Par Email (Email) le dimanche 26 novembre 2006 - 05h29: |
Communiqué de Presse de la Ligue Internationale de Défense des Droits des Citoyens
http://libertedepenser.info/affaires4.php du 23 novembre 2006
AUX REDACTIONS
La chaîne de télévision française FR 3, dans son journal télévisé 19/20 du 22 novembre 2006 (édition locale Marseille) stipule : « La Synagogue de la Pugette doit être démolie » faisant mention d’une décision de Justice par rejet du Pourvoi déposé près la Cour de Cassation dont n’ont pas encore officiellement connaissance les dirigeants du Centre d’action éducatif spécialisé.
Le journal « La Provence » du 6 novembre 2006, faisait mention d’un ultimatum émanant d’un couple de riverains donné au Préfet, Mr Christian FREMONT, de « faire murer la Synagogue sous huit jours » faute de quoi ils déposeraient plainte contre ce Préfet.
Dans son remarquable exposé, le Président du Consistoire de Paris, Monsieur Joël MERGUI, nous disait : « L’éducation est au cœur de notre combat et de nos préoccupations. Elle constitue l’alpha et l’oméga de notre action. Nous ne cessons, au sein de notre association en particulier, d’explorer tous les moyens propres à la développer. Et nous n’oublions pas ce qu’ont écrit nos Sages à cet égard : "Si un maître est en train d’enseigner à des enfants et qu’on vient lui dire qu’il faut aller accueillir l’arrivée du Messie, qu’il finisse d’abord de prodiguer son enseignement et ensuite seulement qu’il s’occupe d’aller saluer le Sauveur d’Israël".
60 années après la Shoah et Vichy, la Justice française a-t-elle rendu une décision faisant sienne la pression inacceptable exercée par des tiers…ou s’agit-il de propos diffamants de FR 3 ( ?)
Les dirigeants du CAES vont déposer une demande en grâce auprès du Président de la République, Jacques CHIRAC et du Garde des Sceaux, Pascal CLEMENT.
La HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) est informée des faits. La Cour européenne des Droits de l’Homme est saisie des faits, dans le cadre d’atteintes réitérées aux droits fondamentaux relatifs à la Liberté de Culte en France.
A travers le message diffusé par FR 3 et le rejet du pourvoi en Cassation, c’est la Communauté juive de France qui est touchée au cœur. Le Grand Rabbin de France, Monsieur Joseph SITRUK, avait manifesté récemment son soutien moral et spirituel aux membres de la Synagogue Pethra Adevir par des lettres adressées aux plus hautes autorités de la République assorti d’un message affectueux au président du CAES Marseille Pugette.
A l’évidence, il n’a pas été « entendu ».
La France de 2006 fait-elle la sourde oreille à ceux qui ne demandent rien d’autre que prier en paix ( ?)
Doit-on comprendre que désormais les Juifs ne sont plus les bienvenus dans notre pays…et que d’obscurs réseaux voudraient en même temps réduire les synagogues à de stricts quotas ( ?)
Trois mois…c’est donc le délai dont disposerait la Synagogue Pugette, avant qu’une administration (« vichysement ») répressive ne vienne, avec le concours de la force publique, dégager manu-militari de ce lieu de culte : le Rav ABDELHAK, les Rabbanim et les étudiants de la Yeshiva.
L’inimaginable est désormais possible…dans un pays qui attaque à coup de hache les églises chrétiennes pour en déloger des sans-papiers, un pays qui laisse en toute impunité des sites islamophobes répandre des appels à la haine et à la violence contre les Musulmans même modérés, un pays qui frappe, un pays qui embastille Juifs religieux, Prêtres catholiques et Imams au nom d’enquêtes exclusivement à charge…
Quand on reproche aux religieux d’exister, c’est que l’heure est grave ; s’il s’agit d’empêcher une Synagogue et une Yeshiva d’être, cela signifie que la Vème République du Général de Gaulle a disparu, que la précieuse Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 est enterrée et que ces 2000 années de persécutions, dont le meurtrier nazisme, n’auraient pas encore atteint leur apogée ( !)
Le Juif Marat, l’un des grands instigateurs politiques de la Révolution française, assassiné lui aussi en son temps par la fanatique Charlotte Corday, doit se retourner dans sa tombe actuellement au vu de la situation française ( !)
Nous ne pouvons nous empêcher de repenser aux propos de Jacques Chirac qui affirmait péremptoirement : « Quand on s’attaque, en France, à un juif, il faut bien comprendre que c’est à la France entière que l’on s’attaque. A travers les actes d’antisémitisme, c’est en effet chaque citoyen qui est atteint dans ses droits fondamentaux, le droit au respect de ses croyances, le droit au respect de ses convictions. »
Mais alors ? Quand c’est une Synagogue que l’on veut détruire, au nom d’une procédure inique dont un des pendants a osé hurler contre des fidèles en prière : « Mort aux Juifs, je vais tous vous tuer ! »
Au Canada, c’est avec les honneurs que le Ministre de la Justice recevait le Rabbin Abdelhak…Ici, ce seront bientôt les CRS qui viendront exécuter les ordres et jetteront au dehors de leur lieu de culte des hommes de prière et de foi.
Les relations qui se dégradent entre Israël et notre pays par rapport à l’affaire palestinienne et la dernière guerre au Liban…vont-elles conduire désormais au sacrifice des Synagogues ( !?)
Nous refusons cette France récurrement déchirée entre acceptation et rejet du Juif !
