Par Girelle (Girelle) le lundi 27 novembre 2006 - 01h27: |
Viviane, il s'agissait de la ligue des droits de l'homme, vous aviez fait des affiches pour une campagne anti raciste et vous n'avez rien dit?
Vous n'avez rien fait?
Que voulez vous dire par: "notre habit de dhimmi"? serait ce la chose qui vous a empêchée de vous élever avec virulence?
Je crois que les trois personnes qui se sont permis de tenir des propos antisémites devant moi s'en souviennent à vie.
Il ne faut jamais, en aucun cas, laisser passer le moindre mot, la moindre insinuation.
C'est notre dignité.
C'est notre devoir.
C'est notre combat.
...Un de nos combats...
Mais je sais, vous êtes bien élevée et c'est souvent difficile de faire violence à l'éducation que l'on a reçue.
Par Pauline (Pauline) le dimanche 26 novembre 2006 - 22h29: |
"Pourquoi je soutiens Israël"
Par Lorna Fitzsimons
Vendredi 24 novembre 2006
The Guardian
Adaptation française de Sentinelle 5767
La gauche et les islamistes me décrivent comme une 'néocon' sioniste'.
Mais il faut deux parties pour faire un accord de paix.
Certains ont dit que ma santé mentale devait être examinée après que j'aie donné mon accord pour devenir le dirigeant exécutif d'un groupe de défense pro-Israël, Le " Centre de Communications et de Recherche Grande-Bretagne- Israël " ('Britain Israel Communications and Research Centre'). Mais les gens ont dit la même chose quand j'ai rejoint le 'Labour' [parti travailliste*, Ndt] au milieu des années 1980.
Il n'y a jamais de mauvais moment pour faire ce qu'il se doit et si, comme moi, vous êtes convaincu de la cause d'Israël, alors pourquoi ne pas soutenir Israël et pourquoi pas maintenant ? J'ai toujours été une idéaliste pragmatique, une non-juive qui a toujours cru en une solution à deux Etats. Mais je n'ai jamais été plus préoccupée de la fausse réalité que beaucoup de gens construisent au sujet d'Israël et du Moyen-Orient, ici et à l'étranger. Nos élections montrent que ceux qui forment l'opinion savent que Israël est une démocratie fonctionnant pleinement, mais se soucient plus de ce que fait Israël que de ce qu'est Israël.
Depuis sa naissance, il y a 58 ans, Israël s'est toujours préparé à passer des compromis pour la paix. Depuis l'accord de Begin avec Sadate en 1979 aux pourparlers Arafat - Barak à Camp David en 2000, les dirigeants israéliens se sont préparés à mettre en cause leur propre peuple à la recherche de la paix. L'été précédent, Israël s'est retiré de Gaza, avec des 'colons' [pionniers] en colère et tout le reste. Pourtant la terreur depuis la bande de Gaza a continué - plus de mille roquettes ont été tirées sur le Sud d'Israël l'année passée. Depuis 2000, neuf morts ont été provoquées par des missiles Qassam.
Certains médias ont rapporté la panique que ces missiles ont provoquée, mais ils minimisent leur impact à cause du faible nombre de morts comparé à celui du côté palestinien. Mon mari, un soldat britannique, est actuellement en service en Irak. Son unité a été soumise à un tir de mortier pratiquement chaque nuit au cours des six derniers mois. Peu de membres du service ont été tués par ces missiles, mais chaque soldat craint que le prochain pourrait porter son nom dessus. Pensez-vous qu'un enfant, un parent ou une grand-mère dans l'une des villes à la frontière de Gaza pense qu'il n'y a eu " que " neuf morts ? Pouvez-vous imaginer ce que cela produit sur une population civile ?
Nous devons penser soigneusement aux conséquences de la mise en cause de réactions défensives d'un Etat - Nation qui est constamment bombardé par un ennemi appelant à sa destruction, en particulier après qu'il se soit retiré du Liban et de Gaza. Accepterions-nous, en tant que citoyens britanniques, une seule roquette sur une ville britannique, voire des centaines ?
