Par Email (Email) le jeudi 23 novembre 2006 - 21h45: |
Trois films israéliens au Festival du Cinéma Méditerranéen
Centre culturel du Botanique
Rue Royale 236, 1210 Bruxelles
Dimanche 26 novembre à 17h00
Janem Janem, "Mon âme, mon âme" de Haïm Bouzaglo
2005 - 100' VO st fr
A 40 ans, Eldy voit mourir son ami et équipier abattu devant ses yeux par un tireur d’élite. Il dresse alors un bilan de sa vie en parallèle de l'histoire de son pays : Israël. Abandonnant l'enseignement, il décide de partir pour Paris. Arrivé à l'aéroport, au lieu d'embarquer, Eldy rentre clandestinement dans son pays avec des travailleurs immigrés. Partageant leurs conditions de vie, il entame alors un nouveau périple, un voyage intérieur, étranger à quelques rues de chez lui...
dans la salle Orangerie
Dimanche 26 novembre à 19h30
D'une langue à l'autre de Nurith Aviv
2004 - 55 -' VO st fr
Dix personnes - poètes, chanteurs, écrivains, - évoquent la relation entre l'hébreu et l'autre langue, la langue de leur enfance, celle dont la musique résonne encore, même quand on ne la parle plus.
dans la salle Rotonde
suivi d'un débat et d'un concert
Que se passe-t-il quand la langue maternelle est abandonnée au profit d'une langue adoptée mais nécessaire à l'intégration sociale, économique et culturelle? Avec Sam Touzzani, comédien (sous réserve), Toni Santocono. écrivain, Kenan Görgün, écrivain, Silvia Lucchini, psychologue, chargée de cours à l'ULB, Thomas gergely, Professeur à l'ULB, directeur de l'Institut d'Etudes du Judaïsme ( modérateur)
Concert : Maroussia et Paul K. Chants de l'Est et d'Orient à 20h30
dans la salle Rotonde
Mardi 28 novembre à 22h
Prendre Femme de Ronit Elkabetz
2004 - 97' VO st fr
Haïfa, juin 1979 : l'histoire se déroule en Israël durant les 3 jours qui précèdent l'entrée du shabbat.
Une fois encore, Viviane est sur le point de quitter Eliahou, son époux. Une fois encore, ses frères réussissent à la persuader que sa place est auprès de son mari, ses enfants et sa famille. Fatiguée de cette existence qui dénie ses rêves et ses droits, lasse de cet époux qui privilégie les traditions au détriment de leur vie de couple, Viviane reste, mais elle est à bout. Au même moment, Albert, un homme qu'elle a aimé, ressurgit dans sa vie. Un homme ayant su, l'espace d'un trop bref moment, lui offrir ce que tous les autres hommes de sa vie lui avaient toujours refusé : la liberté d'être elle-même.
dans la salle Cinéma
Renseignements : 02 800 80 04 ou www.cinemamed.be ou info@imaj.be
Par Braham (Braham) le jeudi 23 novembre 2006 - 19h24: |
Je ne t'aime pas, moi non plus !!
Pour que deux individus très différents puissent vivre cote à cote il faut quand meme un miracle, ou bien, parce que chacun pense que l'autre peut lui servir de bouc émissaire.
Comme ces deux couples se ressemblent ! Fernandel et Gino Cervi (Don Camillo et Péponne), Oulmert et Pérez.
Si les disputes des comédiens de notre enfance nous avaient procuré tant de joie, l'antagonisme des tragédiens de nos jours nous affligent et nous exaspèrent.
Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 23 novembre 2006 - 19h04: |
Bonjour,
Le 1er octobre dernier, le journal Respublica initiait une pétition de soutien à Robert Redeker. A ce jour, cette pétition, a remporté le soutien de plus de 3700 signataires. N'hésitez pas à continuer à diffuser le texte, nous vous rappelons qu'il est toujours accessible à l'adresse suivante :
http://www.petitionredeker.info
Nous tenons aujourd'hui à vous faire part de deux textes que vous trouverez ci-dessous.
En effet, tout le monde s'en souvient : avec l'affaire Redeker commençait le ballet des faux dévots. Après le premier ministre, qui déclarait que la liberté d'expression doit s'arrêter là où commencent les opinions des autres, après le ministre de l'éducation, qui soutenait R. Redeker comme la corde soutient le pendu, c'est au tour du ministre de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, de donner des leçons de bonne conduite aux intellectuels en convoquant chacun à l'auto-censure -pour parler clairement : à se coucher devant la barbarie intégriste. Parce qu'appeler à ménager la susceptibilité du barbare est une bassesse indigne d'un représentant de la République, l'Union des FAmilles Laïques a tenu à faire part de son indignation dans le communiqué ci-dessous, et à rappeler son soutien sans réserve à R. Redeker.
Mohamed Sifaoui est un journaliste algérien, réfugié en France depuis que le siège du journal pour lequel il travaillait a été soufflé par un attentat du GIA. Vicitime de menaces de mort de la part des intégristes islamistes, il a tenu à apporté son soutien à R. Redeker en signant la pétition initiée par Respublica. Nous vous invitons à lire son analyse dans le texte ci-dessous.
Nous vous souhaitons bonne lecture, et nous vous remercions de diffuser le plus largement possible la pétition de soutien à Robert Redeker et ces deux textes.
Cordialement,
Nicolas Gavrilenko,
pour Les Amis de Respublica
contact@petitionredeker.info
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Communiqué de l'UFAL
APPEL AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Le philosophe Robert Redeker fait l’objet d’une atteinte scandaleuse de la liberté d’expression l’obligeant à vivre caché face à des menaces de morts relevant de la barbarie intégriste.
