Archive jusqu'au 17/juillet/2003

Discus: Discussion en Judeo-Arabe : Archive 2003: Archive jusqu'au 17/juillet/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 17 juillet 2003 - 20h13:

QUI A DIT QUE LE JUDEO-ARABE N’ETAIT PAS UNE LANGUE ?



En exclusivité mondiale, pour Harissa.com.

De Paris.

De notre correspondant particulier, permanent et fidèle.

Par et pour l’Agence Breitouna and C°.

Barbès, Temple, Charenton, Maisons-Alfort.

LA LITTERATURE JUDEO-ARABE EN TUNISIE 1850-1950.

Par le Professeur Yosef Tobi



Introduction, troisième partie.



Le premier ouvrage juif à être publié en judéo-arabe, à Tunis en 1862, était le « Qanoun al-dawlah al-tounisiyyah », c’est à dire, la Constitution de l’Etat tunisien.

L’intention de son éditeur était, sans nul doute, d’éclairer la communauté juive et de la rapprocher de l’univers culturel de la société tunisienne générale.

Le deuxième ouvrage publié en Tunisie, en 1867 « ma’aseh sha’ashou’im », contes naturels, n’était pas un produit de la littérature rabbinique, mais un recueil de contes traduits en judéo-arabe.

Les rabbins voyaient d’un œil réprobateur la multiplication de ce type d’ouvrages publiés en judéo-arabe, et qui incluaient, il faut le dire, des contes assez grivois.

Or, une demande importante et une consommation très étendue de cette littérature surmontèrent sans peine ces réserves, et c’est dès 1885 qu’Eliezer Farh’i, membre de la communauté Grana de Tunis, publiait à Livourne, le « Al-malek sayf al-azal », ouvrage qui en vingt volumes, compte près de deux mille pages.

A la suite de la parution du premier périodique juif d’Afrique du Nord en judéo-arabe, à Alger en 1870, des dizaines de quotidiens juifs firent leur apparition en Tunisie.

Le fait est que beaucoup n’ont pas survécu plus d’un an ; Mais, ensemble, ils constituent une fresque riche et variée du journalisme juif dont la contribution essentielle a été la diffusion du savoir et l’approfondissement de l’engagement social et politique.

Livourne est restée le centre de l’édition en judéo-arabe, jusqu’à 1890.

C’est alors que Tunis est également devenue un centre important de l’édition hébraïque, suivie ensuite par Djerba et par Sousse.

Les ouvrages, publiés depuis, incluent tous les domaines imaginables de l’écriture que le monde juif était prêt à accueillir.

Des plus remarquables est le grand nombre de traductions de textes hébreux ou d’ouvrages de l’époque de la « Haskala » rédigés en allemand.

Ces traductions ne concernaient que des ouvrages se rapportant à la culture de la société juive traditionaliste, à l’exclusion d’ouvrages se rapportant à celle de la société juive laïque de l’Europe du XIXe siècle ou à la littérature juive en Palestine au XXe.

Toutefois, outre les œuvres littéraires juives ou hébraïques, on trouve des traductions d’œuvres littéraires françaises, comme le Compte de Monte-Cristo, de Dumas ou anglaises, comme le Robinson Crusoë de Daniel Defoe.

Cette grande activité de traduction a stimulé l’activité littéraire en judéo-arabe, quoique dans une dimension plus modeste, notamment l’ouvrage de Michel Wazzân, Bayn H’ouyout Tounis, publié à Tunis en 1926.

L’activité la plus prolifique était celle de la publication de brochures de quelques pages au petit format, qui contenaient des contes traduits de différentes langues, surtout de l’arabe, mais également des langues européennes.

Des centaines de brochures de ce genre furent publiées de la fin de la première guerre mondiale, au milieu du XXe siècle, surtout par l’éditeur Makhlouf Najjar, à Sousse, mais par d’autres éditeurs également.

