Par Albert (Albert) le mardi 30 août 2005 - 20h55: |
Combien de fois tu répètes CITRON...????? On a compris....ZEKCH....!!!
Par Citron (Citron) le mardi 30 août 2005 - 20h33: |
Chronique d'une relation discrète
TUNISIE - 14 août 2005 - par RIDHA KÉFI, CORRESPONDANT À TUNIS
Depuis les premiers échanges entre le Néo-Destour et les représentants de l'État hébreu, au début des années 1950, jusqu'à l'invitation envoyée récemment à Sharon, les deux pays n'ont jamais perdu le contact. Un ouvrage américain retrace l'histoire d'un dialogue souvent marqué par le secret.
« Retenez bien ce conseil : n'attachez guère d'importance aux soi-disant dirigeants arabes modérés. Pareille méprise nous causera d'autant plus de mal que nous ne savons pas ce que ces Arabes modérés nous réservent. » Cette phrase, extraite d'un discours de Lévi Eshkol, à la Knesset, le 3 juin 1965, introduit l'ouvrage de Michael M. Laskier, Israel and the Maghreb : from Statehood to Oslo (Israël et le Maghreb : de la fondation de l'État à Oslo), édité en 2004 par University Press of Florida. Au moment où l'ancien ministre israélien des Affaires étrangères lançait cet avertissement, Israël nourrissait des doutes quant aux réelles dispositions à son égard des dirigeants arabes dits modérés, dont certains, comme l'ancien président tunisien Habib Bourguiba et le roi du Maroc Hassan II, collaboraient déjà, officieusement, avec l'État hébreu. Si l'ancien responsable israélien montrait ainsi sa méfiance à l'égard des dirigeants arabes « modérés », c'est parce que ces derniers acceptaient de rencontrer de hauts responsables israéliens, mais insistaient pour que ces rencontres soient gardées secrètes. Et, surtout, parce qu'ils refusaient d'engager leurs pays dans des relations diplomatiques avec Israël.
En fait, les deux parties poursuivaient des objectifs complètement opposés. Israël cherchait à médiatiser ses relations avec les Arabes du Maghreb, dans le but de rompre son isolement régional. De leur côté, la Tunisie et le Maroc étaient soucieux d'éviter toute initiative pouvant être perçue comme étant en contradiction avec la position officielle de la Ligue des États arabes, dont ils étaient membres. Ainsi, durant sa visite en Tunisie, en 1966, Alex L. Easterman, principal intermédiaire entre Israël et les pays arabes jusqu'à la fin des années 1960, avait-il dû rester cloîtré dans sa chambre d'hôtel, à Tunis, durant plusieurs jours, avant que Bourguiba, dont il était pourtant l'invité, ne daignât le recevoir. Pis : dès le début de la discussion, le président tunisien avait demandé avec beaucoup d'insistance à son hôte qu'il s'engage à ne rien divulguer de la rencontre, obligeant Easterman à donner des garanties en ce sens. Né à la fin du XIXe siècle, cet homme de l'ombre s'était imposé après 1948 comme le plus important intermédiaire entre Israël et les pays arabes.
Le secret a donc été un souci constant des Tunisiens dès les premiers contacts entre Bourguiba et les représentants de l'État hébreu, à New York, au début des années 1950. Celui qui n'était encore qu'un chef nationaliste avait alors sollicité un appui israélien aux revendications nationales tunisiennes, en contrepartie d'un engagement des nationalistes tunisiens à faciliter l'émigration des juifs tunisiens vers Israël et à oeuvrer aussi, au sein du monde arabe, pour une reconnaissance d'Israël. Mais il a toujours veillé à entourer du plus grand secret ses contacts avec les Israéliens, afin de ne pas donner du grain à moudre à ses rivaux, en Tunisie et au Moyen-Orient. « Je dois faire attention à ne pas leur fournir la moindre occasion pour exploiter leur hostilité à mon égard et m'accuser d'être devenu leur ennemi », disait-il ainsi à Easterman, qui le cite dans une lettre au Dr Nahum Goldmann datée du 18 juillet 1957.
