Par Metula News Agency le mercredi 01 août 2001 - 08h27:

L'AFP prise la main dans le sac (info#300701)

Par Denis ©Metula news agency


Les violences sur le Mont du Temple ont donné à l¹AFP, une fois de plus, l¹occasion de manifester clairement son engagement aux côtés de la cause
palestinienne.

Hier, deux dépêches de l¹AFP, diffusées à 1h30 d¹intervalle relataient les incidents de la matinée de deux façons différentes :

À 12h30, l'AFP titrait sa dépêche ainsi :

" Échauffourées sur l'Esplanade des mosquées"


À 13h54 l'info est ainsi rebaptisée :

" Irruption de la police israélienne sur l'Esplanade des mosquées"


Que veut nous dire l¹AFP par ce changement ?
Le premier titre n¹était-t il pas assez clair ?
Qu¹est-ce que le deuxième article apporte de nouveau, au plan informationnel?
Pouvons-nous émettre l¹hypothèse audacieuse, qu¹entre-temps, l¹AFP s¹est choisie un coupable ?


À 12h30 :

" La police israélienne est intervenue dimanche sur l'Esplanade des mosquées à Jérusalem-est après que des Palestiniens eurent lancé des pierres sur
des juifs en prière devant le Mur des Lamentations."


À 13h54 cela devient :

" Des extrémistes israéliens ont fait monter la tension dans la Vieille ville de Jérusalem où la police israélienne a dû faire irruption sur l'Esplanade des
mosquées pour interrompre des jets de pierres de Palestiniens sur des fidèles juifs au Mur des Lamentations."


À 12h30, la police israélienne " est intervenue ", à 13h54 elle a fait " irruption ".

Doit-t¹on en conclure que la " brutalité " de la police israélienne n¹était pas suffisamment mise en évidence dans la première dépêche ?

À 12h30 ce sont les Palestiniens qui ont commencé les hostilités, à 13h54 ce sont des extrémistes israéliens qui sont responsables des échauffourées! Sont-ce les
conséquences d¹un coup de téléphone d¹Hubert Védrine à l¹heure du café ?

Y a-t-il eu de nouvelles informations entre 12h30 et 13h54 qui justifieraient que l¹AFP reviennent sur la présentation de cette information ?

Certainement pas puisque la manifestation des " Fidèles du Mont du Temple " a eu lieu en début de matinée à l¹extérieur de la Vieille Ville.


À 12h30 :

" Au moment des incidents, des milliers de fidèles juifs se trouvaient au Mur des Lamentations situé en contrebas de l'Esplanade des mosquées. Ils
priaient à l'occasion du 9 du mois d'Ab du calendrier hébraïque, date de la commémoration de la destruction du Temple en l'an 70 par les Romains."


À 13h54 :

" Dans la matinée, une cérémonie symbolique de pose de la première pierre du Troisième Temple organisée par le groupuscule juif des "Fidèles du Mont
Temple" s'était déroulée sous très haute surveillance policière à l'extérieur des murailles la Vieille ville près du quartier palestinien de Silwan."


À 12h30, l¹AFP nous explique la particularité de ce jour pour le monde juif.
À 13h54, elle n¹en parle plus, par contre elle invoque une cérémonie symbolique organisée par un groupuscule insignifiant.

L¹importance de ce jour dans le calendrier juif est ainsi passée à la trappe.
Le lien du judaïsme avec le Mont du Temple est, lui, ramené à un symbole auquel seul un groupuscule (extrémiste de surcroît) est attaché.

Quel problème posait donc au manipulateur des ciseaux de la censure de l¹AFP la dépêche de 12h30 ?

Serait-ce qu¹en supprimant le rappel historique attaché à ce jour de commémoration de la destruction des deux Temples et en le ramenant à une simple
manifestation d¹extrémistes, on se rapproche davantage des thèses palestiniennes ?

Serait-ce, pour qu¹ainsi reformulée, la dépêche de l¹AFP pourra être lue dans le monde arabe ?

Dans ce monde arabe où, tel Arafat devant Clinton, on prétend volontiers qu¹il n¹y a jamais eu de Temple juif à Jérusalem.

L¹AFP fait-elle sienne l¹idée que les juifs n¹ont aucune raison de prier en ce lieu ?
Considère-t¹elle que se lamenter sur la destruction du symbole primordial du judéo-christianisme, constitue une provocation qui justifie les jets de pierres sur les
fidèles ?

En occultant le sens de ces prières, que les juifs disaient déjà 600 ans avant l¹Hégire, l¹AFP décide-t¹elle, à l¹instar du Mufti de Jérusalem" qu¹il faut exclure les
occupants du " Mont des Mosquées ", et ensuite de toute la Palestine, de la rivière à la mer ".

Il y avait beaucoup d¹autres choses à dire sur cet événement :
Que des députés arabes israéliens avaient encouragé l¹émeute, que le fils de l¹un d¹entre eux (Abdulmalik Dehamshe) a même été arrêté par la police.

C¹était le moment de parler du saccage culturel entrepris par le Waqf pour faire disparaître les vestiges historiques, qui se trouvent dans le sous-sol du Mont du
Temple.

Quel objectif l¹AFP poursuit-t¹elle en cachant ces faits au public français ?

Si l¹AFP n¹avait produit que la dépêche de 13h54, nous l¹aurions trouvée partiale, incomplète et cherchant à faire passer un message pro-palestinien en
contrebande.
Rien que de très banal et habituel de la part de cette agence.

La métamorphose de la dépêche de 12h30 nous permet d¹aller plus loin dans notre analyse, il y a à l¹AFP, dans la plus pure tradition vichissoise, un manipulateur
de ciseaux qui n¹est là que pour bien faire attention qu¹on ne dise pas la vérité au public français, au risque de faire du tort à la cause palestinienne!

