui.
Enfin en ce qui concerne l'expression ââli esslam, cela veut dire, la paix sur lui.
Bien entendu, je serais particulièrement intéressé si des intervenants me prouvaient le contraire.
Par cohen victor (Bekhor) le mercredi 12 décembre 2001 - 01h45: |
LE JUDEO-TUNE,
YA LOULED,
Le judéo-tune si nous nous permettons de l’appeler comme ça, est une langue très ancienne qui est certainement mélangé avec différents dialectes de tripoli, (TRABELSI) et d’Algérie (DZIRI).
D’ailleurs quand de 1958/62 j’apprenais au KETEB (cours supplémentaires, d’enseignements des commentaires de la Thora et d’autres écrits juifs antiques et sacrées) dans la plupart des livres imprimes à Djerba par BOAZ HADDAD, (ce nom était écrit au début de chaque livre), il y avait un TERGOUM (traduction) écrites en hébreu et phonétiquement ponctués en judeo-arabe.
Il y avait aussi beaucoup de livres de MAASSIOT, (contes et légendes d’histoires juives) qui étaient écrits en lettres hébraïques mais étais lu en judéo-tune.
Nos devoirs consistaient à apprendre le TERGUOUM, de livres tel que le SHELKHANE AROUKH, la GUEMARA, le KHOUMECHE, et beaucoup d’autres.
Notre REBBI de l’époque était d’origine de Tripoli, et ont se moquait souvent sous cape de certains mots arabes de tripoli, mais qui se retrouvaient dans les livres de TERGUOUM imprimes à Djerba.
D’après lui, (Le REBBI BRAHAM KOUINE) ali-shlem, ( Intraduisible)le judeo-arabe était un mélange de dialecte de tunisie-tripoli-algerie.
D’ailleurs disait-il nos ancêtres (JDOUDNA) ne connaissait pas de frontières.
Les frontières sont venues plus tard que le judéo-tune.
D’ailleurs si on veut retrouver beaucoup de mots judeo-arabe il n’y a qu’a recherché les livres dont je parlais plus haut, et on aura une mine d’or de mot de ce dialecte qu’on essaie de réveiller.
Victor Cohen.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le mardi 11 décembre 2001 - 22h27: |
belebou:
Ces expressions que tu viens de nous donner sont utiliser aussi chez les musulmans, Tra yatini Chweya Melh ou Midli Chwaya c'est la meme chose. C'est aussi vrai pour la seconde expression
Par Belebou (Belebou) le mardi 11 décembre 2001 - 22h16: |
Comme on dit aussi 'tnin' pour deux alors que d'autres disent 'jouj' , il y a peut être quelques similitudes entre l'arabe populaire et le judèo-arabe pour quelques mots mais pas de grande ressemblance tant il est vrai qu'un juif dira dans une phrase 'Tra yatini chwiè mèlh' alors que l'arabe dira 'Mèdli chwié rèbh'..ou encore 'Echbik jit tèwe..? '= Tawé dji..?
BELEBOU
Par Ben Debba, Slim (Slim) le mardi 11 décembre 2001 - 22h01: |
Bon cet exemple neconfirme pas ma theroie mais ne l'infirme pas \. je n'ai pas dit que les deux dialectes etaient identiques, mais tres proches:-) El Guerfo,je ne l'ai jamais entendu, mais moi je suis ne en 75 et les mots ont peut etre changes
Par Fernand (Fernand) le mardi 11 décembre 2001 - 21h44: |
Salam ou alikom
A Sfax pour dire fourchette, on disait guerfo.
Ceci infirme ta théorie cher Slim
Par Ben Debba, Slim (Slim) le mardi 11 décembre 2001 - 21h38: |
Aslema Ya halkeloued:
A Sfax on dit ou bien Fourguita ou bien Fourchita, mais je n'ai jamais entendu la parole garfou
Par Ben Debba, Slim (Slim) le mardi 11 décembre 2001 - 21h37: |
Elle Travaille pour le National Center for Missing and Exploited Children: Le centre National Americain pour les enfant kidnappes et mal traites, et elle s'occupe de plusieurs cas de kidnapping d'enfants dont un des parents est Americain et le second et etranger.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le mardi 11 décembre 2001 - 21h34: |
Aslema Ya Victor:
Leila Ben Debba est ma soeur.
Par Halkeloued (Halkeloued) le mardi 11 décembre 2001 - 21h16: |
C'est vrai, slim, ce que tu dis au sujet du Korkob. J'ai constaté la même différence à Jerba pour la fouchette.
Au garçon du restaurant, alors que je lui demandais: Min Fadhlek ââtini Garfou.
J'ai deviné qu'il ne m'avait pas compris.
je me suis alors levé et suis allé en prendre une à l'office.
En la voyant il m'a dit: Ah! Forguetta.
Est-ce également le cas dans d'autres villes du sud tunisien?
Par Belebou (Belebou) le mardi 11 décembre 2001 - 20h52: |
Fernans , voilà les plats des pauvres...
Bissara, Mhamess, Hachouè , Hlalèm,Markha, Assida bèl reng,Tahfiféh,Chachoukèh,Breikh bèl yadam,,
Breik bèl batata blèchi lham,Batata mtèrfché ( flocon) Loubia bèl Kamoun ..pour les cuisiner demanda à Haqueloued ou Victor...
BELEBOU
Par cohen victor (Bekhor) le mardi 11 décembre 2001 - 20h43: |
Cher Slim,
Il y a trois jours, sur une emission a la tele francaise une certaine Leila Ben Debba de Washington a ete interwiewer sur une affaire de rapt d'enfant par son pere sans l'autorisation de la mere.
Y a t'il une relation entre Leile et toi??
j'ai vu aussi qu'avec Fernand de sfax, vous avez eu un grand dialogue sur sfax, bravo a vous deux.
TASBAH ALE KHIR. V. Cohen.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le mardi 11 décembre 2001 - 20h13: |
Je suis encore plus persuade que le Judeo-Tunisien et le dialecte Sfaxien ont plus en commun qu'on peut le penser. Je dit ceci par ce que les Musulmans appelent le Curcuma korkob alors que dans le reste de la Tunisie ils disent korkom.
Par Halkeloued (Halkeloued) le mardi 11 décembre 2001 - 19h36: |
Les épices et divers (prononciation Judée-arabe) et leur traduction en français.
Toum = ail
Chept = Aneth
Karfa = canelle
Kabbar = Câpres (Ne pas confondre avec Kobara hein Toufiq)
Carouia = carvi
Aoud Kronfol = Clou de girofle.
Tabel = Coriandre en grains ou moulue
Kosbore = Coriandre fraîche
Camoun = Cumin
Korkob = Curcuma
Mazar = Eau de fleurs d'oranger
Besbès = Fenouil
Mloukhia = Fleurs de corette en poudre
Shkenjbir = Gingembre
Rand = Laurier
Naâna = Menthe
Joujet el Seurk = Noix de muscade
Psall = Oignon
Maâdnouche = Persil
Felfel Jaïna h'lou = paprika
Felfel Jaïna H'ar = Piment fort en poudre
Felfel Akh'al = Poivre noir
Chouch ouard = Rose séchée
Zafrane = Safran
Par Ben Debba, Slim (Slim) le lundi 10 décembre 2001 - 21h26: |
Il faut dire que toutes les villes du monde changent et lorsque l'on revient a la ville natale, on veut retrouver une partie de notre enfance. Si on ne reconnait plus "Nos petits Coins" on deprime et on estime le changement mauvais. Toutefois, en ce qui concerne ma prise de position par rapport a Sfax, ce n'est pas le cas. Tunis par exemple est tres bien entretenue. Sousse, Mahdia, Bizerte, Beja sont toutes bien entretenues. L'infrastructure est tres bonne dans ces villes et les routes et autoroutes se multiplient. Aussi, on planifie ces villes avec des espaces verts pour que les gens puissent s'amuser dans les parcs. A Sfax, c'est une autre histoire. Il n'y que du beton. La salete est epouventable. le Sfax de ma generation n'a jamais connue la proprete Scandinave, mais la c'est l'Afrique sous developee a la quelle je peux comparer ma ville. Il n'y a aucune raison qui explique la salete. Les Sfaxiens sont propres chez eux, mais dans la rue, c'est une autre histoire. Les Sfaxiens disent souvent, ce n'est pas notre faute, c';est le Nouzouh (l'immigration rurale vers les villes). C'est vrai en partie, mais cela n'explique pas tout. Je ne sais pas si tu connais Tunis, mais les changements la bas sont encore plus impressionants. Les Tunisiois a Tunis ne reconnaissent plus leur ville, mais au moins, la vie/ville s'ameliorent la bas. Il y a un developpement tres impressionant pour un petit pays comme la Tunisie.
La Planification de l'expansion de Sfaxdoit etre mieux geree. La ville peut retrouver une nouvelle splandeur, mais encore faut-ils que les Sfaxiens le veillent.
Par Anonyme le lundi 10 décembre 2001 - 21h10: |
En 1985 lorsque j'étais retourné à SFAX,10 ans après ma précédente visite, l'année de ta naissance en 1975, c'était à l'issue d'un circuit touristique qui m'avait amené à TUNIS et ses environs, à KAIROUAN, TOZEUR, GABES, MATMATA... et tout au long de ce parcours, je ne reconnaissais pas le pays que j'avais connu; les rues me paraissaient sales, les bâtiments mal entretenus. Ce n'est qu'en arrivant à SFAX que j'ai retrouvé les rues propres et la beauté architecturale que j'avais connues; peut être était ce parce que j'arrivais alors que le 1er ministre de l'époque, Hédi Nouira, finissait un séjour que les rues étaient propres, mais je ne le cois pas; mais ce n'est qu'en arrivant dans la ville de SFAX que tu décris si bien que j'ai retrouvé mon Pays avec sa si jolie place en face de la municipalité et les belles artères qui la traversent.
Mais dés qu'on sortait de la ville sur la route de TUNIS, rien n'était reconnaissable et pour moi seul le cœur de la ville est SFAX.
Fernand
Par Ben Debba, Slim (Slim) le lundi 10 décembre 2001 - 20h32: |
LA NPK n'existe plus. Elle a ete demoli il ya presque 10 ans. Je me rapelle tres bien de la pollution dont sont victimes les Sfaxiens. Mon pere me parlait toujours des plages du Casino (ou il a appris a nager et a plonger), la plage Veriot, et encore une autre plage dont j'oublie le nom. La pollution a Sfax etait tellement elevee qu'une majorite de Tunisiens affectes par des infections respiratoires vivaient a Sfax. Quel dommage. Moi qui suis ne en 75, j'ai toujours connu cette pollution. J'en ai souffert car j'ai beaucoup d'alergies causees par la pollution.
Sfax est effectivement ignoree. Elle etait tellement belle et elegante, ces rue etait propores et les gens se respectaient d'une facon incroyable. Je ne reconnais plus les visages typiquement Sfaxiens a Sfax. En marchant, on entend tellement de Klem Essfaha (les insultes et injures), je me demande ou ces gosses ont ete eleves. Ca fait honte. Ce n'est pas le Sfax auquel j'etais habitue. Deja les choses avaient assez changes pendant les Annees 80, mais la c;est la pagaille. Ceci ne serait pas malheureux si le reste de la Tunisie souffrait du meme malaise. Mais ce n'est pas le cas. J'ai remarque une amelioration tres visible dans l'infrastructure et la proprete dans toute la Tunisie, a l'exception de Sfax. A Sfax, on construit un batiment moche comme tout et on appelle cela du progres. Ce qui m'etonne encore plus, c'est que Sfax n'est pas une ville pauvre. Les Sfaxiens sont parmis les mieux eduques et les plus aises en Tunisie, pourtant leur ville ne reflete plus cette verite. Je ne dis pas ceci par mepris pour ma ville, mais par amour. Je veux qu'elle redevienne le joyau de la Tunisie, une ville dont les Tunisiens peuvent etres fiers et non pas une ville dont on evite de mentionner le noms dans les brochures touristiques de peur que les touristes ne decouvre ce qu'elle est devenue.
Par Anonyme le lundi 10 décembre 2001 - 20h03: |
Je ne suis pas revenu à SFAX depuis 1985 et déjà à l'époque, elle était méconnaissable. J'ai toujours eu le sentiment que SFAX était la mal aimée des autorités Tunisiennes, peut être parce que elle n'était vouée au tourisme. Elle est très souvent ignorée des guides touristiques et même de certaines cartes touristiques. Mais pour moi la plus grande blessure subie par SFAX a été l'installation d'une usine de phosphates suédoise, au début des années 60 à proximité des seules plages que nous avions et qui ont été condamnées de ce fait. J'ai le souvenir également de l'odeur de phosphate qui envahissait la ville.
Je ne sais pas si l'usine de phosphate 'NPK' existe toujours, mais je crois savoir que les plages n'existent plus.
Fernand
Par Ben Debba, Slim (Slim) le lundi 10 décembre 2001 - 19h23: |
La famille Masmoudi est partout a Sfax. D'ailleurs, une certaine Madame Masmoudi prepare et vends de tres bon gateaux Tunisiens "gateau Masmoudi" sur la route Gremda je pense (Qassas Lafran).
Par Ben Debba, Slim (Slim) le lundi 10 décembre 2001 - 19h20: |
Aslema Ya Si Fernand:
Je ne sais pas si cette personne est de la meme famille, mais vu que je ne connais qu'une seule famille Ben Debba dans la ville de Sfax et que plusieurs membres de ma famille avaient frequente l'ecole Francaise, il est plus que probable que vous avez fait vos etudes avec un membre de ma famille. Mon pere a fait l'ecole Francaise, mais lui est ne en 1939 et donc je pense que ce n'est la personne qui etait votre camarade de classe. Mon pere s'appelle Noureddine (Noury tout court). Plusieurs de ces cousins (les enfants des marchand en gros de dattes qui se trouvaient au Nehj El Batata (juste a cote de l'eglise orthodoxe). Un d'eux s'appelle Najib, l'autre Kamel, et enfin Fakhri (y'en a d'autre, mais j'oublie leurs noms:-). Peut-etre que c'est l'un d'entre eux dont il s'agit. Ils habitent tous a Tunis maintenant.
Le Relais existe toujours. Le Rex a ete ferme depuis le debut des annees 80, mais le bar Relais est toujours la. D'ailleurs, il se trouve juste devant un magazin de meuble.
J'ai quitte Sfax il ya 8 ans. J'y suis retourne cet ete et j'ai ete choque par les changement. La plupart ne m'ont pas plu en toute franchise. Le reste de la Tunisie s'ameliore enormement, mais Sfax pour une raison que je ne comprends pas (et qui me fait tres mal), est devenue tres chaotique et anarchique. D'ailleurs, ce sont les endroit comme ceux que vous decrivez aux-quelles je me suis limite. La ville Arabe, beb diwan, la municipalite, le port, enfin, tous les endroit autour des quels j'ai grandi et qui me semblaient familiers.
Youmik Ful ou Yasmine.
Par Anonyme le lundi 10 décembre 2001 - 18h52: |
Aslema Mr Ben Debba.
Les juifs Sfaxiens fréquentaient différents cafés.
Il y a eu, jusqu'à la fin des années cinquante le café LA CIGALE. Il était situé en face du kiosque à musique, lui même situé entre l'ancienne poste et le restaurant LE BEC FIN. Mais le café qui a vraiment été le fief des juifs sfaxiens, c'était le café LE RELAIS, situé en face du cinéma REX ( Le propriétaire était juif).
Est ce que ce café existe toujours?
Il y a eu un Ben Debba dans ma classe, cela devait être en 6ème ( 1ère année du secondaire), en 1960/61 dans une annexe du collège français qui avait été construit, en préfabriqué, près de l'école primaire dite "CACHAT", située à Moulinville. Il y avait dans cette classe un certain Ben Djedidah et un certain Masmoudi.
Fais tu partie de sa famille?