De mon correspondant particulier.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mercredi 16 juillet 2003 - 10h11:

Excusez moi de vous avoir laisse tomber mais je vous promets de revenir bientot ... Nos cours reprendront en Septembre mais jusque la si vous avez des idees ... allez y on vous attend !!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le jeudi 10 juillet 2003 - 21h58:

Yossef et Zvia Tobi ont participe au colloque organise a la Sorbonne par la Societe d'Histoire des Juifs de Tunisie les 9 et 10 avril 2003.

http://www.harissa.com/D_Communautes/France/juifsetmusulmans.htm

On pouvait y acheter un "Lexique judeo-arabe tunisien" ecrit par Robert Attal, edite a Jerusalem par la SHJT en 1992.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 10 juillet 2003 - 20h54:

Lala,

Le professeur Tobi et sa femme habitent Israel et a ton retour tu pourras les contacter a l'Universite de Haifa...:) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 10 juillet 2003 - 19h50:

Oui, bien sur Lala, si j'ai ton e mail, ou alors demande le à une connaissance...
Merci à bientôt.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 10 juillet 2003 - 19h42:

Je vous annonce en excluvitè à par les bureaux de l'agence Breitouna and C° en France, l'ouverture prochaine d'une succursale, à la Goulette, Rue Chedly Khaznadar, à côté de l'OSE.
L'agence Breitouna recherche un directeur sachant chasser l'information.
Il sera payé au nombre de juifs qu'il interviewera, c'est à dire qu'il aura beaucoup de mal à gagner son sandwich.

QUI A DIT QUE LE JUDEO-ARABE N’ETAIT PAS UNE LANGUE?



En exclusivité mondiale, pour Harissa.com.

De Paris.

De notre correspondant particulier, permanent et fidèle.

Par et pour l’Agence Breitouna and C°.

Barbès, Temple, Charenton, Maisons-Alfort.

LA LITTERATURE JUDEO-ARABE EN TUNISIE 1850-1950.

Par le Professeur Yosef Tobi



Introduction, deuxième partie.



Du fait de processus généraux, notamment de l’action politique de la France en Tunisie, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les juifs de ce pays sont entrés en contact avec la culture occidentale et, en particulier, avec la culture du courant de pensée que l’on nomme la « Haskala », les lumières juives de l’Europe.

Ces contacts semblent avoir favorisé la formation de domaines d’influence de la culture européenne, sur les communautés juives, tout en facilitant et en légitimant une influence culturelle plus marquée de l’environnement arabe.

On sait que, en 1857, le bey de Tunis, Muhammad, avait promulgué une constitution qui octroyait aux juifs du pays l’égalité des droits.

Cela fut cependant insuffisant, pour persuader les juifs qu’ils étaient devenus des citoyens à part entière de la nation, et il préférèrent leurs liens avec la culture européenne.

Ces droits n’avaient pas été octroyés du fait d’une évolution de l’attitude des populations musulmanes, à l’égard des juifs, mais plutôt du fait des pressions exercées par des puissances étrangères.

En fin de comptes, toutes ces mesures officielles ont fini par être rapportées.

Il reste que ces événements avaient eu comme effet de réduire le fossé qui séparait les communautés juives de la société arabe, alors qu’il avait subsisté pendant plus d’un millénaire, étant conforme aux intérêts communs des dirigeants musulmans et juifs.

On notera à ce propos que, au niveau de la population, qui est le lieu où cette littérature judéo-arabe a fleuri le plus généralement, ces milieux dirigeants religieux n’avaient jamais réussi à établir un fossé infranchissable.

Quoi qu’il en soit, la propension au contact et à l’ouverture à l’égard de la culture européenne, qui va s’accentuant vers la fin du XIXe siècle, se manifeste par l’intériorisation de ces nouvelles valeurs culturelles, grâce à l’action de trois facteurs principaux : D’abord, la redécouverte de l’hébreu, grâce à l’action du mouvement sioniste d’une part, et d’autre part, à la découverte de la « Haskala », par ses livres et ses périodiques ; Ensuite, la présence toute proche, de la langue et de la culture française ; Enfin la floraison et l’extension de l’activité littéraire en judéo-arabe.

