Par Ben Debba, Slim (Slim) le lundi 06 janvier 2003 - 18h28: |
Vous connaissez surement la siginfication de Bouss au proche orient. Cela veut dire de regarder, d'admirer. Un amoureux la bas dis "Babussilik Fi aainik" (je te regarde dans les yeux). Si tu dis ca a un(e) Tunisien(ne), ils te giffleront:-)
Par Yossi Matalon (Yossi) le lundi 06 janvier 2003 - 17h46: |
Voici quelques dictons :
Blââ essakine bdemmou
Il a avalé le couteau avec son sang.
Il a effacé toute trace du crime.
Kif el ah’mam, twaklou miat lila ou mi waklesh lila.
Comme le pigeon, tu le nourris 100 nuits, il ne te nourrit pas une nuit.
Se dit d’un ingrat qui ne sait pas rendre le bien qu’on lui fait.
Asmek houwa esmek ya Soltane !
Ton nom est ton nom, ô Sultan.
On est ce que l’on est.
Elli tââmel telqa
Ce que tu fais tu le trouves.
On récolte ce que l'on sème.
La réflexion de Fernand à Albert, au sujet des haricots, me permet de vous relater une histoire qu’a racontée à mon père un ami de rencontre.
Je vous serais reconnaissant de n’y voir aucune vulgarité, c’est un événement comme un autre, qui pourrait arriver à chacun d’entre nous.
J’espère que vous rirez de bon cœur.
Enti ma tâârefsh elli el bassa hiya h’aja li me tetââmelsh ou tekâdlek ômrok kollou.
El bassass (h’ashak !) yah’shbouou kif li moush motrobi.
El ah’kayia addi nsaret fi Tounes ( moush Tounes el ââsima) mala fel blad.
Kan fak akel blad rajel eli msha lel h’ajem bash y h’ajmoulou ellah’ia.
Tkhel fel h’anout kââdouou fel korshi ou taka rassou ââl el mkhida.
El h’ajem âmarlou mshah’t ouesh fi sedrou ou bda y âdilou essaboun âla khodeï.
Ak errajel (bes nâytouhou Shi Flane) kla sh’an bsal ou loubia elli yamel miat el keïf.
Mala, ekkel makla kââdetlou fi kershou ou kâ tâmelou fataria.
El rajel ma nejemsh y shed nefshou ou bass.
El h’ajam shmââ ou shem wel errjel li kââdine yeshtenow triqem shemôu jada.
H’ad ma tkelem oula ma khrej mel h’anout.
El h’ajam madda el mouss âla el jelda ou kemel el ah’jama.
Wakli oufa khademtou âdalou koulounia âla khodeï ou qalou « Sah’a ! »
Shi Flane tfââ el ah’jama khala lele h’ajem h’ak qahwtou tkhel fi darou âmel valijtou ou msha shken fi Tounes el âssima.
Me bââd nqoulou âssra shnin Shi Flane qal fi fekrou :
« Lajem akennash li h’adrou âllakel h’oshma matou wel h’ajam jadda nejjem enweli lel blad ou h’ad ma yârefni »
Rjââ Shi Flane lel bladou dar dowra ou ma lqâ h’atta h’ad elli shalem âlli.
Fel meshia oussal lel h’ouma mtâou ou l’qa oulied ielâb bezarbout.
- Ya owlidi temmashi h’ajam fel h’ouma addi ?
- Enâm ya sidi ! Emshi swaya toul ou âlla yedek limin femma h’ajam fi zanqat « Shi Flane el bassass. »
Traduction.
Toi, tu ne sais pas que le pet est une chose qui ne se fait pas et cela te reste toute ta vie.
Le péteur, (que tu en sois préservé !), est considéré comme quelqu’un de mal éduqué.
Cette histoire s’est passée à Tunis, (pas la capitale) mais à l’intérieur.
Il y avait dans cette ville un monsieur qui est allé chez le coiffeur se faire raser.
Il entra dans le salon, on le fit asseoir et il appuya sa tête sur le coussinet.
Le coiffeur lui ajusta une serviette sur la poitrine et commença à lui savonner les joues.
Cet homme (nous l’appellerons Monsieur Untel), avait mangé un plat de haricots aux oignons qui ferait cent mille plaisirs.
Mais cette nourriture lui était restée sur le ventre et lui causait un mauvais tracas.
Le Monsieur n’a pas pu se retenir, il péta.
Le coiffeur entendit et sentit ainsi que les messieurs assis qui attendaient leur tour.
Personne ne parla ni ne sortit du salon.
Le coiffeur affûta le rasoir sur le cuir et poursuivi le rasage.