Les dirigeants du CAES sont désormais condamnés à demander l’asile politique et religieux à un pays d’accueil qui saura leur garantir leur droit d’exercer en toute sérénité le culte israélite et c’est à ce titre qu’ils adressent une requête à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève.
L’existence et la libre pratique d’une religion ne sauraient impunément être remis en question…En ma qualité de chrétienne progressiste, je ne sais que trop le prix que nous devrons tous payer demain d’une telle remise en cause.
C’est donc un appel solennel de mobilisation générale que la Ligue Internationale de Défense des Droits des Citoyens lance à la société civile et à tous : Juifs, Chrétiens, Musulmans, libres-penseurs et laïques. Défendez l’existence de la Synagogue Pugette de Marseille en signant immédiatement la pétition en lignehttp://libertedepenser.info/affaires4.php et relayez d’urgence l’information à toutes vos connaissances et vos proches. Manifestez votre réprobation auprès des autorités françaises ( !)
Merci.
La Présidente
Christine Louis-Quéré
« Pour triompher, le mal n’a besoin que d’une seule chose…que les gens de bien ne fassent rien » !
Albert EINSTEIN
Lettre ouverte du Rav Abdelhak
Le 23 novembre 2006
C'est avec stupeur et consternation que j'apprends par voie de presse, dans les informations diffusées dans le journal télévisé 19/20 du 22 novembre 2006 sur FR 3 que la Justice aurait rendu une décision stipulant: "La synagogue de la Pugette doit être démolie"...après qu'un couple de riverains ait publiquement lancé un ultimatum à Monsieur le Préfet le menaçant de porter plainte contre lui "s'il ne faisait pas murer notre synagogue sous huit jours"!
En ma qualité de Rabbin enseignant la Thora aux jeunes étudiants de notre Yeshiva, je suis totalement désemparé et profondément blessé de cette situation. Il semblerait donc que dans trois mois, les autorités de la République viendront s'emparer de nous afin de mettre à exécution une telle iniquité.
La tristesse des jours sombres est à mes côtés et je pleure en songeant à toute cette brutalité contre la Communauté juive de France.
Je prie D'ieu de nous venir en aide et de nous apporter son secours face à l'immense détresse qui nous envahit, afin que dans cette épreuve répressive "Il" nous soutienne comme "Il" a soutenu nos Pères dans leurs grandes douleurs et afflictions au cours des âges.
Je prie D'ieu de protéger les jeunes élèves de notre Yeshiva et mes fidèles assistants.
Je prie D'ieu d'assister les nombreux Juifs qui viennent prier en nos lieux depuis déjà de longues années.
Amen
Rav Abdelhak
Communiqué du Président du FPR
Le Président du FPR (Front Progressiste du Renouveau), J.B. « Arnhold » Tropée-Desgué, candidat à la Présidentielle de 2007, communique sa grave inquiétude et la nausée que lui inspire la décision de Justice qui aurait été rendue par la Cour de Cassation telle que rapportée dans le journal télévisé de France 3 du 22 novembre 2006 contre la Synagogue Pugette de Marseille.
Le Président du FPR rappelle son engagement profond politiquement parlant, concernant le respect des idées et des idéaux religieux, lorsqu’ils s’expriment dans l’esprit des lois de la Vème République de 1958, instituées sous la haute référence plénière du Général de Gaulle soit entre autres feu l’ex Grand Résistant ; Chef de la France Libre et plus tard Président des Français ( !)
Lire la suite >> http://libertedepenser.info/fpr.php
Lettre du Grand Rabbin de France à l'association CAES
Monsieur BUENO Franck
Président de l’Association C.A.E.S
11, bd de la Pugette
13009 MARSEILLE
Paris, le 26 octobre 2006
Monsieur le Président,
J’ai été informé des difficultés auxquelles votre association est confrontée, notamment pour un problème d’urbanisme et de voisinage.
Je tenais tout particulièrement à vous dire l’estime que je porte à l’action que votre association développe puisque vous oeuvrez pour la diffusion de la connaissance de la Tradition Juive.
En effet, de nombreuses personnes profitent de cet enseignement qui leur permet de s’enrichir au plan intellectuel et spirituel.
Dans l’espoir qu’une suite favorable soit trouvée au problème que vous rencontrez à la satisfaction de tous, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
J. SITRUK
Par Email (Email) le dimanche 26 novembre 2006 - 05h20: |
TUNES CELEBRES
Cher Tune!
Vous oubliez peut etre les Berrebis, et evidemment l equipe goulettoise de volley ball!
habib
Par Email (Email) le dimanche 26 novembre 2006 - 05h18: |
Conférence le lundi 4 décembre à 20 heures, à Toulouse,
Stéphane Juffa, rédacteur en chef de la Metula News Agency et analyste stratégique parlera de deux thèmes d’actualité :
- L’après-guerre du Liban
- Les conséquences pour la France des procédures judiciaires liées à l’Affaire A-Dura
Une conférence co-organisée par le CRIF Midi-Pyrénées et l'Association France-Israël
A l’EDJ Espace du Judaïsme - 2 place Riquet - 31000 Toulouse
Tél. + 06 63 79 97 97 pour les réservations et les contacts media
Par Email (Email) le dimanche 26 novembre 2006 - 05h17: |
LETTRE OUVERTE
« Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien,
ordonne le convenable et interdit le blâmable. »
Coran, Sourate 3, verset 104.