L’UFAL rappelle que les principes laïques et républicains placent dans l’ordre des raisons le respect intégral de la liberté d’expression avant toute autre considération du contenu du message écrit ou oral. Et que toute contestation d’un discours ou d’un écrit (de Robert Redeker ou de tout citoyen) peut être réfuté dans un débat démocratique ou porté devant les tribunaux en cas de diffamation ou d’infraction à la loi.
Dans tous les cas, un gouvernement républicain doit d’abord défendre ce principe en premier dans l’ordre des raisons, ainsi que protéger tout citoyen de la barbarie intégriste en respectant l’article 2 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui assure le droit à la sûreté pour tout citoyen.
Au lieu de cela, le ministre Gilles de Robien puis récemment un autre ministre Renaud Donnedieu de Vabres semble estimer qu’une autocensure qu’il appelle « devoir de responsabilité » doit s’appliquer aux élites intellectuelles.
C’est pourquoi l’UFAL lance un appel au Président de la République pour qu’il s’exprime en tant que garant de la République Française quant au devoir de tout membre du gouvernement de respecter l’entièreté des principes laïques et républicains et de déclarer solennellement que la liberté d’expression est première dans l’ordre des raisons dans cette affaire et qu’un exécutif républicain ne peut pas se soumettre à des oukases de la barbarie intégriste.
Fait à Paris, le 21 novembre 2006
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Pourquoi je soutiens Robert Redeker ?
Mardi 21 novembre 2006, Par Mohamed Sifaoui Article publié dans ReSPUBLICA numéro 488
Je suis mal à l'aise à chaque fois que je dois mettre en avant mes croyances personnelles. Mais le contexte national et international illustré, entre autres, par la désormais "affaire Redeker" me pousse à m'exprimer aussi en tant que musulman et croyant. Le citoyen que je suis a depuis longtemps fait savoir sa position à l'égard de l'intégrisme. En tant que journaliste et écrivain j'ai également fait connaître mon opinion à travers divers travaux.
Mais qu'en pense le musulman que je continue d'être ? La question mérite d'être posée.
Je peux être en total désaccord avec Robert Redeker - et ce n'est pas le cas - et le soutenir. C'est d'abord pour moi une position de principe. Mais au-delà, il y a une autre raison, de fond celle-ci, qui me conforte dans le fait qu'il est impératif, vital, et peut-être surtout pour un musulman, de soutenir Robert Redeker.
Dans son article publié par Le Figaro, le philosophe pose une question fondamentale : "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?". Fondamentale cette question l'est parce que les sociétés, musulmanes ou occidentales, rejetant l'islamisme ainsi que les dirigeants des pays musulmans ou ceux des pays démocratiques ne savent toujours pas quelle attitude adopter face à ce fascisme, qu'est l'islamisme. Force est de constater, en effet, que lorsqu'ils ne sont pas pétrifiés par le phénomène, les dirigeants européens notamment, mais aussi certains "intellectuels", s'accommodent assez facilement de l'intégrisme musulman. Pour peu qu'il soit jugé, par eux, comme "modéré", il n'y a plus alors aucun problème. Pour peu que leur interlocuteur taille sa barbe, laisse tomber la djellaba pour le costard cravate et prétend honnir Ben Laden, cela suffit à certains pour adouber et cautionner les pourfendeurs des principes laïcs.
Lorsqu'un islamiste "modéré" exige d'un maire l'aménagement de plages horaires pour les femmes, il sape les fondements même de la République. Et lorsque le maire accède à sa demande il se rend forcément complice d'un acte ignoble contre la laïcité : faire passer la "loi de Dieu" avant celle des hommes. Lorsqu'un responsable politique soutient une attaque en justice contre la liberté d'expression - comme cela a été le cas lors de l'affaire des caricatures - il se rend complice d'un travail de sape visant un principe fondamental d'une démocratie : la liberté de la presse et le droit - oui le droit - de critiquer les religions et les dogmes, toutes les religions et tous les dogmes.
Ainsi, de ce point de vue, Robert Redeker avait raison de poser sa question à l'opinion publique.
Mais on nous dira qu'il n'avait pas à "insulter" le Prophète. Ou est l'insulte contre Mahomet ? Critiquer, quand bien même d'une manière erronée voire injuste, un Prophète ou bien tuer au nom de ce même Prophète ? Ou est l'insulte contre le Coran ? Dire que le Livre sacré des musulmans est d'une "inouïe violence" ou tuer, lapider et excommunier au nom de ce même Livre pour le rendre d'une inouïe violence. Ou est l'insulte contre l'islam ? Dire que le Pèlerinage à la Mecque met "en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie", ou faire de la Mecque la base de lancement de cette idéologie fasciste qu'est le salafisme. Ou est l'insulte contre les musulmans ? Leur ouvrir le débat qu'ils n'osent pas aborder eux-mêmes, ou constater la barbarie et la sauvagerie qui s'abat sur le monde devant le silence assourdissant des "dignitaires musulmans". Ou est l'insulte ? Une tribune d'un professeur de philosophie ou les menaces de mort qui ne cessent de s'abattre sur lui mais aussi sur tout ceux qui osent aujourd'hui parler de l'islam, condamner l'islamisme et dénoncer le terrorisme ?
J'aimerais bien que les musulmans, notamment les religieux, qu'ils soient de la Mosquée de Paris ou de l'UOIF, qu'il soient en djellaba ou en costard cravate, j'aimerais bien qu'ils me donnent une explication claire, cohérente et logique qui me permettrait de dormir en paix et de comprendre leur silence au lendemain des attentats de Londres, Madrid, New York, Charm Echeïkh, Istanbul, Alger, Casablanca, Bali, Djerba et j'en passe. Pourquoi sont-ils si silencieux lorsque des "illuminés", nous dit-on, menacent Redeker et si prompts à poursuivre en justice Charlie Hebdo pour un simple coup de crayon ? Pourquoi organisent-ils, ou laissent-ils s'organiser, des manifestations pour le voile et devenir subitement boiteux lorsqu'il s'agit de manifester contre la barbarie terroriste qui s'applique au nom de l'islam donc en leur nom aussi ? Il est temps de rompre avec les thèses bien-pensantes. Les "musulmans modérés" ou plutôt les musulmans laïcs existent. Mais ils n'existent vraiment que lorsqu'ils exprimeront leur condamnation claire et limpide à l'égard de l'intégrisme qui tue, menace, lapide, harcèle, intimide, viole, pille, violente tout en préférant l'obscurantisme à la lumière, l'archaïsme à la modernité et la mort à la vie.