L'objection des commentateurs est que la réponse est "disproportionnée". Mais comment un Etat Nation se défend-il contre une organisation terroriste ou bien des organisations qui en font partie, et se cachent délibérément derrière des citoyens ordinaires ? Bien sûr l'armée israélienne et toutes les forces militaires doivent agir de façon éthique. Mais si le nombre de victimes civiles continue d'être le problème principal, il n'y a aucune incitation pour les terroristes d'arrêter d'utiliser la population civile comme un bouclier.
Nous vivons une époque dangereuse quand, spécialement chez les partisans de la Gauche, vous ne pouvez pas être un ami de l'Islam ou des Musulmans sans être anti-Israël. Voilà exactement ce que al Qaïda veut que nous pensions. Les évènements aux dernières élections de Rochdale représentent un microcosme de notre somnambulisme dans le monde. Les islamistes et la Gauche ont prétendu que, parce que je soutiens Israël et son droit à l'existence, tout mon travail pour mon électorat musulman était un mensonge. Ils ont suggéré que j'étais une sioniste 'néocon', opportuniste, voulant les duper.
La volonté d'Israël de trouver des compromis pour la paix n'a jamais suffi, parce que Israël seul ne peut pas gagner la paix. Les Palestiniens et d'autres dans la région doivent aussi vouloir la paix. Israël a besoin d'un interlocuteur sérieux pour que la paix puisse avoir sa chance. Aussi ma question à la Gauche est celle-ci : Pourquoi ne pas concentrer votre attention là-dessus, plutôt que sur le seul partenaire dans la région qui a toujours été sérieux pour faire la paix ?
Lorna Fitzsimons est chef executif du Centre de Communications et de Recherche Grande-Bretagne- Israël ('Britain Israel Communications and Research Centre') ;
et ancienne Membre du Parlement du Labour* pour la circonscription de Rochdale
lf@bicom.org.uk <mailto:lf@bicom.org.uk
Par Braham (Braham) le dimanche 26 novembre 2006 - 22h24: |
Par Mena (Mena) le dimanche 26 novembre 2006 - 20h13: |
Le "Sharon" de Rosenzweig (info # 012511/6) [Commentaire littéraire]
Par Viviane Miles © Metula News Agency
C’est un personnage dont la vie est intimement liée à celle de l’Etat d’Israël et au sionisme qui a inspiré à Luc Rosenzweig une biographie passionnante et extrêmement riche, parue récemment [1]. L’auteur, ancien journaliste à Libération puis au journal Le Monde, aujourd’hui collaborateur de la Ména, a déjà publié plusieurs ouvrages avant de s’atteler à l’histoire d’Ariel Sharon.
Voilà près d’un an que l’ancien 1er ministre d’Israël a été victime d’une hémorragie cérébrale. Si Sharon est sorti de la vie politique israélienne, provisoirement le 4 janvier 2006, puis définitivement au mois de mars, Ehud Olmert lui succédant à la tête du parti Kadima, puis du gouvernement, Arik, comme disent les Israéliens, n’en est pas pour autant sorti du cœur du peuple, rassemblé autour de cette figure emblématique, au-delà des clivages politiques ou culturels.
L’histoire commence en 1928, au mochav de Kfar Malal, avec la naissance d’Ariel Scheinerman, qui changera son nom en Sharon, à l’inspiration de David Ben Gourion. L’auteur dresse une peinture intimiste du cadre familial et de l’enfance de celui qui, des années plus tard, sera à la tête de son pays. Ses parents tiennent une place prédominante dans sa vie et incitent nombre de ses attitudes. Lorsqu’ils arrivent en Palestine, en 1922, quittant la Russie, « Samuel (le père) se considère comme un Juif regagnant sa patrie, alors que Véra (sa mère) se voit plutôt comme une émigrante fuyant la sienne. ». Si son père a transmis à Ariel son indépendance, sa persévérance et sa tradition, sa mère, elle, lui a transmis une méfiance envers l’ennemi, dont il ne se départira jamais tout à fait, malgré ses amitiés, sincères et remarquables, avec des Arabes et des Bédouins. Déjà en avril 1948, « Arik perçoit que les Arabes ne sont pas seulement des ennemis à combattre, mais des adversaires avec qui il est possible de négocier et, pourquoi pas, de s’entendre sur des questions précises, sans remettre en cause les principes sacrés des uns ou des autres. Inversement, le sous-lieutenant Scheinerman fait l’expérience qu’un papier signé par un chef arabe n’a qu’une valeur relative, dépendant du rapport de force du moment. ».