« Lorsque vous verrez ma communauté craindre de dire au tyran
"Tu es un tyran", alors vous verrez le signe de sa perdition. »
Hadith authentique du Prophète Mohamed (Salut et Bénédiction d’Allah sur Lui)
M. Morad EL HATTAB
Philosophe – Conseiller en Stratégie Géopolitique
Lauréat du Prix Littéraire pour la Paix et la Tolérance
Directeur de Collection aux Editions « Des Idées & des Hommes »
A l’attention de MM. Les Ambassadeurs d’Etats musulmans en Europe
PARIS, le 23 novembre 2006
Vos Excellences,
Par cette présente, je vous exprime ma liberté d'être et de penser dans une exigence d'absolue authenticité face au premier génocide du 21ème siècle qui se déroule actuellement au Darfour, région entièrement musulmane peuplée tant de Négro-Africains que d’Arabes.
Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement soudanais, qui se réclame de l’Islam, pratique une politique génocidaire vis-à-vis des peuples identifiés comme non arabes. Au début, ce pouvoir a tué des sudistes africains chrétiens, ce qui a laissé penser à une guerre civile d'origine religieuse. A tort, puisque maintenant, ce sont des Africains musulmans qui sont visés au Darfour. Preuve que l'on a affaire à un conflit racial des Arabes contre les Noirs. Devons-nous rappeler à ces arabes que le premier muezzin de l’Islam, Bilal, était noir ?
Depuis 2003, 300 000 personnes ont été massacrées par les milices djiandjawids alliées au gouvernement du Soudan et plus de 2,5 millions de personnes ont été chassées de leurs terres.
Des centaines de villages ont été incendiés, des centaines de milliers de personnes ont été massacrées, des milliers de femmes et de jeunes filles ont été agressées et violées jusque dans les camps de réfugiés, et à présent des enfants sont égorgés.
Monsieur Kofi Anan, l’ex-secrétaire général de l’Onu parle de « l’enfer sur terre ».
Vous ne pouvez plus rester passifs face à ce nettoyage ethnique qualifié par l’ONU de crime contre l’humanité. D’ailleurs, après les résultats accablants de la commission d’enquête dépêchée par l’ONU, la situation au Darfour a été déférée à la Cour Pénale Internationale par le Conseil de sécurité avec adoption de la résolution 1593, en avril 2005, à l’initiative de la France, qui prévoit la traduction des criminels de guerre.
Il faut que les pays arabes cessent de se rassembler autour d’un ennemi commun : l’Occident. Car au Soudan, qui tue qui ? Des musulmans massacrent des musulmans, et le Conseil de sécurité de l’ONU n’essaie que de protéger des musulmans contre d’autres musulmans.
Voilà la réalité !
Nous partageons des valeurs musulmanes, or M. Omar el Béchir, président du Soudan, cherche à justifier des crimes en se basant sur le Coran et sur la Sunna du Prophète Mohamed (SBAL). Pourtant dans le Saint Coran, Allah ordonne au musulman d’acquérir une excellence dans son comportement éthique et moral. D’ailleurs, la sanction prise par Allah contre les tyrans est l’exclusion de Sa Miséricorde : « Que la malédiction d’Allah soit sur les injustes. » (Coran, S. 7, v. 44).
N’étant pas théologien, je vous invite donc à vous rappeler le sens de la parole de l’imam Ali (Qu’Allah l’agrée) : « Ne regarde pas l’auteur du propos mais plutôt son contenu. » afin de comprendre ma démarche humaniste auprès de Vos Excellences.
De plus, l’Islam nous commande d’agir contre les mensonges qui excusent et légitiment les génocides, rappelons-nous le dire du Prophète Mohamed (SBAL) : « Que la crainte des gens n’empêche point l’un parmi vous de dire la vérité s’il en a connaissance, car cela ne le rapprochera nullement de la mort, ni ne l’éloignera de la fortune ; qu’il dise la vérité ou qu’il rappelle les anciens de grande vertu. »
Nous constatons qu’au Darfour, des innocents sont assassinés au nom d’Allah, or le Prophète Mohamed (SBAL) a rappelé que l’assassinat était le deuxième des plus grands péchés pouvant être commis (Sahih Al-Bujari : 6871, et Sahih Muslim : 88), et a averti que le Jour du Jugement, les premiers cas à être jugés seront ceux qui auront à voir avec l’effusion de sang (Sahih Muslim : 1678, et Sahih Al-Bujari : 6533).
D’ailleurs, le propre concept de guerre établi dans le Coran a une nuance exclusivement défensive : « Et combattez pour la cause d’Allah contre ceux qui vous combattent, mais ne commettez pas d’agressions, car, certainement, Allah n’aime pas les agresseurs. » (Coran, S.2, v.190).
Chérifien, descendant de l’imam Ali (qu’Allah l’agrée), mon attitude à vos égards est motivé par un propos de mon lointain ancêtre qui a dit : « Si je devais juger entre les gens, je jugerais en me basant sur la Torah pour ce qui est des gens de la Torah, sur l’Évangile pour les gens de l’Évangile et sur le Coran pour les gens du Coran, jusqu’à laisser chaque Livre saint parler de lui-même. »
Vous êtes donc les plus hautes autorités diplomatiques de pays musulmans à l’étranger, et vos pays ont adopté, depuis décembre 1983, la Déclaration de Decca sur les Droits de l’Homme en Islam, puis la Déclaration du Caire sur les Droits de l’Homme en Islam en 1991.
