Par Girelle (Girelle) le dimanche 15 octobre 2006 - 12h26: |
"Je n’accorde pas beaucoup d’estime au général de Gaulle" dit Laurent Murawiec...
Et pourtant quand il s'agit de défendre l'intérêt fondamental de la France, c'est à cet homme qui n'avait pas eu l'heur de mériter l'estime de l'auteur de cet article, que l'on fait appel...en pensée...une fois de plus.
Quant à cette recrudescence et cette surenchère de la délinquance dans des quartiers réputés difficiles déja en temps "normal",il faut remarquer qu'elle va crescendo dans les années "présidentielles".
En 95 il y avait les vols de sacs à mains dans les salons de coiffure, les agressions de vieilles dames, d'automobilistes...etc - Tout cela montait en flèche!!
En 2002, le point d'orgue fut le petit vieux à la maison duquel des malfrats avaient mis le feu...et dont les médias ont cessé de parler dés le lendemain d'une election qui a amené l'extrême droite au second tour de l'election.
Mais comme Chirac a eu l'idée géniale d'instituer un quinquennat, c'est maintenant tous les 5 ans que nos forces de l'ordre auront besoin du secours de l'armée...
Mais en dehors de ces poussées de fièvre, destinées à mettre l'accent sur "l'intérêt" qu'il y aurait à voter pour des gens dont le seul programme est l'insécurité et la xenophobie, il est urgent de mettre de l'ordre en France.
Pourtant, il faut raison garder et ne pas "foutre en l'air" notre pays, seulement pour répondre à la provocation...d'autant que les beaux parleurs sont des "faut qu'on", "n'y a qu'à" de la plus belle eau !!!!
Par Mena (Mena) le dimanche 15 octobre 2006 - 04h16: |
Vive Redeker ! Vive la Liberté ! Vive la République ! Vive la France ! (info # 011410/6) [Analyse]
Par Laurent Murawiec, à Washington © Metula News Agency
Je n’accorde pas beaucoup d’estime au général de Gaulle, celui de la Cinquième République. Avoir livré l’Algérie aux assassins, avoir abandonné les harkis et méprisé les pieds-noirs, tout cela afin de devenir le chef de file fictif du tiers-monde anti-américain, pays arabes en tête, et de pouvoir jouer “en toute liberté” la carte anti-américaine en faisant risette aux Soviets, ce fut une multiple indignité.
Pourtant, à observer le déroulement de l’affaire Redeker, la figure du général me revient à l’esprit. Il se peut que l’ancien chef de l’Etat, rappelé d’outre-tombe, eût tenu à peu près ce langage :
« Nul ne dicte à la France les propos que ses citoyens peuvent ou ne peuvent tenir. Que nul ne croie pouvoir lui imposer ses moeurs, ses règles et ses lois, car elle seule en a souverainement décidé. Ceux qui sont étrangers sur son sol et croient pouvoir s’y soustraire, seront expulsés ; ceux qui excipent d’une nationalité qu’ils n’honorent pas, et croient non seulement être au-dessus des lois de la France, mais lui imposer leur loi, seront pourchassés, arrêtés, jugés et condamnés.
Ceux qui croient imposer leur loi des rues seront violemment poursuivis par les forces de l’ordre, et goûteront à la fureur d’une France qui n’accepte pas d’être défiée dans son Droit. Nos lois, nous les avons librement choisies. Nul ne peut croire qu’il puisse ni y contrevenir impunément, ni imposer les siennes. La liberté de parole est, dans notre pays, un acquis ancien et fondamental. Les Musulmans viennent de pays et d’une culture où elle n’existe pas, où la parole est captive et celui qui la prend, toujours menacé de mort dès qu’il en use contre le despote ou le zélote. Nous avons choisi notre liberté, eux ont fui son absence chez eux. Qu’ils ne s’imaginent pas que nous avons déchu au point d’accepter qu’ils prescrivent ici les mœurs auxquelles ils ont réchappé en cherchant notre asile.