Les contacts tuniso-israéliens avaient commencé précisément le 25 juin 1952 avec la rencontre à New York, entre Bahi Ladgham, l'un des représentants du parti nationaliste, le Néo-Destour, et le représentant israélien aux Nations unies. Lors de cette rencontre, le leader tunisien avait demandé un appui israélien à la demande d'indépendance tunisienne, soulignant que son parti n'avait aucune responsabilité dans les agressions dont les juifs avaient été la cible dans son pays peu de temps auparavant.
Le même mois, Bourguiba appelait, de son côté, dans une interview au journal Le Monde, à la nécessité pour les Arabes de rechercher un règlement politique avec Israël. Il défendait la même approche durant son exil en France, en 1954, au cours d'une rencontre avec Easterman. Il est intéressant de noter que les Israéliens, à l'époque, étaient beaucoup plus soucieux que les Tunisiens d'entourer leurs contacts du secret le plus total. Tel-Aviv, qui maintenait de bonnes relations avec Paris, ne voulait pas susciter la colère des autorités d'occupation en laissant filtrer des informations sur ses contacts avec les nationalistes tunisiens.
C'est dans ce même cadre qu'eurent lieu les rencontres entre Ahmed Ben Salah, alors dirigeant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et cadre du Néo-Destour, et un leader du Histadrout israélien, Elie Cohen-Hadria, en marge des réunions de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), à Bruxelles. Celui qui deviendra bientôt le superministre de Bourguiba avait demandé l'appui de la centrale syndicale israélienne à l'organisation du congrès de la CISL de 1957 en Tunisie, en contrepartie de l'acceptation, par les autorités tunisiennes, de la participation d'une délégation israélienne à ce congrès. Honorant sa promesse, Ben Salah invita Israël au congrès de l'organisation qui se tint dans la capitale tunisienne en 1957. La délégation du Histadrout, conduite par Re'uven Barkat, secrétaire général du parti Mapai, ne prit pas part aux délibérations. Le drapeau israélien ne fut pas hissé non plus aux côtés de ceux des autres pays. Mais le geste des Tunisiens fut néanmoins très apprécié à Tel-Aviv.
À la vérité, les contacts entre la Tunisie et Israël durant ces années 1950 furent beaucoup plus utiles pour les Israéliens, qui bénéficièrent de facilités pour mener les opérations d'émigration des juifs tunisiens en Israël, que pour les Tunisiens. Israël, soucieux de maintenir de bonnes relations avec la France, ne pouvait, il est vrai, appuyer les revendications nationales tunisiennes. Les archives israéliennes montrent, par ailleurs, que le département de l'émigration du Mossad disposait en Tunisie, jusqu'au début des années 1960, d'un vaste réseau, dont l'activité n'était pas inconnue des autorités coloniales françaises, puis des autorités tunisiennes, après l'indépendance du pays.
Ainsi, durant la période allant de 1949 à 1956, le service de renseignements israélien a-t-il pu exfiltrer vers Israël quelque 6 200 juifs tunisiens. Les renseignements israéliens ne se sont pas contentés de faciliter ces opérations d'émigration, ils ont aussi mis en place, dans les quartiers juifs de Tunis, Djerba, Gabès et Sfax, des cellules d'autodéfense qu'ils ont aussi armées, afin qu'elles puissent faire face à d'éventuelles attaques des nationalistes locaux. Ces cellules, qui étaient dirigées par des officiers de renseignement envoyés spécialement d'Israël, sont restées actives jusqu'à la fin des années 1960.
À partir de l'indépendance, proclamée le 20 mars 1956, les relations entre Israël et la Tunisie ont dû tenir compte de la vision des nouveaux dirigeants et de leur volonté de reconstruire leur pays, surtout sur le plan économique. L'appui d'Israël a alors été sollicité au sein des organisations financières internationales, des lobbies pro-israéliens aux États-Unis et dans les autres États occidentaux.
Une rencontre décisive, à cet égard, fut celle qui réunit, à Paris, en février 1956, un mois avant la proclamation de l'indépendance tunisienne, Habib Bourguiba et l'ambassadeur d'Israël en France, Yaakuf Tsur. Après avoir écouté le leader tunisien exprimer son aversion pour Gamal Abdel-Nasser et ses griefs contre la politique du président égyptien dans la région, le diplomate israélien conseilla au futur dirigeant de s'assurer l'appui des juifs américains avant de demander une aide économique des États-Unis.
