Archive jusqu'au 05/décembre/2002

Discus: Discussion en Judeo-Arabe : Archive 2002: Archive Decembre 2002: Archive jusqu'au 05/décembre/2002
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 05 décembre 2002 - 20h31:

LE RKHEFEYEF….

Le léger….Un yo yo de la nature qui bondit sur tout. Il est déjà parti avant qu’il comprenne de quoi il s’agit. Le léger qui interprète mal et s’emporte sans raison apparente. Mais retrouve ses esprits une fois l’explication donnée. ‘ Ce handicapé de la légèreté’ réfléchie peu. Il est impulsif et généralement énergique. La plupart du temps, filiforme ce qui ajoute encore plus de légèreté à sa cervelle. Pas rancunier pour un sou, il oublie et pardonne vite.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 05 décembre 2002 - 20h26:

'Hass'bou lou bou.. Il a compté son père.
Se dit pour un homme méfiant qui ne fait même pas confiance à son père. Qui lui fait des comptes d'apothicaires !


' Bel hout ou l'âmor twil..'
'Avec poisson et vie longue…'
Que vient faire le poisson ici…..? 'Bref, cela veut dire D ieu bénisse.

' Mè i ghèlbèk fèl déni'ïïè hèdi ken èl rkik…'
Ne peut venir à bout de votre patience que l'antipathique.
En effet ce personnage pour arriver à ses fins va vous harceler au point de céder à sa demande à son caprice.

' Hèl âïân ou sekar âïân '
Ferme un œil et l'ouvre l'autre = soit compatissant, ne soit pas trop abrupte, prendre en considération son âge sa culture, sa situation….
Exemple ' Iâiche ouldi hâl aïân ou sékar âïân, rajèl kbir…'
( Je t 'en prie mon fils fait semblant de rien,il est vieux….')

A LA PROCHAINE...

Le petit littrè...ALBERT

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 05 décembre 2002 - 20h21:

ET COMMENT MA BELLE ET CHERE JANNET QUE DU MAJUSCULE POUR VOUS....
OUI JE VOUS ENVERRAI ICI ENCORE DES CARGAISONS DE MOTS ET DE MAXIMES ET VOUS ALLEZ LES LIRE ENCORE PENDANT 20 ANS CROYEZ MOI...JE VOUS AIME JANET
MERCI
BREITOU

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Janet (Janet) le jeudi 05 décembre 2002 - 15h53:

Cher Albert,le roi des mots
vous vous etes depasse
je ne plaisante pas
je ne sais pas comment on pourrait vous appeler en Judeo-arabe,mais vous etes l'as des as des conteurs
Vous devez etre le chouchou de M.Tubiana qui voudrait leguer grace a ce site des souvenirs a nos enfants et petits-enfants
Et pourquoi pas de ces expressions avec leur exacte signification ????????

Nous sommes redevenus des amis intimes et pour la vie!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Si vous voulez encore de moi....................

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 04 décembre 2002 - 20h48:

A la prochaine…. Passe LE 2/12/2002

Chfifti ââyèt ou benti mé trabatch…'
Ma lèvre s'est lassée et ma fille ne s'est pas encore éduquée..
Ce dit d'une personne qui ne veut rien comprendre, un ou une butée qui persiste dans son arrogance.

El sér yédbah….Son charme ou sa beauté tranche … Textuellement.
En réalité sa beauté ou son charme est si provocant qu'il ne peut laisser indifférent, il est ' blessant'. Ce qui peut nous donner quelques complexes face à cela.

Kèlb él khrèb mè âândou hattè kder…
Le chien ou chienne de campagne ne peut prétendre au respect.

Boul aâli…. Pisse sur lui au sens imagé..
Ne le compte pas. Au sens propre.

Le petit litrè d'Albert

A la prochaine….

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 04 décembre 2002 - 20h42:

LE NEFRAJI…à retenir ‘ Nefra ou tèr'nanè oul terma yariané…= Vantardise et fiértè et le derrière est dénudé)

‘BOUBOU nefraji’…le vantard…Celui qui après quelques verres de ‘tasses de tèm ( 8 ième) Boukha’ commence son délire avec emphase et beaucoup d’exagération. Il commence par ‘moi…..moi….moi….’ et conclu par ‘moi….moi…moi….Très sympa quand il a les yeux brillants par l’effet ‘Boukhobza’. En bonne compagnie, à l’occasion des apéros, c’est lui qui lève l’index pour commander au garçon ( serveur)…’Yeee….chiiii….Zebiiiiiiiii….jibliiii
tèmmm….’ (Espèce de tête de nœud…..Apportes-nous un huitième…) puis une fois servi……..’Weyeeeeeen….èl kèmmmmia….yââââ…mèftoukkkkk….bèl nèdouhèèèèè…( Et où est donc l’assortiment espèce d’éclaté par l’humidité)…Un langage choisi par Montaigne et la Boetie. Le ‘Nefraji’ est souvent généreux envers ses amis. Son ‘kif’ ( plaisir) est de payer même s’il est fauché….A crédit….Il est connu et même célèbre hors de son quartier. On recherche sa compagnie et on rit des ses ‘Taras…conneries’. En général, il a bon cœur et souvent émotif. Comme l’était mon père qui a toujours su rester digne et ‘homme’, sans vulgarité, lors de ses escapades Boukhèiques.

