Par Yossi Matalon (Yossi) le jeudi 02 janvier 2003 - 08h12: |
Bonjour cher Slim !
Tu as tort de penser que tu me vexerais en corrigeant mes mots.
Qui suis-je pour tout savoir et surtout pour ne pas accepter la contradiction?
Il n’y a que les imbéciles qui savent tout.
Je voudrais simplement participer au réveil de notre si belle langue, la prononciation diffère suivant les régions.
Tu nous en avais déjà fait la remarque.
Aussi, pour donner plus de « piquant » à nos différentes interventions, je te ferais la remarque suivante :
Les mots que j’écris sont reproduits en langage latin, c’est assez difficile de contenter tout le monde (cf. Emile Tubiana/Victor Cohen)
Ensuite, ce sont des mots écrits en caractères hébreux, avec prononciation judéo-arabe, tu comprends à présent la difficulté.
Voici donc, pour les hébraïsants/Arabisants, quelques exemples.
A plus forte raison : Alef, dalet, resh, bet, hé (Le hé final se prononce A, comme le TA marbouta arabe, je crois)
Vaisseau (sanguin) = Âin, resh, qof
Il n’y a que de voyelles courtes.
Pour les longues, le alef=A, le vav=Ou, le iod=I
Des exemples avec une voyelle longue :
Skhoun=chaud : Samekh, khaf, vav, noun
A cause de : Bet, vav, Zaïn(avec un point dessus pour faire Je), vav, dalet
J’espère que j’ai été clair.
Le principal est de participer et chacun y trouvera son bonheur.
Amicalement.
Par Ben Debba, Slim (Slim) le jeudi 02 janvier 2003 - 05h41: |
Aslema Ya J'meaa:
Kul aam wintouma b'kheer ou marhba bik mabinetna fil aam ejjdid ya si Yossi.
Comme tu peux t'en douter, je ferai quelques remarques a propos des paroles que tu viens de nous offrir si la maniere de prononcer en judeo-Tunisien est differente de celle tu Arabo-Tunisien:-)
A cause de= aala khater
Beshrat= ca c'est plutot la manier classique de prononcer le mot, en arabo-Tunisien on dit b'shart (sans le E)
Teqrib= A peu près
Adrabah = A plus forte raison : aucune idee sur ce mot!!!
Tâyish= A tes souhaits = les maltais disent la meme chose entre parenthese, et les arabo-tunisiens disent yirhmek allah.
Mowjah= ecrite comme ca, chez nous c'est de l'arabe classique, en arabo-tunisien on la prononce mouja pas Mowjah
Ârq= Vaisseau sanguin= Urq en arabo-Tunisien
Neskha=copie = Nuskha (ce mot vient directement de l'arabe classique) de nos jours, la mojorite des jeunes disent photocopie:-)
Kared Carboun=Papier carbone= en Arabo-Tunisien c'est warqa carboun
Samahni ya Yossi, je ne veux pas te vexer en te donnant la version arabo-tunisienne, mais en mettant les deux versions, on arrivera a se comprendre quand nous utulisons differents mots pour exprimer la meme choses.
Par Yossi Matalon (Yossi) le mercredi 01 janvier 2003 - 22h41: |
Le Quandil (avec un qof et non pas un kaf)
Tout le monde a raison, mais un complément s’impose.
Le Quandil est bien une veilleuse, plutôt un lumignon.
Il y en a plusieurs, en fonction de la personne que l’on veut vénérer.
Commençons par une personne décédée.
Pendant la première année qui suit son décès, on allume une veilleuse, tous les jours, à la maison.
Cette veilleuse est souvent composée d’un verre, parfois ciselé ; on y verse de l’eau aux trois-quarts, deux doigts d’huile, et on fabrique une mèche en coton, dite ââwama.
En principe, cette veilleuse reste allumée tout le temps.
Une fois l’année écoulée, on fait fabriquer un lumignon, plus grand, plus beau, ce sont souvent de véritables objets d’art.
On le fait transporter à la synagogue.