Fernand.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le lundi 10 décembre 2001 - 15h21: |
Victor:
Connais-tu le Zammit? C'est du Sorgho qu'on melangeait avec de l'huile et qu'on fonctionnait en boules et que l'on mangeait le matin pour le petit dejeuner. Aussi, connais tu La Laklouka?
Par Ben Debba, Slim (Slim) le lundi 10 décembre 2001 - 15h19: |
Aslema Ya Si. Victor:
Sais tu que le magazin de Phraim existe toujours a Sfax et que l'on fait toujours les briks et les casse croutes la bas. Le propriaitaire actuel etait l'apprenti de Phraim et les briks sont toujours aussi bonnes.
En parlant des cafes, je pensais que le cafe de la Regence etait aussi un des fiefs des Juifs Sfaxiens. C'est le cafe qui se trouve devant la Municipalite.
Youmik Ful
Par cohen victor (Bekhor) le samedi 08 décembre 2001 - 18h43: |
Cher Fernand,
Tu a repondu a la question. Tu est un vrai Sfaxien.
A Sfax on disait:
ENKHALOU EL BSSISSA BEL MEFTAKH= on ouvre la BSSISSA avec une clef, et cette phrase est typiquement sfaxienne.
Je me rappelle aussi de la coutume de boire de l'eau avec un clou rouille trempe, mais je t'avoue que je ne connais pas la signification, mais je te promet de faire parle des anciens de sfax pour te trouver la reponse.
Le cafe NOUR etait effectivement l'attraction du samedi apres midi pour les juifs de Sfax. j'ai effectivement joue souvent au domino, sur air de musique arabe, OUM KELTOUM ou autre je ne me rapelle pas.
Mais il y avait aussi le cafe LE COLIBRI en face du petit jardin dans la meme rue que le NOUR mais bien avant le port et sur l'autre cote de la chaussee.
Dans ce cafe c'etait le fief des juifs de Sfax avec des jeux comme la SHKOUBA, la BELOTE, la TAWLA, (bagamon)les DOMINOS etc, etc.
Il y avait aussi PHRAIEM, chez lequel le matin on mangait les casses croutes au thon, et l'apres midi c'etait les BRIKS aux pommes de terre ou a l'oeuf au choix.
Tu me demande ou j'ai cette memoire, mais toi aussi tu as beaucoup de memoire plus que j'avais oublie la coutume de l'eau avec le clou.
Donc un partout.
Est ce que tu participait au match de football, sur le terre plein devant l'eglise catholique?
avec Dany Aidan, les freres Azria, Alain et Max, Carbonne Georges, Roland Khayat et toute la bande.
Maintenant que tu m'a prouve que tu est un vrai sfaxien devoile toi et dis moi qui est tu?.
Amities Victor Cohen.
Par Anonyme le samedi 08 décembre 2001 - 16h27: |
Cher Victor,
Je tiens à m’excuser pour ma 1ère réponse concernant la BSSISSA, que dans le fond de ma mémoire j’ai confondue avec la bissara. Je pense connaître la réponse à ton énigme : nous avions coutume, une fois par an, de remuer la BSSISSA avec une Clé. Je ne sais plus à quoi correspondait cette coutume. T’en souviens tu ?
Et puis il y avait une autre coutume qui consistait, pendant une journée, à ne pas boire l’eau du robinet. On ne buvait l’eau qu’à la condition expresse qu’un clou ( rouillé ?) y ait trempé.
Te souviens tu de cette coutume et à quoi correspond-elle ?
Fernand
Par Anonyme le samedi 08 décembre 2001 - 10h28: |
Cher Victor
Je ne sais pas répondre à ta question ; soit dit en passant, la bchicha était un plat que je détestais.
Je n’ai pas à prouver que je suis Sfaxien ; mais te souviens tu des longues soirées d’été que l’on passait à la terrasse du café Nour , prés du port, à jouer aux cartes, à la belote ( moi je n’y jouais pas, je n’ai jamais rien compris à ce jeu), ou aux dominos, tout en écoutant les chants langoureux d’Oum Kalthoum (le propriétaire du café n’avait qu’une seule bande qu’il passait en boucle du matin au soir) ? La consommation ( Café, cidre, Boga, Coca…) coûtait alors 30 ou 40 millimes.
Mais j’ai une question à te poser : d’où te viens cette fabuleuse mémoire qui te fais reconstituer, dans les moindres détails anecdotiques, cette vie d’antan ?
Fernand
Par Halkeloued (Halkeloued) le vendredi 07 décembre 2001 - 12h58: |
CHANT DE HANOUKA.
Maoz tsour yéchouati
Rocher de ma délivrance
Lékha nahé léchabéa'h
Dire Ta louange est un délice
Tikone beit téfilati
Restaure ma maison de prière
Vé cham toda nézabéa'h
Et nous y offrirons des actions de grâce
Lé éte tah'ine matbéa'h
Lorsque Tu prépareras la victoire
Mitsar ham'nabéa'h
Sur Tes ennemis aux abois
Az egmor bé chir mizmor
Alors j'achèverai par un chant de louanges
Hanouhat hamizbéa'h
L'inauguration de l'Autel.
Par Toufiq (Toufiq) le mardi 04 décembre 2001 - 04h51: |
victor cohen tu est un etre humain noble.d'habitude j'ai la fleme de lire les articles trop longs mais la j'ai presque tout lu.quand meme j'en ai laisse un peu pour demain.que les berberes trouvent des origines au moyen orient c'est pour moi une nouvelle.il y a des tribus en kabylie ,dans les aures et dans l'atlas marocain qui ont un type mongoloide.d'ou sortent elles?meme une fois je m'etait evanoui dans l'avion entre bombay et madras (crise de thiphoide)et les hotesses on cru que ma petite soeur etait mongole(de mongolie) ma parole c'est vrai!comme quoi dans une meme famille il peu avoir plusieur variantes raciales. enfin merci pour ton intervention,je lirai la suite demain,inchallah.si un avion ne nous tombe pas sur la tete.on n'est pas gaulois mais on rigole quand meme pour empecher le ciel de tomber! amities,toufiq...au fait,habite tu en france ou en tunisie? nous on est a los angeles.
Par cohen victor (Bekhor) le mardi 04 décembre 2001 - 01h38: |
Histoire de la Tunisie
La Tunisie a dû à sa position géographique d'être la proie d'invasions diverses, le plus souvent venues par mer. Les Phéniciens s'y établissent au premier millénaire avant l'ère chrétienne et fondent Carthage. Cette cité florissante arrive, par le commerce et par les armes, à imposer son hégémonie bien au-delà de la côte africaine. Les trois guerres malheureuses qu'elle livre contre Rome, sa rivale, de 264 à 146 avant l'ère chrétienne, conduisent à sa destruction totale. S'emparant du territoire, les romains y développent l'agriculture, en faisant un des greniers de Rome, et le christianisme s'y implante. Après les Vandales et les Byzantins, les arabes pénètrent dans le pays en 669. Dès lors, l'islamisation et l'arabisation sont rapides. Elles sont presque complètes dès la fin du VIIème siècle. Kairouan, fondée à l'arrivée des arabes, fait très vite figure de ville sainte.
La Tunisie dépend alors de Damas puis de Bagdad et, après un bref intervalle d'indépendance sous la dynastie fatimide au Xème siècle, enfin du Caire. La dynastie berbère des Zirides proclame son indépendance au XIème siècle, mais doit faire face à des tribus bédouines, dont la migration est encouragée par l'ancien suzerain installé en Egypte. Les Normans de Sicile s'établissent sur les côtes mais sont bientôt chassés par les Almohades du Maroc. Au XIIIème siècle, le vice-roi almohade se rend indépendant et fonde la dynastie hafside jusqu'à ce que la Tunisie devienne province ottomane en 1574 ; la huitième croisade, conduite par saint Louis, qui trouve la mort à Tunis, ne sera qu'une péripétie dans une histoire agitée. S'affranchissant des Ottomans, les souverains locaux qui portent le titre de beys, finissent par imposer leur autorité sur le pays mais se heurtent à partir du XVIIIème siècle aux empiétements des commerçants européens.
Sous l'impulsion du parti du Néo-Destour et de son chef Habib Bourguiba, les nationalistes ne cessent depuis 1934 de réclamer l'indépendance. Au fil des années, l'agitation se fait plus vive ; ni des réformes partielles ni la répression n'arriveront à la faire cesser, et une rébellion armée éclate en 1952. Trois ans plus tard, l'autonomie interne est obtenue, mais l'apaisement ne survient pas. L'indépendance sera accordée le 20 mars 1956.
La Tunisie et le monde arabe
La ligue arabe a élu domicile à Tunis en 1979, après avoir quitté Le Caire à la suite du traité de paix signé entre l'Egypte et Israël. Elle devait y rester jusqu'en 1990, son retour au Caire ayant été décidé, non sans contestations, en mars de la même année avec un délai de quelques mois. C'est aussi à Tunis que, chassée du Liban en 1982, l'OLP s'est installée, sans que ce transfert se soit traduit par une véritable mise en place d'institutions. Cette présence a néanmoins valu à la cité d'essuyer en 1985 un bombardement israélien visant les bâtiments occupés par l'organisation palestinienne ; quelques années plus tard, un haut responsable de l'organisation, Abou Jihad, devait y être assassiné, là encore, selon toute apparence, du fait des israéliens. le soutien de la cause palestinienne demeure plus que jamais un des principes intangibles de la diplomatie tunisienne que Habib Bourguiba avait illustré en conviant, dans l'esprit d'ouverture qui était le sien, Palestiniens et Israéliens à entamer un dialogue à l'époque prématuré. Cette même diplomatie manifeste depuis le changement de régime un intérêt accru pour les relations inter arabes, quelques peu délaissées précédemment. La priorité reste cependant l'édification du Maghreb uni. Il y a bien longtemps que la Tunisie voit le meilleur moyen de consolider son indépendance dans un équilibre régional où jouerait tout un ensemble de contre-poids et qui lui permettrait d'éviter des tête-à-tête avec des voisins plus puissants qu'elle.
Les relations avec la Libye ont toujours été changeantes, d'une fusion de deux étés annoncée à Djerba en 1974 jusqu'à l'expulsion en 1984 de 30 000 travailleurs tunisiens entraînant une rupture de relations diplomatiques. Un processus de normalisation entamé dès l'été 1987, a abouti au rétablissement des relations diplomatiques avant la fin de la même année, à la reprise des courants d'échange et de migration et, en 1988, au règlement d'un vieux contentieux territorial sur le plateau continental du golfe de Gabès allant jusqu'à prévoir l'exploitation commune des ressources de cette zone.
Avec l'Algérie les rapports sont ostensiblement bons, même si la délimitation de la frontière à l'extrême Sud prête toujours à discussion. Avec le Maroc, de bonnes relations ont toujours été sauvegardées. Tunis a souvent joué le rôle d'intermédiaire entre Rabat et Alger.
La Tunisie, pays d'ouverture
La réputation séculaire de la Tunisie d'être un pays ouvert s'entend de deux manières. La première apparaît en lisant la carte. Le promontoire tunisien boucle à l'Est la méditerranée occidentale, ouvrant en particulier l'accès à l'Italie dont ne la séparent que les 140 Km du détroit de Sicile, au demeurant parsemé d'îles. Du côté du levant, la Tunisie est la porte principale du Maghreb, route des invasions depuis Oqba Ibn Nafii jusqu'à Rommel. La deuxième qui n'est pas sans lien avec la première, rappelle les influences multiples qu'a subie la Tunisie, son goût pour les échanges et les apports de l'étranger, la modération de ses positions, en même temps que l'impératif d'élargir le cercle de ses amis pour instaurer un équilibre garantissant sa souveraineté de petits pays dans une zône de haute importance stratégique. Une Tunisie stable, démocratique et pacifique est, à l'évidence une assurance de tranquillité et de paix pour le Maghreb, l'Europe et la Méditerranée occidentale.
L’ancienneté de la Présence Juive en Tunisie
Il existe différents témoignages établissant l’origine de la présence juive en terre de Tunisie à une époque très ancienne : les preuves historiques remontent au IV ème siècle avant l’ère commune et par la suite il ne manque pas d’autres attestations. Mais il est pratiquement établi qu’au moment de la destruction du premier Temple, les Juifs ont été de par le monde, et qu’entre autres, ils se sont retrouvés en Tunisie. Certaines traditions orales tentent même de refaire remonter la présence juive en Tunisie au temps du Roi David et à la relier à l’une des douze tribus...
Dans l’Antiquité
Dans nos sources traditionnelles, ce pays est appelé "Tounès". Selon la tradition des Septante et le commentaire du livre de Jonas par Rabbi Ibn Ezra, la ville de Tarchich citée dans la Bible comme étant la direction que prit Jonas lors de sa fuite, n’est autre que Tounes en Afrique... Il est vrai que le prophète fuyait la colère divine, ayant refusé de se rendre vers l’Orient, à Ninive, pour exhorter les habitants de cette grande ville à revenir de leurs mauvaises actions. Peut-être cherchait-il refuge en un lieu désert, où aucun Juif n’habitait ? Cet épisode remonterait au VIII ème siècle avant l’ère actuelle et serait contemporain à l’époque du roi Jérobam II, selon les historiens.
En fait, diverses thèses à l’antiquité de la présence juive en Tunisie ont été élaborées.
Selon certaines traditions, les premiers Juifs sont arrivés en Tunisie au temps du Roi salomon. Il est bien connu que celui-ci entretenait des relations commerciales avec Hiram roi de Tyr, comme il est écrit dans le livre des Rois (I 9, 27-28) : "Et Hiram envoya sur ses navires, auprès des serviteurs de Salomon, ses propres serviteurs, des matelots connaissant la mer. Ils allèrent à Ophir et ils y prirent de l’or, 420 talents, qu’ils apportèrent au roi Salomon". Ils semblent que les Juifs soient parvenus aux rivages tunisiens avec les navigateurs phéniciens.
Une tradition très répandue veut qu’il ait existé à Djerba, dans le tabernacle de la synagogue La Ghriba, une pierre sur laquelle était gravés les mots suivants : "Jusqu’ici est parvenue, durant la guerre, la main de Joab, fils de Tsérouya". Ceci nous ramène à la période du roi David...
Certains éléments permettraient même d’identifier la filiation des Juifs de Tunisie et de l’attribuer à une tribu particulière : celle de Zebulon !
En effet, les deux métiers les plus répandus à Djerba et au Sud de Tunis étaient la pêche et la poterie. Or, il est dit dans Genèse 49, 13 à propos de la tribu de Zebulon : "Zebulon occupera le littoral des mers ; il offrira des ports aux vaisseaux, et sa plage atteindra Sidon". Comme le territoire dévolu à Zebulon longeait la côte, les membres de cette tribu exerçaient des métiers liés à la mer : ils pêchaient des poissons, les salaient et les conservaient, les vendant ensuite dans d’autres pays. Ils connaissaient également l’art du tissage, de la broderie et de la teinture.
L’écrivain romain Pline, qui vécut à l’époque de la destruction du second Temple, mentionne la "réputation des habits de pourpre fabriqués sur l’île de Meninx (= Djerba) qui égalait celle des somptueux vêtements confectionnés à Tyr". Témoignage plus récent : celui du chroniqueur Ibn Khaldoun qui vente les tissus originaires de Djerba, au XIV ème siècle. En 1906, l’île de Djerba exportait vers la France et le Maroc des tissus et des vêtements teints pour la valeur de 400 000 francs en or.
Jadis, les Juifs de Djerba pratiquaient également un autre métier, celui de potier. Dans deux villages proches du littoral, S’devikech et Guellala, ils utilisaient le sable fin de la mer pour confectionner jarres et autres objets en argile ornés de dessins et esquisses diverses. Lez style de ces dessins et sculptures est identique à celui des amphores et autres objets découverts à Sidon et à Carthage. Les Juifs furent aussi des orfèvres réputés, métier qu’ils pratiquent jusqu’à ce jour. Chose curieuse, jusqu’en 1959, les Arabes se refusaient à exercer l’art de l’orfèvrerie ou tout autre métier lié aux travaux des métaux : il existait en effet dans le monde musulman une croyance répandue selon laquelle il pouvait arriver malheur à celui qui exerçait ce métier. Habib Bourguiga, premier président de la Tunisie, s’employa à abolir cette croyance primitive. Il invita un orfèvre de Djerba (Mordekhai Haddad) à venir enseigner son art aux jeunes arabes.