Qu’il s’agisse de foulard, de mixité dans les piscines et autres lieux publics, de coutumes alimentaires, du statut de la femme ou du discours public, de caricatures danoises ou de philosophe français, voilà soudain que le monde musulman – peu importe qu’il s’agisse de minorités, puisque la majorité n’y arrête pas leur bras – prétend faire la loi ici, comme il fait sa loi chez lui. Nous avons eu la magnanimité ou la faiblesse de ne jamais exiger la réciprocité en matière religieuse. Nous avons permis la construction des mosquées, alors que le gouvernement algérien, pour ne mentionner que lui, a persécuté les Chrétiens, les ravalant au niveau de dhimmis, sans parler de cette Arabie où la possession d’une croix ou d’une Bible est un crime. Ce que les faiseurs de fatwa exigent aujourd’hui, c’est que la Nation se mue en nation dhimmie, en nation “tolérée chez elle, et qu’elle se plie aux usages qui lui sont étrangers. En menaçant de mort la libre parole, on ne fait rien moins que vouloir dénaturer la France et la peindre aux couleurs qui sont hostiles à son génie.
J’ai ordonné aux forces de sécurité d’identifier les auteurs de la fatwa qui vise M. Redeker. Je leur ai ordonné de débarrasser la France de cette souillure intolérable. Le professeur enseignera comme à l’accoutumée, et sa faculté de dire ce qu’il entend est et restera illimitée. Les égorgeurs n’auront aucun droit de cité dans notre pays. Vive la République ! Vive la France ! ». Ainsi aurait peut-être parlé De Gaulle…
Même en tendant attentivement l’oreille, je n’ai perçu, ces derniers jours, aucun écho, même affadi, de tels propos de la part du gouvernement français actuel. On y a vaguement blâmé l’intolérable, en faisant la leçon au philosophe, lui enjoignant sans vergogne de modérer ses propos.
Et pourquoi diable devrait-il modérer ses propos ? Parce que la fange des banlieues s’en enrage ? Parce que tel gouvernement arabe va froncer le sourcil ?
Mais cette fange, elle ne s’attaque pas qu’aux philosophes, forte de son impunité, elle agresse le flicard et vient le défier intra muros. Elle menace, elle nargue, elle est à l’offensive. Et le gouvernement que l’on rencontre dans les beaux quartiers, lui, se comporte de façon passive-agressive, comme disent les psychiatres : agressif quand il n’y a aucun danger (contre les Etats-Unis par exemple), passif quand on peut craindre des représailles musulmanes si limitées soient-elles. La puanteur de l’abdication émane des palais de la République, l’avachissement de l’abandon y trône, satisfaite, pleutre, repue.
L’affaire Redeker nous tend un triste miroir : Marianne s’y contemple, elle ne voit qu’une harengère aux prétentions nobiliaires. Ce n’est plus la Marseillaise de Rude ou la République de Delacroix, c’est une demi-mondaine, trop maquillée et trop heureuse de monnayer ses charmes flétris auprès d’un occupant, à condition qu’il lui laisse, pour l’instant, ses ors et ses fanfreluches.
« Encore un instant, Monsieur le bourreau » disait la du Barry, la tête sur le billot !
Par Mounia (Mounia) le vendredi 13 octobre 2006 - 22h56: |
Ils ne font pas le Ramadan et le cachent
Ramadan pour tous ? Pas si sûr. Depuis la nuit des temps, nombreux sont parmi nous qui ne jeûnent pas pendant ce mois sacré. Non, ce ne sont ni des enfants ni des malades, encore moins des femmes enceintes, à tous ceux-là il est permis et même conseillé de ne pas pratiquer le jeûne. Ce sont des jeunes et des moins jeunes qui pour la plupart se disent "non pratiquants", "non croyants" ou encore "athées". Ne pas faire le Ramadan est leur "choix".
Ils peuvent être nos voisins, nos collègues, nos camarades de cour ou de simples connaissances mais ils sont bien là. Depuis toujours, ils le font en cachette, "Aujourd'hui beaucoup plus qu'avant. Je me rappelle que pendant les années 70, à l'université par exemple, un bon nombre d'étudiants appartenant à différents courants gauchistes ne jeûnaient pas et l'affichaient ouvertement sans gêne, ce n'est pas pour autant qu'ils étaient agressés ou même inquiétés par les autres étudiants même de mouvance islamiste. Une véritable tolérance régnait à l'époque alors que maintenant, notamment à la fac, si qui que ce soit ose manger en public il se ferait lyncher", rétorque Moussa, professeur universitaire.