Entre les anecdotes et les légendes bâties autour du personnage, de l’enfant timide et maladroit à son engagement militaire, puis politique, se tisse l’étoffe d’un héros qui dévoile très tôt des prédispositions à diriger ; il entre à 14 ans dans la Haganah, l’armée de défense, puis dans les Gdudei Noar (bataillons de la jeunesse) : « C’est là qu’Arik révèle des talents qui transforment l’adolescent renfermé en un leader naturel, apprécié de ses instructeurs et respecté de ses camarades. ».
Luc Rosenzweig met en lumière des épisodes difficiles et parfois ignorés de l’histoire d’Israël. Ainsi en est-il de la description détaillée, aussi bien du point de vue militaire que du point de vue humain, de la bataille de Latroun, et de l’opération Bin Nun, au mois de mai 1948, lors du siège de Jérusalem par les troupes arabes. Sharon y est blessé. Bien plus tard, il confiera : « C’est alors que je sentis quelque chose de dur pénétrer dans mon ventre, si fort que j’en tombai en arrière. J’entendis ma bouche prononcer ‘Imah !’ (maman), et dès que ce mot fut sorti, je regardai autour de moi, pour voir si quelqu’un m’avait entendu. Le sang coulait déjà à travers ma chemise et mon short, alors qu’une nouvelle blessure était apparue sur ma cuisse, comme par magie. J’étais allongé sur le sol, toujours lucide, mais sentant mes forces m’abandonner. ».
Lorsque Ariel Sheinerman donne à ses hommes l’ordre de quitter leurs positions, il ne prend pas encore la mesure du « traumatisme psychologique lié au sentiment de culpabilité d’avoir été contraint d’abandonner les blessés et les dépouilles des morts sur le champ de bataille, livrés aux violences et au pillage de l’ennemi. ». Cette expérience dramatique l’obsèdera au point de toujours ramener derrière ses lignes tous ses hommes, morts ou blessés, quel qu’en soit le prix à payer.
Les guerres se succèdent dans le petit Etat nouvellement créé, et le jeune Ariel prend du galon. Avec des hauts et des bas. Au fil de sa biographie, on découvre un personnage entier et indomptable, voire rebelle, qui ne se satisfait pas de compromis. Aussi apprécié par ses troupes que honni par ses supérieurs hiérarchiques, Sharon peine à se faire une véritable place au sein de l’armée. Stratège hors pair, ses compétences sont valorisées en période de conflit, mais son attitude n’est guère goûtée par l’état-major, qui ne lui pardonne pas son insubordination.
Sharon hésite quant à l’orientation de sa carrière. Plusieurs possibilités s’offrent à lui, dont des études universitaires, option que son père le pousse à choisir. Mais Arik a l’art militaire dans le sang, et il revient dans les rangs de l’armée, avant de considérer, sur les conseils de ses amis, son entrée en politique. Issu d’une tradition de gauche, héritée du mochav de son enfance, c’est cependant vers le Likoud qu’il se tourne.
Sa clairvoyance dans le domaine politique en fera un élément incontournable de l’histoire de son pays. Il n’est pas de décision importante au niveau de la sécurité où il ne fasse entendre son point de vue, qu’on l’écoute ou non, d’ailleurs. Ainsi en est-il de la guerre du Kippour, en 1973, où ses mises en garde ne sont pas prises en considération, jusqu’au moment de l’attaque, lorsqu’il est rappelé d’urgence à l’état-major.
Dès 1977, il sera tour à tour ministre de l’Agriculture, de la Défense, du Commerce et de l’Industrie, du Logement et de la Construction, des Infrastructures nationales, des Affaires Etrangères, puis premier ministre dès mars 2001.
Luc Rosenzweig raconte comment, sioniste jusqu’au tréfonds de son âme, Sharon prend conscience qu’il lui faut renoncer au « Grand Israël ». « Dès la fin des années 90, la perspective d’Ariel Sharon n’est plus le Grand Israël messianique des ultra-religieux, mais une sorte de « Moyen Israël » aux frontières redessinées en tenant compte des changements démographiques intervenus depuis 1967. ». Prémices qui l’amèneront au désengagement de Gaza en août 2005.