Si je devais faire un reproche à Robert Redeker, il n'y en aurait qu'un et il n'y en a qu'un, je pense que le philosophe n'a pas le droit de se cacher, n'a pas le droit de délaisser son travail et n'a pas le droit d'avoir peur. Robert Redeker est dans son droit, ce n'est pas à lui de se cacher, c'est aux criminels islamistes. Robert Redeker n'a pas à avoir peur, ce sont les tueurs fanatiques qui devraient comprendre, une fois pour toute, que les femmes et les hommes libres, les musulmans laïcs et tout ceux qui restent attachés aux principes démocratiques et républicains ne comptent pas céder devant leurs lâches intimidations. Des Redeker, il y en a et il y en aura partout. Il y en a en Algérie, il y en a au Maroc mais aussi en France, au Danemark, en Grande-Bretagne, au Pakistan ou en Égypte. Et la résistance à l'obscurantisme ne doit pas cesser. Elle ne cessera d'ailleurs pas. A ce propos, le ministre égyptien de la culture vient d'annoncer que "le port du voile est une régression", ceci au moment où deux députés français comptent proposer des "lois contre le blasphème". Quel paradoxe, sacré bon Dieu !
par Mohamed Sifaoui
Par Victor (Victor) le jeudi 23 novembre 2006 - 16h25: |
Le Liban, otage de l'offensive syro-iranienne au Proche-Orient,
Par Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes..
Publié le 23 novembre 2006
Quelle coïncidence ! Depuis trente ans, les principales victimes d'assassinats politiques au Liban appartiennent à la mouvance souverainiste ! Du chef druze Kamal Joumblatt, tué en 1977, aux présidents maronites Bachir Gemayel (1982) et René Mouawad (1989), en passant par le premier ministre Rafic Hariri, l'intellectuel Samir Kassir et le député Gébran Tuéni (2005) et enfin Pierre Gemayel... tous avaient en commun leur opposition à l'occupation et à l'hégémonie syriennes.
Les preuves irréfutables ont été réunies dans plusieurs assassinats : l'enquête a nommément identifié les officiers syriens qui avaient assassiné Joumblatt ; le meurtrier de Bachir Gemayel a été libéré par l'armée syrienne, dans la minute qui a suivi son retour à Beyrouth (1984) ; Mouawad a été carbonisé deux jours après avoir rejeté le gouvernement que Damas voulait lui imposer ; l'assassinat de Hariri est intervenu suite aux menaces personnelles et répétées du président Assad et du chef de ses renseignements au Liban... L'enquête internationale a identifié les commanditaires de ce dernier crime et a fait incarcérer les quatre généraux les plus proches de Damas, du président Lahoud et du Hezbollah.
Dès lors, on comprend mieux l'acharnement de ces parties contre la constitution du Tribunal international destiné à juger les assassins qui ont semé la mort depuis deux ans, au sein du camp indépendantiste. Si celles-ci n'avaient rien à se reprocher dans la dernière série de meurtres, pourquoi s'entêteraient-elles avec autant de détermination à torpiller le Tribunal international ? Et ce n'est pas fini : plusieurs obstacles peuvent encore entraver sa ratification. Le gouvernement libanais est au bord de l'incapacité. Après la démission des ministres chiites et l'assassinat de Pierre Gemayel, il suffit qu'un seul ministre disparaisse pour que le quorum requis des deux tiers ne soit pas atteint et que le gouvernement ne puisse pas approuver le Tribunal international.
Aussi, les présidents prosyriens, de la République et du Parlement, vont tout entreprendre pour faire avorter la ratification de ce Tribunal. Auquel cas, le Conseil de sécurité devrait le former, sous le chapitre VII, de façon contraignante, sans solliciter l'approbation des autorités libanaises.
Ne nous y trompons pas : le gouvernement issu des élections parlementaires de 2005 n'a jamais eu les moyens de gouverner. Il est bloqué par les détenteurs du vrai pouvoir : le président de la République qui doit tout à la Syrie ; le président du Parlement et la haute administration, hérités de l'époque de l'occupation syrienne ; le Hezbollah qui constitue un État dans l'État et qui obéit aux injonctions de ses maîtres syro-iraniens. Ce dernier n'a-t-il pas pris l'initiative de déclencher la guerre des 33 jours, en juillet, et ne poursuit-il pas, depuis, son « coup d'État » sournois à Beyrouth ?
L'échec de l'occupation américaine de l'Irak rejaillit sur l'avenir du Liban. L'Iran devient plus arrogant et plus pressé d'imposer son « croissant chiite ». Il accélère son offensive au Liban à travers son allié syrien. Le guide de la Révolution iranienne, Ali Khamenei, vient de fixer les objectifs stratégiques de l'alliance : contrôler le pouvoir à Beyrouth (après Bagdad) sous prétexte de vouloir infliger une défaite à Israël et aux États-Unis au Liban. Le chef du Hezbollah a exécuté l'ordre de son chef spirituel et a retiré les ministres chiites du gouvernement, délégitimant celui-ci sur les plans constitutionnel et religieux en le qualifiant de « gouvernement de l'ambassadeur américain ». Le premier ministre Fouad Siniora a compris le message et les menaces induites qui l'accompagnent. Il s'est enfermé au siège du gouvernement avec ses ministres pour échapper aux tueurs d'État et continuer à porter la cause indépendantiste.