Ceci dit, le constat actuel est que tous ceux qui ne font pas le Ramadan le cachent du mieux qu'ils peuvent. "C'est mon choix et je l'assume pleinement. Mais franchement je n'ai pas le courage de le clamer haut et fort devant tout le monde, notamment mes collègues, je n'ai pas envie qu'on me regarde de travers ou qu'on me taxe de mécréante. Mon café, je le prends le matin chez moi avant d'aller au bureau et je ne remange que quasiment à l'heure du f'tour vu les horaires du Ramadan", nous confie Sarah, chef de publicité.
Plus encore, il y en a qui le cachent aux plus proches, parents et parfois même mari ou femme. "Je fais semblant de faire le Ramadan mais je mange en cachette, pour éviter les prises de tête avec mon père, ma sour et ma mère.
J'ai essayé de jeûner mais j'ai craqué dès le troisième jour. La première fois c'était en France durant mes études. C'était insoutenable, je m'endormais en cours, j'avais mal à la tête, je n'arrivais pas à écouter le prof en continu. Je me suis dit 'je vais manger en cachette pour être moins fatiguée'. Mais des années après, de retour au pays, tous les ans à l'heure du f'tour je m'assois à table avec mes parents et ma sour et je continue de faire semblant. Je me sens toujours aussi honteuse que la première fois", reconnaît Salma, médecin.
Karim, financier de métier, cache le fait de ne pas jeûner à sa propre femme. Il explique : "J'aime ma femme et je n'ai pas envie de la perdre. Depuis toujours nous avons des conceptions quasi opposées de la religion et pour ne pas envenimer les choses, j'évite le moindre débat à ce sujet avec elle. Cela fait sept ans que nous sommes mariés et chaque année je prends un congé pendant le Ramadan.
Comme ça je suis libre de manger et fumer pendant la journée alors qu'elle est à son travail. Pour elle, comme je suis un grand fumeur, il est normal que je dorme toute la journée et que je ne puisse pas travailler en jeûnant. Pour me faire pardonner, je la décharge des corvées culinaires, je prépare tous les jours la table du f'tour et le dîner. Je ne sais pas comment ça évoluera quand on aura un enfant !".
Cette tendance, à pécher en cachette, Abdessalam, avocat, lui-même non pratiquant, la résume de la sorte : " Durant le Ramadan, il vaut mieux s'abstenir de fumer une cigarette en pleine journée. Ce n'est pas du tout bien vu. Alors de là à manger en pleine rue... Cela peut facilement dégénérer, voire en venir aux mains. De toutes les façons, tous les restaurants sont fermés. Donc ceux qui veulent manger doivent se cacher pour le faire. Il ne faut pas oublier que l'Islam est la religion d'Etat, et que par conséquent il est de bon ton de respecter les principes de la foi musulmane mais aussi de respecter la loi qui réprimande cet acte".
Ce paradoxe quotidien d'assumer ce lourd choix sans pouvoir le déclarer, Abdelkrim, professeur de psychosociologie, tente de l'expliquer par le poids de la collectivité sur la vie privée. "Pour tout ce qui touche le sacré et le religieux, la société en devient garante.
Pour le jeûne on voit s'exercer plus de normativité dans le sens où le regard de la société est beaucoup plus protecteur que par rapport à la prière par exemple. D'ailleurs, durant le Ramadan, on constate un bouleversement curieux chez par exemple des alcooliques que rien n'arrête tout au long de l'année qui deviennent de purs dogmatiques et peuvent en venir à agresser les non jeûneurs.
Ces comportements relèvent de la collectivité de sorte que tous doivent être conformes à ses règles et ceux qui ne le sont pas doivent être sanctionnés", commente-t-il. Et d'ajouter : "Le jeûne passe du religieux au social : je ne pratique pas mais je ne le fais pas devant la collectivité. La vie privée devient sujette au contrôle de la collectivité.
Le risque d'être réprimé et par la société et par la loi fait que les non-pratiquants ont peur des gens et de leur réaction qu'ils ne peuvent prévoir. Parce que l'emprise de la communauté sur les choix individuels est très pressante pendant le Ramadan, la tradition reste très ancrée. Cette intolérance se voit clairement dans le regard assassin qu'on lance aussi aux malades mentaux qui mangent dans la rue."