Sans tomber dans le travers qui consisterait à encenser Ariel Sharon sans recul, Rosenzweig décrit son ascension politique sans concessions mais avec honnêteté et justesse de ton, n’hésitant pas à noter que « Sharon n’a pas donné un exemple de droiture et de rigueur morale inflexible, car il fut peu regardant sur les moyens lorsqu’il estimait, à tort ou à raison, que la fin était juste au regard de l’intérêt supérieur de l’Etat. ». Il évoque aussi la « malédiction » de Sabra et Chatila, qui poursuivra Sharon et qu’il ressentira comme une injustice et une infamie tout au long de sa carrière sur la scène internationale.
Parmi les épisodes moins connus de sa vie, le biographe mentionne la mission d’Arik, en 1997, envoyé « à Amman pour négocier la libération d’agents du Mossad emprisonnés après une tentative ratée d’empoisonnement d’un dirigeant du Hamas, Khaled Meshaal. ». C’est à cette époque qu’il rencontre Abou Mazen. Rencontre cordiale, au cours de laquelle ce dernier, comme le souligne Rosenzweig, « décèle en Sharon un adversaire, certes déterminé, mais qui est en mesure, une fois un accord conclu, d’en faire respecter les clauses à ses compatriotes. ». Abou Mazen sera invité plusieurs fois dans la ferme d’Ariel Sharon ; les deux hommes se comprennent, s’estiment et partagent le goût de la terre.
En touches sobres et émouvantes, l’auteur de l’ouvrage aborde également les grands tournants de la vie privée d’Ariel Sharon. Les bonheurs et les victoires qu’il a connus. Ses voyages aux quatre coins du monde. Mais aussi les étapes douloureuses qui ont jalonné son existence : la disparition de sa première épouse, Margalit Zimmerman, dite Gali, dans un accident de voiture en 1962 ; puis la mort brutale de son fils aîné, Gur, dont il se sent responsable. C’est de cette période que datent des liens très étroits entre Sharon, pourtant peu proche de la religion, et le rabbin Loubavitch de New York, Mendel Schneerson, relations qui dureront jusqu’à la mort de ce dernier, en 1994.
Luc Rosenzweig signe ici une biographie qui est bien davantage qu’un ouvrage de plus sur le sujet, c’est une somme d’informations sans précédent sur un homme qui a marqué son temps et son pays de façon indélébile. A travers sa vie privée et publique, émaillées de nombreuses citations, de superbes photos et d’anecdotes parfois inconnues, à travers ses relations avec tous les grands noms de l’histoire d’Israël – David Ben Gourion, Moshe Dayan, Rehavam Zeevi, Yitzhak Rabin, puis Menahem Begin, Benyamin Netanyahou, etc. –, l’auteur porte un regard profond et objectif, mais aussi attachant, sur un personnage hors du commun : Sharon le bulldozer, Sharon le lion, Arik. Un ouvrage indispensable pour comprendre le pays et le peuple d’Israël.
Note :
[1] Luc Rosenzweig : Ariel Sharon, Editions Perrin, septembre 2006, 22,50 euros.
Par Claudia (Claudia) le dimanche 26 novembre 2006 - 19h01: |
PSG: le policier laissé libre, mesures contre les supporteurs
PARIS (AFP) - Le policier qui a tué jeudi soir un supporteur du PSG alors qu'il portait secours à un spectateur juif a été entendu comme "témoin assisté" samedi soir par un juge d'instruction parisien et laissé libre, a-t-on appris de source judiciaire.
Le juge a ainsi suivi les réquisitions du parquet de Paris, qui demandait que le policier Antoine Granomort, 32 ans, soit entendu comme "témoin assisté", statut pénal impliquant un degré de mise en cause moins important que la mise en examen.
Dans la matinée, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour "coups mortels" et "violences avec arme" en retenant "la légitime défense" à l'encontre du policier.
Dans cette information judiciaire, le parquet vise également des infractions contre X de "violences en réunion" contre le policier et contre le supporteur juif avec la circonstance aggravante de racisme dans les deux cas.