Les relations économiques entre la Tunisie, nouvellement indépendante, et l'État hébreu ont commencé officiellement, le 3 octobre 1956, par une rencontre à Paris entre le ministre tunisien des Finances, Hédi Nouira, et l'ambassadeur israélien en France. Les nombreux échanges, notamment à Paris, New York et Rome, entre des responsables des deux pays n'ont pas donné rapidement de fruits. Elles ont beaucoup aidé, en revanche, au développement des relations économiques entre la Tunisie et... les États-Unis à partir du milieu des années 1960.
Ainsi, deux mois après le célèbre discours de Bourguiba à Jéricho et la tournée mouvementée du président tunisien au Proche-Orient, en mars 1965, Habib Bourguiba Junior, alors ministre des Affaires étrangères, fit un voyage à Washington, dont l'objectif était de solliciter une aide financière américaine. En réponse à cette demande, le département d'État demanda à Israël d'intervenir auprès des gouvernements français et ouest-allemand afin qu'ils accordent à la Tunisie une aide financière alors estimée à 20 millions de dollars. Washington demanda également à Tel-Aviv d'acheter une partie de la production vinicole tunisienne. Les archives israéliennes indiquent que l'État hébreu répondit favorablement à ces demandes, car il espérait que le gouvernement tunisien encouragerait d'autres États arabes modérés à oeuvrer en vue de faire avorter le projet d'Union arabe défendu par l'Égypte et la Syrie.
Les dirigeants tunisiens, tous issus du Néo-Destour devenu entre-temps Parti socialiste destourien, étaient fort appréciés des Israéliens, qui les considéraient comme des modérés et des progressistes ayant reçu une éducation laïque à l'occidentale. Leur opposition de principe au nationalisme arabe, qu'il soit nassérien ou baasiste, et au communisme de type soviétique, alors en vogue dans le monde arabe, ne les rendait pas particulièrement antipathiques, non plus, aux yeux des Israéliens.
Aussi Tunis et Tel-Aviv mirent-ils en place, dès cette époque, une cellule de contact permanent constituée de leurs ambassadeurs respectifs à Paris : le Tunisien Mohamed Masmoudi et l'Israélien Walter Eytan. À cette époque aussi, Masmoudi rencontra, au moins une fois, le ministre israélien des Affaires étrangères, Abba Eban, dans la maison du baron de Rotschild. La cellule de contact initiale constituée par Easterman avait aussi été maintenue.
Lors d'une rencontre entre Masmoudi et Easterman, le 4 octobre 1966, le responsable tunisien sollicita l'appui économique - et surtout financier - des juifs d'Occident à son pays. Les Tunisiens, qui ne voulaient pas d'aides directes d'Israël ou d'hommes d'affaires de nationalité israélienne, insistaient pour que le soutien de l'État hébreu soit indirect, à travers un engagement d'hommes d'affaires juifs de nationalités autres qu'israélienne.
Il apparaît ainsi que Bourguiba a toujours situé ses relations avec Israël dans le cadre de ce qu'il considérait comme « l'intérêt supérieur de la Tunisie ». S'il n'a pas toujours été en contradiction avec celui du reste du monde arabe, « l'intérêt supérieur de la Tunisie » n'a jamais été conforme, non plus, à une stratégie arabe unifiée, si tant est qu'une telle stratégie eût pu exister, à cette époque ou après.