L¹AFP ne peut plus se dire simplement pro-palestinienne, elle a démontré qu¹elle avait fait le choix du militantisme anti-israélien.

Quel sort peu enviable, que celui du tâcheron qui a ré-écrit la dépêche de 12h30.


Les dépêches:

Echauffourées sur l'Esplanade des mosquées
Mis en ligne le 29/07/2001 à 12:30
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JERUSALEM

La police israélienne est intervenue dimanche sur l'Esplanade des mosquées à Jérusalem-est après que des Palestiniens eurent lancé des pierres sur des
juifs en prière devant le Mur des Lamentations.

Six policiers israéliens ont été blessés par les jets de pierre, a indiqué un porte-parole de la police. "Nous avons alors décidé de faire évacuer les milliers
de fidèles juifs réunis en prière au Mur des Lamentations et de pénétrer sur le mont du Temple (Esplanade des mosquées) en tirant des grenades
paralysantes pour disperser les manifestants palestiniens", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas eu de blessés côté palestinien. Le calme est maintenant rétabli", a-t-il
déclaré.

Au moment des incidents, des milliers de fidèles juifs se trouvaient au Mur des Lamentations situé en contrebas de l'Esplanade des mosquées. Ils priaient
à l'occasion du 9 du mois d'Ab du calendrier hébraïque, date de la commémoration de la destruction du Temple en l'an 70 par les Romains. Les policiers ont
pénétré sur l'Esplanade des mosquées pour tenter d'arrêter les lanceurs de pierres qui se sont réfugiés à l'intérieur des lieux de culte.

Des tirs d'armes ont été entendus lorsque les policiers ont pénétré sur l'Esplanade des mosquées par la porte des Maghrébins, ont indiqué des témoins
alors que la radio publique israélienne a fait état de tirs à balles caoutchoutées.


Irruption de la police israélienne sur l'Esplanade des mosquées
Mis en ligne le 29/07/2001 à 13:54
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JERUSALEM

Des extrémistes israéliens ont fait monter la tension dans la Vieille ville de Jérusalem où la police israélienne a dû faire irruption sur l'Esplanade des
mosquées pour interrompre des jets de pierres de Palestiniens sur des fidèles juifs au Mur des Lamentations.

Six policiers israéliens ont été blessés par ces jets de pierres. "Nous avons alors décidé de faire évacuer les milliers de fidèles juifs réunis en prière au
Mur des Lamentations et de pénétrer sur le Mont du Temple (Esplanade des mosquées) en tirant des grenades assourdissantes pour disperser les
manifestants palestiniens", a déclaré la police. Après l'intervention policière les fidèles juifs ont à nouveau pu s'approcher du Mur des Lamentations.

Dans la matinée, une cérémonie symbolique de pose de la première pierre du Troisième Temple organisée par le groupuscule juif des "Fidèles du Mont
Temple" s'était déroulée sous très haute surveillance policière à l'extérieur des murailles la Vieille ville près du quartier palestinien de Silwan.

Des centaines de Palestiniens et d'Arabes israéliens s'étaient installés dès les premières heures de la journée sur l'Esplanade des mosquées pour la
prière mais aussi pour empêcher toute intrusion d'extrémistes israéliens.

Par Anonyme (Anonyme) le jeudi 02 août 2001 - 06h07:

Quand l'AFP revise ses depeches trop neutres...

La raison pour laquelle l'AFP revise ses copies, c'est qu'ils ont peur de se faire passer a
tabac par les palestiniens comme cela a ete le cas cette semaine a Gaza:

- http://www.diplomatie.fr/actualite/article.asp?cat=1&th=0&ar=2379

>Agression du correspondant de l'AFP à Gaza, M. Saker Abou El Oun (29 juillet 2001)-
Déclaration du Porte-parole adjoint du Quai d'Orsay

>Nous sommes profondément choqués par l'agression dont a été victime dimanche à Gaza M. Saker
Abou El Oun, correspondant local de l'AFP. Nous souhaitons que les responsables de cette
agression soient rapidement identifiés et poursuivis. Nous exprimons à M. Abou El Oun notre
sympathie et lui adressons nos vœux d prompt rétablissement.


- http://www.rsf.org/html/mo/cplp01/lp01/300701a.html

>Le correspondant de l'Agence France-Presse battu

>Dans une lettre adressée au vice-ministre de l'Intérieur, Ahmad Saïd Tamimi, Reporters sans
frontières (RSF) a protesté contre l'agression dont a été victime Sakher Abou El Oun,
correspondant de l'AFP (Agence France-Presse) à Gaza. "L'Autorité Palestinienne devrait
s'engager à veiller sur la sécurité des journalistes", a déclaré Robert Ménard, secrétaire
général de l'organisation. "Nous demandons que les auteurs de cette agression soient retrouvés
et sanctionnés dans les plus brefs délais", a-t-il ajouté.

>Selon les informations recueillies par RSF, le 29 juillet, Sakher Abou el Oun, correspondant
de l'AFP à Gaza, a été roué de coups par cinq Palestiniens non identifiées alors qu'il se
rendait au bureau de l'agence. Grièvement blessé à la tête, il a été hospitalisé dans un
hôpital de la ville. L'agression du journaliste palestinien fait suite à une dépêche AFP
mentionnant la mort de huit Palestiniens, dont un membre des services de sécurité, lors d'un
règlement de comptes entre clans rivaux dans la bande de Gaza.

>En mai, deux journalistes de Newsweek avaient été sequestrés par un groupe de militants
palestiniens se réclamant du Fatah, branche armée de l'OLP(Organisation pour la libération de
la Palestine), avant d'être relâchés.

>Reporters Sans Frontières, 30 juillet 2001.<