Le policier avait fait usage de son arme de service jeudi soir, tuant un supporteur du Paris SG Julien Quemener, 25 ans, et blessant un autre, Mounir Douchaer, 26 ans. Les jours du blessé ne sont pas en danger.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a annoncé samedi, à l'issue d'une table ronde avec les présidents de clubs et d'associations de supporteurs de foot, qu'il avait demandé au Préfet de police de Paris de dresser pour la semaine prochaine une "liste complémentaire d'interdictions" de stade pour les supporteurs parisiens. 70 personnes sont déjà interdites de stade à Paris.
"Nous voulons éradiquer la présence d'éléments racistes dans les stades et les tribunes", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Nous ne voulons plus de racistes dans les stades, nous ne voulons plus de saluts nazis, plus de cris de singes quand des joueurs de couleur touchent le ballon".
Le parquet de Paris a également ouvert une deuxième information judiciaire visant l'un des trois supporteurs du PSG qui ont été interpellés jeudi soir et placés en garde à vue.
Le supporteur en question a été mis en examen samedi soir pour des violences à caractère antisémite, des violences sur agent de la force publique et des dégradations contre le restaurant MacDonald's où s'étaient réfugiés le policier et le spectateur qu'il protégeait.
Le parquet a requis à l'encontre de ce supporteur un mandat de dépôt, sur lequel le juge des libertés et de la détention (JLD) devait statuer dans la soirée.
Les deux autres supporteurs gardés à vue ont été relâchés avec une convocation devant la justice à une date ultérieure.
Par ailleurs, en prévision de la 15e journée du championnat de football de L1, 300 policiers et gendarmes, soient 80 policiers supplémentaires par rapport au dispositif initial, sont mobilisés pour le match à Nantes où les Canaries rencontrent le Paris SG dimanche.
Jeudi soir, à l'issue du match au Parc des Princes, une centaine de hooligans s'en étaient pris à un jeune Français juif qui quittait le stade avec trois amis. Pris à partie, le jeune homme de 23 ans a été protégé par le policier martiniquais en civil, qui a lui-même été insulté et molesté par ces mêmes hooligans, proférant des insultes racistes et antisémites à l'encontre des deux hommes.
Après avoir argué de sa fonction de policier et fait, en vain, usage d'une bombe lacrymogène alors qu'il était au sol, le policier a tiré avec son arme de service. Un seul coup de feu serait parti, selon l'hypothèse retenue jusqu'à présent, blessant d'abord un premier supporteur au poumon, Mounir Douchaer, 26 ans, et tuant un second, en plein coeur, Julien Quemener, 25 ans.
Par Viviane (Viviane) le dimanche 26 novembre 2006 - 16h18: |
J'ai créé des affiches pour des campagnes anti-racistes pour Amnesty International et plus particulièrement pour La Ligue des Droits de L'homme dont je faisais partie à Caluire, une banlieue lyonnaise où j'ai résidé pendant trente ans.
Vers les années 80, je commençais à espacer ma participation aux meetings, car j'en avais un peu marre d'heurter mon regard par cette multitude de keffieh, mais où,on n'avait pas encore totalement oublié l'origine de cette association.
Cependant, lors d'une réunion locale on en est arrivé, ce qui devenait de plus en plus rare rare, à évoquer la choah.
Un membre de notre section se leva et posa une question : "- Ne pensez-vous pas qu'Hitler avait de bonnes raisons pour faire ce qu'il a fait?".
Personne ne fut offusqué par cette sortie. Sur le moment, je n'ai pas réagi, je n'ai pas quitté la salle. Piètre réaction de ma part ... Cependant, je n'ai plus adressé la parole à ce ligueur, bon teint, antisémite; en revanche, je ne suis plus retournée aux réunions ou manifestations.
Notre habit de dhimmi a traversé les frontières. Nous convenons, encore aujourd'hui, qu'en dehors des colonies que nous avons "quittées", ce vêtement nous est, toujours, extrêmement seyant.
Par Djlachem (Djlachem) le dimanche 26 novembre 2006 - 12h52: |
Merci, chère Bazooka.