Ces lumignons sont allumés par le responsable (Shamash) ou par la famille, avant l’entrée du Shabath, le vendredi.
Il y avait des familles, qui alimentaient la synagogue en huile, pour le Qandil d’un membre de leur famille ou pour les Qnadel (pluriel) de défunts de familles nécessiteuses.
Le deuxième Qandil est allumé le vendredi soir avant Shabath et gardé à la maison, en vénération d’un saint.
Ma grand-mère n’oublie jamais d’allumer «l’ââwama» pour Rebbi Miyer bââl ha nesh ou pour Rebbi Fraji.
Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 01 janvier 2003 - 22h18: |
BONNE ET HEUREUSE ANNEE YOSSI...On vous attendez avec impatience.
RABY MYAK On va reprendre.
Par Yossi Matalon (Yossi) le mercredi 01 janvier 2003 - 22h15: |
Bonsoir à tous mes amis !
Tout d’abord permettez-moi de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2003, pleine de joie, de bonheur et de bonne santé.
Pour marquer mon retour parmi vous, je vais énumérer quelques mots, et donner le change à Albert, que je salue bien.
Plus tard, je reprendrai ma plume, pour vous relater des scènes de la vie des juifs de Tunisie.
Je commencerai, par vous parler des plats du Shabath, que l’on appelle «Tfina», pluriel «Tfayien.»
Avec les recettes succintes; je ne voudrais pas faire concurence à notre maître-queue, Victor.
Boujoud= A caude de…
Beshrat= A condition
Maqloub= Envers
Belsarqâ= a la dérobée
Qadma= A mesure de
Teqrib= A peu près
Adrabah = A plus forte raison
Tâyish= A tes souhaits
Mowjah= Vague
Ârq= Vaisseau sanguin
Valija=Valise
Mbita=Veillée
Ana h’afi=Je suis pieds nus
Neskha=copie
Kared Carboun=Papier carbone (Utilisé par certains, qui lisent et qui copient) Ils nous font quand-même honneur.
PS. Ya khouya Slim, ash nouwa ah'walik? Insh Allah labass!!!
Par Albert Simeoni (Albert) le mercredi 01 janvier 2003 - 20h58: |
LE CHISTOU…..La corbeille…..
Corbeille faite en osier tressé ou en fines lames de roseaux entre-lassèes. Avec anse. On en trouve de plusieurs tailles.
Usage.
-A l'époque le shistou ou chistou servait de landau pour bébé lange. Facile à déplacer.
-Il servait aussi à recevoir le linge repassé qui ira rejoindre les armoires. Il recevait aussi le linge mouillé que nos mamans allaient étendre sur les cordons tendus à la terrasse. Souvent une 'béquille en bois) soutenait les 'sra'yèt' ( corde) afin que le linge ne traîne pas à terre. Les pinces à linge ou 'Assafar' ( oiseaux) servait à retenir le linge.
-Le 'shistou' est encore de nos jours la corbeille qui reçoit toutes sorte de cadeau pour le henné de la mariée.
-Celui de Pâques par contre servira à recevoir tous les ingrédients qui serviront à la fête.
-La corbeille sert aussi de récipiendaire pour accueillir menus monnaie lors de cérémonie religieuse ou mortuaire, en certaine circonstance.
-La Kinka mtâ èl saboun….La bassine à laver le linge…
Une bassine en zinc d'environ 1M50 sur 50 cm de large en forme de trapèze d'une profondeur d'environ de 60 cm. Sur l'un des deux côtés un trou fermé par un bouchon à liège. Sur le côté à droite, deux petits reposoirs en fer soude servait de support à la planche en bois d'environ 50 cm sur 30, zizaguè en surface, plate par en dessous. La maman pouvait donc frotter son linge sur cette planche cabossée avec son savon vert bèldi '
Ce savon était acheté en morceau selon le désir de la cliente chez l'épicier du coin. Ce dernier sortait son pain en cube de savon d'une longueur de 40 CM et de 15x 15 de côté et coupait à l'aide d'un fil de fer ( fabrication maison) en forme d'arc dont les deux extrémités du fil étaient introduit et retenue dans deux petits trous placées aux deux bouts du bois de petite dimension 12 CM X 12 , son bout de savon. L'épicier introduisait le pain vert à l'intérieur de son fil/ arc et proposait la grosseur du morceau à couper. La cliente payait au poids.