L'objectif de la Tunisie a toujours été aussi, en dépit des apparences, de soutenir les droits des Palestiniens et de presser Israël de mettre fin aux souffrances de ces derniers. Ainsi, durant sa visite aux États-Unis, en mai 1961, Bourguiba a-t-il beaucoup gêné les officiels israéliens - le Premier ministre David Ben Gourion l'avait alors accusé d'être devenu un « extrémiste » - en disant, au cours de la conférence de presse, aux Nations unies : « Tout le monde sait, y compris nous autres Tunisiens, qu'Israël constitue un nouveau type de colonialisme. Ce n'est pas là une question de domination d'une nation par une autre nation, mais quelque chose de pire - le remplacement d'un peuple par un autre peuple. Les gens qui vivent dans ce pays [Palestine] sont maintenant dans la même situation que celle dans laquelle les juifs s'étaient trouvés eux-mêmes durant la Seconde Guerre mondiale lorsqu'ils étaient opprimés par les nazis. Ils [les Palestiniens] sont maintenus dans des camps de concentration à côté de leur [ancien] pays. »
Et Bourguiba d'ajouter : « Israël se sent maintenant très puissant, ils [les Israéliens] sentent qu'ils sont les plus puissants. Cependant, la France, aussi, était très puissante quand elle a conquis l'Algérie il y a cent trente ans... Je pense que si les organisations internationales sont incapables de trouver une solution juste à ce problème, tôt ou tard, si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain, si ce n'est pas demain ce sera le surlendemain, dans un an ou dix ans - une lutte armée s'installera en Palestine et ce qui est arrivé en Algérie aura lieu aussi là-bas. »
On ne peut pas dire que les développements ultérieurs dans la région ont démenti les prédictions de l'ancien président tunisien.
Mais, tout en condamnant verbalement le nouvel État juif pour avoir expulsé de Palestine une partie de sa population musulmane et chrétienne, Bourguiba s'est imposé aussi comme le premier leader arabe à avoir publiquement défié l'obstination arabe à ne pas reconnaître Israël. Ce qui, à l'époque, lui valut le respect des Israéliens et des puissances occidentales, mais aussi, par ricochet, la haine incommensurable de la majorité des Arabes et des musulmans, et d'un grand nombre de Tunisiens qui étaient acquis aux thèses nationalistes arabes.
« Quant à la Palestine, il est nécessaire d'être réaliste, de dépasser l'étape des récriminations et des jérémiades, lança ainsi Bourguiba dans un discours à Tunis, le 10 avril 1965. Dire que l'existence d'Israël est une injustice est vrai, mais ne sert à rien. J'ai l'habitude de parler franchement. Je vais, par conséquent, jeter une grosse pierre dans la mare... Il est vrai que j'ai heurté beaucoup de susceptibilités, mais j'ai seulement dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Jusqu'ici les [leaders] arabes se taisent, et certains régimes ne sont pas stables. Ils ne veulent pas avoir des problèmes avec Le Caire. »
Israël, de son côté, n'a jamais ménagé son soutien à la Tunisie, tant que ce soutien permettait de maintenir la stabilité de ce pays modéré et pro-occidental, de le soustraire aux influences des nationalistes arabes. Et d'empêcher ainsi la constitution d'un front arabe uni face à Israël.
De son côté, Bourguiba, qui craignait l'hégémonisme égyptien et soupçonnait Nasser de vouloir étendre son leadership à tout le Moyen-Orient et à l'Afrique, a essayé, entre 1965 et 1967, d'entretenir des relations secrètes avec Israël, mais la guerre des Six Jours (juin 1967) l'a découragé d'aller plus avant.
Il a donc fallu attendre la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, qui se sont accompagnées, dans le monde arabe, de la mise en route du processus de paix israélo-arabe à Oslo, en 1993, la chute de certains régimes radicaux (l'Irak de Saddam) et l'affaiblissement d'autres (Syrie, Libye, Algérie, Yémen...), et le début de normalisation des relations entre les pays arabes modérés et Israël pour voir la Tunisie reprendre langue avec l'État hébreu. D'abord à travers les rencontres secrètes qu'elle a facilitées, sur son propre territoire, entre des responsables palestiniens - l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) était basée à Tunis entre 1982 et 1994 - et israéliens. Ensuite, en nouant une relation diplomatique minimale avec Israël, avec l'ouverture, en 1996, de bureaux de liaisons, l'un israélien à Tunis et l'autre tunisien à Tel-Aviv - la Tunisie ne reconnaissant pas Jérusalem comme capitale de l'État hébreu.
Ce début de normalisation n'a pas empêché la Tunisie de rappeler son diplomate accrédité en Israël et de fermer le bureau de liaison tunisien en Israël au lendemain de l'arrêt du processus de paix et du déclenchement de la seconde Intifada, en septembre 2000.