Rapporté au nom du rabbin de Sfax, le récit suivant semble confirmer cette filiation à la tribu de Zebulon : " J’ai trouvé un manuscrit nommé Les chemins de la paix du Rav Chalom Chim’oni, expliquant qu’un décret avait interdit de donner aux enfants juifs les noms des patriarches et des prophètes ; pour contourner l’interdiction, les tunisiens nommèrent leurs fils selon les surnoms d’animaux donnés par Jacob à ses fils. Les gens de Djerba portaient le nom de Zebulon, car on pense que les premiers habitants étaient en effet issus de la tribu de Zebulon, qui était accoutumée à résider uniquement sur le littoral ".
A la lumière de toutes ces données, l’hypothèse selon laquelle les Juifs de Tunisie et en particulier ceux de Djerba seraient issus de la tribu de Zebulon pourrait bien être fondée ".
Carthage : Terra Judaïca
L'arrivée des Juifs en Tunisie se divise en deux parties : une première vague date de l'époque de la destruction du second Temple (et la précède peut-être) et dure jusqu'à la disparition des Sages de Kairouan. La seconde a lieu après l'expulsion des Juifs d'Espagne et s'éteindra à l'époque moderne.
Il s'agit de deux périodes fort différentes dans l'histoire qui marque chacune à sa façon la structure et le rôle de la communauté juive de Tunisie. Au cours de la première, les Sages tunisiens, essentiellement localisés à Kairouan, serviront de relais entre l'ensemble du peuple juif e, dispersé en Afrique du Nord et déjà dans certains pays d'Europe, et les Sages de Babylone ; ces derniers les Guéonim, mettent à cette époque un point final à l'immense oeuvre d'interprétation et de codification des lois de la Torah, scellée par Rav Achi et les Sages du Talmud.
Au cours de la période moderne, tout en maintenant le contact avec le judaïsme de l'extérieur, les Juifs de Tunisie vivront plutôt repliés sur leurs propres communautés. Cependant, si Kairouan connaîtra un rayonnement pendant plusieurs siècles, c'est à Carthage que débute en fait l'histoire des Juifs en Tunisie.
Carthage a été édifiée en 184 avant l'ère actuelle par des colons originaires de Tyr et de Sidon. Il est prouvé que certaines inscriptions découvertes à Carthage ont été faites par des Juifs à l'époque de l'exil de Babylone. Un sceau portant en lettres hébraïques très lisibles les mots "LeYoav" (pour Joab) y a notamment été trouvé. Par ailleurs Carthage est citée dans les sources talmudiques (aussi bien dans le Talmud de Jérusalem que dans celui de Babylone), apposée à des noms d'Amoraïm, sans doute pour marquer leur origine : Rabi Aba Carthiginia, et Rabbi H'anan Carthigina.
Flavius Joseph écrit dans La Guerre des Juifs 6, 9 : "Vespasien donna à son fils Titus la terre d'Afrique et celui-ci installa à Carthage 30 000 Juifs, sans compter ceux des autres régions".
L'échec des révoltes qui suivirent la destruction du Temple entraîna encore l'augmentation de la population juive de Carthage. De nombreux réfugiés de Cyrène (l'Est de Tripoli fait partie de la Libye) et d'Égypte vinrent s'y installer. Sous le règne des Sévère (193 - 217 de lère commune), l'influence des Juifs se renforcent et ils propagent les principes de la foi juive parmi leurs voisins. Les fouilles archéologiques témoignent également de l'importante concentration de Juifs à Carthage. Sur plusieurs pierres tombales mises au jour près de l'antique Carthage, sont gravés des chandeliers à sept branches ou le mot Chalom.
Après la conquête romaine, de sévères décrets s'abattent sur les Juifs. le christianisme est imposé comme religion officielle dans le pays et cette décision entraîne un cruel édit : la transformation des synagogues en églises. De nombreux Juifs fuient dans les montagnes et s'organisent là en groupes de résistance contre le régime de l'oppresseur romain. En 429, la Tunisie passe sous la domination des Vandales qui font de Carthage la capitale de leur royaume. Les Vandales occupent plusieurs îles en Méditerranée et de conquête en conquête, poursuivent leur avance inexorable sur Rome. ils pillent tout sur leur passage, y compris les ustensiles sacrés du Temple et le candélabre en or pris jadis par les Romains. Jusqu'à nos jours, on ignore où ont été enfouis ces ustensiles.
Une reine juive
Un autre épisode assez curieux de l'histoire des Juifs en Tunisie mérite quelques lignes.
Une reine appelée la Kahéna régna sur un grand Etat berbère et guerroya aux côtés de la tribu de Djéraoua. Avec un tel nom, il y a lieu de se demander si cette souveraine ne fut pas juive. Certains auteurs (cf. H. Z. Hirshberg dans son livre L'histoire des Juifs en Afrique du Nord, tome 1, p.61) rapportent au nom de l'historien Ibn Kaldoun (XIV ème siècle) que des triobus berbères - elles mêmes issues des philistins, dit-il, ont été influencées par le judaïsme, notamment la tribu de Garava et ceertains habitants de l'Aurès en Algérie, la tribu de la Kahéna. Hirshberg dit : "La personnalité de cette femme visionnaire, dernière reine des berbères dans les montagnes de l'Aurès tient une grande place dans la conquête de l'Afrique du Nord occidentale par les arabes". Elle joua un grand rôle en effet, au VII ème siècle, dans la résistance contre l'invasion arabe de l'époque.
Revue Kountrass N° 34, Mai Juin 1992
Les sages de Kairouan
La première période faste dans l'histoire des Juifs de Tunisie commence au Moyen Age avec les Gueonim de kairouan. Ayant hérité quelque peu de la gloire des Sages de Babylone, ils acquièrent une solide réputation de commentateurs : les sages de Kairouan exerceront ainsi une influence remarquable sur leurs contemporains.
Toute opinion d'un Rabbénou H'ananel, qui vécut dans cette cité, sera acceptée sans discussion écrira t-on plus tard, car ses paroles reposent sur des fondements irréprochables.
S'il est évident que la communauté juive de Kairouan est antique, les preuves précises de la présence des Juifs en son enceinte ne sont pas très nombreuses. L'une des premières date de 827, lorsque, parallèlement à son développement commercial, la ville de Kairouan chercha à conquérir la Sicile et l'Italie du Sud, dans le but d'étendre ses relations commerciales avec les pays européens du bassin méditerranéen. Les Juifs des communautés de Tunis et de Kairouan participèrent à ces opérations de conquête.
Un lien suivi fut établi entre les chefs de la communauté de Kairouan et les Guéonim des villes de Soura et de Pombédita en Babylonie, lien qui se développa avec le temps. Les questions concernant la vie juive sous tous ses aspects faisaient le long parcours vers l'Est, pour parvenir en Babylonie. A force de consultations, il y eut même des doubles démarches, pratique tout à fait inadmissible : ainsi Rabbi Nah'chon Ben Tsadoq, Gaon de la ville de Soura en Babylonie, décédé en 882, se plaint en constatant que certaines questions sont posées en même temps à lui et aux autres Sages de l'autre grand centre de l'époque : Poumbedita !
C'est sans doute sous l'influence des Sages de Babylonie qu'on adopte à Kairouan la haute tradition des Yarh'ei Kala : tous les sages se rencontrent deux fois par an, comme c'était la coutume en Babylonie, et ses "états généraux" kairouanais se tiennent en présence du Naguid.
Dunash Ben Tamim était un élève de Rabbi Yitsh'ak haYisraéli, grammairien de renom et médecin du roi, tout comme son illustre maître. Il rédigea l'ouvrage Ibour Hachanim, à la demande du ministre Rav H'asdai Ibn Chaprouth, en Espagne.
Avraham Hanaguid était aussi le médecin de deux gouverneurs de Kairouan.
Le Naguid remplissait de nombreuses autres fonctions, servant de lien entre les autorités civiles et la communauté. D'une lettre de Rabbi Chelomo Ben Yéhuda, Gaon de la Yéchiva d'Israël, adressée au Rav Ephraïm Chemaryahou de Fostat en Égypte, nous apprenons que Rabbi Yaacov, le Naguid de Kairouan, aida sa communauté à échapper aux mains d'étrangers dressés contre eux.
Le Naguid s'occupait aussi des besoins des Yéchivot celles d'Israël et celles de Babylonie, et décidait du partage des sommes qui leur étaient allouées. Lorsque des questions de Halakha (Loi juive) particulièrement difficiles lui étaient posées, il se concertait avec les Guénonim des Yéchivot de Babylonie.
A Kairouan, le déclin fut rapide : en 1057, une tribu de bédouins Hilaliens envahit Kairouan, mettant ainsi fin, d'un seul coup, à la splendeur de cette cité qui marqua l'histoire des Juifs de Tunisie pendant près de deux siècles.
Selon un document de 1062 conservé à la Gueniza du Caire, des marchands tunisiens qui se trouvaient en Égypte organisèrent une collecte en faveur du Naguid, réfugié à l'Ouest de la ville de Mahdaya, dans la région de Kairouan.
Tunis
Dès 1837, l'accession au trône d'Ahmed Bey, et surtout l'établissement du protectorat français en Tunisie en 1883 marquent l'entrée du judaïsme dans la modernité. Il y a deux communautés : les autochtones (Twansa) et les Livournais (grana), d'origine hispano-portugaise. Ces derniers se perçoivent comme une aristocratie. Les sensibilités culturelles demeurent différentes, toutes deux douées d'une grande vitalité et d'un solide attachement aux traditions juives, notamment dans le Hara, le quartier juif.
Les écoles de l'Alliance Israélite Universelle, la première fondée en 1878, se développent considérablement. On y enseigne le français et l'hébreu. En 1921, est crée un Conseil élu et représentatif des Juifs de Tunis. Depuis 1923, les Juifs peuvent accéder individuellement à la nationalité française En 1935, les Juifs de Tunis sont environ 60 000. C'est la ville d'Afrique du Nord qui compte le plus grand nombre de Juifs. Mais c'est aussi celle où les disparités sont les plus flagrantes : artisans, petits commerçants, marchands, manœuvres, la plupart très pauvres, des classes moyennes et une bourgeoisie plus fortunée. La période de Vichy puis l'occupation allemande de novembre 1942, à Mai 1943, seront très sombres. au cours des rafles, des Juifs seront arrêtés environ 4 000 enrôlés de force dans les camps de travail, certains, déportés à Auschwitz et Oranienburg. Après la délivrance de Tunis par les alliés, l'abolition en Août 1943 de toutes les discriminations, la vie reprendra.
En 1950, les Juifs dépassent 70 000 âmes, marquant l'apogée dans les domaines démographique, politique, économique, social et culturel, avec leurs fonctionnaires et leurs professions libérales (médecins, avocats notamment).
Signalons une presse judéo-arabe dans ses débuts, puis hébraïque et française, souvent de sensibilité sioniste. Citons les cinquante périodiques, parus de 1882 à 1963, "La justice", "Le défenseur", "Le réveil juif", "La voix juive", "La gazette d'Israël". Trois écrivains juifs ont obtenu le prix Carthage.
Avec l'autonomie de 1954, puis l'indépendance de 1956, la situation va se modifier considérablement. Elle entraînera une émigration pour moitié en Israël et en france. Même si le pouvoir est relativement libéral en regard des autres États arabes, mêmes si les autorités tunisiennes comptent à un moment un ministre juif Albert Bessis, le tribunal rabbinique est dissous en 1957.
Habib Bourguiba stoppera in extremis un pogrome. Néanmoins, il y aura des morts et des blessés, des magasins pillés, provoquant le départ hâtif chez ceux qui sont restés. La guerre de Kippour accentuera cette tendance. Fin 1993, on dénombre moins de 1600 juifs en Tunisie (Djerba et Tunis). Les écrivains Albert Memmi, Raoul Darmon, Raphaël Lévy, Nine Moati, Marco Koskas, et tout récemment Maya Nahoum affirment toujours leur attachement à leurs racines tunisiennes.
Par cohen victor (Bekhor) le mardi 04 décembre 2001 - 01h35: |
histoire DU maroc
Les marocains ont su conserver leurs traditions non sans faire sa part de modernité. Restés à l'écart de l'hégémonie turque, seuls en Méditerranée avec les Espagnols, les français et les italiens, ils n'ont subi de domination coloniale que pendant quatre décennies. Ce sont là les facteurs qui ont contribué à modeler le visage original de leur nation, une des plus conservatrices dans le monde arabe et probablement celle, avec le Yémen, qui a su garder le mieux les traits fondamentaux de sa personnalité.
Le Maroc, vers l'an mille avant JC devient, dans sa partie septentrionale, le lieu d'établissement de comptoirs phéniciens puis carthaginois. Rome sur-plante Carthage et fait du Nord du Maroc une province romaine. Au III ème siècle, celle-ci progressivement réduite à la frange côtière de la Méditerranée, est totalement christianisée. Plus tard, Byzantins et Wisigoths en font leur domaine.
Les premiers cavaliers arabes surgissent quelques décennies après l'hégire. Leurs raids, avec l'appui de contingents berbères, se poursuivent en Espagne et au-delà. Les tribus berbères n'en regimbent pas moins contre l'emprise de ces nouveaux venus et le pouvoir arabe disparaît pendant un temps avant que s'installent, à la fin du VIII ème siècle, les dynasties arabes des Isrissides puis les Zénètes.
Le XI ème siècle voit le début de deux grandes dynasties, qui établissent un véritable empire bérbéro-hispanique. D'abord venus de Mauritanie, les Almoravides, qui étendent leur autorité jusque sur l'Espagne du Sud. Puis à partir du milieu du XII ème siècle, les Almohades, qui s'étendent jusqu'à Tripoli. Pendant près d'un siècle, l'empire connaît son apogée à la fois intellectuelle et politique.
Au Maroc même, les Européens constituent à partir du XV ème siècle, des enclaves indépendantes. Saadiens puis Filaliens se succèdent sur le trône. Cette dernière lignée s'illustre notamment par la reprise en mains effectuée par Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV. En est issue la dynastie actuelle des Alaouites.
La pénétration commerciale puis politique des puissances européennes s'amplifie à partir du XVIII ème siècle, pour aboutir à la conférence d'Algésiras qui, en 1906, met le Maroc sous leur contrôle économique.
Le sentiment nationaliste, exprimé notamment par le parti de l'Istiqlal, ne cesse de se développer. Il trouve un stimulant dans l'affaiblissement de la France après juin 1940, et s'estime encouragé par les liens nés entre Rabat et Washington après le débarquement américain en 1942. A partir de 1944, le souverain Mahommet V, s'oppose de plus en plus nettement aux exigences du Résident général, représentant la France. Il est écarté en 1953, à la suite d'un complot ourdi par de grands féodaux, remplacé par un membre de sa famille et exilé. Devant la violence des réactions populaires qui ne cessent de s'amplifier, le gouvernement français fait revenir Mohammed V. Il négocie avec lui les modalités d'une indépendance qui prend effet le 2 mars 1956.
L'Espagne ne tarde pas à reconnaître l'indépendance du Maroc et se retire de la zone du nord, sans que pour autant Rabat considère comme clos le dossier des ses revendications territoriales à l'égard de Madrid. Le statut international de Tanger est aboli quelques mois plus tard. Le pays cependant, se modernise quelque peu, conservant avec la France des liens étroits. Le roi gouverne avec le parti de l'Istiqlal, qui s'affaiblit à la suite d'une scission. Hassan II succède à Mohammed V en 1961.