Vous sachant soucieux de respecter et de faire respecter ces Déclarations, je porte donc votre attention sur les violations permanentes du gouvernement soudanais sur les droits énoncés. Pour étayer mes propos, je m’appuierai sur les spécificités énoncées sur ces Déclarations par M. Mohammed Amin Al Midani, Président du Centre Arabe pour l’Education au Droit International Humanitaire et aux Droits Humains :
« a) Le respect de la vie et l’intégrité du corps humain : la vie est présentée dans cette déclaration comme « un don d’Allah » et ce don est « garanti à tout homme » (art. 2 (a)).
La Déclaration insiste également sur le respect de l’intégrité du corps humain, et « celui-ci ne saurait être l’objet d’agression ou d’atteinte sans motif légitime ». Et, il incombe à l’Etat de garantir le respect de cette inviolabilité (art. 2 (a)).
b) Les principes du droit international humanitaire : la Déclaration énonce quelques principes du droit international humanitaire. Ainsi, l’article 3 évoque ces principes comme l’interdiction, en cas de recours à la force ou de conflits armés, « de tuer les personnes qui ne participent pas aux combats, tels que les vieillards, les femmes et les enfants », ou « L’abattage des arbres, la destruction des cultures ou du cheptel, et la démolition des bâtiments et des installations civiles de l’ennemi par bombardement, dynamitage ou tout autre moyen ».
L’article 3 parle aussi du droit du blessé et du malade d’être soigné, de l’échange de prisonniers, de leur droit d’être nourris, hébergés et habillés, et de la réunion des familles séparées. »
De plus, le Prophète Mohamed (SBAL) a interdit de tuer, en cas de conflit de guerre, les femmes et les enfants et les civils en général (Sahih Muslim : 1744, et Sahih Al-Bujari : 3015) car l’Islam croit au caractère sacré de la vie humaine.
Or au Darfour, des crimes de guerre et des violations graves du droit international humanitaire continuent d’être commis en toute impunité, et donc le gouvernement soudanais contrevient largement à la loi islamique et aux articles définis par les Déclarations islamiques. Est-ce l’Islam auquel vous croyez ? Est-ce là le Très Miséricordieux, Très Compatissant Allah que nous prions chaque jour ? Allah pourrait-il nous inciter à tuer d’autres personnes ?
Ce génocide entraînera forcément la tourmente pour tous ceux qui le soutiennent, car comme le déclare Allah : «Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux.» (Coran, S.24, v.63.) L’imam Ali (Qu’Allah l’agrée) disait pour sa part : «Que soit maudite l’agression contre les êtres humains ! »
Se respecter soi-même, respecter l’autre, reconnaître à chacun des droits et des devoirs dont le respect permet à tous de vivre ensemble, voilà ce que recouvre aujourd'hui mon engagement auprès de vous et du monde musulman car « Allah n’octroie pas Son flambeau aux gens qui font délibérément le mal » (Coran, S.9, v.109).
Avant que l’Histoire ne juge ce crime contre l’humanité, j’ai l’espoir qu’Allah puisse vous guider pour rendre justice aux opprimés et pour prendre clairement position en faveur d’un arrêt des combats.
Dans l’attente de pouvoir apprécier vos actions, je vous prie de croire, Vos Excellences, en l’expression de ma très haute considération.
Que la Paix et la Miséricorde d’Allah soient sur vous.
Morad EL HATTAB
Par Email (Email) le dimanche 26 novembre 2006 - 05h16: |
TUNES CELEBRES
DEPUIS MON INSTALLATION A SFAX EN 1968 JE N'AI CESSE D'ENTENDRE LES ELOGES DITES A LA PERSONNE DE MR AZRIA QUI ETAIT PROVISEUR DU LYCEE TECHNIQUE DE SFAX
PRIERE RENDRE A CESAR ......
Mohamed Guiga
Par Meyer (Meyer) le dimanche 26 novembre 2006 - 00h42: |
Anciennes cartes postales de Tunis
http://www.tunisie-cpa-1900.net/tunis/index.html
et beaucoup d'autres de la Tunisie
http://www.tunisie-cpa-1900.net/index.html
Par Victor (Victor) le samedi 25 novembre 2006 - 19h25: |
L’Europe, le dossier iranien et la France
24/11/06
- - Thème: Iran
Un rassemblement public sur le thème, « L’Europe, le dossier iranien et la France » est organisé par les signataires de l’appel aux dirigeants européens le Jeudi 14 décembre 2006 de 17h - 20h à « Sciences Po. Paris » 27 rue Saint Guillaume - 75006 Paris (M° Mabillon ou Sèvres-Babylone).
En présence de Elie Wiesel et Monique Atlan, Paul Audi, Rémi Brague, Pascal Bruckner, Fabrice Chiche, Christian Delacampagne, Roger-Pol Droit, Fréderic Encel, Cynthia Fleury, Erhard Friedberg, Gérard Garouste, André Glucksmann, André Green, Aldo Naouri, François Rachline, Ezra Suleïman, Shmuel Trigano…
Entrée libre
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=7955&artyd=3&stinfo=404.$$id_send.$$id_user
Par Victor (Victor) le samedi 25 novembre 2006 - 19h20: |
Le dernier témoin
Comme s'il avait pressenti le génocide, Roman Vishniac a inlassablement photographié la vie des juifs d'Europe centrale entre 1935 et 1939. Dans le cadre du Mois de la photo à Paris en novembre 2006, le musée d'Art et d'Histoire du judaïsme présente, en collaboration avec le Centre international de la photographie de New York, une rétro-spective du grand photographe mort en 1990, laissant une oeuvre qui porte témoignage d'un « monde disparu ». Entretien inédit réalisé quelques années avant sa mort.