Du petit litrè d 'Albert

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 03 décembre 2002 - 16h08:

LE HCHAICHI…

Le nerveux….Celui qui ne tolère pas plus de quelques mots…Son contraire… ? Le blid ou le tkil…’Hchaichi’ trouve sa racine dans ‘Hchich’ ( herbe). A l’époque, fumer le ‘Hach’ était autorisé durant la colonisation française. On l’appelait alors le ‘Kif’…qui s’inhaler à l’aide d’un instrument qu’on désignait par ‘Chèbchié’, en français calumet ou longue pipe ( environ 40 cm fait en roseau). Le Hchaichi coupe souvent la parole à celui dont la conversation est insipide pour imposer la sienne. Il choisit, en général, ses amis qui doivent se comporter dignement et avec respect. Le nerveux ne tolère pas de conversations cancanières …il faut parler ‘viril’. Il ne tolère pas non plus les écarts de langage. Sa générosité est immense. Emotif, il prend souvent partie des plus faibles. Serviable, il tient toujours ses promesses. Un code de l’honneur et de respectabilité_ lui est dévolue. J’ai reconnu là mon père …qui un jour, vit débarquer ma mère en plein Casino de la Goulette pour lui briser, en présence des tous ses amis, dont certains étaient ‘maquereaux’ attitrés, son ‘Chèbchié’. Un affront qu’il a supporté dignement puisque depuis ce jour là, il n’en a plus fumé…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 03 décembre 2002 - 13h33:

Caractères des tunes…..En ce temps là….Pas de gros changement en ces temps ci..

'Quelques mots sans limites…. Il faut savoir que tous ces qualificatifs sont assaisonnés du préfixe Yé ….

Blid (antipathique) Rkik ( collant) Mââda ( Une lourdeur) Lebza (Cataplasme) Tkil ( pesant) Rzin ( Difficile à s'en débarrasser) Krah ( une crotte) Hmar ( Un âne) Bim ( Boricco) Halkoum ( Un mou) Nèy ( Un naif) Mayouj ( Un tordu) Besmata ( Une baguette = une grande taille) Aâla ( Une bosse) Mââsben ( Un imbu) Farda ââdam hout ( Une paire de boutargue = qq un de salé et de ciré tant son allure impassible ressemble à cette conserve en œuf de poisson) Metbââk ( Un emplâtre) Serafa ( Une échelle en parant de qq un de grande taille) Lè bènè ou llè métyam..( Un sans goût et ni saveur pour un insipide) Tawla blè ghèlè ( Une longueur sans fruit égale un grand individu sans consistance ) Bitiyè ( Un tonneau = gros) Jdah ( Un mule ) Kâalous ( une crotte = ou alors un nain ) Mer'khi ( Un mou) Etc…..Les autres viendront à mesure que ma mémoire se met en marche. …..exemple Yè Mââda…Mtal'mèss ( Un bon à rien ) Dé'èch (Beat ) Boumada ( Une pomade= mou) Chélba ( Epine) Kbar ( Tombe) Assfour el Stouh ( Un moineau) Balamita ( Hareng) Khlika Mchoumè ( Un laid) Mahzouk ( Etriquè) Nakès ( Un diminuè) Meboul ( Un fou) Mchoum Ou Brad ( Un Vaurien) Oussékh ( Saletè ) Mokhnèn ( Dégoutant) Jormana ( Une oie) Mââ'sbèn ( Un fier ) Haq'na ( Poire de lavement) Zoufri ( Voyou ) Miya ( Infime= moins que rien ) Zokti ( Vulgaire) Mraoub ( A la coque = embrouillé) Kèlb ( Chien) Ftira ( Beignet= bien portant) Sitan ( Diable) Daoui ( Luminueux = intelligent) Dlam ( Obscur= éteint) Nakèss ( Diminuè) Fèlfèl Barlabid ( = Un piment fort = Un dégourdi) Mharhar ( Plein d ' entrain) Khrââ ou mè Chroun ( Une merde dans de l 'eau chaude (=Un moins que rien) Bou Groun ( Celui qui a des cornes = Cocu ) Hsan ta Franssa ( Cheval de France = Percheron=Un balourd)
Guèrnin ( Artichaut sauvage = Un homme piquant= sympa ) Haj Klouf ( Une mégère) Khan tètkar ( Un homo ) Touyèba Malèdiction) Hlilmè ( Une petite patte= Un mou ) Dib ( Un ours= lourd = antipathique) etc…