Des trois, c’est au demeurant, le troisième facteur qui a eu l’action la plus marquante.

L’évolution la plus notable a été la démocratisation de la recherche spirituelle qui résultait des capacités presque illimitées de diffusion des instruments de culture, et, plus précisément des différentes catégories d’ouvrages et de périodiques.

Ce processus très largement répandu et qui englobait toutes les couches de la population juive a été rendu possible, non seulement par les progrès des techniques, mais également par l’usage du vecteur de communication simple, pratique et généralisé, qu’est la langue judéo-hébraïque dans ses différents dialectes.

Malgré ce qu’on a dit ci-dessus de l’intérêt croissant pour l’hébreu et sa grammaire, et de l’influence de la langue et de la culture française, et ce dès la fin du XIXe siècle, ces tendances et leurs effets restaient très naturellement limités à des cercles d’intellectuels et de personnes ayant bénéficié d’une instruction avancée, essentiellement dans la capitale et dans les villes côtières du nord du pays.

Par contre, le judéo-arabe restait la langue de communication principale des classes moyennes et populaires, également ; que ce soient celles qui recherchaient la nouvelle modernité ou d’autres classes plus conservatrices, dans les grandes villes de la côte comme dans les petites villes et les villages de l’intérieur.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le jeudi 10 juillet 2003 - 13h56:

C'EST VRAI,CE N'EST PAS UNE HISTOIRE SORTIE DE TON IMAGINATION/MON PERE A ECRIT EN JUDEO-ARABE DEUX BOUQUINS;J'EN AI OFFERT UN A ROSE;JE POURRAI ME METTRE EN CONTACT AVEC CE PROF?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 09 juillet 2003 - 20h45:

QUI A DIT QUE LE JUDEO-ARABE N’ETAIT PAS UNE LANGUE ?


En exclusivité mondiale, pour Harissa.com.

De Paris. De notre correspondant particulier, permanent et fidèle.

Par et pour l’Agence Breitouna and C°.

Barbès, Temple, Charenton, Maisons-Alfort.


Hier soir, mardi, j’ai eu l’honneur de dîner chez des amis communs, en compagnie de Monsieur le Professeur Yosef Tobi et de son épouse Zivia.

Professeur Yosef Tobi, Hebrew and Comparative Litterature.

University of Haïfa.

Le professeur Tobi faisait partie des conférenciers devant intervenir au colloque de l’université Bar Ilan, «les juifs de Tunisie, création, tradition et culture. »

Au cours du dîner, quelle n’a été ma surprise d’apprendre, que le Professeur Tobi avait écrit un ouvrage sur le Judéo-arabe.

Cet ouvrage, écrit en hébreu, est intitulé : « LA LITTERATURE JUDEO-ARABE EN TUNISIE 1850-1950 »

Un exemplaire dédicacé m’a été offert par le Professeur, je vous livre son introduction, en plusieurs parties.


Cet ouvrage est le fruit d’une recherche approfondie menée au cours de la dernière décennie, par le Professeur Yosef Tobi et sa femme, Zivia.

Celle-ci, originaire, elle-même, de Tunisie, pratique couramment le judéo-arabe qui est la langue de la littérature qu’ils examinent ici.

L’ouvrage rassemble plusieurs études de cette production littéraire, fort négligée jusqu’ici par la recherche universitaire, ainsi qu’un choix de textes représentatifs des divers genres littéraires qu’on y trouve, et qui sont donnés en traduction hébraïque.

La floraison de la littérature judéo-arabe en Tunisie, est un des caractères les plus marquants et les plus significatifs du vécu collectif de la communauté juive de ce pays, du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle.

Il reste que les études qui lui sont consacrées sont très peu nombreuses, essentiellement du fait de l’absence de documents d’archives ou de bibliothèque sur lesquels elle pourrait s’appuyer.