Propos recueillis par Monique Atlan
Le Point : Est-ce à cause de Hitler que vous vous êtes intéressé au monde juif ?
Roman Vishniac : Non, je m'y intéressais depuis 1915. A cette date, les juifs russes furent déclarés « espions allemands » et déportés dans le centre de la Russie. J'avais 18 ans et je faisais de la recherche scientifique, j'étais très actif. Alors, très vite, j'ai décidé de m'associer à des camarades, garçons et filles, pour réunir de l'argent et essayer de sauver certains de ces juifs. J'ai même pu discuter avec le ministre de l'Intérieur russe. En fait, c'est bien l'étude de l'antisémitisme russe, constant à travers l'Histoire, qui m'a fait prendre conscience du danger hitlérien bien avant d'autres. Dans ma famille, l'étude de l'histoire du monde juif a toujours été au centre des préoccupations. A mon tour, en relisant ce qu'avait écrit mon arrière-grand-père, j'ai eu envie d'écrire, d'étudier ce problème et d'agir comme l'avait fait mon ancêtre le premier Vishniac, sous Nicolas Ier : cet empereur avait décrété que les juifs devaient faire vingt-cinq ans de service militaire à partir de 18 ans. Comme les juifs étaient circoncis, il leur était impossible d'y échapper,car ils étaient faciles à reconnaître. Mon ancêtre prit l'initiative d'acheter un officier pour donner précipitamment à ces juifs les rudiments du judaïsme avant leur départ, mais, vers 1920, quand j'ai vu ce que les bolcheviques faisaient, que l'anarchie régnait, que je ne pourrais plus rien entreprendre, je me suis enfui, en Lituanie puis en Allemagne, où mes parents s'étaient déjà installés.
C'est à cette époque que vous lisez « Mein Kampf » ?
Oui, en lisant ce livre terrible, j'ai compris l'immensité du danger. J'ai compris que l'intention réelle de Hitler était d'assassiner des millions de juifs. Mais ceux à qui j'en parlais ne prenaient pas cette menace au sérieux. Moi, j'étais terrifié, car je le savais fou, donc dangereux. J'ai fait ce que j'ai pu. Je suis allé à Paris pour rencontrer de grandes organisations juives américaines qui avaient leur siège dans la capitale, mais là non plus on ne m'a pris au sérieux. Au bout d'un certain temps, je n'avais plus d'argent. Une chambre d'hôtel coûtait à l'époque 5 francs par jour, et j'ai quitté Paris sans avoir rien pu faire.
En 1932, Hitler a entamé ses campagnes de propagande, et les grandes persécutions contre les juifs ont commencé. Tout de suite, je me suis transformé en « espion juif » au service des juifs. J'ai réussi à acheter un policier allemand qui, en échange, me renseignait sur ce qui menaçait la communauté juive de Berlin. J'étais présent pendant la Nuit de cristal. J'avais trouvé et endossé un uniforme nazi, je saluais en disant « Heil Hitler ! ». J'étais devenu un nazi, c'était le rôle d'un espion juif : pour prendre des photos, des témoignages, je me suis mêlé aux Chemises brunes, j'ai bu de la bière avec eux, je leur ai demandé pourquoi ils se croyaient obligés de détester les juifs, pourquoi ils se sentaient le devoir de les tuer. Pour toute réponse, ils me citaient Goebbels ou Hitler. Les gens n'avaient pas envie de comprendre. Les Allemands ne voulaient pas penser. Pour eux, c'était quelque chose de très positif. Les ouvriers avaient perdu leur emploi, il y avait un chômage terrible. Hitler leur avait promis du travail, mais ils ne comprenaient pas que le prix à payer était de fabriquer de l'armement, de l'armement pour la guerre.
C'est à ce moment-là que vous avez décidé de graver par la photo les visages de ces êtres appartenant aujourd'hui à ce que vous appelez le « monde disparu » ?
Je voulais construire un monument d'images, car tout ce qu'il nous reste, ce sont des cendres, ce qui existe à Jérusalem, ce sont des cendres, et le Führer lui-même s'est suicidé par le feu, il ne reste de lui que des cendres. Je voulais conserver les visages, les expressions, le travail incroyable, le fardeau inimaginable qu'ils avaient endossé. Je voulais donner un témoignage sur la façon dont ils supportaient le boycott et dont ils le dépassaient. Mais quand j'ai dit à mes amis que j'allais prendre des photos, ils ont essayé de m'en dissuader, jugeant cela trop dangereux. Ils savaient que tout homme qui prenait des photos en Allemagne pouvait être considéré comme un espion et que je risquais d'être arrêté.
Alors, comme personne ne voulait m'aider, j'ai dû faire cela seul, partir seul et marcher à pied des jours et des jours avec un sac à dos très lourd comme seul bagage. Je me suis rendu dans tous les shtetls d'Europe de l'Est et j'ai pris 16 000 photos en Roumanie, Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne... avec toujours cette obsession de construire un monument à la souffrance juive.
Vous-même veniez d'un milieu aisé. Pouviez-vous imaginer une telle pauvreté ?