Faute d'entente entre le palais et les partis, le climat politique se dégrade à partir de 1963. Le roi, se trouve à peu près seul. La même année, des combats oppposent marocains et algériens sur les confins sahariens. Des difficultés économiques viennent aggraver la situation sans que l'économie marocaine parvienne à y porter remède. De graves émeutes éclatent à Casablanca en 1965.
La décolonisation du Sahara espagnol, que revendique le Maroc, provoque à partir de 1974, une mobilisation autour du souverain ; ce dernier propose alors non sans succès, une "ouverture démocratique". Si elle calme durablement le jeu politique, elle se révèle impuissante à endiguer un marasme économique qui provoque en 1981 et en 1984, des explosions sanglantes. Un redressement survenu à partir de 1988 apporte une détente sur le front social. Le conflit du Sahara finit par tourner à l'avantage du Maroc. La situation de Rabat s'améliore un peu, grâce également à la réconciliation avec l'Algérie en 1988.
Le Maroc dans le monde arabe
Le roi du Maroc déploie au Moyent-Orient une activité qui va dans le sens de la solidarité avec les pays arabes, sans laisser de côté - lorsque les circonstances s'y prêtent - celui de la modération. Il a envoyé ses soldats sur le Golan en 1973, prêté assistance au Roi d'Arabie lors des émeutes de la Mecque en 1987 et de la tension avec l'Irak en 1990, contribué à la constitution des forces de protection de tel ou tel souverain du golfe qui se pensait menacé. Il n'a pas manqué une occasion que ce soit lors de la guerre irako-iranienne ou à propos des rebondissement du conflit israélo-arabe, de prendre fermement position. Il préside le comité "el-Qods" qui traite de la situation de Jérusalem. Des moments à la ligue arabe, où il a joué un précieux rôle de médiateur, ont eu lieu à Fès et à Casablanca. Il a été choisi comme arbitre au Liban. Les liens de considération et d'amitié existant avec les monarques du proche-Orient valent à Hassan II un soutien et une compréhension dans tous les domaines, y compris celui de l'aide financière.
Cette attitude sans équivoque ne donne que plus de valeur aux gestes du Roi lorsqu'il se lance dans des initiatives spectaculaires pour contribuer à la recherche de la paix au Proche Orient, même si elles restent sans lendemain. Au sommet arabe de Fès, en 1982, il a présenté un plan de paix comportant la reconnaissance implicite d'Israël. Sur le territoire marocain, en 1986, il a rencontré le premier ministre de ce pays. Plus discrètement, son influence s'est manifestée dans la coulisse lorsque le président égyptien Sadate s'est lancé dans le périlleux processus qui l'a conduit à signer avec Israël un traité de paix.
Le Maroc entretien sans restrictions des relations d'amitié et de solidarité. Ce climat fait oublier les nuages qui naguère avaient sombré l'horizon, vers l'Est avec les tensions sur ses frontières, ou vers le Sud, la Mauritanie étant désormais convaincue que Rabat ne nourrit pas à son égard de revendication territoriale. Une union avec la Libye de 1984 à 1986, n'est plus qu'un souvenir si même elle n'a jamais existé autrement que sur papier.
La présence juive à Tanger : bref survol historique
L'origine de la présence juive à Tanger se perd dans la nuit des temps. Le site se nommait Tinguis dans l'antiquité et il fut occupé successivement par les Phéniciens et les carthaginois. Des poteries datant de cette époque lointaine et portant des décorations en forme de Menorah y ont été exhumés, semblant indiquer la présence d'une ancienne communauté juive.
Le quartier nord de Tanger est appelé Wad-el-Yahoud "le vallon des Juifs", et il existe depuis les débuts de la conquête arabe. La première référence littéraire digne de foi mentionnant l'existence d'une communauté juive dans cete ville se trouve dans le Sefer Haquabala de Rabbi Avraham Ibn Daud. Il est hélas question de l'extermination des Juifs par les almohades, de Tanger à Mahdia, en l'an 1448 environ.
Ensuite, plus aucune trace, jusqu'à l'expulsion de l'Espagne, après laquelle de nombreux réfugiés semblent s'être établis à Tanger. Les Juifs tangérois ont une curieuse coutume locale : tous les ans à la date du 2 elloul, on fait la lecture d'une "meguilat pourim" qui narre la préservation miraculeuse de la communauté, grâce à l'écrasante défaite du Roi Sebastien de Portugal en 1578 ; ce qui place le renouveau de cette communauté quelque part vers le milieu du XVI ème siècle. En 1661, quand les Portugais cédèrent la ville aux Anglais, ces derniers attirèrent des musulmans et des Juifs des localités voisines de Larache Ksar El Kabir. En 1677, les Juifs furent expulsés de la cité, et n'y retournèrent qu'en 1680. Ils devaient la quitter de nouveau en 1684, après le départ des anglais.
En 1725, un gros négociant juif, Avraham Benamor de Meknès, organisa une nouvelle communauté d'environ 150 personnes originaires de sa ville natale. Le tout premier Dayan prit la tête de Tanger en 1744. Auparavant, faute de Rav, elle avait été placée sous la tutelle spirituelle des Rabbanim de Tétouan.
Dans la deuxième moitié du XVIII ème siècle, grâce à un redressement progressif de l'économie dans la région, les Juifs tangérois dont la majorité avait vécu jusqu'alors dans la pauvreté, sauf quelques notables, virent leur situation économique s'améliorer sensiblement mais ce fut de courte durée. Dans las années 1790 - 92, ils furent en butte à une vague de persécutions, à l'instigation du sultan Moulay Yazid.
Alors qu'en 1808 il y avait moins de 800 Juifs à Tanger, leur nombre dépassait les 2000 en 1835. La communauté étant sortie miraculeusement indemne du bombardement de la ville par les français en 1844, elle instaura un nouveau "Pourim" supplémentaire que l'on nomma Purim de las bombas. C'est dans la deuxième moitié du XIX ème siècle que Tanger devint une des villes juives les plus importantes du Maroc. Alors que la première école de l'Alliance Israélite Universelle y ouvrit ses portes en 1864, c'est l'influence des Juifs espagnols de Tétouan qui devait y laisser une empreinte indélébile : la langue parlée y était surtout l'espagnol.
En 1923, Tanger fut déclarée Zone Internationale. Plus de 10 000 Juifs y vivaient alors; Cette époque fut témoin d'un net renouveau d'une culture spécifiquement juive, à l'initiative de l'Intelligentsia juive, notamment l'historien José Benoliel. En 1939 - 1940, de nombreux Juifs d'Europe de l'Est s'installèrent à Tanger. Il y avait à peu près 12 000 Juifs dans la Zone Internationale en 1948 et vers 1950, près de 2000 Juifs marocains espagnols les y rejoignirent. Après l'indépendance du Maroc en 1956, certaines notabilités déployèrent de grands efforts pour préserver la communauté qui comptait alors environ 17 000 âmes. Mais un inexorable et irréversible mouvement d'émigration avait déjà commencé, notamment vers l'Espagne (Madrid), la Suisse (Genève), le Canada ou l'Amérique du Sud et dans une moindre mesure, la terre d'Israël. Après l'annexion de Tanger, par le Maroc, on n'y recensa en 1968 que 4 000 Juifs.
Aujourd'hui, il n'y a plus à Tanger qu'une centaine de Juifs pour la plupart des personnes âgées, mais on y trouve néanmoins des synagogues.
Les Juifs dans la cité de Fès
En décidant de fonder une grande cité musulmane pour consacrer les efforts déployés par son prédécesseur et les siens propres en vue de l'instauration du premier État musulman indépendant en terre marocaine, Idris II (791 - 829) ne se doutait certainement pas du destin exceptionnel des populations juives qu'il laissa s'y installer et du rôle considérable qui fut le leur dans le façonnement de l'identité même de cette métropole de l'Islam que Fès devait devenir.
Également appelée à servir de nouvelle base de propagation de la foi parmi les tribus juives, judaïsant, chrétiennes ou païennes non encore converties, même dans ses environs immédiats, la capitale idrissite compta en effet dès sa création une minorité juive particulièrement active. Admis en qualité de dimmis ou tributaires, les Juifs bénéficiaient de la liberté de culte, de la sécurité de leurs personnes et de leurs biens. En contrepartie de cet engagement, ils étaient tenus d'observer des obligations telles que le versement d'un impôt de capitation. Des groupes de Juifs autochtones et leurs coreligionnaires émigrés de Cordoue et de Kairouan s'étaient installés dans un "quartier assez vaste qui s'élevait depuis Aghlen jusqu'à Hisn- Sadoun". La redevance annuelle, qu'ils versaient au trésor idrissite s'élevait, d'après les chroniques, à 30 000 dinars or. Ils purent s'en acquitter en s'adonnant activement à l'artisanat et au commerce. Les propos d'El Bekri témoignent de leurs succès dans ces secteurs : "Fès, dit-il, est le centre d'activité commerciale à grande distance auquel s'adonnaient ces grands négociants, principalement avec l'Orient, le Soudan et l'Europe méditerranéenne. Ce fut à Fès que Moshé Ibn Maïmoun, dit Maïmonide (qui aurait habité dans la maison de l'horloge) rédigea en arabe, vers 1159 - 1165, sa célèbre Epître sur la persécution (Igueret Hachemad). Il préconisait pour sa part, soit de "quitter ces lieux pour aller là où on pourra pratiquer (...) la Torah sans contrainte ni peur", soit faute de mieux, d'opter pour une sorte de "marranisme" en attendant l'avènement de souverains moins dogmatiques et des temps plus cléments.
Il est difficile d'évaluer l'impact de ces recommandations sur le maintien de la communauté juive , en particulier à Fès, jusqu'à l'avènement des Mérinides, où elle s'impose avec éclat. Ces conseils ayant, par ailleurs, sans doute, contribué à nourrir la suspicion tenace dont étaient entourés les Juifs convertis à l'Islam. Suspicion nourrie par des spéculations sur les motivations jugées douteuses de l'attachement des convertis à leurs noms Juifs ? Discrimination dictée par des considérations plus terre à terre telle que la compétition dans certains secteurs de l'artisanat ou autour de ce haut lieu du commerce fassi qu'était le Qissaria ? E tout cas, les musulmans fassis d'origine juive, finirent par s'imposer dans tous les domaines.
Difficile d'estimer la population sur le plan démographique, Nicolas Clénard, de passage à Fès en 1451, évaluait le nombre de sa population à 4 000 personnes et celui des musulmans à 50 000. La communauté juive, diminuée par les conversions mais grossies par l'arrivée de vagues successives de réfugiés en provenance de la péninsule ibérique, bénéficia d'un apport décisif en 1391 - 1392 lorsque arrivèrent dans la cité idrisside les Juifs fuyant les sanglantes hostilités déclenchées contre eux, notamment en Castille et en Aragon, à l'instigation du terrible archidiacre Ferrando Martinez d'Ecija; Ces premiers expulsés comptaient dans leurs rangs des familles qui allaient s'illustrer encore plus dans l'artisanat, le commerce et les sciences religieuses. L'une de leur particularité fut leur intégration avec les autochtones fassis. Un siècle plus tard, l'édit d'expulsion scellé par les rois catholiques après la chute de Grenade (1492) fit affluer à Fès des milliers de Juifs et de musulmans andalous. Dans l'intervalle, leur sort fut étroitement associé à celui de la dynastie Mérinide et certains d'entre eux connurent l'itinéraire fascinant de ces Juifs de la Cour dont l'ascension était fulgurante et la chute non moins vertigineuse. Contrairement au confinement des Juifs en Europe dans des ghettos, sanctionnés par une loi du troisième concile de Latran (1179) la coupure géographique instituée à Fès a servi de modèle et à diverses époques, être rééditée à Marrakech (1557), Meknès (1682), Rabat, Salé et Tétouan (1807 - 1811). La date d'installation des Juifs dans un quartier distinct situé à proximité du siège du gouvernement est contestée. Du jour au lendemain, rapporte une chronique juive, les Juifs furent donc accusés d'avoir profané la mosquée (Qarawiyine ?) Ils auraient rempli de vin les réservoirs de ses lampes. Il n'y avait pas d'alternative sinon les expulser de la médina. Ce fut, un amer et épouvantable exil. Bon nombre de familles de riches marchands Juifs embrassèrent l'Islam plutôt que d'abandonner leurs maisons et de s'éloigner de la cité, de leurs magasins et entrepôts. C'est le quartier qui leur était assigné, bien que relativement spacieux, offrant, de par la proximité du palais et des garnisons, des garanties supplémentaires de sécurité et, de manière générale ne semblait pas pouvoir offrir un confort comparable à celui de la Médina. Située sur un sol salin, d'où le nom de Mellah qui lui sera donné plus tard et qui deviendra synonyme de "quartier juif" dans tout le Maroc. Malgré ces inconvénients, le Mellah offrait cependant un avantage de choix : des conditions favorables au développement des intérêts communautaire ainsi qu'une plus grande cohésion des membres de la communauté vis-à-vis des habitants de la médina. La coupure n'était cependant pas totale. Quelques habitants du Mellah y gardaient encore des magasins et nombreux étaient ceux qui, le shabbat excepté, s'y rendaient pour les besoins de leur commerce. Ils y écoulaient une partie de leurs produits artisanaux, principalement des bijoux en or et les fils d'or à la fabrication des caftans. D'ailleurs rien n'illustrait sans doute mieux le maintien des liens assez étroits malgré l'exclusion qu le recours des Juifs au hurm de Milay Idriss. Ne pouvant se réfugier dans le sanctuaire lui-même, ou dans son espace inviolable, ils trouvaient abri dans le lieu où se faisait l'immolation des taureaux et des autres bêtes offertes en sacrifice.
Vis-à-vis du pouvoir musulman, le regroupement des Juifs dans un même quartier ne signifiait pas seulement leur prise en charge directe et leur protection par les souverains méridines. Ce déplacement leur donnait la possibilité de jouir d'une certaine autonomie interne.
Géré en principe par un conseil composé de divers membres dont les notabilités religieuses, la communauté disposait d'un trésorier et de dayyanim choisis souvent à vie parmi les familles les plus en vue et chargées de siéger au Beth-Din (tribunal) pour rendre la justice. Les Sofrim remplissaient pour leur part des fonctions équivalentes à celles des 'adul musulmans (notaires) et enregistraient donc toutes sortes d'actes, tels que les contrats de mariage, les contrats commerciaux... Outre les services religieux assurés par les hazzanim dans les synagogues privées ou publiques suivant leurs rites respectifs, le respect des prescriptions de la Loi passaient par le recours du circonciseur , l'équivalent du Hajjam en médina, et du sacrificateur rituel qui avait la charge de procéder à l'abattage rituel et de décréter Kasher ou impropres à la consommation les viandes qu'il examinait.
Pour faire face aux calamintés, la communauté puisait ses dernières ressources dans la "caisse des pauvres", alimentée habituellement comme toutes les oeuvres de bienfaisance, par les dons des fidèles, diverses taxes et les revenus tirés des biens heqdesh comparables aux hubus ou waqf musulmans. Dans de telles circonstances, une autre "institution" du mellah avait fort à faire : la Hevra quadicha ou congrégation chargée de l'enterrement des morts mais s'activant aussi utilement par exemple, pour lutter contre les incendies.
En période de calme politique et en dehors des phases d'aléas écologiques, la vie s'écoulait au sein du mellah dans l'accomplissement des prières quotidiennes, la célébration du Chabat annoncé à coups stridents du schofar, la médina ayant un système similaire pour le réveil du Shour durant le Ramadan et la commémoration des grandes dates de l'histoire juive.
Centrées sur l'artisanat et le commerce, la vie économique dépendait dans une large mesure des rapports et des échanges entretenus avec la médina. Regroupés en corporation (comparables aux hanta musulmanes), les artisans Juifs étaient actifs dans quasiment tous les secteurs de production. Ils exerçaient un monopole pratiquement sans partage sur le travail de l'or. Léon l'Africain décrit : "La plupart des orfèvres sont des Juifs qui exécutent leurs travaux au nouveau Fès et les portent dans la vieille ville pour les vendre. Là un marché leur a été assigné près des droguistes. On ne peut travailler en effet, ni l'or, ni l'argent dans la vieille ville... car on dit que vendre les objets d'argent et d'or pour un prix supérieur à ce que vaut leur poids est de l'usure. Mais les souverains donnent l'autorisation aux Juifs de le faire."