À travers ses engagements depuis 2004 et l'adoption de la résolution 1559, la communauté internationale, sous l'impulsion de Paris et de Washington, cherche à restaurer la souveraineté du Liban. Elle vote des résolutions à l'ONU et mène un effort diplomatique intense. À l'opposé, l'axe syro-iranien se renforce au Liban : envoi d'armes et de munitions ; financement du Hezbollah ; soutien illimité au président Lahoud qui verrouille l'édifice institutionnel.
L'axe syro-iranien a été dopé par la généreuse proposition de James Baker de réhabiliter Damas et Téhéran pour stabiliser l'Irak. Faute d'avoir su ou voulu le briser, l'Amérique embrasserait demain ce qu'elle qualifiait hier « d'axe du Mal ». Damas fixe le prix de ce marché : son retour au Liban contre la stabilisation de l'Irak. Téhéran veut constituer son « croissant chiite », poursuivre son programme nucléaire et obtenir la reconnaissance de son rôle par Washington. Les vieilles méthodes des Alaouites en Syrie, éprouvées depuis trente-six ans, pourraient continuer à faire la preuve de leur efficacité.
Contrairement à ses homologues européens, le président Chirac a fini par comprendre combien il était vain de négocier avec Assad. Lequel se réjouit beaucoup du terme prochain du mandat du président français qui a été si longtemps compréhensif à l'égard de la dictature syrienne. Aujourd'hui, le vrai bras de fer oppose l'axe syro-iranien à la communauté arabe et internationale, avec le Liban pour théâtre. Les Libanais sont devenus la chair à canon de ce conflit qui les dépasse. La mouvance chiite radicale, qui considère l'Iranien Khamenei comme son Wali el-faghih (le vicaire du Prophète sur terre) et lui obéit aveuglément, est complètement investie dans le projet de « croissant chiite ». Le pire n'est pas derrière nous.
http://www.lefigaro.fr/debats/20061123.FIG000000062_le_liban_otage_de_l_offensive_syro_iranienne_au_proche_orient.html
Par Claudia (Claudia) le jeudi 23 novembre 2006 - 09h26: |
Jewish World Review 21 Nov 2006 /30 Mar-Cheshvan, 5766
Après que les muses se soient tues
Par Caroline B. Glick
http://jewishworldreview.com/1106/glick112106.php3
Adaptation française de Sentinelle 5767
Si des journalistes, des intellectuels, des critiques sociaux, des auteurs et des citoyens concernés à travers le monde ne se dressent pas pour exiger que leurs gouvernements protègent leur droit à la liberté d'expression et arrêtent et punissent ceux qui veulent les intimider et briser ce droit, un jour, dans bien des années, des étudiants en histoire demanderont comment il a pu se faire que le monde libre ait volontairement permis sa propre destruction.
Le Premier Ministre britannique, Tony Blair, s'est laissé aller à une folie conciliatrice, et personne ne semble s'en soucier. Vendredi dernier, Blair a accordé un entretien exceptionnel à la plateforme de la nouvelle guerre psychologique d'Al Jazeera - sur sa chaîne en langue anglaise - pour fêter son lancement.
On ignore si Blair voulait donner l'impression dans cet entretien qu'il était d'accord avec David Frost - L'homme - sur - la Ville en Grande Bretagne - affirmant que la guerre américano-britannique en Irak est un " sacré désastre ". Mais Blair a fait comprendre sans le moindre doute que ce qu'il poursuit désormais, c'est une retraite américano-britannique ignominieuse d'Irak.
Dans ses déclarations et actions récentes, Blair a été sans ambiguïté pour communiquer sa conviction que la paix en Irak commence par la capitulation israélienne face aux Palestiniens, au Hezbollah, et à la Syrie. Blair voit dans des retraits israéliens suicidaires des hauteurs du Golan, de Judée et de Samarie, la clé pour déverrouiller les cœurs des mollahs à Téhéran et des baathistes à Damas. Tels que Blair les voit, ces ennemis d'Israël, des USA, de la Grande Bretagne et du monde libre dans son ensemble vont soudainement devenir des amis fiables de l'Occident non juif si Israël est abandonné à leurs mains sans pitié... En tant qu'amis, l'Iran et la Syrie permettront aux USA et à la Grande Bretagne d'abandonner l'Irak la tête haute, alors qu'ils donneront aux jihadistes leur plus grande victoire depuis le retrait des Soviétiques d'Afghanistan.
Non moins troublante que l'adhésion de Blair à la reddition comme stratégie nationale, il y a la totale absence d'indignation contre sa décision dans les médias britanniques et internationaux. Personne ne met en question, par exemple, sa décision d'accorder un entretien exclusif à Al Jazeera en anglais. On accepte largement, y compris dans certains médias britanniques, que la station satellite arabe Al Jazeera soit utilisée comme outil de recrutement pour le jihad mondial. On peut raisonnablement anticiper que la chaîne diffusant en anglais sera utilisée pour amoindrir la volonté de l'Occident de se défendre lui-même contre la domination jihadiste mondiale. Le fait que le réseau diffuse désormais comme une chaîne anglaise devrait envoyer un frisson dans le dos des supports des médias occidentaux, et en particulier britanniques, qui vont devoir maintenant se placer en concurrence avec une arme de propagande ennemie se dissimulant comme chaîne d'information.
Il y a de nombreuses raisons pour que des actions telle le retrait stratégique de Blair de la rationalité et de la responsabilité soient resté sans critique de la part des médias. Ce n'est pas seulement que les journalistes occidentaux, et en particulier européens soient excessivement anti-américains, et anti-israéliens avec virulence. L'une des raisons centrales du silence des intellectuels et des médias occidentaux face aux actions comme celle de Blair, c'est la peur de la mort aux mains des jihadistes.