Et paradoxalement, les garants du contrôle social, ceux qui jeûnent, se plaignent à longueur de journée et mettent mauvaise humeur, colère, nervosité et recul de productivité sur le dos du Ramadan.
Par Mena (Mena) le vendredi 13 octobre 2006 - 21h28: |
Il n’y a pas génocides et génocides ! (info # 011310/6) [Analyse]
Par Serge Farnel © Metula News Agency
Si depuis l’adoption de la loi du 29 janvier 2001, la France reconnaît officiellement l’existence du génocide arménien de 1915 (estimé à 1,5 millions de morts), aucune loi n’en sanctionnait, à ce jour, sa négation, contrairement à celle du génocide des Juifs. La loi « Gayssot », qui a repris l’accord de Londres du 8 août 1945 afin de lui adjoindre une force contraignante, pénalise en effet, depuis 1990, d’un an de prison et 45’000 euros d’amende, tout négationniste de la Shoah. C’est animés de ce même souci de renforcer la loi déclarative de 2001 que les parlementaires français ont été appelés, ce jeudi, à voter une proposition de loi normative du groupe socialiste visant à étendre la loi « Gayssot » à la négation du génocide arménien.
La loi a été adoptée, en première lecture, à une large majorité, nonobstant la participation de moins d’un quart de l’hémicycle au vote. Le texte attend maintenant de passer devant le Sénat, mais, aux fins de ne pas envenimer les relations avec la Turquie, il se pourrait bien que le gouvernement prenne la décision de ne pas inscrire cette loi à l'ordre du jour en deuxième lecture. Un scénario si prévisible qu’il fait dire à certains que cette initiative des socialistes n’aurait été destinée, à l’approche des élections présidentielles, qu’à s’attirer la sympathie du demi million de membres de la communauté arménienne de France.
Une attaque loin d’être du goût du socialiste Julien Dray, qui, en retour, dénonça, hier, « la position confuse de l'UMP » sur ce sujet. Encore faut-il rappeler au porte-parole du PS que ce texte n’a pas non plus fait l’unanimité à gauche, seuls 40 de leurs députés sur 150 ayant participé à l’adoption de cette loi.
Parmi les positions contestataires dans les rangs socialistes, celle d’Henri Emmanuelli – qui déclara que « la responsabilité du législateur était d'écrire l'histoire, fut-ce modestement. Pas de la réécrire ou de l'interpréter » – cela nous rappelle le récent débat relatif à l’article de loi reconnaissant « le rôle positif de la présence française outre-mer, et notamment en Afrique du Nord ». Là encore, la gauche avait, à l’époque de cette polémique, estimé que ce n’était pas aux députés qu’incombait la tâche de juger des effets de la colonisation. Aujourd’hui, cependant, le débat n’est plus relatif à la reconnaissance historique du génocide arménien, cette question ayant déjà été tranchée par l’adoption de la loi de 2001.
Hier, Matignon a souligné qu’il n’était pas favorable à ce texte. Il faut dire qu’à force de conduire ce front, le gouvernement français pourrait bien subir les contre-sanctions de son homologue ottoman. Ainsi Dominique de Villepin a-t-il déclaré hier que « ce n’était pas une bonne chose que de légiférer sur les questions d’histoire et de mémoire ». Ce propos sort de la bouche d’un chef de gouvernement qui, faute d’avoir pu nier le génocide des Tutsis du Rwanda, le doubla d’un génocide, totalement imaginaire celui-là, qu’auraient perpétré les Tutsis contre les Hutus. Quitte à débattre des génocides à l’Assemblée, Villepin n’en est décidément pas à un de plus ou de moins.
C’est ce qui nous interpelle au premier chef : comment se peut-il que, dans la même ville, on vote une loi condamnant les négationnistes d’un génocide qui s’est produit en 1915, loin de nos frontières, et que, dans le même temps, Michèle Alliot-Marie et le gouvernement auquel elle appartient fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour que notre justice ne puisse pas, ne serait-ce qu’entendre les témoins du génocide tutsi ?