Stal…..sceau….Gasria….grandsceau…Barmil……Tonneau……Citirnè….Citerne….Borma….Marmitte …Shan ……Assiétte……Garfou……Fourchette…..Sékinè…..Couteau……Sattour…..Grand couteau proche de la hache….Cassaroulla…..Casserolle…Yèjbéd èl tabbou….Tire bouchon..…..Keskess….Tamis…..Makla….Poèle……Métbak…..Plateau à couscous…..Sinia….
Grand plateau ciselé où l'on servait cafè, thé dans les grandes occasions…peut aussi servir pour toute chose.. Sahfa……Bol……Méndil……Serviette…..Elli i maddi èl sikkèn….Petit aiguiseur noir en pierre de silex…..A vous de continuer…..etc….
Etc………..
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 30 décembre 2002 - 21h35: |
EL RIGOUTAR……Le barbeau….Le souteneur….Le releveur de compteur…Le proxénète…
C'est celui qui, comme l'indique son qualificatif, fait travailler les femmes. Il est en général chef de gang dans la réalité. Celui du proxénétisme.
Au sens figuré, cela pourrait s'appliquer à quelqu'un qui vit comme un pacha au dépend des autres soit parce qu'il impose par sa force de persuasion, la 'tchachte', soit par la violence. Il arrive aussi que ce genre de personnage, travaillant seul, en arrive à la menace, sans violence, pour satisfaire ses caprices. Peu enclin au travail, il cherche des proies faciles à déplumer parmi ses amis ou amies qui accepte de le dépanner pour un moment. Sa réputation va lui coller à la peau comme une toison mal propre. Il sera toujours évité et surtout inapprochable. Certains par contre ont usé de ce titre pour la bonne cause en aidant des pauvres. Sans en tirer profit. En taxant discrètement les riches.
Epxrèssion ' Yaiche kif èl rigoutar..' Il vit comme un barbeau..'
('Il mène la belle vie )
CARACTERE DES HOMMES.
ALBERT L ENFANT DE LA GOULETTE.
Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 30 décembre 2002 - 20h59: |
OULLE MENOU OULLE BKELLOU…
Du tout ou rien…Se dit de quelqu'un qui paraît extrémiste au premier abord. Il ne connaît pas le juste milieu. Soit-il est très exubérant soit taciturne. Et ce changement de style à l'emporte pièce peut choquer celui qui ne le connaît mal. Il agit sous l'impulsion du moment surtout s'il juge que son jugement ou appréciation peut ne pas correspondre à la logique de certaines pensées, avis ou opinions. Alors s'il s'entend reprocher sa réflexion il va prendre ombrage un moment puis revenir en équilibrant sa réponse par une autre pensée. Il admet dans ce cas là que le conseil qu'on lui a soufflé est plus logique que sa sortie emphatique. Il peut paraître cassant et têtu mais pas méchant. Son jusqu'au boutisme s'équilibre avec sa 'repentance'. Il admet son erreur et fera tout pour y remédier sans trop porter atteinte à son interlocuteur. Bienséance oblige. Surtout si le conseil est venu d'un ami.
On dira alors 'Enti yè Breitou oullè ménou oulle bkellou'..
Par Albert Simeoni (Albert) le dimanche 29 décembre 2002 - 11h10: |
Ou kent zè'dèh nét'fè' kar…Yè mimti yajij'ti kif….'
'Kent tââ'la'ni fouk darèk….! Gri babess…! Tââ'meli él dou'ra mtâ él tawla ta bit èl ftour , ou baâd dar'jin tkôlli
'Yè ouldi nékht…!'
Nabèt mèl darèk ounji nôk'yâd ââ'la hôj'rèk ou tèl'yab bess'ouab'yi bèl gh'nè.