Ce n’en était pas moins une littérature dont on peut penser qu’elle était très répandue, si l’on considère, entre autres données, le nombre considérable d’imprimeries juives qui ont été fondées en Tunisie au XIXe siècle, et où se manifeste une intense activité d’impression de textes de toutes sortes, en judéo-arabe.

Ces textes se comptent par centaines, voire par milliers : Livres, revues, brochures, feuilles volantes, etc. Cependant, et plus que pour les nombreuses publications et la pléthore d’ouvrages qu’on trouve chez les libraires, c’est peut-être essentiellement par l’imposante présence de ces œuvres dans les bibliothèques privées, que se révèle toute la dimension de cette littérature.

Il ne nous a pas été possible de mener cette étude dans les communautés juives de Tunisie, mais avec l’assistance de Zivia Tobi, native de Gabès, en Tunisie méridionale, nous avons pu nous rendre dans de nombreux foyers de juifs tunisiens immigrés en Israël, et établis depuis dans ses villes, grandes et petites, et dans ses agglomérations rurales.

Dans chacun d’entre eux, nous avons trouvé d’importantes collections de livres en judéo-arabe qui sont, pour leurs propriétaires, une lecture tout à fait familière.

Et, on notera qu’il ne s’agit pas uniquement d’un public particulièrement lettré ; c’est le cas également pour tout un public qui ne possède qu’une instruction tout à fait ordinaire.

Dès lors, la manifestation la plus frappante, et également la plus émouvante, est la très large diffusion de cette littérature et le refus des propriétaires de ces ouvrages de s’en séparer.

Tout cela n’est vrai, cependant, que pour la première génération de ces immigrants ; la génération qui suit, et qui est déjà éloignée de la culture de ses parents, manifesterait plutôt une tendance à la négliger.

Dès lors, ces livres trouvent plus aisément, et en grand nombre, le chemin des étals des bouquinistes.

Agence Breitouna and C° à la pointe de l'info.
NB/Je recherche correspondant aux Iles Maldives et à l'Ile de Paques.CV souhaitè

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 03 juillet 2003 - 21h06:

Mnih.....! Echtenna hatè en dahèkèm ehdou ...:) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le jeudi 03 juillet 2003 - 18h44:

Breitou !!! rani bech nmout !!! combien de temps je vais encore t attendre ... on ne sait plus quoi te proposer
boukha , kemia , briks , foul bel kamoun , meme aakod comme tu aimes et toi tu ne viens pas .
tu connais la chanson " Aline " moi je chante " Breitou "
J avais attendu dvant la porte
jusqu a ce qu il sorte
notre Breitou
il faisait chaud
et mon mal au dos
me tiraillait mais j tenais bon
et j ai crie crie breitou
viens avec nous
et j ai pleure pleure , breitou
mais il etait saoul
Tous tes amis , au Boukha Bar
veulent que tu viennes
et avec toi boire
meme mamili , esa et meyer
ont decide de te faire une priere
et moi j ai crie crie BREITOU
viens avec nous
et j ai pleure pleure mais toi tu etais saoul
ce soir on ira tous au Boukha Bar
on ira tous voir
si tu es venu
l portier est prevenu
tu es attendu
car le boukha bar sans albertom
c est comme de l harissa sans point com

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le jeudi 26 juin 2003 - 17h18:

ce que nous chantions en 1942-1943
sur l'air de Bar Yohai

Koul el chmeneka
Hali bel karmouss
hou tounesse meuliana
kolla bel baabousse ( les allemands )
echtena ya hitler
i jillek khamouss ( les americano-anglais )
oune en dkhlouhou bel Bar Yohai

Un proverbe
ouqane sahbek aashell
Ma telahchouche kellou !!!

allez shabbat chalom

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le lundi 23 juin 2003 - 10h39:

2eme partie de la transcription phonetique du judeo arabe
Voici une image:
transcription