En France aujourd'hui, le Pr. de Lycée Robert Redeker vit caché depuis deux mois. Le 19 septembre, Redeker a publié un éditorial de couverture dans le Figaro dans lequel il dénonçait l'intimidation islamiste contre la liberté de pensée et d'expression en Occident, comme cela s'était manifesté par des attaques contre le Pape Benoît XVI, et contre des Chrétiens en général, qui suivaient les remarques du pontife au début de ce mois.
Redeker écrivait : "Comme pendant la guerre froide, où la violence et l'intimidation étaient les méthodes utilisées par une idéologie diabolique tendant vers l'hégémonie, de même aujourd'hui, l'Islam essaie d'étendre son manteau de mort sur le monde entier. La cruelle expérience de Benoît XVI en est un témoignage. De nos jours, comme à cette époque, l'Occident doit être appelé " le monde libre " en comparaison du monde musulman ; de même, les ennemis du " monde libre ", les bureaucrates zélés de la vision du Coran, qui entrent en masse dans le cœur du ' monde libre ', devraient être appelés de leur vrai nom.
En réaction à l'éditorial de Redeker, L'Egypte a interdit le Figaro, et Redeker a reçu de nombreuses menaces de mort. Son adresse et ses plans d'accès ont été publiés sur des sites Internet liés à al Qaïda, et il a été obligé de quitter son travail, et de s'enfuir pour préserver sa vie. Alors que Redeker adressait un courriel à un collègue, la police française avait libéré l'homme qu'elle savait être derrière les menaces contre sa vie ; Redeker a récemment décrit sa détresse à un ami de la façon suivante : " Il n'y a pas de lieu sûr pour moi, je dois déménager, deux jours ici, deux jours là… Je suis sous la protection constante de la police. Je dois annuler toutes les conférences programmées ".
De son côté, le rédacteur en chef du Figaro s'est montré sur Al Jazeera pour présenter ses excuses pour avoir publié l'article de Redeker.
En fin de semaine, l'auteur anglais Douglas Murray a discuté au sujet du terrorisme intellectuel en Hollande. Murray, qui a récemment publié " Néoconservatisme : Pourquoi nous en avons besoin ", est intervenu lors d'une conférence à Palm Beach, en Floride, parrainée par le 'David Horowitz Freedom Center'. Il a remarqué que les deux voix les plus fortes en Hollande pour alarmer contre la subversion islamique de la culture et de la société hollandaises - Pym Fortuyn et Théo Van Gogh - ont été assassinés.
La troisième voix la plus proéminente appelant les Hollandais à prendre des mesures pour se défendre, l'ancienne membre du Parlement Ayaan Hirsi Ali, vit à Washington DC aujourd'hui.
Son ancien collègue au Parlement hollandais, Geert Wilders, vit sous protection militaire, sans domicile personnel, depuis des années. Lors des présentes élections, Wilders n'a pas pu faire campagne, parce qu'on n'a jamais pu annoncer sa résidence. Ses partisans étaient réticents à se présenter sur sa liste de candidature de crainte d'être pareillement menacés de meurtre. Le mois dernier, deux de ses supports de campagne ont été battus alors qu'ils collaient des affiches électorales à Amsterdam.
En 2000, Bart Jan Spruyt, un dirigeant intellectuel néoconservateur hollandais a mis en place un club de réflexion dénommé 'Edmund Burke Institute'. L'un des buts de son institut est de convaincre les Hollandais de se défendre eux-mêmes contre la menace islamiste croissante. Dans la période qui a suivi, Spruyt a été approché par des services de sécurité, et intimé de prendre un garde du corps pour sa protection personnelle. Bien qu'il ne puisse pas assumer le coût d'un garde du corps, la police lui a finalement fourni une protection après qu'il se soit manifesté à son bureau, quelques heures après que Van Gogh ait été massacré par un jihadiste dans les rues d'Amsterdam en novembre 2004.
Une autre voix conservatrice éminente, le professeur de Droit et critique social Paul Clituer s'est distingué par ses appels répétés à la liberté de pensée et à la protection de l'Etat laïc hollandais. Dans les semaines suivant le meurtre de Van Gogh, Clituer a été la cible d'une critique sans relâche de ses collègues de Gauche dans la presse. Selon un rapport de la 'Fondation Internationale d'Helsinki pour les Droits de l'Homme', ses collègues lui ont reproché, ainsi qu'à ses alliés idéologiques, la radicalisation des Musulmans de Hollande.
Clituer a réagi à leur abus en annonçant à la télévision qu'il ne parlerait et n'écrirait plus au sujet de la prise de contrôle islamique de la Hollande.
Comme le rapport d'Helsinki le remarque, bien que la convention européenne des droits de l'homme stipule que les Etats doivent assurer la liberté d'expression, " Annemarie Thomassen - une ancienne juge hollandaise à la Cour Européenne des Droits de l'Homme à Strasbourg - a déclaré que les limites de la liberté d'expression dans le contexte européen se situent là où les opinions et déclarations exprimées affectent la dignité humaine d'une autre personne. Cela signifie que, selon elle, personne en Europe ne peut tout simplement écrire et dire quoi que ce soit sans montrer quelque respect aux autres personnes ".
En Grande Bretagne même, le fait qu'aucun organe des médias n'ait osé publier les caricatures danoises de Mohammed l'an passé est une indication claire du degré de peur dans le cœur de ceux qui décident ce que les Britanniques sauront sur leur monde.
Melanie Phillips, auteur de 'Londonistan', a noté à la conférence du 'Freedom Center' que ce que les Britanniques entendent est au mieux décrit par " un dialogue de fous ". Dans ce dialogue, des islamistes européens protestent de leur victimisation du fait des natifs européens tout en menaçant de les tuer, et les Européens natifs font des excuses pour avoir contrarié les islamistes radicaux, et critiquent bruyamment les USA et Israël de ne pas 's'enfoncer doucement dans cette douce nuit'.