J'ai photographié le processus de paupérisation des juifs. Dans une première phase, ils vivaient dans des appartements d'une ou deux pièces mais pouvaient encore ouvrir la fenêtre pour respirer. Puis, à la suite du boycott, ils ont été forcés de s'installer dans des caves divisées entre plusieurs familles. Les conditions de vie étaient indescriptibles. Les gens dormaient, tête-bêche, à trois ou quatre dans le même lit. Mais à cause de cette souffrance, il y avait une fraternité extraordinaire. Chacun s'entraidait. Je n'y ai jamais vu de haine. C'était ça, le judaïsme : s'entraider dans la souffrance.
Parmi tous ces visages rencontrés, ce sont ceux des enfants qui vous ont le plus marqué...
Je me souviens de Sarah, la petite fille aux yeux tristes à qui on ne pouvait acheter des chaussures faute d'argent. On n'achetait de chaussures qu'à ceux qui étaient capables de travailler, de rapporter de l'argent. Elle est donc restée au lit plusieurs mois dans une pièce nue sans chauffage, et son père avait peint pour elle des fleurs sur les murs. J'ai intitulé cette photo : « Les seules fleurs de son enfance »... Après la guerre, j'ai fait des recherches pour la retrouver. Je n'ai pu recueillir que des détails sur sa mort. Je n'ai retrouvé aucun des enfants que j'avais rencontrés, embrassés, aimés...
Techniquement, avec si peu de moyens, comment avez-vous pu obtenir un tel résultat ?
Eh bien, quand il n'y avait pas de lumière, je prenais des photos sans lumière... Il y a trente-six poses dans une pellicule de Leica, et trente-six poses, c'est trente-six personnes. J'étais habité par une passion qu'on ne comprend peut-être plus aujourd'hui, c'est ce désir d'économiser la pellicule qui faisait que j'ai pris des photos bien meilleures que ceux qui aujourd'hui utilisent des centaines de clichés en se disant : « Un ou deux seront bons. » Si on ne se concentre pas, si on n'est pas passionné, on peut prendre cent clichés, mais on aura cent mauvaises photos.
Je n'avais qu'une lampe à kérosène que j'emportais dans les villages des plus hautes montagnes. Parfois, pour prendre des photos d'une centaine de personnes assises dans une pièce, il m'aurait fallu une centaine de lampes dont je ne disposais pas, alors, pour obtenir un effet, je plaçais ma seule lampe le plus près possible du petit garçon ou de l'homme le plus expressif, pour faire ressentir la passion de tous ceux qui restaient dans l'ombre. C'est le désir de voir qui produit l'effet.
Racontez-moi l'histoire de ce vieillard qui est en couverture de votre livre...
Cet homme était important pour moi, car c'était l'ancêtre du village de Vrchni Apsa en Ruthénie. Tout le monde venait lui demander conseil. Depuis plusieurs centaines d'années ces gens vivaient isolés. Je peux dire que c'est moi qui ai découvert cette communauté dont à présent il ne reste rien.
On était en 1938 et ils étaient installés là depuis 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans. Ils avaient fui les persécutions des Cosaques en traversant les montagnes des Carpates. C'était l'époque où Bogdan Chimielnicki a massacré près de 100 000 juifs. Une partie d'entre eux s'était enfuie dans ces montagnes, en réalité désertiques. Les Cosaques, sachant qu'ils seraient tôt ou tard forcés d'en redescendre, les attendaient en bas. Mais la plupart d'entre eux décidèrent qu'il valait mieux mourir là-haut, plus près de Dieu, que torturés par les Cosaques. Seule une minorité survécut : les ancêtres de ceux qui me racontèrent cette histoire. Leur rabbin était toujours issu de la même famille et ils se transmettaient leur histoire oralement de génération en génération. C'était comme si je rencontrais des gens qui n'avaient pas conscience des trois siècles écoulés, et cela pour une raison très simple : ils n'avaient pas d'argent, donc personne ne s'intéressait à eux, ni les fonctionnaires des impôts ni les marchands ambulants ; sans contact avec l'extérieur depuis le XVIIe siècle. Alors, quand j'ai vu ce vieil homme, j'ai ressenti le besoin de prendre cette photo pour la postérité, pour le souvenir. Il n'y avait pas d'électricité. Il y avait juste du bois qui brûlait dans la cheminée, c'est ainsi que j'ai pris la photo.
En regardant vos photos, on remarque toujours, sur le visage des hommes, dans leurs yeux, quelque chose qu'ils portent comme un secret...
Chez tous les êtres humains, ce qu'on voit, ce n'est pas seulement le visage et l'expression, c'est toute la nature humaine, et tout être humain porte la nature de tous ses ancêtres. Le drame, c'est de voir des photographies d'enfants qui n'ont plus l'air d'enfants. Ils ont hérité des souffrances de leurs ancêtres, de la résistance à la souffrance, et cela, on le voit mieux dans les yeux que dans toute autre partie du corps. J'ai pris des photos de mains de laboureurs qui montrent beaucoup de choses, mais les yeux sont de tous les organes les plus importants, car ce sont des fenêtres vers l'intérieur comme vers l'extérieur. Dans les photos commerciales où les yeux sont presque invisibles, on ne voit que le vide, ce ne sont que des cadres vides, il nous faut absolument l'expression, la vision. C'est ce que nous appelons l'âme de la personne et ce que nous retrouvons dans les tableaux des grands maîtres de la Renaissance. La photographe Diane Arbus dit que la photographie est un secret qui parle d'un autre secret. En fait, le secret demeure, il reste le même du début à la fin....