Avec l'invitation lancée récemment par le président Zine el-Abidine Ben Ali au Premier ministre israélien Ariel Sharon pour prendre part à la seconde phase du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI), qui se tiendra à Tunis du 16 au 18 novembre, une nouvelle page s'ouvre dans l'histoire des deux pays.
Si les Tunisiens se gardent encore de parler de normalisation avec l'État hébreu, tant que le processus de paix israélo-palestinien n'a pas encore été remis sur les rails, les Israéliens semblent optimistes quant à une prochaine reprise de leurs relations diplomatiques avec la Tunisie, un pays qui ne leur a jamais été totalement hostile et qui fut, pendant les cinquante dernières années, l'un des rares dans le monde arabe à appeler ouvertement à la reconnaissance d'Israël. Tout en s'attachant fermement à la défense des droits des Palestiniens à l'autodétermination et à un État viable à l'intérieur de frontières internationalement reconnues.
Ridha Kéfi, correspondant à Tunis
www.lintelligent.com
Par Citron (Citron) le jeudi 10 mars 2005 - 00h18: |
Si Amine
si vous revenez jusqu'au debut de ce forum, qui date deja de janvier 2002, vous allez trouver des interventions et un debat.
toutefois,vous pouvez exprimer votre opinion.
Par Bekhor (Bekhor) le mercredi 09 mars 2005 - 22h29: |
Cher Amine,
Personne ne t'empeche de faire des commentaires, mais vas y je suis sur que tu trouveras un echo si tes propos sont interessants.
MARHABA.
Par Amine (Amine) le mercredi 09 mars 2005 - 18h04: |
Citron, et les autres aussi §;o)
pourquoi il y a pas de commentaire dans ce forum ?
seulment une revue de presse dans l'avis des divers participant
est un choix et l'usage dans ce forum ou bien c'est le modérateur qui le fait
je n'ai rien trouvé dans le protocole de conduite qui interdit les commentaire ?
je n'ose pas en faire car je ne veux contrarier personne mais je pense que ca sera utile de permettre ca dans le respect bien de la netiquette bien sur
Par Citron (Citron) le dimanche 06 mars 2005 - 23h44: |
Tunisia urged to cancel Sharon's trip
By Khalid Amayreh in the West Bank
Sunday 06 March 2005, 19:22 Makka Time, 16:22 GMT
Palestinian Authority officials have asked Tunisian President Zine al-Abidin bin Ali to cancel an invitation extended to Israeli Prime Minister Ariel Sharon to visit the North African Arab country in November.
The officials, who spoke to Aljazeera.net on Sunday, described the invitation as amounting to "awarding Sharon for his crimes against the Palestinians, including the mutilation of the West Bank and construction of the separation wall".
"We hope that our brother Arab leaders refrain from harming the Palestinian cause by normalising relations with Israel while the Israeli occupation is still well-entrenched in our country," Tahsin Yaqin, a senior PA Foreign Ministry official, said.
Yaqin told Aljazeera.net that Sharon's visit to Tunisia at "this time" would be received with a "lot of sorrow and consternation in Palestine".
"Of course, the visit will injure the feelings of our people especially the tens of thousands of Palestinian families whose children and relatives have been killed and whose homes have been destroyed by Israel."
No comment
Another high-ranking PA official, who spoke to Aljazeera on condition of anonymity, accused the Tunisian president of "only seeking to appease and please Washington".
President bin Ali's policies have
earned him a pro-US reputation
Publicly, the PA has chosen not to comment on the planned visit, apparently to avoid any damage to relations with Tunis.
However, the invitation for Sharon to attend a UN-sponsored conference on information technology is generating a lot of anger and indignation among Palestinians.
Positive indications
For their part, Tunisian government officials say the Israeli leader has been invited by the organisers of the information technology conference, not by the Tunisian government.
Earlier, Israeli Foreign Minister Silvan Shalom, who is himself of a Tunisian descent, said Israel had received "positive indications" from 10 Arab states, including some in North African, of their interest in establishing diplomatic relations with Israel.
Analysts believe Tunisia is one of the countries Shalom alluded to.
Aljazeera
Par Citron (Citron) le mercredi 02 mars 2005 - 02h52: |
Polémique en Tunisie après l'annonce de la visite d'Ariel Sharon
TUNIS (AP) - L'annonce de la visite du Premier ministre israélien Ariel Sharon en Tunisie, à l'occasion du sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) dont la deuxième phase est prévue à Tunis en novembre prochain, suscite la polémique en Tunisie.