Il nous faut être vigilant et tuer dans l'oeuf toutes les insinuations perfides qui nous passent sous le nez.
C'est un travail de longue haleine, un travail de fourmi, mais si les 13 à 15 millions de fourmis que nous sommes s'y mettent, on finira peut-être par rendre la planète un peu moins irrespirable pour nous.
Chavoua tov
Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 26 novembre 2006 - 11h57: |
Djlachem:
Un satisfecit pour votre reponse a Aziza (v/ post d'hier 18h43), c'est concis et exhaustif, bref tout y est.
KOL HA KAVOD !
Par Maurice (Maurice) le dimanche 26 novembre 2006 - 09h39: |
Point de vue
Pourquoi nous quittons la LDH, par Antoine Spire et Cédric Porin
LE MONDE | 23.11.06 | 13h47 • Mis à jour le 23.11.06 | 13h47
Constituée pour soutenir la défense d'Alfred Dreyfus, la Ligue des droits de l'homme fut de tous les combats du XXe siècle et peut s'enorgueillir d'avoir porté haut les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité pendant plus de cent ans.
Plusieurs événements récents obligent, hélas, à constater que la Ligue a aujourd'hui bradé cet héritage. De façon aussi significative que symbolique, elle s'est ainsi abstenue de participer aux récentes commémorations du centenaire de la réhabilitation de Dreyfus. Certes, elle organise en décembre une session de rattrapage autour de "Dreyfus hier et aujourd'hui", mais il ne s'agit que d'une réponse plus ou moins adroite aux critiques formulées à ce propos contre elle.
La dérive vient de loin : sans doute du moment où, sous la présidence de Madeleine Rebérioux, elle décida d'épouser de façon acritique l'engagement aux côtés des plus démunis de nos concitoyens. La Ligue n'eut plus seulement pour ambition d'être à côté du mouvement social, elle se mit à en faire partie. De même, les débats, provoqués par l'arrêt du processus électoral en Algérie en 1992 ont introduit au sein de la LDH cette culture de la repentance postcoloniale.
La LDH a cru pouvoir répondre au racisme dont sont victimes les jeunes issus de l'immigration en faisant preuve de complaisance à l'égard des organisations religieuses qui prétendent les représenter. La dérive s'amplifie. Après avoir affirmé qu'il s'agissait de discuter avec l'islam politique, on a insensiblement glissé vers le débat libre avec l'islamisme radical, comme lors de ce colloque à l'Unesco sur le féminisme musulman coorganisé par la Ligue en septembre. La Ligue donne ainsi une suite logique au fait qu'elle n'a jamais pris de position publique contre l'expression politique de l'intégrisme musulman. Dans le même mouvement, elle a tergiversé en hésitant à réagir lors de la recrudescence des actes antisémites en 2003.
Combien de fois n'avons-nous pas entendu dans son comité central des proclamations suspicieuses, hostiles à d'autres organisations de défense des droits de l'homme : la Licra, SOS-Racisme, Ni putes ni soumises, systématiquement taxées de communautaristes. Si la Ligue des droits de l'homme ne voit plus d'inconvénients aujourd'hui au dialogue avec l'extrémisme islamiste, elle se refuse à le pratiquer avec des organisations dont l'identité même est le combat antiraciste. La place qu'elles accordent à la lutte contre l'antisémitisme, à l'absence de complaisance vis-à-vis de l'islamisme, suffirait donc à en faire des adversaires.
Mais, ces dernières semaines, deux événements sont venus s'ajouter à nos désaccords. La Ligue a créé en son sein l'Observatoire de la liberté d'expression. Nous lui avons soumis nos protestations contre la manière dont les organisateurs des Etats généraux du documentaire de Lussas, en Ardèche avaient, cet été, censuré des cinéastes israéliens. Certains de ceux-ci, dont les films étaient ouvertement critiques envers la politique de leur gouvernement, étaient invités et furent déprogrammés à la fin du mois d'août parce que, selon les organisateurs, "ils ne pouvaient être vus avec la bonne distance". Aussi les remplaça-t-on par des films libanais et palestiniens. D'une part, on excluait des Israéliens du fait de leur seule identité nationale, et non de leurs pratiques ou de leurs actes - cela s'appelle du racisme -, mais, plus encore, on leur substituait des films venus de pays arabes voisins d'Israël laissant libre la rampe des préjugés. A ce jour, aucune protestation publique de la Ligue des droits de l'homme ou de son observatoire devant cet acte de censure.