Il y a maldonne quelque part ! Sans mettre en cause le bien-fondé de la loi adoptée en première lecture hier au parlement, on constate que la France s’autorise à donner des leçons au monde alors que pend à ses propres guêtres une batterie de casseroles largement en mesure de rivaliser avec celle de la Turquie. Rappelons, afin de ramener un peu l’église au milieu du village, que les témoignages en attente au Tribunal des Armées, ceux que la Ména a recueillis au Rwanda, ainsi que ceux accumulés par des corps de police ouest-européens, spécialisés dans les cas de génocides et de crimes contre l’humanité, font état de participation active de la France dans l’assassinat d’un million de personnes au Rwanda, il y a une douzaine d’années.
Ils ont une vraiment bonne tête, ces Turcs… "E pericoloso sporgesi", aurait répété, à bon escient, l’écrivain Michel Butor aux députés apprentis historiens du Palais Bourbon. Il est en effet dangereux de se pencher des fenêtres de l’Assemblée sur les crimes des autres, alors qu’en plus du Rwanda, il reste à la France à entamer son devoir de lumière sur ses comportements au Vietnam, en Algérie, à Madagascar etc. Combien d’écoliers tricolores savent-ils aussi, que le 17 octobre 1961, notre police a précipité plus de 300 Maghrébins pacifiques de tous âges depuis les ponts sur la Seine, au cœur de notre capitale, et qu’elle en a « fini » d’autres alors qu’elle les avait déjà appréhendés et emprisonnés ? Que certains des chefs de notre police de l’époque, tel Maurice Papon, avaient appris ces méthodes sous l’uniforme de Vichy, une vingtaine d’année plus tôt, et que personne n’avait songé à freiner leur avancement !
Au bilan des morts civils massacrés par des armées depuis 1915, la Turquie arrive très loin derrière nous à ce palmarès d’infamie.
En plus de sa partialité agaçante et de son fondement moral inique parce qu’incomplet, la loi sur le négationnisme du génocide arménien est néfaste pour le commerce. C’est ce qu’a expliqué hier le directeur général de Peugeot sur RTL, pour qui il y a un risque de représailles économiques en Turquie [1].
François Hollande, pudique, a, quant à lui, expliqué son soutien au projet de loi en précisant qu’il s’agissait « simplement de lui dire [à la Turquie. Nda] que la discussion sur la reconnaissance du génocide devait se poursuivre si on voulait aller vers l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne ». On est en droit toutefois de s’interroger sur ce qui permet ainsi au premier secrétaire des roses de conditionner l’entrée de la Turquie dans l’UE ; comme si le soutien hystérique de François Mitterrand aux génocidaires hutus, devant le silence complet des agneaux de l’époque du PS, lui avait interdit d’entrer dans l’Histoire…
Lorsque Hollande ajoute qu’ « il ne s'agit pas non plus de brimer les historiens, mais simplement de faire en sorte que les négationnistes du génocide arménien comme de tout autre génocide puissent être punis comme il convient », il nous impose la tâche de corriger son affirmation farfelue. De préciser à Hollande, qu’en dehors du génocide des Juifs, la loi Gayssot, une fois étendue à celui des Arméniens, ne concernera toujours pas les autres éradicateurs ethniques.
Pourquoi donc ne pas étendre la loi Gayssot au génocide des Tutsis du Rwanda et à tous les autres ? Une extension qui aurait permis à SOS Racisme d’assigner Pierre Péan, non seulement pour délits racistes, mais aussi pour négationnisme. A moins qu’à l’instar de la législation turque, qui interdit d’évoquer, sur son territoire, le génocide arménien, une loi française en vienne, un jour, à interdire les accusations proférées à l’encontre des autorités françaises quant à leur participation au génocide des Tutsis au Rwanda.
Ce qui est certain, c’est que faute d’une justice universelle, ce n’est pas de justice dont il a été question, hier à l’Assemblée, mais bien de politique. Sans doute est-ce ce qui a conduit le député communiste Jean-Claude Lefort à formuler une proposition qu’il a rendue publique mercredi dernier. Elle consiste à demander que « le gouvernement dépose un amendement afin qu’aucune négation d’un génocide ou d’un crime contre l’humanité ne puisse être exonérée de sanctions ».
Voilà enfin une proposition qui a un sens et qui éviterait de nous faire passer pour les justiciers-guignols de la planète ! Et rien, sauf ses inconsistances, n’empêche François Hollande de suivre Lefort, joignant ainsi un acte efficace et courageux à ses proclamations apocryphes et démagogues.