Le pouvoir s'évertue à placer cette visite dans un "cadre onusien", le sommet étant parrainé par l'ONU, mais les réactions sont franchement hostiles du côté de l'opposition et de certaines ONG.
Lundi, le président Zine El Abidine Ben Ali a stigmatisé, sans les nommer, "ceux qui ont cru opportun de faire commerce de la déformation de l'image de la Tunisie et de la mise en doute de ses choix et de ses acquis".
Le ministre tunisien des affaires étrangères Abdelbaki Hermassi a, quant à lui, implicitement réfuté le caractère bilatéral de l'invitation à Ariel Sharon: "la Tunisie a adressé des messages aux dirigeants de tous les pays, y compris Israël qui est membre des Nations Unies, les invitant à participer au sommet de Tunis, et ce en application des procédures en vigueur dans le cadre de l'ONU".
Mais la perspective de la venue du Premier ministre israélien a soulevé un tollé dans certains milieux de l'opposition et de la société civile. Dans un communiqué, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), fait part de "l'étonnement" et de "la réprobation" des syndicalistes, voyant dans cette invitation "une atteinte aux sentiments de notre peuple, qui a en mémoire l'agression sauvage contre Hammam-Chott en 1985 (lorsque l'aviation israélienne avait bombardé la localité tunisienne où était établi le quartier général de l'OLP, NDLR) et les crimes perpétré par Sharon contre le peuple palestinien".
Lors d'une réunion vendredi au siège du Parti démocratique progressiste (PDP), placée sous le signe "non à la visite de Sharon en Tunisie", les dirigeants de plusieurs partis de l'opposition légale et non reconnue et d'ONG ont aussi clamé leur opposition, qualifiant Sharon de "criminel" dont "les mains sont entachées de sang palestinien et arabe".
"Le gouvernement doit revoir sa décision, sinon Sharon devra marcher sur nos cadavres", a lancé le numéro 1 du PDP, Me Néjib Chebbi rapportant des manifestations estudiantines à Tunis, Kairouan (centre) et Sfax (sud) contre cette visite.
Pour le chef du Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT), Dr Mustapha Ben Jaâfar, il s'agit d'une "provocation qui a dépassé toutes les limites". Rachid Khéchana (PDP) y voit quant à lui "une manoeuvre" visant à normaliser les relations avec Israël.
De leur côté, le dirigeant du parti ouvrier communiste tunisien (POCT/non reconnu), Hammam Hammami, et le président de la ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH), Mokhtar Trifi, ont préconisé une coalition (partis, syndicats et ONG) pour faire face à ce "défi". AP
http://fr.news.yahoo.com/050301/5/4arm7.html
Par Meyer (Meyer) le mercredi 02 mars 2005 - 01h24: |
Il manque un fait important dans la chronologie des relations Tunisie-Israël.
Dans les années 1960 le Président Bourguiba avait été le premier dirigeant d'un pays arabe à reconnaître implicitement l'Etat d'Israël. Il avait en effet proposé que les pays arabes acceptent la résolution 181 votée par l'Assemblée Générale de l'ONU en 1947 qui instituait le partage de la Palestine du mandat britannique en deux états. Il précisait qu'il fallait prendre en compte les frontières initiales définies par la résolution 181, celles d'avant la guerre d'indépendance imposée à Israël par le refus arabe.
Cette proposition avait entrainé un refus catégorique de la Ligue Arabe.
Par Citron (Citron) le mardi 01 mars 2005 - 02h10: |
TUNIS, 25 fév (AFP)
Les relations tuniso-israéliennes
L'invitation lancée au Premier ministre israélien Ariel Sharon à venir en Tunisie, pour un Sommet mondial sur la société de l'information, laisse présager une embellie dans les relations entre Tunis et Jérusalem, en dents de scie depuis 20 ans.
En voici les grandes dates:
- octobre 1985: Israël bombarde une banlieue résidentielle de Tunis, qui abrite alors le QG de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Le raid fait quelque 200 morts et blessés, Tunisiens et Palestiniens.