Susan Sontag a dit que, dans vos photos, il y avait toujours le sentiment de la mort...
Quand j'ai pris ces photos, je savais que ces gens allaient mourir, et en même temps j'avais l'espoir qu'un miracle les sauverait. Je travaillais contre le temps, je ne pouvais rien faire contre ce désastre. Je ne pouvais influencer personne pour obtenir des visas pour ces gens condamnés. Cela aurait été la seule façon de les sauver : gagner du temps, les faire sortir, les envoyer à Madagascar ou en Amérique du Sud. C'est la tragédie de cette histoire. Dans ma famille, on a compté 101 morts. La leçon dont devrait tirer profit toute l'humanité, c'est que nous sommes plus puissants que les puissances du mal et que nous devons résister, y compris par les armes, aux pouvoirs de destruction. Comme à l'époque j'ai échoué parce que les gens ne voulaient pas entendre, la seule utilité de mon travail est peut-être d'influencer les jeunes générations afin que cette tragédie ne se répète jamais. L'exigence majeure, pour un être humain, c'est de faire ce que les autres ne veulent pas faire.
Repères
1897 : Naît à Pavlovsk, près de Saint-Pétersbourg.
1914-1920 : Etudes de biologie et de médecine à Moscou. Thèse de zoologie et de médecine.
1920 : S'exile en Lituanie, puis à Berlin.
1921-1931 : Poursuit ses travaux scientifiques. Doctorat refusé en raison de sa religion.
1935-1939 : Filme et photographie la vie des juifs des ghettos. Sur 16 000 négatifs, seuls 2 000 seront préservés.
Onze séjours en prison sans jugement.
1939 : Séjourne trois mois dans le camp d'internement d'Annot (Basse-Alpes).
1940 : Emigre aux Etats-Unis.
1941-1950 : Portraitiste. Expériences en microphotographie.
1946 : Devient citoyen américain.
1961 : Mission de recherche à l'institut de médecine Albert-Einstein.
Professeur de biologie à la Yeshiva University.
1960-1971 : Vit et travaille à New York.
Meurt le 22 janvier 1990.
Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme, jusqu'au 18 février 2007.
A lire : « Rencontre avec Roman Vishniac » de Monique Atlan (Le Manuscrit, 43 pages, 8,50 €)
http://www.lepoint.fr/artexpos/document.html?did=186256
Par Djlachem (Djlachem) le samedi 25 novembre 2006 - 18h43: |
Je trouve suspectes les injonctions suivantes:
"Existe-t-il des juifs antisionistes tunisiens ?"
"est on obligé de toujours amalgamer juif et sioniste ?"
Peut-on rappeler que le sionisme est, à l'origine, un mouvement d'émancipation nationale au moins aussi respectable que ses pendants algérien ou vietnamien, ou bien d'autres encore.
On sent bien, en filigrane, dans cette question, la demande d'abjurer ses convictions.
Alors, je répondrais: "Oui, probablement, il en existe. Et après? Que voulez-vous faire de cette information?"
Si la réponse attendue était "Non, nous n'en connaissons pas", l'utilisation de cette réponse aurait sans doute servi à alimenter l'idée que, décidément, les Juifs (pourquoi tunisiens d'ailleurs?)se serrent toujours les coudes quitte à soutenir une idéologie aussi "pourrie" que le sionisme.
Eh bien, non, chère Aziza: sionisme n'est pas un gros mot et nous parvenons, contrairement aux millions d'ignares qui nous entourent, à le prononcer sans nous tordre la bouche.
Par Primo (Primo) le samedi 25 novembre 2006 - 02h14: |
LETTRE OUVERTE
AUX CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE 2007
PAR AREZKI BAKIR ET NAFA KIRECHE
A vous tous et à vous toutes, candidat(e)s à la présidence de la République française.
Tout d'abord, nous nous présentons : Messieurs BAKIR Arezki, 29 ans et KIRECHE Nafa, 34 ans. Citoyens de la République française, nous assistons, impuissants, à la montée des communautarismes, notamment musulmans.
Attachés à la République et à ses valeurs de laïcité, d'égalité des chances et de liberté, nous souhaitons vous alerter contre l'erreur grossière que beaucoup d'entre vous commettent : considérer tous les citoyens originaires d'Afrique du Nord comme des sujets religieux et non comme des citoyens !
Le communautarisme impliquant que des individus se regroupent autour de leurs spécificités, et que les pouvoirs publics les reconnaissent en tant que tels, nous pouvons considérer que les hérauts du communautarisme musulman en France ont gagné la partie.
Des gadgets communautaires (CFCM, UOIF...) ont été créés pour porter la voix d'une prétendue communauté musulmane homogène, foulant au pied la constitution française.
Ne pouvant accepter ce fait accompli, nous souhaitons faire entendre notre propre partition (qui est celle de la majorité silencieuse des citoyens originaires d'Afrique du nord) afin que tout amalgame et tout lien avec ces groupuscules religieux qui gesticulent entre eux soient écartés.
Les citoyens français que nous sommes veulent s'inscrire dans la droite ligne des précédentes vagues d'immigration (polonaise, italienne, ibérique...) et ne réclament absolument aucune faveur (reconnaissance de nos spécificités), aucun passe-droit (discrimination positive).
Nous voulons, ni plus, ni moins, les mêmes droits et les mêmes devoirs que le reste de nos concitoyens.