En dehors de l'orfèvrerie, de la frappe de monnaies, du travail de cuirs et de laines et de la fabrication d'armes, les Juifs intervenaient par le biais "d'association" dans l'agriculture (oliviers, figuiers, vignobles) et jouaient un rôle important dans le ramassage de ce produit stratégique.
La stabilisation intervint progressivement avec l'afflux à partir de 1470, et surtout 1492, de nouvelles vagues de réfugiés et d'expulsés. Le quartier juif se renforça alors des divers apports de ces nouveaux venus qui le marquèrent d'une empreinte indélébile. Attachés au mode de vie raffiné qui avait été le leur dans la péninsule ibérique, ils se transmirent de génération en génération le legs andalous. Plusieurs siècles plus tard, un célèbre voyageur français, Pierre Loti, reçu avec faste au mellah par des israélites fortunés "au milieu des parfums de bois de santal" et d'amas de "cornes de gazelle", s'extasiera en termes lyriques sur le charme des maisons décorées et aménagées dans le goût arabe le plus recherché et n'hésitera pas à comparer l'un de ses hôtes à "quelque élégant vizir".
Par cohen victor (Bekhor) le mardi 04 décembre 2001 - 01h32: |
histoire de l'algerie
Ce sont les turcs qui ont presque inventé l'Algérie en y important "l'idée de frontières". On ne parlera d'Algérie qu'en 1830.
Dès le premier millénaire avant l'ère chrétienne, la bordure littorale d'Algérie actuelle passe sous la dénomination des Phéniciens, puis des Carthaginois (VII ème au III ème siècle avant JC). L'époque romaine (II ème siècle avant JC - V ème siècle après JC) est celle d'un grand essor, dont témoignent de nombreuses et belles ruines.
Les conquérants arabes font leur apparition en 680. Au début du siècle suivant, le territoire leur est soumis, non sans opposition des tribus berbères. L'islamisation suit de peu, mais l'arabisation prendra du temps. Le pays se morcelle en émirats plus ou moins indépendants, une suzeraineté théorique étant, de temps à autre, exercée de l'étranger. la dynastie marocaine des Almoravides s'empare de l'Ouest au début du XI ème siècle, puis celles des Almohades conquiert l'ensemble du pays. A la même époque, l'arabisation est accélérée par la migration de tribus bédouines venues d'Égypte. Au XVI ème siècle, des corsaires turcs placent l'Algérie sous l'autorité du Sultan de Constantinople, qui rapidement devient plus nominale que réelle.
En 1830, les français s'emparent d'Alger. L'occupation s'étend au littoral proche puis, après quinze ans de lutte, contre l'émir Abdel-Kader, sur une bande côtière de 200 km de profondeur. Mais il faudra encore un demi siècle pour que la présence française s'impose sans contexte jusqu'à l'extrémité méridionale des territoires du Sud non sans provoquer, ça et là, la résistance armée des populations. Entre 1942 et 1944, Alger après un débarquement anglo-américain, devient la capitale de l'effort de guerre allié en méditerranée de même que celle de la France avant la libération de Paris. Enfin, un référendum d'autodétermination, le 1er juillet 1962, donne une immense majorité en faveur de l'indépendance, qui devient effective le jour même.
Les géographes modernes distinguent nettement une Algérie occidentale et une Algérie orientale.
Très tôt dans la zone que les arabes appellent par commodité "le Maghreb central", des réseaux migratoires, des courants commerciaux viennent s'entrelacer de manière originale.
L'Algérie s'est d'abord peuplée d'Est en Ouest : à l'âge préhistorique, l'homme est surtout repéré dans le Constantinois ou un peu plus au sud. Puis Carthage, étend l'influence punique vers l'Occident.
Les berbères avaient une activité agricole et pastorale. Une ossature urbaine était en place, même si les historiens français de l'époque coloniale ont toujours mis une certaine complaisance à exagérer les apports civilisateurs des Puniques.
Le développement des communautés juives est cependant lié à la présence romaine. C'est à travers elle que se diffusent les acquis carthaginois en matière d'organisation économique. On distingue sur la carte établie par P. Monceaux, que les établissements juifs de l'Afrique Romaine se font de Carthage, mais aussi qu'ils restent cantonnés aux frontières les plus sûres du Haut empire.
On ne peut comprendre ce qu'ont probablement été les relations entre Berbères et juifs à la fin de l'empire durant l'intermède vandale et durant longtemps après les premières incursions arabes, si se fiant aux historiens coloniaux largement influencés par les chroniqueurs byzantins, on imagine les premiers comme des pillards nomades et les seconds sous les traits de négociants profitant de l'invasion vandale.
Des juifs d'Arabie ont fui devant la conquête armée de Mahomet et ont très certainement emprunté les routes sahariennes en remontant vers les grands relais : Djanet, Ouargla, Touggourt.
Le judaïsme pratiqué sous ses cieux est loin d'être unifié. Il est très tôt, comme dans l'Est de la diaspora, d'inspiration pharisienne. Mais il ne répugne pas à des emprunts faits aux rites puniques : signes prophylactiques telle que la main de Fatma, découverte dans trois métropoles de type carthaginois autour de Begai, emprunts aux rites animistes berbères.
Le Talmud de Jérusalem et celui de Babylone mentionnent souvent la présence de savants juifs en Afrique carthaginoise : Rabbi Isaac, R. Hanan, R. Abba, docteurs de la loi, nés tous les trois dans la cité punique.
Au cours des siècles, les juifs de la région vont et toujours d'avantage manifester leur attachement à la Halakha (Loi), comme en témoignent leurs nombreuses questions adressées aux Sages babyloniens et palestiniens.
Judéo berbères ou juifs berbérisés ?
Qui a donné la cohérence à ces légendes faisant des berbères, les descendants des peuples palestiniens ?
L'historien Procope est à l'origine d'une thèse selon laquelle les phéniciens chassés par l'entrée de Josué en Terre promise seraient venus en Afrique, les savants juifs eux-mêmes qui firent d'abord des berbères les descendants de Cham, un des fils de Noé, (voir origines) avant d'affirmer qu'ils étaient issus d'une des sept peuplades cananéennes avec laquelle Josué put s'entendre et qui se retira d'elle même en Afrique.
Les chroniqueurs arabes qui ajoutèrent encore d'autres variantes : celles d'une ascendance les liant à Djalout (Goliath) défait par David et venus se réfugier jusqu'ici.
En 707, Carthage capitule et c'en est fini de la romanité en Afrique du Nord. L'église africaine qui a connu ses heures de gloire, connaît elle aussi sa décadence puis l'oubli.
Le judaïsme au Maghreb ne va pas succomber à l'islamisation. On sait combien les rites archaïques berbères ont su lui résister, comme les fêtes agraires ancestrales ont pu, au Maghreb, imposer leur place dans le calendrier islamique. Mais si la persuasion, ainsi le développement du culte musulman, qui rejoint tant les coutumes judaïques, ni la force, lorsque viendra le temps des conversions forcées, n'auront raison de la pérennité juive.
Sous la loi islamiste
De Bagdad jusqu'aux confins de la berberie occidentale, les juifs sont devenus des juifs sous contrat.
Par le Pacte d'Omar (717-720), ils profitent d'une espèce de droit, la dhimma. Ce statut qui connaît bien des nuances en terre d'Islam ne sert les juifs que lorsque l'expansion musulmane est ascendante. Dès qu'elle subit ses premiers revers, les protégés voient se retourner contre eux la colère des masses musulmanes, d'abord canalisées par les élites et transcendée en passion religieuse : ils servent de bouc et missaire, jusqu'à ce que ces états affaiblis, menacés par les incursions occidentales soient contraints à leur égard à plus de prudence.
Le statut discriminatoire envers les juifs apparaît à l'origine comme un fait de guerre : les impôts qui frappent les dhimmis font partie d'un très grand système d'extorsion de fonds mis en place dans les provinces conquises. De même, l'obligation de porter un vêtement particulier, qui n'apparaît au Maghreb qu'avec l'Halmohade Al-Monsure en 1198 répondait dans un premier temps à des impératifs militaires.
Avant qu'elle ne soit levée au seul bon plaisir du roi, la capitulation a pour fonction explicite de participer à l'effort de guerre. C'est ainsi que l'Almoravide Yossuf en 1071, extorque aux juifs de Marrakech, Tlemcen, Oran et Tunis, la somme de 10 000 dinars d'or pour partir guerroyer contre les chrétiens en Espagne. Mais à cette époque, les devoirs contraignants qui sont imposés aux juifs ne vont pas jusqu'à la vexation systématique. Les élites berbères continuent à éprouver une admiration réelle pour le judaïsme, et un corps de mercenaires juifs, conduit par Ummar ben Dayyan sert dans les armées du même Yossuf.
L'orée du XII ème siècle s'annonce pourtant grosse de transformations importantes susceptibles de mettre en cause le statut même de dhimmi.
L'Islam envisage clairement la conversion forcée des incroyants et s'appuie sur des propagandistes soigneusement formés.
Interdire de contracter mariage avec des musulmans et de pratiquer le commerce à grande échelle fut la suite logique de la politique de conversion forcée menée à partir de 1165. Dès lors, les juifs qui se maintiennent au Maghreb ou en Espagne, doivent pratiquer leur religion clandestinement ou choisir l'exil pour l'Egypte (comme la famille de Maïmonide), pour la Palestine, Gênes ou la Sicile.
Dès la conquête almohade, des massacres systématiques ont endeuillé les communautés de Séville, Cordoue, Jaen, Almeria, Sijilmassa, Marrakech, Fès, Tlemcen, Ceuta, Meknès, Draa et pour s'en convaincre, il suffit de se reporter à la relation poignante qu'en fit Abraham Ibn Ezra dans son Élégie.
Le Maroc qui précède le Maghreb central dans la crise commerciale, connaît ainsi son premier Mellah à Fès en 1438, où la population juive est regroupée à côté du palais du gouverneur. Il s'agit d'une mesure de protection contre les émeutiers.
En 1465, le quartier est cependant dévasté par la rébellion anti- marîdine, le peuple n'ayant pu supporter qu'un juif, Harum Ben Batash ait été élevé au rang de vizir. Les dirigeants maghrébins ne sont plus capables de concilier l'appel à des fonctionnaires juifs, pour les besoins de leurs administrations. Aussi, lorsque le Mellah de Fès s'érige et en 1577 celui de Marrakech, on constate un glissement fort net des mentalités. On est passé de la "protection" à la "ségrégation". Les villes algériennes ne connaîtront pas les excès du Mellah marocain, de son confinement et de son insalubrité. Mais le quartier juif est ici aussi placé sous la vigilance souvent de l'autorité musulmane, comme à Tlemcen. A Alger, et à Constantine, il s'apparente d'ailleurs plus à la Hara tunisienne qui, de quartier destiné à une minorité religieuse, s'est vite transformée en refuge de tous les déshérités.
Bien plus tard, alors même que la communauté juive semble resserrer ses réseaux internes, se regrouper dans un quartier qui lui soit propre (ils sont à Oran et Constantine, de création récente) et que sa participation à la vie indigène paraît avant tout une affaire de convenance, l'arrivée grandissante de coreligionnaires d'origine européenne et le renforcement des positions occidentales au Maghreb interviennent dans les sens contraire et accentuent l'ouverture des communautés juives sur les affaires publiques...
L'Algérie dans le monde arabe.
L'Algérie, dès son indépendance, s'est efforcée avec succès d'avoir dans le monde arabe une action à la mesure du prestige mérité par sa guerre de libération. Elle participe activement à tous les débats, soutient les causes dans lesquelles se retrouvent les pays arabes. Cette activité lui vaut d'être associée à de nombreuses tâches de bon office, dont le dernier exemple est la participation avec le Maroc et l'Arabie, au groupe chargé de facilité la paix au Liban.
La lutte pour les droits palestiniens est l'une des causes que l'Algérie défend ave le plus de détermination, notamment sur le continent africain.
Au Maghreb, l'Algérie a pris une grande part à la création de l'UMA, notamment en accueillant en 1988 le premier sommet des cinq chefs d'État. Son poids et sa situation géographique - elle est le seul état maghrébin à avoir une frontière commune avec tous ses partenaires - lui valent d'y occuper une position centrale. Depuis la réconciliation avec le Maroc, les relations avec les autres capitales de l'Union sont étroites et amicales.
Par cohen victor (Bekhor) le mardi 04 décembre 2001 - 01h24: |
Histoire du Maghreb
Le Maghreb comprend cinq pays : l'Algérie, le Maroc, la Tunisie formant à eux trois le Maghreb central, ainsi que la Libye et la Mauritanie. S'y ajoute le territoire du Sahara occidental occupé presque totalement par le Maroc sans que la communauté internationale ne reconnaisse sa souveraineté.
La population est de civilisation arabe et de religion musulmane. Le fond ethnique commun est composé par des berbères, encore que maintenant la majeure partie de cette population se réclame plus volontiers de son ascendance arabe. Les berbères ne se trouvent nulle part ailleurs au monde, si ce n'est dans des petites communautés de nomades sahariens. Dans leur langue, ils se donnent le beau nom "d'hommes libres" (imazighen), justifié par leur résistance opiniâtre aux emprises étrangères. D'après une formule attribuée à l'historien Ibn Khaldoun, les maghrébins se reconnaissent à ce qu'ils se rasent le crâne, portent burnous, mangent du couscous".
Les seuls apports étrangers qui ont modifié profondément le peuplement berbère sont ceux des migrants de race arabe. Ils sont venus en deux vagues : La première était celle des conquérants du VII ème siècle et la seconde celle des tribus de Beni Hillal et des Beni Soleim lancées en expéditions au XIème siècle par le sultan d'Égypte pour accélérer la politique d'assimilation. L'islamisation commencée sous la première vague, s'est approfondie au cours des siècles. La deuxième vague a contribué à son accélération , après celle de l'arabisation. par contraste, il n'est rien resté.
La présence française, sans entamer la prépondérance de la langue arabe, a donné au français une place de langue de communication entre les élites, facilitant du même coup l'ouverture vers le monde extérieur.
Le judaïsme au Maghreb ne va pas succomber à l'islamisation. On sait combien les rites archaïques berbères ont su lui résister, comme les fêtes agraires ancestrales ont pu, au Maghreb, imposer leur place dans le calendrier islamique. Mais si la persuasion, ainsi le développement du culte musulman, qui rejoint tant les coutumes judaïques, ni la force, lorsque viendra le temps des conversions forcées, n'auront raison de la perénité juive.
Sous la loi islamiste
De Bagdad jusqu'aux confins de la berberie occidentale, les juifs sont devenus des juifs sous contrat.
Par le Pacte d'Omar (717-720), ils profitent d'une espèce de droit, la dhimma. Ce statut qui connaît bien des nuances en terre d'Islam ne sert les juifs que lorsque l'expansion musulmane est ascendante. Dès qu'elle subit ses premiers revers, les protégés voient se retourner contre eux la colère des masses musulmanes, d'abord canalisées par les élites et transcendée en passion religieuse : ils servent de boucemissaire, jusqu'à ce que ces états affaiblis, menacés par les incursions occidentales soient contraints à leur égard à plus de prudence.
Le statut discriminatoire envers les juifs apparaît à l'origine comme un fait de guerre : les impôts qui frappent les dhimmis font partie d'un très grand système d'extorsion de fonds mis en place dans les provinces conquises. De même, l'obligation de porter un vêtement particulier, qui n'apparaît au Maghreb qu'avec l'Halmohade Al-Monsure en 1198 répondait dans un premier temps à des impératifs militaires.