L'OLP et son chef Yasser Arafat quitteront définitivement la Tunisie en juillet 1994 pour s'installer à Gaza après douze années d'exil dans ce pays.
- septembre 1993: Un processus de normalisation à petits pas semble s'enclencher entre la Tunisie et l'Etat hébreu après la signature de l'accord de paix israélo-palestinien du 13 septembre 1993 à Washington.
Une délégation israélienne conduite par Shlomo Gour, conseiller politique du vice-ministre israélien des Affaires étrangères, se rend à Tunis le 20 septembre pour préparer une réunion du groupe de travail sur les réfugiés palestiniens.
- octobre 1993: Tunis reçoit le 12 la visite du plus haut responsable israélien à se rendre dans ce pays, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Yossi Beilin, à la tête d'une délégation venue assister à une réunion du groupe de travail sur les réfugiés dans le cadre des négociations de paix multilatérales sur le Proche-orient
Des contacts discrets entre M. Beilin et des responsables tunisiens avaient donné lieu à un accord de principe autorisant la venue en Tunisie de touristes israéliens
Avant la visite de cette délégation officielle israélienne, quatre journalistes tunisiens -dont une équipe de télévision- effectuent une visite à Jérusalem-est, annexée en 1967.
- juillet 94: La Tunisie ouvre une liaison téléphonique directe avec Israël, tandis que le "Mouvement des avant-gardes unionistes", une formation tunisienne de tendance nationaliste arabe, décide de changer de nom et d'orientation en réclamant la reconnaissance d'Israël et la normalisation des relations entre les pays arabes et l'Etat hébreu.
- octobre 1994: Le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres et son homologue tunisien, Habib Ben Yahia, conviennent à New York de l'ouverture de bureaux d'intérêts.
- avril 1996: La Tunisie franchit un nouveau pas dans le processus de normalisation de ses relations avec Israël en décidant d'échanger pour la première fois, des bureaux d'intérêts communs, la plus basse représentation diplomatique.
- octobre 1999: Tunis ranime son bureau d'intérêts à Tel-Aviv, en y envoyant un nouveau représentant, après un gel de plus de deux ans consécutif au blocage du processus de paix israélo-palestinien, à l'époque de l'ancien Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
- octobre 2000: La Tunisie gèle ces bureaux en protestation contre la répression de l'Intifada mais des contacts informels continuent.
- décembre 2004: Le grand rabbin de France, Joseph Sitruk, reçu par le président Ben Ali à l'occasion d'un colloque sur les trois religions du Livre, rend hommage à "l'esprit de tolérance" des Tunisiens et évoque le besoin d'une initiative publique pour le dégel des relations israélo-arabes.
- février 2005: En sa qualité de président en exercice du sommet arabe, Ben Ali lance un appel à l'appui de la dynamique de paix au Proche-Orient et rappelle l'engagement de son pays en faveur des droits de "tous les peuples de la région de coexister pacifiquement".
http://www.courrierinternational.com/AFP/depeche.asp?obj_id=050225162408.plxfppmd
Par Citron (Citron) le jeudi 24 février 2005 - 03h02: |
30 Nov 2004
Tunisian FM Abdel Baki Hermassi told Israeli FM Silvan Shalom that “Tunisia will continue to assist and strengthen every peace effort between Israel and the Palestinians.”
At their meeting today (30 November) in the Hague, Tunisian Foreign Minister Abdel Baki Hermassi told Israeli Deputy Prime Minister and Foreign Minister Silvan Shalom that “Tunisia will continue to assist and strengthen every peace effort between Israel and the Palestinians.” The meeting took place in the framework of the mid term ministerial meeting of the Euro-Mediterranean Partnership (the Barcelona Process), now being held in the Dutch capital.
Mr. Shalom stated that a window of opportunity now exists to advance the peace process and it should be fully exploited, yet words alone on the part of the Palestinians will not suffice and there is a need to see actions as well.
Minister Hermassi told his Israeli counterpart that members of the Jewish faith have always been well received in Tunisia, and that he is looking forward to a strengthening of ties between the two states.