Dans le même temps, les idéologues islamistes et les dirigeants politiques prospèrent en Europe aujourd'hui. En Grande Bretagne, en plus de contribuer avec bonheur au taux d'écoute d'Al Jazeera, le gouvernement a engagé des membres de 'frères Musulmans' comme conseillers antiterroristes.
A la suite des pogroms musulmans contre les caricatures, la BBC a invité Dyab Abou Jahjah, qui dirige la " Ligue Arabe Européenne ", à donner son opinion sur les caricatures sur son programme d'information de la nuit. Jahjah, qui est affilié au Hezbollah, a dirigé des émeutes antisémites à Anvers en 2002, au cours desquelles ses partisans ont brisé les vitrines de commerces tenus par des Juifs, entonné des slogans à la gloire d'Oussama ben Laden, et hurlé " Hamas, Hamas, les Juifs au gaz ! ". Plus récemment, Jahjah a publié des caricatures dépeignant Anne Frank couchant avec Adolf Hitler.
La première décision que prit Yasser Arafat en 1974 après avoir établi l'Autorité Palestinienne, a été d'attaquer les journalistes, les rédacteurs en chef et les bureaux des journaux palestiniens. Des journalistes et des rédacteurs en chef ont été arrêtés et torturés, et tous ont été forcés d'accepter le contrôle de l'AP sur leur couverture de l'information. L'homme chargé de veiller à la censure était le ministre de l'information d'alors, Yasser Abed Rabbo, qui lors d'un fait de guerre psychologique ultérieur, a signé le soi-disant accord de Genève avec Yossi Beilin en 2003.
Voilà la nature de notre époque. Nous sommes en guerre, et ceux qui nous avertissent de ses dangers sont systématiquement réduits au silence par nos ennemis qui exigent que rien ne se mette en travers de notre complaisance à notre propre destruction.
Si des journalistes, des intellectuels, des critiques sociaux, des auteurs et des citoyens concernés à travers le monde ne se dressent pas pour exiger que leurs gouvernements protègent leur droit à la liberté d'expression, et arrêtent et punissent ceux qui veulent les intimider et briser ce droit, un jour, dans bien des années, quand es étudiants en histoire demanderont comment il a pu se faire que le monde libre ait volontairement permis sa propre destruction : ils ne devront pas regarder plus loin que les destins contrastés d'Al Jazeera et Dyab Abou Jahjah d'une part, et du Figaro et de Robert Redeker d'autre part.
Par Bazooka (Bazooka) le jeudi 23 novembre 2006 - 06h15: |
L'editorial de Ha'aretz merite d'etre lu, suite a l'assassinat de Pierre Gemayel, il signifierait que le pouvoir Syrien ne serait pas aussi omnipotent qu'il pourrait le laisser entendre:
Pour Tsvi Barel du Haaretz, si on analyse la situation politique au Liban, on a du mal a comprendre quel interet aurait eu Damas a eliminer le ministre libanais de l'Industrie, Pierre Gemayel. En effet, le jour meme, la Syrie renouvelait ses relations diplomatiques avec l'Irak, un des plus grands succes diplomatiques du pays depuis son retrait force du Liban en avril 2005.
A cela il faut ajouter l'amelioration des relations avec Washington, qui considere que la Syrie peut avoir une action positive en Irak, et les manifestations prevues par le Hezbollah contre le gouvernement libanais qui auraient pu voir grandir l'influence des pros-syriens dans le pays.
La derniere chose dont avait besoin Damas, ecrit Barel, c'est d'etre a nouveau accuse d'avoir perpetre un meurtre politique au Liban.
Il se pourrait, ajoute-t-il que derriere cet assassinat se cache un des services secrets syriens qui aurait agi a l'insu du pouvoir politique. Si tel etait le cas, ce serait une situation fort embarrassante pour le President syrien, Bachar Assad.
Jacky Hougy du Maariv estime qu'a court terme, c'est Hassan Nasrallah qui sort perdant de l'assassinat de Pierre Gemayel. En effet, le chef du Hezbollah prevoyait d'entamer des manifestations contre le gouvernement libanais et avait demande a ses hommes de se preparer a « descendre dans la rue ».
A present, il devra suspendre ses plans jusqu'a ce que la situation s'apaise. Cela pourrait prendre quelques semaines, au terme desquelles il faudra trouver une autre occasion.
L'assassinat de Pierre Gemayel, ajoute Hougy, vient avant tout adresser un message au Premier ministre libanais, Fouad Seniora, et lui faire savoir que s'il ne cesse pas sa lutte contre les interets syriens, sa vie est egalement en danger.
Par Mena (Mena) le jeudi 23 novembre 2006 - 03h52: |
L’après 8 novembre (info # 012211/6) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
Où en sont les Etats-Unis après les élections du 8 novembre dernier ? Quelles sont les conséquences vraisemblables pour le monde en général et, plus particulièrement, pour le Proche-Orient ? A quoi peut-on s’attendre au cours des semaines et des mois à venir ? C’est à répondre à ces questions que j’entends consacrer cet article. Mais répondre implique d’abord d’évaluer les enjeux des élections elles-mêmes.
On a avancé, en France et ailleurs en Europe, que c’était la fin de la présidence Bush. Une annonce prématurée à mes yeux. George Bush va encore passer plus de deux ans à la Maison Blanche. Deux années au cours desquelles il ne se laissera pas mettre en pièces par ses ennemis politiques en restant inactif. Le président américain entre dans la phase où sa préoccupation centrale est la place qu’il laissera dans l’histoire, et il sait qu’elle sera surtout déterminée par le cours de la guerre contre la terreur islamiste. Il ne laissera pas l’Irak glisser vers la guerre civile, ni Ahmadinejad avancer impunément vers l’arme atomique. Il n’abandonnera pas Israël en se ralliant aux positions de lâcheté européennes.