Avant qu'elle ne soit levée au seul bon plaisir du roi, la capitation a pour fonction explicite de participer à l'effort de guerre. C'est ainsi que l'Almoravide Yossuf en 1071, extorque aux juifs de Marrakech, Tlemcen, Oran et Tunis, la somme de 10 000 dinars d'or pour partir guerroyer contre les chrétiens en Espagne. Mais à cette époque, les devoirs contraignants qui sont imposés aux juifs ne vont pas jusqu'à la vexation systématique. Les élites berbères continuent à éprouver une admiration réelle pour le judaïsme, et un corps de mercenaires juifs, conduit par Ummar ben Dayyan sert dans les armées du même Yossuf.
Le début du XII ème siècle annonce pourtant avec des transformations importantes susceptibles de mettre en cause le statut même de dhimmi.
L'Islam envisage clairement la conversion forcée des incroyants et s'appuie sur des propagandistes soigneusement formés.
Interdire de contracter mariage avec des musulmans et de pratiquer le commerce à grande échelle fut la suite logique de la politique de conversion forcée menée à partir de 1165. Dès lors, les juifs qui se maintiennent au Maghreb ou en Espagne, doivent pratiquer leur religion clandestinement ou choisir l'exil pour l'Egypte (comme la famille de Maïmonide), pour la Palestine, Gênes ou la Sicile.
Dès la conquête almohade, des massacres systématiques ont endeuillé les communautés de Séville, Cordoue, Jaen, Almeria, Sijilmassa, Marrakech, Fès, Tlemcen, Ceuta, Meknès, Draa et pour s'en convaincre, il suffit de se reporter à la relation poignante qu'en fit Abraham Ibn Ezra dans son Élégie.
Le Maroc qui précède le Maghreb central dans la crise commerciale, connaît ainsi son premier Mellah à Fès en 1438, où la population juive est regroupée à côté du palais du gouverneur. Il s'agit d'une mesure de protection contre les émeutiers.
En 1465, le quartier est cependant dévasté par la rébellion anti- marîdine, le peuple n'ayant pu supporter qu'un juif, Harum Ben Batash ait été élevé au rang de vizir. Les dirigeants maghrébins ne sont plus capables de concilier l'appel à des fonctionnaires juifs, pour les besoins de leurs administrations. Aussi, lorsque le Mellah de Fès s'érige et en 1577 celui de Marrakech, on constate un net glissement des mentalités. On est passé de la "protection" à la "ségrégation". Les villes algériennes ne connaîtront pas les excès du Mellah marocain, de son confinement et de son insalubrité. Mais le quartier juif est ici aussi placé sous la vigilance souvent de l'autorité musulmane, comme à Tlemcen. A Alger, et à Constantine, il s'apparente d'ailleurs plus à la Hara tunisienne qui, de quartier destiné à une minorité religieuse, s'est vite transformée en refuge de tous les déshérités.
Bien plus tard, quand la communauté juive semble resserrer ses réseaux internes, se regrouper dans un quartier qui lui est propre (ils sont à Oran et Constantine, de création récente) et que sa participation à la vie indigène paraît avant tout une affaire de convenance, l'arrivée grandissante de coreligionnaires d'origine européenne et le renforcement des positions occidentales au Maghreb interviennent dans les sens contraire et accentuent l'ouverture des communautés juives sur les affaires publiques...
Par Toufiq (Toufiq) le dimanche 02 décembre 2001 - 19h54: |
attention les degats,ca a du faire une hazqa du tonerre!
Par Belebou (Belebou) le dimanche 02 décembre 2001 - 19h37: |
Mnih – bon- voilà une histoire vraie- marra mchit kif kent sghir- j’ai été une fois quand je fus petit- yand khalti Fritnèh ( pas celle d’Halimi) – chez ma tante Fortunée- sakatli shan kchoukchou ou harra mâhchiéte- elle m’a servi un couscous et un quart de boulette- ennéh kayad nékkél – j’étais entrain de manger- ou hachit fi grajmi- et j’ai senti dans ma gorge – hajjé chawketli- une chose qui m’a piqué’ –‘ Ya tata endali chawkéh oukfètli fi gréhjmi-‘Eh Tata je crois qu’une chose s’est arrêtée dans ma gorge..’Yejji iyaiche ouldi mâhchi bèl lham éddéh mouch kéftèh ‘Assez mon fils , c’est des boulettes faites de viande ça, pas des boulettes aux poissons’- Puis un long cri atroce ….‘Yèrranni kbar blat l’ oukkidda élli hâtitah béch enfarek él maléh mél mechouch ta Chyaddou..’-Que je sois une tombe c’est l’allumette que j’ai posé sur les boulettes pour les distinguer des salées.. des fades de mon mari Chayddou’ -’ Oukken tèchyâl fi hnékki. ? -et si elle s’allumait dans mon anus.. ?- ‘I battèl èlgzirrah nètfèlkkou èllkôl’ - que D.ieu nous en préserve nous sautons tous ( sous entendu quand je vais pêter).
Haiem (Victor)Ouffit èl marché oullè raht.. ?
Tawfiq ya babba..rabbi myak...zid èrkoud chouwé mèjèl bèkri yaalik..dors encore un point il est trop tot..
MERCI Henri..on a du succés avec Tawfik..il aime nos conneries...Toutou...je vais t'envoyer quelques divinités hindou que je connais.a part Ganech et les autres..
BELEBOU yatikkkôôôô^....yakrèb èl mè..( des crabes)pas des morpions..c'est encore trop tôt.
Par Toufiq (Toufiq) le dimanche 02 décembre 2001 - 19h22: |
ya belebou sabah el kheir 'alik (ici c'est encore le matin) je sais bien c'est belebou et non pas beleboute mais je voulais faire un calembour inofensif puisque tu est le bout en train de notre joyeuse equipe!pour les odeurs je me suis presque roule par terre de dahka par la possibilite de traffic internet a double sens que tu as imagine.j'avoue aussi avoir eu un peu de mal a decoder ton texte en version originale non sous titree,mais je m'en suis quand meme sorti grace au stage que l'A N P E m'a recement fait suivre chez sherlock holmes (chez nous on dit"sherlock Hommous" - poix chiches-)enfin merci quand meme ya fransa et jules fery de nous avoir donne l'fransawiya pour discuter.je ne souviens tres bien du qabqab de djedda ma grand mere.sans doute son nom vient du bruit qu'il fait.je ne me rappelle plus a quel article de la garde robe traditionelle le "Tozz" se rapporte.je rigole encore et maintenant je garde une distance de securite entre mon nez et l'ecran.amities et bons souhaits,toufiq.
Par Halkeloued (Halkeloued) le dimanche 02 décembre 2001 - 18h48: |
Non Albert KOURBOU cela veut dire coup.
Tirer un coup comme tu le suggères, c'est JBED KOURBOU.
Le pluriel de kourbou c'est KOURBOUETE.
Le pluriel en judéo-arabe est différent de celui de l'arabe.
De toutes façons, je suis bien heureux de ta réaction positive.
Amitiés.
Appelle-moi au téléphone, chez moi.
Par Belebou (Belebou) le dimanche 02 décembre 2001 - 18h41: |
Mnih d'accord je n'ai pas compris kourbouete dans notre langage celà veut dire 'tirer un coup' bref je vais t'écouter comme 'fèl Yaddeh'- d'habitude- et je vais demander -el ommi- ma mère si celà est 'bèlhaq' -vrai-, ta narration a quelque chose de -'Hquikâ'- de vèritè mais pour le 'kabkab' le sabot non..elle m'habillait de -fly- flott de dar èl Tkièh -les retraitès y'avait que les mèrkèntien' -les riches -qui chaussaient èl 'Bèlrha'
-les babouches-. En attendant 'mèch nèmchi' je vais aller 'nèkki èl kmèl'- chercher les poux -'fouk'- sur 'raâssi'- èl mhajèm -, rasé.
BELEBOU yatikôm ...èl kmèl ta rassou.La prochaine fois je vous envoie la vraie suite.
Par Halkeloued (Halkeloued) le dimanche 02 décembre 2001 - 17h55: |
Mon ami Albert.
Si je t'ai demandé de mettre des sous-titres à tes textes, c'est que j'ai été contacté par plusieurs personnes au café Couronnes, qui m'ont demandé de traduire ta prose.
Alors, voici ce que je te propose de faire, en prenant pour exemple ce texte qui est, dois-je le préciser, de la pure invention.
La mère d'Albert avait pour habitude d'utiliser un peigne fin FELAYIA pour peigner les cheveux drus de son fils Albert.
Elle faisait d'une pierre deux coups KOURBOUATE, lui cherchant également les poux KMEL sur la tête.
Pour le récompenser, elle lui offrait un verre d'orgeat LOUZADA avec une tranche de biscuit BESCOUTOU.
Ensuite, elle l'envoyait rejoindre les enfants du Piyoute OULAD EL BAYIOUTE, interpréter des chants religieux.
Pour qu'il soit encore plus beau, elle prenait dans le tiroir de la commode COUMOUDINOU, une chemise CAMISA, elle accrochait à ce vêtement une amulette protectrice CHIMOUTE, et le chaussait de sabots KABKAB.
Elle couvrait le bruit de ses pas de youyous Z'GHARITE.
Et Albert et ses amis finissaient la journée à la cantine populaire de la communauté DAR T'KIA.
Par Belebou (Belebou) le dimanche 02 décembre 2001 - 14h24: |
Dunkraa ya khouiè....'terfechte' hayati kellâ ou hattè èl youm baki en tèrfech..mais les truffes du sud et les ganbourat..je ne les connais pas sauf le Lègmi qui se vandait dans des petites jarres par des marchands ambulants.Exquis surtout en èté..il provient je crois du coeur des palmiers car une fois débarrassé de son 'lait' il meurt m'a t'on dit.ALBERT BELEBOU.
Par Anonyme le dimanche 02 décembre 2001 - 14h10: |
Khouya Bellebou.
El hassal zeyed maak
"KASKASSLOU YARJAA LASSLOU"
Et les TERFESS et TALLAGHOUDA c'est nos truffes locales du sud tunisien, celles qui grincent sous les dents quand elle sont pas bien lavées, mais un délice.
Un copain tune de Montreal disait ke "les TERFESS c'est KHIR MIN NI..A"
Drunkrat weld amm MOUDOU.
Par Anonyme le dimanche 02 décembre 2001 - 13h44: |
LE CAFOURGI..
Le blasphèmateur..le profanateur du nom de D.ieu. Posé sur sa langue, il va en user souvent comme un juron. Parmi notre communauté, il y a ceux qui ‘jurent’ à chaque instant. Souvent pour rien, et d’autres par occasion lors d’une colère ou d’un énervement momentané. Ca commence par le préfixe ‘In….yadd…..…’ ( sur la non – religion ) et se termine par ‘Rab…’ (D.ieu) Cette expression courante s’utilise de moins en moins aujourd’hui alors qu’elle fut courante dans certains milieux , à l’époque, par le maître de céans envers sa femme. Souvent pour une broutille ‘ Ya Jasmine…èchbiè , in yaddin…ra…èl tfiné jèt mechouché.. ? ( Hé..! Jasmine, juron, pourquoi le ragoût est-il fade.. ?) On comprend par-là, que l’enfant/ témoin ait grandi avec cette jolie expression dans ses oreilles loin d’être sourdes. Qu’il soit sur un terrain, dans une cour de récré ou dans un café, elle habitera son langage envers et contre tous, une fois devenu adulte. Chez les musulmans, la profanation du nom de D.ieu en public par un quidam lui vaut les foudres de la justice. On dit alors dans les attendus ‘Sèb èl Jèlalla’ ( il a insulté le Seigneur). Le Cafourgi, qu’il soit instruit ou pas a , au moins une fois dans sa vie sinon plus, blasphémé. Pour détourner la chose, on utilise le mot ‘Raddèk’ mais certains auront vite fait de le remplacer dans leur subconscient par ‘Rabb..’ La plupart des jurons commencent par ‘In..yaddin…ômmôk’…( ta mère)’ bouk ’ ( ton père )…’zab….rhèltèk’ ( la cha..de ta tante )…ou les ancêtres ‘…èl zira oul mèchbéha ta din ouèldik…’ ( la racine de la religion de tes parents). Et la liste risque d’être longue. Caractère des hommes.BELEBOU
Par Anonyme le dimanche 02 décembre 2001 - 11h02: |
Gemma borakha, comme on disait en Tunisie à la sortie du Chabat.
La dernière fois que j'ai bu du legmi, c'était en 1985 dans les souks de SFAX, à la ramana, tu sais, Victor, là où on achetait les BD d'occasion. Il était vendu frais, au détail, le verre pour quelques dizaines de millimes. Bien entendu il était frais parce qu’il sortait directement de la gargoulette qui avait servi à le recueillir sur le palmier. Ce fut un délice.
Autre souvenir de ce séjour, olfactif celui là, c’est l’odeur des usines qui traitent les olives à la sortie de SFAX, sur la route de Tunis. C’était une odeur que je ne pouvais pas supporter quand j’étais gamin et que j’ai retrouvée avec plaisir des années plus tard.
Et puis qui se souvient des hendi ( figues de barbarie) que l'on mangeait dans la rue après que le vendeur nous les eut épluchées ?
Fernand
Par Belebou (Belebou) le dimanche 02 décembre 2001 - 10h40: |
Tawfik,
Mon ami Henri veux que je 'sous-titre' mes sorties en judèo arabe..Il parait que celà aide à la comprèhension mais comme c'est une page judèo,je pensais bien faire et comme d'habitude comme la dit Couhin un jour 'Bèlfata.'.Pour les odeurs, imagines un peu que chacun colle sa bouche sur les ècrans et nous envoie non pas du jasmin ou de l'oranger mais son haleine..si par contre d'autres, certains 'ingènieurs' nous collent leurs fesses, je te laisse le soin de rèfléchir à la Nokba..fèl aouwè que celà peut faire. Ne donnes plus d'idèe comme celles là sinon ils vont te les chipper, toi le philoso et on sera tous dans la merde..Couhin est parti au marché je crois..on ne l'entends plus...C'est normal il faut qu'il aide sa femme...
...Bon c'est Belebou
et non Belèboute ...
ALBERT BELEBOU.
Par Toufiq (Toufiq) le dimanche 02 décembre 2001 - 01h35: |
ya beleboute en train marhaba bik,depuis la disparition du regrete raoul journo la section humour est restee silencieuse et toi avec.ahna tani ma nsinekech dommage on n'a pas encore le son avec le texte pour communiquer directement dans la langue de babana et de jdoudna. avec les progres rapides de l'informatique ca ne m'ettonnerait pas qu'on puisse bientot y arriver.meme avec les bonnes odeurs et les parfums en plus ca devrait pas tarder (certains disent"ca devrait batarder")par exemple ceux qui ouvrent la section recontre seront acceuillis par des effluves de jasmin,la section bouffe l'odeur des briks fraichement frits ect...
Par Belebou (Belebou) le samedi 01 décembre 2001 - 22h16: |
Yallahiàtkoum ou yallahiàtèk en dalli kèlméh tètkâl yal rèhiéb...elli mché bèl rjou oulla twéffèh..tèkhmimèh yalli...
ex...' Khèmèmné yalli ou yallèhiétou.. mèouch ouni..' Victor.
BELEBOU
Par Anonyme le samedi 01 décembre 2001 - 21h37: |
Ya chi Couhin, Tawfik l’indaouwi ou Drunkrââ mèghir hchoudiéh Bélébou yâtikôm élli thabou bél chfé, léhné, saha lébdèn …amin…Yâtik saha yè Tawfik yallèh kharèjtèk ‘filosofique’ ta jèmâa lèkhrâ…..Couhin yâlaklou ‘Nichén El fèkhar’ ta èl ‘Jabouriah Franssaouia..’
Fél mestakbél bèch nétkélèm bél larghouèh ta bâba ou chidi..
Mènich nèssafikèm..