Par Citron (Citron) le mercredi 22 décembre 2004 - 01h28: |
Les bons offices du rabbin Sitruk
TUNISIE - 20 décembre 2004 - par SAMY GHORBAL
Joseph Sitruk, le grand rabbin de France, a effectué un déplacement très politique de deux jours en Tunisie, les 8 et 9 décembre. Convié à un colloque sur les religions monothéistes et le dialogue des cultures, organisé à Tunis et auquel participaient des représentants des trois religions du Livre, le chef du culte juif de France, lui-même natif de Tunisie, a rendu hommage « à l'esprit de tolérance » des Tunisiens et salué le « caractère exemplaire » de la cohabitation entre juifs et musulmans dans ce pays.
Mais c'est surtout l'audience que lui a accordée le président Zine el-Abidine Ben Ali qui a retenu l'attention des observateurs. Les deux hommes, qui se connaissent et s'estiment - ils se sont déjà rencontrés en 1992, à l'occasion d'une précédente visite du rabbin -, ont longuement discuté du processus de paix israélo-palestinien et du rôle que pouvait jouer la Tunisie pour aider au dégel des relations israélo-arabes. « J'ai plaidé pour la réouverture du bureau d'affaires israélien de Tunis, explique le rabbin Sitruk. Ce serait, venant du président en exercice de la Ligue arabe, un signal à la fois positif et bienvenu dans le contexte actuel de décrispation au Proche-Orient. J'ai aussi suggéré au président Ben Ali de faire un geste fort, par exemple en recevant ou en rencontrant Sylvan Shalom, le ministre israélien des Affaires étrangères, qui est originaire de Tunisie. Il m'a écouté et s'est montré réceptif. »
Le grand rabbin Sitruk, qui nous a précisé qu'il n'était pas venu en qualité d'émissaire et qu'il n'avait consulté personne en Israël avant d'accomplir sa démarche, a en revanche informé l'ambassadeur de l'État hébreu à Paris, à son retour, du contenu de ses discussions avec le dirigeant tunisien. Il est sans doute trop tôt pour anticiper une hypothétique reprise du dialogue entre Tunis et Tel-Aviv. Mais l'enseignement de cette visite est que, côté tunisien, la porte n'est pas fermée. Sur instruction du président Ben Ali, les Israéliens viennent d'être autorisés à voyager librement en Tunisie. Ils pourront désormais entrer et sortir comme les citoyens de n'importe quel autre pays, alors qu'ils étaient jusqu'à présent obligés de laisser leur passeport aux policiers au passage de la frontière et ne pouvaient le récupérer qu'à leur sortie du territoire. Cette mesure discriminatoire vient d'être levée. Autre motif de satisfaction pour le rabbin : un terrain d'entente a été trouvé avec la municipalité de Tunis à propos de la question de l'entretien des cimetières juifs. Joseph Sitruk n'a pas perdu son temps dans la capitale tunisienne !
Samy Ghorbal
http://www.lintelligent.com
Par Citron (Citron) le mercredi 06 octobre 2004 - 01h45: |
le contact n'a jamais été rompu:
Sep. 20, 2004
Shalom to Tunisia: Decision to remove Arafat still stands
By HERB KEINON
Israel's 2003 cabinet decision to remove Palestinian Authority Chairman Yasser Arafat at the appropriate time has not been rescinded and remains the government's policy, Foreign Minister Silvan Shalom told his Tunisian counterpart Habib Ben Yahia at a meeting in New York Monday morning. (Sep. 20, 2004 )
Shalom began a week of meetings with dozens of statesman who poured into New York over the weekend for the 59th meeting of the UN General Assembly.
Israeli diplomatic officials said that during Shalom's meeting with the Tunisian foreign minister, their third in the last 18 months, Ben Yahia inquired about what Israel plans to do with Arafat. The sources said that the Tunisian foreign minister also felt Shalom out about the possibility of holding talks with Palestinians in Tunisia.
Shalom, according to Israeli sources, did not rule out the idea, and said that Israel is always prepared to hold dialogue with moderate Palestinians.
Tunisia froze its diplomatic ties with Israel shortly after the outbreak of violence in September 2000, and the issue of bilateral relations was discussed in Monday's 90-minute meeting.
Shalom, who is slated to address the General Assembly on Thursday, is scheduled to meet US Secretary of State Colin Powell on Tuesday