On a parlé de victoire des Démocrates. Il me semble plus exact de parler de défaite des Républicains, dans la mesure où les Etats-Unis restent un pays orienté au centre droit et, dans l’ensemble, favorable aux valeurs conservatrices. Nombre de sièges se sont joués à quelques milliers de voix près. L’abstention a été très forte dans les rangs des électeurs républicains, et un certain nombre d’entre eux ont voté démocrate lors de cette consultation. Non par adhésion aux thèses des dirigeants du parti Démocrate, mais par rejet du spectacle donné par les Républicains en termes de dépense publique, de cas flagrants de corruption ou d’affaires de mœurs telles celle impliquant Mark Foley en Floride. Il s’est agi de donner un coup de semonce aux Républicains, de revenir à un fonctionnement où le pouvoir surveille et arrête le pouvoir. Il n’y a pas eu de glissement « à gauche » : nombre de démocrates élus sont des blue dogs Democrats, défenseurs des valeurs militaires et patriotiques et des engagements traditionnels des Etats-Unis. Il n’y a pas eu de courant « pacifiste » triomphant, mais un scepticisme quant à la façon dont la guerre a été menée : la réélection facile de Joe Lieberman après que son parti ait tenté de le tuer politiquement est très symbolique en ce sens.
Il se pourrait fort bien qu’on ait assisté à ce que Thomas Sowell a appelé dans un de ses articles une « fraude électorale » d’un nouveau genre : si nombre de Démocrates élus sont plutôt conservateurs, et si leur conservatisme a favorisé leur élection, la direction du parti Démocrate, elle, reste bel et bien marquée par la dérive gauchiste qui a conduit tant de fois les Démocrates à la défaite au cours de la décennie écoulée. Nancy Pelosi, très représentative de cette dérive, sera Speaker of the House [porte-parole de la Chambre. Ndlr], troisième personnage du gouvernement, mais elle se heurtera très vraisemblablement à des déconvenues. La tentative avortée de faire élire John Murtha, emblème du défaitisme actif et de diverses formes de corruptibilité comme chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants est à ce titre significative. Si Nancy Pelosi et la mouvance qu’elle représente s’obstinent à ne pas infléchir leur ligne, elles finiront vraisemblablement en très mauvaise posture en 2008, et les chances d’un candidat démocrate à la présidence se trouveront très hypothéquées. L’option la plus intelligente pour les dirigeants démocrates serait de se recentrer, d’adopter une ligne proche de celle de Lieberman, et de se présenter comme ceux qui sont à même de gagner de manière décisive en Irak. J’ai tendance à penser que les dirigeants démocrates vont encore manquer l’occasion de montrer qu’ils sont intelligents. L’action de Bush pourra être freinée, entravée, mais sans doute pas de manière décisive. Je pense que nombre de démocrates fraîchement élus ne voudront pas apparaître devant leurs électeurs comme responsables d’une débâcle militaire : ils savent que cela ne leur serait pas pardonné.
La situation est propice, dans ces conditions, pour que les Républicains, tirant les leçons de l’échec, se reconstruisent en affirmant incarner les valeurs qu’ils ont, un temps, abandonnées et que les démocrates ont prétendu incarner en 2006. Celles de Ronald Reagan.
L’administration Bush, de son côté, va infléchir sa ligne stratégique, mais sans abandonner ses objectifs. La démission de Donald Rumsfeld et son remplacement par Robert Gates ne signifient pas obligatoirement un retour des « réalistes ». Rumsfeld a incontestablement été un grand ministre de la Défense. Il a également commis des erreurs, ne serait-ce qu’en n’écoutant pas assez les chefs de l’armée travaillant sous ses ordres. Il était devenu un symbole de la poursuite d’une politique en Irak qui a montré ses limites. R. Emmett Tyrrell Jr, directeur du magazine The American Spectator, rappelait dans un récent article que Gates venait de l’entourage de Bill Casey, directeur de la CIA sous Reagan, et affirmait ne pas douter de la qualité de l’homme. Et Norman Podhoretz m’a tenu, concernant Bush, des propos qui n’incitent pas au doute. Avoir remplacé Rumsfeld a été une façon pour Bush de placer les dirigeants démocrates au pied du mur et de leur demander des propositions positives. Mais je doute que ceux-ci en fassent. La commission Baker, quant à elle, n’est pas en situation d’imposer à Bush une position « réaliste » façon Bush père, la situation au Proche-Orient étant trop déstabilisée pour permettre un retour au statu quo ante.
Les options les plus vraisemblables concernant l’Irak seront soit une augmentation du nombre de soldats sur le terrain afin d’éradiquer le terrorisme de façon plus décisive (solution prônée par John McCain, Joe Lieberman ou Bill Kristol), soit la mise en place d’un échéancier de retrait, tout en accélérant la formation de militaires et de policiers irakiens, de façon à parvenir à une « irakisation » du conflit. Laisser le terrain aux terroristes est inenvisageable. Cependant, nombre de conservateurs doutent que les Irakiens puissent vivre dans une démocratie stable. L’idée de la viabilité de la démocratie dans le monde arabe est en train de refluer à Washington. Choisir la stabilisation plutôt que la liberté, dès lors que celle-ci s’avère, pour le moment, irréalisable apparaîtrait dans ce cas comme un moindre mal. Ce ne serait pas l’abandon de la doctrine Bush, mais, comme je le notais plus haut, une inflexion.