Est-ce à cause d'un engagement acritique aux côtés du peuple palestinien ? En tout cas c'est ainsi que, pendant la guerre du Liban, la LDH demandait légitimement que soient sanctionnés les crimes de guerre contre les populations civiles libanaises, mais oublia les populations civiles israéliennes victimes de bombardements. On peut aussi se demander pourquoi le Proche-Orient sollicite un tel engagement de la Ligue, qui ne dit presque rien à propos du Darfour ou de la Tchétchénie, ou se tait devant les discours négationnistes et antisémites du président iranien !
Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase de nos désaccords concerne l'affaire Redeker. Au lieu de défendre avant tout la liberté d'expression d'un philosophe menacé de mort pour avoir critiqué l'islam, la Ligue a d'abord fait état de son rejet d'"idées nauséabondes", avant de concéder : "Quoi que l'on pense des écrits de M. Redeker, rien ne justifie qu'il subisse un tel traitement..." Mais l'ambiguïté et la timidité de ce soutien s'accommodent mal avec l'intransigeance qu'exige le combat pour la liberté d'expression. La Ligue a également refusé d'évoquer le nom de Salman Rushdie pour faire comprendre la situation de Robert Redeker, car elle estime que le fait d'être menacé par des organisations terroristes et non pas par des Etats change du tout au tout la perspective. Pourtant, tous les observateurs sérieux s'accordent à dire que le terrorisme islamiste fonctionne désormais principalement en dehors des Etats. Et d'oublier évidemment le sort que d'autres islamistes firent subir au cinéaste Theo Van Gogh, assassiné pour ses idées "nauséabondes".
Sans distance à l'égard du mouvement social, trop souvent ambiguë ou même compromise à l'égard d'un intégrisme islamiste dangereux, et en recul sur la lutte contre l'antisémitisme ou la défense de la liberté d'expression, la Ligue a perdu sa légitimité d'autorité morale de la République. Depuis longtemps, elle n'est plus l'organisation conçue pour défendre Dreyfus. Jusqu'à aujourd'hui, nous pensions que, association pluraliste, elle pourrait, malgré sa dérive, entendre une minorité à laquelle nous participions depuis des années. Mais cette dérive continue sans garde-fous. Il ne nous reste plus qu'à la quitter.
Antoine Spire et Cédric Porin sont ex-membres du comité central de la LDH.
Article paru dans l'édition du 24.11.06
Par Email (Email) le dimanche 26 novembre 2006 - 05h39: |
CONTRE LE DANGER DE LA POLITIQUE IRANIENNE
RASSEMBLEMENT PUBLIC
Organisé par les signataires de
L’APPEL AUX DIRIGEANTS EUROPEENS
Jeudi 14 décembre 2006
17h - 20h
L'Europe, le dossier iranien et la France
« Sciences Po. Paris »
27 rue Saint Guillaume - 75006 Paris
(M° Mabillon ou Sèvres-Babylone)
entrée libre
En présence de Elie Wiesel et Monique Atlan, Paul Audi, Rémi Brague,
Pascal Bruckner, Fabrice Chiche, Christian Delacampagne, Roger-Pol Droit,
Fréderic Encel, Cynthia Fleury, Erhard Friedberg, Gérard Garouste, André
Glucksmann, André Green, Aldo Naouri, François Rachline, Ezra Suleïman,
Shmuel Trigano...
IL EST DECISIF QUE VOUS VENIEZ NOMBREUX
POUR FAIRE ENTENDRE NOTRE APPEL
MERCI DE DIFFUSER LARGEMENT CETTE INVITATION
VOUS POUVEZ CONFIRMER VOTRE PRESENCE A L'ADRESSE MAIL:
appelauxdirigeantseuropeens@yahoo.fr
Partenaires:
Sciences Po. Paris
Le Figaro
Le Cercle http://www.le-cercle.fr/?page=news&PHPSESSID=d1caf08c990b0e77dff7f3dfe6a7f