Je ramasse encore et vous enverrai la panoplie au fur et à mesure que ma mémoire me souffle les absents de la liste. Si qq instruits dans ce domaine en connaissent d'autres ils peuvent les mettre à la file de tous ces qualificatifs...Merci

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Fernand (Fernand) le lundi 02 décembre 2002 - 20h40:

Sache Albert, que j'aprécie beaucoup ces cours du soir. Ils réveillent en moi des expressions et des mots que je croyais enfouies au plus profond de moi.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 02 décembre 2002 - 20h35:

LE HAKIKOU…

De la racine ‘HAKAKA’ ( gant de toilette, de massage/ gommage/râpe ) un antipathique qui répète souvent sa litanie pour obtenir gain de cause. Un ‘Useur d’âme’ que rien ne peut décourager, ni rebuter. Dans une conversation, on ne l’approuve rien que pour s’en débarrasser. Même si ses propos sont illogiques. ‘Le hakikou’ épuise son assemblée et prend franchement l’allure d’un parasite ou d’un virus. Peu fréquentable, on le fuit à cause de ses obsessions insupportables. Si vous lui demandez un service, il vous en imposera un autre de son crû un autre jour. Il peut rester devant vous planter une heure jusqu’à obtenir satisfaction.


MAXIME DE NOS PERES
'Elli fèl qu'alb, hèttè hèd mè yarfou ken raby ..'
Ce qui est dans le cœur seul, nul ne le sait sauf D ieu l.

El mséttar kâm i tfïeï' chékh ââl méch'nouk, kâm èl médbouh i tmé'nik ââli'öm.
Celui qui est 'haché menu ' s'est levé pour se moquer du pendu, l'égorgé s'est aussi réveillé pour les dérisionner.
Une situation dans laquelle chacun des protagonistes se complait à se moquer de celui qui est dans une situation pire que la sienne.

Il faut savoir que ces deux expressions sont presque synonymes.
Tfëi'chéichk égale se moquer comme tmènik…Par contre le tmè'tik c'est ironiser.
Exemple….' Yèzzi mèl tfeï'chikh oullè kèn ehnè zéddè bèch en tmènik ââlik. Tewé oukken thab tèt mtè'tèk ââlia, i hasbèk raby.
'Assez de te foutre de moi sinon je me moquerai de toi. A présent si tu persistes dans ta dérision je laisse le soin à Dieu de te rendre compte.

A la prochaine….

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 01 décembre 2002 - 11h55:

Caractère des HOMMES ou des FEMMES…

LE DERMEN…

.Le Farfelu ..Un personnage léger dont on aime la compagnie parce qu’esprit puéril et pas du tout méchant. Bon enfant, naïf. Il a besoin de se faire répéter la chose mille fois pour être rassuré. Peu méfiant, et surtout crédule. On peut le mener en bateau sans qu’il s’en souci. Cette espèce est souvent protégée par le groupe qui y trouve là matière à rire sans se moquer. Généralement gentil et très serviable le ‘ Dermen’ n’a plus court. Il se fait rare aujourd’hui ; On en trouve quelques fois au détour d’une rue. Du coté de Belleville. Sans signe apparent, sa ‘Dermentologie’ n’est connue que par les vétérans/ amis du pays qui, loin de s ‘en débarrasser recherche sa compagnie et en profitent pour plaisanter sans jamais le ridiculiser.. Serviable et chaleureux, il peut être ‘taillable, maniable et corvéable ‘ à souhait à condition qu’on lui donne la pièce. Pas bête du tout.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 01 décembre 2002 - 11h33:

La suite au prochain numéro…

' El dyââ…? Kif lah'jarr…..! Wi ji èl nââr i mess ghè'ïrrou
La malédiction …? C'est comme les cailloux lancés, et, viendra le jour où l'un d'entre eux atteindra son but.

'Elli yââtak zembou, ââbilou…'
'Celle qui t'offre son flanc, remplis- le -lui…'

Khoudè mèl yéd èl kahba ou mouch mèl yèd ben'tè..'
Prends la chose de la main de la pute mais pas de sa fille.
Cela veut dire que l'on connaît la mère mais la fille serait encore plus maligne que sa mère.

El rââjèl yâmrou mè i tah'kar…
L'homme ne doit jamais être méprisé. Sous estimé.

Maboul ou ébbèl jmâa'tou.
Un fou qui entraîne dans sa folie tout son groupe.

A la prochaine.