En ce qui concerne l’Iran, cela ne signifierait pas pratiquer l’apaisement à l’européenne, mais négocier sur une ligne dure, en exigeant l’arrêt du programme nucléaire iranien en échange, par exemple, de la fin du régime de sanctions en vigueur. L’option militaire, si les négociations n’aboutissaient pas, ne serait pas « retirée de la table ». Norman Podhoretz m’affirmait que Bush irait aussi loin qu’il est envisageable de le faire pour montrer sa « bonne volonté », mais que, une fois sa « bonne volonté » usée, il agirait. Les paramètres n’ont, fondamentalement, pas changé. L’attitude vis-à-vis de la Syrie sera du même ordre.
Pour ce qui est d’Israël, il ne faut pas s’attendre non plus à des infléchissements profonds. Bush reste le meilleur ami qu’Israël ait eu à la Maison Blanche. Des discours appelant Israël à négocier et demandant la création d’un Etat palestinien sont à attendre, mais ils ne seront rien de plus que des « paroles verbales » dans le cadre du ballet diplomatique qui est en train de s’enclencher et où il s’agit, pour l’administration Bush, d’apparaître « ouverte » aux régimes sunnites, de façon à pouvoir compter avec eux de manière minimale dans le bras de fer avec l’Iran chiite. Aucune raison de s’alarmer, donc. Juste la nécessité pour Israël de faire preuve de souplesse verbale et de détermination dans les actes.
Les échéances décisives seront celles de 2008. Soit, comme je continue de le penser, un Républicain succèdera à Bush, et la doctrine Bush, moyennant les réajustements en cours, se poursuivra. Soit ce sera un (ou une) Démocrate, et la situation risque d’être bien plus périlleuse et délétère. La gauche façon Pelosi œuvre, sans comprendre ce qu’elle fait, contre la perspective d’une victoire démocrate.
Les dirigeants européens, Chirac en tête, ont tout fait pour que Bush échoue au Proche-Orient. Ils n’ont pas vraiment réussi. L’attitude de la France et de ceux qui l’ont suivie s’est néanmoins révélée très nuisible en Irak dans la mesure où elle a torpillé ce qui aurait pu être un combat de toute la civilisation contre la barbarie. L’axe Chirac-Zapatero-Prodi va tout faire pour nuire à une action efficace contre l’Iran, et aussi pour nuire à Israël et à l’administration Bush au cours des mois à venir. Le danger immédiat devrait venir de ce côté-là bien davantage que du côté d’Ahmadinejad ou des démocrates tendance Pelosi. Cet axe est radicalement opposé à la guerre contre la terreur islamiste, à toute opération militaire préventive et à toute action consistant pour Israël à se défendre. Il est en revanche très ouvert à la soumission à l’islamisme, à la reddition préventive et à l’élimination éventuelle d’Israël. Pour ces raisons, il doit être dénoncé et combattu.
Par Maurice (Maurice) le mercredi 22 novembre 2006 - 16h34: |
Walid Joumblatt : "Si le régime syrien croit nous intimider, il a tort"
LEMONDE.FR | 22.11.06 | 14h50 • Mis à jour le 22.11.06 | 14h50
Le dirigeant druze Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste, met directement en cause la Syrie dans l'assassinat de Pierre Gemayel. Pour lui, le Liban "n'aura pas la paix" tant que Bachar Al-Assad sera au pouvoir à Damas.
Propos recueillis par Perrine Mouterde
TOUTES LES MINORITES SONT TOUCHEES PAR L'IDEOLOGIE NON LAIQUE DES MAJORITES MUSULMANES QUI SE SERVENT DE L'ISLAM INTEGRISTE COMME LES NAZIS SE SONT SERVis DU SOCIALISME NATIONAL RACISTE POUR FAIRE REVER LES PEUPLES POUR DES LENDEMAINS QUI CHANTENT Meme Mitterrand a joué le slogan
"changer la vie" L'ideologie JudeoChretiene c'est par le respect de la Loi et de L'amour du Prochain que la vie peut sortir de la barbarie (meme de façon laicisée par les Lumieres)
Par Maurice (Maurice) le mercredi 22 novembre 2006 - 11h21: |
Comme nous le voyons nos freres de TYR maronites chretiens au 21° siecle qui au temps de Saloman ont participé à la construction du 1° Temple de Jerusalem fournissant l'architecte Hiram pour la construction et les Cedres du Liban
comme materiaux se sont melanges avec les Judeens
Helenisés Christianisés exilés par les Romains qui occupaient la Judée ne sont pas arrivés à prendre leur Independance vis à vis des Musulmans qui forment la majorité de leur Etat montrant bien que la religion musulmane ne supporte pas de vivre dans le partage de la Nation tel que beaucoup de Gauchiste Altermondialiste souhaite à Israel de former un Etat unique avec les Palestiniens .Nous avons au Liban l'experience que les Juifs Orientaux ont conu .Seul l'independance de chaque Etat d'Orient n'est viable car le meurtre et non la democratie devient une methode d'intimidation et de gouvernement L'intelligence d'Israel qui a recueilli les Juifs des pays arabophones a été
de garder une majorité Judeenne faisant en sorte
de ne pas creer un seul Etat pour 2 peuples Les
visions d'avenir de 2 Etats seront les seul moyen que chacun prospere dans la Fraternité
et dans les contradictions et difficultés de chaque peuple" J'ai une grande solidarité avec les Maronites qui subissent l'Integrisme "MALADIE DE L'ISLAM" comme l'ecrit le penseur Tunisien Abdelwahab Meddeb car le fondamentalisme de toute les religions a pour fondement les periodes claniques archaiques de survie qui n'ont rien à voir avec la Modernité Nous savons en Europe ou cela a amené au Nazisme et au Stalinisme
Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 22 novembre 2006 - 18h35: |
Pour ceux/celles qui ont suivi l'affaire et le boycott "Aroma", et qui ont reagi a mon post de la semaine derniere au sujet de l'intervention de A. Poraz a la TV israelienne, voici un petit intermede qui mettra du beaume aux coeurs.
Comme quoi avec un peu d'humour on peut en remettre certains a leurs places ...
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