'Ennhè moul' èl cadi..§§§§….….Dèb èl far…§§§§§§§…Dèb el far déb él far..§§§§§… Hattè nousslou bab èl dar…§§§§§§…..'
Ou'hènè nèt'haq kif ken tou'ssal fi abati béch tbèkh'bèkhni..
Kade'èch mèl marra en kôlok ….
'En hab mélô'kh'ra…!
Ounti zid dghè'nili dimè èl ghnè'yè iyè bi'dèh..
Habit en kôlok yè Meiha, élli klè'mèk sé'kèn fi rassi oun sa'lah i ji èl nar élli nèb'ka zèddèh bab ajjij ou èn ghè'ni lah'fidè'ti …..
'Dèb él far ..! Déb èl far…….! Hattè noussèl……..Ché'yèb….!'
Ouhè hè'dà él4li yât'anni raby sebhanou, mèghir mard ou fèl solh…!
(' Et je me souviens aussi….Ma chère grand-mère….Quand…
'Tu me portais sur ton dos….! Gri babèss…! Tu me faisais le tour de la table à manger, et ensuite après dix minutes tu me disais…
'Je suis fatiguée..!'
Je descendais alors de ton dos et posais ma tête sur tes genoux,et là tu jouais avec mes phalanges en chantant un refrain qui disait……!
' Je suis un notable …..! Viens petite souris vient….Viens…..! Jusqu'à la porte de ma maison…!'
Et moi qui riais quand tu arrivais sous mes aisselles pour me chatouiller.
Que de fois je te demandais de recommencer….!
'Je veux encore…'
Et toi tu me re-chanter toujours la même rengaine.
Je voulais te dire Meiha, que tes paroles sont restées dans ma tête et je souhaite que vienne le jour où moi aussi je sois grand-père afin que je puisse chanter à mes petits enfants..
' Vient petite souris….! Viens…! Jusqu'à ce que je ……..Vieillisse…..!' )
Et c'est cela que D ieu nous offre sans maladie et dans la paix.
C'était la voix de Breitou, l'enfant de la Goulette, qui vous est parvenue à travers HARISSA CLUB….
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Par Albert Simeoni (Albert) le samedi 28 décembre 2002 - 21h22: |
-'Kââ'yad i boukh ââl line….!'
'Il est entrain de nous enivrer …!' 'Boukh' de la racine 'Boukha..' ou peut aussi s'interpréter par 'brume'
donc peut s'interpréter selon le cas a ' Il nous embrume….!'
-'Kââd it guarra ââlinè…!'
-'Il rote sur nous…'
Dans les deux cas , il s'agit d'un impoli qui laisse sa mauvaise conduite le dépasser, sans qu'il s'en rende compte…
-'El ââin thouk…ou tahkèm…!'
-'Le mauvais œil porte….et juge…'
Le petit littrè ALBERT…A la prochaine
Par Albert Simeoni (Albert) le mardi 24 décembre 2002 - 12h53: |
Menah hkè'yè...!
Par Henri Bueno (Henri) le mardi 24 décembre 2002 - 11h15: |
Circoncision et Eliaou a Nabi
Un samedi matin, on nous annonca a la synagogue que l'apres midi il y aurai une brit-mila.
Tout content de retour a la maison chez ma fille, je dis a mes deux petits enfants, cet apres midi si vous voulez, venez avec moi a la synagogue, il y aura une brit mila il y aura la visite d'Eliaou a Nabi et il y aura des bonbons.
Donc l'apres midi avec les enfants qui aiment toujours venir avec moi a la syna, tout ce passe bien, et la les enfants me demandent " saba Yosseph ou est Eliaou a Nabi? J'etais bien ennuye pour leur expliquer qu'on ne pouvait pas le voir.
Et en plus de cela il n'y avait pas de bonbons.
Au sujet de "pidion a ben"(Rachat du fils)
Dans la paracha "Bo" Bo le paro, en souvenir de la macat behorot, il est demande de sacrifier les premiers nes du betail et de "racheter"les premiers nes des enfants.Ce qui explique le rachat du premier-ne du Cohen.