Une gravissime erreur a été commise lorsque l'on a parqué entre elles des populations originaires d'Afrique. L'absence de mixité sociale a entraîné un réflexe communautaire, un repli sur soi sur des valeurs à l'opposé de celles de la République.
Les jeunes ont grandi dans ces zones en développant un rejet de la société française, idéalisant leur identité d'origine et entretenant des comportements violents ainsi que des codes linguistiques qui sont devenus de véritables obstacles à leur intégration (notamment professionnelle) tout en suscitant la peur et le rejet d'une part grandissante de la population française, exaspérée par l'arrogance de certains d'entre eux.
Les citoyens français ont tous été marqués et choqués par les récents "événements" de banlieue au cours desquels les actes les plus barbares, les provocations les plus gratuites et la haine la plus abjecte ont pu s'exprimer sous le regard condescendant et protecteur de certains acteurs politiques et sociaux continuant de considérer les voyous comme des êtres victimes de la société et méritant de ce fait la mansuétude des pouvoirs publics.
Cette lecture des événements, maintenant la tête des jeunes délinquants sous l'eau en refusant de les placer devant leurs responsabilités, montre à quel point il est difficile, pour certains acteurs politiques et associatifs de considérer les individus issus de cette vague d'immigration comme des citoyens à part entière disposant de droits mais ayant également des devoirs.
N'insistant pas suffisamment sur les devoirs du citoyen, le discours victimaire érigé au rang de slogan politique continue de produire ses effets désastreux dans la société française...
Les jeunes qui ont sombré dans la délinquance et la marginalisation sociale sont une cible idéale pour les idéologues de l'islam le plus radical.
Sensibles à un discours trompeur qui les flatte et leur donne le sentiment d'exister en tant que membres d'une communauté, ceux-ci sont de plus en plus endoctrinés et s'éloignent de manière quasi-irrémédiable des valeurs de la République.
Confortés par un discours dominant d'auto-flagellation perpétuel et la caution implicite des tenants du discours victimaire, les jeunes méprisent un pays qui se méprise lui-même.
Et, par extension, ils idéalisent un pays d'origine qu'ils ne connaissent pas et qui n'a, le plus souvent, que misère, souffrances et répression à offrir à ses habitants.
Comment ne pas s'inquiéter de cet état de fait dont personne ne semble mesurer les dangers à terme ?
Issus de cette vague d'immigration prise au piège du communautarisme, nous voulons proposer un autre chemin que celui de l'infantilisation de la communauté à laquelle on nous assimile par commodité : la communauté musulmane (en fait nord-africaine).
Cette communauté, partie intégrante de la nation, n'a cependant pas à réclamer d'avantages particuliers en tant que telle.
La République ne reconnaît que les individus et une seule communauté : la communauté nationale.
Lorsque nous entendons certains représentants autoproclamés des "musulmans de France" réclamer la construction de mosquées supplémentaires alors que la majorité des musulmans ne demande rien et que même, une partie non négligeable d'entre eux, à laquelle nous appartenons, est athée, agnostique, ou tout simplement indifférente, nous mesurons à quel point la classe politique française est sous l'emprise des théologiens musulmans, et complexée par l'islam.
Non seulement la construction de mosquées supplémentaires financée par l'état n'est pas souhaitable mais nous affirmons également que l'argent utilisé à ces projets devrait au contraire permettre la construction de lieux de vie, d'espaces pédagogiques susceptibles d'arracher la jeunesse de banlieue à l'impasse obscurantiste et de l'intégrer à la République laïque.
Face à ces revendications religieuses, l'arme de la laïcité doit être utilisée sans aucun complexe et aucune concession !
Que dire de l'antisémitisme scandaleux ou du racisme anti-occidental manifestés sans vergogne par certains jeunes "musulmans" ? Comment accepter que le citoyen juif, ou d'origine juive, soit systématiquement pris pour cible par des jeunes sous influence ? Comment accepter qu'un conflit extérieur (israélo-palestinien) soit importé chez nous pour alimenter la haine anti-juive ?
N'y a-t-il pas là un racisme totalement passé sous silence et que semblent ignorer certaines personnalités soi-disant "anti-racistes" (en fait communautaristes) comme Mouloud Aounit ?
Pourquoi ne pas reconnaître que la plupart des personnalités ou organisations ayant fait de la lutte contre le racisme leur raison d'exister ne font le plus souvent que défendre une chapelle contre une autre ?
Pourquoi ne pas reconnaître que l'anti-racisme institutionnalisé n'est rien d'autre que l'institutionnalisation du communautarisme ?
Pour conclure, nous souhaitons, au nom de la liberté d'expression, apporter notre soutien à Robert Redeker, à Ayaan Hirsi Ali et à tous ceux et toutes celles, journalistes, artistes, intellectuels, hommes et femmes politiques ou simples citoyens, qui se battent pour que les fondamentalistes ne gagnent pas l'âpre combat qui les oppose à la liberté.
Mesdames et Messieurs les candidats, nous ne voulons pas que la France devienne une juxtaposition de communautés antagonistes. Nous voulons mettre nos spécificités au service de notre pays.
Mais nous devons offrir ces spécificités au service de notre citoyenneté et non notre citoyenneté au service de nos spécificités.
La France est notre avenir et nous ne voulons pas assister silencieusement au processus de démantèlement de la République.
Vive la République, vive la France !
Arezki BAKIR et Nafa KIRECHE © Primo Europe, le 24/11/2006