Mnih nèbyat chwiyè klèm….Farzit….Chleymou bouklou..Bou ariane..Kanfoud…Om èl Bouyè…
BELEBOU EL FEDLAGJI
Par Toufiq (Toufiq) le samedi 01 décembre 2001 - 21h10: |
cher victor,je te souhaite une tres bonne soiree,et je te remercie pour ton ouverture d'esprit.je vais essayer de mon mieux de partager avec toi quelques modestes connaissanses sur ces philosophies/religions de l'inde.je conserve le plus grand respect pour l'islam et la culture islamique certaines valeurs positives et universelles ,de meme j'apprecie enormenent la pluspart des enseignement du christ et du peu que je connais du judaisme.effectivement l'indouismee est une religion/philosophie a geometrie tres variable ou chacun quelque soit sa religion ou mode de pensee d'origine peut trouver quelque chose.quand on passe dans la dimension spirituelle il n'y a pas de juif,musulman,indou,animiste ect qui tienne,ces distinctions ne sont valables que dans le monde materiel visible et perceptible avec nos sens physiques.contrairement a la croyance generale,l'indouisme est aussi un systeme monotheiste.le boudisme est a l'indouisme ce que le christianisme est au judaisme,et ce que l'islam est au judaisme et au christianisme,c'est a dire une tentative de retour a une certaine verite spirituelle,une reforme,un netoiyage d'interference et de mesinterpretation humaine.il y UN SEUL monde spirituel pour tous et les entites divines qui y habitent sont les memes mais ont des noms differents suivant les cultures et langues differentes des humains de cette terre qui n'est qu'une planete spirituelle parmis tant d'autres.ces entites spirituelles,qu'on peut appeler selon leur categorie,anges,archanges,demi dieus ect sont des expansions de l'unique eternel,et sont sous ses ordres.le mysticisme kabalistique est tres proche du mysticisme indouiste,et sans doute aussi tres proche du soufisme.les notions d'ame spirituelle,de karma,de reincarnation sont presentes dans le judaisme,n'importe quel rabin peut le confirmer.la reincarnation etait presente dans le christianisme jusqu'au 2eme siecle.ensuite un pape ou un empereur s'en sont debarasses. je m'excuse de cette presentation pele mele et je ne pretend pas detenir la verite.un homme averti en vaut deux,chacun peut s'il en resent le besoin regarder autour de lui et sortir de la prison comfortable de sa culture ancestrale pour tenter de separer le bon du moins bon.les mondes physiques et spirituels ne sont pas separes,ils sont fondus l'un dans l'autre,comme le sucre invisible dans l'eau.de meme maniere l'A.D.N genetique se confond avec l'A.D.N karmique.tous les chemins menent a rome (les kabyles diraient "tous les chemins menent "aghroum" -le pain-).certains sont tortueux et d'autres plus directs.tout le monde arrive a destination en temps voulu par le grand organisateur qui est en train de rever cette creation.amities et meilleurs sentiments,toufiq
Par Belebou (Belebou) le lundi 17 décembre 2001 - 21h54: |
Taw...ya Jmèya...chéykhin oullèh dèykhin...vous kiffez ou vous êtes ètourdis..? winkèm..( où êtes vous..).bir fouk bir..ènigme d'hier...=un roseau...Bien sur qu'il dansait en même temps...Vous ne suivez pas le rythme..
Voilà quelque dérisions et moqueries populaires...
Aâ wédièh fi jèk èl bim =un orchestre ambulant dans le cul d'un âne = se dit de quelqu'un d'indifférent.
Kandil chidi Mahrèj i daoui kèn yal barani== la veilleuse de Sidi Mahrez (un grand saint) qui ne soigne ou qui intervient que pour les étrangers se dit de quelqu'un qui rend service à autrui tout en ignorant les siens.
Lachounèra tèrkhli èl byout ou tyââbi èl jbébèn..
La médisance ou la calomnie détruit les foyers et remplit les cimetières...
A bon entendeur salut.
BELEBOU L'as des proverbes et du tmènik..
Par Belebou (Belebou) le lundi 17 décembre 2001 - 21h09: |
Taw..et mes amis...Haq et compagnie...savez vous que Belebaou a de la verve, à ne pas confondre avec verge...Quand , on se rencontrera je vous conseillerai d'apporter des pampers avec vous..
LE KHANDAKJI….
Au sens propre ‘L’égoutier’, au sens figuré ‘Celui qui fout la merde’. Un vulgaire qui prend prétexte à tout foirer pour un mot en plus ou une futilité. Son terrain de prédilection… ? Les réunions familiales, les fêtes et les cafés. Son vocabulaire, peu châtié prend souvent la forme d’insultes et de mots déplaces qui font souvent chavirer l’ambiance en violence verbale et parfois gestuelle. Bu, cet homme devient dangereux parce qu’il n’est plus maître de ses faits. Dire de quelqu’un ‘ Jè bèch i khandaka’ ( il est venu pour foutre la merde) laisse supposer que l’individu est remonté. Dans ce cas, l’esquive doit être le mépris ou alors user de diplomatie. En général, cette sorte de gens vulgaires est loin d’être fréquentable.
A coté de ces ethnies, on trouve des personnages dignes des bandes dessinées tels que ‘Les Bouftack ( Les éclatés) , ‘ Les Ferts’ ( les entrailles), ‘Les Skats( abats) , ‘Les Chlèmou Bouklou’ (araignées), ‘Les Merj’ ( les useurs) etc…..Qui vivent et survivent de moins en moins paisiblement à l’ombre de leurs caractères. Ils coulent encore des jours heureux.
Ceci étant, ces quelques notules jetées en pâture à l’adresse de ceux qui n’ont pas connu ces tributs, reviendront beaucoup plus tard dans accueil avec la bénédiction de notre cher ‘Jaco….Père d’Harissa…..fils de Tunis…
’EL BELLA BEKITE…
‘Celui qui est emmanché’ ou si vous préférez ‘L’Aristocratique’. Un monsieur qui passe pour ‘très distingué en se donnant une certaine prestance, une allure digne alors qu’il est ‘Krâa ou mè chroun ( de l’eau et de la merde) ‘- sa mère dans le temps s’appelait ‘Zaira’ ou ‘Fritnè’. Sa démarche rigide le fait ressembler à quelqu’un qui a ‘avalé une canne’, en mouvement. Souvent imbu, il toise, avec mépris, ses interlocuteurs au point que ces derniers tournent le dos sur son passage. De famille modeste ou ‘grènéh’ ( pas tous ) il doit à sa situation sociale, cette réspéctabilité qu’il s’est approprié. Inflexible, il donne une image autoritaire, celui de quelqu’un d’inapprochable tant sa rigidité est voyante. Ce ‘distinguo’ ne se rencontre plus sur la place. Il a fait son temps. Caractères des hommes
Par Belebou (Belebou) le lundi 17 décembre 2001 - 20h58: |
Taw,Couhin et les autres..je suis ravi que vous ayez compatis pour mes hèmo.Vous êtes de vrais amis.....Taw si mes histoires te constipent, je te conseille le fil de fer des ègoutiers de la Goulette, vingt mètres de long avec au finisch un retournement genre manivelle...Ils s'ètaient 20 pour déboucher une meskoukéh....pour toi ta femme te suffit..J'ai le fil..Victor pas de probléme on bouffera l'akoud avec Taw quand il viendra..Tcha Tcha c'est vrai et d'ailleurs voilà Couscoussio...
Il avait la démarche lente très lente ...quatre pas en arrière et deux devant.Notre ami Dario du ciné Rex le laissait rentrer 1 heure avant la séance..Sa place ? 8 ième rangée balcon Q..
Il avait à peine mis son cul frippèe sur le fauteuil que le film ètait déjà fini..et que les gens ètaient rentrés chez eux pour dormir.
BELEBOU..REVIENS APRES L'ASSIDA..AVEC......EL BELE BAKITEH...CARACTERES DES HOMMES..
Par Toufiq (Toufiq) le lundi 17 décembre 2001 - 04h35: |
le son des youyous de rejouissance a l'occasion de la guerrison des hemoroides de belebou m'est parvenu jusqu'ici,c'est dire le volume et la puissance de coffre de toutes les tunes de france et de navarre.belebou non seulement tu defrise les dames mais en plus tu deride la nation harissienne avec une autre creme hillarante dont tu as la formule secrete.welcome back victor qui a du rentrer de tuneland frais et dispos et sens dessus de sousse.quand aux fameuses hemoroides elles ont du tomber par terre en se tordant de rire et ensuite s'enfuir en courrant en se tenant le ventre sans regarder derriere (!) direction l'horizon du soleil couchant comme lucky luke pour aller tranquillement celebrer l'hemoroide el fitr au foyer des hemoroides sans domicile fixe de l'abbe pierre kiroulnamaspamouss.
Par cohen victor (Bekhor) le lundi 17 décembre 2001 - 03h01: |
Ta denomination du AKHSHEICHI est extra.
Ya si Belebou, tu doit etre le vrai AKHSHEICHI plus que tu te decrit tres bien, je commence a te connaitre parfaitement et l'AKHSEISHIA sont mes amis surtout s'ils sont gueris de hemoroides.
a quand l'AKOUD?
Par cohen victor (Bekhor) le lundi 17 décembre 2001 - 02h52: |
TCHA TCHA TCHA YA SI BELEBOU.
TCHA TCHA TCHA...
HASHA AYNIK = que Dieu preserve tes yeux.
TCHA TCHA TCHA...
FI OUJ LADOU= sur la figure des ennemis.(pour designer du poisson)
TCHA TCHA TCHA...
sait tu pourquoi les supertitieux juifs tunisiens ne prononcent jamais le chiffre 5, et aussi le mot poisson?
La tante de mon ami, pour designer 5 heures, a dit: AD YEDEK, c'est a dire compte ta main, (afin de sesigner les cinq doigts.
Aussi pour designer du poisson elle a dit:
EL FI OUJ LADOU= ce qui va dans la figure des ennemis.
Je voudrais savoir aussi si les musulmans avaient les memes expressions pour designer ces deux mots?
Et toi ya si CHKHA CHKHA CHKHA BELEBOU, estce qu'a la goulette les juifs employaient ces deux mots? ou est ce typiquement du sud car ces expressions existaient aussi chez les juifs a sfax.
C'est vrai que j'ai beaucoup rate la semaine derniere, j'ai aussi constate que tu est gueri de tes hemoroides. (MEBROUK OU AMOR TUIL).
En lisant le forum je me suis eclate de rire, oulakhrania enta, cha..cha.. cha, mela dakhke hedi, anedek barsha men edouuu?.
Ouala ye si Belebou il faut qu'on se rencontre a vec Halkloued pour aller manger un akoud et discuter de choses serieuse sur un air de cha..cha.. cha...
Par Toufiq (Toufiq) le dimanche 16 décembre 2001 - 23h47: |
barka bebelou j'ai mal au ventre,laisse moi un peu souffler.le casse croutier,y dansait pas aussi en meme temps?
Par Belebou (Belebou) le dimanche 16 décembre 2001 - 21h20: |
Enigme...'Bir fouk bir oukèl bir fi khtatou..'
Victor a toi...
Par Belebou (Belebou) le dimanche 16 décembre 2001 - 21h04: |
Taw...
Sache pour ta gouverne que je commercialise des produits afro-amèricano-antillais- beurs.Bref, à la Goulette d'avant il y avait Benjamin Tcha Tcha Tcha...cassecroutier de l'Universitè de Hraouar..
Pourquoi ce surnom...c'est bien simple . Il adorait cette danse et son kif ètait de servir son casse-croute au rythme de cette musique ..
Ce qui donnait ceci...
'En yatlèk jeitouné..? Tcha..Tcha...
'En yattlèk kobbar..? Tcha... Tcha..(tu commences à rire...?).
'En hattlèk slata..? Tcha..Tcha..
'En hattlèk tarf tonne..( thon).Tcha Tcha..
'En hatlèk chouiè hariché...? Tcha..Tcha..
'Non..'
Trop tard...
L'autre un peu Hchaichi...
'In yaddin rab..K tarèf casse croute bléchi chey...Tcha Tcha ta Zè...i/
LE HCHAICHI
Le nerveux….Celui qui ne tolère pas plus de quelques mots…Son contraire… ? Le blid ou le tkil…’Hchaichi’ trouve sa racine dans ‘Hchich’ ( herbe). A l’époque, fumer le ‘Hach’ était autorisé durant la colonisation française. On l’appelait alors le ‘Kif’…qui s’inhaler à l’aide d’un instrument qu’on désignait par ‘Chèbchié’, en français calumet ou longue pipe ( environ 40 cm fait en roseau). Le Hchaichi coupe souvent la parole à celui dont la conversation est insipide pour imposer la sienne. Il choisit, en général, ses amis qui doivent se comporter dignement et avec respect. Le nerveux ne tolère pas de conversations cancanières …il faut parler ‘viril’. Il ne tolère pas non plus les écarts de langage. Sa générosité est immense. Emotif, il prend souvent partie des plus faibles. Serviable, il tient toujours ses promesses. Un code de l’honneur et de respectabilité_ lui est dévolue. J’ai reconnu là mon père …qui un jour, vit débarquer ma mère en plein Casino de la Goulette pour lui briser, en présence des tous ses amis, dont certains étaient ‘maquereaux’ attitrés, son ‘Chèbchié’. Un affront qu’il a supporté dignement puisque depuis ce jour là, il n’en a plus fumé…
Par Belebou (Belebou) le dimanche 16 décembre 2001 - 20h43: |
Oui Victor....cela veut dire que D;ieu t'en prèsérve compte tes doigts devant sa figure..et que celà ne grandisse pas à tes yeux...Tu étais à Sousse Houtè Alik..tu a ratè beaucoup de chose sur le net...bon on attend le film Haq et moi...
Ne nous oublie pas...Bon...alors remets toi et envoie nous tes blagues, Belebou a guéri de ses hèmorroides..
BELEBOU...BEL..
Par cohen victor (Bekhor) le dimanche 16 décembre 2001 - 19h33: |
Ya si BELEBOU,
Je viens de rentrer et j'ai rencontre la tante d'un ami soussien, et cette charmante dame ayant l'air tres supertitieuse a dit a son neveu:
YAICH OUELDI, pourquoi ce retard, mou on avait rendez a " AD YEDEK", pourquoi presque une heure de retard ya oueldi?
elle ajouta "KHACHA AINIK" il faut faire vite le magasin de "FI OUJ L'ADOU" va fermer et je ne pourrais cuisiner le couscous au "KHACHA AINIK, EL FI OUJ L'ADOU".
Toi qui est si fort en judeo-tune qu'estce que les mots: AD YEDEK, FI OUJ LADOU.
KHACHA AINIK, je crois que c'est facile.
Par Toufiq (Toufiq) le dimanche 16 décembre 2001 - 19h31: |
belebou je savais deja que tu etais la creme mais je ne savais pas que tu etais dans les cremes. a propos de creme j'ai etale quelques opinions personnelles sur la dietetique en general.jesus a dit "ce qui sort de la bouche est plus important que ce qui y rentre " quand meme a chacun de faire ou ne pas faire attention a son regime alimentaire,d'autres disent "on est ce qu'on mange" -allez savoir!de toute facon le principal c'est de kiffer,que ce soit a la salade sans vinaigrette ou a la 'osbana.
Par Belebou (Belebou) le dimanche 16 décembre 2001 - 19h08: |
Ya chi Taw..Pour ta gouverne sache que dans mes crémes, il y des avant shampoing dits au Cholestèrol, pas humain, mais syntè...comme ça, ça va plus vite.Au bout de deux semaines de traitement la meuf de couleur a changè de tête à cause du cholé.. qui lui est rentrè dans la tête.Elle prend l'allure d'une grosse citrouille jaune..je ne te parle même pas des ampoules au placenta..toujours syntè..comme quoi rien ne se perd et tout se retrouve.. et pour ajouter un peu de piment dans l'affaire, il existe aussi des crémes à la moelle de boeuf...oullàt kourri ta Haim Lellouche la cosmètologie...tu as le choix ..imagines un avant shampoing à la moelle puis un après au Cholestèrol et pour terminer quelques ampoules au placenta...et tu aura devant toi une assida bèlèb...bél zboub...