Jean-Claude Lefort a explicité sa démarche à la Ména : « Pour moi, le gouvernement se serait honoré à proposer un amendement non restrictif sur cette question pour la raison majeure qu’il n’y a aucune hiérarchie à établir quand un génocide s’est produit et a été reconnu comme tel ». Dans sa déclaration d’avant-hier, l’ancien vice-président de la Mission d’Information Parlementaire pour le Rwanda écrit qu’ « on ne peut oublier ou soustraire de la loi d’autres génocides qualifiés – je pense en particulier aux génocides rwandais et cambodgien ». Je me suis permis de suggérer au député qu’il conviendrait d’indiquer explicitement qu’il s’agit du génocide des Tutsis, plutôt que de s’en tenir à l’expression trop vague de « génocide rwandais », utilisée par les négationnistes français pour étayer la théorie odieuse du double génocide. A quoi Lefort me répondit que « c’est au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) de juger et de condamner les responsables ». Avant d’expliquer que « la loi ne remplace pas les jugements de cour. Cela étant, on ne peut se dérober devant le fait que le génocide rwandais a frappé massivement et principalement des populations tutsies » et que « les jugements déjà rendus par le TPIR en attestent. ».
Si la proposition de Lefort réclame une sanction légale automatique en cas de négation d’un génocide ou d’un crime contre l’humanité, encore faut-il que ceux-ci aient été, au préalable, qualifiés juridiquement comme tels. A ma question de savoir s’il est juridiquement possible de se fier à la qualification de génocide ou de crime contre l'humanité faite par un organisme international ad hoc, la réponse du parlementaire est sans détour : « oui à l’introduction en droit interne des qualifications internationales, et oui aussi à toute initiative permettant de lever d’éventuels obstacles rencontrés au plan international pour qualifier des crimes non encore qualifiés ». Et de rappeler « la possibilité de qualification de crime de guerre » aussi bien par « le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui a la possibilité de saisir la Cour Pénale Internationale pour en disposer que par le déclenchement, par le Procureur de ladite CPI, d’une procédure ».
Il est fort probable qu’une boîte de Pandore ait été ouverte lorsque fut adoptée la loi Gayssot en 1990. Mais à la différence de la lointaine Turquie en 1915, les zévénements beaucoup plus récents du Rwanda, d’Algérie, du Vietnam et de Madagascar impliquent les dirigeants du pays qui ne qualifie les ethnocides et les crimes de guerre que lorsqu’ils ont été commis par d’autres. Il est vrai que nombre de ceux qui ont décidé de la "glorieuse épopée de l’armée française au Rwanda" siègent désormais à l’assemblée qui poursuit les négationnistes turcs… Tout comme ceux qui s’emploient activement à faire croire que le massacre du peuple tutsi n’a jamais eu lieu et que notre pays, de toutes façons, mais s’ils se trompent sur leur première affirmation, n’y aurait été pour rien.
Il est vrai qu’on n’attend pas de la part de ces héros qu’ils se fassent justice tout seuls…
Notes :
[1] La France est le 5ème fournisseur de la Turquie avec 4,7 milliards d'euros d'exportations en 2005.
Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 13 octobre 2006 - 17h08: |
Par Meyer (Meyer) le vendredi 13 octobre 2006 - 15h22: |
"SIMHAT TORAH" de la série «MOADIM», une autre oeuvre de l'artiste israélien Eliahou Eric Bokobza.
Par Toufiq (Toufiq) le vendredi 13 octobre 2006 - 15h22: |
les agents de la pallisse sont la pour verifier,et ils pallissent quand ce n'est pas lisse.
Par Braham (Braham) le vendredi 13 octobre 2006 - 14h51: |
voila la photo.
Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 13 octobre 2006 - 14h17: |
Bonjour et Shabbat Shalom à toutes et à tous.
Un contac avant de repartir pour trois semaines.
A très bientôt
Moshébé
Par Braham (Braham) le vendredi 13 octobre 2006 - 13h17: |
Joyeux H'ag Simh'at Thora et Shabbat Shalom.
Il parait qu'aujourd'hui il y a certains qui utilisent un vaporisateur-Spray, je prefere toujours celui de la-bas.