Quand il termina (son travail) il lui passa de l’eau de Cologne sur les joues et lui souhaita la bonne santé !
Monsieur Untel paya le rasage laissa un bon pourboire au coiffeur (son café), rentra chez lui, fit sa valise et alla habiter Tunis(la capitale.)
Après disons dix ans, Monsieur Untel s’est dit en lui-même :
-Il se peut que les gens qui ont assisté à cette honte soient morts ainsi que le coiffeur, je peux donc retourner au bled et personne ne me reconnaîtra.
Monsieur Untel retourna à sa ville, fit un tour et ne trouva personne à saluer.
Pendant son trajet, il arriva à son quartier et trouva un enfant qui jouait à la toupie.
- Mon fils, y a-t-il un coiffeur dans ce quartier ?
- Oui Monsieur ! Va un peu plus loin (un peu plus droit) et à ta main droite il y a un coiffeur dans la rue « Monsieur Untel le péteur. »
Par Ben Debba, Slim (Slim) le jeudi 02 janvier 2003 - 22h54: |
Andik el Haq Ya Yossi, ama Breitou kima khouya, je n'aime pas qu'on l'accuse a tort et a travers.
Pour ce qui concerne le Judeo-Tunisien, je serai le dernier a vous fournir son origine, puisque je ne le parle meme pas. Mais il est claire que tous les dialectes en Tunisie sont apparentes d'une facon ou d'une autre. J'ai remarque toutefois que le Judeo-Tunisien contient plusieurs mots qui sont identiques ou semblables au dialecte marocain, y compris la facon de prononcer quelques mots : comme par exemple Jouj (pour dire 2: entre Parenthese 2 se dit ethnan en Arabe Classique, toutefois, la Parole Zaouj d'ou je presume vient le mot Zouz/jouj veut dire Couple. Un couple est forme de 2 entites et donc represente indirectement le chiffre 2).
Peut-etre que le judeo-Arabe, qui contient bien entendu des mots de l'Hebreu et de l"Arameen a aussi ete fortement influence par les exiles d'Espagne qui avant de s'installer en Tunisie ont du passer par le Maroc. Qui sait. Je sais que l'Arabo-Tunisien est fortement influence par l'exode des Maures expulses d'Andalousie.
Le maltais est une langue Semite. D'ailleurs, pour ceux qui ont connu le Maltais, plusieurs mots sont non seulement semites mais identiques a celles qu'on utilise en Tunisie (ce qui est normal etant donne que la Tunisie est la terre "Semite" la plus proche de l'ile de Malte.
Voci quelques sites sur la langue de Malte:
http://users.aber.ac.uk/jpg/malta/lang.html
http://www.aboutmalta.com/grazio/study2.html
http://www.geocities.com/stephencachia/poetry
ce dernier site contient des poesies en Maltais; vous remarquerez combien le Tunisien et le Maltais se ressemblent.
Par Yossi Matalon (Yossi) le jeudi 02 janvier 2003 - 22h01: |
Albert, l'incident est clos.
Amicalement.
Yossi.
Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 02 janvier 2003 - 21h56: |
Non, Monsieur Yossi,
Personne ne m'a rien cassè.Je contribue à la richesse de nos dictons d'avant sans aucune arrière penséé, je n'en ai pas, je tiens à servir et non à desservir. Si à chaque fois que je dois apporter une maxime de mémoire, on va l'attribuer à celui ou à celle là, je m'expatrierai sportivemenent.
Slim ta parole a glissé sans aucune intention de la dire consciemment.
On commence bien.
Par Yossi Matalon (Yossi) le jeudi 02 janvier 2003 - 21h42: |
Albert, j’ai reçu votre message 5/5.
Je répondrai à votre judicieuse interrogation.
Je ne peux pas le faire « spontanément », il faut que je mesure mes mots, que je vous donne des justifications, que je vous communique des index.
Il ne faudrait pas se tromper, voire tromper son monde.
La contradiction viendra de ceux qui ne voudront pas y croire, qui auront eu d’autres sources, à qui on aurait dit autre chose.
Il faut donc être convaincu de ce que l’on avance.
Une chose est sûre, indiscutable, Les juifs ont habité la Tunisie avant la fin du premier millénaire de l’ère vulgaire.
Je vous communiquerai alors, l’origine du judéo-arabe.
Un peu de patience.
Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 02 janvier 2003 - 21h24: |
Je félicite ces chers internautes qui commencent à prendre goût à notre littérature ancienne Et je suis étonné par les explications de monsieur Yossi.Tout est juste et bien réfléchie ce qui n'enlève rien à l'intervention des Lala, Ariane qui, l'une cherche dans sa mémoire des sons anciens qu'elle reproduit et l'autre dans le dictio. Excellentes interventions de Slim qui doit quand même ne pas confondre le judèo plus ' che' dans son parlè avec l'Arabe qui est plus gutturale plus séc. Selon les régions. Bref tout cela n n'est pas important si chacun ou chacune de nous apporte sa contribution ' ..linguistique'.J'en apprends. Je crois qu'il serait prèférable de nous donner d'abord la source du judèo arabe….D'où vient-elle…? Quelle influence majeure cette langue a t'elle subi au ciours des âges….? Serait t 'elle plus tributaire de d'hébreu et ensuite brassè avec d'autres idioms étrangers ou d'autres langages…? Dans le maltais, il apparaît en tout cas le judèo-arabe.
Tiens un de mes ouvriers me parle d' un ami mauritanien musulman qui parle très bien le judèo arabe dans son pays….? Il s'appelle TIBICHOU ( Tibi…?') et habite la région de Nouadibou…?
Si on commençait donc par la génèalogie de cette langue sans trop rentrer dans 'la caballe'.Juste pour être éclairè en peu de mots…! Luingistes de tous horizons à vos livres…!
ALBERT
Par Yossi Matalon (Yossi) le jeudi 02 janvier 2003 - 21h22: |
Soyez aimables, Slim, Albert et ceux qui en seraient tentés.
Ici, nous ne parlons de personne en particulier, ni de leurs soucis, ni de leur état de santé, ni de leurs humeurs.
Il y a d'autres rubriques faites pour cela et que ceux qui veulent faire ce genre de commentaires, aillent s'expatrier.
Je pense que la majorité des amoureux du judéo-arabe m'approuveront.
Rabbi i tawel âmorkem!
Par Yossi Matalon (Yossi) le jeudi 02 janvier 2003 - 21h12: |
El Ghrama=Dédommagement (Compensation)
Ghrama c’est le dédommagement au propriétaire d’un objet qu’un détenteur occasionnel aurait perdu ou endommagé involontairement.
Un tel dédommagement est de droit, mais, qui l’accepte, s’expose à de grands fléaux.
Albert, un individu vous aurait-il perdu ou cassé quelque chose ?
Pour Slim : Lashounarâ vient de l’Hébreu Lashon ha râ (mauvaise langue, médisance)
Par Ben Debba, Slim (Slim) le jeudi 02 janvier 2003 - 21h04: |
Ya Breitou Ismaa ou uskot, Jannet fi j'nina ou laaqal m'cha bit'tuzzina
Par Ben Debba, Slim (Slim) le jeudi 02 janvier 2003 - 20h58: |
comme on l'a bien dit auparavant, le th arabe beldi devient t en judeo-arabe. Toutefois, le dialecte bedouin en Tunisie est dans ce contexte comme le Judeo-Tunisien car ce dialecte subsitue souvent un th par un t comme dans tleta.Le H est toujours prononce en Tunisio-Arabe alors qu'en Judeo-Arabe, cela peut etre aspire comme dans Mazar (croyez-vous que c'est l'influence du Francais?)
Le S est souvent prononce comme un ch ou sh en Judeo-Tunisien.
la Langue (organe): L'sen en Tuniso-Arabe
Langue (linguistique): Lughwa ou bien lougha (cette derniere etant de l'Arabe Classique)
En Arriere: cela depend du contexte ou bien nous disons "elteli" ou bien "oura"
Sinon: "Ma Kenchi" ou bien "Wa Illa"
Lashounara: ca c'est purement judeo-Arabe, je n'ai jamais entendu cette parole sortir de la bouche d'un arabe.
Par Albert Simeoni (Albert) le jeudi 02 janvier 2003 - 20h54: |
'Mak'bar rèkhitèk yè li mé âândèkch dar…..!
'Combien est grande ta merde O toi qui n'a pas son chez soi…!'
Oui en effet, un invitè, même de sa propre famille qui s'étérnise plus de 15 jours devient génant.Et même sa crotte si petite soit elle gêne dans sa propre famille.
'Quandil Sidi Mahrèz i déwi kèn ââl barani…!'
'La veilleuse du Saint Sidi Mahrèz ne guèrit que les étrangers..!
C'est le l'exès zèle.On insinue que son proche ne fait du bien que pour les autres et pas pour sa famille.
'Allèchkoun tèrkèj yè mart èl yâmè…?'
Mais pour qui te pavanne tu O toi femme de l'aveugle…?'
Ce dit pour une femme pauvre qui veut se donner des airs de grandeur alors que son mari ne voit rien.
Albert le petit littrè.
Je reviens ourass kèm..