BELEBOU CHOLE..MOELLE..PLACEN...
BELEBOU PLACENTA ET CHOLESTEROL..
Par Toufiq (Toufiq) le dimanche 16 décembre 2001 - 18h49: |
comme d'habitude les evocations de belebou me font tordre de rire,surtout les formations geologiques de cholesterol.d'ailleurs j'habite dans le pays du cholesterol.par hazard y'aurait pas une priere juive pour s 'en proteger?
"kol esterol ve shahma lo barouch atta macdo "en tout cas il y en a une en arabe:
-"a'oudou bilahhi min les frittes be zeit el rajim,ma t'ahdina sirat el lahma wa shahma min 'and macdo sheitan el koul isttiroul elledi
yusemmena wa yu maridna bi mard el qalb el mahsour" fin de citation,sourate de la rate. sans deconner et treve (courte) de plaisanteries , mieux vaut s'ecarter au maximum des choses frites (sauf fritna) et si possible de tout produit d'origine animale.dans le jardin d'eden le big boss nous a donne les fruits des arbres pour notre nourriture et leurs feuilles pour notre medecine.eviter comme la peste le sucre blanc ,les conservateurs et les couleurs et parfums artificiels.personellementje regarde toujours la liste des ingredients ,s'il y a plus de deux lignes je n'achete pas.pour les enfants faire une croix definitive sur coca,pepsi,fanta ect,ainsi que bonbons de toutes les couleurs et la pluspart des nourritures en plastique d'origine usa.dans une prochaine intervention je reviendrai sur les effects catastrophiques de macdo,burger king et compagnie sur le climat, l'ecologie et la sante de la population mondiale
Par Belebou (Belebou) le dimanche 16 décembre 2001 - 16h23: |
'A CHACUN SA GOULETTE '
‘.......TREYEF........TCHICHE......CHWIYE…’
'Un peu .............très peu..........un morceau...'
Nos mères et grands mères , à cette époque , cuisinaient modestement , c'est à dire avec des 'Tchiché ...Chweye.....etc....' .'Les frigos' , qu'on désignait par glacière , abritaient le plus souvent les denrées périssables , tel que viande , poisson , plats de la veille à réchauffer le lendemain mais rarement de bouteilles de soda .Ces dernières refroidissaient soit la nuit -par manque de place au balcon ou sur le rebord d ' une fenêtre soit alors dans une bassine de taille ( kinkèh ) moyenne remplie de glace cassée en morceaux de différente grandeur.
La situation modeste des familles exigeait souvent que ' les préposées aux canouns/dekhâna'' s'ingénient à cuisiner , à fabriquer , à inventer avec beaucoup de goût et de bon sens des mets , le plus souvent des ragoûts , avec peu de moyen . Ces 'Treyfat ' de viande ou de poisson , ces 'Chiché de gnaouiè '(gombo) ou ces salades qui ne trouvaient pas preneurs le midi , se remettaient le soir sur la table afin que rien ne puisse être jeté. Il n'était pas rare de voir aussi revenir à la charge ,sans tambour ni clairon , un reste de ' bsal ou loubia ' ou autre le lendemain , ou encore une friture à peine entamée. Le dîner se prenait , en général , serré autour d'une table. La mémé , assise sur un banc ou divan , avait une place prépondérante et se devait de garder silence quand le gendre était à table ......par respect.....dès qu'il se levait sa langue se déliait comme par enchantement. On commençait a dîner tous ensemble puis une fois la collation terminée , chacun s'en allait en ordre dispersé , laissant la table 'à la boniche /maman' du moins quand celle ci n'a pas que des filles parce que les garçons étaient considérés comme 'des hommes -rois ' avec interdiction de lever quoique ce soit . Toutes les assiettes , bols etc....... se retrouvaient dans le levier ou plutôt sur la 'dekhâna ' (plan de cuisine cimenté ou carrelle ).
Bref nos trois compères cités plus haut se cuisinaient à tous les temps .Nos femmes d'aujourd'hui ( Aie ma tête ) savent peu s'en servir . Les frigos et les congélateurs sont pleins à souhait grâce à D.ieu ........et les poubelles aussi. Tant mieux , ce qui prouve que nous avons évolué ' gastro..niquement '. Malgré l'abondance , il arrive que le 'traiteur ' du bas viennent porter secours à celle qui n'a pas envie de ' se fatiguer surtout qu'elle est tout le temps à la maison avec bonne à ne rien faire '. Les femmes qui travaillent , par contre , cuisinent intelligemment , vite et bien à la satisfaction du mari et des enfants qui préfèrent parfois 'le Mac ...fiche du Mac Do pas cacher..). .Mes filles préfèrent manger 'chaièh' (sec) , l'une d'entre elle a des cuisses et des mollets qui ressemblent étrangement aux béquilles d'Olive la femme de Popeye ........c'est ma tante Titine qui le lui a dit un jour car pour ce qui est de ses mollets D.ieu bénisse pour elle .....ils ressemblent aux colonnes d 'Hercule .........par moment j'ai du mal a distinguer ses bras de ses jambes .....je me suis bien gardé de le lui dire ....par pudeur . Son derrière ....? il est si gros qu'il ne doit en aucun cas prendre une ruelle étriquée sinon personne ne passe .......le vent ....oui...oui....le vent ...il fait demi- tour sur place pour lui céder le passage .....quand il la voit . Son mari Chouilèm (Bou Kèrch = le ventru ) est un mangeur né.........le cholestérol sue sur son visage et congèle quand il neige à Paris , on a l'impression de voir des stalagmites et stalactites pendus comme des merguez sur ses joues. Haj vechallom. Je ne le critique pas .....mais c'est trop......la dernière fois je lui fais remarquer son obésité avec tact et délicatesse......vous savez ce qu'il m'a répondu ce goinfre mal poli......ce ‘borricho-léstèrique ‘.......
'Echmà .....ya ould Ayouch.....étlè bsèr....k "
'Écoutes toi ...fils.............occupes toi de ton c..' ;
Plus que mal élevé....un vulgaire .Je ne le vois plus depuis .
Je reviens donc à 'Tchi ...Tre....Tra ....' nos trois inséparables amis d'antan....qui n'ont plus cours aujourd'hui .On les as remplacé par 'Yasser.......Barcha......ou....Louah....' (Trop......beaucoup....et jette ) et c'est tant mieux en souhaitant qu'il en soit ainsi pour toujours .
J'espère n'avoir écorché personne à part mes deux bons vivants qui ont comme tension artérielle ( le tensiomètre du docteur ce jour là a petè les plombs ), 22 de maxima ...et 150 ….de Mininéh ( omelette aux œufs ) qui 'sévissent ' dans leur sang.
BELEBOU ..2CRIT COMME DANS UN LIVRE...Haq..
Par Belebou (Belebou) le dimanche 16 décembre 2001 - 15h50: |
Le décès de notre ami Bianco de l'Hacienda est passé presque inaperçu...et pourtant comme le disait Aznavour que j'ai vu pour la première fois dans ce temple fleuri , mérite bien plus qu'un entre-filet.Je vais y remédier dans les prochains jours...avec' Rétrospéctive sur L'Hacienda.'.
ALBERT SIMEONI
Par Belebou (Belebou) le samedi 15 décembre 2001 - 20h29: |
Aaaaah...oullit beausite Drunk^râââ^...tu as bien fait de changer de nom parce que l'autre que tu avais prêtait à confusion....Beausite c'est mieux ça fait français....On t'as langui ya khouiè sans toi le site ressemblait à une yassisa...sans pignon...bon...aidkômk mabrouck..ya chi Beausite..
ou ya chi Ben, Taw,etc...BELEBOU.JE REVIENS..
Par Halkeloued (Halkeloued) le samedi 15 décembre 2001 - 18h43: |
Slim, j'ai lu dans un de tes messages que tu parlais de la famille Masmoudi, de la pâtisserie sfaxienne.
L'année dernière à l'aéroport de Tunis-Carthage, alors que nous attendions nos bagages, j'ai eu le plaisir de faire leur connaissance.
Nous avons bavardé, les bagages tardaient à venir, et de fil en aiguille, il nous ont invité ma femme et moi à venir les voir à Sfax.
ils nous ont communiqué leurs coordonnées.
Malheureusement, nous n'avons pas eu l'occasion de concrétiser cette charmante invitation, quand nous avions pris la route pour le sud, des amis nous avaient conseillé un itinéraire qui évitait Sfax.
Par Halkeloued (Halkeloued) le samedi 15 décembre 2001 - 18h36: |
Mabrouk âlik ya Drunkrat pour le nouveau pseudo.
C'est chantant et ça rappelle Beausite.
J'ai vu à la télé tunisienne que l'Aïd el Ftir c'était pour demain dimanche.
Alors à toi-même, à nos amis Slim, Toufiq et consorts, à vos familles et à vos proches, Aïdekom Moubarek ou R....I y ralass ou y jibena Essalam.
Par Toufiq (Toufiq) le samedi 15 décembre 2001 - 17h03: |
merci drunkrat mabrouk aidek il devrait surement avoir un moyen de faire passer de la zlabia sur le net du moment qu'elle ne soit pas confondue avec un nouveau virus. d'ailleur le virus de la zlabia,"le zlabirus" est un virus tres agreable qui ne se propage que par contagion d'amitie et qui laisse un arriere gout sucre dans la bouche.en cas d'infection prendre trois makrouds matin midi et soir apres les repas pendant quelques annees ou jusqu'a contre ordre du halawi traitant.
Par BeauSity (Drunkrat) le samedi 15 décembre 2001 - 11h19: |
ASSLAMA YA LASSHAB de tous les horizons , je vous présente ces quelques vœux a partager :
KHAG KHANOUKA SAMEAH pour les uns,
AID MABROUK WE SAID pour les autres.
Si BEL…, HALK…. , BEN… ET TAOU…,
attendez « EN’AMAR MOKHI GHODWA » WE TAW ENWARRIKOM.. KONT EM’BAYAL CHWAYA….
En attendant, HAY ZBAYBA MIN AND H’BAYBA:
Une expression tune a double sens très vicieuse, HACHAKOM M’TA WELAD HARAM.
« YARRA DAREK SOKKOR WELLI EY’ZOURHA EY’HEZ TABBAA ».
Texto ça donne : Fasse que ta maison soit en sucre, et qui la visite en emporte un morceau.
Dans un premier sens, le gentil, ça fait que le visiteur emmène un peut de douceur avec lui.
Dans le deuxième, plus HRAYMY : Que chacun, en partant prélève un morceau, et HACHAKOM, la maison finit par s’écrouler.
Et une autre, carrément directe : re-HACHAKOM !
« YARRA FLOUSSEK DWA WE HLIB WEL BEKY AND ETBIB »
Texto: fasse que tes sous aillent tous en médicaments et lait, et le reste chez le médecin.
Mais, je vais vous laisser sur une bonne pour les fêtes :
-YASSLAH DHERYTKOM.. Que dieu bénisse vos descendances !
Allez bonnes fêtes a tous.
Par Fernand (Fernand) le samedi 15 décembre 2001 - 09h19: |
Cher Admin,
Pouvez vous faire en sorte que l'heure et le jour affiché en tête de message correspondent à qq chose.
Pour ceux qui ne m'auraient pas reconnu le message précédent est de moi.
Par Anonyme le samedi 15 décembre 2001 - 09h15: |
Aslama Slim, Aïd Mabrouk,
Je crois savoir que menani et mérou forment un seul et même poisson; mais peut etre que je me trompe.
Le mot zammit me dit quelque chose; quand j'étais gamin nous avions une voisine, maltaise, qui s'appelait Mme Zammit, mais peut être que cela correspond également au nom des petites boulettes de sorgho. Tout cela se mélange dans ma mémoire; je ne sais plus si Bssissa, Chehleb sont fait avec du sorgho.
Je ne conais pas la laklouka mais je connais la Koukla qui est une sorte de boulette allongée faite à base de graisse et de semoule.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le samedi 15 décembre 2001 - 12h08: |
Yaatihalik Ya Halkeloued (Hacha Aineik), ta blague m'a fait eclater de rire. Savez-vous pourquoi le couscous Sfaxien est tellement bon? Par-ce que dans la sauce, on fait cuire des petits poissons qu'on appelle Sbares. Il n'y a presuqe rien a manger dans ce petit poisson, mais le gout est fantastique. Bien sue, le Merou est le poissoin principal quoique les Sfaxien le font aussi bien avec d;autres poissos (comme avec les boulettes de Mannani). Au fait, la recette du cousocus poisson Sfaxien est assez simple.
Bon, ou bien on n'a pas lu un de mes messages precedants, ou bien on ne connait pas la reponse, mais je vais tout de meme poser la question a nouveau:
Qui connait le Zammit et la Laklouka?
Par Halkeloued (Halkeloued) le samedi 15 décembre 2001 - 10h27: |
Notre ami le Fedlaqji s'étonne qu'en Tunisie on sautait 7 fois au-dessus du poisson.
Vois-tu, la Goulette fait bien partie de la Tunisie, mais "dans" la Tunisie il y a d'autres villes que la Goulette.
Alors je vais vous raconter ce qui nous est arrivé à mon ami et à moi.
Tous les mardis, nous essayons de manger ensemble, de préférence du poisson( H'acha âânaïkom!), vous avez remarqué que je n'ai pas spécifié tous les jeudis, les puristes comprendront.
Donc, tous les mardis, etc. Le dernier mardi, nous avons voulu manger sfaxien, pour inaugurer les nouvelles connaissances que nous avions faites grâce au site harissa.com.
Comme les sfaxiens sont les rois incontestés du couscous au mérou, nous nous en sommes "tapé" un qui roucoule encore dans notre bouche, à exciter nos papilles.
La semaine suivante, mon ami me dit:
-Cette semaine nous allons nous rapprocher de Tunis, nous allons goûter à la cuisine soussienne. J'ai déniché un restaurant qui en a fait sa spécialité, c'est écrit en gros sur sa devanture.
Le mardi, donc, je vais chercher mon ami à sa boutique, et direction le "soussien".
-Voila, me dit-il, tu vois que je ne t'ai pas menti.
-As-tu réservé une table dans ce restaurant? Que je lui demande. Si ce n'est pas le cas, nous nous contenterons d'un plat tunisien à Belleville.
Et savez-vous pourquoi?
La spécialité du restaurant était le SHUSHI. Mon ami parle le judéo-arabe, le "S" il le prononce "CHE"
Par Belebou (Belebou) le vendredi 14 décembre 2001 - 10h23: |
Pour Ben, Taw , Dun, Haq...et les autres..
MOQUERIES ET DERISIONS..
Yallè baïdai jèdoulou dèlaîa..(sur ces attributs on lui a posé une pastèque) se dit de quelqu'un si soucieux qu'aun autre souci encore plus gros lui est tombé sur la tête.
I koss babouss lahnèch B'Tèrméy..(Il coupe la queue du serpent avec ses fesses) pour un malin un espiègle.
Yal Lèchkoun tèrkéj yè mart èl aâmé.(Pour qui trèpigne tu o toi la femme de l'aveugle se dit pour une imbue , prètentieuse dont la modestie lui fait dèfaut alors que sa situation est peu enviable.
Miyèt yand èl nèch kif li rakkèd bèl naâch'( un mort chez les gens ( ètrangers) c'est comme quelqu'un qui dort celà veut dire que seuls les parents èprouvent de la peine pour leur mort tandis que les autres compatissent sans plus.
Pourquoi BELEBOU...
Un diminué en ce temps là ètait la risée de tout le village.On le dérisionnait à tout bout de champ jusqu'au jour où il leur a lancè en pleine figure..
'BELEBOU yatikem yakrèb zebou..(.......vous donne son morpion).Et Depuis ce jour là , il a retrouvè sa dignitè et son respect.